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Karen Chandler — la haine
##   Ven 15 Juil 2022 - 7:00
Karen Chandler

Personnage ~
► Âge : 17
► Doubles-comptes ? : Luna Vasconcelos & Aylan Raspberry
► Rencontres ♫♪ :
Karen Chandler
Tonnerre au pouvoir solaire
Messages : 251
Date d'inscription : 14/07/2022

Carte d'identité.
Karen Chandler — la haine S9fb

Prénom : Karen
Nom : Chandler
Âge : 16 ans, anniversaire le 23 mars
Affinité et pouvoir : Tonnerre solaire







Apparence

__–Passons rapidement sur cette partie si vous le voulez bien.
__–Karen est une jeune femme belle et athlétique, parfaitement au courant des avantages que lui a donné la nature et qui s’attache à les entretenir. Blanche – et très fière de sa blancheur –, blonde, bien entendu aux yeux bleus, elle a participé à plusieurs concours de beauté pour mineures et en a remporté une petite série.
__–Ses cheveux, longs et bouclés, sont toujours coiffés à la perfection et ornés de quelque ruban qui voué à parfaire l’assortiment de ses habits. Son maquillage et ses assortiments de bijoux, sont toujours travaillés et toujours à mi-chemin entre le voyant et le tape-à-l’œil. Karen est, se pense du moins, comme une beauté qui se mérite, qui doit être contemplée, qui invite sans être accessible du premier regard.
__–Son expression reflète cet état d’esprit. Elle n’aura jamais l’air agréable ou même sympathique, il ne faut rien exagérer, mais son visage a pour masque usuel celui de la jeune personne aimable et sûre d’elle.
__–Cette assurance est renforcée par son physique, qui est entretenu avec rigueur. Hockeyeuse et cheerleader, Karen est une personne sportive. Amatrice de l’esthétique vestimentaire sportive, elle porte d’ordinaire des vêtements adaptés pour déployer ses prouesses physiques. Là encore dans un souci d’être belle et élégante, mais ne jamais donner l’impression qu’on fait des efforts pour cela, Karen peut souvent être vue avec des habits simples mais qui marquent ses intérêts, tels une veste d’université, des baskets – de marque, cela va de soi – et des jupes, qui lui permettent de révéler autant de ses jambes que possible sans entraver ses mouvements. L’hiver n’est à ce titre jamais une période facile, mais elle a une très bonne résistance au froid. Et préférera de toutes façons se peler que de mettre un pantalon.



Goûts

__–Une part non négligeable de ce qui entre dans cette catégorie est en fait des moyens supplémentaires de renforcer son image de jeune fille parfaite et populaire. Elle écoute principalement la variété et le rock américain en vogue, quelques boys-band et de la musique country d’obédience réactionnaire. Bien trop cool pour traîner sur Internet mais aussi pour ne pas être au courant de la dernière mode du moment, il lui arrive de tromper son ennui sur Instagram, Tiktok ou Twitter.
__–Ceci mis à part, toujours dans un souci de s’intégrer à une certaine partie de la jeunesse de son pays, Karen s’intéresse aux armes à feu et au sport, notamment au football américain et au hockey sur glace, dont elle suit les compétitions internationales avec avidité. Le patinage, qu’elle pratique fort bien, est un loisir de choix et elle apprécie en règle générale une gamme variée de sports, exercé en club ou au sein de l’école.
__–Bien sûr, sa coquetterie n’est plus à démontrer et si elle n’en fait pas usage dans la vie de tous les jours, Karen peut, pour une occasion qui le mérite, mettre à profit toute sa science de la matière pour devenir la reine de la soirée.
__–Allez savoir comment ces goûts, pour le moins politisés, évolueront dans Terrae, que Karen n’a pas hésité à qualifier de « LGBTistan ». Influençable et avec un besoin mortel de s’intégrer, Karen ne saurait affirmer une identité de droite conservatrice trop longtemps.



