## Sam 23 Sep 2023 - 18:16 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Le 23 août. L’été est lourd, la chaleur presque écrasante. Le mois d’août n’a jamais été le préféré d’Ariana, et pas seulement car la température pouvait parfois monter jusqu’aux quarante degrés à Grenade, à l’époque. Elle se souvient d’un été plus rude que les autres, pas à cause de la chaleur, mais parce qu’elle portait un bien lourd fardeau. Le week-end précédant la naissance de Lola, il lui était presque impossible de quitter le domicile familial. Trop gonflée, trop épuisée ; et surtout, il ne fallait pas qu’on la voie. 2010. —Ana ? L’adolescente releva la tête vers son frère, qui l’observait depuis l’embrasure de la porte de sa chambre. Elle ne se rendait même pas compte qu’il était entré, trop occupée à ruminer en regardant par la fenêtre, un carnet rempli de croquis de robes sur les genoux, l’autre main posée sur son ventre proéminent. —Hm ? —Maman est partie pour l’après-midi, Tio Carlos a eu un souci avec sa jambe. —Encore ? Je l'ai même pas entendue partir. Antonio haussa une épaule, s’asseyant à côté d’elle en lui faisant signe de lui faire de la place. Elle se poussa sans rien dire, habituée à ses incrustations. Quoiqu'il était plus casse-pied. —Tu veux faire un tour ? Tellement sympa que c'en est flippant. —J’ai pas le droit de sortir. —Maman n’est pas là, rappelle-t-il. Et papa est encore au boulot, il a dit qu'il rentrerait plus tard. —J’ai pas le droit de sortir, Tonio, siffla Aria, contrariée qu’il insiste. La dernière fois que j’ai mis un orteil dehors, elle m’a hurlé dessus pendant une heure parce que les voisins lui ont parlé de moi, et j’ai vraiment pas besoin de ça aujourd’hui. Et puis comment ça se fait que tu sois plus au courant que moi de ce qu'il se passe ici ? Tu habites même plus ici. Faut dire que ses parents lui parlaient à peine. Elle ne le regardait même pas, irritée d’être tant effrayée par cette bonne femme. Déjà qu’elle ne pouvait plus se rendre à l’église ni visiter ses amis, si elle se mettait à transgresser à nouveau les règles alors qu’il ne lui restait plus quelques semaines (croyait-elle) avant de recouvrer sa liberté, ça n’allait pas très bien se passer. D’autant qu’elle angoissait particulièrement pour la suite des événements, à mesure que la date butoir approchait. Antonio, lui, se contenta de s’appuyer contre les coussins de la banquette, lui lançant un regard en biais. —Allez, juste cette aprem. Ca te fera du bien. On peut aller se balader ailleurs que dans le quartier. Ca me fait trop mal de te voir tourner en rond comme ça. Nouveau haussement d’épaule. Hésitation pour Ariana. La rouquine reporta anxieusement son attention dans la direction du couloir, comme pour voir si le monstre qui hantait la cuisine et son esprit la majorité de la journée risquait d’apparaître. Finalement, elle acquiesça, et Antonio lui tendit la main pour l’aider à se relever. Ce qui prit du temps, mais il ne semblait pas pressé. C’était rare que Tonio soit précautionneux, comme ça, avec elle. Mais elle avait l’air toute faible, morose et fade — les cheveux attachés sèchement en un chignon, une robe trop grande qui appartenait jadis à sa mère, mais qui permettait d’enrober la rondeur de son ventre. —Ah, avant de partir, Pilar avait un cadeau pour toi. Attends, je vais le chercher, sourit son frère en disparaissant hors de la pièce. —C’est quoiiii ? —Maintenant ça t’intéresse, hein ! Tiens. Le sachet contenait une robe verte, tout simple mais visiblement à sa taille. Elle mit tellement de temps à réagir qu’Antonio dut poser sa main sur son bras pour la faire revenir. Il n'avait jamais