## Sam 3 Juin 2023 - 17:58 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | Le RP se déroule quelques temps après le retour du Centre, avant le RP Senri/Erik ! Voilà plusieurs jours que nous sommes rentrés, c’est bientôt Noël. J’ai retrouvé mon fils et mon mari avec joie, mais l’humeur n’est pas au beau fixe. J’ai un peu fui l’hôpital ces derniers temps, déjà parce que j’avais interdiction formelle de venir aider, ce qui m’insupporte au plus haut point, car mes amis ont besoin de moi et mes pouvoirs ; et deuxièmement parce que je broie trop du noir au vu du revers que nous avons essuyé. Certes, nous avons rempli nos objectifs, mais partiellement. Aaron est toujours inconscient, Nicolas et Norah sont dans un sale état, mes coéquipiers guérissent mais ce n’est pas encore fameux, l’un des soldats a frôlé la mort, Luna, Mitsuki et Tiago n’en parlons pas,… Et la majorité dépriment, sont en état de stress aigu et en risque de développer un trouble de stress post-traumatique, d’après Syvlia. Même moi, je fais des cauchemars en boucle et suis assaillie par les images des morts que nous avons vus et causés. Certaines choses me restent encore en travers de la gorge et nous avons échangé longuement avec Nikkou ; nous partagions la même opinion, ce qui me rassure en soi. Huo, lui, est… enfin, j’ai l’impression qu’il est plus stressé que moi, et on a besoin de beaucoup de temps ensemble pour se rassurer. Ca fait du bien à Fai, mais il se doute qu’on est préoccupés tous les deux. Il sent tout, cet enfant. Dans tous les cas, aujourd’hui j’ai pris mon courage à deux mains et emmené des biscuits que nous avons faits ensemble avec Huo. J’ai demandé à Erik si nous pouvions nous rejoindre dans une des salles de pause pour parler un peu s’il se sent de quitter sa chambre. Je rejoins donc la fameuse salle de pause et explique à mes collègues qui me fusillent du regard que je viens rendre visite à mes coéquipiers, pas les aider. Elles ne me croient pas, et elles ont bien raison ; je vais probablement essayer d’aider un peu. De mon côté, les symptômes s’apaisent de jour en jour, mais mes oreilles sifflent encore un peu. Je suis surtout extrêmement fatiguée et ma voix restent rauque, ma gorge douloureuse lorsque je parle trop. J’ai encore l’impression de sentir la pression de cet homme sur ma trachée. Je suis déjà installée lorsqu’Erik arrive, et je lui lance un sourire alors que sa silhouette large passe la porte. Je lui montre la petite boîte à gâteaux. —Bonjour Erik, j’espère que tu te sens mieux… Je t’ai apporté quelques gâteaux. C'est gentil d'avoir accepté de me voir. Il ne comprendra peut-être pas, mais c’est à la fois pour le remercier et pour m’excuser pour ma rudesse durant cette mission. Je ne regrette pas de ne pas avoir été tendre, mais j’ai apprécié sa sollicitude et son inventivité. Quoi qu’on en dise, Erik avait sa place dans notre équipe, et je veux le lui faire comprendre. Je vole en #F54759 ♥ Dernière édition par Aoi Amazaki le Sam 22 Juil 2023 - 20:16, édité 1 fois |
## Dim 4 Juin 2023 - 2:32 | ||
Erik Akimaru Messages : 828 Date d'inscription : 21/03/2018 Age : 28 Emploi/loisirs : Faire des cafés. S'entraïner. Humeur : T'es de la police ??? | Aujourd'hui c'est le grand jour. Celui de mon enterrement. Et ouais ma gueule. Amazaki Sensei veut qu'on discute. Déjà quand une meuf dit "faut qu'on discute" j'suis pas confiant. Déjàa QUAND UNE MEUF j'suis pas confiant. Mais quand c'est Amazaki Sensei ouais, j'ai peur. Même si dans sa voix elle avait l'air posée et calme, j'suis quand même pas serein. Bon ok peut-être que j'en rajoute un peu. Pas forcément tant que ça. Mais un peu. On a pas souvent échangé, elle et moi. Et elle est Master, et je suis Initié. Et elle est docteure. Ou médecin. 'fin elle travaille à l'hosto et elle est pas aide soignante quoi. Mais du coup la relation qu'on a se base pas forcément sur un pied d'égalité. Même pendant la mission, elle restait ma supérieure hiérarchique. Mais, même si je me doute que je ne la connais pas sous son meilleur jour, la pression de la mission et de son travail sur les épaules à chaque interaction avec elle, au final, je crois que je l'apprécie. Je devine derrière son ton ferme et son regard scrutateur et plein de jugement une personne réfléchie et altruiste. Et j'ai beaucoup de respect pour elle. Mais ça change rien au fait qu'il soit fort probable que cette nuit je dorme entre quatre planches. Enfin quand il faut y aller, il faut y aller. Ça serait mal venu d'être en retard quand quelqu'un fait le déplacement pour me tuer, hein ? Son temps est précieux, après tout. L'avantage de l'hôpital, c'est qu'il y a pas trop besoin de se préparer pendant des heures pour un rendez-vous. Genre ma blouse en papier/plastique bizarre là, un boxer et les claquettes en papier/plastique elles aussi. Et ça fait flip-flop-flip-flop quand j'emprunte le couloir de la mort. Mon bras, toujours en écharpe pour encore un petit moment, et ma tête qui ronronne sans mon consentement (et en même temps, si le consentement avait été félin, ça se saurait, j'ai envie de dire) me font me dire que bon, au pire j'aurais une blessure de guerre sur deux de visible pour la mise en bière. J'pousse doucement la porte et hoche la tête pour saluer avec révérence la Master qui m'attends, déjà assise, me désignant une boite de biscuits. Droit comme un i derrière ma chaise, je m'incline à nouveau en guise de remerciement. C'est donc ainsi qu'on a choisi de m'éliminer ? Empoisonné ? 'chier, laissez moi au moins Hara-kiri dignement j'sais pas. "Merci beaucoup, Aoi-sensei ! Je m'excuse de ne pas avoir pu sortir pour vous offrir un cadeau de rétablissement à vous aussi. J'espère que v- que tu vas bien. Et qu'Huo et Fai aussi. J'ai été soulagé d'apprendre que tu étais sortie aussi vite, j'étais inquiet en me réveillant la première fois. Désolé pour le gilet. Et les coups de feu. Et les grenades." Je souris chaleureusement, toujours debout. Si jamais je devais disparaître aujourd'hui, ça sera avec le sourire, c'est décidé. Je comptais m'excuser juste pour le gilet. Mais une fois lancé, le reste est sorti tout seul, malheureusement. |
