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Ça cogne dur : Tori est arrivée ! [Terminée]
##   Jeu 2 Mar 2023 - 12:54
Vittoria Désirée

Personnage ~
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Vittoria Désirée
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Carte d'identité.
Ça cogne dur : Tori est arrivée ! [Terminée] 6g5n

Prénom : Vittoria (préfère Tori)
Nom : Désirée
Âge : (entre 10 et 35 ans) 26 ans
Affinité et pouvoir : (élément + lunaire ou solaire) Air Solaire (Guérisseuse)






Apparence.

- Je dois vraiment faire ça ? Demanda la jeune femme au visage caché par la capuche d’un sweat-shirt troué.

- Oui, mademoiselle. Cela nous permet d’évaluer votre niveau d’écriture et de langage.

La jeune femme soupira et se concentra sur la feuille et le stylo posés devant elle. Si il le faut vraiment… Elle se saisit du stylo et commença à écrire.

   Je suis grande, plus d’1m80, avec une morpho en H il paraît. Ça veut dire que j’ai les épaules et les hanches de la même largeur, et que ma taille est pas très marquée. Je suis baraquée, j’ai plein de muscles comme toutes les autres combattantes. Parce que faut bien que j’encaisse les coups, c’est le sport. Je crois que là où j’ai le plus de muscle c’est mes jambes et mes épaules, mais j’en ai partout. Pas un pète de graisse.

   Parait que j’ai un joli visage, avec des jolis yeux, un joli nez… Mais moi tout ce que je vois c’est cette tache autour de mon œil. Enfin bon. J’ai les yeux marron foncé, avec plein de cils très longs. Mon nez est encore en un seul morceau, c’est étonnant quand on voit le nombre de gnons que je me suis mangé. Du coup il est juste un peu retroussé. J’ai aussi la mâchoire carrée, et je tiens toujours ma tête bien droite. Une bonne posture c’est super important, des fois ça aide à intimider l’adversaire.

   Après j’ai les cheveux longs, normal j’ai pas les sous pour un coiffeur. Alors Mama Nourrice me les tresse tout le temps. J’ai des tresses super serrées partout sur la tête comme ça je garde les cheveux hors de mes yeux. Bon après question couleur ils sont bizarres. J’ai la majorité de mes cheveux qui sont marron presque noirs. Mais j’ai aussi des mèches blanches. C’est naturel, chez moi.

   Genre il paraît que c’est parce que j’ai une maladie de la peau. Ça s’appelle Vitiligo je crois, et c’est pas contagieux. Mais en gros ma peau elle est chocolat à la base, mais à des endroits elle est décolorée en blanc, c’est à cause de la maladie. Moi ça me dérange pas, c’est juste un peu bizarre à regarder. Du coup le plus visible c’est la tache blanche sur mon œil gauche et puis celle que j’ai dans le cou, à droite. J’en ai d’autres, sur le ventre, dans le dos, sur les mains, partout. Puis ça va s’agrandir il paraît.
   
   Puis pour finir j’ai pas de piercings, pas de tattoos, pas de tout ça. C’est cher et en plus ça peur s’abîmer si je prends des coups dessus. Et puis j’ai déjà ma peau pour décorer. Donc voilà, je suis au naturel.



Caractère.

La jeune femme leva les yeux vers l’heure. Il était tôt mais le décalage horaire et le voyage l’avaient épuisée, elle n’avait qu’une envie c’était d’aller se coucher. Finissons ça vite… Pensa-t-elle.

Je sais pas trop quoi dire sur mon caractère. Quinze lignes ça fait beaucoup.
   On va commencer par dire que je suis pas très patiente. J’aime pas trop quand ça marche pas comme je veux, heureusement c’est pas souvent le cas. Mama Nourrice dit que je suis intelligente, que je devrais aller à l’école. Mais l’école c’est cher et ça paye pas. Du coup j’y vais pas. Mais c’est vrai que quand on me demande de retenir un truc, je le fais vite et bien. Pareil quand j’apprends des nouveaux trucs. L’autre jour j’ai appris à réparer une moto, une vieille Kawasaki. Bah quand on m’a demandé de réparer le même modèle après je l’ai fait sans problème.