été très doué avec les émotions, comme quoi, il était capable de faire des efforts parfois. —Euh, hum, elle te plaît pas ? —Si, si bien sûr. Elle me plaît beaucoup, sourit Aria. Merci Tonio. Tu pourras dire à Pilar qu'elle a très bien choisi ? —J'y comprends rien à la mode, mais ce vert, ça te va bien. Il lui sourit en retour, visiblement plus rassuré, et lui laissa le temps de se changer. Puis il la guida hors de l’immeuble, jusqu’à la voiture, observant à droite et à gauche pour s’assurer qu’aucun voisin n’était de sortie. Il jouait tellement au guignol qu’il réussit presque à la faire rire ; mais ce n’est qu’une fois dans la voiture qu’elle se permit de se détendre. Un peu de musique. Quelques discussions sur la pluie et le beau temps. Un peu de route, et les voilà en bordure de ville, près d’un cours d’eau peu fréquenté. Sous le couvert des arbres, l’air paraissait plus frais. Aria en profita pour détacher son chignon et se laisser respirer un peu. Tonio, lui, restait quelques pas derrière elle alors qu’elle enlevait ses chaussures pour tremper ses pieds, précautionneuse afin de ne pas tomber à l’eau. Sa main restait fermement plaquée sur son ventre, où elle pouvait sentir les tressautements de sa Luz. —Pilar s’inquiète pour toi, elle te trouve pas en forme ces derniers temps. —Je suis enceinte de huit mois, j’aimerais t’y voir. Pas un rire, pas un sourire. —T’aimerais pas venir habiter chez nous ? Ariana cligna des yeux, glacée. —Tonio, je peux pas. —On se chargera de maman, elle peut comprendre. C’est Pilar qui propose… —Elle ne comprendra pas, non. Elle me parlera plus jamais. —Ecoute, elle va vouloir être sur ton dos à fond une fois que le bébé sera né, alors un peu de distance ça vous fera pas du mal. On a encore tout le matériel de Juanito, et ça dérange pas Pilar de t’aider avec… —Tonio, maman ne veut pas que je la garde. Il y eut un silence qui la terrifiait un peu plus à mesure qu’il s’étirait. A mesure que Tonio l’observait. —Comment ça ? —Maman ne veut pas que je la garde. Elle a déjà fait les démarches pour l’adoption. Elle se doutait bien des raisons qui poussaient Pilar et Tonio à lui proposer. Elle s’était déjà confié à eux — surtout à Pilar, en fait — sur l’ambiance délétère à la maison ; ou du moins, à demi mot. Il lui tenait à coeur de ne pas trop attirer l’attention, elle en avait déjà fait suffisamment cette année. Et dans un autre monde, peut-être qu’elle aurait accepté. Elle savait que Pilar et Tonio rêvaient d’avoir un deuxième enfant ; elle savait aussi que sa mère ne tolérerait pas que cette faute puisse être dans son champ de vision. Elle n’aimerait jamais cette enfant, comme elle n’avait que sévèrement aimé les siens, et rarement ceux des autres. —Et toi, tu es d’accord ? Il y eut un silence. —Ana, tu es d’accord ? —Bien sûr. Aria ne l’était pas. —C’est sûrement mieux si je ne la vois jamais. Le lendemain, Lola naissait. Longtemps, elle se demanda si elle n'aurait pas dû accepter. |
## Ven 5 Jan 2024 - 15:33 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Le 23 août 2023.Après neuf mois passés à Terrae, l’avis que Lola s’est construit au sujet du lieu et de ses habitants n’est peut-être plus aussi dramatique qu’à son arrivée. L’adaptabilité, ce n’est pas son fort ; souvent, elle se campe très droit dans le sol et espère que son tronc ne se brisera pas en deux, emportant toute sa structure mentale dans sa chute. Avec le temps, elle finit par adopter la direction du vent ; suffisamment pour survivre mais pas au point de changer l’essence profonde de son être. Là est certainement la différence majeure entre elle et sa mère. Ca, et l’aisance avec