## Lun 25 Nov 2019 - 13:26 | ||
PNJ Messages : 550 Date d'inscription : 22/07/2014 | Oyé oyé jeunes gens ; nous vous rappelons qu'une visite médicale obligatoire a été mise en place afin de lutter contre les désagréments de l'Eclipse ! (et évoquer les problèmes liés à la drogue, accessoirement) Nous vous invitons donc à poster à la suite l'expérience qu'aura vécu votre personnage chez le psychologue, qui terminera la visite médicale par un entretien individuel psychologique. On vous demande de la jouer tranquille, et de pas exagérer sur les PNJ Psy ; restez RP et gardez une certaine logique. Nous vous laissons le choix de placer votre rendez-vous en phase 1 ou phase 2, selon ce que vous préférez ; il suffira d'indiquer la date du rendez-vous qui aura été confiée à votre personnage. Des bisous !! Et comme d'habitude, n'hésitez pas à contacter un membre du staff si vous avez une question ;) |
## Mer 27 Nov 2019 - 16:29 | ||
Senri Yamada Messages : 1502 Date d'inscription : 16/04/2019 Age : 22 Emploi/loisirs : Fantôme de la salle d'entraînement oikawa Humeur : Keep calm and don't be tocard | Se déroule en phase 2. Senri est eau voyant ! La psychologue tenait entre ses mains le dossier médicale de Senri. De nombreuses séquelles y étaient retranscrites. En particulier depuis l'éclipse. La conservation de son cerveau tenait presque du miracle, pour le moment. Les guérisseurs n'avaient pas chômé sur son cas, c'était certain. La femme reporta son regard sur le jeune homme qui avait le crâne écrasé sur la table. Ces yeux étaient gonflés. Dans la liste des symptômes ressenti par l'adolescent, elle arrêta son regard sur "insomnie fréquente". - Alors, Senri comment ça se passe depuis notre dernière visite qui... Remonte à ton arrivée ici ? Tu devais venir me revoir après l'initiation, non ? Pourquoi tu ne l'as pas fait ? - Z'avez pas envoyé de memo ou d'convoc. Et pas qu'ça à foutre. Il s'était mollement relevé et s'était enfoncé dans son siège. Ses yeux étaient non seulement gonflé, mais aussi plus rouge que le reste de son visage. - La démarche doit venir de toi. Alors, les pouvoirs et Terrae, tu en penses quoi ? Il poussa un profond soupir en détournant le regard. - On m'a filé un pouvoir de merde, puis j'ai eu un pouvoir cool. Et maintenant j'ai deux pouvoirs de merdes. Super. - Mais tu vivais bien sans pouvoir avant ? - Pourquoi vous me demander de parler de ce qui va pas si c'est pour me dire que j'devrais m'estimer heureux avec ce que j'ai ? Il plissa soudainement les yeux et grogna. Il attrapa le verre d'eau et la boîte de doliprane sur la table. Il englouti le cachet puis le verre. - Migraineux ? Senri acquiesça. - Les visions? - Pas cette fois. Hm... Pour votre question sur l'institut, je... J'aime toujours bien être ici. Mais je sais pas si je le mérite. - Pourquoi tu ne le mériterai pas ? Une série d'image mentale agressa soudainement Senri. Datant d'avant son arrivée, après et de la veille. Le baiser resta plus longtemps figé dans son crâne. Il se plia sur lui même, mains sur le crâne en geignant. Lorsqu'il se redressa, il avait le souffle court et les yeux plissés. - Là, c'était les visions. J'ai plus envie de parler. - Senri ! Le rendez-vous n'est pas fini ! L'adolescent claquait déjà la porta à la fin de la phrase de la psychologue, plaquant son bras contre ses yeux.
Merci Zozo pour les images d'anniversaires de qualité <3 oikawaMerci Elfie et Zozo pour les avatars et signa <3 |
## Mer 27 Nov 2019 - 18:55 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Phase 2. Nicolas est Eau Voyant. Nicolas entre dans la salle après y avoir été invité par la psychologue qui le soutenait déjà lors de sa cure de désintoxication. Il sourit faiblement, s'assoit et se tasse, sans rien dire. : -C'est bien la première fois que tu ne me dis pas bonjour en entrant Nicolas. Est-ce que ça va ? -Pardon... Bonjour... Et ça va oui. Elle ne peut s'empêcher d'avoir une brève expression inquiète... Nicolas n'a pas parlé... il a murmuré. Sa voix était un souffle, pas faible mais comme éteint. Elle ouvre son carnet, lit les précisions sur son cas, avec les résultats de la dernière médicale, pour être sûre avant de le refermer, le regardant. : -Tu n'es pas Sonore, tu es devenu Voyant après être passé Téléporteur à cause de l'Éclipse... Tu veux bien m'expliquer pourquoi tu parles à voix basse ? -Juste fatigué. -...Fatigué par quoi Nicolas ? Il hausse les épaules, la tête basse... La psychologue se penche en avant, comme à chaque fois qu'elle veut vraiment comprendre ce qu'il se passe dans sa tête, comme souvent lorsqu'elle cherche à me faire parler. Je me tends un peu avant même qu'elle ne me parle. : -Est-ce que tu te sens seul ? -...Non. Je vois où vous voulez en venir et non, ça n'a rien à voir avec ce qui a pu me traverser quand je prenais de la drogue. dit-il sans murmurer cette voix. Je ne me sens pas seul. Je peux pas aller à la fac, je reçois et envoie mes devoirs par mail mais je suis très entouré, à la maison. -Tu penses que, malgré le fait que tu sois plus Sensitif et que tu ne "sentes" plus les gens comme on en avait parlé, ça n'a pas d'incidence sur ce que tu ressens là ? Il hoche la tête. Bien sûr que ça le blesse un peu... Il a beau voir sa famille et ses amis tous les jours, il leur manque quelque part, sans cette aura qui l'entourait constamment lorsqu'il se trouvait près d'eux... Mais ils sont toujours là, il les voit, il est heureux et se contente des sourires et des rires facilement... Nicolas ne traduisait pas les auras, il les captait sans les lire, il les trouvait sans s'y attarder. N'étant plus Sensitif, il n'était pas devenu aveugle comme lors de la rébellion, juste... myope. : -Et ce n'est pas le fait d'avoir une autre affinité qui me perturbe aussi... A part quelques accidents où je me retrouve avec un café glacé bien qu'il vient d'être fait, j'arrive à maîtriser plus ou moins... Même l'aspect Voyant au final. J'aime vraiment pas voir le futur... encore moins le passé, mais le futur m'inquiète de manière générale... Parce que c'est pas notre affaire, on devrait se contenter du présent. Mais ça va, je le maîtrise... ce sont des barrières différentes de celles que j'ai connu avec mon côté Sensitif certes, mais ça a été plus simple à contrôler que la Téléportation. -Bien, c'est déjà important ça. Que tu ne fasses pas un gros rejet à ce sujet. Silence. : -Donc tu fais un gros rejet ? -C'est une situation jamais vue auparavant ! lâche-t-il en haussant un peu le ton. Les Masters font un travail de dingue pour que le chaos n'envahisse pas tout Terrae, et c'est génial ! Mais c'était une Éclipse. Elle est passé et elle nous joue encore des tours. Qui sait ce qu'il va se passer ? Continuer à jouer avec nos nerfs ainsi ou finir par nous lâcher, sans pouvoir et dominés par le Vide ?! Ok Aaron me rassure, et j'ai moi-même parfois des bribes d'un futur où tout est revenu à la normale mais... c'est un futur ? Le futur est large, le temps n'est pas une putain de ligne droite, il y a des choses qu'on voit et qu'on peut prévenir alors du coup elles ne se passent pas vraiment... Est-ce qu'on peut réellement parler de vision dans ce cas-là ? -Je suppose que non ? -Ouais voilà... on suppose. On passe notre vie à supposer et on se retrouve à peser le poids de chacune de nos actions en se demandant si on donne plus de chances à nos amis d'être heureux ou si l'on va provoquer une catastrophe à l'autre bout de la planète... Nicolas masse ses tempes en soupirant. La psychologue est rassurée, quelque part. Nicolas s'en sort comme