Histoire

__–Notre histoire commence à Fayetteville, en Caroline du Nord, où Karen fait grâce à l’univers de sa naissance, au sein d’une famille WASP de classe moyenne supérieure. Elle y est élevée à l’abri du besoin matériel et de la corruption pour la jeunesse que représentent les valeurs modernes de tolérance et d’égalité. Rares étaient les visites chez ses grands-parents où ils ne l’entretenaient pas d’histoires sur les aïeux Chandler qui avaient combattu, de Bull Run à Gettysburg, aux côtés du général Lee. Peu importait que tout ceci fut vrai ; toujours était-il que tous les dix mai, la croix au neuf étoiles de la Confédération flottait non sans fierté au mât du jardin des Chandler.
__–Karen avait un frère, Brad, de trois ans son aîné. Ils n’avaient jamais eu la chance d’être proche. Ni de s’apprécier, en vérité. Celui-ci restait la plupart du son temps dans sa chambre, sur son ordinateur, n’avait pour ainsi dire pas d’amis à l’école et était rarement vu par sa famille dans sa propre maison. Il n’avait pas beaucoup à faire pour éviter que son importune petite sœur ne traînasse sans son assentiment dans sa chambre : jamais aérée, constellée de détritus, elle exhalait une senteur repoussante et n’avait jamais rien contenu qui aurait pu intéresser Karen. Ce qui n’était pas plus mal : tout le temps en proie à une rage intérieure qui le dévorait, semblait-il, mais incapable de la décharger sur autre chose que plus frêle et lâche que lui, Karen avait plusieurs fois fait les frais de ses accès d’humeur et en avait tiré des bleus. Son père, Owen de son prénom, ne décolérait jamais contre son fils ni ne se lassait jamais de traiter d’incapable, d’inutile, de raté et de rebut de la société, voire – et c’était là le qualificatif infamant suprême – d’homosexuel. Georgia, la mère, avait pour sa part depuis longtemps rompu toute possibilité de renouer le dialogue avec lui. Ainsi, la quasi-totalité des interactions que Karen eut avec Brad, fut quand elle le croisait dans les couloirs de leur maison, ou quand parents et grands-parents se plaignaient de l’état déplorable du premier-né mâle de la famille à l’heure du repas et qu’elle assistait interdite à leurs cinq minutes de la haine – qu’il fût absent ou non de la pièce.
__–Il n’est pas dans mes attributions de juger, mais parce que Karen partage mon point de vue, je peux vous le livrer sans crainte : l’attitude de ses parents envers Brad explique en grande partie pourquoi on ne peut hélas plus parler de lui qu’au passé. Et cette attitude qu’ils eurent à son égard explique pourquoi elle les tient comme en partie responsables.
__–Alors qu’elle n’avait que douze ans, Karen partit en sortie scolaire dans un musée avec toute sa classe. Leur ludique excursion fut interrompue par un appel passé au professeur encadrant qui lui fit avoir un malaise et s’effondrer devant toute la classe.
__–Brad ne voyait la lumière du soleil qu’à deux occasions. La première, qui était pour lui une véritable torture, consistait à se rendre à l’école, où il était le souffre-douleur attitré et où rares étaient les humiliations qui lui étaient épargnées. Mais cela, ni ses parents ni encore moins Karen ne ne surent jamais : incapable de communiquer avec les membres de sa famille, il était un mystère pour eux. La seule activité qu’il avait avec son père, qui était son autre occasion de sortie et une demi-torture plutôt qu’une complète, était quand il l’emmenait à la chasse. D’un naturel très peu physique et supportant mal d’être constamment rabroué par le paternel sur ses médiocres performances sportives, ces excursions nature jugées obligatoires pour faire de lui un véritable adulte devinrent tout à fait insupportables quand elles devinrent des occasions pour Owen de discuter avec son fils. Quand il apprit que sa progéniture était le jouet d’autres plus forts et plus âgés que lui, il avait alors redoublé ses commentaires désagréables et ses engueulades. Il espérait l’endurcir et le pousser à répliquer, à se défendre, comme devait le faire un homme.
__–Ce qu’il fit. Le funeste jour de cette sortie scolaire, donc, Brad prit un des pistolets de son père, le dissimula dans son sac, tua trois élèves, en blessa gravement deux autres avant de tirer la dernière balle du chargeur dans sa bouche.
__–Karen, une fois son professeur remis, appris la nouvelle de ses lèvres. Elle entra alors dans une sorte d’état catatonique. Elle ne reprit pleine conscience de son corps que bien plus tard, en soirée, alors que la porte de sa chambre s’effondra au sol. Le bruit la fit sortir de son état d’hébétement. Sous le linteau, son père. Dans sa main droite, une bouteille de whisky presque vide. Sur la gauche, des ecchymoses à force de fracasser la porte, les côtes et le visage de sa femme.
__–Il entra dans la pièce, sous les yeux d’une Karen recroquevillée sur son lit, absolument terrifiée, le visage creusé de larmes.
__–« You are a failure and a disappointment. »
__–Et il partit, laissant sa fille en pleine crise de panique.

