Tiago Marquez & Leya Stones
Jackpot sur le roulement des patients ?

Parfois il est plus difficile de vivre avec une affliction, plutôt que de vivre avec l'espérance. C'est sur cette philosophie de vie que l'albinos avait décidé de respirer depuis qu'elle a su qu'elle était condamnée. Pourtant des gens autour de sa personne, ont commencé à lui donner cet infime espoir qu'elle pourrait peut être s'en sortir un jour. Et chaque fois qu'elle prenait sur elle, Leya retombait de haut, jusqu'arriva ce moment le plus redouté : La perte de sa mobilité.

Quand elle n'était qu'une enfant, elle avait déjà commencé à sentir les muscles de ses jambes faiblir. Et en plus de sa photophobie qui l'empêchait de sortir sous les grands rayons de soleil. Autant dire que rien n'a gâtée cette demoiselle. Ni la nature, ni une bonne fée qui pourrait la délivrer du maléfice. La jeune fille avait tout simplement - comme la plupart des malades - appris à vivre avec son malheur. Ce n'était donc pas nouveau pour elle ce genre de mésaventure, bien que ne plus sentir ses jambes est tout de même quelque chose qu'elle ne souhaiterait à personne. Ne plus pouvoir marcher, ni courir, ni sortir. Cet aspect vous semble triste ? Attendez de voir la suite.

Incarcérée depuis une semaine à l'hôpital, voici son train de vie quotidien. Lire un livre dans sa chambre, être accompagnée par l'infirmière dans la cour, et regarder les malades, les patients, recevoir la visite d'Akira son petit ami qui lui ramène des friandises. Faire de la rééducation, avoir mal, souffrir, faire une crise...et par la suite recommencer.

Voir l'étoile de l'optimisme s’effacer petit à petit dans le ciel.

Et voilà qu'arrive ce jour nouveau, celui de ses habituelles visites médicales, celui de ses séances de kinésithérapie, d'osthéopathie, car malgré qu'elle sait pertinemment qu'elle ne pourra plus jamais marcher, il est important pour éviter la paralysie que les cas comme elle, suivent des séances régulières. Sauf que dans ce quotidien morne, voilà que vient pour une fois un bouleversement. Quelque chose qui pimente un peu sa nouvelle vie monotone. On vient de lui informer que le Docteur Lorens ne serait plus celui qui s'occupe d'elle et qu'on avait affecté ses patients à un autre médecin. L'albinos n'était pas inquiète, que ça soit lui ou un autre ne risquait pas de changer quelque chose. A moins qu'il soit doué de pouvoirs qui permet de lui rendre sa santé.

Dans son fauteuil roulant, le teint un peu pâle, elle attend sagement qu'on vienne la chercher jusqu'à entendre quelqu'un s'adresser à elle. Le premier détail qui la frappa et la fascina fut la couleur de ses yeux, ainsi que celle de ses cheveux. C'est la première fois qu'elle voyait un être à part, qui lui ressemblait, qui avait une sorte d'albinisme. Peut être que ce serait plus facile avec quelqu'un qui peut la comprendre ? Elle esquisse un léger sourire mignon.

▬ Bonjour Docteur Marquez. Je suis enchantée de vous rencontrer, et si cela ne vous dérange pas, j'aimerais oui...j'ai...encore du mal à m'habituer à mon nouveau...moyen de locomotion...

Un rire nerveux, légèrement gênée de la situation. En même temps aucun être humain n'est préparé à devoir s'habituer à la non-mobilité. Pourtant on l'y avait préparé...mais elle refusait d'admettre une telle fatalité.

Le contact humain, c'est un aspect de sa vie qu'elle a toujours du mal à obtenir. Peut être à cause de son passé, sa condition physique, ou bien parce que les gens lui ont toujours dit qu'elle était le fruit d'un démon ? Ce n'est pas facile de discuter avec les inconnus. Leya s'en sent incapable, mais bizarrement avec les médecins, elle sait que c'est leur but professionnel que de s'intéresser aux patients, c'est pourquoi elle sait pertinemment qu'elle n'aurait aucun mal à se confier, voir à raconter une partie de sa vie qu'elle essaye désespérément d'oublier. Dans un sourire un peu timide, elle se laisse conduire à la salle où va se passer sa séance.

