Timeline : Ce RP commence un peu après les évènements du centre. A l'hôpital.

Cela faisait quelques temps que les évènements du centre avait eut lieux. Et si Senri avait pu tant bien que mal résistait à la pression sur le moment, au cours des derniers jours, il avait craqué. Il se sentait affreusement inutile et coupable. Il revoyait chaque moment où les dotés l'avaient mis en échec. En plus de revoir ses autres échecs.

Mais en plus, être forcé de se reposer était quelque chose d'affreux. Il y avait plein de gens plus blessés que lui, qu'on le laisse tranquille !

Bref, il passait ses journées à ruminer et a culpabiliser. Il avait été jusqu'à s'entraîner avec son pouvoir de sensitif quand les médecins ne le regardaient pas. Tout ce qu'il faisait était de moduler la puissance de des émotions a l'intérieur de lui.

Il était fier de pouvoir se targuer d'être la seule personne capable de le faire pleurer.

Mais, à trop gamberger et à ne pas bouger, il allait devenir fou. Il se leva en grommelant, juste vêtu des innombrables bandages et pansement qui recouvrait la quasi totalité de son corps. Du coin de l'œil, il apperçu une silhouette.

C'est vrai qu'on avait amené quelqu'un dans sa chambre un peu plus tôt. Boh, ça n'avait pas d'importance. Tant que ce n'était pas Tiago.

Ca fait du bien de retrouver ses pouvoirs. Vraiment. Cette expérience dans le bunker a été absolument horrible. Pas uniquement à cause de ce qu'on a dû y faire, de ce qu'on a subi, du massacre qui s'y est joué et de cet échec cuisant de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout. Non, le retrait de cette énergie à laquelle je me suis si bien acclimaté a été tout aussi dur à vivre. Comme si pendant ce laps de temps, on m'avait retiré une partie de ce qui fait que je suis moi.

Le problème, ce n'est même pas que je sois désormais totalement bloqué dans ce lit à l'hôpital. Pour cause de brulures trop fortes en plus. La blague. Bon, si, en vrai ça me fout en rogne ça aussi. Je ne supporte pas cet état de patient auquel je suis relégué. Mais vraiment, le pire, c'est de devoir composer avec cette nouvelle énergie qui se tape l'incruste depuis que la machine de Mitsu a été détruite. Je n'y comprends toujours rien, mais je sais qu'elle ne m'appartient pas. C'est comme s'il y avait un conflit constant qui se jouait en moi. Mes propres pouvoirs essayant de repousser celui-là avec qui ils refusent de cohabiter. Et c'est épuisant.

Bref, au moins j'arrive à ne pas être trop relou à gérer pour le personnel médical. En tout cas j'essaie. Je sais très bien ce que ça fait d'être de l'autre côté face à un type qui a besoin de soins mais qui refusent qu'on l'approche. Et là, je comprends beaucoup trop bien ce qui les pousse à agir de la sorte. J'arrive tout de même à prendre sur moi. Il faut dire qu'entouré de tous ces bandages de la tête aux pieds, c'est compliqué de faire grand chose. Alors pour compenser, je passe mon temps sur mon téléphone à lire différents articles scientifiques qui traitent de la matérialisation du feu, de son fonctionnement, de tout ce qui l'entoure. Si je suis particulièrement à l'aise avec mon élément (bien plus qu'avec mon affinité), je sens le besoin de le comprendre davantage pour pouvoir progresser. Et quitte à être bloqué ici, autant en profiter pour les tâches rébarbatives.

Après un nouveau changement de chambre suite à la fin de mon traitement contre les effets dûs aux seringues et à toute la merde ambiante dégagée par la machine (à croire que j'aurais pu contaminer j'sais pas qui alors que eh ça va, c'est juste quelques bobos !!) ils ont décidé que je n'avais plus droit à une chambre solo. En soit, je m'en fous. Pas comme si je comptais accorder le moindre attention à l'autre momie à quelques mètres de moi. Sauf quand elle commence à faire n'importe quoi. Ah non, c'est déjà assez galère de prendre sur moi pour rester dans ce lit, ce n'est sûrement pas pour voir quelqu'un d'autre faire le mariole dans ses bandages !!

