Je sens que je l'ai un peu rassuré, mais il n'a pas le temps de me répondre que nous sommes interrompus. Gigi ? Diminutif de Germinal je suppose assez simplement. Mais entendre un surnom dans ce genre d'environnement me rend circonspecte, jusqu'à ce que je vois la personne en question. Une jeune femme de son âge, à l'air étrangement rayonnant, loin des regards contraints et des sourires étriqués.

Je souris à cette fille -Valentine apparemment- alors qu'elle discute avec lui juste avant que son père réussisse à revenir vers nous. Et la discussion glisse sans que ni moi ni Zola ne puissions dire quoique ce soit, sur Terrae évidemment. Au moins, eux semblent s'intéresser réellement à Zola, même si Alan semble éprouver des doutes quant au bien fait de ce qu'il apprend. Je sens le jeune homme nerveux lorsqu'il explique la raison d'être de Terrae, et pour sa défense cela a l'air difficile de mener une discussion construite en ces lieux. Il dévie donc habilement la discussion vers son amie d'enfance, qui prends la perche.

Ça aurait presque marché, si la mère n'avait pas encore interrompu ces retrouvailles. Je la trouve très collante dernièrement celle là... Alan fonce les pieds dans le plat et sa mère tente de s'en sortir comme elle le peu, malgré les preuves évidentes de Valentine et son père, et le malaise humain joué par Zola. Les tentatives de sa mère deviennent tout simplement ridicule, surtout depuis que la femme d'Alan y a montré un haut intérêt. Eeeet on repars sur l'histoire de la fiancée. Bon, je crois que c'est mon moment du coup.

Je m'éclaircis la gorge et m'avance dans le petit groupe en posant délicatement ma main sur l'avant bras de Zola à nouveau pour le calmer.

_ Bonjour, je me permets de vous interrompre, si vous avez des questions sur Terrae je peux y répondre, parce que j'en viens, je dis avec un sourire doux.
_ Ooooh voilà donc la fameuse fiancée ! clame Alan, fier de son coup. Je le savais !
_ Pas tout à fait, je dis avec un petit rire. Je ne suis ici que son garde du corps, il m'a embauché pour la durée de cette soirée. Vous comprendrez qu'avec les troubles qui ont eu lieu ces derniers mois, nous protégions nos meilleurs éléments.

Je pense que tout le monde a entendu parler de ce foutu attentat, d'ailleurs Valentine se jette sur l'occasion.

_ Oh oui c'était horrible ce qui est arrivé ! Tu étais là Gigi ? Tu n'as pas eu d'amis touchés ?
_ Nous avons eu quelques blessés mais la situation a été très bien gérée, je réponds à sa place. Nous sommes heureux que nos protections aient bien fonctionné, et nous travaillons à les améliorer encore.
_ Oh mais attendez, commence la femme de Alan. Je vous connais vous ! Vous n'étiez pas... Si, vous avez donné une conférence de presse sur Terrae il y a 3 ans je me trompe ?

Et bien, je m'y attendais un peu, mais je dois avouer qu'elle a bonne mémoire.

_ Si, exactement, ici même à Paris.
_ Mais vous étiez... Enfin...
_ Oui, j'étais en fauteuil roulant à cette époque, mais j'ai procédé à quelques améliorations depuis, je dis en relevant légèrement mon pantalon afin de montrer mes prothèses d'apparat.
_ Trop cool, souffla Valentine.
_ C'est impressionnant, appuya son père, puis-je vous demander par qui vous les avez fait concevoir ?

Et la discussion continue en flux tendu, où je réagis du mieux que je peux aux remarques de la famille tandis que je remercie secrètement Keitaro de m'avoir formé à la communication de Terrae. Savoir ce que j'ai le droit de dire ou pas est un vrai soutien.
Je ne remarque pas, cependant, l'air de la mère de Zola. Je n'ai pas vraiment le temps de m'occuper d'elle pour le moment, d'autant qu'on dirait que notre discussion a commencé à attirer du monde (et la femme d'Alan voudrait me présenter plusieurs personnes de la fête, je n'ai pas fini on dirait...). Je sens que ça ne va pas être si facile que ça de garder un œil sur Zola pendant que je parle...

Alan plisse les yeux et sourit. Il se penche vers Zola et glousse.

-Garde du corps ? Meme pas maîtraisse ? Eh bah tu sais t'entourer mon gars !

