## Ven 31 Mar 2023 - 0:50 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | 24 août, fin d'après-midi ; après Agir. La journée s’est passée dans une ambiance quelque peu flottante pour Aria. Elle a eu besoin de beaucoup s’isoler, a dû se retenir de pleurer devant Aylan ; finalement, après le repas de midi et qu’Aylan soit parti rejoindre Chrys, comme s’il avait compris qu’Aria n’était plus en capacité de s’occuper de lui, elle s’est décidée à aller se coucher et ne plus se relever. Elle a essayé d’échanger quelques mots avec Nicolas, mais la boule dans sa gorge ne faisait que grossir à mesure qu’elle le voyait s’inquiéter. Elle le voit dans ses yeux, ça les renvoie tous les deux à une période lointaine et désagréable, violente de leur vie. Elle doit supporter les flash back, l’impression d’être déchirée de l’intérieur, et la culpabilité la plus intense qu’elle n’ait jamais ressentie. Un temps, elle s’est dit qu’elle pouvait peut-être lui demander de l’anesthésier, couper complètement les émotions… et s’il ne voulait pas, elle n’aurait qu’à aller se mettre une mine au bar, ou prendre toujours plus de sucre, ou toujours plu d’insuline….. Hm. Non. Bon. On se reconcentre, l’objectif c’est pas de caner, là. C’est ce qu’elle essaie de se dire, douloureusement, maladroitement, alors que sa pensée fait pour la millième fois le même tour dans son cerveau. Elle a besoin d’air. Quand elle sort, Tina est là. Elle la regarde, un peu perdue, fermée, comme plongée au fond d’elle-même. Et elle lui propose de faire un tour, juste le temps de s’habiller. Elle prend le temps, mais elle ne se maquille pas — elle a oublié de toute manière. Alors elles vont marcher dans le champ de fleurs, cet endroit qui l’apaise. Elle sait que Tina l’aime aussi… c’est pour ça qu’elle vient ; peut-être qu’elle pourra lui parler des fleurs un petit peu. Une partie d’elle a besoin de contact, l’autre ne le supporte pas ; à la place, elle joue avec quelques unes de ses bagues, machinalement, sans trop y réfléchir. Mais maintenant qu'elle est là, c'est compliqué de savoir quoi dire. —Désolée pour hier soir... Désolée de quoi, elle sait pas trop, mais bon voilà, elle a commencé la conversation du coup. |
## Ven 31 Mar 2023 - 1:07 | ||
Justine da Silva Messages : 107 Date d'inscription : 12/05/2022 | Sans connaître la situation, Justine ne pouvait pas faire grand chose sinon être là. Elle suivait ou restait aux côtés d'Ariana. Quand ils ont déposé le petit ailleurs, elle était là. Quand Nicolas est parti, elle était là. Une ombre étrange pour Aria, calme et patiente, qui s'était promise d'intervenir si quiconque venait lui demander quoi que ce soit ; ce n'était pas le moment. Elle voulait être un rempart, le temps que son amie puisse rassembler le courage en elle et qu'elle avance à nouveau... Qu'elle veuille ou non lui parler de tout ça n'entrait pas en jeu. Justine voulait juste... elle ne sait pas vraiment. Elle ne se pose pas de questions ; Aria veut sortir donc elle la suit. C'est comme ça. Au champ de fleurs, elle marche à ses côtés. Quand Justine en trouve une de celles qu'Ariana aime, elle la ramasse et lui parle de son nom en latin, parfois des anecdotes autour. Elle voudrait lui offrir son bras, pour qu'elle s'y tienne, mais elle ne veut pas l'embêter, elle lui laisse le temps qu'il lui faut. Et quand enfin elle arrive à lui parler, Justine se tourne vers elle. Elle s'excuse, en trifouillant ses bagues. Justine a un demi-sourire... Ariana n'a pas à s'excuser pour ce qui est arrivé, même si elle ne sait pas encore pourquoi... Mais elle sait qu'elle en avait besoin, de s'excuser, trouver le courage de le dire et en retour, savoir ce qu'elle pensait, qu'elle ne lui en voulait pas. : -Je te pardonne Aria. De son petit bouquet, elle retire une marguerite qu'elle tend à son amie pour qu'elle ne blesse pas ses mains. #cc6606 |