- "Si tu t'casses la gueule compte pas sur moi pour appeler les secours."

Bah oui, parce qu'en plus, je suis particulièrement de mauvaise humeur ces derniers jours. Ce n'est pas vraiment étonnant cela dit.

Senri n'avait pas restauré ses barrières mentales, pensant, que aucune émotion n'était assez fortes pour le perturber. Et c'était en général assez vrai, sauf quand il s'agissait de celles d'un sensitif. C'était un peu comme si le pouvoir de Senri agissait comme un canidé et allait renifler le derrière de chaque sensitif, en partageant les émotions entre son porteur et l'autre individu.

Ce qui expliquait que la mauvaise humeur du colocataire avait déteint sur lui, s'était jointe à sa frustration pour créer un sentiment de colère encore plus fort qui embaumait dorénavant la pièce.

- MAIS J'T'AI PAS SONNE TOCARD EN FAIT JE TOMBE PAS MOI JE SUIS MEME PAS BLESS-

Il s'était retourné, en s'égosillant comme pas possible, pour tomber sur la silhouette aux cheveux décoloré de son colombien détesté.

Cette expression fait très "enemy to lover".

- TIAGO MAIS TU FAIS QUOI LA DÉGAGE T'ES PAS CENSÉ CHIER DANS UN TUBE TOI ???

Une façon comme une autre de saluer son meilleur ennemi, j'imagine.

Oh non, mais c'est quoi cette poisse ? A peine mon colloc d'hosto ouvre la bouche, je reconnais immédiatement ce timbre insupportable. Sans même parler de ce volume sonore qu'il est le seul à pouvoir produire. Evidemment que je le reconnais instantanément. J'suis sûr la personne qui gère les chambres me déteste, il n'y a pas d'autre explication.

- "J'vois pas pourquoi ce serait à moi de dégager, toi casse toi si ça t'va pas ! Et arrêter de gueuler non stop j'ai pas besoin d'un mal de crâne en plus !!"

Sauf que c'est trop tard. Tout comme c'est trop tard pour tenter de garder un semblant de calme. Déjà que je m'emporte facilement en temps normal, mais là j'ai l'impression que la mise sous tension s'est faite encore plus rapidement.

- "En plus t'y connais que dalle alors ferme la tout court en fait. Crois pas que ces bandages vont m'empêcher de t'aligner pour autant !"

Ouais, parce que je sens déjà une accumulation beaucoup trop dangereuse de tout un tas de choses en moi, et j'ai bien envie d'évacuer en cognant un peu. Ok, mes mouvements sont sûrement un peu limité, mais je suis sûr qu'avec Senri en face de moi je serai capable de bien des choses !

Senri était en train de fulminer, d'exploser. Quand tout à coup, son pouvoir de sensitif s'affola un peu. oui, cette énergie. Il ne s'était pas trompé la dernière fois. Le tonnerre se blinda pour se couper des émotions de Tiago. Il croisa les bras, pour s'adosser au mur et souffler un coup.

- Oui, excuse moi. Je me suis emporté.

Il ferma un moment les yeux, avant de reposer son regard sur le blessé.

- Il ne faut pas trop que tu bouges, après tout, tu as été très blessé.

L'air de rien, il commença à faire craquer ses épaules, et à sautiller. Bien qu'encore un peu faible, il voulait bien montrer à son interlocuteur, que lui, il se portait comme un charme.

- Je serais obligé de me laisser battre, effectivement. On m'a toujours dis de pas frapper les plus faible qu'moi.

Une ébauche de sourire narquois naquit sur le visage de Senri alors qu'il se remettait contre son mur.