un chef bien qu'il ait toutes ses questions qui le traversent. Il a grandi, à prendre autant de recul sur sa situation pour y inclure Terrae... le monde même. Elle souffle un peu avant de reprendre. : -Tu te sens inutile et tu aimerais faire quelque chose, sans savoir quoi, tout en ayant peur d'agir finalement ? -Hmm... -Mais, toi qui te concentre sur le présent, puisque le futur te paraît si pesant, pourquoi tu ne te lances pas ? Nouveau silence durant lequel Nicolas se redresse un peu. La psychologue sourit. : -Vas-y, dis-moi, sans penser à tes visions ou le fait que tu n'as pas tes pouvoirs Sensitif, qu'est-ce que tu as envie de faire ? -J'aimerais... je sais même pas ce qu'il me serait possible de faire en fait. -Oublie ça aussi. Lâche-toi. -...J'ai toujours pensé qu'il manquait une force à Terrae, pas militaire mais... des gendarmes ? Une force qui connaît les lois de l'Institut et qui peut guider les gens dans le besoin. Je sais qu'on est aidé par Tokyo mais... Un gendarme avec des pouvoirs, qui comprendrait les terraens, ce serait un bon moyen de maîtriser les mouvements de panique, une foule ou simplement répondre aux inquiétudes de chacun... -Tu veux faire l'armée ? -Hein ? Moi ? Nooon ! Non je dois être trop instable pour ça. Non, c'était une idée en l'air comme ça... -Hmm... fait doucement la psychologie en souriant. Et tu en as parlé à quelqu'un ? -Non... parce que je connais des personnes qui ont peur des scientifiques... J'avais hésité à aller en fac de bio pour ça aussi, mais les avantages de ma situation pourraient apporter beaucoup à Terrae et au monde si je peux en découvrir davantage sur les terraens et comment vaincre certaines maladies. Alors une force d'autorité comme ça... Et puis on a les Masters... c'est pas des gendarmes et ils ont pleins d'autres devoirs en plus mais... -Mais tu "sais qu'il sont humains aussi, et tu donnerais tout pour les aider à construire une maison où pleins d'autres enfants peuvent avoir une famille et construire leur avenir"... -...C'est de moi ça. -Effectivement. Nicolas si tu te sens bloqué ainsi, c'est que tu n'oses pas non plus faire ce pas... Propose tes idées. A ta directrice ou Aaron Williams si tu n'arrives pas à rassembler ton courage. Mais une idée ne fera jamais de mal à ta maison... et on t'aidera, tu n'es pas tout seul n'est-ce pas ? -Oui... merci madame. Elle sourit, note deux trois choses sur son carnet et revient à lui après avoir posé son stylo. : -Bien. Est-ce que tu peux me parler de tes relations depuis le changement de pouvoirs ? Ou me parler d'autres idées que tu as eu ? Hrp : OUH DAMN c'est long pour pas grand chose déso ! #666699
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## Jeu 28 Nov 2019 - 3:30 | ||
Elfie Numa Messages : 1193 Date d'inscription : 29/03/2018 Age : 27 Emploi/loisirs : Préfète des Tonnerres Sensitifs Humeur : Eh... | Phase 2 : Feu Marionnetiste rendez-vous chez la psy j’en ai beaucoup ces temps-ci J’étais. Feu. Marionnettiste. MAIS C’EST QUOI TON PROBLÈME, L’ÉCLIPSE ? T’ES DÉJÀ PASSÉE ALORS POURQUOI TU FAIS ENCORE DE LA MERDE ? Voilà qui résumait ma pensée. Et tout ça me tombait dessus après mon étoilisation assez… intense. Dans le sens où la crise qui s’était produite ce jour-là n’était pas encore derrière moi. Depuis, j’allais souvent chez la psychologue car je n’allais pas bien. Les choses, au moins, semblaient peu à peu s’améliorer. Depuis que j’avais brisé mon sceau il y avait environ un mois, j’avais eu le temps de réfléchir à ma vie. J’avais démissionné de l’arcade et pris la décision de suivre des cours de joaillerie à une université de Tokyo. Sauf que, lorsque j’avais voulu demandé la permission, on m’avait informé que ce ne serait pas possible à cause du chaos causé par l’éclipse. Personne ne savait combien de temps cette situation durerait. Génial. Moi qui voulait un renouveau, ça compliquait les choses étant donné que le programme ne se donnait pas à distance. Je me sentais de nouveau perdue, ne sachant que faire… Je n’arrivais pas à faire un autre choix, faire le premier avait déjà été assez difficile comme ça. Surtout que, sachant que je ne pouvais pas sortir de Terrae pour une période indéterminée, mes options étaient limitées. J’avais rendez-vous avec ma psychologue, cette fois plus précisément au sujet du changement de mes pouvoirs. Je contrôlais les gens et du feu émanait de moi sans que ce soit mon intention. Je lui dis que j’avais recommencé à sortir un peu, mais que ça n’aidait pas, bien que marionnettiste était préférable à être sensitive, à mon avis. Probablement parce qu’il n’y avait pas de conséquences sur moi, au contraire de mon pouvoir précédent. Selon elle, c’était déjà super que j’aie pris la décision de suivre un programme de joaillerie, même si étant donné les circonstances, ce n’était pas possible pour le moment. Elle ajouta que ce n’était pas grave si je devais m’accorder plus de temps pour choisir ce que je voulais faire compte tenu que j’étais limitée à la ville de Terrae. Surtout qu’avec les perturbations de l’éclipse, c’était compréhensible que je sois confuse tellement il y avait de changements. Elle me rappela que j’avais la possibilité de me faire poser un sceau afin de contenir mon potentiel étoile. Cela ferait que mon manque de contrôle serait moins grand. Je hochai la tête. J’y avais songé, mais je ne voulais pas en faire la demande. Si je faisais ça, c’était comme si j’étais passée au travers de toute mon expérience d’étoilisation pour rien. Je reviendrais en arrière et là, j’essayais de regarder en avant. J’espérais simplement que l’Éclipse ne nous réserverait pas d’autres surprises. Si je devais rester Feu Marionnettiste, soit. Si je devais redevenir Tonnerre Téléporteur, soit. Mais pas d’autres changements, je vous en supplie. solo
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## Jeu 28 Nov 2019 - 19:08 | ||
Tiago Marquez Messages : 2033 Date d'inscription : 05/02/2019 | [Eclipse 2 : Terre / Titan] Je ne suis franchement pas emballé par cette convocation chez le psy.... Tout va bien chez moi, merci, j'ai pas besoin de ces types ! Mais je n'ai pas non plus envie qu'on vienne me déloger pour me trainer dans ce bureau, ce serait grave la honte. D'autant plus que j'ai déjà ignoré la convocation et que je bosse à l’hôpital. Ce qui laisse les risques de rencontre un peu trop élevés. Bref, je toque sans conviction, attend qu'on m'autorise à entre, passe la porte avec le même enthousiasme que celui d'un détenu dans le couloir de la mort, et... Attend simplement devant le bureau du type que j'avais vu à mon arrivée à Terrae. Ce qui commence à remonter à quelques mois. Un léger silence règne, jusqu'à ce que tête d'ampoule (bah il a des lunettes une blouse et les cheveux bien coiffés du premier de la classe), se décide à prendre la parole. - "Bonjour Tiago. Tu peux t'assoir." - "Nan, ça va aller, j'ai tendance à casser tout c'que j'touche en ce moment. Et c'est pire quand je suis vénère." Le ton que j'emploie ne laisse pas de doute sur le fait que je suis très loin d'être calme. Je n'ai pas envie d'être ici, je ne sais même pas ce que je viens foutre là. Tout le monde y a droit askip, mais s'il venait à décider qu'il me faut faire un p'tit séjour en désintox, ce serait le pompon ! Nouveau silence. - "Et, peux-tu me dire pourquoi est-ce que tu es "vénère" ?" - "Nan, ça m'regarde. Mais dans le lot, il y a le fait d'être ici. Alors si vous me disiez ce que vous me voulez qu'on en finisse au plus vite." Ouais bah je ne suis pas d'humeur aujourd'hui. Il faut dire