## Dim 12 Nov 2023 - 22:23 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Résumé des épisodes précédents. __–(Pas qu’il n’y ait de sujet narrant les aventures de nos deux collégiens immédiatement avant celui-ci en terme de chronologie, mais la rencontre qui va être exposée ici a un prélude qu’il faut exposer pour bien comprendre tous ses tenants et aboutissants.) __–Hier, Lola et Aylan avaient passé une franche partie de la journée ensemble, comme ils en avaient la coutume, à jouer (ils n’étaient pas encore tout à fait à l’âge où on ne « joue » plus avec ses amis et amours mais où l’on « traîne » avec eux), bavasser et savourer la simple présence de l’autre – autant que les dernières expérimentations de pâtisseries d’Aylan, que son aimée avait goûté non sans signaler qu’elle préférait le salé et non sans être récompensée pour son ardu travail de critique culinaire par des chips. __–Rarement surprise sans un livre dans la main, la poche et parfois les deux, Lola avait cependant oublié le sien chez Aylan. Elle n’avait pas souhaité refaire le déplacement jusqu’à sa chambre quand, la nuit tombée et calée sous sa couette, elle s’en était aperçue. Elle avait toutefois envoyé un message à Aylan pour le prévenir qu’elle passerait le récupérer le lendemain. __–Pas qu’elle ne pût pénétrer le domicile de son petit ami quand bon lui semblait. __–Il lui avait sobrement répondu qu’il ne serait probablement pas chez lui à ce moment là, mais que ce n’était pas grave et qu’il le disposerait en évidence. __–Problème. __–Cela lui était complètement sorti de la tête. __–Or, sa chambre allait être occupée, pile au moment où Lola élut qu’elle devait aller récupérer son ouvrage, par quelqu’un qu’Aylan ne souhaitait pas vraiment présenter à celle-ci. Rien qui n’aurait été très problématique en soi : bien des personnes venaient frapper à la porte du petit Air (Chrys, Taegin, Aéna, Miguel, Nana, Cadence, Erik, Ariana ou, quand la situation était grave, Aaron voire Ashton, ou quand elle était vraiment désespérée, Ipiu) et parmi elles, bien des personnes qui ne devaient pas pouvoir entrer son domicile quand bon leur chantait, ou le faisaient quand lui-même n’était pas chez lui. __–Fort heureusement, la porte de notre protagoniste était étudiée pour cette question. Aylan avait en effet installé tout un dispositif à base d’une caméra, d’un digicode à neuf chiffres et d’un distributeur de cartes personnalisées qui étaient glissées sous la porte en fonction de la personne présente derrière et de la situation. Par exemple, si un de ses amis frappait, une alerte était envoyée sur son téléphone et Aylan pouvait, à distance, leur envoyer une carte qui leur expliquait où il était et comment le rejoindre, ou leur donner le code pour qu’ils entrassent. S’il s’agissait de quelqu’un d’indésirable, notre protagoniste n’avait qu’à faire le mort, ou s’échapper par la fenêtre. __–Dans tous les cas, il savait qui lui rendait visite et pouvait réagir en fonction. __–Sauf pour une personne, qui disposait d’un passe-droit, par seule présentation de son joli minois. __–Lola, en substance. __–(Miguel aurait aussi été éligible, mais lui faire avaler qu’il faudrait scanner son visage pour qu’il soit analysé par un système de reconnaissance faciale, Aylan ne s’y était pas encore risqué. Cela avait déjà été une discussion bien houleuse que de lui faire acquérir un téléphone portable.) __–Lola, donc – qui jamais n’allait tolérer de retenir un digicode à neuf chiffres qui changeait tous les trois jours, même si elle le pouvait –, se présenta donc devant la porte et pressa la poignée au moment même où le petit déclic signalant son ouverture se fit entendre ; elle était habituée au système mis en place par notre protagoniste et en connaissait le timing. __–Sauf que voilà. __–Elle ne tomba pas nez-à-nez sur Aylan. __–Mais bien sur sa jumelle maléfique. __–Qui, présentement, se contemplait, au moyen