Il se prend un coup de coude outré de sa fille qui ne peut s'empêcher de glousser un peu aussi. Zola tire un sourire mais reste tout particulièrement mal à l'aise. Il remercie et prie Athéna d'être là. Vraiment, elle le sauve. A coté sa mère trépigne. Elle n'a plus son mot à dire et clairement cela ne lui convient pas. Pour ce qui est de l'attentat Zola secoue juste la tête et complète.

-C'était surtout très éprouvant mentalement. Je crois que ça nous a tous laissé des séquelles psychologiques mais heureusement nous sommes très soudés entre nous.

Sa mère hoche la tête et fait un sourire forcé. Elle lui tapote l'épaule comme pour montrer qu'elle le soutient. Athéna continue de parler avec la mère de Valentine et Zola se retrouve en face de sa mère qui le fusille du regard.

-Qu'est ce qu'on avait dit ?! Tu sais que nous avons une réputation ?! Tu as interet de te trouver une fiancée digne de ce nom maintenant. Je te jure, qu'est ce que tu me fais faire. Va donc montrer ton sang neuf parmi les amis de ton père et où ton .. Chien de garde ne viendra pas lécher les pieds de nos convives.

Elle le prend par le bras et l'entraîne vers son mari. Zola n'a pas le temps de saisir qu'elle parlait d'Athéna tellement les mots lui semblaient cruels et inappropriés. Il se retrouve ainsi bien malgré lui propulsé loin de toute personne bien veillante face à son père et d'autres hommes. Le premier stoïque ne sachant diable pas pourquoi son fils était soudainement apparu dans sa conversation qui se portait jusque là très bien. Les autres souriant mais ne comprenant pas pourquoi un mannequin venait d'un coup se meller à la conversation. Anne se contenta de faire un signe de la tête à son mari qui avec un presqu'imperceptible rictus fit les présentations.

-Vous vous souvenez peut être de mon fils, Germinal. Il est revenu nous voir pour l'occasion.

-Il revient du Japon où il a trouvé une fiancée. Il aide la cause animale là bas.

Zola les salua de la tête ne sachant pas ce qu'il pouvait dire de plus. Son père eut du mal à cacher la surprise du coup de la fiancée. Il regarda sa femme incrédule. L'un des hommes en face parrut inquiet.

-Le Japon ? Oh la ! Tu es bien courageux mon garçon avec ce qui s'y passe en ce moment .. je n'y mettrais pas les pieds pour ma part ! Avec cette organisation terroriste là .. ter.. Terr je ne sais plus quoi !

-Terrae ?

-Oui c'est ça !

-Eh bien mon fils en fait parti. N'est ce pas Germinal ?

Anne ne put cacher son visage choqué face à l'annonce de son mari qui de son regard la mettait au défi de la contredire.

-Non mais c'est que ..

-Enfin Anne. Arrête de le materner il est grand. Ce n'est pas de notre faute s'il a raté le coche et qu'il s'est perdu. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir.
Les hommes à leurs cotés buvaient ses paroles. Zola fixait le sol, subissant toute ce qu'il se passait. Si peu de temps avant il avait la nausée et la vue qui se brouillait. Là, il ne voyait plus rien. C'est à peine s'il entendait. Sa tête lui faisait mal et il avait l'impression que son corps se vidait de toute consistance. Oui c'est ça. Il se vidait. Totalement. Il avait envie de pleurer sans le pouvoir. Il voulait disparaitre et les écraser en même temps. Il ne pensait plus. Il était vide.

-C'est faux.

Il y eut un bruit sourd, des chuchotements puis des exclamations.

Je ne pensais pas qu'on pouvait être riche et beauf, mais en tous cas Alan l'est.
Mais ses vannes sont agréables. Elles détendent la situation qui semble pouvoir exploser à tous moments, et ça m'aide aussi à garder les pieds sur terre. Zola essaye aussi d'apporter sa pierre à l'édifice de la discussion, bien plus concerné lorsque le sujet est Terrae. Ce qui me rassure un peu, je l'avoue.

Assez pour détourner mon attention du réel danger.
Si j'avais pensé qu'avec mes interventions j'avais écarté pour le moment la mère de Zola, elle se priva pas pour revenir à la charge par de faux gestes affectueux envers son fils avant de le prendre à part, ce que je ne vois pas assez vite. Comprenez, c'est déjà dur de ne pas faire de boulettes dans la discussion, et soyons clairs, la mère de Zola n'était pas censée représenter un danger.

