## Dim 11 Oct 2020 - 19:26 | ||
Pandora Lee Messages : 1510 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | Il m'a fallu plusieurs jours pour récupérer après mon Etoilisation. Je n'aurais jamais pensé que ce serait si épuisant, autant physiquement que mentalement d'ailleurs ! J'ai pris une semaine complète de congé, pour pouvoir dormir principalement et remettre en ordre le capharnaüm dans ma chambre. Je n'ose même plus utiliser mes pouvoirs par peur qu'ils échappent une nouvelle fois à mon contrôle... Heureusement qu'Allen était là. Il faudra que je lui demande une petite session d'entraînement histoire de me remettre sur les rails et d'être encadrée si ça part de nouveau en vrille ! Mais pas tout de suite, je pense que j'ai encore besoin de temps. Amy me manque horriblement. J'ai brûlé sa lettre parce que c'était le seul moyen pour que j'arrête de la relire encore et encore... Elle est partie, sans me laisser d'adresse ni de numéro où la joindre. Peut-être qu'elle reviendra, peut-être pas, et c'est cette incertitude qui me tue ; cet espoir qu'elle me revienne m'empêche de tourner la page. Et surtout, je ne peux me résoudre à accepter que j'ai été abandonnée, encore une fois. Terrae était sensée m'offrir une seconde chance d'être heureuse, et pour être honnête je l'ai été plusieurs fois, mais il semblerait que ces moments de bonheur ne soient qu'éphémères... Au final, rien n'a changé, je suis seule. Les quatre murs de ma chambre me semblent soudain étouffants et je décide de sortir m'aérer un peu. Il fait frais, mais au moins il ne pleut pas ce soir. J'enfile une veste en cuir, une écharpe et mes boots avant de sortir. Je traverse l'institut et la cour à la hâte, je n'ai vraiment envie de croiser personne, puis me dirige vers le lac. Les berges devraient être désertes à cette heure-ci... Ou pas. Une fois arrivée, je remarque une silhouette dans la pénombre, féminine je pense, qui me semble étrangement familière d'ailleurs. Mais ça n'a pas d'importance, je ne suis pas d'humeur à socialiser de toute façon. Je m'apprête à rebrousser chemin quand mon pied heurte une pierre, me faisant lâcher un juron entre mes dents. La silhouette se retourne, trop tard pour filer à l'anglaise... Je soupire en m'avançant suffisamment pour pouvoir distinguer la crinière noire et le visage fermé de la pimbêche de l'autre fois, à la boutique... Génial. C'était quoi son nom déjà ? Je ne pense même pas qu'elle me l'avait donné en fait. "Désolée, je ne voulais pas déranger... Je pensais qu'il n'y aurait personne à cette heure-ci." |
## Lun 12 Oct 2020 - 17:08 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | - ... qu'est-ce que je fais de ma vie ? C'était la première fois que je me posais cette question. C'était la première fois que j'en avais besoin. Dernièrement, tout va trop vite et pourtant, Dieu sait que je suis née pour tenir la cadence, mais sous le poids de ces trames qui m'entourent, j'ai l'impression de suffoquer. Moi ; suffoquer ? Ha ... mais quelle plaisanterie. Je suis venue au monde, j'ai grandi et me suis épanouie dans l'un des environnements les plus cruels qui soient et maintenant je suis trop faible pour le diriger toute seule. En arrivant ici, j'avais l'impression d'avoir trouvé un havre, un endroit où comprendre ma vraie nature, le véritable sens que je devrais donner à mon existence. Et maintenant, seule sous la Lune, je regarde l'extérieur des grilles comme un oiseau en cage. Et si seulement je n'avais que le travail et mon organisation dont je pouvais me plaindre. Maintenant, je dois me soucier du sang que je crache à chaque fois que je tousse. Je devrais me faire hospitaliser, au moins examinée et je ne sais pas pourquoi je refuse simplement d'aller me présenter à la clinique de Terrae. Enfin ... si, je sais pourquoi, mais les mots sont bien trop durs à prononcer pour moi, ils sont bien trop compliqués à penser même. La vérité, c'est que je suis terrifiée à l'idée de découvrir ce qu'il se passe avec mes poumons. Je crois préférer encore ignorer les faits et rester telle que je suis, quitte à serrer les dents à chaque respiration. Combien de temps vais-je tenir comme ça ? J'imagine que je le découvrirai bien assez tôt. La meilleure ? Eh bien, c'est que même au bord de l'eau, en toute connaissance de ce qu'il se trame dans mon corps, j'ai quand même un papier brûlant au bout des lèvres. Je suis en train de fumer, alors que je suis en train de me décomposer de l'intérieur. En plus, ce n'est même pas du tabac conventionnel ... enfin, ce n'est pas que du tabac conventionnel. Je n'ai rien d'autre pour oublier mes emmerdes, de toute manière, mon père me l'avait bien dit, "on meurt par ce qui nous maintient en vie". Je me demandais ce qui serait venu en premier, toutefois ; la clope, l'argent ou le flingue. J'avais imaginé ma mort sur un lit d'hôpital, internée pour un cancer des poumons, et qu'un type que j'aurais endetté m'en aurait fiché une entre les yeux. J'avais oublié que j'étais trop têtue pour vouloir d'une intervention. Un bruit sourd retentit derrière moi, sans sursauter, ou même sentir la moindre once de surprise dans mon sang, je me retourne. Si ce n'est pas mon adorable petite conseillère vestimentaire ... je garde un souvenir ... hm, lointain d'elle, dirait-on. C'est la vendeuse qui m'a habillée, une fois, pourrait-on résumer. Cette fois, pourtant, elle tire une gueule à me faire passer pour une joyeuse comparse. Il faut dire que je lis facilement sur les visages, et aussi que je continue à tirer cet éternel sourire fielleux. Pourquoi je ne m'en fatigue pas ? - Oui, c'est le cas en général. Puis est venu un type qui a manqué de me tuer avec un rocher et plus rien ne semble avoir de sens, depuis. Hé ... je ne parle jamais autant d'habitude. Pas en guise de salutation, en tout cas. Ha, je suis vraiment dans un état pitoyable si j'en ressens le besoin. Comme quoi, je ne suis malgré tout pas assez forte. Mais je suis assez persistante pour faire comme si je l'étais. - Les gens qui viennent ici aussi tard ont tous des problèmes. Comme si regarder dans l'eau leur donnerait une solution miracle à tous leurs soucis. Ha ! En vérité, ils veulent juste pleurer en paix. Et moi, je n'ai toujours pas versé une larme malgré tout. Est-ce de la force, ou juste de la stupidité ? Certainement une forte stupidité. - Tu fais partie de ceux-là, c'est écrit sous tes yeux. Ce n'est