d’une nouvelle acquisition, à savoir une psyché. Tout en étant vêtue d’une toute aussi nouvelle acquisition, à savoir un ensemble noir et rose, constitué d’une jupe plissée noire, qu’elle avait rehaussée d’une fine bande de tissu à son extrémité pour lui faire une bordure rose vif, de collants asymétriques dans les deux couleurs présentées ; une jambe de chaque, enfin d’un t-shirt noir sur lequel elle avait dessiné avec un immense soin un pentacle rose sur le torse, d’une perruque noire mais garnie de mèches roses, aux cheveux droits, coupés en frange nette, dégringolant jusqu’à ses épaules, et de boucles d’oreille onyx d’un côté, améthyste de l’autre – des imitations du moins. __–Nyala, donc, qui non contente de s’essayer à un style quelque peu gothique, regardait Lola avec un air affreusement gêné, dans un instant qui sembla comme suspendu, du fait de la stupéfaction des deux jeunes gens. __–« Euh. » __–Ainsi entama-t-elle la conversation, d’une voix d'où toute mue masculine naissante avait été soigneusement expurgée. __–« …………………… Salut. Comment tu trouves ? Tu veux faire pareil ? » Dernière édition par Aylan Raspberry le Ven 1 Déc 2023 - 15:03, édité 1 fois |
## Lun 13 Nov 2023 - 13:15 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Ces derniers temps, l’ambiance plus calme de Terrae à l’automne lui redonne le sourire. Les gens traînent moins dehors, restent davantage dans les cafés, à la cafétéria ou en salle commune, voire dans leur chambre ; elle en a vu quelques-uns laisser la porte grande ouverte, interpellant les gens ici et là, voire sortant quelques tables dans les couloirs entre les dortoirs de chaque affinité, là où il n’y avait globalement que des salles peu utilisées, les buanderies ou des placards. Collés aux chauffages qu’on commence à remettre en route, enroulés dans des plaids, le bruit des conversations tranquilles. Moins tranquilles à l’étage des Terres et des Tonnerres, mais même ça, Lola s’y est faite. De son côté, elle passe surtout du temps avec Aylan et Miguel, parfois à la bibliothèque ou au café de sa mère et celui qui est, certainement, son beau-tonton ? beau-père ?… Bref, visiblement, on reste en famille. (Elle n’a évidemment pas évoqué les entraînements avec Senri, mais ceux-ci existent bel et bien ; nous y reviendrons une autre fois, lorsque nous en saurons davantage sur leur collaboration.) Cela étant dit, Lola se rend compte qu’elle aime de plus en plus bouquiner. Quand ce n’est pas un livre généraliste sur des sujets obscurs, mais généralement liés à la biologie, l’environnement ou le communisme (c’est la faute de Miguel, et puis il continue à lui donner des devoirs)(elle fait aussi ses devoirs avec beaucoup d’assiduité, sachez-le, elle en est très fière et a à présent une note approchant du 90/100 après plusieurs mois de galère à rattraper ses cours), Lola demande des conseils à la mère d’Aylan pour découvrir des romans, mais ce n’est pas quelque chose qu’elle lui avouera aisément. Laissons ce secret pour un autre moment. La veille, elle a oublié son roman chez Aylan, et a été particulièrement frustrée de ne pas pouvoir le lire avant de s’endormir, comme elle en a à présent l’habitude. La prochaine fois, elle règlerait le problème en restant dormir chez son Air préféré. (Il est admis qu’ils sortent ensemble, mais la discussion qui a officialisé leur relation tarde un peu, je crois, enfin, Lola n’en est plus sûre non plus.) Elle est donc prise dans ses questionnements autour de la suite de l’intrigue quand elle avance jusqu’à la chambre de son aimé, grimpant les marches sans effort, évitant les gens dans les escaliers avec souplesse. Lord Darcy arrivera-t-il à se faire pardonner cette énième bourde avec Elizabeth ? Elle veut connaître la suite. Sans trop y penser, parce qu’Aylan lui a de toute manière dit qu’il ne serait pas là, elle toque ses deux coups habituels contre la porte et l’ouvre dans la foulée, la