| ## Sam 8 Aoû 2020 - 12:55 | ||
 Mitsuki Hojitake  Messages : 4506 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Mes doigts continuaient de tordre maladroitement l'élastique que j'avais retiré de mes cheveux. Mes yeux fixaient le sol. Mon dernier rendez-vous chez la psy tournait en boucle. Je finis par fermer les yeux et inspirer lourdement. J'avais pris ma décision. Quand bien même ça me ferait mal, quand bien même je réduirais à néant tout ce que j'avais réussi à remettre en place ces derniers mois, je savais que je devais le faire. Cette fille représentait tout ce qui était responsable de mon malheur. Son père... Ys qui était parti. Cette guerre dans laquelle il s'était lancé. Je n'avais pas assisté aux réunions Masters qui concernait les anti-Terraens. Parce que je ne me faisais pas encore assez confiance pour garder ces informations. Je ne voulais pas savoir. Je n'étais pas encore prête quand ils en avaient discuté. Mais maintenant, ça allait mieux, non ? Je n'avais pas complètement retrouvé l'appétit, mais je pleurais moins. J'arrivais à ne plus penser à lui à certains moments de la journée. La tristesse avait petit à petit fait place à la colère, avant de faire place au rien. Je ne voulais plus rien. Je voulais juste comprendre. J'avais maintenant besoin de comprendre, et la seule personne qui pouvait m'aider à le faire se trouvait derrière cette porte. La sonnerie indiquant la fin du cours retentit, me faisant sursauter. L'élastique que je tenais jusque là m'échappa des mains et je me baissai pour le ramasser. Lorsque je relevai le regard, elle était là, en face de moi qui lui bouchait le passage. Je me redressai avec un regard gêné, mais il n'était plus question de se défiler. Alors, lentement, j'ai plongé mes yeux dans les siens pour articuler enfin : -Pricie ? Est-ce qu'on peut discuter ?   | |
| ## Dim 9 Aoû 2020 - 16:10 | ||
 Pricie Allay  Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 36 |  “And maybe then you'll hear the words I been singin' Et peut être entendrez vous même les mots que je chantais Funny when you're dead how people start listenin' C'est drôle comme les gens commencent à vous écouter quand vous êtes mort ” Life ain't always what you think it ought to be, no La vie n'est pas toujours ce qu'elle semble être, non Ain't even grey, but she buries her baby Elle n'est pas si sombre, mais aujourd'hui, elle enterre son bébé « Pricie ? Est-ce qu'on peut discuter ? » La jeune fille s’arrêta net et fronça les sourcils tenant le regard de l'adulte avec insolence. « Vous me voulez quoi au juste ? » Des murmures de ses camarades sortant eux aussi de cours se firent entendre : « Hou là ! La petite meurtrière agresse une master, sûre qu’elle va finir en punition ! » Gloussement des gamins qui devaient avoir l’âge de Pricie, treize ans. « Ou ils vont la virer ce ne serait pas une grande perte ! » Pricie se retourna vivement pour les tabasser mais une main se posa sur son épaule, une gamine aux longs cheveux noirs et à l'air enjoué, le genre d’enfant pleine d’espoir, gentille et à l'optimisme à toute épreuve qui irait bien dans un manga shojo. « Pricie, j’ai fini de nettoyer le insultes sur ton bureau ! Alors comment trouves-tu l’uniforme ! Il te va bien non ? » Jusque là, l’enfant avait refusé de le porter mais pour Cami, elle avait fait un effort, Cami elle ne voulait pas la blesser, car Cami était en souffrance comme sa maman, parfois elle parlait dans le vide comme absente, Pricie ne savait pas bien ce qu’elle avait. Mais quand elle avait vu les autres rirent en la secouant lors d’une de ses « absences », elle n’avait pas pu s’empêcher d’intervenir. Elle avait flanqué un coup de pied là où ça fait mal à un des deux camarades qui les larmes aux yeux s’était écroulé sur le sol. L'autre avait fui avant de revenir avec un professeur. Mais Pricie se moquait bien des punitions. « Sinon ? C’est quand qu’on l’emmène à l'infirmerie ? Je ne sais pas pour par exemple qu’elle se repose vous ne voyez pas qu’elle tremble ? » avait dit Pricie au professeur avec une insolence évidente. En effet, Cami tremblait alors le professeur s’en était chargé tout en indiquant vouloir revoir Pricie en retenue dès demain. Mais Pricie en avait trop vu pour se formaliser de simples retenues. Une heure après elle était rentrée à l’infirmerie et ce stupide infirmier lui avait lancé « Oh Pricie tu es enfin décidée à te faire soigner par quelqu’un qui « a un don » ou plutôt comme tu le dis si bien « une malédiction » ! » Pricie avait haussé les épaules, peu importe ce qu’ils lui disaient, elle le savait déjà. Ce barbare de Ys l’avait prévenue , Tu ne seras jamais des nôtres, Tu vivras ainsi. Seule et déchirée. Sans plus personne pour t'aimer. L’enfant de treize ans le savait depuis petite pour la première sentence d’Ys mais la seconde l’avait vraiment traumatisée, hantant de cauchemars ses nuits où elle serrait son doudou chien Zéphyr très fort. Heureusement que Zéphyr était là, sans son doudou ce serait pire. Elle s’était fait des amis ici et même un grand-frère de cœur Aki aux beaux cheveux verts. Elle croyait encore dans son cœur d'enfant à ces amitiés mais depuis Ys une crainte se répétait sans cesse dans sa tête. Une terreur créée par une phrase de celui-ci : Quant aux autres, ils se rendront compte de ce que tu es réellement et c'est eux mêmes qui te foutront dehors. Qui est-on réellement à treize ans ? On se cherche, on hésite encore plein d’enfance, un pied dans celle-ci et l’autre pied dans un monde tout nouveau : L’adolescence. On se perd, on se questionne, on cherche sa voie tout en jouant encore parfois en cachette voulant surtout que les plus âgés nous intègrent parmi-eux alors les imitant encore et toujours. Pricie n’imitait pas, les épreuves traversées l’avaient gardée comme une enfant révoltées de dix ans environ. Ou bien était-ce car à cet âge son meilleur ami s’était noyé lui laissant une phobie incommensurable de l’eau. Et doudou Zéphy était resté dans sa chambre… Cami était très grande pour ses treize ans même pour Pricie qui était d’une taille dans la moyenne. Pourtant, elle était si loin du réel et confiante aux autres que c’était Pricie qui la protégeait. Cela pouvait paraître étonnant mais c’était ainsi. Cami prit les épaules de Pricie et tout sourire s’adressa à Mitsuki : « Bonjour Madame, regardez comme Pricie est jolie en uniforme. » Pricie voulut crier que non et déchirer cette imposture qu’elle portait mais elle se contenta de soupirer : « Je vais aller parler à la dame, Cami ! » Cami eut une immense détresse dans les yeux. Pricie lui sourit pour la réconforter dans un : « Ne t’inquiète pas ! » Elle savait que la détresse de Cami n’était pas pour elle-même, Cami