## Ven 31 Mar 2023 - 14:26 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Ecouter Tina parler des fleurs, c’est toujours quelque chose qui la fascine. Aria n’a jamais trop aimé l’école, avec sa dyslexie et ses difficultés d’attention ; c’était dur de l’accrocher, la passionner. Mais lorsque les informations sont délivrées avec une telle douceur, un tel calme et une telle passion, c’est quelque chose qui la touche et lui donne envie d’écouter, de faire cet effort supplémentaire. Et avec certaines personnes, cet effort n’en devient plus un, même lorsque le sujet lui paraît abstrait, ou difficile. Avec Tina, c’est simple, même si elle sait qu’elle ne retiendra pas tout. Elle sait aussi qu’elle pourra lui reposer la question, parce que Tina est à ce point patiente avec elle — bien qu’une partie d’elle ait l’impression de ne pas la mériter, cette patience. Elle se trouve lâche et faible. Elle sait qu’elle devrait faire un effort pour que ça ne se remarque pas, pour qu’on ne lui pose pas trop de questions, pour faire bonne figure, mais même être Sunshine est épuisant parfois. Elle ne comprend pas encore que ce n’est pas ce qu’on attend d’elle, qu’elle est déjà Sunshine quoi qu’elle en dise ; le soleil brille même derrière les nuages d’orage. La réponse de Tina, tournée vers elle, la transperce. Même cette expression lisse, où elle lit pourtant un tas de chose, lui renvoie sa propre image inversée — et elle se sent toujours plus troublée, confuse et apeurée. La fleur lui est tendue, c’est doux… Aria sent son coeur se briser encore alors qu’elle la prend du bout des doigts, de grosses gouttes salées s’échappant de ses yeux. Je te pardonne, ça lui rappelle le confessionnal. Mais c’était toujours Dieu qui la pardonnait, jamais vraiment les autres. C’est tout étrange de l’entendre, d’un coup. Elle soufle. —Merci… Elle ne sait pas quoi répondre de plus, ça l’a prise de court à dire vrai. Elle avait préparé des explications, des justifications pour hier soir. Elle se disait qu’elle devait lui dire qu’elle pourrait loger ailleurs, qu’elle n’était pas obligée de la voir comme ça, qu’elle était désolée qu’elle doive la subir ainsi. Mais Tina lui pardonne. Que lui pardonne-t-elle, du coup, au juste ? Elle ne lui en veut vraiment pas ? Mais en même temps, ça doit être difficile de la voir comme ça. Pourquoi elle ne la rejette pas, n’ignore pas sa peine ? C’est ce qu’on lui a toujours donné avant Terrae, et parfois, lorsqu’elle ne se sentait pas comprise, c’est ce qu’elle pouvait avoir l’impression de recevoir. Mais tout le monde est si gentil, si à l’écoute, et lui propose tantôt une étreinte ou une fleur… Des mots compatissants qu’elle a l’impression de ne pas mériter, là encore. La marguerite tourne un peu entre ses doigts, avant qu’elle ne s’avance pour la glisser dans les cheveux de Tina, près de son oreille. —C’est difficile pour moi qu’on me voie comme ça. Ca me donne envie de me cacher... (Silence.) Tu es pas obligée de rester à l’appartement si… c’est trop compliqué. |
## Lun 29 Mai 2023 - 17:32 | ||
Justine da Silva Messages : 107 Date d'inscription : 12/05/2022 | Aria la remercie tout bas. Elle hoche un peu la tête avant de s'immobiliser. La marguerite qu'elle lui avait donné, pour qu'elle ne maltraite pas ses mains, vient se poser dans ses cheveux. Justine ferme les yeux, la laisse faire et l'écoute. Elle lui dit que c'est difficile pour elle, d'être vue "comme ça" et ça ne l'étonne pas vraiment. Justine a assez vécu avec elle pour comprendre qu'Aria souriait souvent... dès qu'on la regardait. Elle pouvait être concentrée, perdue ailleurs dans ses pensées, ses yeux n'importe où sauf sur quelqu'un et dès qu'on l'appelait, elle pouvait tourner la tête avec un immense sourire lumineux aux lèvres. Pas placardé, ce n'était pas un sourire forcé, mais plutôt un réflexe. L'inverse de Justine en soi. Un effort inconscient de briller, ne pas apparaître triste. Tina amène ses mains aux joues d'Aria, elle essuie ses larmes. -Je comprends. Je peux être là sans regarder si tu veux ? Elle ferme les yeux, les mains tenant toujours son visage. Littéralement être là, sans regarder. : -Je ne veux pas compliquer la situation pour toi, mais j'aimerais rester avec toi. Tu es mon amie, dans la joie et dans la tristesse. Je t'aime dans tous les cas, comme tu es toi. J'ai pas envie de partir. HRP : Ok c'est court mais y'a beaucoup à penser pour Aria je pense so je m'arrête là XD #cc6606 |