Quoique, une fois la mère écartée, j'aurais probablement du me méfier de l'autre entité. Celle qui n'a rien dit, celle qui n'a fait aucune remarque depuis le début mais qui laisse sa moitié parler horriblement à son fils. J'aurais dû m'en méfier, parce que sa mère a amené Zola tout près de son paternel, et je ne me suis pas alertée. J'ai continué à parler avec le petit groupe bien sympathique malgré le fait qu'ils soient pressants, et la mère de Valentine s'est avérée être une adversaire verbale un peu trop grande pour moi. Je veux dire, je sais slalomer entre les sujets, mais une ambassadrice, c'est probablement un peu trop pour moi.

Je m'arrête brusquement de parler lorsque je sens le changement.
Comme une vibration dans l'énergie de Zola. Un frémissement et une onde de choc à la fois. Je tremble devant l'énergie que je sens faire surface, et mon visage perds son sourire amical tandis que mon instinct de Master prends le dessus. Je n'ai pas besoin de chercher Zola des yeux pour le trouver, dirigée par son énergie. Je le fixe en parlant à mes interlocuteurs.

_ Je vous prie de m'excuser, une urgence.

Je remarque à peine l'air surpris d'Alan et le frisson à peine réprimé par Valentine alors que je les dépasse, faisant appel aux pierres de mes prothèses pour accomplir ma marche. Je ne quitte à aucun moment des yeux le jeune homme, sentant que ça approche. Je ne sais pas quoi, mais je sens l'urgence.

Je n'ai pas le temps de le rejoindre alors que le sol se fracture. Je fronce les sourcils.
Je le contourne assez largement pour attirer l'attention des hommes autour de lui.

_ Mesdames et Messieurs, veuillez reculer s'il vous plaît, je dis d'un ton autoritaire mais apaisant.

Je me retourne ensuite prudemment vers mon élève, prenant soin de ne pas trop l'approcher ni de le toucher. Il est toujours entouré malheureusement, le bruit du craquement du sol a d'ailleurs attiré quelques yeux et, comme lors de cette mission catastrophique à l'hôtel, je me concentre entièrement sur l'objet de mon attention.

_ Zola ? Zola, tu m'entends ? On va sortir prendre l'air, d'accord ?

Je prie pour qu'il soit encore assez lucide pour le faire. Je n'ai pas envie d'avoir à gérer une crise de titan au milieu d'une pièce fermée et pleine de monde.

Le père de Zola s'approcha d'Athéna sans expression particulière. Il aurait pu être énervé, moqueur, concentré ou autre ça n'aurait rien changé. Il était peut être même tout à la fois. Il posa sa main sur l'épaule de la femme.

-Et voilà ce qui se passe avec les gens comme vous. De toute façon m-

Une bosse sortie du sol et fit chanceler Monsieur Jarvis qui fusilla du regard son fils. L'une des plantes qui décorait la salle se mit à grandir et lui splapa le visage.

-NE L'APPROCHE PAS ! Arrête de servir le mal à des gens qui sont bien meilleur que toi ! Ils ne méritent pas ça !

Zola avait crié. Tout autour d'eux les gens s'étaient arrêté. Certains c'était figé, d'autres avait reculé et les derniers s'était rapprochés. Ce n'était pas tous les jours qu'on voyait un phénomen de foire après tout. Hélas pour Zola son père avait décidé d'ouvrir la gueule et n'était pas prêt de la refermer.

-Tu réponds toi maintenant ? Oh et au cas où tu ne l'aurais pas remarqué tu es en train de détruire un batiment bien au dessus de tes moyens hein.

-MAIS TA GUEULE !! TA GUEU-LE !

Toutes les plantes fleurirent et firent beaucoup trop de feuilles d'un coup pour accuser la lune ou un engrai miracle. Anne parrut outrée des mots de sont fils.

-Mais enfin Germinal ! Arrête donc de te donner en spectacle. Tu nous fais honte.

La terre trembla légèrement et la fissure au sol refit un craquement sourd et désagréable.

-Mais ma petite maman chérie d'amour que j'aime tant ... Je vous ai toujours fait honte. Arrête de prétendre le contraire. Je le sais. Je vous aime beaucoup trop pour ce que vous êtes mais je ne suis pas con.

La plante qui avait agressé son père commença a entourer les jambes de la femme. Zola ne savait pas bien ce qu'il faisait et avait profondément ignoré Athéna jusqu'à ce qu'une petite main se glisse dans la sienne. Il baissa les yeux sur Valentine puis sur Athéna. Il inspira puis expira. Essayant de redescendre et de remettre les pieds sur terre calemement.