reconnaissance faciale du système de sécurité d’Aylan étant parfaitement opérationnel. (Evidemment qu’elle a refusé de devoir retenir une série de neuf chiffres tous les trois jours, elle ne va pas non plus l’encourager dans sa paranoïa…) Et puis, elle voit une meuf dans la chambre de son mec. Wesh. Lola lui jette le regard le plus froid à sa disposition, avant qu’elle ne se retourne, et… Oh, elle reconnaît ses yeux et son visage, ça va, c’est juste Aylan. Son visage s’adoucit et elle soupire. Elle en profite pour fermer la porte derrière elle. —Ah, tu m’as fait peur. Salut. … Maintenant, faut qu’elle passe à l’analyse. Jolie jupe, en passant. Non mais. Par contre la perruque elle aime pas trop la couleur, elle préfère ses cheveux naturels, même si la coupe est chouette. Mais. Puis les chaussettes montantes, là, c’est spécial, mais ça lui va bien… oh, il a même mis des boucles d’oreille. Et il a une voix un peu fluette, là. Il essaie de se déguiser en Liz, ou ça se passe comment ? C’est pas du tout comme ça qu’elle s’habillerait, se dit Lola en plissant le nez. —Euh, non, ça va, merci. J’aime bien mes cheveux. J’aime pas trop la couleur de la perruque, mais la coupe et les vêtements ça te va bien. Ouais. —… On dirait que ce n’est pas des vêtements faits par Aria, il n’est donc pas en train de faire top modèle pour elle, c’est bon. (C’est ça qui l’inquiétait.) Ca ne répond pas à ses questions, tout ça. —C’est pour quelle occasion ? Voilà c’est bon, elle a réussi à dire un truc sensé. Te fixe en #127c2c. |
## Lun 13 Nov 2023 - 22:03 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Peur ? __–Ça devait être une façon de parler. __–Et à présent, c’était Nyala, qui avait peur. Parce qu’elle se faisait inspecter sous toutes les coutures, c’est le mot, ensuite parce que la réaction de Lola serait aussi imprévisible que possible. __–« Ouais, j’étais pas convaincue non plus. (Notez qu’elle l’avait dit en arabe, bien entendu, donc avec une inflexion féminine tout à fait audible.) Après, y’a pas tant que ça de gens qui ont des cheveux blancs… Chrys, Tiago, Oscar, Aylan, Mitsuki… Elle les énuméra dans sa tête. Bon enfin si, mais ça reste trop voyant quoi, si j’veux être une autre personne, ça marche pas super bien. J’ai l’inverse, sinon, att… » __–Nyala tiqua. __–Le seul contre-argument de Lola, était qu’elle aimait bien la couleur de ses cheveux ? Voulait-elle signifier par là qu’elle serait, cela mis à part, tout à fait ouverte à une séance essayage ? __–Hm. __–Hm hm hm. __–« Attends, regarde, déjà. » __–Elle sortit la perruque inverse : même coupe, mais rose à mèches noires. Puis haussa les épaules à la dernière question de son aimée. __–« Bah nan c’est, comme ça, parce que j’avais envie, quoi. J’ai trouvé cette jupe sur un site qui était super belle, puis du coup j’ai eu envie d’essayer de trouver de quoi l’accorder, tu vois ? » __–Lola put remarquer quelque chose : non seulement la voix et l’habit de celui qu’elle connaissait étaient différents, mais également ses manières, à commencer par son débit de paroles, bien plus mesuré. Non… distingué. Décontracté dans son vocabulaire, mais soigneux dans son expression, plus maniéré. Ses gestes, aussi, avaient quelque affection, quelques infimes fioritures, quelques subtilités : un maniérisme qui tranchait avec le caractère certes fin, doux et précautionneux d’Aylan, mais aussi direct et précis. La différence entre un triangle isocèle et une arabesque. Cette personne aussi familière qu’elle avait une étrangeté avait une manière très ostensiblement féminine, par exemple, de relever délicatement les avant-bras et de mettre ses mains en pattes de chat, l’auriculaire légèrement surélevé, quand elle se déplaçait, de ne rien saisir sans avant que sa main ne touchât un objet, la ralentir pour le frôler à peine, De marcher presque sur la pointe des pieds… __–Et ses expressions étaient différentes aussi. Aylan