pas tant dans les yeux que se reflète l'âme, mais dans les paupières que creusent les peines. Mira parle en #9966cc |
## Jeu 12 Nov 2020 - 14:13 | ||
Pandora Lee Messages : 1510 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | La brune me confirme qu'effectivement, d'habitude il n'y a personne - à part elle visiblement, une habituée des balades nocturnes autour du lac ? La fin de sa phrase me fait froncer les sourcils, je n'arrive pas à déchiffrer dans son sourire narquois si elle se fout de moi ou si elle est vraiment sérieuse. Manqué de la tuer, elle n'exagère pas un peu ? Je reste silencieuse, aussi elle reprend la parole. Ses mots me touchent, étrangement, je n'aurais jamais pensé ressentir une sorte de connexion avec une personne comme elle... Mais après tout, je l'ai peut-être jugée trop vite. Ses airs de pimbêche supérieure sont peut-être juste une façade ? Dans tous les cas, elle n'a pas l'air d'aller bien, elle non plus. Je hausse les épaules, me demandant vaguement si elle est plus perceptive que la moyenne, ou si j'ai juste vraiment une sale tête. "Ca ne servirait à rien de le nier, j'ai connu de meilleurs jours..." Je m'avance vers la berge et me laisse tomber assise au bord de l'eau. Je sens l'humidité de l'herbe traverser mon pantalon et me refroidir les fesses quasi instantanément, mais ça m'est égal. J'ai toujours froid quand je suis triste, de toute façon. J'observe un moment le reflet de la lune sur la surface calme du lac, avant de me retourner vers ma compagne d'infortune. "Toi aussi, je suppose, sinon tu ne serais pas là..." C'est plus une affirmation qu'une question. Pas tellement que ce soit écrit sur sa tête, mais c'est le ton de sa voix qui la trahit. Presque mélancolique, je dirais. Le contrecoup de son arrivée à Terrae ? Si je me souviens bien, elle doit être ici depuis quelques mois seulement, peut-être qu'elle a le mal du pays. "Tu veux t'asseoir ?" Je ne sais pas pourquoi je lui propose. Je n'avais pas envie de compagnie, mais au final partager ma misère avec quelqu'un d'aussi misérable que moi ne me semble pas si mal. |
## Dim 22 Nov 2020 - 1:01 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Oui, ça ne servirait à rien de le nier, de toute manière ça se voit comme le nez au milieu du visage. Je manque de pousser un soupir las lorsqu'elle va s'asseoir en regardant l'eau ... grand Dieu ... ça va être l'un de ces moments là ? Vraiment ? La fameuse confidence au bord d'un lac au clair de Lune ? Est-ce vraiment à ça que je suis réduite ? Une oreille attentive ? Pitié ... je suis bonne observatrice, pas une bonne auditrice, les problèmes des autres, j'en ai rien à foutre. J'en ai trop pour pouvoir me le permettre. En plus de presque lever les yeux au ciel, je manque de répondre au retournement de question qu'elle vient de m'adresser de la plus directe des manières. "Superbe démonstration de ce qui saute aux yeux", de toute manière une enfant comme elle ne saurait comprendre. Oui, une enfant, tout comme n'importe qui dans cet établissement. Ils dorment tous en quiétude de la sûreté de cet endroit, alors qu'en vérité, ils ont tous une cible derrière le dos simplement pour avoir trop souffert auparavant. C'était ironique. - Je suis mieux debout. Au sol, on ne voit rien, et surtout, on s'endort. Plus encore, ça ressemble au genre de proposition que Tiago me ferait à la même heure et même contexte, juste avant de me rouler une pelle. Or, je mourrai avant qu'une meuf ne m'embrasse, et si elle le tente, je risque de ne pas devenir responsable de ce qui pourrait s'ensuivre. Je pèterais les plombs, c'est tout ce qui est certain. Pour ces quelques raisons, je préfère continuer à finir ma clope les deux jambes clouées au sol. Bon, et si je jouais un peu ? Autant lancer directement les paris. Qu'est-ce qu'une vendeuse de fringues pourrait bien avoir comme raison de venir s'isoler ici pour se changer les idées ? Première hypothèse, elle vient de se faire virer. Théorie à vrai dire vite contestable, ça m'étonnerait que l'on licencie qui que ce soit dans un endroit pareil, après tout il s'agit d'un "SeConD EspOiR" gna gna gna. Non pas que n'importe lequel des imbéciles abrité entre ces murs n'en ait eu le moindre avant qu'ils n'arrivent ici. Maintenant ils sont une menace pour le monde entier. - Qu'est-ce que c'est, alors ? Problèmes de santé ? Problème avec ta patronne ? Ton copain t'a quitté ? Autant ne pas se mentir, c'était certainement la dernière théorie ... elle avait l'air d'avoir atteint un âge où on fait pas mal de bêtises, certaines qui peuvent nous amener à longtemps regretter de les avoir commises. En même temps, il est si facile de jouer avec le coeur d'autrui, je me demande bien quelle crasse on a pu lui jeter ... Mira parle en #9966cc |
## Mar 24 Nov 2020 - 13:05 | ||
Pandora Lee Messages : 1510 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | La brune reste silencieuse un moment avant de décréter qu'elle préfère rester debout. Il fait froid et humide, je peux la comprendre, mais ce n'est pas la peine de me jeter ce regard suspicieux ! Elle a peur que je la pousse à la flotte ou quoi ? "Comme tu voudras..." Je laisse ma phrase en suspens, me rendant compte que je ne me suis toujours pas souvenue de son prénom. Je pense vraiment qu'elle ne me l'avait pas donné, ça me serait revenu sinon, j'ai plutôt bonne mémoire pour ce genre de détails. "Comment tu t'appelles, au fait ? Il me semble qu'on ne s'était pas vraiment présentées..." Enfin, moi si, mais elle non, pour être exacte. Elle reste debout, en retrait, cigarette au coin des lèvres. Une barrière physique presque tangible entre nous, qui ne pousse clairement pas aux confidences qu'elle a l'air de m'inviter à faire... Et le ton de sa voix sans une once de sollicitude n'aide pas non plus, à vrai dire. Je ne sais pas si elle pose ces questions pour satisfaire sa curiosité malsaine, ou si ça lui plaît juste de remuer le couteau dans la plaie... Mais dans tous les cas, je ne lui ferai pas ce plaisir. J'ai déjà assez de mal à me confier aux personnes qui me sont proches, alors franchement, à une inconnue dont je n'ai pas spécialement une opinion positive... "Je n'ai pas pour habitude de déballer ma vie privée à des inconnues." Je tourne légèrement mon regard vers elle en lui lâchant ça, avant de retourner à ma contemplation du lac. Cet endroit a toujours eu le même effet sur moi, comme si me