Ce matin quand elle s’était réveillée elle était légère, elle avait déjà connu cette sensation. Elle sut d’instinct qu’elle était air, et elle sourit. Elle se souvenait de la galère que cela avait été la première fois… Et très exactement de l’instant où le changement s’était opéré. Elle respira longuement pour éviter à la boule de stress dans son ventre d’exploser à ce souvenir. C’était très compliqué… Heureusement que les choses s’étaient vite enchaînées depuis ce jour fatidique où elle s’était retrouvée mariée à un presque inconnu. Elle était devenue préfète, ce qui en soit l’occupait pas mal et il y avait eu un attentat qui avait pour point positif de lui avoir donné assez de choses à penser pour qu’elle oublie sa rencontre catastrophique avec Akkiko et son mariage. Sans parler du fait qu’Ariana s’était fait larguer par ce connard d’Allen qui certes l’avait sauvé mais qui restait un putain de connard. Elle essayait de se retenir d’aller l’engueuler parce qu’elle espérait toujours qu’il se remette avec son amie et admette qu’il avait été le plus gros des connards du monde, et qu’elle voulait pas ruiner toutes les chances que ça arrive par sa virulence.

Ce matin elle était air, et elle aimait pas mal être air. Elle pouvait voleter, c’était cool… Et elle pouvait aussi se bouger le cul pour aller voir son mari. Elle avait trop reporté, et rien à faire aujourd’hui qui ne nécessite qu’elle repousse encore. La boule au ventre était là, pesante alors qu’elle se sentait plus légère qu’à l’accoutumée. Elle prit son courage à deux mains et alla toquer à la porte de celui dont elle portait à présent le nom… Elle était dans un sale état cette pauvre porte… quand elle fut ouverte, elle se força à sourire et à dire :

« Bonjour Senri. »

Ah. Elle était air… Mais plus  guérisseuse… Sa voix avait ressemblé à un cri. Okay. Génial. Parfait.

Senri avait fait un drôle de rêve cette nuit. Il avait rêvé qu'il était dans une forêt, avait rencontré un kangouhomme et qu'ensemble, ils s'étaient mesurés à un lapin bodybuilder. Puis finalement le lapin était redevenu un petit et fragile concentré d'amour aussi adorable que possible.

Néanmoins, un bruit sourd, comme quelque chose qui venait tomber dans une chambre voisine, tira Senri du sommeil, il sauta de son lit. En moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire, il était au fond de sa chambre. Même lui ne s'en était pas rendu compte.

Et il avait mal un peu partout. Mais surtout, il venait d'y avoir un ouragan dans sa chambre ? Tout était sans dessus dessous.  Il allait crier, avant qu'on ne toque à la porte.

— J'arrive !! Une seconde !

Oui, parce qu'il fallait qu'il redescende de son armoire.

— OUAH mes genoux ?!

En effet, sous son jogging il y avait une sorte de forme étrange. Et depuis quand il avait des chaussette aussi blanche et... Pelucheuse?

Il n'eut pas le temps de répondre à ses question qu'il dégringola de son armoire. Maintenant qu'il était par terre, autant aller ouvrir. Ainsi, quand il ouvrit la porte, il faillit défaillir. Et il sursauta quand son épouse le salua.

— Euh, salut Afya... T'es euh, sonore ?

C'était normal qu'il n'entendait presque plus rien ? Quelque chose tomba contre sa joue — rouge — qui s'avéra être une oreille de lapin.

— Et donc... Moi morphe ?

Il n'avait pas encore tout à fait percuté. Mais un regard sur ses coudes lui répondit. Il comprit alors la forme de son jogging. Ses articulations étaient comme des ressorts. Sans parler de ces oreilles de lapin.

Afya. Il fallait qu'il se reconcentre sur Afya.

— Euh... Tu veux entrer et boire quelque chose ? Désolé pour... Euh... Ça.

Il fit un petit signe du bras vers l'intérieur de sa chambre. Tout en s'y dirigeant et invitant Afya à rentrer, il tenta de faire un peu de rangement. Et en se baissant, un autre de ses attributs de morphe fut révélé.

Une queue en ponpon pelucheux et blanc.

Il y avait pleins de choses étranges en ce monde, et à vrai dire la définition de l’étrange avait beaucoup évolué pour l’ivoirienne depuis son arrivée à Terrae. Crier alors qu’elle pensait parler, restait tout de même moins étrange que de voir son mari lui ouvrir la porte déguisé en lapin. Ils n’avaient jamais parlé de leurs penchants sexuels, pour autant qu’ils en aient tous les deux, mais il était à peu près certain que le fury n’en faisait pas partie. C’était peut-être la surprise qui l’avait fait activer son pouvoir.