## Sam 22 Juil 2023 - 20:14 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | Erik a l’air… un peu stressé quand il me voit, mais je lui souris avec gentillesse. Enfin, j’essaie, mais il est en train de paniquer à mort, là, ça se lit sur son visage… et le fait qu’il se tienne droit comme s’il était face à un supérieur hiérarchique. Techniquement, avec Nikkou, on était ses supérieurs hiérarchiques, mais on n’est pas à l’armée non plus quoi. Enfin. On est plus à l’armée ? Roh, il va me stresser aussi ! Je souris en coin quand il peine entre le vouvoiement et le tutoiement. —Non, au contraire, merci pour le gilet. Tu as eu de bons réflexes, et tu as été super courageux là-bas… (Je lui lance un regard embarrassé.) Je suis pas très sympa en situation de stress, je venais m’excuser d’avoir été un peu brutale par moments. Je sais que tu fais de ton mieux. Et aussi… enfin, désolée de ne pas avoir géré, pour le gaz. J’aurais dû le détecter, c’est de ma faute si on a dû évacuer aussi vite. Mes épaules se sont un peu affaissées sur cette dernière phrase, c’est un de mes échecs les plus cuisants. Je maîtrise l’air depuis plus de dix ans, comment j’ai pu laisser passer quelque chose d’aussi énorme… Ca me dépasse. Puis je désigne les biscuits. —Et je n’ai pas besoin de cadeau de bon rétablissement, je n’ai pas été trop blessée… enfin, mon corps guérit plutôt bien, en tout cas, l’avantage d’être guérisseuse, j’ajoute en m’humectant les lèvres. J’ai été vraiment touchée par ta sollicitude pendant la mission, et, enfin, c’est plus pour ça que j’ai ramené les biscuits, et parce que tu es encore hospitalisé. Comment va ton bras ? Et enfin, je comprends qu’il n’est toujours pas assis ; je cligne des yeux, un peu surprise, et grimace : —Tu euh… tu ne t’assoies pas ? Est-ce qu’il est mal à l’aise avec moi ? Ce serait compréhensible. J’ai pas vraiment été suuuuper sympa, alors que lui a vraiment géré sur la mission, de ce que m’a raconté Nikkou. Et puis, il est venu à mon secours très vite quand j’étais dans une posture délicate, il réagit vite, a de bons réflexes… sauf quand il crie dans les oreillettes évidemment, mais tout ça, c’est passé. Ce sont des choses qui agacent sur le moment, pas qui s’ancrent au point que je lui en veuille. D’autant plus qu’il a montré beaucoup de bienveillance et de soutien après que j’aie été blessée. Non, vraiment, il n’a aucune raison d’être effrayé de la discussion qui va suivre. Sauf s’il me déteste. (Peut-être qu’il me déteste, du coup.) Je vole en #F54759 ♥ |
## Dim 23 Juil 2023 - 0:22 | ||
Erik Akimaru Messages : 828 Date d'inscription : 21/03/2018 Age : 28 Emploi/loisirs : Faire des cafés. S'entraïner. Humeur : T'es de la police ??? | Droit derrière ma chaise, j'écoute la Master, portant une attention toute particulière à son langage corporel. J'hoche la tête et sursaute quand elle souligne que je suis toujours debout, alors je tire ma chaise en bégayant des excuses et m'assieds en face de mon interlocutrice, les mains à plat sur la table. "Mon bras va bien. Très bien. Enfin. Il est toujours là hein- je roule mon épaule et grimace rapidement, un sourire aux lèvres -du coup ça va le faire. Par contre les acouphènes c'est horrible. Au moins ça s'atténue déjà-" Je joins mes mains et plonge maladroitement mon regard dans celui de la Master. "Je refuse tes excuses. Parce qu'elles ont pas lieu d'être. On était tous blessés. Toi comprise. Et tu t'es assurée qu'on allait bien. Tu m'as même donné de l'énergie, Aoi. T'es pas infaillible. Surtout dans ce contexte." J'attrape la boite en fer, l'ouvre, en sort un gâteau et la pousse vers mon interlocutrice. "Ils ont l'air délicieux. Et, Aoi. Merci déjà, de m'avoir fait confiance pour cette mission. Et merci d'avoir été là. On aurait tous voulu mieux faire. Mais on a déjà tous fait de notre mieux. Je te remercie, pour tous ces compliments, même si ça me fait mal, de les accepter alors que j'ai l'impression d'avoir été un boulet tout du long, et que je suis pas satisfait de ma performance." Je croque dans le biscuit, qu'est pas aussi sec que je pensais. C'est presque fondant et tout. "Mmmhh trop trop bon. C'est toi qui les a fait ?? Tu me vois bien embarrassé là, quand même. J'suis au fait des coutumes japonaises, tu sais, J'ai grandi ici. J'suis japonais- Je la taquine, aussi embarrassé que je sois d'être venu les mains vides -Merci beaucoup, Aoi. Vraiment. C'était un honneur, d'être sous tes ordres. Et une pression, de savoir qu'une erreur pouvait t'handicaper. Et rassurant, de savoir que tu avais mes arrières. C'est gentil, de passer me voir-" |
## Dim 23 Juil 2023 - 20:48 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | Mon sourire se fait plus franc et rassuré lorsqu’Erik m’assure qu’il se porte mieux. C’est un soulagement pour moi, j’aurais aimé pouvoir les soigner plus que cela durant notre mission, qu’ils n’aient pas de séquelles et surtout pas besoin de rester à l’hôpital aussi longtemps. Particulièrement Elwynn et Jérémy, quelques mois avant leur mariage, ça n’est pas du plus bel effet. Et puis, il y avait Noël… C’est dommage. —Tant mieux alors aha… Les acouphènes, c’est pas terrible, je grimace. J’en ai encore un peu aussi. Erik s’est enfin assis, ça semble un peu moins formel. Par contre, sa réaction me prend de court et je rougis un peu, rentrant la tête dans mes épaules. Pourquoi je me fais reprendre !! Je sais bien tout ça, mais, euh… J’ai quand même merdé, il peut pas dire le contraire ! Evidemment que je les ai soignés, c’était littéralement mon rôle de les garder en forme et en vie ! Tout ça, c’est ce que j’aimerais dire, mais je baisse juste les yeux sur la boîte de biscuits, affreusement gênée. —Je sais bien… J’aurais simplement aimé faire mieux. On aurait peut-être pu éviter à Nicolas et Norah d’être blessés à ce point. C’est ça qui me pèse le plus. Au final, le gaz était sans danger, mais imaginez si la base n’avait pas été vidée ? Si on nous avait enlevés, et qu’on avait fait des expérimentations sur nous ? J’aurais été responsable, parce que j’aurais échoué à les protéger. C’est ce poids que je porte, mais que je ne dirai pas tout haut. Je sais qu’Erik veut bien faire, et je lui suis reconnaissante de vouloir me rassurer, de voir qu’il ne m’en veut pas. Mais quelle nulle j’ai été. Je souris faiblement à Erik quand il pioche un gâteau et lui fait signe que non, je n’en veux pas ; j’en ai encore à la maison. —Tu plaisantes, tu n’as pas été un boulet ! Tu as été très réactif, je râle, avant de soupirer. Tu as raison, on voulait faire mieux. Mais, eh, on a quand même réussi à faire gagner du temps à tout le monde et à vider une partie de la base. Sans ça, nos camarades n’auraient peut-être pas eu autant de facilité à être rapatriés. S’il y a bien une chose qui a fonctionné, c’était notre fuite, au final ; chaque équipe a été très réactive… et tout le monde est rentré. J’inspire à nouveau, aux prises avec ces flashs difficiles qui me hantent, mais souris à nouveau, malgré mon rythme cardiaque à l’abandon. Ce n’est pas insurmontable… simplement douloureux, car très récent. —Je suis contente que tu aimes, j’ajoute simplement, avant de rire. C’est pour te souhaiter bon rétablissement, m’excuser et te remercier, alors ne t’inquiète pas. Je considère que j’ai plus grandi à Terrae qu’au Japon, alors ne te sens pas obligé de faire un geste en retour, s’il te plaît. On les fait avec Huo et Fai, oui, ça nous a fait du bien de nous retrouver en famille. Puis, à nouveau embarrassée. —J’espère juste qu’on pourra avoir d’autres rapports, justement. Tu es une chouette personne, Erik, alors j’aimerais qu’on laisse la mission derrière si on le peut. Mais si tu as besoin d’en parler, tu peux toujours venir me voir. Ca a été un plaisir de faire cette mission avec toi aussi. Tu es plus compétent que tu ne le penses. C’est pas que je n’aime pas être Master, mais parfois c’est un rôle qui m’éloigne des autres. Ils me trouvent trop sérieuse, et même si j’ai cessé de faire des efforts pour m’intégrer à tout prix, je sais aussi que je ne veux pas juste être “celle