- Au fait, le pouvoir de marionnettiste... c'est hyper fort, en vrai. Tu me montres ?

L'espace d'un instant je pourrais douter. Est-ce que c'est vraiment Senri ? Les explosions qui ont retenti ce jour là auraient à ce point bousillé mon audition ? Non mais parce que jamais ce sale gosse ne se serait excusé. Du moins, pas sans cartouches à écouler par la suite. Et, bingo.

Je le sais. Je sais parfaitement qu'il passe sur le terrain d'une guerre davantage psychologique. C'est vrai que dans notre état, ce serait sûrement ce qu'il y aurait de plus intelligent. Sauf que je n'ai aucune envie de rentrer dans ce petit jeu. Déjà, je suis beaucoup trop énervé pour ça, et je n'ai aucune idée de comment redescendre en pression !! Comment est-ce que je pourrais me calmer avec ce mec dans la même piaule ??

- "J'te rappelle que t'as aussi été rapatrié en mode grand blessé alors vient pas trop de la raconter avec moi !"

Non, je refuse de reconnaitre qu'il ait pu me venir en aide. Tout le boulot était déjà fait quand il s'est pointé en gueulant suffisamment fort pour faire vaciller les éboulis.

Evidemment, je ne peux pas rester sagement en position allongée avec cette conversation. Non, je commence à me tortiller plus ou moins (moins que plus ok) adroitement, de sorte à commencer par m'assoir sur le lit, avant de faire passer mes jambes sur le côté. Au moins les médocs me permettent de ne pas sentir la douleur.

Et avec la suite de ses propos, je fais bien. J'ai eu le temps de comprendre (d'apprendre) que depuis la fin de cette mission, je suis également sensitif. Bien sûr, il n'est pas question que je le reconnaisse devant Senri pour autant. Et je ne sais pas si c'est à cause de ça, mais j'ai l'impression d'avoir encore plus de mal à me contenir que d'habitude. Ses mots réussissent à me faire fulminer. Beaucoup trop.

- "C'est clair que c'est bien plus fort que ton pouvoir merdique !"

Et pour lui en faire la démonstration, je dirige mon énergie vers lui, à la recherche des différents embranchements qui me permettent de me repérer pour gérer avec précision les mouvements que je peux vouloir faire faire aux autres. Le but est très simple. Retourner la paume de sa main vers moi et lui faire lever un unique majeur pour l'envoyer se faire foutre tout seul.

Sauf que ça ne marche absolument pas comme prévu. Au lieu de faire pivoter sa main, c'est mon pouvoir élémentaire qui se manifeste et qui vient foutre le feu à son bandage.

- "Ouah putain !! C'est quoi ces conneries ?!!"

Nan mais bien sûr que ça me surprend aussi !! Mes pouvoirs ne s'étaient jamais emmêlés de la sorte !!!

- Peut-être bien, mais il n'y a pas eu besoin de me mettre sur une civière ! Et j'ai fais deux mission au lieu d'une, parce que t'étais pas foutu de finir la tienne ! Mais t'inquiète. Je t'en veux pas, c'est normal de venir en aide aux initiés quand on est étoile.

Senri n'arrivait pas à se défaire de son large sourire plein de fierté, alors qu'il voyait Tiago bouillonnait et se débattre dans son lit. Et la remarque sur son pouvoir sembla faire mouche. Toujours aussi fier, Senri se délectait du spectacle que Tiago lui offrait. A travers son pouvoir de sensitif, il pouvait voir à quel point les énergies remuaient du côté.

Il pouvait presque ressentir la chaleur de son énergie élémentaire. MAIS IL LA RESSENTAIT VRAIMENT.

Les bandages de sa main venaient de prendre feu, il sursauta et secoua sa main.

- PUTAIN MAIS T'ES TROP CON !