perdre dans l'immensité de cette eau si calme permettait à mon esprit de se calmer, lui aussi. "Et de toute façon, se plaindre de ses problèmes n'a jamais aidé à les régler, donc je ne vois vraiment pas l'intérêt." Quand bien même elle le voudrait, elle ne pourrait rien faire pour m'aider. Je ne cherche ni réconfort, ni compassion, juste un moyen de me changer les idées pendant quelques heures. J'aurais du prendre une bouteille avec moi, c'est malin, je n'y ai pas pensé ! Je tire une cigarette de mon paquet, et l'allume en me tournant vers la brune. Je ne vais pas lui faire l'insulte de lui demander ce qui la tracasse, après avoir refusé de répondre à sa question... Puis quelque chose me dit que, de ce point de vue là au moins, nous sommes sur la même longueur d'onde. "Quand tu dis qu'un type a manqué de te tuer... C'était un accident ?" La façon dont elle l'a dit, tout à l'heure, m'a laissé penser que c'était volontaire, mais peut-être que je me trompe. Des accidents de ce genre arrivent assez fréquemment lors d'entraînement... Mais une querelle qui dérape à ce point ? |
## Mer 25 Nov 2020 - 0:26 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Enfin, elle me le demande. J'aurais pensé pouvoir passer une soirée entière avec elle sans révéler mon identité qu'il n'y aurait eu aucune sensible différence. De toute manière, j'ai toujours trouvé que l'on s'ouvre bien mieux aux parfaits inconnus, pourvu que les bonnes conditions soient remplies. Bien sûr, je ne le ferai jamais, pour les gens comme moi, s'ouvrir c'est se condamner. Je lâche finalement un soupir, après qu'elle m'ait demandé mon nom avant de mettre ma veste sur le sol et de tapoter dessus pour qu'elle s'aplanisse. Il y en a que ça ne dérange pas d'être trempé aux mauvais endroits, moi, ça m'horripile. - C'est Mira, Pandora. Le tien est pas dur à retenir, t'as le même que la chieuse qu'a ouvert la boîte dans la mythologie grecque. Je n'oublie pas les prénoms, c'est contre-productif et il n'y a rien de plus embarrassant que de s'embrouiller avec des présentations inutiles encore et encore. C'est pour ça que je m'évertue à travailler ma mémoire, c'est un don précieux qui peut s'avérer on ne peut plus rentable, pour peu qu'on le mette à bon escient. Sans réelle surprise, elle ne me donne pas la satisfaction de la réponse, même, si en vérité elle doit mourir d'envie d'en parler à quelqu'un. Je m'assois donc sur mon vêtement à côté d'elle, mais pas trop proche. Quelque chose à son égard me dérange, mais je ne suis pas assez superficielle pour le laisser transparaître de quelconque manière. Au diable ces détails ... puisque de ma poche je sors un petit sachet donné par un ami très rentable. Blanchette peut être généreux parfois, mais je paye bien. Sacré Tiago. J'ai même acheté des filtres et des papiers rien que pour profiter de toute la beuh qu'il m'a refilée. Commençant à rouler, je glisse à l'intention de ma comparse "d'infortune" un soupir amusé. - T'as raison, mais t'as tort. Se morfondre, ça n'a rien de plus utile que de se plaindre et tu ne serais pas ici si ce n'était pas ce que t'es déjà en train de faire. Aaaah ... ils sont si sensibles, tous. En attendant, parler de son problème me fait déjà presque oublier le mien à moi. Je suis bien heureuse d'avoir une partie sadique de moi qui réussit toujours à tirer ma moitié pathétique de l'impasse frustrante dans laquelle elle se fourre. Merci moi-même d'être aussi optimisée. Repliant le papier sur lui-même, j'adresse une oeillade désabusée à la pauvre fille. - C'est quoi le regret à part des plaintes adressées à soi-même ? "J'aurais voulu que", "J'aurais dû". Je sais bien que l'humain n'a rien de très pratique, mais encourager la chose par la solitude, voilà qui tient du masochisme. Non, ça, ça ne marche qu'avec des caractères assez solides pour s'auto-entretenir, comme le mien, par exemple. Nous sommes très rares, des "élus" pour le dire de manière à flatter mon propre égo. Je lèche le papier de mon joint presque aussi bien roulé que moi et glisse ma main dans une des poches de ma veste à la recherche de mon briquet. J'en profite pour dire avec un certain détachement. - Quant à ce type, c'est un gars qui disait entendre les voix de la forêt que je menaçais de par mon entraînement - je suis Feu - alors que je me tenais juste ici, au bord du lac, c'est à dire à côté d'eau. Alors il a commencé à me jeter des rochers et m'a frappée dans le ventre. J'allume le bout du papier et porte ce nouveau à mes lèvres, alors que je jetais à peine dans ma boîte à mégots les restes fraîchement terminés de ma clope. Une lourde inspiration me fait redresser la tête alors qu'un immense frisson parcoure mon échine et que mes yeux se perdent dans le ciel étoilé. J'expire lourdement, comme si mon coeur avait soudainement ralenti, comme s'il s'était mis à murmurer le rythme de ses battements. - Il a appelé la directrice lui-même, comme si j'étais en tort. Mais finalement, ce n'est pas moi qui ai reçu la plus grosse réprimande. Encore heureux. Ce type s'appelle Akkiko. Je lui tends la roulée que je viens de tirer deux trois fois. Hé, j'ai peut-être une attitude de connasse provocatrice, mais Dieu que je suis magnanime lorsque je le veux. Mira parle en #9966cc |
## Mer 25 Nov 2020 - 11:46 | ||
Pandora Lee Messages : 1510 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | La brune reste silencieuse un moment, avant de soupirer et de jeter sa veste à terre. Ah, voilà qu'elle décide d'abandonner la position debout, bien ! Elle me donne son nom, accompagné d'une remarque négative sur le mien - est-ce que cette femme est capable d'autre chose que de négativité ? J'ai comme un doute... J'attends qu'elle s'asseye avant de me tourner vers elle, un sourire en coin accroché aux lèvres. "C'est de là que vient mon nom, justement. Un rappel constant que la curiosité est un bien vilain défaut..." Et encore aujourd'hui, je le garde dans un coin de ma tête. Même si je suis plus ouverte aux autres que je ne l'étais avant d'arriver à Terrae, j'évite toujours de me mêler de ce qui ne me regarde pas. A moins d'y avoir été explicitement invitée... J'ai remarqué au fil du temps que c'était un trait de caractère assez rare, particulièrement ici, les gens ont l'air d'avoir un appétit certain pour les ragots ! Mira sort une boîte à tabac et commence à rouler une cigarette - ou plutôt un joint, vu l'odeur qui s'échappe