dont il a suivi les ordres”. Je vole en #F54759 ♥ |
## Dim 23 Juil 2023 - 22:28 | ||
Erik Akimaru Messages : 828 Date d'inscription : 21/03/2018 Age : 28 Emploi/loisirs : Faire des cafés. S'entraïner. Humeur : T'es de la police ??? | "Ah merde, j'suis désolé c'est vraiment chiant. J'crois que c'est pour ça que j'ai gueulé, tu sais, dans l'oreillette. J'me rendais pas compte. J'espère que c'est pas à cause de moi que tu en as du coup..." Ouais sinon ça la fout mal hein. Surtout que bon. Le son c'est une vibration dans l'air. D'où le fait que les Sonores tout ça hein. Mais du coup, une personne qui maitrise bien l'Air a l'ouïe plus sensible que la moyenne. J'hoche la tête à propos de Norah et de Nicolas. Ouais. J'suis bien d'accord. Tout le monde voulait faire mieux, de toute façon. Alors je le dis. "On a fait ce qu'on avait à faire. On aurait pu mieux faire. Et moins se blesser. Mais c'est une réussite. Et tout le monde est revenu-" Je croque dans le biscuit bicolore et pose mon front contre mon poing fermé. "-Je suis content. De savoir que tu me considérais pas comme un boulet. Je savais que- 'fin. Que je méritais ma place, malgré le fait que j'sois juste Initié mais j'appréhendais beaucoup. J'envisageais pas ne pas y aller, mais j'ai eu peur jusqu'à la dernière seconde qu'on me renvoie à Terrae..." C'est vraiment une des craintes que j'avais. Je savais que ma place était là, mais avec mes pouvoirs à la ramasse j'aurais compris qu'on me refuse cette mission. Alors je suis vraiment heureux qu'on me dise que j'étais pas un boulet. Je croque dans le biscuit et il est excellent, assez bon pour faire réapparaitre un sourire sur mon visage. "Oh, vous les avez fait en famille ? Trop bien ! Tout le monde va bien, à la maison ? " J'essaie de changer un peu de sujet mais j'ai tellement de questions et de choses à dire. J'ose juste pas. Alors quand Aoi me dit qu'elle est là, si j'ai besoin de parler, je saute sur l'occasion, un peu à contrecœur, mais j'ai besoin de parler. "Tu vas finir par me faire rougir, Aoi, damn- Et j'comprends. Pourquoi t'es comme tu es. Les responsabilités, ça peut rendre distant. 'scuse moi, j'crois que je resterais dans ce mood "mission" à lutter pour pas te vouvoyer ahah- Je t'ai jamais trouvée brutale, ou sèche, ou injuste. Et vraiment je t'apprécie beaucoup aussi, malgré nos statuts vraiment différents, c'est vrai qu'on a presque le même âge ahah- J'serais ravi de passer des moments "normaux" avec toi. J'veux dire on est presque voisins c'est pas les occasions qui manquent. J't'apprécie sincèrement et j'suis vachement admiratif, j'veux dire, Master, Médecin et Maman ça fait beaucoup de casquettes qui ont dû te faire grandir vachement vite et tout, mais quand j'te vois te tordre les mains en parlant, j'me dis qu'on est pas si différents-" Et du coup au final j'ai pas du tout parlé de ce que je voulais aborder putain mdr. Même si j'suis content de ce que je viens de dire, et que je rougis comme prévu hein. On continue de discuter un peu, mais ça me tient trop les tripes, il faut que ça sorte putain. "T'as été vraiment impressionnante et courageuse. Je sais que c'est pas ta première mission et- J'ai peur de quand j'arrêterais les somnifères. J'essaie de pas y penser, mais je me doute que ça m'attend. Quand j'ai tiré, puis, le Feu..." |
## Lun 31 Juil 2023 - 20:05 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | Un rire m’échappe alors qu’Erik s’excuse, et je me détends un peu en me mettant dans le fond de mon siège, mains sur la table, doigts croisés. —Ne t’inquiète pas, les explosions ont eu raison de mon ouïe ; les Masters Airs sont un peu plus sensibles que la moyenne… Enfin, on n’égale pas les Sonores, mais je pense qu’ils peuvent supporter de plus hautes fréquences, tu me diras. Dans tous les cas, c’est pas ta faute. Ce n’était juste pas très agréable, j’ajoute avec un sourire un coin, un brin moqueuse. La suite de la conversation est plus étrange, j’acquiesce un peu, bizarrement embarrassée. C’est vrai qu’on aurait pu faire mieux, et, en mon sens, on aurait dû ; mais chaque équipe a eu son lot de défis à résoudre. Pour ce qui est de moins se blesser, la situation était urgente, et il fallait surtout que nous sortions Elwynn et Jérémy de là. Alors quelques coups en plus… ça ne semblait pas si terrible, avec une Guérisseuse sur place. Je ne le redirai pas — parce que je sens que ça lui tient à coeur — mais il est évidemment que j’aurais dû être plus efficace. Je me suis reposée sur mes compétences ces dernières années, on ne m’y reprendra plus. Il faut que je reprenne les entraînements et que je me donne à fond ; Huo acceptera peut-être qu’on le fasse ensemble, si je suis assez convaincante… et surtout complètement remise, sinon il va tirer la gueule. Légitimement. Il me connaît par coeur… Les hésitations d’Erik me font sourire — il est peut-être plus Eau qu’il ne le laisse entrevoir, finalement. —Tu n’es pas un boulet, sinon on ne t’aurait pas emmené. Et même si on ne t’avait pas emmené, ça aurait simplement voulu dire qu’on a estimé la menace trop importante. Je n’ai pas beaucoup de tact, je lui rappelle, un peu gênée. Alors je te l’aurais dit. Puis m’anime un peu quand il parle d’Huo et Fai. —Oui, ça va. Ca m’a fait du bien de les retrouver, ils m’ont beaucoup manqué. Même si ce n’était que quelques heures. On avait un peu peur, tous les deux, de ce que ça pourrait vouloir dire pour Fai si ça se passait mal. Donc on profite des moments ensemble. Cette fois, je regarde un peu ailleurs, perdue dans ma tête. J’aurais eu beaucoup à perdre, je m’en rends compte ; mais à aucun moment je ne regrette d’avoir donné de l’énergie à mes coéquipiers, de les avoir soignés, de m’être avancée pour retenir les ennemis le temps que Jérémy et Elwynn soient hors de danger. J’ai sous-estimé la situation, et ma malchance — il suffit d’un rien, d’un manque de concentration une seconde, et tout bascule. Je ne suis pas mauvaise sur le terrain, mais parfois je suis un peu entravée par mes propres pensées à propos de mes coéquipiers — l’inquiétude, l’angoisse, le désir de les protéger et jouer mon rôle de soigneuse. J’aurais certainement pu faire autrement que leur foncer dessus pour les retenir, là était mon erreur ; et laisser Erik aider Elwynn et Jérémy seul, ils s’en seraient sortis à trois, certainement. La prochaine fois, je me promets d’être plus offensive encore, et ne leur laisser aucune chance de nous atteindre. Erik s’autorise à me parler un peu de lui, de ce qu’il ressent par rapport à cette mission. Je tortille un peu mes doigts, acquiesçant de temps à autre, le regard perdu sur la boîte de biscuits puis dans les yeux de l’Initié. Un sourire, d’abord — c’est aussi que je ne sais pas trop comment faire, socialement. J’étais si timide, il y a des années. Enfin, anxieuse, plutôt, ce n’est pas tellement pareil au fond. Puis un rire quand il dit qu’il luttera toujours un peu, et je secoue doucement la tête en même temps. Puis plus douce et émue quand il me rassure, lui aussi. Mes yeux sourient très fort, mes lèvres un peu plus doucement. Puis j’ouvre grands les yeux