• Prénom : Nyree
• Nom : Pakeha
• Âge : 29 ans
• Affinité et pouvoir : Terre solaire  

MINIMUM 15 LIGNES : Nyree est une jeune femme venant d’une ancienne tribu Maori en Nouvelle-Zélande. Elle est donc, comme beaucoup de membres de son peuple, assez petite et légèrement trapue. Elle a de larges épaules carrées, un ventre légèrement mou et strié par la grossesse. Elle a des pieds carrés et plutôt renforcés par des années de marche et de vagabondage dans les plaines néo-zélandaises.

Elle a de grands yeux d’un noir profond, légèrement en amande. Son regard en dit plus long que ses mots et peu d’entre eux franchissent ses lèvres épaisses. Cependant, l’un de ses yeux ne sera jamais visible car depuis son accident, elle porte un bandeau au front qui permet de cacher son oeil blessé. Il permet également de cacher une partie de sa cicatrice. Elle y a accroché un hameçon taillé par son peuple afin de toujours se souvenir d’où elle vient. Lorsqu'elle acceptera de chanter son pays, les personnes qui l'entendront tomberont sur voix grave et profonde, pleine de puissance et d'émotion. Une voix qui, lorsqu'elle chante des berceuses à son fils se fait douce comme le miel et chaude comme le soleil.

Elle a des cheveux longs, tressés en rasta pour ne pas devoir s’en occuper trop souvent. Elle se contente de les soigner en les trempant régulièrement dans un shampooing de sa composition. Elle les laisse généralement lâché ou simplement retenu avec un bandeau, souvent dans les tons sables, terre et ocre qui sont à peu près les seules couleurs qu’elle accepte de porter.

L’une des choses qui frapperont les gens au premier regard sera bien sûr son Moko. Un tatouage traditionnel maori qu’elle porte sur la partie gauche du coup et le menton. Dans les entrela se dissimule une maiana, l’être spirituel protecteur de son peuple. Nyree est une femme sans coquetterie qui ne porte que des bijoux rituels ou ayant une signification personnelle.

MINIMUM 15 LIGNES : Nyree est une femme d’un naturel plutôt doux et taciturne. Elle n’aime pas parler, car elle a beaucoup de difficulté à exprimer clairement ses sentiments. Ces derniers forment parfois une boule dans sa gorge qui l’empêche de respirer et la font éclater en sanglots. Si elle n’est pas secrète, elle a de grandes difficultés à se confier et ne livrera jamais un tableau complet d’elle-même à une personne.

Souffrant d’un manque d’affection et de confiance en les autres, elle sera souvent sur la défensive tout en essayant de se montrer agréable aux autres afin que ces derniers ne la rejette pas. Ce n’est donc pas une défense amère, mais plutôt taiseuse qui lui vaut de n’avoir aucun véritable ami, puisqu’elle ne se livre jamais entièrement à personne.

Et là réside l'un des gros points forts de Nyree, elle est excellente pour analyser les gens. Hypersensible, elle ressent beaucoup de choses et, si elle interprète souvent mal les commentaires qui lui sont destinés, elle sait néanmoins quoi dire à quelle personne. Elle a une confiance presque aveugle en ce talent qui lui permet de choisir avec soin quels pans de sa vie elle partagera avec qui et surtout comment. Nyree est, selon les termes de son père, une charmeuse de serpent. Capable d'adoucir les coeurs les plus meurtris de quelques paroles bien choisies, elle sait comment se faire aimer.

Nyree est également maman d'un petit garçon qu’elle aime profondément, même si elle peine parfois à savoir quoi faire pour le rendre heureux. La maternité qui semble être si simple et couler de source pour les autres mères est un véritable fardeau pour elle qui ne sait jamais si elle fait les choses correctement ou non. Entre le fait qu’elle communique peu et mal et qu’elle n’assume pas du tout la cicatrice qu’elle a à l’oeil dont le contexte vous sera bientôt expliqué, Nyree a parfois l’impression, et l’envie même, d’être transparente. Invisible au yeux du monde afin de ne plus souffrir des vicissitudes de la vie. Elle refuse pourtant de lâcher prise et trouve en elle le courage et la force de toujours être présente pour le petit.

C'est une femme qui aime l'aventure et qui ne manque pas d'étonner les gens qui la connaissent peu. Si la Nouvelle-Zélande est un pays relativement plat, Nyree aime particulièrement les endroits en hauteurs pour les frissons qui secouent le bas de son ventre. Elle aime l'accro-branche, la sensation de voler, les montagnes russes et n'a jamais peur de relever un défi, bien qu'elle se contente d'un oeil charmeur et d'un sourire énigmatique pour accepter.