__–On le devine, dans les années qui suivirent, Karen fit tout ce qui était en son pouvoir pour passer le plus clair de son temps hors de la maison. Plutôt que d’affronter le visage qui suait de mépris et d’alcool de son père et lassée que sa mère fusse incapable d’autre chose que d’avoir le regard fuyant et de répondre des banalités quand elle lui parlait de son mari, elle dormait aussi souvent que faire se pouvait dehors, chez des amis à elle.
__–Son frère était parti en lui laissant une réputation de sœur d’un auteur de fusillade et d’un suicidé. La pitié comme la défiance qu’elle suscitait à cet égard l’insupportaient tout autant d’une que l’autre.
__–Mais il était hors de question qu’elle pusse être rattachée de quelque manière que ce soit à Brad. Lui était un faible ; elle était déterminée à montrer qu’elle ne partageait que son sang avec lui – et encore n’hésita-t-elle pas à mentir et dire qu’il avait été adopté. Aussi Karen, belle et intelligente, s’entoura de sa propre cour de pouffes et de prétendants. Par ses notes, son charme – renforcé par ses tenues qui commencèrent à frôler les limites de ce qui était tolérable par le règlement intérieur de l’école – et son athlétisme, elle était une écolière parfaite. Assez brillante pour se faire mousser par tous, mais assez belle et populaire pour ne surtout pas être considérée comme une nerd. Elle alla jusqu’à faire du hockey sur glace, pour montrer qu’elle pouvait tenir la dragée haute à n’importe qui, n’importe quand.
__–En retour, Owen ne se lassait pas de penser que sa fille était de mauvaise vie, surtout quand il la voyait traîner avec tous ces joueurs musclés, allait dormir chez eux et se rendait à leurs fêtes avec le nombril, la raie des fesses et une dose non négligeable de maquillage bien visibles.
__–Mais qu’importait l’avis de son père pour Karen si elle n’avait à le subir que le moins possible.
__–Hélas, cette fuite en avant finit, à ses quatorze ans, par avoir des conséquences qui manquèrent de peu d’être funestes. À vouloir montrer à tous qu’elle était en contrôle, qu’elle était capable, qu’elle était puissante et assez courageuse pour oser tout ce qui doit l’être, elle finit par tomber sur une situation qui eut le dessus d’elle. Un jour, elle se réveilla au poste, les mains menottées, du sang séché dans le nez et une profonde incapacité à se souvenir de ce qu’elle avait fait la veille. Un officier de police put la renseigner. Elle et son père. Coups et blessure plus alcoolisme, ce qui était d’autant plus grave pour une mineure. Fort heureusement, Owen était un ami de longue date du shérif ; ils allaient à la chasse ensemble de temps en temps. Aussi put-il faire relâcher sa fille sans sanction légale supplémentaire.
__–Mais il faudrait se garder de considérer cela comme quelque chose de positif. Le trajet de retour à la maison, en voiture, fut une torture pour Karen. Une demi-heure de trajet à se faire insulter, qualifier de tous les noms, à subir un flot ininterrompu de mépris. Ce fut la deuxième fois qu’il lui dit « You are a failure and a disappointment ». Phrase qui résonna dans sa tête longtemps après, si tant est qu’elle cessa jamais d’y carillonner.
__–Presque aussi détestable aux yeux de Karen fut la réaction de sa mère. En les voyant arriver, elle ne dit rien, se contenta de leur dire bonjour, d’aller chercher une canette de bière à son mari et d’aller préparer à manger, comme tous les soirs, comme si rien ne s’était passé. Elle ne posa aucune question à table, ne dit rien quand, Karen, n’y tenant plus, quitta la table pour courir dans sa chambre pour aller vider toutes les larmes de son corps recroquevillée en boule, n’alla pas la voir, ne la prit jamais dans ses bras, n’en parla plus jamais après, ne fit qu’esquiver là encore le sujet quand Karen le mit de force sur la table un jour qu’elles étaient toutes les deux. Karen se rendit compte que sa mère adressait à sa fille le même regard qu’elle adressait déjà à son mari : fuyant, hésitant, similaire à celui d’un animal paniqué, étreint d’une émotion que la fille connaissait bien : la peur.