et ramène mes mains sous la table… rohhh. Mes lèvres se pincent — parce que je suis gênée, et aussi parce que je me retiens de rire. Je n’y avais jamais trop pensé… mais c’est vrai que c’est beaucoup de responsabilités pour une personne de vingt-huit ans seulement. —Merci Erik… C’est gentil, tout ce que tu me dis. Ce serait avec plaisir si on peut passer des moments plus, euh… normaux, oui, c’est le terme. Mais vraiment, merci. Je pars pas si souvent en mission de terrain, alors je m’en veux toujours un peu de ce qui s’est passé. Puis je souris plus faiblement, attristée. —C’est jamais simple, les morts. Ceux qu’on voit, ceux qu’on cause. Je ne crois pas avoir tué quelqu’un en mission auparavant, tu sais. Et finalement, c’est drôle mais… en fait, je m’attendais à ressentir de la honte, ou de la peur, ou du dégoût envers moi-même, après tout ça. Mais finalement, je me dis qu’on a fait ce qu’on pouvait. Par contre, l’hippopotame, c’est encore compliqué. Je n’en parle parlerai pas, encore trop ébranlée. —Tu es encore en vie, et je suis contente que tu aies tiré si ça t’a permis de rentrer. Mon regard est plus dur, plus ferme, surtout. —Ce n’est pas pareil évidemment, mais j’ai été dans des hôpitaux en Côte d’Ivoire il y a des années, pour aider dans une maternité. Ca a fait partie d’un de mes stages, mais j’ai aussi aidé avec ma magie bien sûr… et c’était très dur, on ne pouvait pas sauver tout le monde. Parfois, on a fait des erreurs. D’autres fois, on a fait tout ce qu’on a pu, mais le résultat était le même, cette personne, cette femme… elle était morte, au bout du compte. On est toujours hanté par leur regard, leurs cris, leurs pleurs. C’est comme ça… je souffle. Cette culpabilité a le droit d'exister, mais elle n’a pas besoin de t’envahir tout entier. Quand tu seras prêt, regarde-les, puis essaie de les laisser partir. Je baisse les yeux, cette fois. —Ce n’est pas simple, hein, je sais. Ce n’est que des mots. Mais si tu as besoin d’en parler, à n'importe quel moment, je n’habite pas loin. Je vole en #F54759 ♥ |
## Lun 31 Juil 2023 - 22:17 | ||
Erik Akimaru Messages : 828 Date d'inscription : 21/03/2018 Age : 28 Emploi/loisirs : Faire des cafés. S'entraïner. Humeur : T'es de la police ??? | J'suis content, de pouvoir discuter avec la Master. De voir autre chose sur son visage que le masque sérieux qu'elle aborde habituellement. J'la trouve presque choupie malgré le sérieux de la discussion. Certes, on parle aussi de choses plus joyeuses, comme de sa petite famille et de son bout d'chou, mais je me sens quand même un peu privilégié, j'avoue. De voir derrière le masque. Je baisse la tête en me mordant la lèvre quand elle est gentiment moqueuse, puis je me retiens de sourire quand je la vois être gênée, mordant dans le biscuit pour mieux le cacher et pas l'embarrasser plus. J'comprends qu'étant en couple, et avec un enfant, la préparation à la mission, les discussions avec les proches prennent un tournant plus grave, plus sérieux, et qu'évoquer un échec, des conséquences négatives, graves, définitives, peut-être, ça devient obligatoire. Non parce que moi bon. J'y suis allé la fleur au fusil, en comparaison. "Et bah écoute si vous profitez en faisant d'aussi bons biscuits, c'est clairement pas du temps perdu ! " La discussion suit doucement son cours et c'est franchement une discussion plaisante. Aussi plaisante qu'elle puisse l'être vu les champs lexicaux utilisés. Ça parle de blessures, de morts, de culpabilité. Mais avec le sourire. Pas un sourire fier, ou belliqueux, cependant. Nan. Un sourire triste. Mais étrangement chaleureux, et réconfortant. J'hoche la tête, parce que je comprends qu'elle s'en veuille, de comment la mission s'est terminée pour nous. C'est normal, après tout. Je la rassure comme je peux, j'ai pas tant besoin de remerciement, c'est normal aussi. Être une équipe, ça s'arrête pas à la mission, ça continue aussi après, le temps de lécher ses plaies ensemble. De s'assurer que tout va bien pour tout le monde. Que personne ne se mette le blâme sur les épaules. Mon visage se referme peu à peu, quand Aoi me parle de son expérience avec la mort, en Afrique. Ça contraste avec son bilan en mission, mais c'est comparable, effectivement. Cette culpabilité. D'être le spectateur de la mort de quelqu'un, et se dire que c'est notre faute. Être impuissant à cause de ce qu'on a fait. Ou pas fait. Ou mal. Ou simplement qu'on aurait pu mieux faire. "Jeee- Merci, déjà. C'est gentil, de prendre ce temps pour m'écouter, et partager ton expérience. Je ferrais au mieux pour ne pas culpabiliser plus que de raison, et je note que tu es là, prête à écouter, échanger. Je regrette pas, d'avoir tiré. Je me désole de l'avoir fait. C'était la chose logique. Mais est-ce que j'avais le droit de prendre cette vie. Ces vies. Ça je sais pas. Je crois que je suis content de ne pas avoir à y penser pour l'instant, et d'être trop fatigué pour faire autre chose que dormir, le soir venu, quand je pourrais être seul avec mes pensées. Le fait de savoir que j'ai fait au mieux, pour moi, pour tout le monde, j'espère que ça rendra tout moins dur. Même si j'en doute." Mon plus gros regret. C'est d'être Initié. J'aurais été plus fort, plus puissant, j'aurais sans doute pu faire autrement, que de prendre ces vies. C'est ce que je pense, au fond. Mais le dire, ça voudrait dire admettre que je n'avais pas ma place. Mon visage s'assombrit d'un coup, quand cette pensée traverse mon esprit. Je pioche un nouveau biscuit dans la boite et croque dedans machinalement, les yeux sur un point fixe par delà l'épaule d'Aoi. "J'espère que pour la prochaine fois, je serais mieux préparé. Meilleur. Etoile, peut-être..." Il y aura une prochaine fois. Et j'en serais. On a pas terminé. On en a pas terminé avec le Centre. On a pas sauvé tous les enfants. Je sais que la priorité, c'est de panser les plaies. Mais une fois que ce sera fait, je reprends l'entraînement illico. |
## Mar 1 Aoû 2023 - 13:17 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | Erik a la gentillesse de ne pas insister trop sur les doutes qui nous ont assaillis avant la mission ; je ne m’étais pas trop laissée déconcentrer, mais je sais que ça a été très difficile pour Huo. J’ai vu son regard, ses hésitations, perçu ses silences et ses craintes sans qu’il n’ait besoin de les verbaliser. Dans la manière dont nous nous sommes enlacés avant de partir, dont nous nous sommes organisés. Evidemment, nous en avons parlé ensemble, mais ça n’égale jamais le moment où ça arrive vraiment, où on part, et celui où on se rend compte qu’on est revenu, là où d’autres sont encore hospitalisés ou dans le coma. J’ai un goût amer en bouche en repensant à Louisa, que je n’arrive pas à attraper au vol depuis ma sortie de l’hôpital, et je n’ose pas imaginer la réaction d’Huo si c’était moi à la place d’Aaron. C’est très froid dans mon coeur à chaque fois que j’ai une pensée pour eux. C’est dur, de ne pas pouvoir voir mes amis. Là, aujourd’hui, c’est ce dont j’aurais le plus besoin. Alors parler avec lui, aujourd’hui, c’est étrange mais ça m’apaise. J’ai un peu moins de