Non mais c’est une grosse blague. Vraiment ? Oui, vraiment, d’accord. Peut-on rembobiner un peu, s’il vous plaît ?

Bon. En ce moment, avec tout ce foin autour de l’opération visant à attaquer le Centre, Misao se sent un peu à cran pour des raisons totalement… légitimes, on va dire. Ses amis en danger, sa soeur jumelle qui essaie de contenir tout son stress ; bon, c’est pas facile tous les jours. Il essaie de ne pas y penser, mais quand l’opération est aussi proche d’arriver et qu’il sent toute la journée sa gorge se serrer à lui en faire mal, il se rend bien compte qu’il ne peut pas faire abstraction tout le temps.

Lorsqu’il veut rentrer chez lui ce matin-là, après son jogging habituel — c’est à dire en survet’ de sport et recouvert de sueur, il a VRAIMENT besoin d’une douche — et que la clé se bloque dans la serrure, son premier réflexe n’est pas de se dire “Bon, réglons la situation calmement”. Son premier réflexe est de forcer.

Evidemment, la clé a pété et est coincée dans la serrure. Misao prend une longue, très, très longue et profonde inspiration. Pourquoi. Pourquoi, en fait ??

Voilà. Donc il est en transpiration totale, il est debout comme un couillon devant sa porte, et surtout il a une demi clé en main, qu’il fixe d’un air mort. Il soupire, appuie sa main contre la porte. Est-ce qu’on lui en voudra s’il la dégonde ? Hmhmhm oui on lui en voudra, c’est pas le moment. Et s’il y met le feu ? Ca fait longtemps qu’il n’a rien cramé, tiens. Non, ça non plus, l’institut n’a pas besoin d’un incendie dans les dortoirs. Bon. Bon bon bon…

Il voit une meuf aux cheveux courts passer dans le couloir ; il l’a jamais vue, mais elle pourrait bien être là depuis deux ans qu’il en saurait rien, vu qu’il en a souvent rien à carrer de ceux qui l’entourent. Mais elle le fixe. Il montre la clé pétée. Ouais. Si elle se moque, il la défonce.

—T’as pas des compétences de serrurier, par hasard ? J’ai juste un peu tourné, et ma clé s’est cassée en deux.

Cette mauvaise foi de dingue.

Eleera était en train de retourner à sa chambre tranquillement à sa chambre après avoir squatter la salle de musique pendant plusieurs heures. Il fallait vraiment qu'elle s'achète un violent mais avec ses pouvoirs qui venait d'émerger elle avait préféré attendre de mieux les maitriser. Mais être interrompu à chaque cours de musique devenait insupportable, lorsqu'elle arriva devant le couloir elle vit un type en tenue de sport, en sueur devant une porte visiblement prêt à la défoncer. Pourquoi? La jeune fille en avait aucune idée et Oh well, ce n'était pas ses affaires.
Lorsque l'individu se tourna vers en montrant le bout de clef cassé, elle esquissa un sourire amusé en lâchant un léger rire, et s'approcha quand ce dernier lui demanda si elle avait des compétence de serrurier

On peut dire ça... Tu permet que j'essaie? dit-elle en sortant une pince a épilé de son sac.

Elle parvint a extraire le bout de clef de la serrure, puis elle prit une épingle à cheveux et crocheta la serrure. Au bout de quelques minutes elle se releva et poussa la porte en disant Sésame ouvre toi. d'un ton tranquille pendant que cette dernière s'entrouvrait

C'est dans ces moment là qu'elle était fière d'avoir eu des fréquentation peu recommandable au lycée avant de ressentir le vide. Les petites frappes et les gosses de rue sont tellement plus débrouillard que les coincé de la haute, et surtout beaucoup plus intéressant à fréquenter.
Elle ne s'attendait pas à grand chose de la part du qu'elle avait aidé. Elle c'était retrouvé au bon endroit, au bon moment ça aurait été batard de sa part de passer son chemin en l'ignorant. En plus il aurait empesté tout le couloir avec sa sueur.

Franchement, Misao s’attendait vraiment pas à un miracle en interpellant une meuf au pif dans le couloir — surtout le couloir des Feux, généralement il se prend un beau “lol j’suis occupé démerde toi frère” — mais semblerait que ce soit son jour de chance. Déjà, elle est pas complètement antipathique même si elle se fout un peu de sa gueule, et en plus elle a l’air de vouloir l’aider. C’est. C’est nouveau chez les Feux, ça, vraiment.