Rien que l'odeur médicamenteuse de cette dernière ne la dépayse pas, c'est comme si elle se sentait chez elle, toujours dans ces effluves qu'elle a toujours connues. Puis il l'installe près du bureau après avoir poussé toute les chaises, et elle apprécie ce geste simple, mais qui montre qu'il se soucie un peu de ce qu'elle peut penser, sans compter qu'il souhaite la mettre dans le confort. Il commence tout alors comme à chacun à se présenter dans les grandes lignes. Pas d'aspect de sa vie privée, rien que du professionnalisme. C'est un peu injuste non dérrière de lui demander alors qu'elle parle d'elle ?  Il n'y a pas vraiment d'échanges équivalents, mais bon la demoiselle aux cheveux blancs y est à présent coutumière.

▬ Quand j'étais adolescente, lors de mes premières crises, incapable de comprendre ce qui m'arrivait, un docteur a préféré jouer la carte de la sincérité et m'avouer que j'étais condamnée, que je souffrais d'une dégénérescence croissante. Il m'a alors expliqué que je perdrais les facultés motrices de mon corps au fur et à mesure des années, et des stades que la maladie allait générer seule...

Parfois la vérité peut faire mal, mais Leya se souviendra toujours qu'elle a été reconnaissante qu'on ne lui cache pas la raison. Car beaucoup de généraliste se plaisent à mystifier la réalité pour laisser son client vivre dans le mensonge. Pour continuer alors son récit, elle décide de faire un bref résumé.

▬ Toute petite je n'ai pas vécu dans le luxe d'un foyer rempli d'amour. Je n'ai jamais eu une vie normale. D'abord orpheline, élevée dans un orphelinat où les enfants se plaisaient à dire que j'étais un monstre à cause de mes yeux irisés. J'étais donc toujours toute seule, le vilain petit canard laissé à l'abandon dans sa chambre. Jusqu'à ce qu'on vint m'adopter. Mais à cause de mon albinisme, de ma photophobie et des divers cas scientifiques. Je devins une sorte de rat de laboratoire pour l'institut médical dont j'étais la patiente. J'ai grandie ainsi, la tête dans les livres. Je n'ai jamais connu la chance d'étudier dans une école.

Devait-elle vraiment parler de ce qui la rongeait le plus...?

▬ Pourtant j'étais une enfant intelligente, j'ai appris à lire et à écrire bien plus tôt que l'âge où c'était permissif. Et puis....il y a eu....un évènement....au sein de ma famille d'accueil....qui a fait tout basculer...

Ces phrases là étaient dites avec plus de difficulté, de douleur, et ça devait s'être ressenti dans sa voix, sauf qu'elle n'était pas prête pour l'instant à l'évoquer et surtout à un médecin qu'elle venait à peine de rencontrer, aussi chaleureux soit-il. Quand bien même elle devait l'appeler par son nom ou quoi que ce soit. C'est trop tôt pour elle...

▬ Ultérieurement, suite à un procès, j'ai été placée du côté maternel de ma famille d'accueil, j'ai tout de suite appris à travailler, à devenir autonome de moi même jusqu'à arriver ici. Comment je vis ce changement...Je ne saurais vraiment le décrire, car j'ai toujours su que ça arriverait, alors j'imagine que d'une certaine façon....être préparée à l'éventualité est plus facile à vivre que je ne l'ai imaginé. Cela m'effraie un peu tout de même car je n'ai jamais réalisé ce que ça ferait de ne plus pouvoir marcher...

Elle ne savait pas si elle lui avait donné assez d'éléments, mais elle avait essayé d'être un peu plus confidente.

▬ Des attentes....pour être honnête pas vraiment, j'aimerais juste que tout ceci ne soit pas vain, et guérir comme si tout ceci n'était qu'une mauvaise farce, mais je sais que c'est impossible...alors...juste pouvoir garder l'espoir que ça soit envisageable, ce serait chouette oui....

Quelque chose dont elle pourrait parler....Ha....il y a peut être ça...?

▬ Heu, rien contre vous Tiago mais, je n'ai pas pour habitude d'être touchée par des inconnus....et suite à une tentative de viol quand j'avais 16 ans, j'ai....heu....comment dire....un peu peur des hommes ? C'est aussi pour ça qu'on m'a assigné des docteurs masculins....pour me guérir de ce traumatisme. Alors si vous pouviez heu....