L'adolescent se précipita pour passer main sous l'eau, en serrant les dents. Mais il n'allait pas pour autant se laisser faire. Alors que l'eau éteignait les dernières flammes, Senri se concentra sur la sensation de douleur, et le transmis à Tiago.

- R'garde c'qui te dis mon pouvoir de merde.

Il ne souriait plus du tout maintenant.

Ok, cette fois c'est sûr, il cherche juste à me faire péter les plombs. Et le problème, c'est que même en le sachant, je n'ai jamais été très doué pour prendre sur moi. Même si j'ai fais quelques progrès depuis que je suis à Terrae, à ne plus m'emporter pour un rien, là tout de suite, avec la fatigue, les médocs et la douleur qui est malgré tout présente en arrière plan, il ne me faut pas grand-chose.

- "Comme si t'avais fait quoi que ce soit. Quant tu t'es pointé comme une fleur là tout le boulot était déjà fait alors vient pas te la raconter comme si t'étais le héros tombé du ciel !"

Ouais ça me gonfle direct ce petit ton prétentieux qu'il prend là ! J'aimerais dire que c'est à cause de ça que je perds ensuite le contrôle de mes pouvoirs (ou plutôt que des flammes se manifestent sans que je ne leur demande quoi que ce soit) mais je sens bien que le problème est ailleurs. Comme si ces émotions que je suis incapable de contrôler venaient court-circuiter le fonctionnement bien rodé de mes pouvoirs habituels.

- "T'es mal placé pour parler de la connerie des autres !!"

Non mais franchement, j'suis sûr que si on faisait un classement des types les plus cons de l'institut il arriverait sans problème sur le podium. Voir même carrément sur la plus haute marche. Cela dit, même si c'est relou ce petit contre-temps, je ne suis pas si mécontent de le voir prendre feu. Eh ça va, avec le nombre de fois où on s'est tapé dessus il doit avoir l'habitude. Et puis je ne suis absolument pas en état de me déplacer ou de faire quoi que ce soit. Sans compter que je n'ai pas très envie d'arrêter ces flammes de moi-même.

Sauf que peu de temps après, je recommence à sentir pointer cette douleur qui grandi rapidement jusqu'à devenir difficilement supportable. Comme si tous ces médocs arrêtaient soudainement de faire effet. Mais je sens bien que ça ne vient pas d'un problème de perfusion. Ce que Senri me confirme très vite. Je grince des dents, mais il n'est pas question que je m'avoue vaincu si facilement. Evidemment que ça fait un mal atroce, mais ma fierté m'interdit de ne pas contre-attaquer pour autant.

- "Ouais, c'est d'la daube, parce que ça n'a rien de vrai."

Je reprends mon sourire mauvais alors que je concentre comme je le peux sur mon énergie lunaire que je projette sur Senri pour reprendre le contrôle sur l'un de ses membres, et sans réfléchir davantage, je lui fais envoyer son poing (celui dont les bandages ont été partiellement détruits par le feu) directement dans le miroir qui se trouve juste au dessus du lavabo qui lui permis de venir à bout des flammes.


Hrp : je te laisse évidemment tout à fait libre de voir si Senri réussi à résister ou non à cette tentative ^-^

Senri serra les dents, et faillit perdre son sourire quand Tiago mentionna le fait que son équipe était arrivé pour récolter les honneurs.

- Oh bien sûr, et t'as même été foutu de remarquer qu'un mec faisait semblant d'être canné.

Alors que leurs disputes se poursuivaient, et que Senri agitait son poings encoure fumant, il s'efforçait d'un peu plus prendre investir les émotions de Tiago. C'était étrange, néanmoins. Il y avait quelque chose qui le perturbait sans qu'il ne parvienne à mettre le doigts dessus. Mais, très vite, il dût penser à autre chose. Puisque, le poing qui avait brûlé se retrouva subitement à frapper le miroir, qui termina en morceau, alors que de nombreux bout de verre lui lacérèrent la peau.

Senri serra les dents, en reportant son regard sur Tiago.