que depuis que j'ai récupéré ces pouvoirs de Titan, j'abuse peut-être un peu pour faire encore plus ce que je veux sans en avoir rien à foutre des autres. Le problème, c'est que ces changements de pouvoirs m'épuisent encore plus qu'à l'habitude, m'empêchent de sortir autant que je le voudrais, et surtout, ça me gonfle de ne pas savoir quand (et si) tout reviendra à la normale. Enfin, pour peut qu'on puisse parler de normalité à Terrae. Un soupire de la part du binoclard qui se réajuste sur sa chaise et prend la pose de "je réfléchis avec classe de ce que je vais bien pouvoir faire de cet emmerdeur". C'est ça, mais ne réfléchit pas trop longtemps sinon j'me barre. Un raclement de gorge et le voilà qui reprend, avec ce même calme qui m'agace affreusement quand moi-même je n'arrive pas à faire preuve de la même tempérance. Surtout que je n'ai pas la moindre idée de pourquoi je suis tellement sur les nerfs ! Ça ne me ressemble pas. Pas quand je suis dans ce genre de situation je veux dire. - "Très bien, pour le reste, si tu ne veux pas en parler, alors ça te regarde effectivement, même si je suis sûr que discuter pourrait grandement t'aider à avancer. Mais concentrons nous sur le sujet actuel. Comment est-ce que tu vis tous ces changements de pouvoirs ?" Enfin, nous y voilà. Même si j'ai très envie de lui balancer son bureau dans la gueule en guise de réponse. Mais je réussis tout de même à maîtriser cette pulsion pourtant bien présente, ce qui fait apparaitre un sourire tout ce qu'il y a de plus mauvais sur mon visage, accompagné de cette lueur caractéristique dans le regard de quand je me fous de la gueule de l'autre. Cela dit, mon nouveau pouvoir de Terre non contrôlé se manifeste par quelques secousses dans le bureau, qui font perdre quelques teintes à mon interlocuteur malgré ses efforts manifestes pour ne pas sourciller. - "Super. J'ai adoré perdre mon pouvoir initial alors que j'avais galéré de ouf pour avoir un semblait de maîtrise dessus. Passer mon temps à apparaitre et disparaitre sans cesse, c'est génial ! Surtout quand on ne contrôle rien. Se faire bousculer à longueur de journée, génial ! Sans parler de l'épuisement. Heureusement, maintenant je suis Titan, ça va me permettre de rééquilibrer un peu les choses. Surtout qu'avec une telle force, ces autres abrutis n'ont pas intérêt à me trop me chauffer, ils risqueraient de ne pas se redresser !" Un ton mielleux à souhait, ce n'est pas très difficile de comprendre que mes intentions ne sont pas des plus louables. Il voulait savoir, eh bien il n'a qu'à se démerder avec ça. Je ne suis absolument pas d'humeur pour ce genre d'interrogatoire. Ouais, il aurait quelque chose à me reprocher, je prendrais une attitude bien plus posée, plus professionnelle, mais manque de bol, me faire parler de ce que je peux ressentir, ce n'est pas mon kiff. C'est personnel, et ça le restera ! De toute façon, personne ne peut comprendre ce que je ressens. Et sûrement pas un fils de bourge qui a passé toute sa jeunesse sur les bancs de la fac bien au chaud dans une chambre payée par papa sans avoir à bouger le petit doigt. Aucun de ces types n'est qualifié pour me parler ! - "Ce sentiment de rejet est tout à fait normal, ce ne sont pas tes pouvoirs initiaux, c'est pour ça qu'il est important d'en parler, cela étant..." - "Génial, je suis normal, tout va bien, c'est bon, j'ai gagné l'autorisation de m'barrer ?" Je le coupe sans même lui laisser le temps de terminer sur sa lancée. Mais je déteste cet endroit. Je déteste ce regard. Je déteste cet exercice. Je me sens affreusement mal dans cet endroit. Parce que je n'ai pas envie de lui parler de quoi que ce soit. Que je dois déjà me contenir au maximum pour ne pas lui hurler dessus d'aller se faire foutre. Ou de lui en mettre une qui risquerait de lui arracher la tête au passage. Je veux juste quitter cette pièce. Sans qu'on ne trouve de prétexte pour me rappeler une prochaine fois. - "Je vois bien que tu n'as pas très envie de parler. Je ne peux pas t'y forcer. C'est un choix qui t'appartient, alors si tu veux partir, tu es libre." - "Super. Allez ciao !" Eh, je ne vais pas m'attarder plus longtemps maintenant que j'ai l'autorisation explicite de sortir. - "Mais Tiago." Je m'arrête juste avant d'attraper la poignée de la porte. "Tu es peut-être normal, mais ça n'empêche que tu ne vas pas mieux qu'à ton arrivée. J'aimerais vraiment qu'à l'occasion, on puisse avoir une vraie discussion tous les deux. Quand tu l'auras décidé." - "C'est mort, j'discute pas avec les têtes de gland moi. Si vous voulez vraiment que je vienne consulter un psy de mon plein gré, vous devriez demander à l'une de vos collègues sexy à mini jupe de reprendre mon dossier." Un nouveau sourire tout ce qu'il y a de plus insolent et je passe la porte. Ou plutôt, je "défonce" la porte serait sûrement plus approprié compte tenu de la poignée qui me reste dans la main et de la porte qui sort totalement de ses gonds. Ce qui ne me fait pas me retourner pour autant, continuant à tracer, direction la sortie. Mais c'est qu'il m'a foutu en boule l'autre ! Qu'est ce qu'il en sait de si j'vais bien ou non ?! J'suis très bien comme je suis, rien à foutre de ce qu'il peut bien penser. Je vais bien, je suis juste un peu à cran en ce moment, ça arrive. En tout cas moi, ça m'arrive très régulièrement et ce depuis que je suis tout gamin. Je sais faire avec ! Ok, va quand même falloir que je tape sur quelque chose. Mais je vais parfaitement bien !! Fais chier !! I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me |
## Jeu 28 Nov 2019 - 20:45 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Phase 2 : Tonnerre Téléporteur. Attention : le post est pas très joyeux. J'ai essayé de rester soft, mais c'est vrai que l'état d'Aria est pas ouf-ouf. J'ai mis la fin de la séance en spoiler, si vous avez des idées noires & co, zappez ce passage Merci ! Ces dernières semaines, ces derniers mois, Ariana a toujours eu l'impression de tanguer. Comme un bateau en pleine mer déchaînée, elle a appris à utiliser tous les outils à sa disposition pour ne pas chavirer. Même s'il lui fallait écoper, elle parvenait à garder la tête hors de l'eau, car il y avait une donnée toujours stable à son propos. Même si elle s'oubliait, même si elle changeait d'apparence, même si elle devenait quelqu'un d'autre ; Ariana restait Eau, Ariana restait Morphe. D'abord, elle avait perdu son morphisme. Cette branche d'énergie, comme un courant sauvage et indompté, naturel, spontané, qui lui faisait tant de bien. À la place, elle se retrouvait face à une branche si calme qu'elle en tombait à l'intérieur. Elle voyait. Comme un miroir, ce pouvoir de voyance lui montrait qui elle était, et ce qu'elle ne voulait pas voir. Plus tu t'enfuis, et plus le miroir te rattrapes. Tu es comme pris au piège dans un palais des glaces, sans espérer pouvoir en sortir. Alors elle avait tenté. Elle avait jeté un oeil. Elle l'avait glissé. Elle s'était vue. Pas aussi resplendissante qu'elle ne l'aurait voulu, pâle, triste à pleurer. Elle ne se reconnaissait plus, mais elle reconnaissait des bouts de son passé qui remontaient. Violemment. Comme ce bébé dans ses bras, qui disparaît dans une vapeur d'eau. Au moins, il lui restait l'Eau. L'Eau, selon elle, était sa Source ; lorsqu'elle se connectait à son énergie, son énergie propre, qu'elle avait pu découvrir au fil des mois, elle sentait cette source tanguer. Vaciller. La submerger. L'envelopper. Comme une fiole qu'elle contenait au creux du coeur, et qu'elle protégeait précieusement