## Lun 29 Mai 2023 - 18:09 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Hrp : ... tu m'l'as cassée wsh *cry a lot* Le contact des mains de Tina est tellement doux que c’en est une torture. Aria aimerait lui dire que ça ne la dérange pas tant que ça que Tina la regarde — ses yeux ne sont pas jugeants, jamais. C’est plutôt la crainte de prendre trop de place, d’encore une fois se reposer trop sur les autres. Elle se souvient de la souffrance que cela provoquait à Allen de la savoir mal, et à Nicolas ; a-t-elle envie de faire subir la même chose continuellement à ses proches ? Ne devrait-elle pas fuir ?… Tina essuie ses larmes et ferme les yeux, et cette confiance aveugle, cette affection et cet amour aveugle qu’elle lui transmet la secoue toute entière. Aria en reste muette, bouche entrouverte. Alors elle ferme les yeux aussi, se contentant juste de pleurer sans discontinuer, posant ses mains sur celles de Tina… —J’ai pas non plus envie que tu partes… C’est des mots coincés dans sa gorge. Elle n’a pas envie, comme elle n’avait pas envie de voir partir Allen, et qu’elle a dû s’éloigner parce qu’il le lui avait demandé. Elle ne veut pas que Tina parte, mais a-t-elle seulement le droit de réclamer sa présence …? Mais Tina lui dit qu’elle ne veut pas partir… Qu’elle l’aime comme ça. C’est tellement rassurant pour elle, presque inédit. Mais elle la croit, inconditionnellement. Parce qu’elle est Tina, qu’elle ne dit jamais un mot qu’elle ne pense pas du plus profond de son être. —Je veux bien que tu me regardes, articule difficilement Aria entre ses larmes. Si tu me promets que tu ne pars pas… Parce que cette partie d’elle, c’est celle qui est la plus vulnérable. |
## Lun 29 Mai 2023 - 19:04 | ||
Justine da Silva Messages : 107 Date d'inscription : 12/05/2022 | Vipère ne voit pas mais elle sent. Les mains d'Aria se pose sur les siennes et ses larmes ne s'arrête pas. Mais ce n'est rien, elle continue de faire glisser délicatement ses pouces sur sa peau, pas vraiment pour effacer la tristesse, juste pour qu'elle ait un contact réconfortant. Elle l'entend murmurer qu'elle ne veut pas la voir partir... et il y a une douleur dans ces mots, une douleur dont elle ne connaît pas l'origine mais qui est bien là. Est-ce la même raison que ce que Nicolas lui avait vaguement expliqué ? Elle ne sait pas... C'est quelque chose qu'elle retient néanmoins. Justine peut rester, si elle promet de ne pas partir... ...Pourquoi je partirai Ariana ? Tu n'as rien fait de mal. Tout doucement, Justine fait le petit pas qui les sépare. Ses bras s'avancent, s'accrochent à son cou. Elle la tient, comme ça. Un câlin tout doux, mais ses mains sont ouvertes, dans son dos, derrière sa tête. Elle la tient. Elle peut pleurer là, si elle veut. Elle pouvait rester autant de temps qu'elle le voulait, là, dans le champ de fleurs. : -Promis, je ne pars pas. #cc6606 |
## Mar 30 Mai 2023 - 15:18 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Ariana voulait lui parler en venant ici, mais la voilà qui pleure encore sans s’arrêter. Elle n’imaginait pas que Tina parviendrait à atteindre la chose toute fragile dans sa poitrine aussi aisément… ni qu’elle parviendrait à la rassurer dans le même mouvement. Aria ne se souvenait pas qu’elle avait si peur qu’on l’abandonne. Elle ne se souvenait pas, parce qu’elle ne s’était jamais autorisée à dire les choses ainsi ; pas même à Nicolas, car elle avait trop peur de lui briser le coeur encore une fois. Alors Tina lui promet, et Aria entoure son maigre corps de ses bras, s’accrochant à elle en essayant de ne pas lui faire mal. Elle est contenue, là, en sécurité. Même si elle parle, elle ne partira pas, puisqu’elle a promis, pas vrai ? Elle a toujours fait en sorte de n’avoir besoin de personne, de s’éclipser dès qu’il y avait un ennui. Disparaître