__–La situation de Karen, est-il utile de le préciser, n’évolua pas vers le meilleur par la suite. Une routine de l’horreur conjugale s’était installée. Karen fuyait son domicile le plus tôt possible, rejoignait ses amis de l’école, cancanait avec eux et s’imposait comme la figure la plus populaire de l’école, allait réviser dans une bibliothèque à l’autre bout de la ville – hors de question qu’on la surprît en train d’étudier, elle qui était sensée être naturellement géniale –, allait au hockey, à des fêtes notamment chez des étudiants majeurs, traînait le soir tard à commettre toute sortes de petites infractions mineures communes aux jeunes gens désœuvrés ou en manque cruel de reconnaissance de leurs pairs et leurs aînés, puis finissait la nuit sur le canapé de quelqu’un. Le tout entrecoupé d’insultes, de menaces de coups, d’ivrognerie et de négligence pure et simple.
__–Ses rencontres se faisaient invariablement au sein d’un cercle précis : celui des jeunes Américains blancs, de famille protestante et aisée, souscrivant aux valeurs des plus extrêmes du parti républicain. Plus d’une fois avait-elle escorté des jeunes adultes à des manifestations, qui arboraient le drapeau de Gadsen, l’enseigne des États confédérés, la croix du Ku Klux Klan ou le soleil noir, entre autres symboles. En soi, Karen ne s’intéressait pas plus que cela à la politique, mais c’était le seul bord où la misère mentale est célébrée et instrumentalisée et où des communautés clairement identifiables sont désignées coupables de tous ses problèmes. Au moins, dans le racisme, l’homophobie et le sexisme intériorisé, Karen trouvait-elle quelque chose d’autre à haïr qu’elle-même.
__–Parmi ses mauvaises fréquentations, la pire qu’elle rencontra fut la drogue. Karen était en proie à bien des démons. Le stress considérable qu’un milieu familial où un risque pour sa santé était permanent. La difficulté de mener une double vie, où il était indispensable d’exceller partout pour ne pas perdre son rang. À une soirée, elle essaya le purple drank, un mélange de soda et de codéine. Ce mélange psychotrope, populaire parmi ses fréquentations, lui permettait de se sentir plus légère, au-dessus de ses soucis, pendant quelques précieux instants. Cela lui était indispensable après, notamment, une pour ainsi dire hebdomadaire séance d’insultes proférées par son père à son encontre ou sa mère. Soit dit en passant, peut-être que ce que Karen haïssait le plus de ces moments, c’était que dans le fond, sa réaction de fuite n’était pas fondamentalement différente de celle de Georgia : comme elle, l’affrontement était esquivé par la fuite ; hors de chez soi puis hors de soi au moyen du lean.
__–En onzième année de secondaire, ses appétences pour la codéine eurent un prix : Owen, qui méprisait sa fille au plus haut point – et peut-être autant qu’il se méprisait lui-même – et la pensait incapable de faire quelque chose de sa vie sinon de vendre son corps, n’avait que de très mauvaise grâce consenti à lui donner les cinquante euros nécessaires à l’inscription au SAT. Hélas, ce fut assommée par le sommeil et la drogue qu’elle s’y rendit et y échoua. Ce n’était que celui de décembre 2021, rien de très grave, ce test pouvant être passé régulièrement au cours de l’année. Ce fut néanmoins une fissure non négligeable dans sa confiance en elle. Et sur sa lèvre, après une baffe de son père et s’être faite traiter de tapineuse, de ratée, d’être un échec et une déception jusqu’à ce qu’Owen n’eût plus de salive pour parler.