des deux mains. Une lumière qui ne faiblit jamais. Et puis la fiole s'est brisée. L'eau s'est évaporée. Pendant un temps, elle suffoquait ; comme un poisson sur le sable, elle se sentait désorientée, mal, tremblante, à la recherche d'un repère. De repère, il n'y en a plus aucun. Au fond, ce n'est pas si grave ; elle aurait pu admettre s'être trompée. Sa Source n'était pas l'Eau. Sa Source n'était que sa Source, qui se colorait de bleu et de vert, laissant châtoyer la lueur douce de la lune. Sa Source n'est qu'une Source. Elle n'a pas de couleur, pas de timbre particulier autre que celui que ses pouvoirs lui donnaient. Elle n'était plus Eau, le dernier socle de son identité, et elle sentait que le bâteau avait vraiment chaviré. Engloutie dans un torrent d'obscurité, où les ombres s'empressaient de la cueillir, Ariana tomba de haut, et fut cueillie par un éclair. Cette fois, elle ne tangue plus. Elle vibre. À fleur de peau, l'électricité semble courir. Légère ; comme de l'électricité statique. De la nervosité, au sens le plus propre du terme. Cette vibration. Ce tremblement. Elle n'est pas allée au premier rendez-vous ; elle prétextera qu'elle avait oublié, mais elle n'avait surtout pas envie de tout faire exploser. Alors on est venu la voir directement, pour lui dire d'être là à l'heure, le lendemain. Un rendez-vous casé à la fin du service. Maintenant, elle est assise dans le bureau de sa psy, le regard porté sur la fenêtre derrière sa thérapeute. Elle répond sobrement aux questions. Trop sobrement. Elle esquive, elle refuse. Même au plus bas, l'ancienne morphe n'a jamais été aussi peu réceptive. Aussi peu émotive. La thérapeute s'inquiète, à bien juste titre. Et même si elle n'a pas envie d'élaborer, elle tente tout de même de rester correcte et polie. La question de son traitement est évoquée, comme toujours. —Ariana, qu'est-ce que tu ressens ? —Pas grand-chose, ment-elle. —Pas grand-chose ? Elle détourne la tête, sourcils froncés. Sa respiration est ample, lente, comme si elle se contenait. —Pas grand-chose, répète-t-elle. Sa thérapeute secoue gentiment la tête, lui offre un sourire faible. Elle semble quelque peu secouée. —Pour être franche avec toi, l'Eclipse m'a aussi affectée. Je ne parviens pas encore à mettre des barrières efficaces pour m'empêcher de ressentir tes émotions, aussi je m'en excuse auprès de toi. Ariana serre la mâchoire. Sa psy est sensitive, maintenant, génial… —Ce que je vois, ce que tu me montres, cependant, ce n'est pas "pas grand-chose". Tu es en colère ? —Evidemment, que je suis en colère, réplique Ariana, dents serrées. Elle se contient. Sa thérapeute prend une grande inspiration. Cela ne doit pas être simple, de faire face à une vague d'émotions si intenses. Comment fait-elle ? L'habitude ? —Qu'est-ce qui te met en colère ? —Absolument tout. Absolument tout le monde. L'Eclipse a tout bousillé. Je suis plus Eau. J'fais des éclairs quand je suis pas contente. Je casse tout. J'ose même plus m'approcher d'Allen de peur de l'électrocuter à mort. Super la nouvelle vie. Super le changement. Merci Terrae. Un silence s'étire, durant lequel la main de la rousse se crispe sur son siège. —En effet, je constate, pour les éclairs, sourit doucement la psy, désignant les étincelles qui crépitent au bout de ses doigts. —Désolée… Ariana inspire. Elle n'arrive pas à calmer cette vibration à l'intérieur d'elle. Pour la téléportation, c'est plus simple. Tant qu'elle ne pense pas à trop d'endroits à la fois, ou qu'elle ne cherche pas à utiliser ses pouvoirs… Tout va bien. —Ce n'est rien, Ariana. Tu n'y es pour rien. L'espagnole grimace en haussant une épaule. —Tu as l'air d'avoir beaucoup de colère envers Terrae. —Pas vous ? La réponse sort du tac au tac. La psychologue secoue doucement la tête. —Cela a pu m'arriver par le passé, comme à beaucoup d'autres personnes. J'étais surtout très désorientée. Au vu des derniers événements, c'est tout à fait normal de ressentir cette colère. Tu as l'impression qu'on t'a menti ? —Pourquoi j'aurais- Non ? (Elle soupire.) Ecoutez, je… C'est juste que… (Elle inspire.) Ca fait… Des mois… Que tout me met en colère. La thérapeute acquiesce, l'encourageant à continuer. Cela fait plusieurs séances qu'elles évoquent le sujet, même si celui de la culpabilité revenait plus souvent sur le tapis. —C'est comme si. Tout ce que j'avais accumulé était en train d'exploser à l'intérieur de moi. Et je ne veux pas que ça explose. —Est-ce que l'on peut dire que tu as l'impression d'être une cocotte-minute ? Comme si toute la pression que tu avais accumulée, toutes ces émotions que tu n'as jamais partagées avec ceux qui t'ont mise en colère, menaçaient de tout faire exploser ? —Oui ! C'est ça ! gémit Ariana, se prenant la tête entre les mains, sans que ses mains ne cessent de crépiter ; pourtant, son électricité ne la blesse pas. Et je sais plus quoi faire ? C'est juste… Pourquoi ça empire ?? Pourquoi il fallait que ça nous tombe dessus alors que tout allait bien ? Ca allait trop bien, c'est ça ? Il fallait encore une autre apocalypse ? Encore des gens qui vont être blessés ? En plus, il y a tous ces abrutis qui se battent, dehors !! Sa voix prend de l'ampleur, mais ses étincelles aussi. Un court-jus lui remonte le long de la main alors qu'elle couine de douleur. —Ariana, tout va bien ? —C-ça va, articule-t-elle, sentant son corps trembler plus fort. J'ai juste… j'ai envie de tout casser. Ses yeux humides ne coulent pas. Elle est beaucoup trop occupée à contenir toutes ses émotions et ses pouvoirs à l'intérieur d'elle. —Alors pourquoi tu ne casserais pas tout ? La réponse de la Master la fait s'arrêter net. Son nez en trompette relevé vers elle, Ariana la fixe longuement. Les éclairs se sont momentanément calmés sous le choc. Elle répond d'une voix blanche, le teint livide. —Mais je ne peux pas faire ça… Je ne peux pas me mettre à tout casser comme ça me chante, ou risquer de blesser mes amis. —Donc ce qui te retient, c'est c'est la peur de blesser tes amis ? —Bien sûr ? —Mais il n'y a pas que ça, traduit la thérapeute face à son hésitation, la faisant grimacer. —C'est mal de se comporter comme ça. —Mal ? —Oui, c'est… Mais vous êtes Master, non ?! Pourquoi m'encouragez à tout casser ?! s'emporte-t-elle, faisant grésiller l'ampoule au-dessus d'elles. —Pour le moment, je ne vous encourage à rien. Je tente simplement de comprendre. (Elle décroise, puis recroise ses jambes dans l'autre sens.) Est-ce que l'on peut tenter de revenir à l'un des exercices de respiration que l'on a mis en place ensemble ? Tremblante, Ariana constate que sa peau est recouverte d'étincelles grésillantes. Elle acquiesce, et, guidée par sa thérapeute, ferme les yeux. Elle inspirer… bloquer… expirer… bloquer encore… On recommence. Durant quelques minutes, elle suit scrupuleusement la voix de sa thérapeute. La tension accumulée dans ses épaules se calme. Elles peuvent reprendre. —Comment te sens-tu ? Habituellement, elle lui aurait sans doute fait le coup du "C'est une vraie question ?" pour détendre l'atmosphère. Elle n'y pense même pas. —Moins… nerveuse. —C'est très bien. Et pour la colère ? Une moue gênée. —Essaie d'observer cette colère. Regarde la, sens la. Où est-ce qu'elle est ? —Poitrine… épaules. Gorge. Elle est serrée. —Comme si des mots y étaient coincés ? Ariana refait une moue gênée, et sa thérapeute sourit. —Oui… —Quels mots est-ce que tu voudrais dire ? —Allez tous vous faire foutre. La thérapeute lâche un rire léger, qui fait rougir Ariana. —C'est parfait. Plutôt que de vouloir tout casser, ou