   C'est Mama qui m’a appris à lire et écrire, mais je me suis pris de ces chassés ! C’est vrai que quand il se passe des choses dehors, on entendait tout. Alors souvent je préférais imaginer ce qui se passait dehors que de me concentrer sur ces mots qui faisaient des formes étranges devant mes yeux... En écoutant je pouvais deviner quand des enfants se couraient après, quand les gars d’à côté se posaient pour fumer et jouer aux cartes… Avant de me battre, je retiens la fiche de mon adversaire : qui elle est, quel poids, quelle taille. Et surtout ses coups fétiches, pour savoir quand je dois vraiment faire gaffe. J’ai beau être grande, je suis aussi l’une des plus rapides : souvent j’esquive et je frappe sans que l’autre ait le temps de se protéger. C’est pour ça que les gens parient sur moi.


La jeune femme fit une pause et détendit son poignet. Voilà des mois qu’elle n’avait pas écrit autant. Elle réfléchit à ce qu’elle pourrait bien écrire de plus, puis s’y remit.

   Je suis têtue, je cède que quand j’ai vraiment pas le choix. Par contre je me mets pas facilement en colère, sinon je pourrais pas me battre. Par contre il faut pas toucher à mes amis ou à Mama Nourrice, sinon là je m’énerve. Après ça veut pas dire qu’on peut me marcher dessus non plus. Et puis j’aime pas perdre, mais ça n’arrive pas souvent parce que je suis coriace.

   Puis quand je me bats pas ou que j’apprends pas la fiche de mon adversaire, j’aime bien penser. Enfin pas juste penser, ça je le fais tout le temps. Mais le soir pour m’endormir j’invente des histoires. Souvent j’imagine ce que ce serait de vivre dans Rio, de voir le carnaval, d’aller dans les quartiers chics. Je m’imagine comme ces belles dames que j’aperçois des fois, en belle robe colorée, avec des chaussures à talons. Puis je me pose des questions, genre que ça ferait d’être un papillon. Bah ouais, un oiseau, ça vole et puis basta. Mais un papillon, c’est tout petit, tout frêle. La moindre bourrasque les emporte. Je me demande comme ça peut survivre, franchement. Enfin voilà, ce genre de chose. Mama dit que je rêvasse, et que ça va finir par me causer des ennuis pendant mes livraisons ou mes combats... « Rêvasser »… J’aime pas ce mot. Il sonne pas beau. En plus je me suis jamais fait chopper pendant mes livraisons. Et je suis toujours concentrée pendant les combats, c’est quand même mon gagne-pain !



Gouts.

- Je mets quoi là-dedans ? Demanda la jeune femme.

- Ce que vous aimez ou pas. Les couleurs, les aliments, les vêtements… Répondit l’homme appuyé contre un bureau.

Bon on va commencer par ce que j’aime pas.
   À manger, j’aime pas le piment. En fait j’aime pas tout ce qui pique. Puis j’aime pas non plus les légumes, mais comme on mange presque que ça j’ai pas le choix de manger autre chose.
   Ensuite, j’aime pas les gens qui me font perdre mon temps. Ceux qui parlent trop pour pas dire grand-chose, ceux qui te pose plein de questions puis au final s’en vont. J’aime pas les gens qui obligent les autres à faire des choses comme ce test pourri, parce que je sais pas à quoi il va servir. J’aime pas non plus quand on m’insulte moi ou ceux que j’aime. Ah et j’aime pas du tout les enfants. Ça crie, ça court partout, c’est impossible de savoir ce qu’ils vont faire.
   Après j’aime pas non plus les couleurs claires, ça se tache trop facilement, j’aime pas les vêtements trop colorés. J’aime bien ce qui est solide, qui s’enfile vite et qui couvre le corps. Et si c’est noir, gris ou marron c’est top.
   Et aussi, le premier qui m’appelle Vittoria, je lui refais la face. Pareil pour Désirée. Parce que qui appelle son enfant « Désirée » pour l’abandonner juste après ? Donc moi, c’est Tori. Point barre.


La jeune femme mordilla son stylo, les sourcils froncés par la concentration. Elle esquissa un sourire pour elle-même et se replongea dans son écriture.