__–Last but not least de cette effroyable série, le lendemain d’une soirée de juillet, Karen se réveilla dans des circonstances bien peu à son goût. Nue, sans la moindre idée d’où elle était ni de ce qu’elle avait fait la veille et avec, c’était peut-être le pire, une autre femme dans son lit, elle réussit à retrouver ses vêtements et à quitter la maison, qui était devenue une coucherie à étudiants bourrés, avant de réveiller qui que ce soit.
__–De mentalité très conservatrice, elle s’était faite passer au doigt une bague de virginité, mais de toute évidence, ce pacte passé avec l’Éternel était rompu. C’était cependant le cadet de ses soucis. Après un test, le pire scénario possible s’avéra, on s’en doute, être le bon : Karen était enceinte.
__–Avorter lui était impensable. Elle avait elle-même participé à plus d’une de ces manifestations permanentes, qui ont lieu devant une clinique d’interruption volontaire de grossesse. Garder l’enfant était impossible. La disgrâce que son existence allait représenter ne serait pas moindre que celle de l’empêcher d’apparaître. Pendant une semaine, Karen se sentit sale et faible, jusqu’au plus profond de son être. Terrorisée, par la réaction de son père, de ses amis, de tous ses proches, par la perspective de devoir élever un enfant, d’être sans nul doute chassée de chez elle, de devoir aller à l’école avec son ventre de femme enceinte, elle restait prostrée dans sa chambre à ne pas savoir quoi faire. Le fragile édifice qu’était sa vie s’était effondré en une soirée dont elle ne se souvenait même plus.
__–Au fond du désespoir, Karen en fut réduite à fuguer. Elle attrapa ce qu’elle avait d’affaires et au couvert de la nuit avant que ne pointe l’aurore, ouvrit la fenêtre de sa chambre et s’enfuit comme une voleuse. Trop honteuse pour croiser le regard de quiconque, elle prit le premier bus pour n’importe où. S’assit sur un banc public à l’arrivée. Resta là, catatonique, encore détruite par ce qu’elle venait de faire, dans le froid matinal.
__–Jusqu’à ce que quelqu’un s’assît à côté d’elle.
__–« Karen, c’est ça ? J’ai quelque chose à te proposer… »