avait eu des expressions de malice, plus jeune. Là, elle les retrouvait, mais pas tout à fait, dans une forme plus évoluée, plus piquante, plus doucereuse, plus incisive, plus subtile, dans son sourire : __–« À part une perruque du coup, t’es sûre t’as pas envie d’essayer ? C’est rigolo. Si on le fait assez bien, la plupart des adultes ne comprennent rien du tout. » __–Même là. Aylan aurait dit la même chose plus vite, avec une ou deux digressions, prépositions, parenthèses en plus, avec des phrases moins nettement coupées. |
## Lun 13 Nov 2023 - 22:34 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | C’est bizarre, l’interaction qui a lieu dans cette pièce. Lola ne réalise pas totalement ce qu’il se passe, mais aussi, Aylan n’est pas très clair avec elle, actuellement. Elle acquiesce lentement et sourit quand il lui dit qu’il était pas convaincu — en fait, c’est vraiment ce rose qu’elle n’aime pas trop, mais il a l’air de l’apprécier alors elle ne va pas juger ses goûts. —Pourquoi tu veux être quelqu’un d’autre ? Tu ne t’aimes pas comme tu es ? s’inquiète Lola, s’approchant un peu trop près pour l’aider à placer correctement la nouvelle perruque sur sa tête, glissant ses doigts sur son front pour dégager les mèches. Décidément, elle n’aime pas trop ce rose, mais ça va bien avec ses yeux au moins. Elle sourit en les regardant, parce qu’il est mignon comme ça. —Oh, alors ça va. Pourtant, c’est un peu bizarre pour elle ; même si elle n’en est pas choquée, elle n’a jamais vraiment vu de garçon porter de robe avant, ou alors elle ne s’en rappelle pas d’avant le Centre. Puis ce n’est pas comme si elle faisait très attention autour d’elle, en règle générale… Enfin, avec sa mine de princesse gothique, Aylan n’avait plus vraiment l’air d’un garçon non plus. Est-ce qu’il se sentait autrement, et il ne lui avait jamais dit ? Au fond d’elle, son petit coeur se froisse un peu, comme une feuille d’automne sur laquelle on a marché par mégarde. Rien de bien grave, juste quelque chose qui la questionne suffisamment pour se demander si elle lui en a un jour laissé l’occasion, ou si elle a manqué à quelque chose auprès de lui. C’est si étrange, car même si elle perçoit derrière ces vêtements et cette perruque Aylan tel qu’elle le connaît, tout est aussi très différent. Est-ce qu’il force le trait, comme pour, comme elle le dit, être une autre personne ? Est-ce qu’il est cette autre personne ? Son esprit est un peu confus, et Lola aimerait bien qu’il la renseigne un peu plus, ne serait-ce que pour qu’elle comprenne un peu mieux la situation, et certainement lui-même. Un peu gênée, Lola hésite. Elle aime bien la manière qu’a Aylan de parler, là, c’est tout doux dans ses oreilles. —Essayer quoi ? D’être quelqu’un d’autre ? Elle pense immédiatement à sa mère, qui s’amuse avec ses différentes couleurs de cheveux — et encore, elle ne l’a pas connue il y a des années ! — et ses formes dissemblables, comme pour être une personne qu’elle ne souhaite pas être. Lola n’aime pas spécifiquement qui elle est, bien qu’elle ne se soit que rarement posé la question de comment elle se sentait à propos d’elle-même — elle n’a pas ramené Liz, ça suffit à alimenter sa colère envers elle-même à l’infini, sans aucun mot de plus — mais elle n’a jamais eu envie d’être quelqu’un d’autre non plus. Elle regarde sa main, perdue. Si, peut-être qu’elle a envie d’être quelqu’un d’autre ; mais elle aura toujours ces mains qui ont cassé tant de choses. —Tu peux m’expliquer ? Te fixe en #127c2c. |
## Dim 19 Nov 2023 - 21:20 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Heureusement que Nyala était bien plus patiente que son jumeau maléfique. Chose à laquelle Lola ne devait pas être coutumière de la part d’Aylan, elle prit son temps pour réfléchir et l’invita à se poser à ses côtés, sur le lit-canapé, tout d’abord en s’y installant elle-même, ensuite en tapotant son côté de sa paume. __–Il