tristesse à l’idée de ne pas pouvoir parler à mes proches alités. Peut-être que je pourrais voir Allen, mais je n’ai pas envie de lui imposer cet état non plus ; je n’ai pas non plus envie de lui expliquer, pour être honnête. Pas encore, en tout cas. Erik, lui, c’est un moment que nous avons partagé ; il n’a pas besoin que je lui décrive comment c’était, à quel point c’était horrible, à quel point je peux être remplie de culpabilité suite au déroulement de la mission. Je ne veux pas que quelqu’un d’extérieur me dise que j’ai fait ce que j’ai pu, parce que pour moi, ce n’était pas suffisant. Mais je sais que j’accepte que lui me le dise, parce qu’il sait, et qu’il était là. Alors tout doucement, je l’accepte ; j’ai fait ce que j’ai pu, c’est comme ça. Mais la prochaine fois, il faut que je fasse davantage encore. Alors je me permets d’être honnête, à cause de tout ça, je crois. Parce que c’est logique, maintenant. Je ne sens pas de jugement en face, alors c’est un peu plus facile — et je n’ai pas non plus besoin de pitié. Alors j’acquiesce, compréhensive. —Est-ce qu’eux ont le droit de torturer des enfants et des dotés ? Est-ce qu’ils avaient le droit d’essayer de nous tuer ? (Je hausse une épaule en me posant dans le fond du siège, pas très à l’aise.) La moralité, c’est un peu étrange. Ce n’est pas tant la morale qui m’anime que l’éthique, je crois, je souris. Mais je comprends ce que tu veux dire. Personne n’a la réponse à cette question. Moralement, tuer, ce serait mal. Mais peut-être en avais-tu le droit, parce que tu étais en légitime défense. Eux, ils nous auraient tués. En attendant, peut-être que dormir sera le mieux, c’est vrai. J’acquiesce lentement et souris. —Ca ne devrait sans doute plus tarder, j’en suis sûre. Tu es là depuis longtemps. Il fallait simplement que tu sois prêt. Une prochaine fois, hein. On y pense sans doute un peu tous. Une partie de moi ne veut plus retourner là-bas et se contenter d’être utile ici, dans cet endroit où je sais que j’aurai toujours ma place — l’hôpital. Mais prévenir les blessés sur le terrain est aussi important que les soigner ici. Pas sûr qu’Huo me laisse y retourner de sitôt, cependant. —Tu voudras y retourner, toi ? Je vole en #F54759 ♥ Dernière édition par Aoi Amazaki le Dim 6 Aoû 2023 - 14:19, édité 1 fois |
## Sam 5 Aoû 2023 - 23:27 | ||
Erik Akimaru Messages : 828 Date d'inscription : 21/03/2018 Age : 28 Emploi/loisirs : Faire des cafés. S'entraïner. Humeur : T'es de la police ??? | J'écoute le bref discours de la Master à propos de la moralité, du bien, du mal, de la légitimité de faire ce qu'on fait. De faire ce qu'on a fait. Ce que j'ai fait. "Quand je vois le gaz qu'ils ont utilisé. J'imagine que la mort n'était même pas le pire sort qui nous attendait là-bas. Pareil pour leurs balles spéciales, là. Pauvres gosses putain. Des cobayes-" Les deux dernières phrases, je les gronde à voix basse entre mes dents, le poing serré. Je sais qu'Aoi peut m'entendre, mais je le dis plus pour moi que dans notre discussion. Il reste des gosses. Et même des adultes. Qui meurent parce qu'ils combinent des pouvoirs incompatibles. Ou qui font des overdoses de sérum, ou j'sais pas quoi. Les fils de pute bordel. La discussion continue et j'parle de mes regrets. Rapidement, j'évoque ma condition d'Initié. 5 ans, presque, putain. Que je suis Initié. Y a des gens qui sont passés Masters en moitié moins de temps. Aoi se veut rassurante, confiante, et même si l'avenir lui donne raison, je peux pas m'empêcher de douter. Avec l'expérience, je sais que c'est une émotion forte, qui va libérer le potentiel d'étoile. Faire sauter le sceau. Ipiu a tenté quelques fois de me faire des frayeurs, de me faire sursauter. Et je crois, malheureusement, que j'espérais que cette mission soit comme un déclic. Que ce contexte guerrier, militaire, soit une sorte de déclencheur. Comme pour la Téléporteuse dont j'ai oublié le nom, qui s'est étoilisé pendant l'assaut. Il faut que quelqu'un meurt, pour que je fasse une crise ?? J'ai tué, pourtant. Qu'est-ce qu'il faut de plus bordel de merde- Je serre les dents en répondant, essayant d'afficher un sourire, même forcé. "J'imagine. J'espère. Enfin même pas. J'ai arrêté d'espérer, j'crois." J'termine le biscuit, balançant ma tête en arrière, inspirant à plein poumons. Putain. Un poil trop vite. La douleur qui se réveille dans mon oreille me fais grimacer alors que je redresse la tête avec précaution. "Non. Non je voudrais pas y retourner. Ou plutôt. J'aimerais ne pas avoir à y retourner. Mais j'irais. Et ça n'arrivera pas, je le sais, mais j'irais seul, s'il le faut. Je veux- Je veux aider. Je veux aider Terrae. Les terraens. Ces gosses. Les victimes du Centre. Les gens qui peuvent pas s'en sortir sans un coup de pouce. J'sais que c'est facile, de le dire. Et que c'est pas facile, de le faire. Mais j'ferrais n'importe quoi pour ces gosses. Pour les gosses du monde entier. Qu'ils connaissent pas le Vide. Ou que ça soit pas une fatalité. Qu'ils aient une chance. C'est même pas une seconde chance, à ce niveau..." Ce que je dis est décousu de ouf. J'en ai bien conscience. Mais j'le dis avec force. Avec conviction. J'veux juste- "juste" mdr- être un super-héros. Faire de ce monde un endroit meilleur. Donner à Terrae une image amicale. Au service du monde. Une image bienveillante. Juste. Solidaire. Soudée. C'est pour ça que j'ai du mal, avec ce qu'il s'est passé pendant cette mission. Certes, personne n'est mort. Dans nos rangs. Mais ce que les gens vont retenir, c'est pas tant qu'on a sauvé des enfants. C'est qu'on a été violent. Et que du coup, c'est menaçant, des gens surpuissants et violents. Je me passe ma main valide sur le visage. "On est d'accord qu'ils avaient plus de caméras actives, ceux du Centre ? Je- je revois Elwynn tuer ce soldat en boucle. Ça nous ferait vraiment pas une bonne publicité putain. J'suis pas convaincu que c'était nécessaire, en plus..." |
## Dim 6 Aoû 2023 - 18:44 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | Mon regard se détourne à la mention du gaz par Erik et de ce que ça aurait pu vouloir dire pour nous, si Nikkou n’avait pas été en mesure de nous téléporter. J’en ai beaucoup rêvé, de tout ça ; des expériences, de ce qu’on risquait de nous faire si la base n’était pas déjà en train de se vider. Si j’ai bien compris, c’était surtout pour couvrir leur fuite ; mais deux Masters, deux étoiles et un initié, d’affinité différente presque à chaque fois… Ca aurait été une catastrophe pour Terrae, et un enfer pour nous. C’est sans doute à cause de ça que je m’en veux tant, au final. J’ai failli nous offrir sur un plateau d’argent à nos pires ennemis. Alors j’acquiesce faiblement, c’est tout ce que je peux faire. La conversation continue, dévie sur les pouvoirs d’Erik, sa puissance ; je lui renvoie un sourire gêné, compréhensive. J’ai récupéré mon énergie grâce au repos, mais je n’ai pas la maîtrise de l’énergie pure comme certains. Je ne peux donc pas m’enquérir de l’état de son sceau, mais je n’ai aucun doute sur le fait que les initiés qui ont été acceptés dans les missions de l’opération l’ont