de vouloir leur dire d'aller se faire foutre, est-ce qu'essayer de leur exprimer tes émotions, tout d'abord, serait une étape possible pour toi ? —Mes émotions ? —Oui, leur dire ce que tu ressens. Tu es nerveuse. Tu es en colère. Est-ce que tes amis le savent ? Ariana fait oui puis non de la tête. —Ils le voient. Je ne leur ai pas dit. Je vois pas trop comment le faire ? —Je vois bien que c'est difficile pour toi de leur dire en face à face. Est-ce que leur dire simplement par message serait envisageable pour toi ? —Oui… Non, en fait, non. J'y arriverai pas. Je vois pas en quoi ça peut arranger les choses ? —Nous parlions de la cocotte-minute tout à l'heure, tu te souviens ? Les émotions agissent souvent de cette manière : plus on les enferme, plus on les contient, et plus elles cherchent à sortir. Pour que la pression se calme, il faut laisser s'échapper un peu de vapeur. Les exprimer. Amère, Ariana répond : —Ashton m'a dit la même chose pour mon énergie. Plus je rejette mes pouvoirs, et plus ils m'agressent. —C'est exactement ça. Depuis, est-ce que tu as réussi à les accepter davantage ? Elle devient livide, resserrant ses mains autour des accoudoirs du siège. —Je prends ça pour un non. (La psychologue note quelque chose dans un carnet.) Qu'est-ce qui t'empêche de les accepter pleinement ? Les yeux humides, Ariana serre à nouveau la mâchoire. La thérapeute lui fait signe de respirer, l'accompagnant d'un geste doux de la main. Elle suit son conseil silencieux. —Et si. Plus rien n'était comme avant ? (Sa gorge se serre davantage.) Et si… je n'étais plus jamais morphe ? Plus jamais eau ? Si… Les paroles de Ys remontent dans son esprit. "T'auras qu'à tout essayer, autant que tu le veux jusqu'à que tu te rend compte qu'être Aria, c'était pas si mal." —J'ai pas envie de me contenter d'être moi jusqu'à la fin des temps, sourit-elle piteusement, la voix cassée. Et en même temps… j'ai l'impression d'avoir complètement perdu de vue qui je suis. La psychologue jette un oeil inquiet sur l'horloge, avant de reporter son attention sur sa patiente. —Tu te sens désorientée, c'est tout à fait légitime dans ta situation. Est-ce que tu voudrais qu'on en parle davantage durant nos séances prochaines ? Tu as ton rendez-vous la semaine prochaine, je me trompe ? Ariana garde un instant le silence, puis elle acquiesce. —Pour une prochaine séance, est-ce que tu te sens capable d'écrire quelque chose ? Ca n'a pas besoin d'être pour la séance prochaine, mais nous pourrons organiser ça, si tu le souhaites. —Ecrire ? —Oui. Ecrire, ou dessiner. Je sais qu'avec ta dyslexie, ce n'est pas toujours facile d'écrire, il ne faut pas que ça te provoque de l'angoisse. —Je… sais pas trop, qu'est-ce que vous voulez que j'écrive ? Dessine ? —Toi, sourit la psychologue. Tu es partante ? Le silence s'étire à nouveau. Regardant le sol, la rouquine finit par acquiescer, les épaules à nouveau tendues. —Je veux bien tenter.
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## Mar 3 Déc 2019 - 12:35 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | Eclipse 2 : Houston est Air Guérisseur HRP : WARNING Alors je voulais partir sur un truc joyeux mais LOL mon perso se contrôle tout seul en fait et il file plus très droit, donc je fais comme Aria et je mets la fin en spoiler, si vous allez pas méga-bien NE LISEZ PAS SVP. _ Bonjour Houston. _ Salut. _ Je suis assez étonnée que tu ne sois pas venue me voir la semaine dernière. Est ce que ça va ? _ Boarf, comme tout le monde je pense, j'me fais rouler dessus. _ Par quoi ? _ Oh je sais pas, l'Eclipse peut-être ? Elle soupire, l'air de dire "qu'est ce qu'on avait dit à propos des sarcasmes ?" et je hausse les épaules. Pas ma faute, c'est mon moyen de défense préféré. _ Est ce que tu veux en parler ? _ Ouais. _ Par quoi tu veux commencer ? Je regarde le plafond une minute. Bonne putain de question, par quoi je suis censé commencer au juste ? Bon, on va tout déballer dans un ordre aléatoire, comme d'hab, j'pense que ça sera plus facile si je suis le cours de mes pensées. _ Déjà c'était évident. J'veux dire, l'Eclipse ça a toujours été un problème ici, alors je comprends pas qu'il y ait pas eu plus de précautions prises ? Bon après j'vois pas ce qui aurait pu éviter ça non plus, et je trouve que les Masters s'en sortent plutôt bien si on considère qu'ils le vivent probablement encore plus mal que nous. Elle hoche la tête. Je sais que c'est pas tout à fait ce qu'elle attend mais bon, on fait comme on peut hein. Elle veut un bilan de moi, pas de Terrae, j'ai bien compris. _ Par contre venez jamais me dire que le morphisme c'est cool. C'est de la merde. Probablement génial pour un attaquant, pour quelqu'un qui se sent mal dans sa peau et qui a besoin d'en changer, mais c'est pas mon truc. _ Comment tu as vécu la perte de tes visions ? Je serre les dents, hésite à mentir. Je sais que rien qu'en faisant ça elle comprendra la réponse. La question est surtout, est ce que je veux en parler ? Je prends une inspiration. C'est pas pire que de parler d'autre chose. _ Pas bien. Je... je crois qu'à force de pratique, elles étaient... Plutôt utiles. Et me dites pas que vous me l'aviez dit, parce que ça me saoule. _ Ce n'est pas ce que j'allais dire. En quoi est ce qu'elles t'étaient utiles ? _ Je crois que... Ça m'aidait à gérer mes souvenirs. Aussi contradictoire que ça puisse paraître, j'avais moins de retours indésirables depuis que je m'en servais régulièrement. Moins de souvenirs parasites, et pouvoir voir le futur proche, même inchangeable, restait un truc assez... rassurant. Elle hoche la tête, sentant que je n'ai pas tout à fait fini. Je commence à me sentir mal. Je serre les dents, c'est vraiment pas le moment de se perdre maintenant. _ Mais. Je n'ai pas vu arriver ça. L'Eclipse, j'veux dire. Je suis capable de voir un nombre de trucs incroyables, mais quand il s'agit de trucs vraiment importants, soit je ne peux pas les changer, soit je ne les vois pas du tout. _ Ça te met en colère ? _ Non, c'est juste frustrant. J'pense que j'ai bien plus souffert de la perte de mes visions et du retour des souvenirs que de la condition de morphe. _ Et maintenant ? Je retrouve un sourire un peu carnassier, super fier. _ Maintenant ça va ! _ C'est à dire ? _ Bah je m'en sors carrément bien. L'air marche sur le même principe de courants que l'eau alors je me sens pas trop perdu, et pouvoir se guérir tout seul ça a du bon. Ça compense un peu les visions. Sans compter qu'il y a beaucoup plus de voyants maintenant, j'adore les voir tous galérer avec ce pouvoir à la con, ça légitime le temps que j'ai mis à l'utiliser. _ C'est à dire ? _ C'est à dire quoi ? _ Je te trouve un peu... Je trouve que les raisons de ta réjouissance ne sont pas vraiment saines, est ce que tu peux m'en dire plus ? Je fronce les sourcils. Pourtant je crois que j'ai été plutôt clair. Oh- mais attendez c'est vrai, j'oublie que la morale s'applique à ces gens. _ Bah, ils galèrent, ça me fait marrer, c'est limpide non ? C'était pas drôle quand c'était Aria parce qu'elle file un mauvais coton, mais les tonnerres qui deviennent voyants ? Faut absolument que je passe voir Aaron. _ Est ce que tu t'en réjouis vraiment ou c'est une façon de te rassurer ? _ Les deux. De toutes façons ça risque encore de tourner alors c'est pas comme si c'était vraiment grave. _ Il y a des gens pour qui c'est grave. _ Ça le sera plus dans un mois, je dis en haussant les épaules. Elle me regarde en fronçant les sourcils. Quoi ? J'ai le droit pas ne pas être compatissant si je veux.