Allez on va passer à quelque chose de plus joyeux : ce que j’aime.
   J’aime manger. On dirait pas comme ça mais c’est vrai. J’aime la viande, les épices et les herbes aromatiques. J’aime la nourriture salée. Le sucré c’est bien aussi mais j’aime un peu moins. Ce que j’aime le plus c’est les pommes et l’ananas pour les fruits, et puis le céleri, les patates douces et tomates.
   Ensuite j’aime bien les gens qui disent ce qu’ils pensent. J’aime aussi les gens calmes et ceux qui savent plein de choses. Je pense que les gens gentils qui prennent soin des autres devraient être protégés parce qu’ils sont précieux. J’aime beaucoup les autres filles qui se battent avec moi. Je les respecte parce qu’elles sont têtues, coriaces et un peu sauvages. Et je me vois quand je les regarde, c’est agréable.
   Pour les vêtements j’aime bien les choses amples, les pulls à capuche, les treillis militaires. Mais quand je vois passer ces filles toutes fines, toute coquettes avec leurs robes et leurs froufrous, ça me donne envie. Comme je n’ai pas les sous, et que je ne sais pas du tout ce qui m’irait, j’ai jamais essayé. Mais des fois ça me tente. Par contre, le premier qui essaie de me mettre un de ces engins de torture qu’on appelle soutien-gorges, je l’envoie dormir. Ici c’est brassière ou rien ! Après je l’ai dit en haut, pour moi il faut que ce soit fonctionnel, avec des couleurs foncées. Voilà.



Histoire.

Puisque je dois vraiment en parler allons-y.
Je suis née quelque part à Rio, un 17 février selon Mama Nourrice. Par contre je vous arrête tout de suite, les carnavals, le luxe et les belles maisons j’ai pas connu. J’ai vécu dans les quartiers pauvres, là, les favelas. Je sais pas qui est mon père, et à peine plus qui est ma mère. En tout cas l’un des deux devait être blanc parce que j’ai la peau plus claire que les autres Noirs du quartier où je vis.

J’ai été élevée par Mama Nourrice. C’est pas moi qui l’appelle comme ça, c’est tout le monde. Elle, c’était une grande femme Noire un peu enveloppée avec une voix forte qui s’occupait des gosses du coin. Elle m’a adoptée quand elle m’a trouvée posée dans un carton devant la porte de sa petite maison. Dedans avec moi il y avait que un petit papier avec marqué « Vittoria Désirée ». Comme Mama savait pas si c’était le nom de ma mère biologique ou le mien, elle m’a appelée comme ça.

Donc voilà on vivait dans un favela près de Rio. Mama travaillait dans des hôtels comme femme de ménage. Paraît que ça se dit plus trop, qu’on dit « agent d’entretien ». Mais c’est le même boulot pourri. Enfin, au moins on mangeait. Quand j’ai grandi, Mama a essayé de m’apprendre à lire et écrire mais elle a dit qu’il y avait un problème avec moi, parce que j’apprenais super lentement. Puis je confondais des mots, du coup quand j’ai su lire et écrire à peu près comme il faut, Mama m’a laissée partir jouer dans les rues avec les autres gosses.
C’est là où j’ai rencontré les caïds du quartiers, ceux qui font partie des gangs du coin. Il y a un des gars qui est venu me voir un jour. Je devais avoir dix ans, quelque chose comme ça. La conversation, elle a fait un quelque chose comme ça :

« Hé, tu cours vite toi. Tu voudrais pas devenir notre coursière ?

- Hein ?

- Si t’acceptes, on protégera Mama. Et toi aussi. »

Et voilà. À 10 ans on est pas trop difficile sur l’employeur. Donc j’ai livré des messages d’un coin à l’autre des favelas. J’ai fait ça pendant au moins 5 ans, et j’ai vite compris quand il fallait me tirer pour pas être flinguée. Et puis petit à petit j’ai commencé à devenir pote avec les gars du quartier. Un jour on discutait et je sais pas pourquoi, j’ai dit que je voulais gagner de l’argent. C’est là que les gars m’ont parlé des combats clandestins. Je me suis dit que pourquoi pas, après tout je suis grande, baraquée et rapide. Ça tombe, je suis douée.

J’avais 17 ans quand j’ai gagné mon premier combat. Et après j’ai continué, encore et encore, parce qu’en effet j’étais douée. Puis ça rapportait des sous à la maison. Quand j’ai eu 20 ans, j’ai payé mes dettes envers les gars des gangs, je pensais que j’étais assez forte pour protéger Mama moi-même. Comment je me fourrais le doigt dans l’œil.

Un jour, les gars étaient dehors comme d’habitude. Il jouaient au cartes, fumaient et rigolaient. Moi j’étais partie chercher des légumes au marcher. J’ai mis plus de temps pour revenir parce que je voulais offrir un cadeau à Mama. Ma paye était bonne ce mois parce que j’avais fait plus de combats que d’habitude. Du coup je lui avait pris une belle étoffe de coton pour couvrir ses cheveux. Orange avec des super motifs bleus, je m’en souviens encore ! C’était pour lui dire « merci », de s’occuper toujours de moi comme sa fille, de se décarcasser toujours pour qu’on ait une belle vie, de me faire mes tresses super serrées pour que je sois pas gênée quand je me battais, puis de m’aimer tout simplement. Bref, j’étais sûre que ça allait lui faire plaisir.