laquelle elle arrive à s’ouvrir au reste du monde. C’est-à-dire visiblement beaucoup pour la mère, et beaucoup moins pour la fille.D’aussi loin que remontent ses souvenirs, Lola a toujours peiné à nouer des relations. Pas parce qu’elle n’osait pas aller vers eux, bien au contraire ; la petite espagnole a toujours été d’un naturel curieux, mais elle n’a jamais trop réussi à se conformer à ce qu’on attendait d’elle. Elle ne comprenait pas quand il fallait sourire, quand il fallait pleurer, quand il fallait rire, quand il fallait parler ou se taire. Alors elle a plutôt décidé de se taire, c’était plus simple pour tout le monde. A la maison, c’était tout le contraire. On ne l’arrêtait plus, elle parlait sans cesse, babillait jusqu’à n’en plus pouvoir. Elle aimait le rire de sa maman, le sourire de son papa. Et aujourd’hui, comme à peu près chaque jour depuis leur perte, ils lui manquent terriblement. Apprendre que leur disparition a été causée par le Centre n’a été qu’une maigre consolation, mais cela a au moins permis qu’elle ne sombre pas dans l’auto apitoiement. Bien évidemment, Liz aussi lui manque chaque jours, et parfois même un petit peu Brad ; mais sa patience est aussi aiguisée que son impatience, finalement. Lorsqu’elle est nécessaire, elle prend le temps qu’il lui faut. Et pourtant, parfois, elle doute. Comme une attente désespérée qui n’a plus de fin, comme un hiver qui ne veut jamais se terminer. Elle n’attend qu’un rayon de soleil, un seul… mais Liz est trop loin pour réussir à l’atteindre. Pourtant, elle aimerait pouvoir se contenter de cette liberté. Parfois, elle se dit qu’elle le doit bien à son amie, qui doit certainement l’observer, parfois. Elle s’entraîne dur, mange comme elle le peut malgré sa faim d’oiseau, en espérant grandir et faire grandir ses muscles, comme le lui enseigne monsieur Senri. Elle lit beaucoup à la bibliothèque, a même rencontré quelques personnes qui lui posaient des questions et aimaient l’écouter parler, comme la maman d’Aylan ou son colocataire, Erik, à qui elle apprend l’espagnol, et qui lui apprend le japonais en retour. Même Afya, la voisine d’Ariana, est gentille : elle ne la brusque pas, ne pose pas de question embarrassante, et lui laisse toujours la possibilité d’aider lorsqu’elle le peut. Huo lui a proposé des cours de photographie, une fois de temps en temps. Ils s’entraînent avec Miguel, et font à manger avec Aylan, et jouent aux jeux vidéos, et lisent, et révisent. Elle sent qu’elle peut rire et sourire, parfois, et même parler, plus souvent. Même en classe où elle est si sérieuse. Même quand elle se sent un peu éteinte. Elle n’a jamais eu la sensation d’être si remplie et si vide à la fois. Elle touche du bout des doigts à une douceur et une acceptation qui lui rappelle un peu trop souvent la maison, douloureusement, et avec elle, à l’absence bruyante de ceux qui lui étaient chers. Aujourd’hui, Lola fête ses treize ans. Elle n’est plus une enfant, quand elle se regarde dans le miroir ; elle commence à grandir, et bientôt elle aura des formes aussi, celles d’une adolescente, puis, avec les mois, les années, d’une adulte. En quelques mois, ses cheveux ont un peu poussé, mais ils remontent sur son crâne avec ses boucles, alors ça ne se remarquent pas tant que ça. Elle le voit, pourtant. Elle se prépare comme d’habitude, car c’est une journée ordinaire ; remplie des mêmes souvenirs fugaces au réveil, des mêmes regrets au milieu de la nuit, et des mêmes sourires calmes en journée. Elle fera peut-être un effort vestimentaire, cette après-midi, parce qu’elle sait que sa famille voudra le lui fêter, même s’ils font tout pour le lui