été parce qu’ils n’étaient pas loin de passer Etoile. —Alors j’espérerai pour toi. Ca viendra, j’en suis persuadée. Et quand ça arrivera, je n’ai aucun doute qu’il saura nous prouver qu’il méritait d’être parmi nous, dans cette équipe. Ma question semble le prendre de court, il a un mouvement douloureux et je fronce les sourcils, mais ne fais rien. Il va encore me gronder si j’utilise mes pouvoirs sur lui, je le sens bien ! Dans tous les cas, ce qu’il me dit résonne beaucoup avec mon point de vue, alors j’ai un sourire. Je crois qu’on est beaucoup dans ce cas, à vouloir faire beaucoup pour les enfants du monde entier. —Il y a des tas de manière de se rendre utile, avec notre magie, tu as raison. J’espère que tu participeras à d’autres missions à l’avenir, pas que celles qui te mettent une arme dans les mains. On fait plein de choses, à Terrae. C’est peut-être ça dont tu as besoin, trouver un sens. Je n’ai plus trop eu le temps depuis l’Eclipse — j’ai eu un enfant ! Mais les missions humanitaires, c’est chouette. On peut faire beaucoup de bien à beaucoup de gens. Et ça guérit des choses en nous aussi. Puis… sa question me surprend et je fronce les sourcils plus fort. Je secoue la tête pour lui répondre et fais la moue, embêtée. Je suis contente qu’on en parle, mais rien que de l’évoquer, j’ai un frisson qui me remonte le long des bras et des joues. —On a eu un échange rapide avec Hideko, et j’en ai parlé avec Nikkou… elle va sans doute lui parler. Je comprends pourquoi elle l’a fait, mais en la voyant, j’avais presque l’impression que c’était du sadisme. Moi aussi ça… me tourne dans la tête. (Je souffle.) Il me semble pas que les enregistrements des caméras aient pu être emportées, et rien n’était connecté au réseau, donc il y a peu de chances de fuite, sauf si on se fait trahir par les anglais qui ont pu avoir accès à la base après nous. Tout est normalement classé défense… et on ne risque pas non plus de publier les vidéos après tout ce qu’il s’est passé. Ce n’était même pas l’action la plus violente, une autre équipe a fait beaucoup de dégâts. Mon visage a blanchi à ces mots. Le sang ne me dérange plus, mais la barbarie me choque. —Nous avons des pouvoirs puissants… c’est important qu’on les utilise correctement, et pour de bonnes raisons. Nous pouvons mettre hors d’état de nuire nos ennemis sans les assassiner brutalement, je continue, la gorge serrée, ma voix partant un peu. Et si besoin d’une réponse létale, il y a peut-être des moyens moins agressifs. Ou moins choquants pour nos équipiers. Je n’ose pas trop regarder Erik. —Je ne sais pas si je pourrai refaire équipe avec Elwynn à l’avenir, je lui confie, pas encore très sûre de mes propos. Elle est très compétente, mais nous ne pouvons pas nous permettre cette publicité, comme tu l’as dit. Ce sont aussi des valeurs auxquelles je n'adhère pas. J’inspire, assaillie par des visions difficiles. Et les images des caméras, visionnées par Huo ; nous avons dû interdire l’accès à Fai de son bureau le temps qu’il travaille dessus, et je sais que toutes les retombées médiatiques sont difficiles à gérer pour lui. —Il faut constamment qu’on jongle entre montrer que nous sommes suffisamment puissants pour riposter, et pas suffisamment dangereux pour qu’ils nous considèrent comme une menace. L’alliance avec le Royaume-Uni nous protégera un temps, mais qui sait ce qu’il peut se passer avec les changements politiques, l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir un peu partout en Europe et les risques que cela engendrera. Même les actions bénévoles et humanitaires que nous faisons pourraient nous retomber dessus. Le Centre n’aurait que quelques leviers à activer, c’est sa spécialité. Il faut qu’on soit super prudents à notre manière de communiquer, comment on est perçus… Heureusement, tant qu’on déclare que nos ennemis sont des terroristes, j’imagine que les occidentaux nous laisseront passer un certain nombre d’actions violentes, je rajoute, cynique et grimaçante. Il suffit de décrire nos ennemis comme des monstres kidnappeurs d’enfants, et tout va bien, nos pires actes sont acceptés. C’est ce qu’ont fait les Etats-Unis il y a quelques années, et ça a justifié leur attaque envers nous sur le plan international, après tout. Je me souviens encore de ce moment où Mitsuki a décidé de se prendre ce missile pour nous éviter la mort. Je m’en souviens comme si c’était hier. Son corps qui s’effondre au sol, sa Greffe, encore cette maudite Greffe, qui l’a empêchée de mourir brutalement. C’est normal que le monde nous accuse d’être des monstres, après tout ça. Mais en politique, nous sommes toujours le monstre de quelqu’un. Je vole en #F54759 ♥ Dernière édition par Aoi Amazaki le Ven 20 Oct 2023 - 19:11, édité 1 fois |
## Lun 7 Aoû 2023 - 21:27 | ||
Erik Akimaru Messages : 828 Date d'inscription : 21/03/2018 Age : 28 Emploi/loisirs : Faire des cafés. S'entraïner. Humeur : T'es de la police ??? | Je sens les larmes monter, quand Aoi dit qu'elle espèrera pour moi. Ça me touche sincèrement et j'hausse les sourcils pour garder la face et garder mes yeux au sec, un sourire aux lèvres. J'aurais pu penser qu'elle disait ça juste pour me rassurer, mais on parle d'Aoi, quand même. Comme elle l'a dit elle même un peu plus tôt, elle n'a pas beaucoup de tact. Si elle le dit, c'est qu'elle le pense. Qu'elle le sait, peut-être même. Ces simples mots me remuent, parce que cette gentillesse, ces mots rassurants, c'est la Master toute crachée. Oui, pendant la mission, tu as été froide et tu jouais ton rôle, mais tu es bien plus que ça. Si je t'appelle Aoi, et pas Amazaki-sensei, c'est parce que j'ai bien remarqué la douce brise derrière l'ouragan. Je te tutoie dans ma tête avec tant de facilité aha- Vraiment, c'est gentil, et je t'en suis reconnaissant, j'espère que tu arrives à le lire dans mon regard ou mon sourire embarrassé. La discussion suit son cours, et j'explique à la Terraenne pourquoi est-ce que je compte bien retourner finir ce qu'on a commencé, et je souris à l'idée de faire une mission humanitaire un de ces quatre. Ou n'importe quelle autre mission, en vrai. Arme ou pas, vraiment. "Avec le boulot j'avoue que c'est une galère pour trouver du temps pour des missions, puis la plupart nécessitent d'être minimum Etoile, mais je pourrais facilement me laisser convaincre. Rien que pour voyager. J'vais pas rentrer dans le cliché de "rencontrer d'autres cultures", j'ai l'impression d'avoir déjà fait le tour du monde 2-3 fois depuis que je suis à Terrae, à ce niveau là ahah-" Je relance un peu sur un sujet qui n'a pas grand chose à voir. Parce qu'à parler géographie puis politique, lier les deux arrive vite, surtout quand on peut saupoudrer le tout de quelques pincées de violence. En l'occurrence, cette scène précise. Ce moment précis. Ce spectacle macabre. Morbide. Inutilement brutal. Explosif. La tête du soldat dans la mâchoire de mon amie. Mon amie que j'aime, et pour qui je me fais un sang d'encre. Mon amie Etoile, en couple sur le point de se marier avec l'amour de sa vie. Qui, pour me protéger, a gravé cette scène horrible dans ma