Et peut-être que ça lui aurait fait plaisir, mais je le saurais jamais. Quand je suis arrivée, ça sentait la poudre, le sang et la fumée. Les gars étaient plus là, il restait que du sang que les pavés buvaient petit à petit. Les chaises en plastiques étaient fracassées par terre et le grillage de la maison était tordu, avec une des portes toute tordue. Je suis rentrée dans la maison. Tout avait été explosé, il y avait du verre par terre, des impacts de balles dans les murs, des échardes de bois des meubles un peu partout. Puis j’ai entendu un gémissement. J’ai couru à l’arrière, dans la pièce qu’on appelait cuisine. Là il y avait deux personnes allongées, un des gars du gang et Mama. Et du sang, beaucoup de sang. Le gémissement, c’est le gars qui le poussait. Mama, elle faisait pas de bruit. Logique vu qu’elle était morte.

Du coup je suis allée voir le gars, il m’a dit que c’était les flics qui étaient venus. Il y a eu une dispute, quelque chose comme ça. Le gars essayait de raconter, mais avec la moitié de la mâchoire explosée c’est pas trop facile. Quand Mama a entendu les coups de feu, elle est sortie et a essayé d’aider le gars. Elle l’a emmené à l’intérieur mais les flics l’ont suivie et là, ils ont canardé tout l’intérieur. Le gars a été touché et Mama a voulu le soigner, mais les flics l’ont mise à genoux et l’ont juste… Exécutée. Pan, entre les deux yeux.
Enfin c’est ce que j’imagine qu’il s’est passé, parce que tout ce qu’a pu dire le gars c’est :

« Ils l’ont flinguée, les flics l’ont flinguée. »

Et puis après il est mort aussi. Je me suis relevée. Je sais pas vraiment ce qui s’est passé après, le seul souvenir que j’ai c’est d’avoir vu la belle étoffe baignant dans le sang, passant d’orange à rouge. Quand je suis revenue à moi pour de bon, la cuisine était nettoyée, les deux corps enterrés dans le potager derrière la maison, et moi j’étais sur le départ. J’étais tellement remontée que j’ai décidé d’aller combattre toute la nuit.

Et c’est ce que j’ai fait. J’ai gagné match après match. Les mecs en face rageaient, mais moi je voyais clair dans leur tactique. Et quand l’aube a pointé son nez, je suis rentrée. Et j’ai dormi toute la journée, sans manger ni rien. Comme un zombie. Mama était morte, j’avais plus personne. Personne pour m’engueuler pour que je mange, personne pour me faire mes tresses, personne à qui parler. Alors j’ai dormi, puis pleuré, puis re-dormi. Et re-pleuré. Jusqu’à ce que j’entende toquer à la porte.

J’ai d’abord eu peur que la police soit de retour, mais eux ne frappent pas avant d’entrer. Du coup je me suis levée et je suis allée ouvrir. Là devant moi il y avait deux types en costard. Un petit tout sec et un grand baraqué qui avait l’air super mal à l’aise.

« Je peux vous aider ? J’ai demandé.

- Vittoria ? A demandé le petit tout sec.

- Tori. Ouais c’est moi.

- On aimerait vous proposer un contrat en tant que combattante. Pas en combat de rue, mais en MMA. »

J’étais curieuse et puis j’avais plus rien à perdre, alors je les ai laissés entrer et me parler de leur sport. C’est un mix entre arts martiaux et lutte, où il y a des règles mais où tu peux cogner un peu comme tu veux. C’était un peu comme les combats de rue mais en mieux : c’est légal et ça paye bien. Si on est bon on peut même être reconnu. Du coup quand ils m’ont expliqué ça et que j’ai eu le contrat sous les yeux, j’ai lu les grosses lignes et j’ai signé.

Les années suivantes se sont bien passées, je me suis fait un nom parmi les poids mi-moyens vu que je pèse un bon 75Kg. En trois ans, j’étais dans le top 10 de mon pays. Puis à 25 ans, il s’est passé quelque chose. Mon histoire a fuité, comme quoi j’ai vécu dans les favelas, que j’ai été abandonnée et recueillie, l’histoire de Mama… Bref, forcément mes adversaires elles en ont entendu parler. Et elles ont utilisé ça pour essayer de me déconcentrer. Mais j’ai encaissé, et puis un jour ça a été la phrase de trop.