cacher (très mal). Et ça coule un peu de ses yeux, quand elle se dit ça. Elle se demande quelle serait sa vie si elle n’avait jamais eu de pouvoirs, et si ça n’avait pas tué ses parents en conséquences. Ca frappe à sa porte. L’adolescente passe sa manche sur ses yeux, se lève pour ouvrir et tombe finalement sur le visage presque à sa hauteur de sa génitrice. Elle cligne des yeux et se sent d’un coup très gênée, comme l’est soudainement la femme face à elle. —Bonjour Lola ! Joyeux anniversaire ! J’espère que je te réveillais pas ? L’enfant secoue la tête, et esquisse un sourire mal à l’aise. Elle est déjà habillée, alors non, elle ne vient pas de se réveiller. —Je voulais passer te voir, j’imagine que tu dois avoir des choses prévues avec tes amis… Et euh, hum, je voulais euh- —Tu veux entrer ? La Morphe cligne des yeux. Lola souffle du nez. —Je veux bien. Elles semblent soulagées toutes les deux. Te fixe en #127c2c. |
## Ven 5 Jan 2024 - 16:01 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | La Morphe entre alors dans la chambre, le coeur battant. En venant voir Lola, ce matin, elle imaginait presque qu’elle serait déjà sortie, ou qu’elle dirait “ah, merci” et refermerait la porte. Mais non… Son coeur bat lentement, mais très fort dans sa poitrine. L’odeur des plantes aromatiques et fleurs odorantes lui rappelle un souvenir lointain ; Ariana reste immobile à l’entrée, humant le parfum qui embaume l’air… L’odeur de la myrte et du romarin, des orangers, et une autre qu’elle ne parvient pas à identifier, qui provient d’un petit cyprès posé sur son bureau… —C’est toi qui les a faits pousser ? demande-t-elle en s’approchant des petits pots alignés près de la fenêtre. L’étagère semble avoir été construite avec des restes de palettes, et Ariana se note mentalement de lui proposer d’acheter des meubles pour ses jolies plantes. Elle repère aussi le livre des Contes de l’Alhambra posé non loin… Comme un trophée, ou plutôt comme un guide, pour créer son petit jardin. Lola aussi devait visiter les jardins avec sa famille, lorsqu’elle était petite. C’est une odeur qui ne nous quitte pas, une fois qu’on y a été ; elle colle à la peau, et elle provoque un manque terrible dans le coeur. —J’ai demandé à une Terre si elle pouvait m’aider. Mais j’en prends soin. J’essaie. Regarde, j’ai quelques oranges déjà. C’est un arbre nain, je ne sais pas s’il en fera pousser beaucoup. —Tu dois déjà bien t’en occuper pour qu’il y en ait autant la première année ! —Sa croissance a été altérée magiquement. C’est normal. C’est fou tout ce qu’on peut faire, avec un pouvoir comme celui de la terre et de la vie. Ariana s’autorise à se pencher pour humer le parfum des oranges en pleine maturation… elle veut ajouter quelque chose, mais elle remarque la mine de la petite. Elle connaît cet éclat dans le regard, celui qu’on a lorsqu’on ne fait pas attention. —Tu n’as pas bien dormi ? Lola l’observe un instant, sans rien dire. Elles n’ont jamais été proches, mais elles s’observent trop pour ne pas remarquer des détails comme ceux-ci. —Si. Je pensais, c’est tout. —Tu, euh… Tu veux en parler ? Le coeur d’Aria s’est arrêté lorsqu’elle lui a posé cette question, mais elle essaie de se donner l’air de rien en observant les petites fleurs et baies de myrte. —Toujours pas de nouvelles de Liz et Brad ? Elle se mord la lèvre et se tourne vers Lola, qui la fixe droit dans les yeux, un peu défaite. —J'aurais aimé pouvoir t'en donner, mais non… Pas que je sache en tout cas. Ils continuent à chercher. C’est donc à eux qu’elle pensait ? Tout ça commence à faire bien long, pour une enfant. Un silence un peu pesant plane entre elles, alors