—Oh bah… Ouais merci, répond Misao, un peu pris de court.

Faut dire qu’il comprend pas trop ce qu’elle est en train de faire et- attendez elle a vraiment sorti la clé avec une pince à épiler ?!! Misao reste bouche bée quelques secondes, avant de se rapprocher et s’accroupir à côté d’elle pour l’observer faire, curieux de voir comment elle va s’en sortir. Et……. bah visiblement, elle s’en sort vachement mieux que lui.

Misao a un rire content et surpris à la fois quand elle pousse la porte. Il l’observe sans se redresser, d’en bas, et joint les mains au-dessus de sa tête.

—Wow euh merci, franchement. Je m’attendais pas à ce que tu saches crocheter une porte….. …. Bon maintenant que j’y pense, ça devrait un peu plus m’inquiéter que ça, mais au moins j’aurai pas à aller me doucher chez les novices, hé. T’as appris ça où ?

Il se redresse et s’étire un peu, récupérant la clé cassée. Saleté de métal.

—C’est quoi ton nom ? Moi c’est, euh… (Il pointe son nom et prénom, écrit en japonais et en toutes lettres, sur sa porte.) Misao, mais du coup tu as déjà dû le lire.

Il est tout coupé dans sa colère nulle de tout à l'heure, ça l'a pris de court.

- De rien Répondit Eleera en en se redressant. Et pour répondre à ta question, j'ai appris ça avec les voyous de mon collèges. Je suis plutôt contente de voir que j'ai n'ai pas oublié comment on fait

Elle rangea sa pince a épiler et son épingle à cheveux dans son sac, toujours avoir des chose qui paraisse anodine elle peuvent parfois servir à plus de choses qu'on ne le crois. Ca l'avait même amusé que le jeune homme l'ai observé faire, visiblement pas habitué à voir quelqu'un crocheter une serrure. Bon...A sa décharge, ce ne doit pas être très courant et encore mois au Japon
Elle lut le nom sur la porte que lui pointait son interlocuteur pour se présenter.

Enchanté Misao, je m'appelle Eleera. répondit la jeune fille. Je suis arrivée il y a quelques semaines

présentation faite, une porte sauvé de l'enfoncement et un mec qui pue qui va pouvoir se laver. Une journée bien remplit mine de rien.

Avec les voyous… Misao hausse un sourcil et croise les bras, ne retenant pas un sourire en coin. Ah ouais, elle a pas de souci à avouer ça comme ça. Personne fait ça, à part à Terrae… Faut dire que sa meilleure amie était dans un gang pas terrible et a tué des gens, entre autre chose, et lui-même n’est pas tellement mieux loti avec son passif de scientifique opposé à Terrae… Alors bon, il peut pas juger, mais quand même : c’est pas des choses qu’il comprend, quand c’est révélé aussi vite. Enfin… Ouais, ok. Les voyous du collège, c’est pas encore le même niveau, c’est pas Nicolas et son Village, là.

—Et j’en suis plutôt content aussi, vu que je vais pouvoir rentrer, ouais, sourit-il en coin. Ravi de te rencontrer. Hésite pas si à l’occasion tu as des emmerdes dans le coin, je te revaudrai ça.

Enfin, sauf s’il faut taper quelqu’un, je sais qu’il est baraqué et qu’il fait un peu de boxe, mais n’abusons pas trop. Sauf si c’est vraiment mérité en face, là il veut bien sortir la batte de baseball ; mais ça ferait désordre avec sa frangine, elle va encore l’engueuler.

—Tiens, justement, je sais pas si t'étais occupée, mais je peux peut-être t’offrir un café pour te remercier ? Ou un truc à boire, comme tu veux. Faut vraiment juste que je me décrasse avant, mais ça prendra pas longtemps.

Nan parce que c’est mort, à aucun moment Misao ressort en étant autant en transpiration. Il fait gaffe à ses TOC, mais ça c’est un truc qu’il peut pas contrôler, et qu’il a pas envie de changer non plus. La propreté, c’est important, ok.