n’avait jamais peur pour elle même. Alors que Pricie s’éloignait assez pour que Cami ne l’entende pas, elle murmura : « C’est plutôt moi que tu inquiètes Cami... Enfin toi non mais plutôt ce que les autres voudront te faire... » Elle lança un regard méfiant à l’adulte, juste espérant que ce murmure impulsif n'avait pas été entendu ou si oui qu'elle ne dirait rien. « Je n’ai pas envie de vous parler vous savez. » La voix de la fillette était calme mais incisive. Sa clarté brute ne laissait aucun échappatoire. « Je me demande surtout pourquoi vous voudriez me parler... » Des larmes coulèrent sur les joues de la petite fille sans même qu’elle s’en aperçoive, des larmes silencieuses, elle serra ses poings jusqu’à faire saigner ses paumes. Un mélange de haine et d’innocence, de colère enfantine et d’obstacles adultes, de bravoure et de fragilité se mêlaient en elle. « Je vous déteste et vous me détestez... » Sois forte, ne pleure pas, n’aie pas peur, soit une soldat Pri ! Voilà ce que lui répétait Papa, son Papa qu’elle adore. Si bien que… « Je me dégoutte autant que vous me dégouttez. » Pricie se retourna dos à la master comme pour cacher ses sanglots qui faisaient, à présent, un bruit léger, l’enfant perdue continua : « Alors pourquoi vous vous intéressez à moi ? Je ne suis pas une clef, je ne suis pas des vôtres, si maman veut guérir je ne dois plus être sa fille, je ne suis pas comme l’extérieur et maintenant que Papa est mort, je ne suis que un truc étrange dans un nulle part. Mucha a dit que vous ne pouviez pas le ramener à la vie, Mucha ne mentirait jamais, mais même si vous le pouviez vous ne le feriez pas car vous me détestez autant que vous détestez Mon Papa. Alors je ne comprends pas... » Pricie éclata en gros sanglots ne pouvant cacher sa peine plus longtemps et répéta en un cri : « Alors pourquoi vous vous intéressez à moi ? Alors pourquoi vous vous intéressez à moi ? Alors pourquoi vous vous intéressez à moi ? Alors pourquoi vous vous intéressez à moi ? » A cet instant elle n’était plus une petite guerrière, elle était juste une enfant déchirée.  By Halloween | |
| ## Dim 9 Aoû 2020 - 17:24 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4506 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Je sentis mon coeur se serrer quand je croisais le regard de la jeune adolescente. Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais comme réaction, mais visiblement pas à ça. Alors qu'elle avait toutes les raisons d'agir ainsi, surtout vu l'enfer qu'elle avait l'air de vivre. Le ton qu'elle employa pour me répondre me fit frissonner et je baissai assez rapidement le regard pour fixer à nouveau le sol, mal à l'aise. Je n'aurais pas dû l'aborder comme ça. Je n'aurais pas dû aller vers elle. Tortillant à nouveau mon élastique entre mes doigts, je levai le regard pour croiser ceux des gamins mal-avisés qui se moquaient d'elle, prétextant qu'elle allait probablement se faire renvoyer pour m'avoir mal parlé. Je fronçai les sourcils, agacée par ce genre de réflexion. Pour qui se prenaient-ils, franchement ? Je n'eus cependant pas le temps de réagir, car une jeune fille arriva pour passer son bras autour des épaules de Pricie, lui indiquant qu'elle avait nettoyé son bureau, et qu'elle était vraiment très mignonne dans cet uniforme, me demandant par la suite de valider ce compliment. Je me passais une main dans les cheveux, mal à l'aise en croisant à nouveau le regard plein de rage de Pricie. Toujours sans que je n'ai repris la parole, Pricie accepta finalement de prendre un temps pour parler avec moi. On commença à s'éloigner, et elle reprit la parole. Ses mots me firent mal. Comment pouvait-on se sentir aussi mal à son âge ? Est-ce qu'Ys avait réalisé l'état dans lequel elle se trouvait ? Elle avait l'air si mal. Son quotidien semblait si douloureux. Elle n'avait rien... Elle n'avait vraiment rien des ces personnes, non ? Comme elle accéléra le pas pour avancer devant moi, ne me montrant que son dos, je ne compris qu'elle pleurait que lorsque ses sanglots se mirent à parcourir sa voix. Je sentis mes poings se serrer. Je n'avais rien à faire là. Je n'avais pas à lui prendre ce temps. Elle avait d'autres choses à faire. Elle n'avait pas besoin de me parler. Comment pouvais-je être si égoïste ? C'était Ys qui l'avait tant blessée ? Alors j'étais qui, moi ? La copine de cet homme qui l'avait détruite ? Son ex-copine... Ex-fiancée. Et quoi d'autre ? Mes mains se mirent à trembler légèrement alors que j'ouvrais la bouche pour enfin prendre la parole. Je sentis mes yeux s'humidifier et je pris sur moi pour ne pas laisser les larmes couler. Son état faisait mal. Beaucoup trop mal. Comment avait-elle fait pour survivre ces derniers mois ? Elle était si courageuse. Alors que moi j'avais sombré, si lamentablement... Ma voix s'éleva enfin dans les airs, empreint de tristesse et de compassion. -Je suis désolée Pricie. Je suis vraiment désolée. Ce n'est pas normal ce que tu vis. Ce n'est pas normal que tu sois dans cet état-là, tu... Tu ne devrais pas te dégoûter. Ma voix trembla légèrement et je marquais une pause avant de reprendre. -Je suis désolée, je n'aurais pas dû venir te déranger, je n'ai vraiment pas bien choisi mon moment... Je suis si désolée de constater seulement maintenant tout ce qu'Ys t'a infligé. -Je ne te déteste pas... parvins-je à articuler. J'ai juste besoin de comprendre. J'ai besoin de réponses. Mais je n'aurais pas dû venir te déranger toi. Parce que tu es encore jeune. Et que tu ne devrais pas porter ce poids sur ces épaules. -Ils t'embêtent comme ça tous les jours ? Ce n'est pas normal. | |
| ## Mer 12 Aoû 2020 - 20:40 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 36 |  « Je suis désolée Pricie. Je suis vraiment désolée. Ce n'est pas normal ce que tu vis. Ce n'est pas normal que tu sois dans cet état-là, tu... Tu ne devrais pas te dégoûter. » La Master semblait triste mais le cœur blessé d’une douloureuse rage, Pricie ne put pas d’abord en tenir compte. La Master et l’enfant semblaient tout aussi perdues l’une comme l’autre. Comme tombées dans des mondes cauchemardesques différents mais liées par un rosier dont les racines allaient des deux cotés mais dont les épines formaient un grand entrelacs de souffrance. La voix de la master tremblait, quand elle ajouta : « Je suis désolée, je n'aurais pas dû venir te déranger, je n'ai vraiment pas bien choisi mon moment... » Pricie leva la tête des ses pieds qu’elle fixait depuis la dernière phrase de la master mais elle ne dit pas un mot. Sortant peu à peu avec bravoure de sa souffrance pour tenter de comprendre celle de Mitsuki. Mais elle ne le put pas, elle n’était pas Mutsuki et Mistsuki n’était pas elle. « Je