y avait manifestement bien des choses à éclaircir, dans la tête de Lola, alors elle se ferait une joie de détailler tout cela. __–« Est-ce que tu te souviens, il y a douze jours, quand je me suis déguisé en momie et que j’ai dit être Toutankhamon revenu d’entre les morts pour dévorer toutes les sucreries de Terrae ? Hé bien, ici, c’est un peu pareil. Sauf qu’à la place d’être Pharaon, je suis Nyala, à qui on ne refuse rien parce que je suis trop mignonne pour ça. » __–Sourire ostensiblement taquin. __–« Se déguiser, c’est rigolo. Surtout quand c’est dans de beaux habits – elle est pas belle, ma tenue ? Comme c’est ta taille, je pourrai te prêter des vêtements. » __–Elle leva l’index, prit une posture et une inflexion de voix docte : __–« C’est aussi très utile pour tromper les gens. Vois-tu, ma chère Lola, me concernant, il y a trois types de personnes, à Terrae : celles qui ne me connaissent pas assez pour se rendre compte de la supercherie, celles qui me connaissent assez pour être mes complices et les Tonnerres. Me déguiser en Nyala est donc amusant en soi et un moyen pour une fin. Celle de s’amuser, en l’occurrence. » __–Petit sourire. __–« Maintenant. Est-ce que tu veux t’amuser avec moi ? Je suis sûre qu’on pourra te trouver des affaires d’Aylan qui t’iront à merveille. » |
## Dim 19 Nov 2023 - 23:06 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | C’est bizarre comme Aylan paraît calme et agité à la fois… Plein d’énergie, mais quelque chose de plus contenu, et qui s’exerce différemment sur elle. Sûrement le timbre de sa voix, qui la fascine un peu — ça résonne un peu, maintenant que Lola y songe, mais comme Aylan-en-fille n’a pas le débit de parole d’Aylan-Aylan… Oh, ça commence déjà à la rendre confuse. Heureusement, elle écoute son aimé et va s’asseoir docilement là où elle est appelée, observant ses doigts tout fins une fois installée. Lola acquiesce lentement — elle comprend le principe d’Halloween, elle sait qu’elle loupe parfois des infos importantes, mais ça, ça va, quand même, elle le fêtait quand elle était petite. La comparaison fait cependant mouche, malgré l’instant où elle a hésité entre être vexée ou juste accepter que, comme elle ne comprend rien, ce n’est pas si mal qu’on lui réexplique depuis le début. Nyala, à qui on ne refuse rien parce qu’elle est mignonne, d’accord. —Donc je t’appelle Nyala ? Non mais, elle demande pour éviter de casser le jeu de son petit air. Sa petite air. Elle ne sait plus trop, soudain, mais si Nyala se dit mignonne, alors ça doit être petite. Parce qu’elle est toujours petite, ça c’est sûr. Se déguiser c’est rigolo. Oui, bon, d’accord, Lola ne la suit plus tant que ça, à ce moment là — elle est occupée à détailler ses mimiques, et ses yeux qui sont toujours les mêmes, eux. A quel moment la personne qu’elle aime se sent le plus elle-même, quand elle est son petit air ou cette ado joueuse ? Tromper les gens… Bon, c’est là que Lola peut comprendre là où Nyala veut en venir ; on renvoie tous une image, et on choisit tous plus ou moins cette image que l’on contrôle. Lola, elle, contrôle beaucoup son image surtout en présence des adultes, pour qu’on la pense fiable, et forte, et solide, et surtout qu’on ne lui cherche pas des embrouilles. Mais tromper son monde pour s’amuser……….. bon, là s’arrête sa capacité à comprendre l’initiative de Nyala, hein. Quand Nyala sourit et lui demande si elle veut s’amuser avec elle, Lola se sent un peu acculée. Ce n’est pas le sourire d’Aylan, c’est le sourire de Nyala. C’est un sourire un peu mesquin, pas méchant ; elle reconnait le même air chez Liz avant qu’elle ne décide de bizuter Brad, ce qui est toujours très comique, mais ne lui donne que rarement envie de participer. Problème n°1 : si elle dit non, Nyala va peut-être se vexer, ou lui dire qu’elle n’est pas drôle. Ce qui serait vrai. Problème n°2 : elle ne voit pas dans quel monde Lola arriverait à faire