Est-ce qu'il sourit parce que ça l'amuse de de m'imaginer dans un groupe de voyou, ou parce que a l'a surpris que je sorte ça au calme comme si je parlait de mon fruit préféré? Non parce que j'ai une coupe carré plongeant, un look rock/gothique donc en générale les gens me demande soit si je suis dépressive soit si je suis en fac d'art mais beaucoup on du mal à m'imaginer, sécher les cours, fumer et encore moins rentrer par effraction chez quelqu'un.
Je vous vois venir, me jugez pas on est juste rentré chez un connard qui avait voler un truc à un gars de nôtre classe en a juste récupérer l'objet.... et vandaliser la baraque et voler quelque truc mais...hé...bon...on peut appeler ça du vole quand la victime est un voleur doublé d'un agresseur?

le plaisir est partagé, et je note si un jour j'ai besoin d'aide je te ferais signe.

J'ai du bol il est sympas, pour le moment je ne suis pas tombé sur des connard, à par miss m'as-tu vue mais bon je l'ai vu que vite fait et je n'ai pas eu l'occasion de faire connaissance. Moi sans filtre? ouaip et fière de l'être écoute. je déteste quand les gens ne disent pas ce qu'il pense je préfère être cache, je ne plais pas à tout le monde mais je plais au bonnes personne.
J'allais répondre à la proposition de Misao quand mon téléphone sonna, c'était encore ce con qui sert de paternel. j'avais pourtant bloqué son numéro m'ai il m'appelle avec un nouveau numéro tout les jours. Il a racheté Orange c'est pas possible. je bloque l'appelle et range mon portable.

- Va pour un truc à boire, prend ton temps je t'attend. J'avais pas grand choses à faire autant aller prendre un café ou un thé je ne sais pas encore.

HRP : Ce premier paragraphe est tellement pépite



Misao sourit en coin et acquiesce. Bon, c’est donc réglé ; on règle ses dettes par ici, c’est son côté très nippon… Et aussi très psychorigide, on va pas se mentir. Il comprend un peu mieux pourquoi cette meuf est Feu, elle n’a pas l’air de se laisser marcher sur les pieds et ne semble pas vraiment hésiter quand elle communique. Ce sera plus simple d’échanger avec elle, au moins.

Ils se font interrompre par une sonnerie de téléphone, et Eleera semble ne pas prendre la peine de décrocher. Curieux. Il se note mentalement de lui poser la question un peu plus tard ; elle a l’air un peu saoulée par son téléphone là.

—Vendu, tu peux t’installer si tu as envie. Enlève juste tes chaussures si tu entres, s’il te plaît, mais mets toi à l’aise. Je fais au plus vite.

Sur un dernier signe de la main, il file s’enfermer dans sa salle de bain… Hm, il aurait peut-être pas dû laisser une ancienne voyou rentrer chez lui comme ça, mais bon visiblement si elle a réussi à entrer aussi facilement, c’est que rien ne l’arrête. ……… Ouais c’est pas rassurant de savoir que tes voisins de palier peuvent ouvrir ta porte comme ils veulent, mazette.

Enfin, il en profite pour prendre une bonne douche chaude pour détendre ses muscles et se dépuer un peu, avant d’enfiler ses tenues habituelles ; chemise informelle, pantalon. Un coup de brosse. Puis on ressort, ses cheveux séchant progressivement sous la chaleur de ses pouvoirs, qui s’activent pour faire évaporer l’eau. Il attrape son blouson et se retourne vers la jeune femme.

—Voilà, on peut y aller, sourit-il en coin. Je t’emmène dehors si ça te va, comme ça je te paie ce que tu veux. Tu es plutôt boissons chaudes, autre chose ?

Puis il désigne son téléphone pendant qu’ils sortent de la chambre et qu’il….. bah qu’il la verrouille avec le double des clés posés sur la commode, heureusement.

—Tu avais pas l’air super contente tout à l’heure, tu voulais pas rappeler la personne qui t’a contactée ?

Le mec à l'air de bien prendre le fait que je puis forcer sa porte comme du beurre., remarque je m'amuserai pas à le faire se serait trop évident, mais bon je vais pas me plaindre hein? Je préfère ça plutôt que si il me regardait comme une pestiféré. Il m'invita à l'attendre dans la chambre en me demandant d'enlever ses chaussures. Bon ça c'est pas différent que lorsque je vivait en Corée donc ça passe.

Pas de soucis. Répondis-je

je fit ce qu'il dit, et m'assit en attendant qu'il termine sa douche, en observant un peu autour de moi. Enfin il pas grand chose à voir c'est une chambre de mec rien d'extraordinaire mais je reste curieuse.