Elle suivit le lapin dans son terrier, et n’y voyait là aucune métaphore sexuelle je vous prie. L’endroit n’était pas le plus organisé du monde, mais elle n’en prit pas offense. Elle était bien trop préoccupée par ses pensées, l’une surtout la préoccupait : est-ce qu’Alice avait ressenti la même envie de rire en voyant le pompon du lapin sautiller devant elle ? Hm. Qu’importait, les changements d’apparences étaient perturbants pour tout le monde.

« Je crois qu’il faut que l’on parle. » elle avait murmuré, c’était écrit dans les conseils aux nouveaux sonores, et cela eut l’effet escompté : nulle vitre ne vibra, nul tympan ne fut percé. « Je crois qu’il faut que l’on aménage ensemble. »

Ce n’était sans doute pas le genre de nouvelles à laquelle on pouvait s’attendre de la part de la néo-sonore, pourtant cela lui semblait évident puisqu’ils étaient mariés.

En bon hôte, mais aussi, mari à présent, Senri avait entreprit de préparer du thé à Afya. Contrairement à ce que laisserait penser le cliché japonais, Senri n'était pas amateur de thé. Il n'avait qu'une boîte de sachet bon marché.

Mais contrairement au cliché que dégageait sa personnalité de caïd et de rebelle invétéré, il était un bon hôte. Ainsi, il préparait du thé tout en écoutant Afya qui disait qu'ils devaient parler.

En ce moment, rare était le gens avec qui il ne devait pas avoir une discussion.

Cependant, face à la seconde phrase d'Afya, Senri se figea. Enfin pas exactement. Aux yeux d'Afya, le terme adéquat était "disparaître".

Senri se retrouva plongé dans la pénombre, le dos écrasé par une force inconnue. Il n'eut d'autres choix que de ramper vers la lumière. Lorsqu'il s'extirpa de cette étrange cavité, il réalisa qu'il ne rampait pas. Il était juste devenu un quadrupède. Et la "cavité" était son sweat. Mais ce n'était pas le plus impressionnant.

Le plus impressionnant, c'était qu'Afya était devenu une géante pour le lapin nain duveteux et blanc dont l'œil droit était taché de poils noirs, qu'était devenu Senri.

— Woah. Habiter ensemble... C'est un peu... Beaucoup. 

Afya put assister au déroutant spectacle de voir ce petit lapin entrouvrir son adorable petit museau et en laissait sortir la voix enraillée de Senri. 

L’ivoirienne regarde son mari préparer du thé. Elle ne le connaît pas assez pour savoir, pour deviner, qu’il n’en boit pas habituellement. Elle n’est pas assez cultivée pour savoir qu’au Japon il y a une façon particulière de préparer et de boire le thé. Elle l’observe juste, assise sur sa chaise de bureau. Elle n’a pas osé, et ce malgré la demande qu’elle est venue lui faire, s’installer sur son lit. Elle ne se sent pas à l’aise avec l’homme qu’elle a épousé et visiblement c’est un sentiment réciproque. Alors qu’elle est en train de parler il se transforme en… Elle ne sait pas en quoi jusqu’à ce qu’elle voit son adorable petit museau du col de son sweat.

Que doit-elle faire ? Elle envisage un instant de le porter pour le poser sur le lit, mais s’abstient de le faire se souvenant combien elle trouvait désagréable que l’on la porte quand elle était sous forme féline. Elle essaie de rester le plus neutre possible et se permet seulement de s’asseoir sur le sol pour ne pas être immensément plus grande que lui, mais seulement plus grande.

« Je ne peux pas te comprendre quand tu es sous cette forme, tu peux redevenir toi ? Fais oui ou non de la tête…  »

Si le lapin Senri avait pu grimacer, il l'aurait fait. Sauf qu'il était un adorable petit lapin, ce qui limitait son panel d'expression faciale. Il fut reconnaissant à Afya de s'asseoir près de lui. Il entreprit immédiatement de dissiper son énergie.

Sauf que celle-ci semblait bien capricieuse aujourd'hui et restait bloquée dans sa transformation. Il essaya de manifester son pouvoir élémentaire, sans succès.

Il secoua sa tête de gauche à droite.

Il ne lui restait plus qu'une solution. Ne sachant pas comment transmettre ses intentions à son épouse, le jeune lapin la contourna. À cette taille, sa chambre était bien plus chaotique que prévue. C'était parfait, un parcours d'obstacle, c'était tout ce dont il avait besoin. D'un coup de pattes, il se lança à travers la pièce passant entre les divers obstacles, sautant, rampant un peu partout. Son rythme cardiaque monta en flèche alors qu'il soumettait a ce petit corps à des conditions extrêmes.

Alors que ses pattes ne le portaient déjà presque plus, que son énergie s'amenuisait, il se jeta vers la salle de bain. Un brouhaha s'y fit entendre. Suivi d'un silence. Qui fut suivi d'un léger râle douloureux.