à la vue des autres pour régler les soucis dans son coin, ne pas leur faire peser ça ; et quand ils partageaient ses secrets, elle se sentait bien sûr moins seule… mais elle avait pourtant toujours peur de l’être. Peut-être qu’un jour, Tina partira, mais pour l’instant, elle a promis ; elle ne part pas. L’étreinte l’apaise petit à petit, et ses larmes finalement se tarissent alors qu’elle est prise d’un rire sorti de nulle part. Elle essuie ses yeux de ses mains. Si elle pouvait transmettre sans un mot à Tina toute l’étendue de sa reconnaissance, elle le ferait ; mais elle ne sait pas comment, elle ne connait que les mots et le sourire qu’elle lui renvoie. —Merci d’être là. Elle s’écarte un peu, vacillante. —Aylan nous a appris qu’il était un enfant-soldat, avant. Il était… chez des gens qui enlèvent les Terraens comme nous, pour les utiliser. Là-bas… Elle ferme les yeux et pose ses paumes sur ses yeux, inspire. Elle est là. Elle t’écoute. Elle est là. —Là-bas, il y a une petite fille qui s’appelle Lola… C’est son amie… Elle n’arrive plus à parler. |
## Mer 31 Mai 2023 - 20:32 | ||
Justine da Silva Messages : 107 Date d'inscription : 12/05/2022 | Justine patiente, tranquillement, frottant de temps en temps le dos d'Aria. Jusqu'à ce qu'elle se mette à rire, sans rien dire, elle la laisse s'éloigner un peu mais comme promis, elle ne part pas. Elle la laisse essuyer ses yeux, lui dire merci,... une main toujours posée sur elle, comme pour ne pas qu'elle coule. Pourtant elle s'écarte, et Justine respecte ce choix. Elle l'écoute parler d'Aylan, le petit garçon avec qui elle est rentrée, un ancien enfant soldat. Au ordres de gens qui enlèvent des terraens... pour les utiliser. Vipère imagine sans mal pourquoi. Les ennemis de Terrae... Elle attend encore un peu. Aria parle de Lola, dans une voix qui s'étrangle... Une petite fille, une amie d'Aylan,... Si ce n'était que ça, la petite rousse serait peut-être aussi désespérée, aussi émue. Peut-être qu'elle aurait pleuré pour le petit Aylan, pour son amie maltraitée, loin. Vraiment ? Bien sûr, mais ce n'est pas ça. C'est évident. : -Tu connais cette petite. #cc6606 |
## Mer 7 Juin 2023 - 18:00 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Ariana acquiesce, elle ne peut pas faire grand-chose de plus. Alors elle rassemble son courage, pour la première fois depuis des mois — mais certainement pas la dernière à l’avenir. Elle inspire. Elle reste proche de Tina, cherche sa main, comme un ancrage. —En fait, je ne la connais pas. Et elle n’aurait jamais dû la connaître, finalement, si tout s’était bien passé. Sa voix est toujours étranglée et s’éclipse, mais elle force dessus pour parler. —En 2010, je suis tombée enceinte après une soirée de nouvel an. Je sortais beaucoup, et on a pas fait gaffe avec mon copain de l’époque vu qu’on avait beaucoup bu… on se voyait en cachette, parce que j’avais pas le droit vu que mes parents voulaient que je reste chaste. Ils n’approuvaient pas la soirée, mais ils ne m’enfermaient pas chez moi non plus, alors je pouvais sortir avec les amis quand même. Aria pince les lèvres et ferme les yeux. Elle respire, met à distance les souvenirs. Elle se rend compte que c’est la première fois qu’elle le raconte. Elle a bien sûr déjà parlé de Lola à quelques personnes, mais ils se comptent sur les doigts d’une main. —Quand j’ai… compris que j’étais enceinte, c’était l’enfer. Mon copain voulait plus me parler, il ne répondait plus à mes messages et… et après ça, ça a été très dur. Il a fallu le consentement de ma mère pour que je puisse avorter, mais elle ne voulait pas. Ca ne se fait pas… C’est criminel, pour elle. Sa voix s’efface encore, cette fois elle murmure et regarde leurs mains. —Elle a été mise à l’adoption à sa naissance, et je l’ai plus jamais revue. C’est étrange quand c’est dit tout haut. —J’avais des nouvelles de ses parents au tout début… mais là elle a des pouvoirs… et elle est là-bas… Aria serre les dents, des larmes au bord des cils, les yeux fixes. —J’ai l’impression que je vais