mémoire. Pourquoi, El' ? Parce que tu pouvais ? Parce que tes pouvoirs sont plus puissants que les m- Putain. D'un mouvement de tête, je chasse ces pensées jalouses et déplacées, injustes, de mon crâne, reportant mon attention sur la Guérisseuse. "Je suis mal placé pour critiquer. Parce que j'ai appuyé sur la détente. Parce que j'ai noyé ce Feu et que je ne me fais pas d'illusion sur ce qui lui est arrivé, sans soins. Parce qu'elle a fait ça pour me sauver la vie, sans doute. Je- je comprends pas, Aoi. J'peux pas lui en vouloir. Je croyais qu'elle était meilleure, qu'elle valait mieux que mo- euh. mieux que ça. En tout cas. J'suis bien content de m'être niqué le tympan et d'avoir que les images, et pas le son, putain." J'hoche la tête quand Aoi confie qu'elle se sent incapable de refaire équipe avec Elwynn. Je comprends. Même si c'est seulement une hésitation, un doute, je comprends fort bien, et plus Aoi parle, plus elle partage son point de vue, qui, il me semble, est vachement proche de celui d'Hideko, et probablement d'Huo, plus je comprends qu'on est sur la même longueur d'onde. Qu'on a les mêmes inquiétudes, les mêmes craintes vis à vis de la situation de Terrae. "J'suis content de voir que la vision que j'ai des évènements est pas tant à côté de la plaque. J'comprends tes inquiétudes. J'les partage. Et pour les USA bah, ça leur a servit de justification plus d'une fois, faut pas le prendre personnellement- Je pouffe de rire avant de reprendre -J'espère que ton mari arrive à dormir putain avec tout ça omg. Si euh- 'fin. Quand j'sors de l'hôpital, si jamais vous voulez une soirée tous les deux avec Huo, tu me dis hein, j'suis sûr que ça vous ferait du bien. C'est pas comme si on était voisin t'sais, puis ça fera plaisir à Tifa ! J'comprends que vous retrouver tous les trois ça vous fasse du bien, après, tu peux refuser je le prendrais pas mal ! Mais faudra que je passe au moins remercier ces messieurs pour les biscuits, ils sont vraiment supers bons ! " |
## Ven 20 Oct 2023 - 19:33 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | Ca s’adoucit, dans le regard d’Erik, et ça me rassure. Je lui renvoie le même sourire, un peu maladroite mais compréhensive et compatissante. La conversation dévie, et je me tortille les doigts sous la table en l’écoutant, hochant la tête par intermittence. —Oh, c’est surtout les missions liées au Centre qui nécessitent d’être Etoile. Tu peux demander à être prévenu quand il y a des missions plus adaptées et moins violentes qui se libèrent, et comme ça les Masters recontactent les gens de la liste. C’est comme ça qu’on arrive à avoir des réactions rapides sur certaines missions, je souris. Mais oui c’est sûr que ce n’est pas pareil ! Et sortir un peu de Terrae, ça fait vraiment du bien, même si on rencontre des gens de tous les horizons. Enfin, ça reste quand même des occidentaux ou des asiatiques, dans la plus grande des majorités, même si certains viennent de coins moins connus. Et puis, c’est important de voir du pays ; rester à observer les mêmes arbres, le même lac, les mêmes bâtiments, parfois ça m’angoisse. Ce n’est pas que je souhaite partir, mais parfois j’ai besoin de sortir, de voir de l’ailleurs. Mais on parle de choses moins plaisantes, à nouveau, et mon sourire s’attriste, glisse vers la gêne. L’expression d’Erik aussi change, se durcit, comme en proie à une souffrance que je ne peux pas voir. Il était juste à côté de la scène, il a dû tout voir… c’est horrible, vraiment. Je ferme les yeux à ses mots, durs, douloureux eux aussi. —Je sais bien. Je ne lui en veux pas non plus, mais ce n’était pas adapté. Tirer avec une arme dans les mains, utiliser ton affinité pour le mettre hors d’état de nuire, ce n’est pas pareil que prendre un crâne entre ses dents et le broyer. Ce n’est pas pareil, Erik. La réponse n’est pas proportionnée. Elle l’aurait balancé contre le mur au point de lui briser la colonne, je n’aurais rien dit… Mais elle lui a broyé le crâne. C’est une mort rapide, mais c’est atroce. Elle visait la mort. Tu ne la visais pas, en le noyant. Le résultat est le même, évidemment… mais l’acte… l’action que l’on met en place, la manière dont on la met en place : celle-là aussi compte. Même si les morts, au final, le resteront dans tous les cas. Je souffle du nez. Et m’appuie contre le dossier de mon siège. Le résultat est le même, pourtant, c’est vrai. Lorsqu’elle se battait, sans pouvoir, et visait la mort des soldats qui les attaquaient, là, c’était proportionné. Parce qu’ils n’avaient plus de magie, qu’ils risquaient une mort immédiate. Là, sous sa forme animale, elle pouvait agir autrement. C’est ça le reproche qui lui est fait : pas le résultat, mais l’action en elle-même… parce qu’on n’est pas des animaux. On ne peut pas tout faire “tant que le résultat est là”. Sinon, on serait bons à enfermer, effectivement. Et puis on enchaîne sur la géopolitique. Ce n’est pas le sujet que je maîtrise le mieux, mais Huo m’en parle longuement, régulièrement. Je souris faiblement, en retour, alors qu’Erik me partage son point de vue et explique partager le mien… et j’avoue, je rigole pour le coup des Etats-Unis, avant de baisser les yeux, mon sourire un peu fade aux lèvres. —Bof. C’est difficile, parfois… Il tient le coup, surtout devant les autres, mais je vois bien que ça l’angoisse et qu’il est pas toujours à l’aise. Il est tête-brûlée, mais réfléchir sur les répercussions politiques avec Keitaro et les autres ça l’aide à être une voix modérée parmi tout ce bazar. Heureusement que les plus anciens Masters commencent à prendre de l’âge et à être moins impulsifs — dis pas que je t’ai dit ça — sinon, je crois qu’on prendrait des décisions trop radicales parfois. Mais c’est gentil pour la proposition, je le transmettrai à Huo ! Il faudrait qu’on t’invite à manger une fois, tu pourras emmener Tifa. Et Ipiu, si elle est sage, je souris encore en coin. Tu es le bienvenue en tout cas, et comme tu le dis, c’est pas comme si il y avait qu’une barrière à traverser pour venir ! Je vole en #F54759 ♥ |
## Mar 12 Déc 2023 - 0:44 | ||
Erik Akimaru Messages : 828 Date d'inscription : 21/03/2018 Age : 28 Emploi/loisirs : Faire des cafés. S'entraïner. Humeur : T'es de la police ??? | "C'est vrai qu'il y a d'autres missions qui nécessitent pas d'être Etoile. Mais elles me parlent moins, j'ai moins l'impression de pouvoir être utile, moins l'impression que ça vaille le coup de fermer le café. 'fin c'est plus compliqué que ça, hein, les missions humanitaires c'est important aussi, c'est pas ce que je dis- mes mains à moi aussi commencent à se tortiller sous la table, gêné par la manière dont pourrait être interprété ce que je viens de dire Et c'est pas par ego que j'ai voulu participer. 