- On va voir, si ça n'a rien de vrai.

Alors, qu'il partageait sa douleur, il s'efforça d'intensifier les sensation de Tiago. En revanche, ce qui venait de se passer c'était clairement du marionnettisme.

- Putain, qu'est-ce que tu caches enculé ? J'aurais juré que t'avais de l'énergie de sensitif.

Il disait ça alors qu'il était en train de créer une petite flaque de sang à ses pieds, et sur le lavabo.

- "Qu'est-ce que j'en avais à foutre qu'il fasse semblant ? Il ne nous emmerdait plus, c'est tout c'qui comptait. J'allais pas gâcher des munitions et du temps pour un poltron."

C'est vrai que l'une des directives principales pour ces missions restaient de limiter au maximum les morts. N'en arriver à cette extrémité qu'en cas d'absolue nécessité. Quand je regarde en arrière... Des cadavres, on en a laissé quelques uns sur le passage. Et si au début on faisait un minimum gaffe, l'urgence de la situation et notre propre survie a fini par nous faire totalement oublier cette recommandation. Je ne regrette pas. Du sang sur les mains, j'en avais bien avant d'arriver ici. Je n'irai jamais au paradis, ce n'est pas maintenant que je pourrais y changer quoi que ce soit.

- "Il ne devait pas être bien difficile à neutraliser."

Il n'est pas question que je le laisse prétendre avoir joué un quelconque rôle dans ce putain de bunker. Et comme toujours, les choses évoluent un peu trop vite entre nous. Ce n'est pas parce qu'on se retrouve entourés de bandage à la mobilité réduite que ça va nous empêcher de nous en mettre plein la gueule apparemment. Les pouvoirs sont bien pratiques pour ça.

Je suis toujours assis sur mon lit, je n'ai rien fait de particulier (si ce n'est avoir recourt à mon don de marionnettiste) et pourtant, je sens bien cette nouvelle douleur qui se propage partout en moi. Ces picotements qui deviennent très vite des morsures violentes et qui réussissent à rendre ma respiration plus difficile alors qu'il me faut serrer les dents quand une nouvelle décharge amplifie ce supplice. Je serai calé en Harry Potter je pourrais presque appeler ce pouvoir endoloris.

- "J'te l'ai dit, j'ai rien à voir avec ton pouvoir merdique ! Si t'écoutais un peu. A moins que tu ne sois devenu sourd à force de gueuler non stop."

Mais c'est sans compter que j'dois être sacrément borné. Et... ouais d'accord, ce n'est peut-être pas si vrai. J'ai appris ce qu'il en était réellement. Mais ça me ferait vraiment trop chier de le reconnaitre devant lui. J'ai déjà assez de mal à l'accepter. Pourtant, entre la colère qui se mêle à cette douleur intense, je sens bien que mon corps est incapable de garder tout ça pour moi. C'est comme si cette énergie étrangère n'avait que faire des barrières physiques et se baladait librement dans la pièce sans me demander mon avis, tirant une quantité monstrueuse d'énergie sur son passage. De quoi m'épuiser prématurément.

Une sueur froide passa entre les omoplates de Senri quand Tiago mentionna le "gaspillage" de munition. C'est vrai que leur mission, et Tiago en général était autrement plus meurtrier que lui. Immédiatement, Senri fit appel à son pouvoir de sensitif pour faire taire l'angoisse et la peur qui commençait à poindre. A la place, il se gonfla d'assurance.

- Pfeuh, pour moi c'était jouer à la balle avec un chat.

Pas sûr que la comparaison soit hyper pertinente.

Le reste de leur confrontation évolua bien vite. Et même si Tiago commençait à montrer des signes de faiblesses, le Tonnerre n'arrivait pas à s'en réjouir. Puisque lui aussi commençait à se sentir mal. Entre le maintien de son pouvoir, le sang qui avait coulé de son bras et son état général, tenir debout devenait une véritable épreuve.