Ses joues s'empourprent un peu de honte

▬ Faire attention à ce détail....s'il vous plait...

Espérons qu'il n'est pas trop abattu par toutes ses révélations. Car disons qu'avoir Leya comme patiente, ce n'est pas forcément aisé avec un passé aussi rude, et un passif médical assez chargé.

Il est vrai que ce détail n'est pas peu considérable. L'albinos se souvient très bien de ses premières séances avec le docteur Lorens. Autant dire que le simple fait de ne pas avoir eu cette information de la part des médecins qui la prennent en charge, à vite fait tourner la séance au cauchemar. C'est pour la demoiselle au cheveux blancs, préfère prévenir que guérir cette fois là ! Car elle ne veut en aucun cas importuner qui que ce soit et certainement pas le docteur Marquez. Il la remercia d'ailleurs de lui avoir fait part de cette information, et elle esquissa un sourire discret, tandis qu'il continuait de l'interroger. Autre détails non négligeables pour un médecin, il a un grand sens du professionnalisme, néanmoins sans le savoir de lui même, cela braquait un peu la demoiselle.

Même si elle ne pouvait pas lui en vouloir, ce côté trop professionnel, lui rappelle de trop ces médecins quand elle était petite et qui s'est servie d'elle comme un rat de laboratoire. Un point donc négatif pour lui. Cela dit, il ne faut pas juger un livre sur sa couverture, et Tiago ne faisait que son métier, c'est pourquoi elle ne se privera pas de lui dire ce qu'il faut faire pour être sûre de pouvoir gagner sa confiance et la toucher. Oui je sais dit ainsi c'est totalement bizarre, mais il ne faudrait pas que la jeune fille reparte sur une crise d'hystérie, elle n'en veut pas et lui non plus d'ailleurs.

▬ Hé bien...le docteur Lorens était quelqu'un avec beaucoup d'affect, quand nous faisions nos séances il se comportait un peu comme un grand frère, ce qui me faisait beaucoup de bien vu que je suis fille unique. Du coup en associant son image à quelqu'un qui m'est proche, cela m'a empêché de tomber dans l'angoisse quand il me touchait.

Peut être s'était-elle mal exprimée, peut être que c'était sans queue ni tête cette histoire, mais pour la jeune fille cela relevait de l'importance.

▬ Quand notre première séance s'est finie en crise, il est venu s'excuser personnellement dans ma chambre d’hôpital, et il est resté très longtemps à mon chevet en me parlant de plein de choses, suite à ça, mes séances avec lui sont devenues beaucoup plus agréables, et j'étais toujours heureuse qu'il prenne de mes nouvelles et le revoir...

Savez vous que parfois des discours peuvent très vite être mal interprétés selon les esprits des individus, et bien celui qui arrive en est une belle preuve.

▬ Il avait un toucher particulièrement plaisant, le docteur Lorens savait vraiment y faire avec ses mains, les sensations étaient multiples et c'était très difficile de ne pas succomber au charme de son doigté. Et puis c'était une personne très humaine, qui prenait vraiment attention à chacun de mes caprices, je me suis rendue compte que plus il me touchait et plus j'adorais cela...

Sans aucune gêne, le visage un peu rouge de se rappeler de toutes ces sensations de massages, particulièrement agréables. Et surtout c'était revitalisant pour elle, car cela lui a permis de continuer à pouvoir marcher pendant longtemps. Finalement après tout ses sous-entendus, elle décida d'éclaircir le mystère.

▬ Je veux dire par là que le docteur Lorens arrivait à toucher des parties sensibles de ma jambe qui permettait vraiment de revitaliser mes muscles et de faire du bien à mon esprit. Et puis souvent ils m'offrait des présents en connaissant mes gouts, c'est pour ça que j'avais souvent l'impression que c'était des caprices de ma part...c'est aussi parce qu'il se voulait très proche de moi que j'avais cette sensation d'avoir un grand-frère...

Leya est une personne tout ce qu'il y a de plus innocente, aucune perversité, ni de dévergondage dans sa façon d'être. Donc forcément son discours peut surprendre, mais c'est là toute la complexification du sous-entendu. Surtout quand on la rencontre la première fois.