exploser. |
## Sam 19 Aoû 2023 - 16:50 | ||
Justine da Silva Messages : 107 Date d'inscription : 12/05/2022 | La Vipère écoute, quasiment immobile, pendant que son amie lui explique tout ce qu'elle sait de cette petite fille. De SA petite fille. Des raisons de sa naissance. Elle fait un calcul mental, comprend à quel point elle était jeune. ...Elle ne se met pas en colère contre ce garçon qui a abandonné ses responsabilités, contre ces parents qui pensaient peut-être bien faire dans leur ignorance. Pour ça, c'est trop tard. C'est trop loin. C'est le maintenant qui compte ; cette petite maltraité par une organisation qui l'utilise pour ses pouvoirs, le mal-être de Aylan et de Aria. Vipère sait que l'histoire est importante ; elle explique la plupart des réactions humaines, leurs émotions et l'incidence que cela a sur leur prise de décisions. Mais maintenant que c'est fait, maintenant qu'elle sait, maintenant qu'elle comprend, il faut agir sur ce qu'il reste. ...Cette envie d'exploser d'Aria. : -Qu'est-ce que tu veux faire, hermosa ? Elle marque une courte pause, en venant tout juste de comprendre qu'elle lui avait donné un surnom affectueux en espagnol... Avant d'inspirer profondément et de sourire. : -Tu peux exploser maintenant, ça ne va pas faire avancer grand chose mais tu as le droit. Tu peux aussi te préparer. Tu peux te servir de cette envie pour faire quelque chose. C'est pour ça que je te demande. ...Je t'aiderai peu importe ton choix. Bien sûr qu'elle allait l'aider. Elle avait promis qu'elle ne partirait pas. #cc6606 |
## Mar 22 Aoû 2023 - 12:54 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Le poids qu’elle porte — ce poids, cette honte, cette culpabilité — tout ça va finir par l’engloutir un jour. Elle ne sait plus comment respirer, vivre, exister. Il n’y a qu’un trou noir immense et des regrets qui ne partiront jamais — pense-t-elle, tout du moins, en ce jour. Justine l’écoute, et elle a ce regard fixe, très droit, très fort qui lui donne du courage. Ariana a encore ses doigts entre les siens, ils ne la quittent pas… ils ne cillent pas, pas comme elle qui ne fait que ça, tout le temps. Elle espérait réussir à vivre sans osciller sans cesse, mais quel espoir y a-t-il ? Les yeux d’Aria rejoignent ceux de Tina, ils se croisent. Quelque chose se passe au fond d’elle qu’elle ne peut pas nommer, parce que ce n’est pas le moment, aujourd’hui. Parce que ce poids qu’elle porte, aujourd’hui, quelqu’un propose de le porter un peu avec elle. C’est terrifiant, parce qu’elle a peur que cela l’écrase comme cela a pu écraser Allen et Nicolas. Elle ne sait pas vraiment quoi faire, elle ne sait pas vraiment dans quelle direction aller, mais elle ne sera pas toute seule et c’est ça qui lui importe. Les larmes qui coulent sur ses joues sont presque un apaisement, c’est tout frais sur sa colère qui veut sortir. Il y a toujours cette question de ce qu’elle a le droit de dire ou pas, de ce qu’elle a le droit de montrer ou pas, de ce qu’elle a le droit d’exprimer ou pas. La colère, c’est encore dur, mais elle sait aussi qu’elle nourrit… Alors elle inspire, prend cette colère contre elle. —Je sais pas. Pas encore. Pour le moment, je crois que j’ai besoin de réfléchir… Aria marque une pause, sa voix tremble. —J’ai aussi besoin de me rendre utile. Elle s’arrête pour de vrai. Longtemps. Les mots qu’elle veut dire ne sortent pas. —Il faut que j’en parle aux copains... Ca va être si dur. Elle souffle son désespoir et gémit. Quelle discussion atroce ça va être. —Je veux aider… mais je sais pas comment faire. J’aimerais juste pouvoir la ramener en sécurité, mais pour le moment on sait même pas où elle est. Elle est si faible, si petite, si impuissante. Il faut qu’elle parle à ses amis… à Ipiu. Elle souffle et porte la main de Tina à son front, paupières baissées… elle est fraîche… Si seulement elle pouvait lui enlever toutes ces pensées nauséabondes. —Tina, je…. Merci. Juste que tu sois là, c’est suffisant. Tu as pas… tu as pas besoin de m’aider. J’ai pas envie que ce soit