Il mit 5 bonne minute avant de terminer, de sortir prendre sa veste, l'avantage du feu c'est que tu peux te sécher très rapidement, c'est pratique ça. Je me levait pour sortir quand il me demanda si j'étais boisson chaude ou autre. J'aurais put répondre que j'étais plus bière mais on va éviter aujourd'hui, j'ai plus envie d'une thé matcha.

Je suis plus thé en générale, et toi?

Autant demander, lorsque nous sortions de la chambre il désigna mon portable, pendant qu'il verrouillait la porte avec un double de sa clef. Heureusement qu'il en avait une au fait, non parce que vu que je l'avais déverrouiller si il ne pouvait plus la fermer, ça chambre ça aurait été open bar pour les voleurs.

Je veux surtout qu'il arrête de m'appeler, mais il est têtue, il n'aime aps que ses marionnette échappe à son contrôle. répondis je le plus naturellement du monde

J'ai rien à cacher, mais je vais pas non plus faire ma mélo en disant "mon père me déteste, je ne suis qu'une déception à ses yeux, il m'a tellement blessée." Non. Mon paternel est un connard, imbus de lui-même, pour qui seul la réputation et le paraitre qui compte. Basta! il y a rien de plus à dire.

Est-ce que c’est pas une hyper mauvaise idée de faire attendre quelqu’un qui peut crocheter ta porte dans ton salon ? Peut-être. Mais est-ce une plus mauvaise idée que de la faire attendre en dehors, en sachant qu’elle pourrait rentrer de toute manière ? Naaan. Bon, bref, douche, séchage, et il est déjà dehors avec les cheveux secs. Il se sent bien mieux comme ça, beaucoup plus apaisé et dispo pour la conversation. Sacré maniaque.

—Oh bah, alors allons-y pour un thé. J’aime un peu de tout je t’avoue, café ou thé m’importe peu.

Pour ce qui est de son téléphone… Ah. Effectivement, dit comme ça, ça paraît d’un coup vachement plus intrigant comme histoire. Misao a une tonne de questions qui se pressent contre la barrière de ses lèvres, mais il les retient comme il peut.

—Ses marionnettes ? Eh ben, on dirait que tu avais pas une très bonne relation avec cette personne… C’est pas quelqu’un qui est à Terrae, rassure-moi ?

C’est dingue, dès que Misao rencontre quelqu’un de plus jeune que lui (tout le temps en fait), il a cet espèce de réflexe de grand frère complètement nul, faut qu’il arrête. Il s’en rend compte quand il parle et a envie de se facepalm, mais glisse plutôt les mains dans ses poches en marchant jusqu’au bout du couloir des Feux, pour rejoindre les escaliers au fond à gauche.

Eleera suivit Misao jusqu'au bar, café, thé, bière, elle pouvait boire de tout elle s'en fichait. En ce qui concernait son téléphone il faudrait peut-être qu'elle pense à changer de numéro histoire qu'il ne l'appel plus. Mais bon il serait capable de trouver son nouveau numéro mais au moins elle aurait la paix pendant un petit moment. Elle ne savait même pas pourquoi elle n'avait pas réussit à bloquer le numéro de son paternel, après tout le mal qu'il lui avait fait ça ne devrait pas être si difficile.
Elle esquissa un sourire quand le jeune homme lui demanda si la personne qui la dérangeait n'était pas a Terrae. C'est adorable cet attitude de grand frère qu'il a, c'est une qualité que Eleera appréciait.

Non, je te rassure il n'est pas ici, il est a Terrae. Et je ne pense pas avoir assez de valeur à ses yeux pour qu'il se déplace lui-même.

Oui, elle venait de parler d'elle comme si elle avait une valeur marchande aux yeux de son propre père. Elle est cash faut dire le tact ca n'existe pas chez elle. Et de toute manière elle était persuader que son père ne voudrait la récupérer que pour la faire marier au gosse d'un de ces gosse de riche pour pouvoir tisser des arrangements financier avec la famille. Il ne l'a jamais vu comme un être humain ça ne risquerait pas de changer.

Mais non je n'ai pas de bonne relation avec lui, ça n'a jamais été le cas pour être honnête.

Bon, alors ça va si la personne qui la harcèle n’est pas à Terrae… Ca évitera des ennuis à beaucoup de gens, à commencer par la personne qui l’appelle en continu. C’est le genre de comportement que Misao exècre au plus au point, et pas seulement parce qu’il ne supporte pas les appels téléphoniques. Par contre, ce qu’Eleera ajoute ensuite lui fait froid dans le dos… De qui peut-elle bien parler de la sorte ?