Senri ressortit de sa salle de bain en s'étant expressément couvert d'un drap. Seul sa tête, coiffée d'oreilles blanches, en sortait. Le souffle court, il tenta de formuler quelques mots.

— Euh... J'ai laissé mes vêtements... À tes pieds. Tu peux te tourner, pour que je les reprenne ?

Il n'en avait peut-être pas l'air, mais Senri était un garçon pudique.

L’ivoirienne, ancienne eau, nouvelle et ancienne air regarde son mari slalomer entre les piles de mangas et de fringues. Si elle a d’abord froncé les sourcils elle a rapidement compris où il voulait en venir, elle ne lui pas donné de conseils bien qu’ayant elle-même été morphe fut un temps. Passé le premier choc elle avait rapidement appris à maîtriser ce pouvoir, ou plutôt s’était laissé maîtriser par lui. C’était de loin la meilleure expérience qu’elle avait eut avec ses nouveaux pouvoirs. Elle comprenait cependant qu’il était difficile pour quelqu’un de suivre les conseils qu’on lui prodiguait dans l’urgence et la technique du jeune tonnerre en valait bien un autre. Elle le laissa donc faire patiente, et immobile, ne voulant pas risquer d’être à l’origine d’un trauma cranien ou autre.

Quand il se dirigea en courant dans la salle de bain elle comprit. Elle ne s’attendait cependant pas à le voir vétu en tout et pour tout de sa serviette. Elle aurait pu rougir, elle décida de se sentir mal à l’aise et de lui tendre ses vêtement du bout des doigts en regardant le mur. Clairement la situation n’était pas la plus adéquate.

« C’est étrange, normalement tes vêtements se transforment avec toi… Tu as du décider inconsciemment de les laisser sur place. »

Senri ne put s'empêcher de rougir quand Afya prit ses vêtements. Si ce n'est qu'un pyjama, il aurait quand même préféré qu'Afya n'y touche pas. Il attrapa les vêtements du bout des doigts et aurait filé dans la salle de bain pour se rhabiller, prenant soin de fermer la porte. Il ressortit une poignée de seconde plus tard. Il détourna le regard d'Afya, mal à l'aise à cause de la tension qu'avait installé sa transformation. Qui plus est, une fatigue insoutenable, s'abattit sur ses épaules. Il réunit tout de même ses forces pour aller jusqu'à sa cuisine et servir un thé à son épouse.

- Tiens, désolé pour... Ça. J'espère qu'il est pas trop infusé. Je peux t'en r'fai... Refaire un. Si tu veux.

Il laissa la tasse tiède entre les mains de son épouse et fila se servir un thé aussi. Il s'adossa contre le mur, fatigué par sa transformation. S'étaler dans son lit était non seulement inconvenant en présence de son épouse, mais aussi terriblement insurmontable au vu de son état. Il prit une gorgée avant de reprendre la parole.

- Du coup, euh... Emménager ensemble, c'est un peu tôt, non ? On est... Où était, je sais pas ce que t'en penses, ami. Mais on s'attendait à être marié, alors peut-être qu'on devrait... Euh... Parler de ça ? Si on le reste ou pas ?

Il y avait finalement du bon à aller agresser des gens et en ressentir une culpabilité si insoutenable qu'elle menait à un surmenage pour oublier ; Senri avait gagné en maturité et, même s'il n'avait pas écrit ce qu'il devait dire cette fois, il savait qu'Afya et lui devaient parler de leur relation.

- Parce que, fin... T'es pas trop... Euh... Fin, tu m'vois comme un ami non ? Pas comme un mari ?

Il y avait aussi sa grande consommation de shojo qui lui permettait d'avoir une idée des choses à aborder.

« C’est bien incommode pour le Loir, pensa Afya ; mais, comme il dort, je suppose que cela lui est égal. »

Elle ferma les yeux et porta la tasse à ses lèvres. Le Lièvre de Mars avait passé une fourrure moins douce et de son pelage immaculé ne restaient que deux oreilles au poil angora qui tombaient paresseusement sur ses épaules. On lui avait connu l’oeil plus vif, elle ne fit nulle remarque. Elle attendait qu’il reformule ce que ses grimaces de petit lapin adorable lui avaient fait comprendre comme des mots et il finit par le faire après avoir trouvé le renfort d’un mur et pas d’une porte cette fois.

« Nous sommes mariés. »

Ce n’était pas la questions posée. Elle posa ses yeux clairs sur le jeune homme avant de continuer.

« C’est un engagement que nous avons pris l’un vers l’autre. »

Les mots d'Afya s'abattirent comme deux murailles de béton armé sur les épaules du garçon. Il se laissa glisser contre le mur, le regard perdu dans le vide. Ils s'étaient mariés, hein ? Ils avaient un engagement ? Il but une gorgée puis fini par terminer sa tasse d'une traite, tout en ressassant ses questions. Elle était assez tiède pour que ce soit aisé et Senri assez préoccupé pour ne pas s'arrêter de boire.