trop lourd à porter, et euh, je pleure vraiment beaucoup quand je suis triste ! plaisante Aria, les yeux encore humides. Même si elle lui a promis, elle a quand même peur qu’elle parte, au fond. Autant mettre un peu de distance… un peu de sécurité supplémentaire. Elle ne partira pas, mais Aria doit la protéger d’elle-même aussi, pas vrai ? |
## Jeu 31 Aoû 2023 - 20:49 | ||
Justine da Silva Messages : 107 Date d'inscription : 12/05/2022 | Justine hoche la tête quand Aria lui dit qu'elle a besoin de réfléchir, une approbation silencieuse. Sa voix tremble quand elle lui dit qu'elle veut se rendre utile. Justine le comprend... elle commence déjà à préparer sa question suivante mais lui laisse le temps d'aller au bout de ce qu'elle veut dire, ce qu'elle veut exprimer. Elle veut en parler à ses proches aussi et c'est admirable, aux yeux de Tina, elle en a un bref sourire un peu cassé sur la moitié du visage. Même si à l'idée de le faire, Aria semble en souffrir d'avance, y penser c'est suffisant. Justine fait glisser ses pouces sur les mains de son amie qui la tient encore. Aria veut tellement aider... mais ne sait pas quoi faire. Elle amène une de ses mains à son front et Justine reconnaît instantanément la fièvre qui l'habite. Rien à voir avec celle lorsqu'on est malade, les émotions suffisent pour modifier notre température corporelle. Et cette chaleur là, localisée à un endroit bien précis, suffit à l'alerter sur le niveau de tristesse et d'anxiété de la petite Préfète. C'était visible, maintenant elle sait que ça peut mettre à mal sa santé. ...Et c'est à ce moment qu'elle choisit de lui dire qu'elle n'a pas besoin de l'aider, qu'elle ne veut pas être un poids. Elle plaisante, dit qu'elle pleure beaucoup et Justine la fixe, calme... n'ayant pas beaucoup pleuré dans sa vie, pas par choix, mais parce que physiquement, cela lui semblait difficile. ...Était-ce un mal ? elle n'a jamais su. Mais ça ne lui a jamais empêché de comprendre les larmes des autres. : -Aria. Je ne vais rien porter du tout. Et c'est peut-être un peu dur dit simplement comme ça alors, comme souvent, Justine s'explique, longuement. : -C'est ton poids, ton histoire. Je me sentirais bien égoïste et malpolie de faire ça. Comme tu l'as si bien dit, je n'ai pas besoin de t'aider. Car j'ai envie de t'aider. Je veux être là quand tu seras fatiguée et que tu auras besoin de penser à autre chose, je veux être là quand tu auras besoin de quelqu'un pour trouver une solution, ou t'entraîner, je veux être là quand tu pleures aussi... comme ça je peux te passer des mouchoirs et te dire de boire de l'eau... ou du thé. Je te ferais probablement du thé. Elle n'était pas comme Loup ou Chasseur, à sentir le poids du monde sur ses épaules car malheureusement, il est fait de souffrances et d'injustices parfois. Chacun à son sac à problèmes, même elle, mais dedans elle a complétement de la place pour emmener une trousse de soin pour aider les copains sur la route, ne jamais s'arrêter de cueillir les plantes sur le bord du chemin pour préparer des baumes ou des poisons, selon les besoins... Prendre son temps, mais ne jamais baisser les bras. Elle change sa main au niveau du front d'Aria, pour qu'elle profite d'une nouvelle fraîcheur et enchaîne, du coup, avec une tendresse dans les yeux. : -On va faire les choses dans l'ordre, tu veux bien ? Pas vraiment une liste qu'on est obligé de suivre obligatoirement juste- Comme ça on sera efficace. Réfléchir, c'est très bien ça... En plus, ça laissera le temps aux autres d'analyser la situation pour qu'on puisse après savoir ce qu'il y a de mieux à faire pour sauver Lola. Si tu fais ça bien, ça te rendra d'autant plus utile le moment venu, parce que tu seras prête mentalement. Si tu veux bouger, travailler, faire quelque chose pour être "physiquement" utile, il ne faut pas que ce soit aux dépens de ta santé mentale, tu comprends ? Elle se penche un peu sur le côté, pour la regarder dans les yeux. : -Tu n'as pas à faire ça aujourd'hui. Ou demain. Tu as encaissé quelque chose de fort, tu as le droit de prendre un peu de temps pour te relever... et les amis que tu veux prévenir t'attendront pour ça, ne t'inquiètes pas. Elle va y veiller. #cc6606 |
