Zola s’en voulu un peu quand il vit la tête d’Amy. Elle n’était pas au courant.. Elle n’avait pas l’air bien. Il voulu s’excuser mais Atumane commença à parler. C’était une bonne chose qu’il parle mais ses mots .. Ses mots n’étaient pas ceux auxquels Zola s’attendait. Comment ça hâtif dans son jugement .. ? Et que ... Il avait mûrement réfléchit ce qu’il avait fait ?! Mais ... Mais cet homme est dangereux ?! Sans trop comprendre ce qu’il se passait Zola ressentit la peur en lui. Un frisson lui parcouru le dos. Mais .. Ce n’était pas une rumeur.. Comment pouvait il dire qu’il s’agissait d’une rumeur alors qu’il avait lui même commis ses actes ?! Et puis .. Alice .. Alice était là et ... OH non ! Alice ! Alice cette perle d’amour et de douceur. Il tourna un instant son regard vers elle et sans trop réfléchir lui saisit la main. Il ne se connaissait peut être pas beaucoup mais pour lui chaque mot qui sortait de la bouche d’Atumane sonnait invraisemblable et pour ça il avait besoin de soutient et si lui en avait besoin, il imaginait qu’Alice en avait au moins tout autant besoin.

Zola pencha la tête sur le côté quand il appuya sur les méfaits de Houston. Peut qu’au final c’était Atumane qui ne se fiait qu’au rumeur et qui se perdait dans ses propres pensées. Plus il parlait moins ce qu’il disait ne faisait de sens pour Zola. Est ce que le fait que l’un de ses compagnons de bataille n’ait pas demandé d’argent changeait vraiment le fait qu’il y avait eu bataille ? Et est ce que .. Non.. pas plus de questions. Zola s’en veut ne pas être en accord avec le moindre mot. Il préfère tellement être en accord avec les gens. C’est tellement plus simple. A la place il prend une grande inspiration. Ca va aller. Hein que ça va aller ? Il a fait sa plaidoirie ou peut importe ce qu’était ce long discours qui parlait de comment il voyait les choses. Maintenant c’était fini. Le cœur de Zola se desserra un peu quand il parla de sport. C’est vrai que ça aidait beaucoup. Mais bien qu’il était d’accord avec ce dernier point tout ce qui avait été dit précédemment résonnait douloureusement.

Ce fut un jeune homme qu’Atumane avait l’air de connaître qui prit la parole par la suite. Akkiko. Au départ Zola songeât à sourire en pensant qu’il s’agissait d’un peu d’humour pour relâcher la tension instaurée mais au bout de quelques mots Zola n’eut plus aucune intention de rire. Comment ça éviter ce genre de sujet ? Il ne faut pas dire quand quelqu’un est susceptible d’être dangereux maintenant ? Et .. Qu’est ce que .. ? Zola perd le fil de ce qui suit. il n’est pas sûr que tout cela fasse beaucoup de sens.

Un deuxième homme prend la parole. Le cœur de Zola se resserre et il prend une inspiration. Enfin quelqu’un qui saura dire ce qu’il faut et rétablir la balan- Quoi ?! Non mais .. Quoi ? Les dents de Zola se serrent et une profonde tristesse l’envahi. S’il avait été titan il aurait peut être broyé la main d’Alice sans le vouloir. Qu’est ce que c’était que .. C’était une caméra caché ou quelque chose du genre non ? Il avait déjà vu ça une fois à la télé et il n’avait pas du tout trouvé ça drôle. C’était quelque chose de profondément vicieux selon lui. Est ce qu’il le visait lui ? Est ce qu’on était vraiment en train de lui dire qu’il fallait qu’il se la ferme ? C’était forcément une blague ça n’était pas possible autrement.... Quoi que .. C’était peut être juste de la bêtise humaine. Ou du déni.. Le déni est une pathologie humaine hélas très fréquente dont lui même avait fait les frais.

Non vraiment plus les mots passent plus Zola se sent mal. Un mélange de tristesse et de colère monte en lui.

C’est au tour d’Alice de parler. Elle lache la main de Zola et là il se sent profondément désolé pour elle. Elle a du supporter tout ça. Ce cœur pur et si gentil. Elle était présente. Elle peut en parler. Elle en parle puis recentre le sujet. Il y avait trop d’émotions qui stagnaient autour d’eux. Ca en devenait presque douloureux. Quand Amy prit la suite pour clôturer après Alice et toutes ces paroles. Beaucoup de choses avaient été dites. Si certains ne le sentaient pas, Zola lui sentait une atmosphère lourde. Tout était pesant. Il avait de la peine pour tout le monde vraiment. Il était désolé de tant de choses. Et il était aussi désolé d’être aussi énervé au fond de lui. C’était si rare.

Il soupira et se leva.

-Amy et Alice sont deux femmes incroyables. Elles l’ont prouvées par leur mots et leurs actes. Elles sont dotées d’une profonde gentillesse et sensibilité. On ne peut que leur faire confiance.

Il leur sourit à chacune d’elle bien que son regard était profondément triste et désolé.

-Je suis désolé pour tout ceux qui ont été dérangé par mes dires. Je suis désolé si la santé ou le bien être des autres vous sont égals. En revanche je ne suis pas désolé d’avoir parlé. Pour moi c’était nécessaire. Ce n’était en rien avec la volonté de faire du mal ou quoi simplement de mettre au courant des faits.

Il balaya tout le monde du regard. Il en avait dit plus qu’il n’était possible pour lui. Il tentait au maximum de paraître neutre.

-Prenez soin de réfléchir et de parler. Je vous souhaite une bonne journée.

Il regarda tour à tour Alice et Amy.

-Je suis désolé pour vous deux. Je ne voulais pas que cela réveille de mauvaises choses. Vous ne le méritez pas ... Je ... Vraiment désolé et bon courage.

Il regarda Angie,son ami et partenaire de campagne. Il lui effleura la main et lui fit un sourire à la fois triste et désolé. Définitivement cette campagne se finissait de la pire façon qui soit pour lui. Il fit un signe de tête pour saluer tout le monde et partit. Il suffoquait. Il essaya de sortir le plus droit possible et sans laisser quoi que ce soit transparaître. Ce n’était pas lui qui devait être le plus affecté. Ce n’était pas son droit mais il n’arrivait pas à penser à autre chose que la fuite pour le moment. Le reste viendrait plus tard.