S'il y a bien une chose auquel Leya ne s'est jamais attendue, c'est qu'un docteur lui dise qu'elle est troublante. Toujours trop innocente, parfois elle ne tient pas compte que pour le monde extérieur, elle peut ressembler à un extra-terrestre qui découvre encore le monde des humains. Cela vint même la faire sourire, car avant de rencontrer Renji, elle ne savait pas ce qu'était un chat ! Oui c'est comme ci c'était une créature qui découvrait et apprenait l'existence hors des livres. Car elle a beau être cultivée et intelligente, il y a tant de choses qu'elle ignore encore aujourd'hui. Comme par exemple l’éveil sexuel ? Et donc le fait que ces paroles sont très bizarres, et peuvent être tournées dans un autre sens ?

Elle devrait pourtant le savoir. L'infirmière lui a fait comprendre que les hommes sont comme ils sont, aussi pervers soient-ils ! Et que c'est de l'ordre du naturel d'avoir de l'attirance pour quelqu'un. C'est un peu comme l’accouplement chez les animaux ! Et malgré tout Leya a du mal à l'identifier aux humains ! Car pour elle, ce n'est que l'ordre de la reproduction et non pas d'un plaisir luxurieux. Allons bon ! Cela ne commence pas très bien si l'albinos fait déjà fuir le regard de son docteur. Le visage rouge, elle essaye de se rappeler de ses paroles, et secoue la tête subitement, un air angélique.

▬ Ho heu non ce n'est pas ce que vous croyez ! Je voulais dire que quand le Docteur Lorens s'occupait de mes jambes, il avait une telle façon de faire, que je pouvais ressentir que cela faisait vraiment effet, comme si il véhiculait une énergie revitalisante. J-je je n'ai jamais pratiqué l'accouplement avec monsieur Lorens.

L'accouplement ? C'est quoi ? C'est comme ça qu'on l'appelle non ? Enfin c'est le mieux qu'elle puisse faire pour le décrire. La jeune fille par la suite sourit alors gênée d'autant plus. Beaucoup trop mignonne, et beaucoup trop pure pour ce monde. Bien revenons en à ses excuses concernant le fait qu'il l'ait tutoyer sans le vouloir.

▬ Je suis sûre que vous serez à la hauteur, et vous pouvez me tutoyer si vous le souhaitez....c'est aussi grâce à cela que je me sentais proche du docteur Lorens. Je n'avais pas l'impression de devoir me forcer à faire des convenances avec lui. C'est aussi grâce à ça que je le considérais comme un grand frère...Alors n'hésitez pas à me tutoyer, cela me ferait vraiment plaisir...

C'est dit avec le regard un peu fuyant par moment, un peu gêné parce que Leya n'est pas très douée pour dire les choses directement, mais ça la rend encore plus adorable d'avoir une bouille pareille ! Finalement, elle esquisse un sourire à l'encontre de son vis à vis pour le mettre en confiance, lui faire comprendre que tout va bien se passer, et qu'elle ne l'importunera pas.

▬ Allez y Tiago....Touchez moi...

Encore une phrase qu'on peut penser déplacée, alors qu'elle ne fait que lui donner son feu vert pour le commencement de la séance.

Leya a été un peu trop évasive dans sa façon de dire les choses, et étant toute innocente, elle ne s'était vraiment pas rendue compte de la tournure de ses phrases. c'est pour ça que la réaction de tiago n'est pas exagérée. Il faut dire qu'elle est un peu déroutante cette demoiselle. Et on ne parle pas de physique ou quoi, mais bien de façon de penser, d'éducation. Parler d'accouplement ! A croire que c'est de l'ordre du scolaire et pourtant la demoiselle aux cheveux blancs est trop pure pour imaginer autre chose.

Néanmoins nous y reviendrons plus tard ! L'albinos était contente qu'il accepte qu'ils se tutoies tout les deux, au moins c'est un premier pas vers la bonne entente de leur rendez vous quotidien. Car bon c'est triste à dire mais Tiago allait devenir son ami régulier à partir de maintenant ! Le seule qu'elle peut voir au vu de sa condition ! Oui oui c'est pas très joyeux je sais ! Et puis il y a Akira son petit ami qui vient lui rendre visite ! Mais à part lui, personne est au courant qu'elle est actuellement résidente à l’hôpital à cause de sa maladie ! Pas même Sibylle. D'ailleurs, Leya se demande bien ce que devient la rouquine ? A t-elle réussi à passer la phase du vide au fait de sa mobilité elle aussi ?