—De valeur à ses yeux ? Ca fait un peu peur, ton truc. T’as des soucis avec des criminels ou quoi ?

Nan mais il demande, hein, déjà qu’elle lui a avoué être une délinquante en quelques secondes de conversation, il se dit que sa curiosité sera peut-être assouvie. Misao ne sait vraiment pas de qui Eleera parle, alors c’est inquiétant.

—C’est genre… un membre de ta famille ? Ou ton mec ?

Nan mais ok, il a pas de contexte, c’est trop bizarre comme conversation ! C’est inquiétant, en plus.

—En tout cas j’espère que t’arriveras à prendre de la distance avec, ça a l’air de te préoccuper pas mal. Enfin tu dis que tu es arrivée il y a peu, donc j’imagine que… Enfin… Nan, oublie, ça me regarde pas.

Ils descendent tranquillement les quelques étages qui les mènent jusqu’à la cafétéria. Heureusement, ils ne croisent pas trop de monde, non plus ; mais c’est pas cool de poser cent cinquante questions à une nouvelle venue.

—Bon, allez, parle moi de toi. Comment tu trouves Terrae ?

Eleera souris touchée par la réaction de Misao, décidément elle était tombé que sur des gens bien depuis son arrivée à Terrae. Mais bon elle avait encore manqué de tact et préférait e=le rassurer tout de suite.

Non ne t'inquiète pas, ce n'est pas un criminel.

Sauf si vous considéré les patrons de multinationale comme étant des criminels en liberté évidement. Mais à la connaissance d'Eleera son père n'avait aucun casier judiciaire, mais elle ne savait tout son passé non plus. Misao demanda si c'était un membre de sa famille ou son mec, il faut dire qu'elle n'avait pas précisée qui essayait de l'appeler sa question était légitime.

C'est mon géniteur, mon père si tu préfère répondit Eleera. Tu imagine que c'est lié à mon vide? devina-t-elle en voyant l'hésitation de Misao.

Il supposait bien le monsieur, mais c'était sympas de sa part de ne pas insister dessus, le côté respectueux des nippon sans doute. Elle le suivit jusqu'à la cafeteria, il n'y avait pas grand monde à cet heure-ci, ça permettait très tranquille.

J'aime beaucoup, c'est vraiment un endroit agréable et les quelques personne avec qui j'ai put discuter sont cool, la salle de musique est top aussi c'est mon coin préféré

Passionnée de musique oblige, comment pourrait-elle ne pas aimer la salle de musique surtout qu'elle passe son temps à squatter le violon mis à disposition des élèves.

Et toi, ça fait combien de temps que tu es à Terrae?

Il y a pas de raison qu'il y n'y ai qu'elle qui ai à répondre au question hein.

Ca se voit qu’il est inquiet ? Ouais, clairement, ça se voit. Il lance un sourire un peu gêné à Eleera, et en même temps beaucoup plus rassuré. C’est bon, il s’est encore fait des films avec toutes ces histoires. Pour sa défense, Eleera ne faisait pas beaucoup d’efforts pour être claire dans ses propos, et il lui manquait une partie du contexte. En même temps, c’est pas super poli de poser tant de questions, mais là, quand même…

—Oh, je vois… Difficile avec les parents, parfois, répond Misao, évasivement, avant d’acquiescer à sa question concernant le Vide.

Dans un accord tacite, les deux Feux décident de changer la conversation. Il ne va clairement pas insister, mais il imagine bien qu’un parent près à vous harceler sans cesse au téléphone soit un problème. Lui-même avait eu la chance d’avoir eu des relations correctes avec les siens, jusqu’à… enfin, jusqu’à il y a un moment, mais il n’a pas suffisamment pris de nouvelles, et ils lui en ont voulu d’avoir pris la défense d’Hideko qui avait disparu et n’avait pas donné de nouvelles, et blablabla. Bref, des histoires de famille communes. Ca ne semble pas être ce genre de difficultés, pour Eleera.

Lorsqu’ils pénètrent la cafétéria, Misao désigne à la nouvelle venue le coin boissons chaudes. Il esquisse un sourire en l’observant décrire l’endroit…

—La salle de musique ? Tu joues d’un instrument, ou tu aimes écouter les autres jouer ? demande Misao avec curiosité. Content que tu t’habitues, en tout cas. C’est dépaysant et étrange au début, mais il y fait bon vivre.