de son petit sachet. Et elle en profite pour me juger, encore. C'est fatigant, ces gens qui pensent tout savoir sur les autres, surtout lorsqu'ils ne connaissent pas du tout la personne ! Généralement, c'est un signe d'étroitesse d'esprit, qui montre simplement leur incapacité à comprendre que chacun pense et réagit différemment. "Je ne suis pas venue ici pour me morfondre. Au contraire d'ailleurs, me perdre dans les eaux du lac a tendance à me vider complètement la tête... C'est de rester cloîtrée entre quatre murs qui me fait cogiter et me rend dingue !" Alors qu'ici, j'arrive généralement à ne plus penser à rien. Et c'est reposant. La brune reprend la parole, m'assénant de ses remarques "philosophiques" sur le commun des mortels. Un brin hypocrite, si on prend en considération son propre désir de solitude - que ferait-elle ici à cette heure, sinon ? Elle peut bien se mentir à elle-même si ça la fait se sentir mieux, cacher sa part d'humanité et de sensibilité... Mais elle est bien là, quelque part derrière cette muraille de dédain. Gardant mes yeux fixés sur l'eau, je lui réponds dans un haussement d'épaules. "Tu peux te voiler la face autant que tu veux... Mais si tu n'avais aucun regret et que tu étais parfaitement satisfaite de ta vie, tu n'aurais pas atterri à Terrae." C'est un fait indéniable. Tout le monde ici a ressenti le Vide. Certains se noient dedans, d'autres essayent de le surmonter... Et d'autres encore, comme elle, le cachent comme si leur vie en dépendait. Parce que c'est un signe de faiblesse, peut-être ? Elle termine de rouler son joint et l'allume, tout en m'expliquant sa mésaventure. Quelque chose me dit que la version des faits de cet Akkiko serait sans doute un peu différente. Même un grand protecteur de la nature ne pète pas une coche comme ça sans avoir été provoqué au préalable - et la demoiselle semble avoir un don pour la provocation. "Mmh, je vois. Tu as écopé des sempiternels travaux d'intérêt généraux ?" Je demande cela avec un sourire amusé, l'imaginant récurer les couloirs ou faire le service à la cantine. Mais dans le fond, ce n'est pas drôle, c'est la seule punition qu'ils semblent dispenser dans cet institut - ça et le retrait des pouvoirs, en cas de faute vraiment grave. Mais c'est tout. "Ils prêchent le pardon avec un peu trop de conviction ici. Je sais bien que c'est "l'institut de la seconde chance", mais vu les profils dangereux et violents qui atterrissent ici, ils sont quand même bien laxistes je trouve..." Certaines personnes saisissent leur seconde chance et font des efforts pour changer, alors que d'autres retombent simplement dans leurs travers. Sans conséquence la plupart du temps... Ce qui est assez flippant quand on y pense. |
## Mer 25 Nov 2020 - 13:18 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Bon, cette fille me saoule. Alors, qu'est-ce que je fais, maintenant ? Je reste ici et je prends sur moi ? Je lui dis directement qu'elle m'emmerde avec ses paroles de prêcheuse ? Parce qu'on me l'a faite des millions de fois, le coup du "tu fais la dure, mais à l'intérieur t'es juste humaine". Assez pour que je n'y accorde pas la moindre attention. Non, là où elle pose un pied là où elle risque de m'énerver, c'est d'assumer des choses sur ma vie passée qui m'ont conduite ici. Le pire, c'est qu'elle le dit comme si elle était en mesure de savoir quoi que ce soit, alors qu'elle ne sait rien de moi. Elle ne connaît que le côté "pimbêche" dont on dit de moi que je laisse ressortir. C'est généralement un sentiment animé par la jalousie. Alors lorsqu'elle assume que j'ai des regrets pour ma vie passée, je réponds très sèchement. - Je suis là parce que mes parents ont été assassinés. Tout ce que j'aurais pu faire alors, ça aurait été de prendre une balle avec eux. Ne me parle pas de regrets, ce n'est pas ça qui justifie ma présence, ici. Et merde, ça y est, je sens que je suis énervée. Le pire, c'est que ce n'est même pas le fait de parler de mes défunts parents qui causent cet excès d'humeur. Juste l'impression que cette fille s'appuie sur trop "d'évidences" pour me juger, comme si elle me connaissait par coeur. Elle est comme tous les autres ; simple et elle s'en contente. Chanceuse. - Et non, la seule chose qui ait cramé c'est un petit arbuste et encore, il a à peine eut le temps de griller, donc je ne risque rien. Elle met ma parole en doute ... évidemment. Si ça se trouve elle le connaît. Je ne sais pas comment il est avec les autres, ce type, mais avec moi il s'est comporté comme un véritable psychopathe. Mais bon, c'est bien plus facile de détester quelqu'un qui ne nous revient pas que quelqu'un qui affiche un bon air d'ange. Avec moi, l'autre fou a vite tombé la façade. J'imagine que c'est l'avantage d'avoir mon tempérament, je fais vite ressortir la véritable nature des gens. En général, c'est ce qui arrive quand on les énerve. - Sinon, il y en a qui sont morts comme ça. Je désigne le bout de tabac que j'avais arrêté de lui tendre lorsque j'ai compris qu'elle était passée sur un autre sujet et ... qu'elle ne m'avait pas du tout remarquée. Qu'elle le prenne ou non, c'est comme elle veut, mais qu'on n'aille pas penser que je suis radine. De toute manière j'en ai d'autres, beaucoup trop d'autres. Tant qu'elle ne me fait pas avoir de crampe parce que j'ai le bras tendu comme une corde de pendu. - Oui, la direction est laxiste. Je ne vais pas m'en plaindre, honnêtement, j'en profite d'une certaine manière. Même si je suis sage, par rapport à certains, j'ai juste plus de problèmes à régler que la moyenne. Enfin, pas le même genre de problèmes que toi, j'imagine. Mais c'est faire preuve que d'une sacrée radicalité que de penser ainsi. Même moi je m'en fais la remarque et je ne me prive pas de le lui faire remarquer. - Et donc, tu veux dire que parce qu'un type vient d'un milieu particulier, on doit faire en sorte de le fliquer et le sanctionner plus sévèrement à cause de ses origines ? C'est aussi une forme de laxisme, mais pas au même niveau. Mira parle en #9966cc |
## Mer 25 Nov 2020 - 15:41 | ||
Pandora Lee Messages : 1510 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | Je sens Mira s'agiter à côté de moi après mes paroles. Ah, elle se permet de juger les autres sans rien savoir d'eux, mais par contre elle n'aime pas quand on lui retourne la politesse, apparemment ! Hypocrisie, quand tu nous tiens... Mais je suppose