- Tch, répète ça, tocard ?!

Un fin filament d'électricité commença à courir sur son bras. Avant que la porte s'ouvre et que deux médecin ne rendre en s'égosillant sur les deux patients. Leur disant à quel point ils étaient peu responsable de se chamailler ainsi. Senri ne trouva même pas la force de se débattre davantage, et se laissa emmener. Mais il trouva néanmoins la force de lancer une dernière pique à Tiago.

- On reprendra ça à notre sortie d'hôpital, tocard !

Après tout, Senri ne savait toujours pas d'où venait la perturbation d'énergie de Tiago et il était bien déterminé à le découvrir.

[Si tu veux que j'ajoute une ellipse pour le moment où ils se retrouvent aux grilles, dis moi !! Je laisse comme ça pour le moment si tu veux ajouter un truc !]

Comme à chaque fois qu'on se retrouve dans le même espace, il faut que tout sorte de contrôle et c'est parti pour les attaques à distance. Mais encore une fois, Senri a du gueuler bien trop fort, puisque le personnel ne tarde pas à faire irruption dans la chambre, nous interrompant dans notre brouille classique. Ces jours de convalescence s'annoncent longs.

Et ils le sont. Heureusement, ce calvaire prend fin et après quelques temps à soigner mes bobos, j'ai enfin l'autorisation de quitter l'hopital. Et si je suis content de retrouver ma piaule, il faut admettre que l'odeur de renfermé où se mêlent des restes de clope froide et de vaisselle non lavée (on ne sait jamais, des fois que je ne sois pas revenu de cette mission, ça aurait été con de tout laver avant) n'est pas au top.

Ce qui n'est pas au top non plus, ce sont mes pouvoirs. C'est toujours autant la merde. Ils font n'importe quoi. Et si j'arrive à peu près à retrouver un semblant de contrôle sur le feu et le marionnettisme, le sensitif fait toujours ce qu'il veut. A la manière d'un Tonnerre en fait, exactement. Alors des fois, ça m'fait du bien de quitter les endroits trop fréquentés pour essayer de retrouver un peu de calme et réussir à me recentrer sur mes propres émotions. Parce qu'à force de tout partager sans être capable d'émettre la moindre barrière, j'ai l'impression que je vais virer totalement fou.

Et cet aprem, c'est vers l'entrée que je jette mon dévolu. Il n'y a que rarement du passage par ici, surtout en ce moment. Depuis le retour de missions, tout est bien plus tendu et les gens restent sagement à Terrae. Ce qui m'arrange bien. Sauf que les choses ne peuvent pas toujours bien se passer.

De tout le peu de personnes que j'aurais pu croiser ici, il faut que la silouhette que je repère un peu plus loin soit celle que j'avais probablement le moins envie de voir. Merde mais qu'est-ce qu'il fout ici ? Et évidemment, il n'est pas question que je fasse demi-tour pour aller plus loin en faisant mine de ne pas l'avoir vu.  

- "Ca y est, tu envisages enfin de te barrer ?"

Ces mots prononcés suffisamment forts pour être sûr qu'ils arrivent bien jusqu'à Senri (malgré ses problèmes d'audition relevés il y a quelques jours), je reprends ce petit air supérieur qui me colle à la peau à chaque fois que je me trouve face à lui. Ce n'est sûrement pas ce qu'il y a de plus intelligent à faire, je sais, mais je ne contrôle pas.


Hrp : j'ai fais avancer du coup ! Tu me diras si ça te va comme ça ou si tu voyais les choses autrement ^-^

La rééducation était un processus long, et fastidieux. Il fallait faire attention à ne pas trop abîmer son corps pour permettre sa guérison.

Et ça, Senri n'en avait rien à foutre.

Néanmoins si Aaron apprenait qu'il était en train de pousser au gymnase ça allait barder pour lui. Mais l'adolescent voyait ses muscles fondre à vu d'oeil, alors il s'était dit que ce n'était pas bien grave de se faire un petit entraînement un peu plus poussé. Après tout, tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort, non ?!