ne te déteste pas... » articula Mitsuki. Pricie soupira, attrapa de sa main d’enfant le haut du Master plus grande qu'elle, juste après que la Master ait dit : « Ils t'embêtent comme ça tous les jours ? Ce n'est pas normal. » Elle n'en comprenait pas le sens encore mais cette adulte elle ne voulait pas qu'elle parte, qu'elle s'enfuit d'elle, qu'elle la laisse seule, toute seule. Espoir tout enfantin sous la crasse des adultes qui tentaient, encore sans succès de noyer son enfance. Pricie passa son bras libre sur son visage sans cesser d’agripper le haut que portait La Master. « Oui, mais je sais me défendre ne vous en faîtes pas. Moi je ne vous déteste pas forcément vous mais je déteste ce qui s’est passé ça c’est sûr ! » La fillette eut une moue de forte colère mêlée de tristesse puis son visage se détendit : « Par contre Je déteste le verbe "devoir" alors arrêtez avec vos « Tu devrais » ou « tu ne devrais pas ». Vous savez , dans la vie, la vraie vie pas celle les fesses assises sur un banc d’école, le verbe devoir il n’existe pas, les humains tous les âges confondus font ce qu’ils peuvent pour survivre au mieux c’est tout. Il y aura des souffrances parfois énormes mais si mon Papa m’a demandée de vivre avant que je ne vois son visage fondre c’est que la vie en vaut la peine non ? Malgré tout ce qu’on endure. Vous n’êtes pas d’accord ? » Pricie ne pleurait plus mais sa voix était sèche, un peu cassée aussi comme si elle avait attrapé froid bien que cela n’était pas le cas. Après un silence elle ajouta : « Une fois, je devais avoir huit ans par là, le médecin a voulu parler a papa alors que nous rendions visite à Maman à l’hôpital. Maman elle m’a dit qu’on allait faire un jeu, moi à huit ans,j'étais bêtasse, car j’ai pensé enfin que...enfin elle me reconnaissait, échangeait avec moi, je n’ai même pas vu que ses yeux fixaient le vide. Elle m’a amenée à la cabane du jardinier en disant que dedans il y avait une corde et que ce serait bien pour jouer à la corde à sauter. La cabane était fermée à clef mais j’étais si frêle à cet âge que je pouvais passer par la petite fenêtre laissée ouverte. Je suis alors aller récupérer la corde, une fois que maman m’ait hissé à la fenêtre. Mais après je ne pouvais pas sortir, personne pour me hisser à la fenêtre de l’intérieur et une profonde obscurité. J’avais peur, de plus Maman criait « DONNE LA MOI » en tambourinant très fort la porte, un médecin est arrivé ils ont emporté Maman dans un truc qu’on appelle isolement. Moi, je ne me suis même pas fait gronder par le docteur il m‘a dit que je devais avoir eu peur de ma Maman et de lui raconter. » La main de Pricie agrippa plus fortement le tissu du haut de la Master avant de dire : « Je n’ai rien dit car il disait de bêtes vacheries ! » Après un soupir l’enfant ajouta : « Je n’avais pas eu peur de Maman, mais elle aurait pu se blesser en tapant la porte si fort. Je ne veux pas que Maman se blesse. En grandissant j’ai compris ce qu’elle voulait faire et je me suis dit que j’étais contente que le jardinier ait fait une porte solide à son cabanon sinon, par mon aide, Maman serait morte. "Je n’aurais pas dû, je devrais, je dois" ne s’applique à ce genre de choses, si je ne « dois » pas revoir Maman c’est j’en ai fait le choix, mais vous c’est un peu comme si vous le regrettiez car en plus de ce verbe vous utilisez des excuses sans parler de votre « ce n’est pas normal »... C’est quoi la normalité dans la vie ? Moi je ne crois pas qu’elle y est sa place. Vous n’avez pas à vous excuser, si à l’avenir vous ne voulez plus me voir car je vous fais souffrir, vous pourrez vous dire : « Je ne dois pas la voir » Mais à présent que vous êtes là affrontez l’obstacle, parlez moi je répondrais à toutes les questions ou frappez moi si vous voulez , je répondrais pareil que pour des insultes. Je suis plus solide que l’on puisse penser. » Pricie desserra le haut du vêtement et le lâcha dans un : « A présent choisissez fuir la tête basse ou me parler ou autre chose. Je suis prête ! » By Halloween | |
| ## Mar 18 Aoû 2020 - 17:28 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4506 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | J'écarquillai les yeux en entendant Pricie reprendre la parole. Elle qui était au bord des larmes tout à l'heure ne montrait déjà plus aucun signe de tristesse. Je la fixais sans comprendre, la sentant saisir le bas de mon t-shirt. Sa voix changea du tout au tout, passant de la douleur à la sécheresse. Je ne comprenais pas. Comment cette fille, encore si jeune, avait pu devenir ainsi ? Elle était brisée. Elle était entièrement brisée. L'évocation de son père, de son visage qui fond dans l'explosion fit remonter un frisson le long de ma colonne vertébrale. Une adolescente ne devrait pas avoir vu ça. Elle ne devrait pas avoir vécu ça. Et puis elle évoqua sa mère. Sa tentative de suicide alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Et encore une fois, je frissonnai. Si une adolescente ne devait pas avoir vécu la mort de son père de cette façon, une enfant ne devait encore moins avoir quasiment participé au suicide de sa mère. Pourquoi l'avaient-ils brisé à ce point ? Pourquoi avait-elle eu à subir tout ça ? Pourquoi n'avait-elle pas été protégée ? ... Non. Pourquoi n'avait-elle pas ressenti le Vide avant ? Elle n'aurait pas dû subir tout ça avant d'arriver ici. Pas à ce point. Pas autant. Comment avait-elle fait pour survivre ? Comment faisait-elle pour continuer à avancer la tête haute ? Est-ce que c'était pour ça que son ton s'était renforcé ? Est-ce qu'elle était devenue aussi froide, distante, et dure, pour se protéger ? Est-ce qu'elle avait vraiment besoin de se construire cette carapace pour survivre ? J'avais des milliers de questions. Mais celles que j'étais venue poser me semblaient dérisoires face à la scène que j'avais à présent en face de moi. Sa main quitta mes vêtements et je baissai le regard sur ce regard, trop confiant pour une fille de son âge, qu'elle venait de diriger vers moi. -Pourquoi n'as-tu pas ressenti le Vide avant ? La question franchit la barrière de mes lèvres avant que je n'eus le temps de me contenir. Je fronçai légèrement les sourcils, déstabilisée par ma propre question. Elle n'allait pas bien. Elle n'allait clairement pas bien. -Pourquoi est-ce que tu te dégoûtes ? | |