croire qu’elle est… oh, je ne sais pas, mais quelqu’un d’autre, n’importe qui. Elle n’a pas cette capacité à se mettre à la place de l’autre, à agir comme l’autre, à mentir… et si elle met les vêtements d’Aylan, elle ne sera que Lola dans les vêtements d’Aylan. (C’est étrange d’entendre Nyala dire “Aylan” comme si elle n’était pas Aylan la veille au soir.) Il faut imaginer que, depuis tout à l’heure, Lola n’a pas vraiment bougé. Elle a suivi attentivement le déroulement de la pensée de sa chérie… amie… Nyala, évidemment, avec un visage particulièrement lisse. Il faut surtout imaginer que malgré ce visage très lisse, très calme, elle est intérieurement en sueur intensive. —D’accord. Elle a paniqué. (???) Non mais Nyala doit bien avoir une idée pour que ça passe, non ? Non ?? —Mais euh… … —Pourquoi les Tonnerres ? Te fixe en #127c2c. |
## Ven 1 Déc 2023 - 14:55 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Hm. __–Lola comprenait. Partiellement, mais elle comprenait. C’était une expérience fort étrange, pour Aylan, que de devoir se montrer pédagogue. Fort heureusement, il n’était pas là, ce qui rendait tout plus simple. __–« Nyala, exactement. » __–Répondit-elle, du haut de ses cinq bons centimètres de différence avec Lola. __–Lola, qui se posait beaucoup de questions, manifestement, mais en formulait bien peu. Oh, rien dont elle n’avait pas l’habitude : son aimée étant aussi loquace qu’elle – ou Aylan – étaient mutiques, il faudrait sans doute interpréter, supposer, extrapoler, voire lui tirer les vers du nez. Faire preuve de patience, surtout. Fort heureusement, pour Lola, Nyala en avait en quantités inépuisables. __–Elle était d’accord. __–Ce fait même était en décalage avec la petite titanide. Lola, s’amuser ? Cela arrivait, assurément, mais à la manière dont s’amuse quelqu’un qui n’est pas certain de comment faire et semble mû autant par l’honnête volonté de se divertir, que par l’impérieuse nécessité de se conformer à des attentes et à une certaine idée du socialement admis. __–Un peu comme quand elle souriait, en fait. Avec cette fausseté d’une radicale honnêteté. __–Nyala, fort silencieuse, pour lui laisser tout le temps de déployer son raisonnement, éclaircir ses pensées, eut un indice supplémentaire de ce qu’elle subodorait quand Lola envoya sa dernière interrogation : elle n’avait proprement aucune idée de ce qui se passait ici. À quoi d’autre qu’à esquiver un sujet intraitable peut bien servir une diversion du sujet ? __–« Brad, Lola. Les Tonnerres. Comme Brad. » __–Il faudrait expliciter. __–« Est-ce que tu te souviens de cette fois où Liz était montée sur mes épaules dans une combi de pilote d’avion, avec un casque et masque à gaz sur le visage, qu’on était entré dans sa tente et que j’ai utilisé mes pouvoirs pour me donner une voix grave d’adulte et lui ordonner de faire cinquante tours de piste ? Jusqu’à ce que Miguel lui ordonne d’arrêter et se moque de lui. Ce que je veux dire, c’est que c’est facile et amusant, avec eux. Je te présenterai à Nana, par exemple, c’est mon amie, même si elle a déjà vingt-cinq ans. Tu sais quoi, je pense que si on s’y met, tu verras mieux ce que je veux dire ! » __–Elle se leva d’un petit bond gracile. __–« Imagine : tu pourras te promener dans Terrae, passer à côté de ta propre mère sans qu’elle te reconnaisse et n’aille se planquer dans un coin transformée en souris ou t’inonde de salamalecs et de questions sur comment tu vas. Alors, pour commencer, tes cheveux sont trop reconnaissables, mais hors de question d’y toucher ! Du coup, il faudrait les nouer, parce qu’un garçon ça a plus souvent les cheveux courts et les cacher sous quelque chose. Chapka ? Ça t’irait bien et c’est de saison. » __–Nyala sortit de ses rangements un tel couvre-chef. |
## Mar 4 Juin 2024 - 15:49 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Oui, Brad, les Tonnerres, comme Brad, d’accord. Voudrait-elle supposer