Valentine chuchota.

-Vient, on va prendre l'air avec Athéna.

Il regarda Athéna tout penaud et très mal à l'aise. Il se sentait mal, fautif et avait envie de vomir.

-Pardon ...

-Allez c'est ça, retourne faire les terroristes dans ton institut des malheurs !

Zola se figea. Il fit un grand mouvement de bras et le beau carrelage du palace fut ratissé.

-OUI J'Y RETOURNE ! PARCE QUE TU SAIS QUOI ! EUX ILS M'AIDENT ! ILS SONT UNE VRAIE FAMILLE ET JE LES AIME ! ET OH INCROYABLE, ILS M'AIMENT AUSSI ! ... CONNARD !

Il chancela et s'appuya sur Athéna.

-Sort-tir .. Je .. Vraiment .. Désolé ..

Okay il ne comprenait plus grand chose mais cette fois ce n'était pas son âme qui était partie mais son énergie. Il se sentait complètement vide. A bout. Mais à la fois si bien .. Comme s'il avait tout dépensé. Comme s'il avait laissé ses attaches derrière lui et que quelque choses c'était libéré. Il avait du mal a garder les yeux ouverts la tout de suite.

-Athéna .. Je t'aime. Tu es .. une vraiment belle personne. Et .. Merci d'être là.. Et .. Pardon ..

Valentine elle avait gardé la main de Zola et lui caressait le dos en espérant que ça aiderait.

Si la mère est un cas désespéré à mes yeux, le père est une ordure.
Lorsqu'il s'approche de moi et pose une main sur mon épaule, je lutte de toutes mes forces pour ne pas lui tordre le bras et le mettre au sol, réflexes de combattante. Quand il commence à parler, je tourne un regard noir vers lui, mais il n'a pas le temps de finir sa phrase. Je sens une bosse se former, les plantes décoratives s'agiter et... Mettre une gifle au père. Bien fait pour lui. Je profite de son déséquilibre pour retirer sa main de mon épaule d'une pichenette de titan, qui projette son bras en arrière un peu violemment.

_ Vous m'aidez pas là, je souffle au père entre mes dents.

J'entends Zola me défendre et retourne mon regard vers lui. Il a crié. Je frissonne, prenant à la fois conscience de ce qu'il va se passer, mais ne pouvant empêcher un élan de fierté de me traverser. Le père continue à ne rien faire pour m'aider en ouvrant sa grande gueule et je grogne, décidant de parer au plus pressé. Je ne peux pas approcher Zola, il risque de ne pas contrôler sa force et on a pas besoin que je sois blessée. Je me concentre donc sur son énergie, qui s'étend tout autour de nous contre sa volonté. Les plantes réagissent au quart de tour et se mettent à produire des feuilles à n'en plus finir, à pousser dans tous les sens. Par chance, la plupart des invités ont eu le réflexe de s'éloigner de la scène.

Alors que sa mère met son huile sur le feu, des murets de terre de ma conception sortent rapidement du sol pour séparer et protéger les invités des zones à risque. Lorsque je suis sûre que tout le monde à part la famille est en sécurité, mes sens sont à nouveau sur la scène, pour entendre un Zola plein de sarcasme envers sa mère qu'il commence à saucissonner d'une plante. Merde. Je tends une main vers la mère, tentée d'utiliser la même technique que contre Chris et d'accélérer la poussée et donc le vieillissement des plantes, avant de revenir sur ma décision. Je suis plus puissante que lui, donc je peux essayer de bloquer leur progression, ce que je fais. Au moins la daronne restera immobilisée.

Le déferlement d'énergie se calme un peu et je souffle, sous tension. Je vois Valentine sauter par dessus mon muret pour venir poser sa main dans celle de Zola, et je la laisse faire. Cela semble apaiser le jeune homme que j'observe avec attention, prudente, prête à écarter Valentine à n'importe quel instant.

Et le père ouvre la bouche à nouveau.
Je me fige. Je sens la colère de Zola irradier à nouveau, son énergie éclater. Je fais un pas en arrière lorsque je sens quelque chose se briser. Ses yeux brillent. Ils ont perdu leur clarté habituelle pour une couleur noisette magnifique. Une onde de choc part de son mouvement et retourne tout le carrelage de la pièce. Mes murets s'élèvent d'un seul coup pour protéger le public des projectiles potentiels et je m'approche au bon moment pour pouvoir rattraper Zola qui semble glisser vers le sol, épuisé. Les mots de Zola font pulser de l'adrénaline dans mes veines.