Est-ce qu'aujourd'hui elle pourrait aller la voir et lui dire "je te comprends" ?
Ce n'est peut être pas si simple.

Mais pas le temps de tergiverser un peu plus sur la question, car Tiago lui demanda d'éviter de dire qu'il l'a touchée aux autres personnes, car ça avait des connotations pas très saines. Ha....ha bon ? Qu'est-ce qu'il veut dire par là ? Pourtant le toucher est un des 5 sens qui compose un être humain, donc c'est plutôt intellectuel ! En quoi est-ce que ça serait mal vu ?

▬ Donc je ne pourrais pas dire que tu t'es bien occupée de moi non plus ?

Leya ne comprend pas le concept ! Il faut qu'il soit plus détaillé avec elle, car sans le vouloir, oui elle pourrait avoir des mots au sens inversé sans même le vouloir elle même.
Puis il l'aida à se déplacer dans l'autre partie du cabinet. Elle ne bouge pas, elle se contente de se laisser faire, et attendre le moment où il décidera de poser ses mains sur elle. Mais voilà qu'histoire de la mettre dans un climat de confort, il rebondit sur ses paroles pour entretenir une conversation. Ce qui est bien dans ce genre de moment, c'est que Leya peut débattre et faire valoir son intellect depuis qu'elle est toute petite ! Discuter est une chose qui lui fait oublier sa condition de malade.

▬ Je n'ai pas vraiment beaucoup de copines...La seule que je pourrais qualifier ainsi est une fille qui est très branchée technologie et amitiés, mais je n'ai jamais pu lui parler de cela. On ne s'est pas beaucoup croisées toute les deux, et aujourd'hui j'ai peur de lui dire la vérité...mais pour ce qui est de l'accouplement ! Quand j'étais petite j'ai lu dans les livres que c'était une façon de se reproduire pour augmenter le taux de natalité ! C'est un acte important dans l'évolution....C'est surement ça que vous les humains vous appelez "le sexe" non ?

Elle n'a pas l'air très au courant cette enfant oui...

[Désolée du retard, depuis le dé-confinement c'est la folie pour moi IRL :'(]

Après cette séance, il est d'ores et déjà tracé que Leya sera sûrement devenue une femme....
Non pas parce qu'elle pratiquerait des choses avec son médecin, parce qu'elle s'éveille à découvrir certaines choses qu'elle ignorait jusqu'à maintenant. C'est comme si Tiago lui avait pris sa virginité de la connaissance. C'est pas un peu bizarre dis comme ça ? Enfin qu'importe, l'albinos l'écoute lui expliquer, gardant toute son attention possible sur lui, vu que ses mains sont en train de l'emmener un peu dans la rêverie.
Hé mais ça que ça devient tendancieux tout ça ! Et pourtant croyez moi qu'il n'y a aucun rapport avec cela ! C'est juste qu'il sait très bien faire son travail voyons.

Presque avec deux billes, Leya découvre donc que le sexe peut être une distraction. Bug mental incoming bien entendu, car pour elle les distractions sont comme lire un livre, jouer de la musique, en quoi est-ce que le sexe peut s'avouer être distrayant, voir passionnel ? Beaucoup de femmes disent que les premières fois sont douloureuses. Il y a donc du plaisir dans la douleur ? Pourtant ça fait mal de souffrir ? C'est un sujet de conversation très implicite et pourtant elle est déjà complètement perdue.

▬ Excuse moi mais....en quoi est-ce que le sexe est distrayant ? Je veux dire....c'est censé faire mal...même si la douleur la plus forte reste l'accouchement...on dit que la première fois, on souffre toujours....mais en quoi est-ce que la deuxième fois diffère alors ? Je sais qu'un homme doit mettre....heu.....sa voiture dans le garage - oui elle cherchait des choses imagées - mais justement ça doit faire mal non ? C'est un corps étranger auquel la femme n'a pas l'habitude.....normalement....

Débattre sur le sexe ! Quelle journée trépidante qui s'annonce....mais avant de continuer là dessus, vu qu'ils sont dans une étique de confort et d'apprentissage à se connaître, cherchant une quelconque complicité, la demoiselle aux cheveux blancs décide de rebondir sur ses mots de tout à l'heure.