Enfin, tout du moins, quand il n’y a pas des opérations militaires d’organisées pour récupérer des enfants enlevés, quoi. Ouaip. Tout baigne.

—Ca fait… oula, ça va faire dix ans cette année. (Il réalise en le disant, et se fige à demi, avant de lâcher un rire gêné.) Wow… C’est long, en fait.

C’est peut-être pour ça qu’il se sent mieux au quotidien, aussi. C’est… plaisant. De se dire qu’il y a un avenir, ici. Des choses qui se construisent, finalement. Peut-être. … Enfin. Une sorte de malaise le traverse, mais il n’arrive pas à mettre les mots dessus. Il décide de passer outre.

—Tu prends quoi comme boisson, du coup ? Ah, oui, du thé. On va faire chauffer un peu d’eau, je te laisse choisir celui que tu veux…

Il y en a plein en libre service, et il y a du choix.

Si seulement c'était que parfois.... comment expliquer qu'avec mon père c'est compliqué/difficile tout le temps. Et il a bien deviner, mais bon j'imagine que les problématiques des gens on souvent des point commune.

Bingo! t'as deviné. dis-je en faisant le petit jingle de bonne réponse pour détendre un peur l'atmosphère. Il en est le déclencheur pour être honnête.

Je vais pas mentir, moins j'ai de contact avec lui mieux je me porte. Si il pouvait arrêter d'appeler se serait parfait. Je jetterait bien mon portable mais il serait capable de payer des type pour me trouver et me ramener à la maison...Remarque il risque par finir de le faire.
Misao me guida jusqu'au coin des boisson chaude, en esquissant un sourire en m'écoutant parler de la salle de musique.

Je joue du violon, enfin plus précisément j'ai put reprendre le violon à mon arrivée. Et toi tu joue d'un instrument? ou tu as peut-être d'autre passion?

Je suis pas débile je me doute bien que tout le monde n'est pas passionnée de musique. Putain dix ans, il a raison ça fait long mine de rien. Je sais pas si je parviendrais à rester une décennie entière au même endroit, je sais déjà pas ce que je vais faire plus tard... J'écoutait Misao tout en choisissant mon thé. je jetais mon dévolue sur un thé noir à la vanille.

Merci encore pour le thé, c'est sympas de ta part. dis-je en faisant chauffer l'eau dans une bouilloire prévu à cet effet.

Nope je prendrais certainement pas le risque de faire chauffer l'eau avec mon pouvoir je risquerait de provoquer un incendie. Et j'ai pas envie de foutre le bordel, je garde ça pour un jour ou je serais vraiment en colère contre quelqu'un d'ici.

Misao grimace un peu et acquiesce finalement, un peu mal à l’aise. Une partie de lui a envie de poser mille questions, mais ce sera clairement pas super agréable pour son interlocutrice.

—Ah, merde… Je comprends que tu aies pas envie de lui parler, du coup. Franchement, change juste de numéro si tu veux plus en entendre parler, je pense qu’au konbini du village ils peuvent te vendre une nouvelle carte SIM.

C’est vrai, parfois prendre des décisions un peu drastiques permet d’économiser beaucoup d’ennuis par la suite. Pendant que l’eau chauffe et que les deux Feux choisissent leurs boissons — Misao sort son porte monnaie pour payer — Eleera lui apprend qu’elle jouait du violon… avant, tout du moins ; et qu’elle peut reprendre aujourd’hui.

—Oh, cool ! Qu’est-ce qui a fait que tu as dû arrêter ? Ca a dû te faire du bien de reprendre, en tout cas. De mon côté… nan, pas de musique, je fais surtout un peu de sport ; j’ai longtemps joué du baseball, et je fais quelques matchs de basket ou autres avec les autres Terraens quand il y a des gens motivés. Sinon le reste de mon temps est partagé entre le boulot et les dernières sorties de jeu, rit Misao avec un peu d’embarras.

Il n’avoue pas si facilement qu’il est autant sportif que geek, il le cache juste très bien. Et puis quand on l’entend parler de sciences, l’illusion tombe aussitôt !

—C’est rien, ça me fait plaisir. Alors ? Toi tu as des projets, en venant à Terrae, ou tu comptes encore découvrir un peu tout ça ?