| ## Dim 23 Aoû 2020 - 10:38 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 36 |  « Pourquoi n'as-tu pas ressenti le Vide avant ? » « Pourquoi est-ce que tu te dégoûtes ? » Les deux questions de la Master s’étaient suivie mais troublée l’enfant ne put pas y répondre de suite. Et ce même si ces questions n'étaient pas des questions d'attaque mais plutôt peut-être d'inquiétude ce qui désarçonna la fillette de treize ans en alerte et fit de suite tomber sa colère. Un souvenir était apparu à la fillette, elle devait avoir sept ans et elle devait prendre des remèdes chaque jour, en vue d’une opération future. Pricie avait peur, Papa n’était pas d’accord. Mais si Papa refusait, Papa savait que toute sa famille mourait, c’était ainsi chez la communauté de « Karasu », branche extrémiste des « anti-Terraens », Pricie ne savait pas pourquoi elle devait prendre tous ces médicaments cela semblait rendre Papa triste. Mais Papa rajoutait sans arrêt que « Pri c’est important. C’est très important ! » Il semblait comme demander pardon à son ton mais les mots étaient là, si Papa voyait ça comme très important c’est que ça l’était. Quand Pricie dut quitter la chambre immaculée, on lui attacha les mains et les pieds et on l’endormit. Malgré sa terreur passée la petite fille connut pire en se réveillant. Elle avait un affreux mal de tête et un bandeau tout autour. Elle ne put pas retenir ses larmes ne comprenant pas tout, à part la forte douleur à sa tête et sa solitude. Plusieurs fois, elle appela ses parents. Seul un infirmier entra, il semblait nouveau dans l’organisation tant son regard était empli de peur, Pricie savait que les Karasus étaient des soldats du bien, sans peur, prêts à tout pour Dieu comme son papa. Mais le jeune homme semblait tout juste majeur et l’horreur se lisait dans ses traits. « J’ai mal ! » sanglota encore plus fort l’enfant. Le jeune homme terrorisé avança dans un doux et tremblant : « Je ne te ferai pas de mal, je veux juste vérifier ton pansement. » « Non, je veux mon papa et ma maman, je veux mon papa et ma maman, pourquoi je peux pas, pourquoi je peux pas les voir ? » L’infirmier approcha encore et de terreur la petite fille serra fort son doudou Zéphyr, son chien en peluche et ferma les yeux. Le grand effleura à peine le pansement, cela arracha un gémissement de douleur à la fillette. L’infirmier murmura un « pardon » et sortit de la pièce. Derrière une vitre d’étranges hommes aux masques de corbeaux la regardaient, le jeune homme les rejoignit. « Elle souffre beaucoup mais ça devrait finir par passer. » Un sourire étira la bouche du chef des Karasus du moment : « Vous voulez donc dire qu’elle survivra à la mise en place du traceur ? C’est bien ! Peu d’enfants si jeunes sont encore intacts après un tel traumatisme. Pour le reste nous attendrons le bon moment, mais souvenez vous elle ne doit pas être encore réglée, pour contenter notre Dieu à tous ! » Quand elle reprit ses esprits, Pricie semblait encore plus perdue qu’avant. C’était plus une réminiscence qu’une vision mais son don l’avait peut-être facilitée du moins pour les détails qu’elle ne savait pas. « Le vide n’est pas en moi, pour le ressentir il faut être humain... » Un nouveau sanglot vint à la fillette de treize ans pourtant bien humaine. Mais qui s’était toujours accrochée à l’amour de ses parents pour nier le vide en elle. Sa mère était à l’hôpital mais elle battait chaque instant comme son papa dans son cœur, ils étaient une famille forte et aimante alors elle le croyait alors elle s’accrochait. Mais maintenant… La petite fille de treize ans fonça en câlin sur La Master en balbutiant : « Je me dégoutte car je me rends compte que je voulais vous détruire mais maintenant je ne veux plus car... car vous m’avez accueillie parmi vous et j’ai même un grand-frère Aki qui a de beaux cheveux verts. Mais je vais causer votre perte car...car quand j’étais encore plus petite que là ils m’ont mis un traceur dans la tête. Je suis désolée, je suis désolée je crois que Ys a raison... Je ne mérite pas d’être avec vous même si à présent je vous aime ! » La fillette de treize ans déglutit entre ses larmes et réussit à dire sans pour autant lâcher le câlin : « J’ai peur Madame, j’ai peur, J’ai tellement peur ! » Pricie savait que la peur était un mauvais sentiment pour les Karasus mais elle n’était encore qu’une fillette de treize ans qui n’était même pas encore pubère donc en plus que danger, s’ils ne la tuaient pas, ils se serviraient de nouveau d’elle et surtout ils détruiraient sa nouvelle famille. A moins que lors d’une mission avec des grands, elle serve d’appart pour mater la rébellion des Karasus au moins assez pour les désorganiser un bon moment. Mais, de suite elle était juste une enfant du haut de ses treize petites années, terrifiée réclamant d’être rassurée, elle serra encore plus fort le bas du haut de la Master en sanglotant : « Je suis un monstre... dangereux... » Nouvel hoquet de sanglots : « Ys a eu raison de me voir ainsi. » Pourtant Pricie tu es tellement plus que ta souffrance petit joyaux encore brut mais plein d’une bienveillance, d’un courage, d’une persévérance qu’il fallait juste façonner sous toute cette souffrance. By Halloween | |
| ## Dim 6 Sep 2020 - 12:20 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4506 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Je fronçai les sourcils en voyant son visage changer radicalement d'expression. Cette fille était tellement tourmentée. Qu'avait-elle vécu pour devenir ainsi ? Elle passait de la colère, de la rage, à la tristesse profonde beaucoup trop rapidement. Même en étant Tonnerre, je le remarquais. Et je n'avais pas besoin d'être Sensitive pour ça. Je sentis mon coeur se serrer quand elle affirma qu'il fallait être humaine pour ressentir le Vide. Être humaine. Elle se jeta dans mes bras et j'écarquillai les yeux. Je baissai le regard vers elle, déstabilisée. Mes yeux s'embuèrent presque immédiatement sans que je ne parvienne à le contrôler. Elle ne devait pas se jeter dans mes bras. Elle ne devait pas agir ainsi avec moi. Ys l'avait blessée. Ys lui avait fait du mal, non ? Alors elle ne devait pas venir à moi ainsi. Ce n'était pas bien. Et là, ses paroles me figèrent. "Je vous détestais" et "Je vous aime". Le visage qu'elle avait quelques instants plus tôt n'était pas celui d'une fille qui nous aime. C'était celui d'une fille qui nous déteste. Elle avait radicalement changé son comportement en l'espace de quelques secondes à peine. Elle n'allait pas bien. Elle n'allait clairement pas bien. Quelque chose était déconstruit chez elle. Est-ce qu'elle allait voir un psychologue ? Elle ne pouvait pas continuer ainsi. C'était beaucoup trop épuisant. Elle allait se faire du mal. Elle allait finir par craquer... Je finis par poser une main sur ses cheveux, fermant un peu durement les yeux. Un traceur ? Pourquoi me disait-elle tout ça à moi ? Pourquoi m'avouait-elle ça ? A moi ? C'était complètement inconscient. Elle ne devait pas savoir qui j'étais. C'était obligé. Elle ne savait pas. Elle ignorait tout de moi. Elle ignorait