que Lola soupire et s'éloigne. |
## Ven 5 Jan 2024 - 16:23 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Toujours pas de nouvelles… Evidemment. Ca aurait été trop beau pour être vrai. Elle souffle et s’écarte d’Ariana, qui observe les plantes avec une curiosité et une délicatesse qui lui plaît. Un instant, elle a été tentée de l’empêcher d’y toucher, mais elle ne fait que les effleurer, comme pour en tester la texture, sentir l’odeur sur ses doigts. Et elle fait confiance à ses mains, étonnamment ; c’est cette main qu’elle a attrapée lorsque Terrae est venue les chercher, et c’est aussi cette main qui coud de jolis vêtements, brode de petites fleurs sur les tissus. Elle les observe sans rien dire, perdue dans ses pensées. —Ah, pardon, je devrais pas toucher. Ariana semble encore paniquer… c’est ça qui l’agace le plus, dans leur relation. Cette précaution un peu exagérée, de son avis. Elle plisse le nez, regarde plutôt ailleurs que ses mains. —Ca me dérange pas si tu fais doucement. —Oh. Je ferai doucement, alors. Lola souffle encore, mais c’est plus gentil, cette fois. Elle ne sait plus trop quoi dire, alors elle ajoute : —Tu voulais dire un truc en arrivant. —Oh mince ! Oui ! Pardon ! Tiens, regarde, je voulais te donner ça ! Tends la main ! Ariana s’approche d’elle en souriant, les joues un peu rouges, et fouille dans la poche de sa jupe — Lola aime bien le fait qu’elle ajoute toujours des poches à ses jupes, elle lui demandera d’en rajouter sur celles de son uniforme, peut-être… c’est qu’elle s’est habituée à sa présence, quand même. Alors Lola hausse un sourcil, et tend la main avec une hésitation… existante, disons. La préfète sourit — c’est pétillant et chaleureux — et dépose un cristal bleu comme l’océan dans le creux de sa main… Il est assez grand, plus que tous ceux qu’elle a jamais réussi à faire quand elle était encore au Centre, et qu’on les y obligeait ; et la forme, comme une fleur plate, aux pétales légèrement recourbé. —Ah euh, c’est un cristal d’eau aha- Je me suis dit que si tu avais pas envie de l’utiliser, tu pouvais l’utiliser comme décoration dans ta chambre, pour poser des petits objets dedans. Ou tes clés. … Qui offre un cristal comme bol à clé ptdr ? —Bah. Euh. Merci. … —… —… —Non mais c’est gentil, hein. Elle le pense vraiment, mais qu’est-ce qu’elle va foutre d’un cristal Eau…? Oh, elle vient de comprendre pourquoi c'est plus facile d'interagir avec les gens, ici. Ils sont tous bizarres. Etrangement, ça la fait sourire très fort, alors qu'elle glisse son doigt sur le cristal, tout doucement, pour en tester la texture. Te fixe en #127c2c. |
## Ven 5 Jan 2024 - 17:24 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Mortifiée, la rouquine se cache presque le visage des mains de gêne. Mais lorsqu’elle baisse à nouveau les yeux et constate que Lola observe attentivement le cristal, elle se détend davantage. Elle aura un vrai cadeau cette après-midi (bah oui, ça c’est presque rien)… un gros livre qui parle de plantes. (C’est vraiment le plus gros qu’elle ait trouvé, et elle a cherché un moment ; elle a même demandé à Ipiu les meilleures éditions pour ce genre de sujets.) —Bon… tant mieux alors… continue Ariana, encore bien embarrassée par cette non-discussion. Quoi qu’elles ont échangé plusieurs phrases, ce qui est déjà un miracle en soi ! Elle ne peut pas attendre davantage de l’adolescente… après tout, ce n’est pas elle qui l’a élevée, Lola ne lui doit rien. Mais regarder son petit nez, ses grands yeux verts fixes, ses cheveux bouclés… elle sourit. Il fut un temps, elle ne voulait pas la rencontrer, pour ne pas lui causer de tort, de tourment, mais