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## Dim 8 Déc 2019 - 11:29 | ||
Mucha D.Roongrey Messages : 104 Date d'inscription : 15/11/2019 Emploi/loisirs : Dessin, pc, dodo, dessin, pc, do- oké j'arrête Humeur : EXÉCRABLEMENT BONNE. | Ose le Psy.(Phase 2)
CODE DE PHOENIX O'CONNELL POUR NEVER UTOPIA
Lorsque Mucha est en mode berserk, iel parle en Impact ! |
## Ven 7 Fév 2020 - 11:45 | ||
Akira Buichi Messages : 522 Date d'inscription : 14/09/2012 Age : 34 Emploi/loisirs : Flâner Humeur : Le calme avant la tempête | [Eclispe 1] Passage de Feu Solaire (invisible) à Feu Lunaire (marionnettiste) – Bonjour Akira. Assieds-toi je t'en prie. Silencieux, le jeune homme vint s'asseoir sur le fauteuil que lui présentait la psychologue. – Tu m'as l'air bien calme. – Ouais, comme d'habitude... – La dernière fois que je t'ai vu, tu étais accompagné d'un Master, il n'est plus là ? – Non mais... est-ce qu'on peut passer tout de suite au vif du sujet ? j'ai autre chose à faire. – Toujours aussi occupé pour quelqu'un qui n'a pas de travail... – Mêlez-vous de vos affaires. La psy rit, elle venait de marquer un point. – Alors Akira, que penses-tu de cette Eclipse ? Le changement de pouvoir ne t'affectes pas ? – A vrai dire, je m'en fout un peu. Je n'utilise plus mon invisibilité, alors le marionnettisme... C'est limite si mes 30 ans qui approchent ne m'inquiètes pas plus que ces conneries. – Tu n'as pas eu la curiosité d'essayer ce nouveau don ? – Non ça ne m'intéresse pas. Et si vous voulez mon avis, cette Eclipse n'a rien de dramatique. Si les gens savaient se contrôler il n'y aurait pas problèmes. Elle pencha la tête sur le coté et regarda le blond, un brin embarrassée. – Tu sais, ce n'est pas aussi simple. Toi, tu arrives à te contrôler, mais ce n'est pas le cas de tout le monde... – S'ils arrêtaient d'amener des cas soc' ici ça le serait peut-être. La jeune femme soupira, prit note et croisa les jambes sous son bureau. Elle se retint de faire vanne en lui disant qu'il devrait se demander s'il n'était pas un " cas soc' " lui aussi. – Vous avez d'autres questions ? – Non ce sera tout. Tu peux y aller. Sans prendre le temps de dire au-revoir, le blond se dirigea vers la sortie et claqua doucement la porte derrière lui. ☆ [Eclispe 2] Passage de Feu Lunaire (marionnettiste) à Tonnerre Solaire (sensitif) Dans un grand vacarme, Akira déboula dans le bureau de la psy et fit son entrée en s'échouant à quatre pattes sur le tapis. Une longue goutte de sueur glissait sur sa tempe et la peur dominait son visage. – Qu.. que ce passe-t-il Akira ? Il s'est passé quelque chose ? – C.. c'est une catastrophe ! Fit le jeune homme à bout de souffle – Calme-toi, et dis-moi ce qui s'est passé. Inquiète, elle se mit à genoux près du jeune homme et posa sa main sur son épaule. Quand tout à coup, Akira se redressa, chassa la main de la la psy et afficha une mimique pleine d'inquiétude. – Je... je suis une putain d'éponge à émotion... Et puis.. arrêtez de vous inquiéter, ça m'inquiète ! Il se frotta nerveusement les cheveux, ne sachant plus quoi faire, ni plus quoi ressentir après avoir croisé tous ces gens qui l'avaient pollué de sentiments. Quand soudain, la psychologue étouffa un rire. – Quelle horreur, mais c'est horrible ! Fit-elle ironiquement. – Vous foutez pas de moi ! Répondit Akira sur un ton bien joyeux. Ça ne le faisait pas rire et pourtant il souriait, si bien qu'un fou-rire emporta la psychologue. Les mots d'Akira n'allaient plus avec le ton qu'il adoptait, ni avec le visage qu'il affichait. – Ha.. Haha ! Vous êtes vraiment une connasse !! Dit-il en ne pouvant s'empêcher de rire à son tour. Le fou-rire incontrôlable de la jeune femme dura un moment. Elle enleva ses lunettes pour essuyer ses larmes de joie. Akira, pendant ce temps, n'avait cessé de la réprimander, de lui demander d'agir... toujours sur un ton extrêmement amusé. – Fiou ! Ça faisait longtemps que je n'avais autant rit. Elle étouffa un nouveau rire et reprit tant bien que mal un semblant de sérieux. Malheureusement, je ne peux pas faire grand chose pour toi. Il va falloir que tu acceptes ces sentiments et que tu apprennes à les contrôler. Ça devrait être simple pour quelqu'un comme toi, non ? Akira pesta joyeusement. – C'est impossible, enfermez-moi ! Dit-il avec un sourire radieux. Faut pas que Leya me voit comme ça. Malheureusement pour lui, Akira n'était pas assez fou pour se faire enfermer à l’hôpital. Alors, une fois sorti du bureau de la psychologue, il le fit de son propre gré, dans sa chambre, et n'en sortit pas avant la troisième phase de l'éclipse. Dernière édition par Akira Buichi le Ven 7 Fév 2020 - 23:24, édité 1 fois |
## Ven 7 Fév 2020 - 16:28 | ||
Jérémy Evrard Williams Messages : 537 Date d'inscription : 26/08/2017 Age : 31 Humeur : Hm. | Phase 2. Jérémy est Tonnerre Sensitif. Jérémy entre dans la salle, son psychologue lui tend la main par habitude mais il lève ses deux mains, le repoussant poliment. : -Excusez-moi, j’évite les contacts pour éviter d’être submergé mais euh… bonjour. -D’accord pas de soucis installe-toi. C’était aussi simple que ça. Il s’assoit. : -Comment vous vous en sortez avec de nouveaux pouvoirs ? -Je te retourne la question Jérémy. -Ah ah… ouais… Vous avez pas vraiment le droit de… Il s’arrête, répond à la question à la place. Le premier changement était plutôt simple pour moi, j’étais toujours Feu mais être Marionnettiste m’a donné l’impression d’ouvrir les yeux sur de nouvelles choses alors au final, je me suis plus inquiété pour les autres que moi-même… Tonnerre Sensitif, j’ai été surpris. Mais vivre avec deux anciens terraens de cette affinité m’a beaucoup aidé. Je serais pas venu sinon. Quelques instants de silence, quelques notes écrites dans le carnet. : -Tu t’es inquiété pour les autres ? -Oui parce que j’ai un souvenir encore assez vif de la période où tout le monde a été privé de pouvoirs, à la disparition de la directrice. J’ai conscience que ce n’est pas la même chose mais je connais au final beaucoup de gens qui sont attachés à leurs pouvoirs… Mais comme je suis plus… ouvert d’esprit disons, je me sentais d’attaque à pouvoir soutenir au besoin. -Tu l’as fait ? Il songe à Aria qu’il a dû couvrir pour éviter à Nicolas de se faire des films, à Elwynn qui a passé un mauvais moment mais s’en est sortie plutôt bien. Il mordille sa lèvre inférieure… et reprend. : -Plus ou moins. Des choses à ma portée. Sans me forcer ou forcer les autres. -Bien… Alors Sensitif. Ressentir et manipuler les émotions des autres… Ça se passe bien apparemment ? -Oui assez. Quand quelqu’un ressent une émotion très vive c’est très clair, du coup ça peut me submerger, ainsi que lorsque je suis entouré de beaucoup de la même émotion, dans une foule. Mais Ronron a très vite su m’aider à canaliser tout ça, et je dois avouer que mes exercices de méditation pour maîtriser mon Feu n’étaient pas superflus. -Ronron ? -…Le Master Williams. Pardon c’est qu’on l’appelle comme ça à la maison et- -Ne t’excuse pas voyons. l’interrompt-il en notant le surnom. Je ne voyais juste pas de qui tu parlais. …Tu sembles plus proche que jamais de tes colocataires non ? Silence… Jérémy inspire avant de lâcher, gêné. : -Oui. …C’était déjà là avant que je devienne Marionnettiste ou Sensitif, juste… je me le cachais bien. Comme d’habitude. -Le tout c’est que tu le vois aujourd’hui tu ne penses pas ? Comme tout tes changements positifs jusque-là… On en avait parlé la dernière fois, avec Elwynn… Dis-moi ce que tu comprends maintenant. Il regarde par la fenêtre en triturant ses bracelets éponge… Mais je ne le laisse plus se terrer dans le rejet ou le silence… C’est fini tout ça. : -Tout ce que j’ai fait jusque-là c’était pour Charlotte… Et quelque part je savais un peu que si je n’étais pas heureux moi-même, comment je pouvais prétendre la rendre heureuse en tant que