tout de ma relation avec Ys... Inconsciemment, je sentis mes pouvoirs s'activer alors que je cherchais la présence de ce traceur à l'intérieur d'elle. L'habitude. Le réflexe. C'était quelque chose que je savais faire. Si elle avait réellement un traceur à l'intérieur de son crâne, c'était forcément quelque chose qui envoyait des ondes. C'était forcément quelque chose d'électrique. C'était forcément quelque chose que je pouvais gérer. Pourtant, je fus une nouvelle fois paralysée quand elle affirma qu'elle n'était qu'un monstre. Quand elle affirma qu'Ys avait eu raison de la voir ainsi. Elle. Un monstre. Ys l'avait véritablement vue ainsi ? Cette pauvre adolescente qui avait arrêté de grandir ? Qui pleurait dans mes bras ? Les images de ma propre enfance, où j'étais pointée du doigt comme si j'étais un monstre re-surgirent et je rouvris les yeux, les sourcils froncés. Non, elle n'était pas un monstre. Il était temps d'arrêter de se considérer ainsi simplement à cause des regards que les autres posaient sur nous. La différence ne fait pas de nous des créatures du diable. Je glissai une main dans ses cheveux et répondis enfin à son étreinte, la serrant contre moi. -T'es pas un monstre Pricie. L'emplacement du traceur qu'elle m'avait indiqué m'apparut enfin. Je fermai une nouvelle fois les yeux, lassée. Comment avait-on pu lui infliger ça ? Je rouvris les paupières et pris le menton de Pricie entre mes doigts pour la faire relever le regard vers moi, m'éloignant un peu d'elle. -Tu es juste une jeune fille qui a été persécutée par la vie. Et tu mérites d'autant plus ta place ici. Ma main glissa sur sa joue et je lui adressai un sourire doux. -Le traceur. Je peux le désactiver. Ce ne sera pas difficile pour moi. Je marquai une pause, à nouveau troublée. -Pourquoi n'en as-tu pas parlé avant ? Pourquoi m'en as-tu parlé à moi ? | |
| ## Mer 11 Nov 2020 - 10:14 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 36 |   C'est une ville dure où tout le monde est fou. ♪Mais putain qu'est-ce que j’ai peur Que tu puisses vivre sans moi.♪ Je suis désolée, aide moi à comprendre PV Mitsuki Hojitake  « T'es pas un monstre Pricie. » dit l’adule avec d’après Pricie, une douceur mêlée d’amertume et de détermination en ses propos. Pricie se serra fort contre la Master. Puis, elle la laissa se reculer et non sans un frisson de peur, lui mettre doucement ses doigts sous son menton et leurs regards se croisèrent. La Master n’avait rien d’un monstre dans ses yeux, il y avait comme une tendresse que les mamans savent faire éprouver à leur enfant. Tout ce que Pricie n’avait pas connu et pourtant... « Tu es juste une jeune fille qui a été persécutée par la vie. Et tu mérites d'autant plus ta place ici. » Pricie écoutait Pricie tentait de se rassurer, Pricie avait besoin, tellement besoin d’un parent ! Elle ne repoussa pas la main sur sa joue ni le sourire doux de l’adulte. « Le traceur. Je peux le désactiver. Ce ne sera pas difficile pour moi. » « D’accord, mais j’ai un petit peu peur… Je souffrirais beaucoup après comme pour l’opération ? » La voix de Pricie tremblotait chez les Karasus, on avait interdiction de se plaindre de la douleur, on avait aussi l’interdit d’en avoir peur. Mais Pricie avait un corps de dix ans et était encore très enfantine dans son comportement, Pricie n’était pas un soldat du haut de ses treize ans, elle était une fillette terrorisée de refaire confiance, et perdue dans un embouteillage d’émotions qui se battaient en elle et avec elle, les injonctions qu’on lui avait insufflée en l’éduquant la hantaient encore. « Pourquoi n'en as-tu pas parlé avant ? » Pricie expliqua : « Je n’ai rien dit car j’avais peur… Ma maman et mon papa, ils allaient très mal très très mal, mais Terrae ne les a pas aidés, Papa disait comme Ys, Papa disait que c'est pour ça que nous n’avions pas notre place ici ! » Pricie agrippa la manche de la Master : « Mais vous avez dit que... que j’avais ma place ici ! Je suis sûre que Grand-frère Aki le pense aussi ! Alors, restez avec moi s’il vous plaît ! Je voudrais... J’aimerais tant que vous soyez ma Maman de Terrae... » ______________________________________ À quelques pas de là dans les souterrains de Tokyo, quelques heures avant. « Amenez l’enfant ! » dit Gory Herbs, élu de cette année, représentant de Dieu pour un an. « Il est faible ! » Précisa l’homme qui l’amenait, cet homme était Sany Arck, il faisait remonter les informations des missionnaires. « Nous ne lui demandons pas de vivre longtemps juste assez de temps pour qu’il serve le divin ! » Rétorqua Gory. « Qu’en dis-tu hein ! Mon garçon ! » Demanda le chef à l’enfant. L’enfant sourit avec bonheur : « Je vais me tuer et après la clef nous reviendra, Père ! » Le père sourit au petit garçon et s’exclama : « Dieu sera fier du sacrifice que nous faisons toi et moi, mon fils ! » « Et Mère aussi ? » « Bien sûr, tu sais bien que Mère, nous toujours servi ! Elle sera avec toi.. » C’est l’enfant qui finit sa phrase avec conviction : « Avec Dieu ! » Sur ce, l’enfant disposa. Le drame sera, la nuit, suivante. Une femme et son fils vinrent à la porte de l’hôpital psychiatrique. La dame se présenta comme une amie de la tante de la malade, ce qui était vrai, depuis quelques temps, elle avait sympathisé avec la sœur de l’hospitalisée. Cette patiente internée n’était autre que la mère de Pricie. Bien qu’étonné qu’elle soit seule, on la laissa entrer, mais l’enfant posa problème, il était trop jeune et depuis peu une nouvelle loi limitait les visites pour les enfants des malades internés. « Je suis comme un fils pour elle ! » Mentit l’enfant avec conviction, embrigadé du haut de ses onze ans. Cet enfant à la santé fragile serait un sacrifice, cela lui donnerait la force d’un Karasu de mourir, Dieu lui pardonnera sa fragilité et l’accueillera en son paradis céleste, les serviteurs du seigneur Divin qui ne sont pas assez en bonne santé avaient appris sans cesse cela depuis la découverte de leur maladie quelle qu’elle soit. « Bien, mais seulement dans le parc ! » Avait souri l’infirmière attendrie de la bouille de l’enfant. Quand la maman de Pricie arriva le regard absent, la femme dit doucement : « Nous savons comment faire pour qu'Eva te pardonne ! Viens avec nous près de la laverie des draps des hospitalisés, oui, c’est bien ! Là, on va monter l’escalier jusqu’au toit de celle-ci, oui, c’est bien, c’est très bien, regarde comme la vue est belle ! » Comme, reprenant un peu de réalité la femme malade demanda : « Mais Eva n’est pas là ! » Soudain, l’enfant prit la main de la patiente, qui terrorisée demanda à nouveau : « Où est Eva ? » « N’ayez pas peur, on vous pardonnera ! Votre sacrifice ne sera pas vain ! » Dit avec