Caractère

__–L’élément majeur pour ce qui est de définir Karen, je pense que cela ne vous aura pas échappé, est la haine.
__–Avant tout, Karen hait son frère. Trop faible pour avoir lutté contre sa condition et pour s’être dressé contre elle de la façon qu’il a choisi. Elle en fait rien de moins que le responsable de l’échec de sa famille et en même temps, est assez lucide pour voir en quoi il fut une victime des abus et des insuffisances de celle-ci.
__–Elle hait bien sûr son père, pour sa violence, son tempérament sanguin, son agressivité, son implication mortifère dans l’éducation de Brad comme pour sa mollesse et son inaction quand lui ou elle allaient au plus mal.
__–Sa mère n’est pas en reste. Elle qui n’a jamais osé faire quoi que ce soit alors qu’elle voyait ce qui se passait et en même temps, selon elle, se mettait des œillères.
__–Et bien sûr, Karen se hait elle-même, pour son échec à être quelqu’un sur qui sa famille pouvait compter, avoir essayé d’être une telle personne pour des gens aussi médiocre, être restée aussi longtemps avec eux et avoir fui aux moments où il était le plus crucial qu’elle reste.
__–Pas à un paradoxe près, Karen compense cela par la monstration d’un égo surdimensionné, qui guide ses choix et lui confère une carapace contre le réel. Après tout, mieux vaut admettre mon existence que de lever le voile sur l’être brisé que l’on est, n’est-ce pas ?

__–Là où Brad gardait tout en lui jusqu’à ce que ça explose et le tue au passage, Karen n’a aucun filtre. Elle est en permanence dans un état d’énervement et d’agressivité. À la fois pour répondre à la nécessité impérieuse d’extérioriser et pour affirmer sa domination ; sa supériorité physique et morale, ce qui était indispensable dans son milieu, auprès de ses fréquentations. C’est sans aucun doute la pire manière qui soit de gérer ses problèmes, mais la violence est le seul mode opératoire qu’elle a jamais connu.
__–Karen est à la fois impulsive et à double visage. Étudiante parfaite, elle donne tous les signes de l’inverse dès qu’elle le peut. Dans son esprit, le monde est divisé en deux catégories : ceux qui se laissent marcher dessus et ceux qui marchent sur les autres. Terrifiée à l’idée de finir dans la première catégorie, Karen fera tout pour signaler son appartenance à la seconde. Mais bien sûr, elle n’admettra jamais que c’est le fruit d’une détresse mentale considérable. Pas plus qu’elle n’admettra que passer pour un infect personnage lui permet d’éviter de penser qu’elle pourrait s’améliorer, ce qui passerait nécessairement par admettre ses propres failles. Si vous voulez mon avis, Karen n’implosera certainement pas comme Brad, mais elle est néanmoins destinée comme lui, peu importe à quel point elle arrive à le masquer aux autres comme à elle-même, à une vie de fragilité et de faiblesse.
__–Mon cul ouais. C’est ce qu’on va voir.



Entretien chez le psy

__–Je pense qu’un suivi long et intense est absolument nécessaire, surtout après avoir réussi à en savoir plus sur son passé, mais je suis aussi sûr qu’elle le refusera. Le passif qu’elle entretien avec la violence et son utilisation, autant contre elle que les autres, m’inquiète un peu. Peut-être faudra-t-il lui prescrire des séances obligatoires si la seule manière qu’elle a de gérer ses problèmes nombreux est de s’en prendre à ses camarades de classe.




Codes du règlement.


_______________________________________

À propos de vous...

Vous êtes...? ^o^ : Encore là, comme quoi.
Comment avez-vous découvert le forum ? : C’est la faute d’Ipiu.
Votre avis dessus ? : Je ne me lasse pas de dire que c’est le deuxième meilleur sur lequel je suis jamais allé (la première place étant bien sûr attribuée à l’Esquisse, ’faut pas déconner non plus).


Dernière édition par Karen Chandler le Sam 16 Juil 2022 - 8:47, édité 3 fois
##   Ven 15 Juil 2022 - 14:43
Ariana Vicente

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Humeur : YOLO !!!!!

Hiiii super hâte de voir la suite de ta présentation ❤ Tu as déjà mon avis sur l'histoire !!!

Sonne moi quand c'est posté :muscle::muscle:
(Et wesh, 2e, retourne pas le couteau dans la plaie 😱)


S'émerveille en #E7654D
##   Sam 16 Juil 2022 - 1:43
Nicolas L.L. Williams

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Humeur : Oui.