C’était un soir de février, un peu avant mon anniversaire. Déjà avant le combat, elle me prenait la tête, elle m’appelait le zèbre à cause de mes tresses noires et blanches. Elle disait qu’une pauvre avait rien à faire ici. Du coup quand on est montées dans le ring, j’avais déjà envie de lui éclater la tête. Mais je me suis retenue, et j’ai observé sa technique en esquivant et en parant. Puis je suis passée à l’attaque, quelques coups de poings, un ou deux coups de pieds. L’autre s’épuisait déjà. Et puis je l’ai jetée par terre. L’arbitre a sifflé et je me suis reculée. Et là je l’ai entendue rigoler.

« Eh bah… C’est ta chère Mama Nourrice qui doit être contente de te voir là. Je comprends pourquoi elle a préféré mourir plutôt que de continuer à nourrir une chose comme toi. »

J’avoue j’ai vu rouge. Même si j’avais pas le droit, je me suis jetée sur elle et je l’ai frappée jusqu’à ce qu’elle saigne et qu’elle puisse plus se lever. Il a fallu deux combattants poids lourds pour m’attraper et me sortir de là. J’ai été enfermée dans une petite pièce le temps que l’autre fille soit transportée à l’hôpital. Puis mon entraîneur est venu pour me prévenir que la police était là, que c’était l’entraîneur de l’autre fille qui les avait appelés et que je ferais mieux de les suivre sagement parce que comme ça avec un peu de chance, ils me laisseraient partir après un interrogatoire. Et même si j’avais pas confiance en ces flics, je croyais mon entraîneur alors quand ils sont entrés, je les ai laissés m’attacher les mains et m’emmener.

J’ai passé une première nuit au commissariat dans une petite pièce mal aérée. Puis ils m’ont posé des questions, alors j’ai expliqué ce qui s’était passé. Ils m’ont demandé de faire une déposition écrite, alors j’ai écrit. Comme ça faisait longtemps, j’ai eu du mal à former les mots et ça a duré longtemps. Ensuite, ils m’ont renvoyée dans ma cellule. C’est là où j’ai passé mon 26ème anniversaire. Joyeux anniversaire à moi !

Le lendemain les flics sont venus me chercher en disant qu’ils me libéraient. Apparemment, l’autre fille s’était réveillée à l’hôpital et avait confirmé ma version. Elle avait la mâchoire cassée, pareil pour un poignet, plusieurs côtes et une commotion cérébrale. Bref, je l’avais bien amochée. Dehors, j’ai retrouvé mon entraîneur. Il avait l’air triste.

« Tori, les MMA c’est fini pour toi. La commission a décidé de t’interdire de combattre pour les cinq prochaines années… Je suis désolé. »

Et juste comme ça, ma carrière s’est effritée sous mes yeux. Il m’a donné mon dernier salaire et puis voilà. Le choc, j’avais encore une fois tout perdu. Alors je sais pas pourquoi j’ai décidé ce même jour de retourner au favela. Sûrement pour revoir la maison de Mama, histoire de me remettre du baume au cœur. Mais quand je suis arrivée, il n’y avait plus rien. La maison avait été rasée, transformée en terrain vague le temps qu’on reconstruise dessus. Je suis allée là où il y avait avant le petit potager et j’ai retrouvé la pierre que j’avais emballée dans le tissu que je voulais lui offrir. C’est là qu’elle était enterrée, alors je me suis recueillie. C’était la deuxième fois qu’on m’arrachait ce qui comptait le plus pour moi. À quoi bon avoir de l’argent, si c’était pour errer ou pour avoir un travail pourri comme domestique quelque part ?

C’est là que des pas ont retenti derrière moi. Je me suis retournée et j’ai été face à un homme aux cheveux foncés. Il m’a expliqué qu’il existait un endroit loin d’ici où je pourrais refaire ma vie comme je le veux, où ils m’accueilleraient à bras ouverts. J’aurais un toit, à manger, je serais protégée… Je me suis dit que c’était mieux que rien. Alors j’ai pris la main tendu de cet endroit qui s’appelait Terrae. Et j’ai suivi l’homme.


La jeune femme posa son stylo.

- J’ai fini.

- Vous pouvez laisser la feuille et le stylo ici, je vais vous emmener voir notre psychologue. Ensuite vous pourrez rejoindre les dortoirs et vous reposer. Dit l’homme.