confiance l’’enfant. « NON ! » Cria la patiente, mais il était trop tard l’enfant avait trébuché et elle le retint juste à temps ne voulant pas laisser un enfant bien qu’inconnu mourir. Dans un soupir, la dame bouscula la mère de Pricie, l'enfant et la mère de Pricie tombèrent sur des arbres , malgré qu’ils aient évité le ciment, rien ne permettait de savoir s’il survivraient. La femme , seule sur le toit à présent, se jeta dans le vide,dans un : « Sois heureux, mon Dieu, nous réparerons l’erreur du père de Pricie, nous reprendrons la clef à ces monstres ! » Elle atterrit sur le ciment mourant sur le coup. ______________________________________ Un gamin cria : « Mais Allay ce n'est pas le nom de Pricie ? » Une autre voix : « Elle et un gosse, sont dans un grave coma paraît ! » Une plus âgée cette fois : « L’autre est morte ! » « Pauvre Pricie ! » S’exclama une enfant alors que le groupe, journal à la main, s’éloignait dans un : « J’ai entendu des grands chuchoter et bah, je pense que c’est mérité après ce qu’elle a fait au bébé de la master-là, je ne sais plus son nom ! Ah oui Mitsuki-sempai ! » Pricie recula brusquement fixant la Master pleine de terreur. « Maman est dans le coma ? Un enfant aussi ? Une dame est morte aussi ? Ils blaguent c’est ça, ils blaguaient les camarades ? » Pricie de plus en plus blême recula encore : « Les Karasus ont déjà puni des traîtres ainsi ! Dieu est en colère, je dois juste vérifier si c’est bien eux et là… » Le visage de la petite fille se durcit : « Je les détruirai ! Je refuse de vous tuer, de tuer mes amis ici ! » La voix de la petite se fit plus forte, elle cria presque : « Je refuse qu’ils tuent encore ou salissent encore des cœurs d’enfants ! Vous comprenez ? Vous comprenez ? Je DOIS y aller ! » Pricie manqua de force et tomba à genoux. Pricie le petit chaton qui se prend pour une lionne féroce, mais n’est en fait qu’un jeune chat. « Et votre bébé, votre bébé... » Pricie à présent à genoux en larmes constata que le ventre de la Master n’était pas rond : « Il est mort, c’est ça ? À cause de moi...C’est ça ? C’est ça ? Répondez !!! C’est ça ? » L’enfant se brisait complètement : « Ys a dit que je joue les dures à cuire pour ne pas pleurer devant tout le monde que ça doit terriblement me faire chier d'être coincée ici avec ceux qui sont des monstres à mes yeux sans que Papa puisse m'aider. Il a demandé pourquoi je n’ai pas sauté avec lui, pourquoi je suis encore là si je tenais mes idéaux ! » Le visage horrifié l’enfant regarda ses mains : « J’ai vraiment tué votre enfant ? J’ai vraiment tué votre bébé? » Nymeria. & Gif par Tumblr | |
| ## Mer 11 Nov 2020 - 16:59 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4506 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | L'état de Pricie me troublait beaucoup trop pour que je sois capable de réfléchir correctement. Et pourtant, quand elle me demanda d'être sa maman de Terrae, tout mon corps se figea. Mes pupilles s'agitèrent dans mes yeux alors que je les posais sur Pricie, sans comprendre. Être sa... Mais Pricie avait 13 ans. Pourquoi se comportait-elle comme une si petite fille ? Qu'avait-il manqué à sa vie pour qu'elle agisse ainsi ? Comment pouvait-elle agir ainsi ? Et surtout, pourquoi me choisissait-elle moi ? Moi parmi tous les autres ? Est-ce parce que j'étais la seule à lui avoir témoigné de l'intérêt dernièrement ? Je fis un pas en arrière alors qu'elle se mettait à pleurer, après avoir visiblement entendu des paroles prononcées par ses camarades que je n'entendis même pas, encore sous le choc. Elle pointa du doigt mon ventre, parla de mon "bébé". Son regard avait changé. Comment pouvait-il changer aussi vite ? Pourquoi changeait-il aussi vite ? Au début de cette conversation, elle était en colère. Elle était froide, dure, violente dans ses mots. Et là, elle était devenu si fragile. J'avais l'impression d'avoir une autre personne en face de moi. Troublée, je la fixai alors qu'elle baissait le regard sur ses mains en tremblant. Mes doigts agrippèrent nerveusement mon t-shirt alors qu'elle évoquait Ys. -Pourquoi Ys s'en est-il pris à toi ? Est-ce que tu es responsable de la mort de ça, Pricie...? Non. Parce que la seule responsable, c'est moi. La seule responsable, c'est celle qui a fait son déni de grossesse dans un premier lieu. Je ne peux pas devenir ta "mère" Pricie. Parce que tu as 13 ans. Parce que je ne suis pas prête à être maman. Si j'ai perdu ce bébé, c'est parce que je n'étais pas prête. Et là, maintenant, tout de suite, je suis bien trop instable pour être la mère de quoi que ce soit. Tu as déjà une maman. Et en prendre une autre ne règlera pas tes soucis. | |
| ## Jeu 12 Nov 2020 - 19:23 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 36 |  Je suis désolée, aide moi à comprendre PV Mitsuki Hojitake Wolves asleep amidst the trees....Birds are silent for the night « Pourquoi Ys s'en est-il pris à toi ? » Pas de réponse ni pour le bébé ni pour la demande de Mère adoptive. Mais comme Papa lui avait toujours dit que le silence d’un être équivalait à un refus, elle le vit ainsi. Essuyant son visage plein de larmes, Pricie tenta de se lever, ses jambes fatiguées tremblèrent et elle fit quelques pas maladroits avant de retrouver l’équilibre. Elle gardait les yeux braqués sur ses sandales noires qui lui faisaient mal, vivement qu’elle les quitte ainsi que l’uniforme et retrouve ses baskets ! Pricie leva alors la tête, bien que rassurée pour le bébé, elle était agacée par la Master et son manque de perspicacité. Cependant, les yeux de l’enfant ne manifestaient aucune animosité, plutôt une sorte de compassion. « Est-ce-Que Ys était votre ami ? » Demanda Pricie. « Je me pose la question, car vous revenez sur lui et que ça semble vous préoccuper. » Après un soupir, Pricie tapota le muret qui bordait les fenêtres de ce couloir en roulant des yeux. « Asseyez-vous si vous voulez ! Je ne vais pas vous manger ! » Elle sourit à la Master pour la rassurer. Elle n’attendit pas la réponse de la Master pour s’asseoir et mettre sa tête sur ses genoux boudeuse. « Quand certains camarades parlent de moi, ils me trouvent bizarre... » Toujours sans quitter ses chaussures des yeux elle continua avec le même ton bougonnant : « Je suis sûre que vous aussi vous me trouvez bizarre... » « L’infirmier, il a dit que je devrai voir quelqu’un qui me donnera quelque chose pour je sois moins imprévisible. Que ça me fera du bien. » La préadolescente maugréa : « Il peut toujours rêver ! » Après un silence et un soupir, Pricie étendit ses jambes les balançant doucement dans le vide. Le muret était un peu haut elle avait dû faire preuve d’agilité pour l’atteindre. « Ys n’est pas quelqu’un de mauvais. Au début, je