que ce n'est pas si facile d'accepter de voir la réalité en face. Elle me sort de but en blanc que ses parents ont été assassinés, ce qui est la raison de son arrivée à Terrae... Je dois dire que je ne m'attendais pas à tant de franchise. "Je suis désolée pour tes parents." J'esquisse un mouvement vers elle avant de me raviser. Elle n'a pas l'air d'être le genre de personne à attendre de la compassion ou du réconfort... Je soupire avant de continuer. "Je ne prétends pas te connaître ou savoir à quoi ton ancienne vie pouvait bien ressembler... Mais que tu sois prête à l'entendre ou non, le Vide est quelque chose de bien plus profond et compliqué que ça. La perte de tes parents a sans aucun doute été l'élément déclencheur, mais les racines sont ancrées en toi depuis bien plus longtemps." C'est pareil pour tous les résidents, et il faudra bien qu'elle l'admette un jour si elle veut avancer. Si le Vide était une "simple" dépression ou un deuil mal géré, l'institut accueillerait des millions de personnes. Mais ce n'est pas le cas, seuls quelques centaines de "privilégiés" se retrouvent suffisamment au fond du gouffre pour y être admis... Dont elle. J'ai quand même eu le temps de me renseigner sur le sujet, depuis les trois ans et demi que je suis ici. Je la regarde sans comprendre à sa remarque, avant de réaliser qu'elle me tend son joint allumé. Je le prends délicatement pour ne pas le faire tomber sur l'herbe humide et la remercie. Je suis un peu surprise de cet élan de générosité ! Il y a longtemps que je n'ai pas fumé d'herbe mais... Au point où j'en suis, je le porte à mes lèvres pour tirer une bouffée. La discussion dévie sur les règles de sécurité de l'institut, et la brune est d'accord avec moi - miracle ! - que la direction n'en fait pas suffisamment. Ce qui a l'air de bien lui aller, cela dit... Je ne sais pas dans quoi elle trempe au juste, mais je ne suis pas étonnée qu'elle trempe dans quelque chose. Elle a ce je-ne-sais-quoi qui colle à la peau des personnes qui cherchent les ennuis, et ce n'est pas la première que je rencontre. Je laisse échapper un ricanement à sa remarque, effectivement je ne pense pas que nos problèmes et préoccupations soient comparables... "Certainement pas, en effet... Je ne suis qu'une fille simple avec des problèmes simples. Disons juste que je suis victime de la loi de Murphy et que j'ai tendance à accumuler les merdes à une vitesse exponentielle." Sérieusement, tout ce que j'ai entrepris depuis mon arrivée ici est allé de travers. Amitié, amour, projets personnels... J'ai merdé quelques fois de mon côté, c'est vrai, mais la plupart du temps je n'ai simplement pas eu la moindre prise sur ce qui me tombait dessus. Allen n'arrête pas de me dire qu'après tout ce que je me suis pris dans la tronche, la roue va bien finir par tourner, mais je n'y crois plus vraiment. "Ce n'est pas ce que j'ai dit... La sanction ne devrait pas dépendre de la personne ni de son passé, mais par contre elle devrait dépendre de ce qu'il ou elle a fait. Parce que pour le moment, c'est un peu le même régime pour tout le monde, quelle que soit la faute, c'est assez moyen comme système..." Je tire une nouvelle fois sur le joint avant de le rendre à la brune, sentant lentement les effets s'insinuer en moi. Comme un brouillard qui descend doucement sur mes tracas pour me laisser bien plus sereine. Cet effet m'avait manqué, je dois bien le reconnaître. Je croise mes jambes en tailleur avant de continuer. "Et je ne parle pas spécialement de fliquer, mais de faire preuve d'un peu de bon sens... On ne prend pas en charge des personnes mentalement instables ou des meurtriers sans assurer le moindre suivi derrière. C'est le meilleur moyen pour qu'ils recommencent... Et c'est déjà arrivé, plusieurs fois." Personne n'a oublié Akira, qui s'en est tiré presque impunément après avoir sauvagement assassiné un de ses camarades de classe. Atumane le maître du crime commandité ou Ys le fou dangereux en guerre contre le monde. Toutes ces tragédies ont été le résultat d'un processus long, qui aurait pu et du être détecté avant qu'il ne soit trop tard ! La direction a quand même bien une super équipe de Voyants à disposition, non ? |
## Sam 28 Nov 2020 - 21:10 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Pft, la loi de Murphy, ça n'existe pas. Nous sommes tous maîtres de nos actions et des conséquences qui en découlent, pourvu qu'on sache les calculer du moins. Je n'avais certes pas anticipé la mort de mes parents, mais avec un peu de réalisme et de recul, on reconnaît vite que qui vit par la fumée du pistolet s'en retrouve un jour la cible. J'aurais dû m'en douter, à la place, je préférais nous croire invincibles, nous étions maîtres régnant sur les serfs et les privilèges outrepassaient de loin les contraintes. Ma mère, en revanche, ne méritait pas le sort de son époux, il aurait dû prendre seul la responsabilité de ses actes. - Huh. De toute manière la vie serait chiante s'il n'y avait que de la réussite dans chacune de nos ambitions. C'est tellement mieux de dire au destin d'aller se faire mettre ailleurs que de simplement se dire qu'il souffle dans notre sens. Se laisser porter, ça n'a rien d'intrigant, rien d'excitant, le frisson ne vient pas du succès, et Dieu que j'en sais quelque chose. Tout m'a réussi jusqu'à il y a environ huit mois. Après la mort de mes parents, tout est devenu bien plus fascinant. C'est cruel à dire ? La cruauté fait partie de la vie, refuser de la voir, c'est refuser de vivre. L'embrasser, c'est s'amuser jusqu'à ce que la mort nous prenne. Dès le moment où l'on convient de l'évidence de cette amertume, tout ne devient plus qu'un jeu et au milieu de pièces en mouvement continuel, on met en place des stratégies. C'est aussi simple que ça. Son avis est intéressant, sur la question de la rigueur à Terrae, je ne la pensais pas aussi radicale. A vrai dire, je l'ai prise pour le type chiant des personnes qui ont tendance à voir le bien partout. Je me suis toujours dite que ce n'était pas la méchanceté des humains qui les poussait à s'entretuer, mais plutôt la naïveté des victimes. Encore une fois, mes parents ont été naïfs et moi de même. Cela arrive à tout le monde, apparemment, même à ceux qui y sont le plus avertis. - Je connais une manière plus efficace de gérer les gens qui représentent un danger constant et immuable pour leurs confrères. Retroussant mes