aussi parce que c’était trop difficile pour elle… A présent, elle ne regrette pas de la voir ainsi, toute grande, avec ce sourire qui lui rappelle celui d’Alice, parfois ; léger mais très lumineux… —Tu sais je… je suis contente qu’on arrive à parler un peu, parfois. Lola relève les yeux vers Aria, et elles s’observent longtemps. Elle rougit. —Merci de m’avoir invitée à entrer ! J’aime beaucoup ta chambre. Je vais te laisser à ta journée, du coup… —On peut manger ensemble demain matin ? POUR DE VRAI ????? OMGGGGGGGGGGGGG. —Oh. Euh. Oui, oui avec plaisir ! Tu voudras manger au café ? —Ok. —Trop bien !!! Enfin, euh, je ferai pas trop de bruit. Lola souffle encore, et sourit. Elle ne dit rien se contentant de poser le cristal sur son bureau. Aria commence à sautiller vers la porte, le coeur battant à tout rompre, et se retourne vers elle. —Ah, et, Lola… pour tes amis… Le regard qu’elle lui lance lui brise un peu le coeur, mais Aria ajoute en souriant : —Promis. Dès que j’ai des nouvelles, je t’appelle en premier. J’ai demandé à être renvoyée en mission pour les chercher dès qu’on arrive à les localiser. Ca peut prendre du temps, mais je suis sûre qu’on les trouvera. Elle sait pourquoi elle ne voulait jamais la rencontrer ; aujourd’hui, et pour toujours, elle ferait n’importe quoi pour elle. |
## Ven 5 Jan 2024 - 17:36 | ||
Lola Ortega Messages : 96 Date d'inscription : 17/12/2022 | Elle ne sait pas bien pourquoi elle a proposé, mais voilà, c’est fait. Ca lui fait un peu pitié de voir qu’Ariana se casse la tête à essayer de trouver un sujet de conversation alors qu’elle n’est pas trop d’humeur à parler, ce matin. Mais demain, ce sera un peu plus simple, peut-être. Du moins, elle l’espère ; elle sait aussi qu’elle n’a pas de souci à se faire, Ariana fait toujours attention quand elle est au café de ne pas crier dans tous les sens, comme il y a des lecteurs. Elle est enthousiaste, mais c’est un enthousiasme qui n’est pas aussi agressif qu’on pourrait l’imaginer. Même si parfois elle est un peu too much, Lola peut mettre son casque ou fuir à la bibliothèque. Déjà, elle est là, elle fait l’effort. Aussi Lola acquiesce-t-elle sans un bruit, contente de cette discussion (car c’était une vraie discussion pour elle) et attend-elle que l’adulte sorte de sa chambre. Ses dernières paroles, alors qu’elle a la main sur la poignée, provoquent un émoi particulier en Lola, qui se contente d’avoir la gorgée serrée à ne plus pouvoir en parler, sans trop savoir pourquoi. Alors elle hoche la tête à nouveau, lui glisse un dernier “merci” et la laisse s’en aller. C’est soulageant, pour elle, de se dire qu’elle n’oublie pas. Que c’est important pour elle. Elle aimerait pouvoir aller chercher ses amis elle-même, mais elle sait aussi qu’on ne les laissera pas. Avant de partir rejoindre Aylan, elle observe encore un peu la petite fleur en cristal, sans aspérité. Elle ne peut pas sentir son énergie, mais elle se sent comme hypnotisée par ses reflets changeants, comme mouvants. Elle lui trouvera bien une utilité, même s’il est seulement posé là. Son regard se pose sur le plan de myrte, et elle décide de glisser le cristal ici, comme pour le laisser imprégner l’arbuste. Lui vient alors une idée... une toute petite et innocente idée, celle de lui créer un cristal, elle aussi. Pour partir avec elle chercher Liz et Brad. Maintenant qu’elle est satisfaite, et soudain revigorée, elle peut rejoindre le petit Air… et profiter enfin de son anniversaire. Evidemment, la fête a lieu durant l’après-midi. Mais ça, c’est encore une autre histoire. Te fixe en #127c2c. |
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