grand frère ?... Ça m’a… un peu frappé le matin où je suis devenu Sensitif et j’ai perçu son bonheur. C’était si pur je saurais pas vraiment le décrire. Elle est si jeune, ce qu’elle ressent est tellement… vif. Silence. : -J’ai compris en voyant ça qu’il n’y avait rien de mal à ressentir les choses de manière si forte. Il n’y a rien de mal aujourd’hui à ce que j’aime Elwynn de tout mon cœur, bien que j’étais un pur connard qui aurait pu la blesser juste à cause d’une couleur de cheveux ou d’un genre, avant. Aucun mal tant qu’on est bien tous les deux… Il n’y a rien de mal aujourd’hui à ce que je veuille protéger Nicolas comme un petit frère alors que je l’ai torturé de toutes les façons possibles avant… Je cherche pas le pardon. Le voir sourire c’est au-dessus de ça. Aucun mal tant que je reste à l’écoute. …Il y a-…. Il y a aucun mal aujourd’hui à ce que je considère Aaron comme un papa, plus que mon père ne l’a jamais été… je crois… Le psy le regarde, sans dire un mot, le laissant chercher les siens. Jérémy panique un peu. : -Je sais pas ! Est-ce que-… Est-ce que je suis un mauvais fils de penser ça ? Est-ce que je suis juste un peu trop emporté par mes pouvoirs ? -Jérémy… fait le psy d’une voix douce mais ferme, posant son crayon. Ne t’emballe pas. Fais comme d’habitude et commence par le début. Bien. Dis-moi la différence, pour toi, entre papa et père. -Père c’est ben. Mon père. Laurent Bonnet. Et papa c’est… c’est un héros. C’est celui qui est là quand ça ne va pas, qui t’écoute et t’accompagne. Qui te soutient et qui t’-… …t’aime… sans condition. Mais ce mot reste coincé dans sa gorge. Le psychologue reprend, toujours calmement. : -D’accord. Tu sépares donc ces deux mots en deux choses bien distinctes. Tu les ressens, on peut le dire, comme ça. Et tu crois que c’est mal ? -Non. -Mais ça ferait de toi un mauvais fils ? -…Je ne sais pas. Il a jamais su. Il a jamais su s’il était un bon fils, un bon frère, un bon ami… Petit à petit il comprend qu’il peut être quelqu’un de bien, en lui, pour lui et mieux vivre ces échanges avec les autres mais… qu’en pensent-ils réellement ?... Le regard des autres importent peu tant qu’on est heureux avec ceux qu’on aime… mais que faire de ce que pense ceux qu’on aime ?... C’est ce qu’il pense mais… il se met à sourire. : -Woah… Ok je sais pourquoi Nicolas a commencé à se droguer finalement… Le psychologue bat vivement des paupières, sa surprise le frappant de plein fouet mais Jérémy secoue la tête. : -Je suis pas en train de dire que je l’envisage loin de là… Merde, je suis passé d’un paquet de clopes par jour à un par semaine ça me ferait chier de niquer cet effort ! Je voulais dire que je comprends pourquoi il en est venu là, avec ce que je connais de lui en plus d’avoir vécu au même endroit. -…Tu veux bien développer ? -On part du principe que personne ne t’aime, on ne s’aime pas… On commence à changer… non… à être soi. Et le doute s’installe. Parce qu’on détruit la base de ce que l’on connaît, tout ce qu’il y a au-dessus ; la façon dont on voit et dont nous perçoit notre entourage, la frontière entre le bien, le mal et ce qu’il y a entre, la différence entre nos réactions instinctives, notre inconscient qu’on a voulu taire mais qui renaît et ce bout de nous qui a changé… Je ronronne. : -Pas étonnant qu’il a voulu étouffer le maëlstrom… la fuite en avant, c’était la meilleure façon de survivre… aux autres et à soi-même. Jérémy passe un doigt sous son bracelet. Il sent les cratères de ses cicatrices ; parce qu’il a voulu se suicider… mais aussi parce que son père a cru que de laisser les plaies pourrir étaient une leçon à donner. Il lève sa tête. : -J'ai juste eu de la chance d'avoir une famille avant. -Tu parles de ton père ? -Non... De papa. #660006
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## Ven 7 Fév 2020 - 17:35 | ||
Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~ | — Bonjour Huo. — 'Jour. — Est-ce que ça va ? J'essaye de pas ricaner, je fais un signe de la main vague. J'ai même pas le courage de m'asseoir. — C'est compliqué. J'suis pas sûr. — Pourquoi ça ? Je sais que les Master ont du mal à gérer les changements de pouvoirs, est-ce que tu peux développer ? Je grimace, soupire. Il me fait signe de m'asseoir et je secoue la tête. J'ai déjà pété une chaise en plus du lit à la maison. — J'arrive à gérer le stress. Enfin pas trop mal, ça va. La pression est pas un truc qui me dérange, j'ai l'habitude. Je m'inquiète plus pour les autres et pour l'Institut. Non c'est- Enfin de ce côté là je maîtrise à peu près. — D'accord. C'est une bonne chose si tu te sens en confiance. Mais n'oublie pas que tu as le droit de demander de l'aide si tu sens que tu en as besoin. J'acquiesce lentement, tente un petit sourire un peu crispé. — C'est… J'suis Titan. Je- J'ai peur de toucher les autres, de bouger, de toucher des objets. Je me sens trembler un peu et je prends un moment pour respirer à fond, me calmer un peu. — Ma- Aoi est enceinte. Et elle a peur souvent avec… Enfin déjà en temps normal je pense qu'elle aurait un peu peur, rapport à ses pouvoirs de Guérisseuse et tout ça. Là c'est… J'ai peur pour elle et pour le bébé. Je- J'peux même pas la prendre dans mes bras. On peut pas prendre ce risque alors que je pourrais briser une tasse rien qu'en l'attrapant. — Je sais que les gestes d'affections sont important pour toi. Si tu as trop peur de lui faire mal, il faut en faire d'autres dans ce cas. Trouve des alternatives en attendant d'apprendre à contrôler cette force. Je souris doucement. Oui. C'est aussi une idée. — Tu veux qu'on parle de la grossesse ? Je secoue la tête doucement. Pas aujourd'hui. Probablement que j'en aurais besoin mais là je me sens pas la force d'aborder le sujet. — D'accord. Tu sais que si tu en as besoin, je suis là pour ça. — J'sais. J'ai juste envie d'attendre d'être moins à cran avant d'en parler je crois. Il acquiesce et je souris un peu. — Tu penses que ça doit forcément être joyeux ? — Je- Non je sais que je peux pas être au top tout le temps c'est normal. J'veux juste- Je soupire. Aoi est télépathe en ce moment. Et ce bébé… Je- Parfois j'ai peur de le vouloir plus qu'elle et si c'est le cas, est-ce que ça veut dire que je l'ai forcé ? Qu'elle a accepté pour moi ? Accepté justement, pas voulu. Et je veux pas qu'elle pense que je regrette ou que je- Respire. Calmement, concentre toi sur les mouvements respiratoires, fait redescendre la pression doucement. — On en a parlé quand même, longuement. Je sais que c'est juste mes mécanismes automatiques qui me ramènent à ça. J'ai peur. J'suis super heureux de pouvoir être papa mais j'ai tellement peur qu'il se passe un truc et- — De quoi est-ce que tu as peur ? Essaye d'être précis. — J'ai peur qu'elle perde le bébé ou qu'elle regrette de l'avoir eu. Qu'elle m'en veuille pour ça. — D'accord. Est-ce que tu as une pensée alternative pour ça ? — Je- Oui. Une fois je l'ai vu caresser son ventre avec un sourire quand elle pensait que je la regardais pas. Je crois que ce sera toujours mon plus beau souvenir. Merci à Camil pour l'avatar ♥ |