Zola parle et je hoche la tête, parlant d'une voix douce, mais sans sourire cette fois.

_ Tout va bien Zola. Laisse moi m'occuper du reste.

Je m'approche de lui pour pouvoir lui murmurer dans l'oreille.

_ Je suis fière de toi.

Je me relève ensuite vers Valentine.

_ Je suis désolée de te demander ça, mais est ce que tu pourrais l'escorter dehors ? Prenez votre temps, et ne le laisse pas te faire de câlin, d'accord ?

Je vois que la jeune fille est mal à l'aise, mais elle hoche la tête et se dirige avec Zola vers la porte menant au jardin. Je me retourne, abaisse mes murets et fixe l'assemblée avec dureté.

_ Est ce que quelqu'un est blessé ailleurs que dans sa petite fierté ? (Silence) Bien. Germinal Jarvis et moi allons donc prendre congés immédiatement. Envoyez la note des réparations à Monsieur et Madame Jarvis, ils sont responsables de cette situation.
_ Qu'est ce que-
_ Peut-être y réfléchirez vous à deux fois avant de traiter un jeune homme, votre invité, votre fils bon sang, de terroriste à l'avenir, je dis d'un ton tranchant.

Je me dirige à la suite des deux amis en donnant pour consigne au gars de la sécurité de ne laisser sortir personne dans le jardin sans me l'avoir demandé.

_ Et pourquoi je devrais suivre vos instructions, vous venez de détruire la salle ?!
_ Parce que je suis habilitée à gérer ce genre de situations. Et que si moi, j'avais voulu détruire cette salle, il n'y aurait pas de bâtiment, je sors, à bout de nerfs.

Je sens que ça n'a pas aidé, mais MERDE, ils me font tous chier, ce soir.
Tous sauf Zola, mon élève épuisé. Je retrouve le sourire en le voyant avec Valentine. Je m'approche et m'agenouille devant lui, commençant à m'adresser à Valentine en premier.

_ Tu peux retourner dans la salle si tu veux, merci pour ton aide. Zola, ça va ?

Je sais que je devrais me montrer inquiète, mais un sourire triomphale qui prône sur ma bouche. Zola est passé Etoile. J'ai encore du mal à réaliser ce qu'il vient de se passer. C'était énorme. Toute cette énergie... Ça m'avait manqué.

_ J'aimerai qu'on rentre à Terrae, est ce que tu te sens de faire ça ?

Il va falloir que j'envoie un message à Mitsuki pour un rapatriement d'urgence, hors de question que je prenne l'avion avec une Etoile instable et sans sceau.

Valentine hoche la tête en regardant Athéna. Ce que la femme lui dit est un peu terrifiant mais elle est bien déterminée à aider son ami et surtout à l'emmener loin de tout ça. Zola quant à lui fait un sourire à Athéna et même si sa voix se perd un peu et qu'il a du mal à savoir où il en est. Il se sent lourd et leger à la fois. Prisonnier et libre.

-.. C..C'est vrai .. ? Merci Athé..

C'est dommage là il aurait bien aimé leur faire un calin à ces deux merveilleuses femmes mais il avait entendu ce que la Master avait dit. Il ne voulait pas s'y risquer et ne voulait pas non plus se prendre un refus ou quoi. Il sortit donc avec Valentine laissant son accompagnatrice retourner sur les lieux du crime sans lui.

Dans la pièce tout le monde se tient étrangement à carreaux. Bon Jarvis Père fulmine mais que dire.Alan de son coté à été très impressionné et s'est contenté de faire un clin d'oeil à sa fille au loin et de glisser à sa femme qu'il fallait qu'elle demande une prime de risque dans son métier. Sa femme secoua simplement la tête avec un sourire. Elle prendrait surement contact avec la Master après les événements. Cela lui couterait surement à sa fierté d'arranger les Jarvis mais Zola et Terrae n'avait rien a payer eux et elle espérait vraiment pouvoir alléger la situation au mieux.

Valentine caressait le dos de Zola qui entre temps s'était mi à pleurer. Les nerfs en grande partie mais pas seulement. En voulant s'asseoir il avait cassé le muret sur lequel il voulait reposer son fessier. Il relève la tête vers Athéna et sanglote.