— On était pas tout à fait conscient de ce qu'on faisait... Et... Avant ça, faut pas rencontrer la famille et tout ça ?

Il songea aux dernières nouvelles qu'il avait eut de ses parents. Son père lui avait reproché d'avoir cassé un énième téléphone tout en dédaignant les progrès scolaires de son fils. Comparé à la réussite de ses deux parents, être à une dizaine de point de la moyenne était dérisoire. Même quand on avait passé sa scolarité autour du zéro absolue.

— Fin, dans tous les cas, on était pas vraiment conscient de ce qu'on faisait... Ça compte comme un engagement quand même ?

Il n'aimait pas vraiment la tournure que prenait cette discussion. Le seul mariage qu'il pouvait prendre pour modèle était celui de ses parents. Qui n'était pas le plus exemplaire de tous.

Rencontrer la famille ? Sans doute que c’est dans les usages, mais elle ne possédait pas ceux-ci. Elle savait que parfois elle avait vu des garçons demander la main de tes amies à leur père, mais elle n’avait pas de père. Sa mère avait été mise au courant de son mariage, elle en avait un peu honte, mais c’était un événement important alors elle avait du le faire. Elle n’avait rien fait dans l’ordre et ne respectait pas même ses engagements car elle ne vivait pas réellement sous le même toit que son époux. C’était d’ailleurs sa mère qui lui avait conseillé, peut-être un peu vivement, de partager le logis de sa mère.

« Je pense qu’un engagement est un engagement quelles que soient les circonstances dans lesquelles on le prend. Il faut donc s’y tenir. J’ai prévenu ma mère pour ma part, cela me semblait logique. »

Et de toute manière elle n’oserait jamais dire à sa mère qu’elle était divorcée et on ne mentait pas à sa maman. Bon, peut-être que parfois on prenait des libertés…

— Ah... Ouais. Je... Je savais pas.

En même temps, il n'avait pas discuté avec elle depuis un certain temps, donc, il n'avait pas pu se tenir au courant de ce qu'il était bon de faire ou pas. Il passa sa main sur le visage, ayant posé sa tasse près de lui.

— C'est vrai qu'on devrait le respecter mais... Y a des cas exceptionnels, non ?

Le cœur de Senri commença doucement à se serrer. Son esprit avait déjà trop gravité autour de sujets qu'il cherchait à fuir, depuis trop longtemps.

— Parce que, un mariage c'est... Pour les gens amoureux ?

L'image de ses parents s'insinua à nouveau dans son esprit pour démentir ses dires. 

« Non, c’est pour les gens mariés. »

Effectivement l’amour avait une place importante dans la théorie. Le visage d’un homme qui ne serait jamais celui avec qui elle partagerait sa vie s’imposa à son esprit. Elle le chassa en sentant son cœur se pincer. Assise sur le sol de l’ancien tonnerre elle réfléchit à comment exprimer ce qu’elle ressentait. Ce n’était pas évident. Elle inspira.

« On s’est peut-être pas marié de la bonne façon, pas dans les bonnes conditions, mais on n’a même pas essayé. C’est pas comme si on avait raté, on n’a juste pas essayé. »

Ce n’est pas une erreur si vous n’essayez même pas de la rattraper.

Senri replia ses jambes sur son torse à mesure qu'Afya parlait. Progressivement, son regard s'était perdu dans le vague. Il posa son menton sur ses genoux. Si la première phrase d'Afya avait résonné bizarrement en Senri, à la fois comme une fatalité et un reproche, celles qui suivirent pincèrent le cœur de Senri.

Il releva un regard sombre vers Afya, ses yeux étaient tombant et son visage inexpressif. 

— Tu es sûre de vouloir essayer avec moi ? En sachant, ce que j'ai fait ? 

Il marqua une pause. Sa gorge s'était nouée. 

— Ce que je suis. 

Non, elle n’a pas la moindre idée de ce qu’il a fait. Elle le regarde sans comprendre et pourtant elle comprend si bien. Ici tout le monde a un regret, un reproche. Elle en a beaucoup entendu, et beaucoup pardonner. Elle ne se croyait pas capable d’accepter la moitié des choses qu’elle a fini par considérer comme normale. Elle a des amis meurtriers, d’autres homosexuels, et parfois les deux à la fois. Seulement elle n’est pas idiote au point de promettre à nouveau ce qu’elle ne saurait tenir. Une fois est déjà bien assez dure à rattraper. Elle reste calme, et son regard l’impide se pose à nouveau sur son époux.

« Je ne sais pas ce dont tu parles, je ne peux donc pas te répondre. »

Elle écouterait, bien qu’au fond elle sache quelle serait probablement sa décision.