'fin si, un peu mais. Au début je pensais même pas que ma candidature serait retenue, j'avoue. Mais oui, moi qui aimerait voyager, je me renseignerais ! " Bon c'est vraiment compliqué, là tout de suite, de se projeter là dessus. Genre vraiment. J'peux pas juste fermer la boutique, puis j'ai un bras en vrac et ces fichus acouphènes, encore... La discussion continue de suivre son cour tranquillement, et je suis de plus en plus à l'aise en présence de la Master, malgré les sujets qui s'assombrissent, qui deviennent plus lourds. Jusqu'à l'évocation de la scène qui, parmi toutes les autres, m'a le plus marqué. En mal. En très très mal. Tellement horrible que je veux bien croire la Guérisseuse, quand elle dit que c'est pire que ce que j'ai fait. Alors que vraiment, je ne veux pas y croire, à la base. "Merci." Je savais pas quoi dire de plus. Ou quoi dire d'autre que ça. J'enchaine simplement sur des choses plus basiques. Plus chaleureuses. Plus normales. Je propose à la nippone de passer garder leur garçon, qu'ils puissent profiter, Huo et elle, d'un moment tous les deux. Pas que je pense qu'ils ont personne pour le faire à ma place, mais plutôt que, par les temps qui courent, je sais qu'ils peuvent s'en empêcher de peur de déranger, par les temps qui courent. Puis, comme dit, dans tous les cas il faut que je les remercie pour les biscuits. La réponse m'arrache un gloussement bon enfant, qui contraste avec la discussion qu'on a depuis tout à l'heure. Je me passe le pouce et l'index sur les lèvres, mimant une fermeture éclair : "Il faudra y aller à coup d'explosif pour me faire parler, t'en fais pas. je pouffe à nouveau, plus doucement C'est rassurant, de savoir qu'il n'y a pas une seule personne à prendre les décisions. Parce que je m'attends pas à ce que chaque Master puisse se rendre compte des conséquences de chaque choix, de toute façon. Surtout quand ça concerne tout le monde... Si vous vous comportiez tous comme Ys, on aurait beaucoup plus de dérapages comme celui d'Elwynn- Ou ça serait une chasse aux sorcières. je me tais, marquant un silence relativement long en faisant la grimace Du coup voilà, si j'peux vous rendre ce petit service, en échange de ceux que vous rendez à tout le monde, je me sentirais utile. Puis ça serait vraiment avec plaisir. Merci pour l'invitation. Merci pour les biscuits. Et merci pour... tout. Je suis vraiment content de te voir sourire. C'était rare avant, et j'avais peur que ça le soit encore plus maintenant. Laisse les autres prendre soin de toi. Prendre soin de ce que tu chéries avec toi." Je sais pas pourquoi la discussion a pris ce virage. Pourquoi ma langue me jette sous le bus là comme ça, tout de suite. Pourtant je continue, remettant le couvert à nouveau : "Les gens ont confiance en toi. Ils te respectent. Mais prends pas tout ça sur tes épaules. Aussi inspirant que ce soit, t'as pas à être parfaite. T'as pas à tout faire parfaitement. C'est pas parce que t'es pas hospitalisée que t'as pas besoin de repos. On fera mieux. On fera tellement mieux. Parce qu'on est revenus. Parce qu'on faisait équipe, et qu'on veillait les uns sur les autres. Parce qu'on est Terrae, et qu'on veille les uns sur les autres. Et puis euh- Si jamais tu croises Nikkou, est-ce que tu pourras lui demander de passer, s'il te plaît ? J'aimerais le remercier aussi." J'ose pas insister sur le fait qu'il faut qu'elle prenne soin d'elle. Parce que c'est pas mon rôle. Parce qu'elle est Master. Qu'elle a des responsabilités. Mais je jure solennellement que si je la surprends en train de soigner des gens, j'irais cafter. Je sais pas à qui mais je trouverais. |
## Dim 26 Mai 2024 - 21:18 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | Finalement, je crois que je comprends un peu le besoin d’Erik ; c’est de faire quelque chose qui compte. Pourtant, chaque pierre qu’on pose compte. Chaque personne à qui on tend la main, chaque pont qu’on construit, chaque village qu’on aide à avoir accès à de l’eau, chaque personne qu’on aide à accoucher. Alors j’acquiesce juste tranquillement. Ce sont des choses qui viennent plus tard ; quand on se rend compte qu’on peut faire plein de choses régulièrement, plutôt qu’une seule fois de grandes choses. Je ne pense pas que ça ait été par égo, en effet, mais plutôt comme une volonté de se prouver quelque chose. Je ne sais pas si ça a fonctionné, pour lui. Ce n’est que le temps qui nous le dira, finalement. Quand Erik me remercie, je ne sais pas trop quoi ajouter, un peu perdue et mal à l’aise. Alors je souris simplement et me tortille les doigts sous la table, sans rien ajouter de plus. On finit par parler un peu des Masters, et je sens que finalement libérateur pour moi de dire ce que je pense, et que j’ai certainement tu longtemps. J’adore mes collègues et je leur fais confiance, mais les plus anciens sont plus méfiants, parfois fermés. On avance petit à petit, et je crois qu’ils apprennent tout juste à se faire confiance, eux aussi. J’acquiesce un peu à sa remarque sur les dérapages… et la chasse aux sorcières, quoique cela veuille dire. J’ai déjà imaginé d’autres futurs pour Terrae qui ne sont pas aussi roses que celui que nous vivons aujourd’hui. Je cligne un peu des yeux alors qu’il me remercie… encore… un peu trop… c’est gênant… et qu’il me fasse ces remarques. Mais, je laisse les autres prendre soin de moi ?! … Je crois ? —Ah, euh- Tu sais, je souris souvent, et je ne m’épuise plus autant à la tâche qu’avant aha. Il ne faut pas t’inquiéter pour moi. C’est juste que le contexte de ces missions n’aide pas à être d’excellente humeur. D’autant que ça va, objectivement. Tous mes problèmes sont plus ou moins réglés, et quand je râle c’est immédiat, je ne me laisse plus envahir pendant des jours par l’angoisse comme avant. Mais. IL NE S’ARRETE TOUJOURS PAS !!!! Je sens que je rougis encore d’embarras. Erik, peux-tu cesser de me complimenter dans un monologue qui dure presque une minute, là !! Au moins ! (Non, d’accord, ce n’est pas tout à fait vrai, mais c’est étrange comme discussion.) —Je- je prends soin de moi, ne t’inquiète pas. Je sais qu’on fera mieux… (Je me pince les lèvres. Il a pas tort sur mon perfectionnisme, cela étant, et ça me fait mal de l’admettre.) J’aurais aimé que ça se passe mieux, et pouvoir être là correctement au retour pour soigner mes amis, c’est tout. Et je dirai à Nikkou de passer si je le croise. Enfin, je peux lui envoyer un message aussi. J’suis gênée, je sais plus quoi dire. —Merci de me faire confiance Erik. Moi aussi, j’ai confiance en toi. Et maintenant c’est le moment où je vais trouver une excuse pour partir et abréger ce moment de souffrance interne avec mes propres émotions, parce que si je me mets à pleurer il va encore me dire que je dois prendre soin de moi !! J’inspire un peu et souris encore, puis commence à me lever. —Ca m’a fait plaisir de discuter avec toi, je vais te laisser te reposer ! Je vais y retourner, moi aussi, sinon Huo va encore penser que je suis allée vérifier les dossiers des patients…. … ce que je ne vais pas faire. Mon index levé et la preuve de mon sérieux, mais aussi pour l’empêcher de répliquer. —Allez, soigne-toi bien Erik. Tiens moi au courant de ta sortie, si tu peux ? A bientôt. Un petit hochement de tête pour mimer le salut japonais dont je n’ai toujours pas réussi à entièrement me défaire, et me voilà sur le départ. Dans le hall, je m’observe dans une vitre. Comment ça je souris pas beaucoup ??? Je vole en #F54759 ♥ |
## | ||
Contenu sponsorisé |