## Dim 3 Sep 2023 - 1:00 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Le regard de Tina est très doux, mais son sourire un peu tordu, comme s’il lui était douloureux. Ariana se demande si c’est de sa faute, si ce qu’elle lui fait ressentir la fera souffrir, elle aussi. Comme une malédiction inévitable… Mais ses yeux clairs lui transmettent tellement de choses, de douceur, de compréhension, de… Elle est juste là. Quand Aria porte ses mains à son front, comme pour la garder plus près, l’ancrer dans son esprit, elle ne recule pas, peu importe combien ce geste paraît étrange. Aria a gardé les yeux fermés un moment, mais elle les rouvre pour chercher à nouveau la réassurance de son amie. Son coeur se serre quand elle lui dit qu’elle ne portera rien. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas parce qu’elle l’espérait ; c’est cette absence d’hésitation, cette fermeté tranquille qui à la fois l’effraie et la rassure. L’effraie, parce qu’elle sait que même quand on ne souhaite pas porter, parfois on le fait sans s’en rendre compte. La rassure, parce qu’elle ne veut pas la casser elle non plus, elle ne veut pas casser cette relation qu’elles ont ; si Tina lui assure, alors elle veut y croire, même si c’est terrible d’y croire, parce que ça voudrait dire pouvoir être déçue ou blessée encore et encore, continuellement. Elle a promis. Ses épaules se relâchent un peu, ses mains reviennent sans qu’elle y réfléchisse entre elles deux. Ariana se remet encore à pleurer, ça ne s’arrête plus ; parce qu’elle a envie que Justine reste avec elle pour trouver des solutions, pour s’entraîner, quand elle est en train de pleurer — parce qu’elle ne se sent pas jugée, ni de trop ; parce qu’elle aime son thé, qu’elle aime les fleurs qu’elle lui apporte, la douceur de ses mains et son sourire un peu cassé, mais surtout elle aime cette lueur dans son regard. Aria arrive à lui sourire, elle arrive même un peu à rire. Elle essuie un peu les larmes sur sa joue de la main gauche, même si elles ne cessent pas de revenir. —J’aime ton thé. J’aime que tu sois là. Tina n’a pas abaissé sa main. Elle est fraîche, agréable. Elle veut être efficace, l’aider à organiser le chaos dans son esprit. Comme s’il ne l’effrayait pas. Aria se demande comment c’est, dans celui de Tina. Si c’est calme et tendre comme elle. Même si elle ne porte pas son poids à sa place, ça s’allège un peu juste d’en parler. Et même si elle est terrifiée, elle arrive à trouver une sorte de résolution dans cette organisation, qui ne pourra se faire que petit à petit. Aria acquiesce. Sourit, surtout des yeux. Elle a cette chaleur qui remplit sa poitrine comme un soleil, qui ravive quelques couleurs qu’elle pensait éteintes. Sa gorge est encore serrée, mais même si elle a mal, elle arrive à être heureuse, là, comme ça. Est-ce qu’elle le mérite ? La culpabilité traîne non loin, tenue à l'écart par les yeux bleus face à elle. Elle a un peu moins envie de se cacher. —Merci Tina. Je comprends. Je... J'avais besoin de ça. Ca... compte pour moi. Aria incline la tête elle aussi. Elle s’inquiète un peu, bien sûr, mais elle peut l’oublier. Elle peut aller doucement… et elle n’est pas obligée d’être seule. Elle n’est pas obligée. Même s’il faudra qu’elle se le répète encore et encore. Si seulement elle savait comment rendre à Tina tout ce qu’elle lui offre… Un souffle lui échappe. —Je peux te faire un câlin ? Je... (Elle inspire, et abandonne.) Merci. Je ne sais plus quoi dire, je veux juste rester un peu comme ça avec toi. |
## Sam 18 Nov 2023 - 19:19 | ||
Justine da Silva Messages : 107 Date d'inscription : 12/05/2022 | Aria pleure de nouveau, un peu plus fort, et si pendant un bref instant Justine s'est demandée si c'était de sa faute, si elle n'avait pas été trop brutale dans sa façon de s'exprimer, elle a repoussé cette pensée, attendant, toujours patiente, les mots