lèvres, je mime la forme d'un flingue avec mon index et mon majeur. D'une simple gestuelle ascendante, j'imite la détonation, accompagnant mon mouvement d'un simple "boum", murmuré. Je ne m'excuserai pas de la radicalité d'un tel acte, quoi qu'on en dise, la mort est la prison la plus sûre et la moins coûteuse. Ne pas y croire est encore une fois un exemple cruel de naïveté. Il suffit d'imaginer le nombre de femmes qui auraient été épargnées si Ted Bundy avait été exécuté plus tôt. Simple vérité, simples moyens, mais dure compréhension humaine et insipide petite insouciance qui pousse à croire au bien en chacun de nous. - Il y a des personnes qui ne peuvent pas se racheter, et mêmes certaines parmi eux qui auraient un petit espoir de repentance devraient ne pas pouvoir le saisir. Ne serait-ce que par sécurité. Je jette une oeillade sur la roulée entre les mains de ma comparse. Hop ... pardon, j'ai besoin de ça. Me rapprochant d'elle, je lui prends, tout en douceur, le joint que je lui avais confié. Après tout, moi aussi j'ai envie d'en fumer, à la base ce n'est pas pour elle que je l'ai roulé. Peut-être que j'aurais dû en faire deux. Mmh ... non. Ca m'en fera plus pour moi toute seule, lorsque j'en fumerai plus tard, dans mon coin. Je tire dessus. Je ne sais pas où il se fournit, Blanchette, mais Dieu que sa marchandise est efficace. La drogue monte déjà dans ma tête comme un frisson qui part au crescendo. Ma vision commence à s'embrumer ... déjà. Les contours n'ont plus vraiment la même substance, non plus. Mira parle en #9966cc |
## Mar 1 Déc 2020 - 12:15 | ||
Pandora Lee Messages : 1510 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | Je hausse les épaules à la remarque de Mira. Mouais, franchement moi je n'aurais rien contre une vie simple, hein ! Ce n'est pas comme si j'avais de grandes ambitions ou que j'en demandais beaucoup au destin... Mais il faut croire que, malgré tout, c'est déjà de trop, parce qu'il n'a pas l'air décidé à "souffler dans mon sens" comme elle dit. "Mmh, je ne sais pas, je trouve ça plutôt fatigant après un moment. C'est comme si la seule raison de se relever, c'est pour pouvoir mieux se casser la gueule à nouveau par après..." Un peu de répit entre les coups, ça peut être bien aussi... Peut-être que je devrais rester à terre au lieu d'essayer de me relever à chaque fois, la chute serait peut-être moins brutale. Mais malheureusement pour moi, je suis une indécrottable optimiste, et quoi qu'il m'arrive, je finis toujours par céder à l'espoir que tout finisse bien. La conversation dévie sur un sujet plus pragmatique, la sécurité à Terrae, et la brune semble avoir un avis bien tranché sur la question. Je la regarde du coin de l'oeil esquisser un mouvement on ne peut plus parlant, et je me demande vaguement si elle est sérieuse ou non... Je dirais que oui, elle n'a pas l'air versée dans l'humour. "C'est peut-être un peu... Extrême, non ? Terrae ne ferait pas long feu si le staff commençait à supprimer les élèves récalcitrants..." Par contre, je suis d'avis qu'ils devraient revoir leur politique de renvoi. Parce que jusqu'à présent... Il me semble que personne ne se soit jamais fait jeter ? Chacun a le choix de partir, mais personne n'est forcé de le faire. Cela dit, renvoyer un tueur dans la nature ne me semble pas une décision appropriée non plus, ils devraient peut-être considérer l'idée d'un partenariat avec la prison de Tokyo ? "Certaines personnes sont sans doute au-delà de toute rédemption, c'est vrai. Mais je suppose qu'ils ont quand même certains... Critères, avant d'accepter des nouveaux à Terrae ? Enfin, peut-être pas après tout... La notion de seconde chance est maîtresse ici." Et la direction a l'air de penser que saisir cette seconde chance coule de source. Mais ce n'est pas toujours le cas... Et leur plus grosse erreur, à mon avis, est d'offrir de l'aide simplement à ceux qui le demandent, mais pas à ceux qui en ont besoin - du moins avant un quelconque passage à l'acte. Forcer une personne à se faire aider une fois qu'il est trop tard, c'est un peu facile quand même, on a vu mieux comme prévention ! Mira reprend le joint et tire une longue bouffée dessus, comme une droguée en manque. Peut-être que c'est ce qu'elle est après tout ? Pas que ça me regarde, ni que je me permette de la juger ; chacun fait face comme il peut. Et ça m'a effleuré l'esprit pour être honnête... Je ferme les yeux un moment pour laisser la brume envahir mon cerveau, et un léger sourire étire mes lèvres. Je me sens... Beaucoup plus détendue, et ça fait du bien. "Je n'avais pas fumé depuis longtemps... Depuis avant Terrae d'ailleurs, je crois. Si j'avais su qu'on pouvait trouver ça ici... J'aurais pensé qu'ils étaient un peu plus regardants sur ce qui passe le portail." Vu le nombre de personnes ayant eu des problèmes de dépendance par le passé, j'ai naïvement cru que passer de la drogue dans l'enceinte de Terrae était impossible. Mais encore une fois, la sécurité brille par son incompétence... A moins qu'ils ferment les yeux de manière volontaire ? Fumer de l'herbe n'est pas si grave après tout, mais... "Je me demande bien ce qu'on trouve d'autre ici..." Ma pensée m'a échappé, sous forme d'un murmure. |
## Mar 15 Déc 2020 - 16:57 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | Les organisations qui oeuvrent dans l'ombre sont bien plus durables lorsque l'on en élimine les éléments perturbateurs. Terrae serait, contrairement à ce que semble penser ma comparse de fumette, bien mieux lotie si les quelques éléments indisposés à pareille vie étaient supprimés. J'en fais partie, certainement et je le reconnais volontiers, je ne suis pas tout à fait du genre à m'aligner parmi des rangs entre lesquels je ne me reconnais pas. Enfin, j'imagine que tout ce joyeux bazar est et restera une école. J'imagine que je projette trop d'images faussées depuis qu'Hideko m'a dit qu'il y avait des personnes qui voulaient du mal à cet institut ... mais ça m'énerve toujours autant de savoir qu'une telle puissance existe seulement pour faire objet de loisir entre les mains de gamins irresponsables. Je laisse échapper un lourd rire lorsqu'elle théorise sur Terrae et les critères d'adhésion. Les gens ici, ils sont de cultures bien différentes, il n'y a pas une seule fleur similaire dans le même bouquet, mais s'il y a bien une chose dont j'étais sûre, c'est que le point commun des