le détestais, car il m’a donnée une punition pire que la mort selon lui, celle d’être rejetée par tous et seule à jamais. Mais à présent, je pense qu’il est perdu et a autant de peur, de peine que moi. Sauf que lui n’a pas réussi à voir clair, car il est resté seul contrairement à moi qui ai des gens autour ici...Il n’a pas réussi à ne plus haïr, il a même traité Grand-frère Aki de traître... Il a très très peur, il n’est pas heureux. » Le regard de l’enfant se perdit dans le vague : « Il me fait un peu penser à Maman. Je ne sais pas si ce qui a été dit par mes camarades est vrai et si elle est vraiment dans le coma, mais quand je la voyais à l’hôpital pour la tête ses yeux ne m’ont jamais remarquée moi, ils regardaient la tristesse dans sa tête, Ys, c’est peut-être pareil. Moi aussi, quand j’ai trop mal ou suis trop en colère, mais moi grâce aux gens autour, sauf cet idiot d’infirmier, ici, je me reconstruis petit à petit et apprends à gérer la boue hétéroclite d’émotions en moi. Parce-qu’ici, je ne suis pas seule, Ys avait tort ! Certains me détestent ! Mais... » La préadolescente hausse les épaules et sourit avec douceur, ses yeux croisèrent ceux de la Master : « D’autres m’aiment et me soutiennent ! » Après avoir rabaissé les yeux sur ces sandales, la jeune Pricie reprit : « J’ai appris qu'Ys a été puni, je ne sais pas ce qu’il a eu, mais si c’est ça moi je le mérite autant que lui, après tout, c’est moi qui aurais du porter la ceinture explosive. » Les yeux de la petite s’embrumèrent : « Mais Papa m’a empêchée de faire cela... » L’enfant déglutit et essuya ses larmes naissantes du revers de sa manche. « Papa m’aimait, je pense que de là-haut, il est heureux d’avoir trahi, même si petite, on m’a dit que les traîtres vont en enfer et y brûlent sans mourir une deuxième fois jusqu’à avoir suffisamment souffert selon leur crime pour être purifié et aller au paradis, je pense que Papa est heureux d’avoir trahi malgré la douleur, car Dieu n’est pas fier de lui. » L’enfant se leva d’un bond et se retournant vers la Master elle s’exclama : « J’aimerais défendre Ys auprès des autres Masters, pouvez-vous m’y conduire ? ! Il a juste mal ! Et depuis que je suis ici j’ai appris plein de trucs mais surtout qu’avoir mal n’est pas une faute, contrairement aux Karasus personne ne m’a frappée fort, car je pleurais ou avais mal ! Ici, c’est différent...Et je pense qu’Ys appartient à ici autant que moi la fille du Monsieur qui a blessé sûrement plein de ses ami(e)s ! » Le regard dur et déterminé de l’enfant fixait la Master. Il n’était plus temps de détester, il était temps d’avancer. « Pour le Maman ...Je vous demande pardon... Vous lui ressemblez beaucoup, c’est vrai, sauf sur le fait, qu’elle, ne voit pas que j’existe. » Rougit Pricie, une main derrière sa nuque. « Mais ça reste qu’elle n’est pas vous ! » L’adolescente s’approcha de la Master et elle dit d’une voix un peu apeurée : « Je pense que le traceur peut aider à les localiser, car ils viendront si je suis à leur portée, mais quand on les aura arrêtés, je veux bien que vous le désactiviez ! » L’enfant se retourna et dit d’une voix un peu bougon : « Alors on va les voir ces autres Masters ? » Sa voix se fit murmure audible cependant : « Parce-qu'Ys a besoin d’aide pas d’être puni ! Parce que je veux parler en sa faveur ! » By Halloween | |
| ## Lun 16 Nov 2020 - 17:11 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4506 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Mes sourcils se froncèrent à nouveau et je fixai mon attention sur Pricie dont l'expression du visage avait à nouveau changé. Etait-ce normal qu'elle me fasse peur ? Pourquoi paraissait-elle si changeante ? Elle était Eau, et pas Tonnerre, comment cela pouvait-il être possible ?! Tout en elle était si étrange, entre ses changements d'humeur, ses changements de caractères même. Ses propos qui passaient d'un sujet à un autre. C'était beaucoup trop troublant. Voilà que l'image de la petite fille tombait à nouveau pour laisser place à la jeune adolescente clairvoyante. Si Ys était mon ami... Mon regard se voila, vide soudainement. Je baissai les yeux pour fixer le sol, mes pieds, sentant mon cœur s'alourdir. Devais-je répondre ? Avais-je envie de le faire ? Pouvais-je haut et fort lui dire qu'il était l'homme de ma vie, maintenant qu'il était parti après avoir attenté à sa vie...? Mes yeux s'embuèrent de larmes qui ne coulèrent pas. Je levai une main pour frotter mes yeux et reporter mon regard sur Pricie alors qu'elle reprit de plus belle, évoquant les réactions et commentaires de ses camarades. Son discours était à nouveau totalement désordonné. Après Ys, nous passions aux copains de classe, à l'infirmier, à une Pricie révoltée et refusant l'autorité, pour retomber sur Ys, Ys qui va mal, Pricie qui parle à nouveau comme une petite fille dans son analyse. Mon coeur se serra alors que je dévisageai Pricie, cherchant à comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. Et voilà que d'un coup tout explose. Elle aurait dû porter la ceinture d'explosifs. Mais son père ne l'a pas laissée faire. Alors lui l'a fait. Son père s'est fait exploser juste à côté de mur. Pricie est la fille de cet homme. Alors oui, je le savais. J'étais là à cette réunion. Mais tout a été dit trop vite. Tout s'était passé trop vite. Les informations étaient passées pour ne pas s'ancrer. Je me pinçai la lèvre inférieure, portant mon regard sur Pricie qui reprenait la parole pour me demander de l'emmener auprès des Masters pour plaider la cause d'Ys. Je fronçai les sourcils. Non Pricie. Ce n'est pas le moment. Ce n'est plus le moment. Et tu n'as pas à le défendre. Tu ne peux pas faire ça, tu es bien trop instable. Ce serait encore pire pour lui... J'avais l'impression de sentir mon coeur se déchirer. Rien n'y a fait, Pricie. Ce n'est pas parce que tu prends sa défense que les choses s'arrangeront. Il est trop tard. Ys est parti. La boule revint au creux de mon estomac lorsqu'elle évoqua à nouveau sa mère, m'assimilant à elle avec gêne. Je déglutis difficilement. Ravalant ma salive, je souris délicatement à Pricie et m'avançai vers elle pour poser une main sur son crâne, recherchant la présence magnétique de la puce qui lui avait été apposée. -On ne peut pas la laisser activée, Pricie. Parce que s'ils attaquent Terrae, ce sera trop dangereux. Et tu ne peux pas être utilisée comme leurre. Tu n'es pas un objet. Tu es une jeune fille qui a infiniment besoin de prendre un nouveau départ. Tu ne dois plus jamais être mêlé à ça. Ca t'a déjà bien trop détruite. Je lui offris un joli sourire alors que les ondes renvoyées par la puce cessaient d'émettre le moindre signe d'activité sous mes doigts. Je retirai ma main de son crâne, gardant mon sourire. -Il n'y a rien que tu ne puisses faire pour Ys, aujourd'hui, Pricie. Il est parti. Il... Les mots restèrent bloqués dans ma gorge. Je n'allais pas aux réunions. Je n'en étais pas capable. Mais il ne fallait pas être incroyablement intelligent pour savoir qu'il était devenu un meurtrier. -Il ne va pas bien, mais cela a déjà été dit. Tout le monde a essayé de l'aider, mais il n'a pas écouté. Mon coeur se serra et je sentis à nouveau les larmes me monter aux yeux, alors je détournai le regard. -Sa colère a pris le dessus. Je baissai le regard, fixant mes pieds. Je le sentis me serrer à nouveau les poignets, me plaquer contre le mur, me jurer de tous les tuer pour moi. Un frisson remonta le long de mon échine alors que j'essuyai les larmes qui perlaient à mes yeux. Je tournai le regard vers Pricie dans un sourire triste. -Tu m'as demandé qui était Ys pour moi. Il était l'homme de ma vie. Et il est parti. | |