que les Tonnerres sont amusants lorsqu’on les trompe ? OH ! Peut-être qu’ils sont trop crédules ? Mais à force de rencontrer des gens, ici, elle n’a pas remarqué que les Tonnerres étaient spécifiquement trop crédules, ils étaient juste… enthousiastes. Et candides, un peu. Oh ! C’est certainement à ça qu’elle fait référence, en effet. Lola acquiesce néanmoins à l’explication de Nyala, et, si elle fronce d’abord les sourcils en ne voyant pas où elle voulait en venir, elle se souvient parfaitement de la scène. Un “pft” léger lui échappe alors qu’elle se le remémore. C’est vrai que c’était amusant, surtout la tête écarlate de Brad en sueur. Elle le plaindrait presque s’il n’avait pas autant une tête à claques. C’était surtout pour ça qu’elle avait envie de le bizuter, de son côté. Et parce que c’est un foutu crâneur. La petite Terre suit sa gracieuse amie du regard alors qu’elle se remet sur ses petits pieds d’un bond, et cligne des yeux. Un peu plus, et la sueur lui coulerait dans le dos. Si elle a envie d’ignorer sa mère, elle le fait juste, elle n’a pas besoin de faire semblant ???? Mais allez, elle a dit d’accord, alors elle le fera, même si pour ça il faut se trouver un prénom proche du sien. Elle réfléchit fort. —Euh, d’accord. Mais tu sais, si je ne veux pas lui parler, je ne lui parle juste pas, hein. Elle n’insiste pas toujours. Elle a justement une attache pour les cheveux en plastique torsadé — quelque chose qu’Ariana lui a conseillé d’utiliser vu ses cheveux bouclés, pour ne pas risquer qu’ils s’emmêlent dans les élastiques classiques et qu’elle ne doive les couper. Lola les rassemble en un chignon bas. Ils ont bien poussé depuis son arrivée à Terrae, mais comme ils bouclent sur le bas, ils ont tendance à remonter un peu alors ça ne se remarque que quand elle tire dessus pour les attacher. —Ca ira comme ça ? On dirait toujours Lola, mais avec les cheveux attachés maintenant. Même avec une chapka, elle ne fera pas trop illusion, mais elle accepte le couvre-chef. Qu’elle portera… après, peut-être, une fois qu’elle se sera changée. —Et pour les vêtements, je dois mettre quoi ? Qu'est-ce qui m'irait bien, tu penses ? Je te fais confiance, elle ajoute, même si elle doute TRES FRANCHEMENT de cette entreprise. Non parce que, on peut pas dire qu’elle soit déjà habillée très fémininement, actuellement. Mais avec les vêtements d’Aylan, elle passera moins pour elle, au moins ! —Comment tu en es venue à créer “Nyala” ? Elle essaie de comprendre, hein, j’vous jure. —Oh et, je dois me trouver un nom moi aussi ? Te fixe en #127c2c. |
## Dim 7 Juil 2024 - 23:25 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Nyala resta songeuse un petit instant. __–Cela allait être très dur de se retenir de parler par images, équivalences, paraboles et symbolique. Au moins, Aylan était-il plus direct, ce qui expliquait pourquoi lui et Lola avaient de tels sentiments l’un pour l’autre. (Nyala s’étonna de le formuler ainsi : Il n’y a, peut-être bien, que dans l’expérimentation d’une altérité fictive qu’on se rend compte de tout le poids du réel.) __–Aussi, à la première remarque de son invitée de marque, Nyala fit-elle une petite référence. __–« Pardon, je n’ai pas été claire. Je me doute bien que c’est le cas, c’était seulement un exemple, ça n’a pas à être vrai. » __–Cela arracha une autre pensée à Nyala : elle s’excusait bien plus qu’Aylan. À bien y penser, Liz et Lola s’excusaient bien plus que Miguel, à qui ça avait bien dû arriver une ou deux fois de son plein gré, ou encore que Brad, à qui ça n’était arrivé que sous la contrainte, comme l’appui du coude de Miguel sur sa nuque. C’était fort curieux. À croire qu’il y avait un lien avec la gent féminine…? __–Enfin passons. __–« C’est… un début encourageant. Si tu me permets. » __–Elle se déplaça avec une grâce absolument exagérée jusqu’à Lola, souleva la chapka et, démunie de tout porte-chapeau, la disposa sur