## Mer 26 Fév 2020 - 16:35 | ||
Chrys Suede Messages : 306 Date d'inscription : 14/03/2018 Age : 31 Humeur : La nuit je mens. | Phase 2. Chrys est Terre Télépathe. La dernière fois que j'ai vu un psy, c'était le jour de mon arrivée à Terrae... J'étais pas du tout dans le même état d'esprit ; j'ai appris à sourire depuis, à être un peu plus ouvert, moins pessimiste. J'ai des amis aussi, chose que j'aurais jamais cru possible un temps. Je ne considérais pas l'amitié comme une perte de temps toutefois, juste... Je pensais pas que j'avais quoi que ce soit chez moi qui puisse encourager les gens à converser avec moi. Je pensais reprendre ma vie à Terrae là où je l'avais laissée en France. Ah. Si j'avais su ! J'entends mon nom et je me lève, serre la main du psy et le suit dans son bureau. Je m'installe après avoir posé mon manteau sur le dossier de la chaise. Je pose mes deux mains sur mes genoux... et je ne sais pas quoi dire. Même pas par où commencer non, juste... je sais pas quoi dire. Je marmonne alors que l'adulte face à moi feuillette un dossier, sans doute le mien. : -Je sais que je suis ici pour parler de problèmes que j'aurais éventuellement avec mes pouvoirs mais... ça se passe bien. J'veux dire... J'en avais pas avant l'Éclipse donc je ne suis pas très puissant et je ne ressens pas de manque. -C'est bien, tant mieux. Tu sais quel pouvoir tu aurais eu sans cet événement ? -Air Guérisseur apparemment... -Qu'est-ce que tu en penses ? Pause, le temps d'y réfléchir. : -Ça me va bien. Je crois. Après tout si j'avais pu guérir mon frère il y a quelques années, je l'aurais fait. -Tu regrettes de n'avoir pu le faire ? -Oui et non, mais c'est du passé et je ne peux plus rien y faire. ...Je dois me concentrer sur l'avenir et sur tous les grands frères que je pourrais sauver un jour. Sourire. Le psy tourne quelques pages. : -Tu n'étais pas aussi positif le jour de ton arrivée. Quelque chose a changé ? -J'ai retrouvé une bonne amie et je m'en suis fait des nouveaux. La solitude me faisait me raccrocher aux faits, à mon quotidien, pour éviter d'être constamment triste... Aujourd'hui, comme je ne suis plus seul, je peux découvrir de nouvelles choses... aussi redécouvrir des passions que je ne pensais pas avoir. C'est pratique parce qu'avec les échanges de pouvoirs, j'ai quelque chose sur quoi me concentrer. -Tu apprends à te connaître en quelque sorte ? -Oui c'est ça ! Je sais pas où ça va me mener mais... ça me plaît. #660066 |
## Jeu 27 Fév 2020 - 13:05 | ||
Allen K.Wilder Messages : 1880 Date d'inscription : 24/01/2011 Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions. Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant ! | [Phase 2 - Allen est Morphe] -Pourrait-on revenir sur le sujet précédent ? Je lève les yeux vers elle. Un silence s'installe. Ma respiration s'agite un peu, par crainte, et je sens que mon estomac se tord. Je détourne le regard et m'attarde sur les branches dévêtues de l'arbre qui fait face à la fenêtre du cabinet. -Je ne préfère pas. La danse des feuilles mortes dans le vent m'envoûte. Je ne fais pas attention à l'expression qui s'affiche sur son visage. Elle sait très bien que je sais. Mais c'est son devoir de le dire. Alors, tristement, je l'écoute reprendre la parole. -Eviter un sujet avec autant d'insistance témoigne de son importance. Je me mordille la lèvre inférieure. Les muscles de mon corps se tendent et je ferme un instant les yeux, expirant lentement pour tenter de reprendre contenance. -Je sais. Un nouveau silence s'installe. Je rouvre péniblement les yeux. Je sais très bien que j'aurais dû venir plus tôt. J'ai tardé. Parce que j'ai nié. J'ai accumulé. "C'est pas grand chose". On ne s'en rend jamais compte au départ. Et ça finit toujours par devenir plus que ce que l'on peut supporter. -Mais en parler, c'est le rendre réel. Je tourne mon visage en direction de la psychologue. Je ne veux pas accepter cette réalité. Elle ne me convient pas. Pourquoi devrais-je l'accepter après tout ? Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas continuer à vivre ainsi ? -C'est trop douloureux. Ma vue se brouille un instant. Je plaque une main sur mes yeux et une deuxième sur mon ventre. Le tissu du mon t-shirt se tord, compressé par mes doigts. Je renifle péniblement et tente de faire bonne figure. Je relève la tête, expire. -Tout. Tout se rapporte toujours à elle dans ma vie. C'est devenu une obsession, et j'en ai conscience. J'ai jamais autant souhaité le bonheur de quelqu'un. Un ange passe. Mon diaphragme se comprime encore, mais les larmes ne coulent toujours pas. -Mais... Je ferme durement les yeux à l'entente de ce mot. Mais. Il y a un mais. Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours un mais...? -Mais c'est douloureux, je murmure en essuyant une larme qui a roulé sur ma joue. Instinctivement, je baisse les yeux. Mon regard se fixe sur ses chaussures, et le nombre incroyable de détails qui ornent ces bottines. -J'ai toujours peur de dire le mot de trop. Toujours peur de mal agir. Toujours peur d'avoir une mauvaise pensée. Toujours peur d'avoir un mauvais geste. Toujours peur de ne pas être là quand il faut. Toujours peur de ne pas avoir la réaction attendue. Toujours peur de ne pas être à la hauteur. Toujours peur de... Les mots se bloquent dans ma gorge. Je ravale difficilement ma salive, inspire, expire, pour empêcher les larmes de couler. Je croise des yeux ses prunelles et je suis pris de vertiges. Ma main lâche mon t-shirt et se contracte pour venir frapper l'accoudoir du fauteuil sur lequel je suis installé. Je peste et détourne le regard, le posant sur la porte d'entrée de la pièce. C'est bientôt fini, non ? Pff. Allen, tu sais très bien que tu vas revenir. Tu en as besoin. Et tu sais que c'est même toi qui va demander ces rendez-vous. Parce que t'as salement pris conscience de ton mal-être qui grandit depuis plusieurs mois, et qui a atteint le point de non-retour depuis l'Eclipse. Reste à savoir combien de temps il te faudra pour t'en remettre, cette fois. -J'agis mal. J'suis pas honnête avec elle, j'garde tout pour moi, parce que j'ai toujours trop peur de la blesser. Parce que c'est ce que j'suis pré-disposé à faire, de toute façon. Alors j'dis rien. Je garde tout pour moi. Et j'accumule. Et je culpabilise, parce que maintenant que j'en ai pris conscience, je m'en veux. Je m'en veux en me disant que j'suis pas sincère. Que notre relation est basée sur un mensonge, peut-être ? Est-ce que je suis véritablement moi-même ? Non, j'suis celui qu'elle veut que je sois. J'suis celui dont elle a besoin. J'suis celui qui sera là pour essuyer ses larmes, celui qui lui donnera toujours son épaule. Celui qui est là pour la rassurer, pour l'aider à reprendre confiance en elle. Celui qui l'aime et qui meurt d'amour pour elle. Et je m'en veux. Je m'en veux parce que je lui mens. Je m'en veux parce que je vais pas bien, mais je le lui dis pas. Et si je lui dis, elle va être en colère, comme elle en a voulu à son meilleur ami quand il allait pas bien et lui a rien dit. Elle va m'en vouloir, et je peux pas la laisser m'en vouloir. Et maintenant c'est trop tard ? Tout le mal est fait, tout est allé trop loin, et plus le temps passe, pire c'est ! Et le pire dans cette histoire, c'est que je m'y suis mis tout seul, comme d'habitude. J'suis responsable de cette situation, j'suis responsable de tout, et c'est Aria qui devrait en subir les conséquences ? Non, non, parce qu'elle a déjà trop de choses à gérer. Je suis Morphe. MORPHE. Son pouvoir. Ca pouvait pas être autrement ? Bah non. Non, ça pouvait pas. Je m'arrête soudainement de parler, constatant que tout est sorti un peu vite et que les larmes roulent sur mes joues. Je renifle et essuie mes yeux avec le dos de ma main. Je tourne la tête sur le côté, n'osant plus affronter le regard de la femme qui me fait face. -Vous avez de la place, la semaine prochaine ? Mes incisives mordillent nerveusement ma lèvre inférieure. Je relève enfin le regard vers la psychologue, et attend sa réponse pour fixer le rendez-vous. -Ca va finir par s'arranger, Allen. Vous le savez. Vous êtes déjà passé par là. Tcht. Ouais, j'suis passé par là, ouais. Et ça me fait encore plus mal de me dire que je suis retombé dedans aussi facilement. -Vous avez témoigné de beaucoup de courage aujourd'hui. Je vous dis à la semaine prochaine. Bonne après-midi. Je la saluai, sans rien dire, reprenant contenance avant de quitter la salle. On sait jamais, des fois que je croise des gens que je connais dans les couloirs... Les yeux rouges ça s'explique moyen. |
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