TMTC je fanboy depuis que tu l'as choisi, j'ai fanboy pendant, je vais fanboy après. Relire est un plaisir absolu, j'vais mettre cette fiche en favoris au kazoo je suis triste en vrai ♥

T'as humanisé une Karen, trop hâte de voir ce que ça donne en RP et que tu t'amuses à la faire évoluer pour le pire ou le meilleur !


#666699
Karen Chandler — la haine Oblk2p


Spoiler:
##   Sam 16 Juil 2022 - 8:46
Karen Chandler

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Eheheh merci les potos ^^ On va pas s’mentir vos retours en privé ont été utiles et très appréciés <3

Citation :
(Et wesh, 2e, retourne pas le couteau dans la plaie 😱)
Que veux-tu, depuis qu’Eelis est sur Terrae, je n’ai plus ma liberté de parole.

J’en profite aussi pour signaler que ma fiche est finie !
##   Sam 16 Juil 2022 - 9:35
Minoru Saikawa

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J'ai déjà tout dit en MP, mais je passe aussi ici pour souhaiter la bienvenue à Karen !
Cette fiche est vraiment super et, après des années à te lire et à lire tes propres personnages, c'est très intéressant de te voir t'approprier un prédéfini (qui plus est de Néo dont je commence à connaître un peu l'approche aussi et qui va bientôt, on l'espère, prendre un de tes prédéfinis). On y sent bien la patte stilgarienne. Hâte de RP avec toi prochainement et de voir comment tu la joues !

Karen Chandler a écrit:
Que veux-tu, depuis qu’Eelis est sur Terrae, je n’ai plus ma liberté de parole.
Si si
(tsss, pour quoi tu me fais passer auprès de la communauté...)


##   Sam 16 Juil 2022 - 12:21
Aaron Williams

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Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ?

Karen Chandler a écrit:
Que veux-tu, depuis qu’Eelis est sur Terrae, je n’ai plus ma liberté de parole.
Ouais mais en attendant c'est moi qui valide, fais gaffe

Alors j'aime beaucoup beaucoup le reste de ta présentation ! Elle est chouette et on arrive un peu mieux à saisir la complexité de Karen ; je suis un peu sur ma faim, mais ça m'obligera à te demander un RP  Karen Chandler — la haine 1f607 (et toi à l'accepter, évidemment *regard intense*)

Tu sais quoi, pendant littéralement TOUTE la présentation, j'avais zappé qu'elle était pas Feu ; j'suis tellement habituée à voir des persos pareils être Marionnettistes ou Invisibles qu'à la fin j'étais là "wait attends non elle est sensitive" et j'ai dû tout relire. Et finalement, quand on y pense, le caractère convient bien ; cette espèce d'agitation constante pour être toujours en mouvement, toujours la meilleure, avec son impulsivité et sa manière d'être avec les autres (j'veux dire, faut être suffisamment rusé pour réussir à naviguer entre ses deux visages, eh)... Ayyy j'ai hâte. J'ai hâte qu'elle soit initiée surtout, qu'elle souffre un peu plus soit un peu confrontée à la réalité du monde hihi  :nerd:

Bref, bienvenue officiellement avec Karen, j'ai hâte de voir comment elle va évoluer cette p'tiote ! Elle aura effectivement droit à des séances obligatoires de temps en temps au moins 😬

:dabcorn:



Aaron vit en #E5882A.
Louisa danse en #78AB3F.


Un peu d'amour ♥:
##   Sam 16 Juil 2022 - 19:34
Alyona Kochenkov

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Emploi/loisirs : Esthéticienne aux thermes
Humeur : Souris à la vie, et la vie te sourira ♥

Mais OMG j'aime trop ce perso ! Je m'attendais à une petite peste de base avec la fiche prédef, mais en fait elle est hyper complexe et intéressante (et sa vie est digne d'une série pour ados américaine xD)

J'te réserve un RP direct là ♥


Alyona parle en #fb7bbb

Relations - Carnet RP

Discord: Pandora#1912
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Karen Chandler — la haine

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