sa propre tête, pour s’affairer à refaire un chignon, mais plus serré, plus haut, non sans utiliser quelques épingles… et répondre à ses questions, tout de même. __–« Voyons, pour les vêtements, je pense que tu pourrais emprunter les affaires sportives d’Aylan. Vu le climat, pantalon de skate, bien large, blanc cassé. Un t-shirt et un pull, aussi. Après, à nos âges… ce qui explique pourquoi c’est si facile, en vrai c’est pas tellement comment on s’habille que comment on se comporte. » __–Bon, enfin. Lola n’avait pas une attitude franchement féminine. Trop marquée par une rigueur militaire – et sa rigueur tout court. __–« Bon après avec des grosses pompes, ça fera tout de suite plus garçon. Les chaussures de rando d’Aylan feront très bien l’affaire. » __–Venait les questions difficiles… Mais avant : __–« Attends, tourne-toi ? » __–Les cheveux avaient été plus répartis en un chignon plus large, afin d’éviter d’avoir une masse qui aurait fait une bosse. Nyala mit la chapka et eut un grand sourire. __–« Parfait ! » __–On la reconnaissait encore relativement bien, certes. __–« Oh ! Je sais ce qu’il te faut. » __–Elle farfouilla dans ses affaires, butina d’un rangement à l’autre, non sans oublier les questions de Lola : __–« Hmmmmmmm… Hmmm… Je sais pas. » __–… Écoutez, elle faisait de son mieux avec qui elle était. __–« Enfin, ça m’est venu un peu comme ça, quoi. J’aime bien les jolis vêtements, j’aime bien me déguiser et tout, puis je me suis vite rendue compte que c’était pratique, parce que s’habiller en fille, c’est pas vraiment un déguisement, enfin, c’est pas pareil que genre, un déguisement d’Halloween, tu vois ? Ça fait pas bizarre d’en porter un, tu verrais un garçon tellement bien déguisé en fille que tu croirais que c’en serait une, tu te dirais “oh ok, c’est juste une fille”, alors que s’il était déguisé en momie à un autre mois qu’en octobre, tu de dirais, “c’est qui ce fou ?” » __–Elle sortit de ses affaires un gilet à fermeture éclair, sans capuche, noir, au col haut. Un des seuls habits noirs du jumeau maléfique de notre protagoniste. Elle le posa délicatement sur son lit, avec du rembourrage pour épaules artisanal, sous forme d’épaulettes de tissu. Nyala y ajouta un pantalon noir en toile, très ample. __–« Bon, ça te fait très sombre, mais c’est un truc de plus. Les garçons s’habillent souvent plus sombre ! Essaye ! Ça va te donner une carrure… Mais où j’ai mis ma pièce maîtresse… » __–Elle fit un tour sur elle-même totalement inutile, mais fort gracile, avant de se remettre à chercher et parler. __–« Un nom, bonne idée. Tu pourrais demander à ta mère comment elle t’aurait appelé si t’avais été un garçon, mais bon ce serait trop cramé, après au moins ça peut te donner une idée. Tu peux aussi réfléchir à un nom que t’aimes bien. Moi j’ai juste trouvé ça en faisant un jeu de mot avec le nom d’Aylan tu sais, puis en vrai c’est pas un vrai nom de fille Nyala, ou alors j’ai pas trouvé, mais ça sonne assez comme ça pour qu’on puisse croire. Après, bon, toi t’es Espagnole et ça s’entend, donc tu pourras pas aussi bien tromper les gens. Y’a plus de gens qui connaissent les prénoms espagnols. » __–Elle s’arrêta. __–« Ah ! » __–Après avoir réussi, par la magie des pouvoirs airs, à finir tête en bas, à la verticale, mais sans que sa jupe ne tombât et ne dévoilât ce qu’il y avait en-dessous – rien de particulier, elle portait des jupes-shorts, justement pour palier à cet éventualité –, une posture peu conventionnelle mais jugée absolument nécessaire pour obtenir ce qu’elle cherchait au fond de sa caisse, Nyala présenta sa trouvaille avec un immense sourire fier. __–« Voilà. » __–C’était… un cache-cou, avec un motif de crâne. Ridiculement kitsch. __–« Ça, ça fait mec. Ça fait… Cristóbal. Non. Elle s’avança, index pointé et air particulièrement enthousiaste à l’idée de sa trouvaille. Rodriguo. » |
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