résidents de ces lieux est justement que leur profil est complètement indifférent. Je n'ai qu'à piocher au hasard dans la masse pour trouver des malades mentaux, c'est facile. Ce n'est pas un psy qui pourrait changer ces gens-là. - Ha ! Crois-moi, ils ne font aucune sélection. Ils accepteraient mini-Hitler pourvu qu'il ait fait une grosse dépression. Je suis bien placée pour le savoir. Est-ce que je viens de me comparer à l'une des pires enflures que l'histoire ait connu ? Peut-être bien, qu'est-ce que j'en ai à foutre, le bien, le mal, il n'existe que dans les moeurs. Démontrer sa puissance au détriment des faibles, qu'importe la forme que prend la force dans ces cas-ci, c'est la seule manière de distinguer le vainqueur du perdant. C'est la seule manière viable de vivre. Les gens qui se contentent de regarder l'horizon défiler peuvent croire qu'ils sont heureux ainsi, mais tout le monde aspire à être plus qu'un mouton dans le champ. L'autre possibilité ? Être un loup. Et une fois encore, je trouve la naïveté de Pandora touchante. Ils ont de tout ici, pas vrai ? Leurs bars, leurs restaurants, leurs boutiques de fringues, pour ne citer que des exemples parmi d'autres. Quoi de plus normal que Terrae ait son propre taux de criminalité ? Même si en l'occurrence, il ne s'agit pas vraiment de quoi que ce soit d'illégal, dans la mesure où la direction est au courant. Pour avoir réussi à faire passer des space cakes en douce par le portail, je peux dire sans aucun mal qu'il suffit d'une boîte en carton bien emballée pour dissimuler les produits adaptés. Une fois encore, j'ai bien du mal à retenir mon rire, mais peut-être plus sincère cette fois, moins ... sarcastique. - Pfaha ! Oh non, tu pourrais faire entrer un sabre en le déguisant en opinel, ici. L'administration est crédule et bien trop humaniste pour une fouille complète. Mon ton enjoué se poursuit tandis que traîne l'ultime question de ma comparse. Alors, je me demande ... et si on passait à un produit plus stimulant, hm ? J'ai oublié ce que je traîne dans la poche intérieure de ma veste, mais, quand bien même je n'ai pas de seringue, je dois avoir quelques pilules magiques qui y traînent quelque part. Je sens mon doigt buter contre quelques formes arrondies, tout en remuant au bruit d'un sachet plié. Bingo. - Eh bien si tu es vraiment curieuse sur le sujet ... j'ai bien réussi à me procurer d'une manière complètement confidentielle de l'ecstasy. Après, si ça t'intimide, je comprendrais, mais j'ai l'habitude de ce genre de trucs, alors dis-toi que tu es entre de bonnes mains. Je fais glisser une gélule dans ma paume et la lui tends. C'est à elle de voir. Moi je sais ce que je vais faire en tout cas. Mira parle en #9966cc |
## Mer 23 Déc 2020 - 0:08 | ||
Pandora Lee Messages : 1510 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | Le rire de Mira me surprend et je sursaute légèrement, alors que cette dernière me fait part de ses pensées sur le sujet. A savoir qu'il n'y a aucune pré-sélection pour intégrer Terrae, et que chaque personne ayant ressenti le Vide y est le bienvenu... Même les pires enflures. Je hausse un sourcil lorsqu'elle se compare à Hitler - aussi mégalomane, peut-être, mais aussi crapuleuse ? Je ne pense quand même pas. Cela dit, je dois avouer qu'elle attise ma curiosité, et je tourne la tête vers elle en plissant légèrement les yeux. "Qu'as-tu fait de si mal pour te comparer à quelqu'un comme lui ?" Maintenant que j'y pense, je l'imagine assez bien être à la tête d'une organisation peu scrupuleuse quelconque. Elle a tout de ces super-méchantes de films ; raffinée, hautaine et autoritaire. Je ne serais pas étonnée qu'elle soit douée pour manipuler les autres - surtout la gent masculine. Une main de fer dans un gants de velours, avec toute une armée de minions prêts à se salir les mains pour elle... Bon, je pars un peu loin dans mon délire là ! Mais dans l'idée... Je ne serais pas étonnée qu'elle soit la sorcière du conte. Le rire de la brune retentit une fois de plus, moins sèchement toutefois, et elle m'explique à quel point il est facile d'introduire des objets et substances interdits entre ces murs. Eh bien... J'avoue en être étonnée ! Je suis sans doute un peu naïve, mais je pensais vraiment leur sécurité d'assez haut-vol... Il faut croire que non. "Je t'avoue que me procurer quelque chose d'illégal ici ne m'a jamais vraiment effleuré l'esprit... Mais je te crois. Et c'est quand même alarmant quand on sait le genre de population qui vit dans cette enceinte." C'est vraiment une invitation à ce que les résidents continuent de baigner dans leurs travers ! Heureusement que les miens sont seulement dans ma tête... Ou peut-être au fond d'une bouteille, mais c'est plus récent. A la question que je souffle, Mira m'apporte une réponse que je n'attendais pas spécialement. Quelle était la probabilité pour qu'elle se promène avec des cachets dans sa poche ? C'est mon jour de chance - ou plutôt de malchance ? Je referme mes doigts sur la gélule qu'elle me tend et l'observe un moment au creux de ma main. Je finis par la porter à ma bouche, et tourne ma tête vers la brune avec l'ombre d'un sourire. "Ne t'en fais pas... Les Anglais et la drogue, c'est une longue histoire d'amour." Je ferme les yeux en attendant les effets de l'ecstasy. Est-ce que je suis une habituée ? Non, certainement pas. Mais dire que je n'ai jamais pris de drogue de ma vie serait un mensonge également... On ne passe pas sa jeunesse à écumer les festivals de musique rock, sans faire ce genre d'expérience à un moment ou à un autre. Ca date, mais ce n'est pas comme si c'était une première fois... Tout ira bien. Et puis même si ça ne va pas, est-ce que j'en ai vraiment quelque chose à faire ? |