Voilà donc pourquoi il était en train de faire des traction, suspendu à la grille. Et avec le calme ambiant, il pouvait également travailler sur ses pouvoirs en toute quiétude. L'enjeu de son entraînement du jour était qu'à chaque monté de traction, il rejette un peu d’électricité. Ca se passait bien. Jusqu'à ce qu'un gêneur ne viennent tout perturber. Il grogna en se laissant tomber, et vint récupérer sa gourde pour boire une grande lampée.

- T'aimerais bien, hein ? Qu'est-ce qui y a tu peux plus te passer de moi pour venir me chercher jusqu'ici ?!

Senri dévisagea Tiago, et il tenta de convoquer un peu son pouvoir de sensitif pour jauger des émotions du colombien. Il ne les cacher pas vraiment, ni ne se protégeait des autres. C'était vraiment étrange.

- Qu'est-ce que tu viens foutre ici ? Tu comptais te barrer parce que t'as la honte d'être moins fort que moi ?!

Je laisse un sourire mauvais apparaitre à sa remarque. C'est qu'il commence à savoir répondre. Mais évidemment, ça ne va pas être suffisant.

- "Ta tête a un peu trop enflé à force de la cogner n'importe où on dirait. Le jour où j'bougerai mon cul pour toi n'est pas près d'arriver."

Dire que j'étais venu jusqu'ici pour chercher du calme et réussir à me vider la tête. C'est un échec critique. J'aurais encore été plus tranquille à me pose au beau milieu de l'aile des Tonnerres.

- "Je ne te ferai pas le plaisir de me barrer le premier, va falloir te faire une idée. Tout comme tu ne seras jamais plus fort que moi."

Lol, comme si ça pouvait arriver. Non, bien sûr que c'est moi le meilleur. C'est plutôt évident avec le nombre de fois où on s'est tapé dessus ! Même si pour x raison on n'a jamais vraiment pu aller jusqu'au bout, je sais qu'il se serait écroulé avant moi.

Et du coup, je suis déjà ultra à cran alors, vu que je ne maîtrise toujours pas ce stupide pouvoir, je fais appel à la meilleure solution qui soit. La clope. Je sors une nouvelle cigarette que je porte à mes lèvres, avant de l'allumer à l'aide d'une petite flamme que je fais apparaitre juste au bout. Je prends une large inspiration avant de reprendre, adossé contre l'un des murs de l'entrée.

- "J'avais juste l'intention de me poser au calme. Mais faut croire que même ça, c'est trop demandé."

Et ce n'est pas du tout moi qui vient foutre la merde.

- Tch.

Senri avait soufflé à la réponse de Tiago. La répartie de l'adolescent s'était certes amélioré mais elle avait ses limites. Et il avait trop tendance a s'emporter quand la discussion dégénéré.

Et c'est exactement ce qui se passa quand Tiago le provoqua. La mâchoire de Senri se serra. Alors que Tiago venait de se sortir une cigarette. Senri fit jaillir de ses doigts un mince éclair, qu'il jeta comme une fléchettes.

L'éclair vint découper la cigarette au niveau du filtre. Avec une précision déconcertante.

Senri tzbrabse garder sa contenance, et continuait de paraître intimidant. Mais sa fierté et sa surprise s lisait sur son large sourire.

- EH BAH MOI NON PLUS JE PARTIRAIS PAS. Et tu vas pas m'empoisonner avec ton truc de merde. Le tabagisme passif c'est hyper dangereux pour un athlète comme moi.

Ses yeux se tintèrent a nouveau de jaune. Mais un jaune plus clair. Davantage caractéristique du pouvoir de sensitif. Cette fois, le sourire de Senri devint ouvertement provoquant.

- Mais si t'as besoin de calme. Je peux consentir a t'aider.