Tori se leva et le suivit hors de la pièce.


Entretien chez le psy.

Tori est une jeune femme vive avec un esprit acéré. Son potentiel se révélerait avec des cours de soutien (dyslexie).
Elle a cependant du mal à gérer la frustration et ne comprends pas toujours l’ironie ou les plaisanteries. Sa tendance à frapper en premier est à surveiller. C’est une jeune femme vive au caractère complexe.
Quelques séances de suivi à son arrivée sont recommandées pour l’aider à s’épanouir, et une séance par mois est préconisée pour travailler le traumatisme de la perte de sa mère adoptive.




Codes du règlement.


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À propos de vous...

Vous êtes...? ^o^ : Re-coucou, c'est Camil !
Comment avez-vous découvert le forum ? : Je ne m'en souviens pas vraiment :x
Votre avis dessus ? : Toujours aussi bien ♥


Dernière édition par Vittoria Désirée le Mar 7 Mar 2023 - 11:55, édité 4 fois
##   Jeu 2 Mar 2023 - 17:07
Tiago Marquez

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Olala je trouve ce perso déjà si attachant juste en lisant sa fiche Capituler

C'est rare que je lise une fiche en entier mais je me suis trop laissée emporter ! J'ai adoré son caractère (encore une nana qui cogne fort à Terrae, rip T_T) mais alors ton histoire m'a toute scotchée !! J'ai pas pu décrocher et... La pauvre, offrez lui un peu de douceur svp T_T

Bref, tout ça pour dire encore rebienvenue sur Terrae, j'ai trop hâte de voir comment elle va évoluer ici <3

Et je le redis quand même mais cet avatar est trop beau tu gères de ouf !!


I can't run with this weight on my back
I can't see 'cause I'm focused on the past
I can't breathe, I need to break free
From the anger that is constantly inside me

Ça cogne dur : Tori est arrivée ! [Terminée] Xw6m
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##   Jeu 2 Mar 2023 - 17:39
Luna Vasconcelos

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Ah ça c'est une fiche quali ! (Effectivement on va te demander d'accentuer plus le côté Air ça c'est sûr mdr) Inutile de dire à quel point Luna SIMPE FORT, c'est chaud. L'exaction policière est une chouette touche (c'était mon moment Darmanin) et en vrai, t'as super bien réussi à décrire la précarité de son mode de vie, qui peut s'effondrer totalement sur une connerie. C'est pas quelque chose de toujours bien branlé dans les fiches RP uhuh


Le bras de Luna :
Ça cogne dur : Tori est arrivée ! [Terminée] Xolk
Couleur : #008b8b Merci à Eelis et Néo pour les avatars !
##   Mar 7 Mar 2023 - 21:02
Ariana Vicente

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Humeur : YOLO !!!!!

HELLLOOO après plusieurs jours d'attente, j'ai enfin eu le temps de me poser correctement devant ta fiche !

Le côté Air est assez perceptible, on voit qu'elle est pas du genre à vouloir être au centre de l'attention et qu'elle est assez vive ; tu as sans doute rajouté le côté un peu nez en l'air, c'est une bonne chose -- du coup de ce côté c'est bon. Les codes sont valides aussi mais c'est la partie la plus simple de la fiche

Tori a un côté hyper cash que j'aime beaucoup dans sa manière de parler, j'arriverais pas à te dire pourquoi mais pour moi c'est évident qu'elle peut pas être Feu ou Terre, tu vois (les deux affinités avec laquelle on la confondrait peut-être de loin) !
En tout cas, l'histoire est vraiment très très cool. Ça se voit que t'as pris le temps pour détailler, donc gg pour ça ♥ (Elle est dyslexique ? -- AH YES HEHE team dyslexique avec Aria-)

La construction de l'histoire est intéressante, et j'aime bien que ce soit justement pas la mort de Mama qui a enclenché le Vide de Tori. Dans tous les cas, je valide, c'est vraiment bien ficelé et PFIOUH quel perso classe. Et puis ces avatars je te l'ai déjà dit mais : MAMMA MIA

Bon allez, bon RP et re-bienvenue ♥♥ Contente que tu aies sauté le pas de refaire un DC pour te l'approprier avec tes idées du moment, plutôt que de reprendre Kyle et galérer à détricoter tout ça ♥


S'émerveille en #E7654D
##   Mar 7 Mar 2023 - 21:23
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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Héhéhé merci à tous pour cet (re)accueil !! J'ai très hâte de la jouer !

Bon simp et à bientôt en RP Applaudir
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