-J'ai perdu le contrôle de mes pouvoirs .. Je suis redevenu nul .. Je .. Je m'étais tellement entrainé pourtant .. C'est .. Tu crois que c'est l'eclipse ?

Il s'était passé beaucoup trop de choses pour notre Zola mondial pour qu'il sache rester cohérant. La demoiselle à ses cotés lui sourit .

-Je n'y connais rien à tout ça mais Athéna va surement t'aider. Retourne chez toi là où tu seras bien, où les gens t'acceptent et où tu peux te reposer. Et si tu veux revenir à Paris tu viens chez moi okay ? Prend soin de toi Germinal. Si je peux je viendrais te voir un jour !

Elle se penche vers lui et lui dépose un baiser sur le front en lui caressant la joue avant de lui ebouriffer les cheveux avec un petit rire. Bon en vrai elle est très émotive aussi là. Elle fait face à Athéna.

-Eh bien c'était une joie de vous rencontrer ! Merci de lui avoir permis de revenir ici même si .. ce n'était clairement pas ce qui était précenti j'imagine .. Prenez soin de vous aussi ! Et j'espère vraiment que l'on pourra se revoir ! …. Et vous êtes vraiment trop stylée putain c'est un truc de fou !

Elle lui fait un sourire et une petite révérence et s'en va en trotinant voir ses parents et les rassurer. Ceux ci saluent de loin. Coté Terraen, Zola hoche lentement la tête un peu perdu et concentré sur un caillou sur le sol. Est ce  un débris du mur ou un simple caillou ? Et si c'est un simple caillou qu'est ce qu'il fait là ?

Un appel à Terrae plus tard, une téléportation ensuite et nous revoici bien loin du lieu de notre action première. Le brun à beau avoir le ventre en vrac la tête qui tourne, il sourit.

-On est rentré à la maison .. ah ah …

Et il s'emmèle les pieds et s'étale tout de son long sur le sol inconscient. Fèbl.

Zola y est allé tellement fort que le muret sur lequel il s'est assis s'est brisé.
La démonstration de notre force brute à nous titans a toujours eu le don de me fasciner, et sentir la force brute et encore non contrôlée de Zola fait frémir mes sens. J'arrive alors que Valentine finit son discours et je lâche un sourire. C'est une bonne amie, je suis contente de savoir que Zola connaît quand même ce genre de personne ici. La jeune fille se retourne vers moi et commence à me parler.

Je souris et lève un sourcil avant de lui répondre, amusée.

_ Merci à toi pour ton courage et ton aide. Je sais bien que ces retrouvailles n'ont pas été idéales, j'espère qu'il pourra repasser dans de plus saines conditions. En tous cas n'hésitez pas à vous parler par mail ou autre, je suis sûre que ça lui fera très plaisir.

Je réponds à sa révérence avant de la laisser rentrer dans la pièce pour rejoindre sa famille. Elle a été exemplaire et d'une grande aide pour le coup, s'il n'y avait eu ne serait-ce qu'un ennemi véritable dans cette pièce, j'aurais eu beaucoup plus de mal à gérer cela dit...
Je prends mon portable et passe un appel en salle des Masters, espérant que quelqu'un réponde. J'ai la chance de tomber sur Keitaro, qui me dit qu'il s'occupe de tout (et ça c'est cool, parce que Keitaro a un don pour s'occuper de tout). A peine trois minutes après, je le soulagement de voir arriver Nikkou, plein d'énergie. Je lui explique mon problème (à savoir rapatrier en urgence une rupture de sceau) et il m'annonce qu'ils sont déjà en train de préparer la salle des Masters pour notre arrivée.

Je tente de parler à Zola, mais il semble ailleurs, fatigué. Je n'insiste pas, et nous nous téléportons directement dans la salle, en plein préparation. Zola perd connaissance à peine arrivé. Je demande si ça pose problème, mais Tomoe arrive et m'assure que ça pourrait même être mieux. Une fois la procédure terminée, nous ramenons Zola à sa chambre, faisant passer le mot comme quoi il aura le droit à autant de repos que nécessaire, puis nous le laissons enfin avoir du repos.
Je rentre également chez moi, épuisée. Je prends tout de même le temps d'enlever le magnifique costume acheté aux frais de Zola tandis que Nikkou m'apporte les valises que nous avions laissé dans nos chambres. Il prend ensuite congés, et je m'effondre sur mon lit, jetant un coup d'œil à mon réveil.
Demain, retour au taff.