▬ Les médecins m'appelaient ainsi oui....comme je ne sortais pas beaucoup à cause de la lumière, j'ignorais beaucoup de choses du monde extérieur, c'est pourquoi on disait que j'étais un extra-terrestre ! Même si moi même avant de le découvrir dans un bouquin je ne savais pas ce que c'était ! Mais promis je ne viens pas d'une autre planète. Je suis juste en manque....d'informations...

Bien revenons en au débat maintenant, car elle se sent plus à l'aise, de parler de choses inconnues à une personne qu'elle rencontre en ce jour même.

▬ Donc le sexe est une distraction tout comme l'est par exemple jouer de la musique...même si je ne comprends pas trop quel plaisir il y a dedans...il existe des moyens de contraception pour éviter la procréation...d'accord.....mais ensuite ? Je veux dire comment ça fonctionne ? Si c'est distrayant c'est qu'il y a forcément une raison ? Par exemple dans la musique, il y a la diversités des instruments, ou même quand elle l'écoute simplement, la variété des genres....qu'est-ce qu'il y a comme diversité dans le sexe ?

....Si elle savait ! Probablement qu'elle n'est pas prête à entendre la vérité, mais maintenant qu'elle y est, elle veut tout savoir...
Cela lui permettra d'étoffer son savoir, et peut être pouvoir comprendre certaines choses.

Plus la discussion se développait et plus au fur et à mesure les joues de la demoiselle s’empourprait davantage. Bien que d'un point de vue développement culturel, éthique et apprentissage de connaissance, celle ci restait très intéressante. Leya commence à comprendre le principe, et à ses faire ses propres identifications. Pratiquer un coït avec la même personne peut être récurrent et lasser à une certaine habitude, et ça explique pourquoi certaines personnes le font avec plusieurs personnes ! Afin de multiplier les sensations, ou encore même les expériences. C'est un peu comme une journée à la plage. Selon avec qui tu y vas l'expérience sera différente et te laissera soit un bon soit un mauvais souvenir. Hé bien cela répond un peu à l'idée générale d'une relation sexuelle.

Pourtant il y a encore des zones d'ombre qui brouille l'esprit de l'albinos. Surement aussi par manque de cette propre expérience qu'elle n'a jamais itérée. Souvent un scientifique dit que la clé de la vérité se trouve dans l'essai de le réussite. Est-ce que ça voudrait dire qu'elle doit essayer ? Peut-elle le faire avec n'importe qui ? Est-ce qu'Akira serait fâché ?

▬ Hmmm je comprend l'idée de base, mais cela me laisse toujours beaucoup de questions. Pourquoi est-ce que multiplier les partenaires améliore les sensations ? Est-ce que le sexe n'est pas une pratique de base que tout le monde devrait connaître ? Qu'est-ce qui amène à ce que ça soit différent avec une autre personne si l'éducation est la même ?

C'est étrange. Si effectivement une pratique sexuelle est comme une norme, pourquoi est-ce que tout les humains ne la possède pas ? Pourquoi faut-il aller voir ailleurs ? Leya se souvient de cette vidéo qu'elle a visualisée de quelques secondes sans le vouloir. Une vidéo pornographique, et cela lui avait laissé un trouble. Jusqu'à même se demander comment est-ce que ce genre de sport pouvait être aussi souple. C'est peut être ça à quoi il fait référence ?

▬ Ho mais je vois ! C'est parce qu'il y a des gens qui sont plus souples que d'autres c'est ça ? Ils n'ont pas tous la même capacité sportive ?

Il y a un peu de ça mais.....
Néanmoins elle se refuse à expliquer pourquoi son fondement se pose là dessus. Ce serait trop gênant. Il se met alors à parler d'un livre ! Ha voilà ! Cela est dans ses cordes ! Découvrir par la lecture, Apprendre par la connaissance ouvragée.

▬ Je peux me le procurer n'importe où ? Je suis très intéressée

Encore une fois c'est un quiproquo qui s'annonce. La demoiselle aux cheveux blancs et si innocente, qu'elle a tout simplement voulu dire qu'elle était intéressée par découvrir ce que contenait le bouquin du Kamasutra et non pas qu'elle était intéressée à essayer les positions de ce dernier. Mais bon l'esprit humain s'en laisse à sa propre interprétation. Un frisson parcoure sa peau et remonte jusqu'à son échine quand il touche alors sa cheville. Voilà un point qui semble être très sensible de son corps. Au moins cette séance est enrichissante dans certains sens.