Nyree est également loyale et particulièrement attachée à son peuple et sa culture. Elle porte fièrement son Moko et aura, de fait, toujours des vêtements qui laisseront voir son cou. Pour elle, c’est un symbole de la force et de la fierté qu’elle cherche à posséder. Sa cicatrice, par contre, représente sa faiblesse à ses yeux et elle la cache derrière un bandeau de manière quasi permanente.

MINIMUM 15 LIGNES : Il n’est pas aisé de décrire les goûts d’une personne qui se connaît mal elle-même et qui se trouve changeante. Cependant, il y a des choses que Nyree aime et qu’elle aimera toujours, quoi qu’il arrive. À commencer par son peuple et ses traditions. Si Nyree se sent parfois hors du temps et du monde, elle n’en reste pas moins attachée à sa terre natale et celle de ses proches cousins : La Nouvelle-Zélande et la Polynésie.

Nyree a des difficultés à se sentir bien au milieu des gens, ce qui fait qu’elle n’aime pas les rassemblements plus grand que ceux de sa tribu et elle se sent trop en décalé par rapport aux gens étrangers à sa culture, ce qui la poussera à s’isoler et limiter le contact avec les gens qu’elle ne connaît. Amoureuse des livres et de la nature, on la trouvera le plus souvent assise près de buisson ou d’arbres en train de lire un livre qu’à tout autre endroit. Elle aime également beaucoup les animaux, en particulier les oiseaux et les chevaux.

Elle aime également se promener pieds nus comme le faisaient ses ancêtres, pour être en contact avec la chaleur de la terre. Elle déteste le béton, les grandes villes et l’air vicié de pollution, bien qu’elle s’en accommode quand le choix ne lui appartient pas. Et bien sûr, Nyree aime son fils Peter. Elle n’aime pas son prénom, choisi avec le père de ce dernier pour faciliter son intégration, mais le petit a droit à tout son amour. Le compagnon de Nyree, lui, a droit à son affection, bien que les folies de l’amour ne se soient taries avec les années. Aujourd’hui, s’il subsiste une affection réciproque, les parents ont choisis des chemins différents, incapables de trouver le bonheur ensemble.

L'aventure, la découverte et les sensations fortes sont également des choses qui lui plaisent, pour le frisson d'adrénaline qui parcourt le corps. Aussi, il ne sera pas rare de voir Nyree grimper dans un arbre et marcher, pieds nus, sur les branches les plus larges pour défier la gravité terrestre.

MINIMUM 30 LIGNES : Nyree est née de Kuma, sa mère et Tonga, son père. Portant encore des noms maoris, la petite Nyree fut élevée et éduquée dans la tradition maorie, bercée par les légendes et la langue de son peuple. Très tôt, Nyree se montre être une enfant en demande de tendresse et d’attention. Toujours accrochée aux jupes de sa mère, la jeune enfant ne s’en écartait que pour faire des bêtises destinées à attirer l’attention maternelle et l’embrassade qui suivait la réconciliation. Pourtant, les parents de Nyree étaient des parents présents et aimants dans l’ensemble. Comme beaucoup de famille, ils leur arrivaient de se disputer, mais jamais ils n’avaient levé la main sur leur fille qui pourtant, prenait toujours les disputes comme l’annonce de la fin de son monde.

Un jour, alors que son père ne lui prêtait pas l’attention qu’elle réclamait, Nyree âgée de cinq ans, se mit à jouer avec de l’huile mise à chauffer dans une poêle. Son père ne regardant pas, un accident finit par se produire, Nyree jeta du poisson dans l’huile bouillante pour aider son père à la cuisine et elle fut ébouillantée, gardant une brûlure terrible à l'œil gauche. La cicatrice de cette brûlure restera à vie gravée dans sa chair.

En grandissant, Nyree alla à l’école comme tout enfant et y passa des moments compliqués et heureux tout à la fois. La vie suivait son cours et, même si Nyree n’obtenait pas toute l’attention qu’elle attendait, elle parvenait malgré tout à se satisfaire de sa vie et y trouvait souvent plus de bonheur que de tristesse. Mais tout de même, il arrivait à Nyree d’être prise d’une grande mélancolie, phase durant laquelle en plus de repousser tout le monde, elle souffrait de cette solitude qu’elle s’imposait. Le sentiment d’être incomprise accompagnera Nyree toute sa vie et son incapacité à parler de ses sentiments et communiquer clairement ses besoins n’aideront pas à améliorer la situation.