de son amie... qui lui dit aimer son thé. Tina souffle un sourire. Elle a beau avoir mille thés différents selon les occasions, elle exactement duquel la petite Morphe parle ; celui avec les paillettes dorées comestibles qu'elle fait elle-même. ...Ou du moins c'est celui qu'elle lui demande souvent de faire. Elle la remercie et quelque part, ça lui fait du bien. Justine n'a pas réagi de manière égoïste à la détresse d'Aria, mais elle reconnaît qu'après toutes ces années à se sentir coupable parce qu'elle n'avait pas agi ou agi trop tard pour les gens qui comptaient pour elle, ce remerciement est un baume. Alors quand elle lui demande si elle peut lui faire un câlin, Tina ouvre les bras et s'avance. ...J'en ai besoin aussi je pense. Mais je ne le dirais pas. Chut. : -Je comprends hermosa, je comprends. Elle ne s'était pas rendue compte qu'Ariana était petite elle aussi... Pour Justine, à part les enfants, les adultes sont des tours immenses, des arbres infinis,... Ils jouent les forts mais ils ont des racines bien fragiles. Aria est un nénuphar. La fleur est au-dessus de l'eau, belle façade qui cache un réseau de racines qui s'emmêlent, troncs épais mais fils fragiles qui se perdent dans la pénombre des lacs et des étangs... ...Justine préfère les racines aux fleurs. Elle la serre autant qu'elle le peut contre elle, sans l'étouffer. #cc6606 |
## Dim 19 Nov 2023 - 17:57 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Le moment passe lentement, longuement. Leur étreinte est toute naturelle, comme un plaid autour de son corps. Ca semblait naturel pour Tina aussi, et Ariana espère qu’elle ne lui impose pas. Elle pose son nez contre son épaule et son cou, le mouille un peu de ses larmes qui, finalement, longtemps après, se calment enfin. C’est plus qu’elle n’en a plus dans le corps, mais le rythme de sa respiration, qui se calque sur celui de son amie, l’aide à retrouver sa paix… Elle respire comme elle existe, Justine ; sans prendre de place, sans un bruit, mais aussi sans la moindre hésitation. Quand elle s’est gorgée de suffisamment de paix, qu’elle a pu serrer Tina contre elle sans craindre qu’elle ne s’échappe, sans déceler la moindre envie de fuir, de reculer, Ariana recule et l’observe. Elle-même est un peu défaite, mais Tina est fidèle à elle-même. L’Etoile reprend une inspiration… souffle lentement… sourit. Elle ne sait pas de quoi l’avenir est fait ; après tout, elle a refusé de devenir Voyante… Mais elle sait qu’il adviendra, quoi qu’il arrive, quoi qu’elle fasse. Il y a des choses à faire avant. Pleurer encore beaucoup. S’organiser. S’entraîner. Demander à Hideko si elle peut partir chercher Lola. Elle n’est pas prête et ne s’en sent pas prête, mais l’idée germe. Elles pourront dresser une liste. Et elle ne sera plus jamais toute seule. Elle s’essuie encore le visage avec sa manche — Tina n’est pas Jérémy, elle ne va pas se faire gentiment gronder. Elle souffle. —Tu veux… aller faire un tour avant de rentrer ? Elle n’ose pas lui tendre sa main, qui est encore humide de ses larmes, alors qu’elle fouille dans sa poche pour en tirer plutôt un mouchoir d’un petit paquet rose et fleuri. —S’il y a des endroits où tu as envie d’aller, je te suis. Ca lui fera penser à autre chose, même si elle n’en a pas trop le coeur. Elle sait qu’elle doit avoir les paupières encore un peu gonflées, mais rester dehors ça ne la gêne pas, surtout si elle n'a pas à choisir quoi faire. Elles peuvent encore se promener, ou juste rentrer. Peut-être que c’est plus facile dehors qu’à l’intérieur, où tout est encore un peu lourd. Pourtant, elle sent que son poids s’est un peu allégé. Il n’est pas parti, mais Tina l’a écoutée, ne l’a pas jugée. Elle n’a pas pleuré avec elle. Elle est juste restée là, et c’est si important pour elle. Ca plante comme une graine dans son coeur, qui donnera peut-être, un jour, beaucoup d’amour et de confiance. Si elle sait qu’elle n’est plus seule, elle sait aussi que plus rien ne peut lui faire peur. |
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