## Mer 27 Jan 2021 - 14:54 | ||
Mira Delacorte Messages : 197 Date d'inscription : 21/03/2019 Age : 25 Emploi/loisirs : Godmother en vacances ~ Humeur : ... et tu es qui pour me poser cette question, au juste ? | La drogue fait bel et bien effet. Il n'y a pas beaucoup d'autre explication à la connerie que je venais de balancer. Evidemment que je ne voulais pas me comparer à tonton Dodolphe, le parallélisme n'est clairement pas à mon avantage et Dieu merci je suis à l'abri de cette moustache ridicule. "Enfin, Mira, ce n'est pas ça l'important à retenir, gna gna gna" ... pardon mais le véritable crime contre l'humanité résidait définitivement dans cette affreuse tignasse. Et qu'est-ce que j'ai fait de si mal pour me comparer à un type comme lui ? Hey, d'abord je ne me comparais pas, j'étais dans l'hyperbole, j'ai ma dignité, merci bien. - C'est pas les actions qui comptent, c'est le profil ... Entre un pauvre type rejeté des beaux arts et la fille d'un chef de cartel, laquelle de ces personnes a engendré le génocide le plus traumatisant du vingtième siècle ? Eh merde, le profil non plus ne change que dalle, j'ai l'impression de mutiler moi-même les très maigre espoirs que j'ai en cet institut. C'était pas le soir pour les réflexions profondes, j'étais énervée ... enragée, plutôt et j'enchaînais les pensées absurdes. Mes paroles ne devaient pas être bien plus cohérentes. - ... laisse tomber. J'ai rien dit. J'avais trouvé une image à cette humeur que je m'étais habituée à ressentir, ces derniers temps ; comme une envie de regarder le monde brûler et de griller quelques marshmallows sur une baraque en cendres où habitaient deux amoureux nommés Jean et Sophie qui avaient donné naissance à Jimmy, un jeune handicapé qui essayait de s'extirper de son fauteuil enflammé en s'aident seulement de ses mains puisque ses jambes étaient ... hm. Il me fallait un truc pour me défouler, c'est mieux d'être une sociopathe à l'intérieur que de le montrer. L'anglaise, donc, accepte le cadeau que je lui fais. C'est amusant quand même, cette impression d'être avec quelqu'un qui en a juste rien à foutre, tout comme moi. J'aurais dû lui refiler du cyanure, je pense qu'elle aurait fait une sacrée tête avant de clamser ... haha ... ha ... c'était plus drôle quand c'était mon père qui faisait la blague. Merde. Mon père était vraiment une enflure. Ou alors, je me suis juste lassée, j'ignore combien de personnes j'ai vues s'évanouir durant un dîner où mon cher paternel me conviait pour endormir les soupçons. En revanche ... - Eh bien, jamais vu quelqu'un avaler de l'arsenic aussi vite. Et je la fixe avec un petit sourire au coin de mes lèvres, observant un silence dont je ne mesure pas la longueur. J'attendais qu'elle réagisse, sans doute, mais la fatigue, la drogue, ou mon humeur désastreuse me firent détourner la tête. Non, j'étais bien incapable de tenir une expression droite, ce soir. - Je plaisante, bien sûr. Histoire de la rassurer, si je lui ai fait avoir une crise de panique, j'avale à mon tour une gélule exactement similaire à la sienne. Je ne suis pas timbrée, j'ai aucune raison d'en vouloir à cette fille et aucun intérêt à vouloir sa mort. J'ai juste un humour noir quand je me sens mal. L'ecsta était un remède temporaire, mais efficace, il manquait plus qu'il fasse effet, ce qui ne devrait plus tarder. Et soudainement ... - Par contre, j'ai complètement menti quand j'ai dit que j'avais l'habitude de ce truc. C'est bien la première fois que j'essaye l'ecstasy. Et je me marre, je n'avais jamais lâché un rire aussi aigu, je pensais que la clope m'avait pour de bon étouffée les cordes vocales, mais il y avait encore du potentiel dans cette gorge ! Je suis loin d'être soprano, puisque que je n'ai pas non plus rigolé comme une hystérique, mais je commençais à expirer bizarrement, comme par petits gloussements. Mon visage se tendit vers le ciel et mes paupières se fermèrent ... c'était puissant ! C'était exactement ce dont j'avais besoin !! - Wouh ! Je me sens revivre, pas toi l'anglaise ? Va pas t'évanouir ! Je garantis pas de pouvoir te traîner jusqu'à ta chambre. Et une fois encore je rigole à ma propre blague ... c'était libérateur, mais ça faisait mal. Mira parle en #9966cc |
## Jeu 28 Jan 2021 - 21:34 | ||
Pandora Lee Messages : 1510 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | Mira m'offre une réponse assez vague, et avec laquelle je ne suis pas vraiment d'accord. J'ai tendance à penser qu'au contraire, les actions sont bien plus parlantes que quoi que ce soit d'autre ! C'est facile de dire qu'on est un saint, sans aucune action derrière pour soutenir ses propos... Le contraire est tout aussi vrai d'ailleurs, se prétendre une bad bitch quand on n'a que de la gueule et rien d'autre ! Mais je ne saurai sans doute jamais si la brune fait partie de cette catégorie ou non, et c'est mieux ainsi, parce qu'au fond je n'ai pas envie de le savoir. Après quelques instants à hésiter face à cette pilule dans le creux de ma main, je la porte à ma bouche avec un léger sourire. La réaction de la jeune femme ne se fait pas attendre, et je tourne la tête vers elle en plissant légèrement les yeux à sa remarque. Si c'est une blague, elle est de très mauvais goût... A moins que ça n'en soit pas une ? Mais je n'ai pas le temps de m'inquiéter qu'elle souligne qu'elle plaisante effectivement. Mmhhh... "Tu as vraiment un drôle d'humour..." Enfin non, il n'est pas drôle, justement... Du moins, je n'ai jamais été réceptive à l'humour noir. Encore moins quand je suis d'humeur si maussade, parce que je me surprendrais presque à être déçue que cette pilule ne soit rien d'autre que de la drogue, finalement ! Si inattendu, mais si facile, si rapide... Juste le temps d'un claquement de doigts, avant que le rideau tombe pour ne plus se relever. L'effet de l'ecstasy commence à s'insinuer dans mes veines, dissipant rapidement mes idées noires. Comme quoi, se droguer n'a pas toujours que des mauvais côtés, hey ! Mira s'exclame soudain qu'elle a menti, avant de partir dans un éclat de rire bien trop aigu pour mes pauvres oreilles. Je grimace en me bouchant les oreilles, avant de finalement la rejoindre dans son hilarité. Non mais regardez-nous, on dirait presque des copines qui partagent une bonne blague ! "Est-ce qu'il t'arrive de dire la vérité parfois ?!" Je m'exclame entre mes éclats de rire, que je n'arrive plus à retenir. J'en aurais presque mal aux côtes, mais ça fait tellement longtemps que je n'ai pas ri comme ça, et ça fait du bien ! J'étends le bras pour donner un petit coup dans l'épaule de la brune. "J'ai l'air de m'évanouir, là ? J'ai la pêche d'un coup ! Et je crève de soif là, pas toi ?" J'aurais du prendre une bouteille avec moi, merde ! J'ai limite envie de boire l'eau de ce foutu lac... Ou même de piquer une tête ? Il fait siiii chaud ! Je me relève pour enlever ma veste et commence à balancer légèrement mes bras de gauche à droite. J'ai une furieuse envie de faire un truc là, bouger, me dépenser, n'importe quoi ! |
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