En grandissant, Nyree apprendra à manipuler (si le terme est fort, il correspond malgré tout) son entourage. Jeune fille aux multiples facettes, elle apprendra à jongler entre plusieurs caractéristiques la définissant pour interagir avec différents groupes de personnes. Parfois méfiante, Nyree ne se livrera jamais complètement, gardant des parts de son esprit inaccessible aux autres, ne livrant que ce qui lui assurerait l’affection de l’Autre. À force de cacher certaines parties d’elle, Nyree finira par se perdre elle-même et ne plus savoir vraiment qui elle était. C’est dans sa recherche désespérée d’une étiquette à conserver qu’elle rencontra le père de son enfant. Alors âgée de quinze ans, Nyree prendra l’étiquette de “Petite amie” qui évoluera au fil des années.

Satisfaite de ce rôle simple, Nyree continuera son histoire d’amour pendant un an avant qu’un drame ne survienne. La rumeur d’une grossesse avait été lancée et Nyree se vit coller une étiquette qui ne lui correspondait pas. Une étiquette qui lui attira beaucoup d’attention plus qu’elle n’aurait jamais pu l’espérer et pendant quelques semaines, elle se sentit bien, jusqu’à ce que tout le monde comprenne que la rumeur n’était rien de plus que cela. Une rumeur. L’attention retomba à mesure que l’hostilité s’installait. Nyree finit par changer d’école, mais son compagnon ne la laissa pas pour autant. Quand elle dut choisir ses études, Nyree voulu essayer la psychologie pour comprendre la psychée humaine, mais elle rate deux années de suites et abandonna.

La jeune femme de 22 ans se dirigea vers des études d’histoires avec une spécialisation en histoire maorie. Grâce au traditionalisme de ses parents et ses origines, elle eut beaucoup plus de facilité et réussit ses cinq années sans trop de difficultés. C’est un peu après la fin de ses études que Nyree est tombée enceinte de son amour de lycée. Leur fils est né neuf mois plus tard, alors que la situation entre les parents s’était dégradée. Nyree cherchait le conflit régulièrement tout en s'assurant de toujours avoir le dessus sur son compagnon. Finalement, les deux adultes se sont séparés, Nyree persuadée qu’il ne la comprendrait jamais et lui, persuadé qu’elle refusait le bonheur et cherchait une sorte d’amour chimérique où chacun comprend l’autre et répond à ses besoins avant même qu’ils ne soient formulés.

Une fois devenue mère célibataire, Nyree a sentit le regard des autres changé à son encontre et cela la ronge petit à petit. Elle se sent presque aussi mal que le jour où elle a finit à l’hôpital, son oeil brûlé par l’huile. Les regards et les quelques commentaires ou conseils qu’elle a reçu en tant que jeune mère l’ont rendue hargneuse et elle s’est isolée avec son fils. Au final, ses parents et son ancien compagnon ont jugé bon de lui proposer de suivre une thérapie pour apprendre à relativiser le fait qu’elle ne soit pas une mère parfaite. Mais cette imperfection lui donne simplement envie de disparaître aux yeux du monde.

Alors qu'elle avait la sensation de disparaître en elle-même et de se changer en arbre, un master demanda à la voir et ses parents, inquiets, acceptèrent à contrecœur. Nyree vit à peine la personne qui lui parlait, elle se souvient d'une odeur et de quelques mots qui l'ont secouée au plus profond de son âme. Alors elle a relevé ses noirs de chagrin pour les planter dans ceux de la jeune femme agenouillée face à elle. Dans la noirceur de la case où elle était, deux pupilles noires se sont alors mises à briller d'une détermination nouvelle.

- "Je viendrais. Avec mon enfant.

L’entretien psychologique entre Nyree et le psychiatre s’est déroulé comme la plupart de ses conversations. Dans un silence malaisant que la jeune femme tentait de combler en montrant une facette souriante et quasi muette d’elle-même. Elle a bien tenté de répondre ce qu’elle pensait que le psychiatre voulait entendre, mais de là à savoir s’il y a cru, Nyree n’en a pas la moindre idée. Elle souhaite simplement retrouver sa vie et son fils le plus rapidement possible.