| ## Mer 3 Mar 2021 - 8:52 | ||
Pricie Allay Messages : 169 Date d'inscription : 04/03/2020 Age : 36 | (c) Codage par Asmareth pour Never Utopia  Qu’importe qu’elle fasse peur ou paraisse complètement perturbée. La Master pleurait. Elle avait essuyé ses larmes mais son sourire triste ne mentait pas. Elle avait terriblement mal. Et Pricie en avait marre de la tristesse, la sienne, celle des autres cela commençait à faire lourd pour ses petites épaules de treize ans. Quoi qu’on en pense Pricie, tu es encore une enfant. Une enfant qui voudrait que le monde arrête de s’écrouler autour d’elle. Alors elle essuya son propre chagrin et leva la tête faisant face à la master si éplorée. « Almost heaven, West Virginia Blue Ridge Mountains Shenandoah River - Life is old there Older than the trees » Elle regardait la Master sans ciller avec sérieux, elle n’avait rien d’une grande chanteuse mais sa voix cristalline, si jeune encore se prononçait avec force et justesse. Elle voulait inviter la Master à voyager vers cet endroit inconnu qu’on appelait Maison. « Younger than the mountains Growin' like a breeze » Oui dans cet endroit tout est possible, on peut s’épanouir comme le souffle d’une brise, on peut vivre. Des larmes montèrent aux yeux de Pricie qu’elle ravala vite. Le voyage était loin d’être fini. « Country Roads, take me home To the place I belong West Virginia, mountain momma Take me home, country roads » Pricie sourit à la Master, sourire doux, se voulant réconfortant depuis combien de temps ce sourire n’avait pas éclairé le visage de l’enfant ? L’enfant qui chantait. « All my memories gathered 'round her Miner's lady, stranger to blue water Dark and dusty, painted on the sky Misty taste of moonshine Teardrops in my eye » La voix de la petite fille vacillait, il lui fallut bien du courage pour ne pas pleurer mais elle tint bon. Tous ces souvenirs affluaient mais une seule image prédominait la Master en face d’elle. L’humaine si triste devant ses yeux. Oui humaine, toi qui les voyais comme des monstres ton esprit écartelé entre deux points de vue, tu commençais à faire le tien Pricie, tu grandissais, même si pour l’instant tu n’étais qu’une petite pousse enfin sortie de terre, un jour tu seras un bel arbre, c’est promis. Quelques couplets après Pricie arrêta de chanter et sourit à la Master dans un : « Il faut vivre pour soi avant tout, vous savez. » Pricie restait en retrait, elle savait qu’elle aurait des explications maladroites tant pis. « Je suis souvent envahie par les émotions et cela a dû vous faire peur, j’en suis désolée » Après un court silence l’enfant reprit : « Mais sans la puce, peut-être que j’aurais le droit enfin de me construire pour moi-même ! Merci. » Pricie tout sourire fit de grands gestes pour montrer tout autour d’elle avant de cesser pour illustrer ses mouvements : « Et puis ici c’est notre maison non ? » Que de chemin parcouru en peu de temps Pricie, tu peux en être fière et le voyage est loin d’être fini. Country Roads, take me home To the place I belong West Virginia, mountain momma Take me home, country roads Take me home, now country roads Take me home, now country roads... | |
| ## Mar 16 Mar 2021 - 9:39 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4506 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Mes yeux s'écarquillèrent alors que les premières notes de la chanson s'échappaient des lèvres de Pricie. J'essuyai presque nerveusement mes yeux embués de larmes, prise au dépourvu face à sa voix cristalline. Je ne cessai de la fixer du regard, mal à l'aise et le coeur lourd. La conversation, si décousue, que nous venions d'avoir commença à tourner dans ma tête. J'aboutis à la conclusion que je n'avais pas véritablement eu de réponse à ma question. Mais est-ce qu'une adolescente de 13 ans était véritablement en capacité de me répondre ? Ce n'était pas à elle de m'apporter les réponses que je cherchais. C'était à moi d'aller les trouver. C'était à moi de comprendre. Pas à elle de le faire pour moi. Comment peut-on oser demander à quelqu'un la raison pour laquelle une autre personne a attenté à sa vie...? Mes doigts se crispèrent alors que je croisai mes bras sur ma poitrine. J'attrapai mon haut, le triturant entre mes doigts nerveusement. La chanson prit fin et Pricie me dit qu'il fallait qu'on vive pour soi. Un sourire maladroit étira mes lèvres alors qu'un rire jaune m'échappait. Ce n'était justement pas ce qu'Ys était en train de faire... Et c'était bien pour cette raison qu'il avait plongé. Une longue expiration m'échappa pour que je puisse reprendre mon calme. Je relevai le regard vers l'adolescente. -Excuse-moi de t'avoir dérangée avec ça, Pricie. Mais au moins nous avons pu régler un problème aujourd'hui, et tu ne devrais plus jamais être dérangée par ton passé. Si tes camarades continuent à t'embêter, tu dois le signaler aux professeurs. Et n'hésite pas à écouter les conseils des médecins qui te suivent. Même si je sais qu'elle n'est pas encore prête à l'entendre. Mais voir un psychologue, régulièrement, lui ferait du bien. Car elle est encore bien trop instable. Même moi j'ai fini par aller en voir un, alors bon... Un mince sourire étira mes lèvres. -Je vais te laisser, j'ai besoin d'être un peu seule. Si tu as des questions, n'hésite pas à me contacter. Tu peux venir me demander en salle des Masters, ou directement chez moi, dans le quartier des masters. A la prochaine, Pricie ! Et lui adressant un signe de la main, je repartis à pieds dans la direction opposée, préférant prendre le temps de marcher afin de digérer toutes ces nouvelles informations. Il allait tout de même falloir que je fasse un rapport aux Masters concernant cette puce... | |
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