Crayons volent

Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023

Crayons volent

Suivant le conseil d'ipiu je suis venue voir à quoi ressemble un cours de 'magie' ou je sais pas trop comment ça s'appelle. Je ne suis pas sûre d'être autorisée à rester, bien que sagement assise dans les gradins. Je ne sais pas non plus à quoi m'attendre, raison pour laquelle j'ai avec moi un carnet sur lequel je prévois de dessiner. Mes dessins ne sont pas de grande qualité, mais plutôt un moyen mnémotechnique pour moi de me souvenir de ce que j'ai vu ou entendu en dessinant. Pour l'instant comme il n'y a rien sinon un petit groupe qui discute en attendant... Le professeur je suppose ? L'intervenant ? Bref qui discutent sans prêter attention à moi ce qui me va très bien, je me permet de colorier un dessin précédent, un dessin de papillon aux ailes vertes et bleues. Et mine de rien je tends l'oreille. Ça discute du copain de l'une, d'une virée shopping à prévoir, d'un gamin "insupportable", bref ça parle de tout et rien. Exactement comme à mon travail, quoi. C'est assez rassurant, en un sens. De se dire que pouvoirs ou pas, magie ou pas, y a toujours un copain qui oublie l'anniversaire, toujours des soldes et des discussions sur les maillots de bain...

Tout à mon amusement je ne me rends pas compte que ma trousse, en équilibre précaire sur mon sac à mes pieds, vacille de plus en plus. Et ce qui doit arriver arrive: la trousse tombe, eparpillant son contenu sur tous les gradins en dessous. Zut. Bon. Ben plus qu'à poser le car'et et rattraper tout ça. Je suis accroupie en train de récupérer un crayon sous un siège quand une ombre apparait dans mon champs de vision.

Attentions aux crayons par terre!

Qui c'est ça ? Aucune idée.

Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022

__–J’trouve ça un peu, hm, courageux ? D’aller s’entraîner avec John et Boyce dans les bras ? Et clairement pas assez de sommeil encore, hein. Nan mais les ceeernes, c’est duuuur.
__–Je suis bien obligé de souscrire à l’opinion de mon compagnon ci-présent. Si Karen avait décidé d’aller à l’entraînement, ce n’était pas poussée par quelque sagesse, quelque nécessité, mais bien par le besoin qu’elle ressentait comme impérieux de faire autre chose de sa vie que de s’occuper de ses enfants. Ils lui prodiguaient beaucoup d’amour et elle avait grande joie à les avoir, mais ils imposaient également une charge de travail considérable, qui la coupait du peu de relations qu’elle pouvait avoir. Karen avait déjà dû abandonner les cours, elle n’aurait point supporté en plus devoir faire l’impasse sur les exercices magiques.
__–Restait à savoir que faire de ses enfants, mais du moment où elle s’était levée avec cette idée en tête jusqu’à celui où elle était entrée dans la salle d’entraînement, elle avait décrété que ce serait un problème pour plus tard, qu’elle trouverait bien un moyen sur place.
__–Réfléchir c’est paaaas trop son fort hein.
__–Force fut de constater, une fois sur place, qu’il n’y avait pas de garderie, comme les mères là d’où elle venait avaient l’habitude d’en organiser pour qu’elles pussent se dégager du temps libre : et pour cause, il n’y avait pas assez de parents. Karen se retrouvait donc là, gros-jean comme devant, à chercher en désespoir de cause quelque endroit dans les gradins où installer pour jouir du spectacle, à défaut d’y participer.
__–Bon si en vrai y’en a des parents, mais déjà les familles mono-machin là c’est paaas super commun, puis avant les trois ans, donc qui peuvent pas être mis à la crèche de Tomoe là, pareil ça court pas les rues. Ou les couloirs. ’fin ça court pas.
__–Non en effet ; Karen non plus d’ailleurs. Elle préférait pousser ses jumeaux, confortablement installés dans une double poussette. L’inconvénient de ce véhicule, c’était qu’il était si large qu’il bloquait le champ de vision. Impossible donc de percevoir quelqu’un qui, par un étrange hasard tout à fait hypothétique, serait accroupi au sol à ramasser ses affaires éparpillées. Certes, il y eut un signal sonore de sa part, mais Karen avait ses écouteurs. Elle ne perçut la personne que quand les roues avant et les petits petons de John la percutèrent. Cela réveilla ce dernier qui partit en pleurs, ce qui réveilla Boyce, qui se mit à pleurer à son tour. Au grand agacement de Karen, qui alla voir de quoi il en retournait à l’avant de la poussette.
__–« Mais c’pas possible, tu fous quoi en fait tssk là ! Vazy c’est bon j’vais encore passer dix mille ans à les calmer ça me gave. »
__–En d’autres temps, elle aurait préféré tempêter et hurler sur cette jeune femme, mais elle n’avait même plus l’énergie pour cela ; tout au plus souhaitait-elle en finir le plus vite possible avec l’incident. Aussi se pencha-t-elle pour l’aider à ramasser ses crayons et ses stylos, afin qu’elle cessât d’être sur son passage le plus tôt possible.

Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023

Crayons volent

Aieuh! J’ai tapé dans un truc moi. Des mômes qui pleurent. Ah, non, en fait je me suis fait rentrer dedans par une maman panda. Est-ce qu’il faut faire un constat? Et euh, sinon, la vie de rêve, qu’on m’a vendue avant mon arrivée, j’ai un doute, par moments. Sérieux, la bibliothécaire, ma nouvelle patronne (bon, ok, je suis encore à l’essai), cette nana… C’est des pubs vivantes pour le zoo de pékin ou quoi? En tout cas, même pas elle s’excuse, juste elle râle, se plaint de la difficulté à rendormir ses mômes, et… M’aide d’abord à ramasser mes stylos. Okay. Je ne cherche pas la logique. Je finis de ramasser le tout, le pose en vrac sur une chaise, et regarde les marmots qui hurlent tous les deux. Réflexe.

Hush little Baby don’t yu cry ♪
Mama song yu a lullaby ♫
And ifyu don’t like zis sing ♪
She will give yu a gold-en ring ♫

C’est pas génial comme chant, il faut l'avouer. Ma voix est juste, basse, et je sais qu’elle a des tonalités apaisantes (c’est pas moi qui l’ai dit), par contre la prononciation est pas géniale. Après soyons francs (oui non, en fait restons japonaise) je ne connais pas des masses de berceuses, et je ne sais pas trop à quoi ressemblerait une berceuse japonaise à la traduction… Et je suis idiote, ils n’ont PAS d’oreillette, ils sont trop jeunes. BREF. Je fredonne doucement, à la maman de s’en servir ou de juste m’ignorer et poursuivre sa route. Moi je lui laisse la place, après tout. Elle a juste l’air épuisée, la pauvre…

Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022

__–Que faisait-elle.
__–Bah elle chante. T’sais, pour, genre. Les bercer. Non puis le mieux c’est que ça marche… à peu près. Karen les regarde. Là bah puis c’est moi qui vous l’dis, ils étaient en plein caprice mais déjà y’a Boyce qui se calme un peu. parce que ouaah ça fait un nouveau son, puis c’est joliiii, puis ça ressemble un peu à maman mais pas trop, ’fin bref y’a la curiosité et tout quoi.
__–Pour l’instant, Karen ne dit rien. Les fournitures ayant toutes été ramassées, rangées et mises de côté pour s’assurer qu’elles n’allaient point tomber, Karen détacha John, le prit dans ses bras et le colla à elle. Il commença à se calmer, à mesure qu’il était bercé.
__–« Hééééé ben… Tiens, tu veux pas m’donner un coup de main toi là, pour te faire pardonner genre ? T’as déjà tenu des bébés ? C’pas bien compliqué hein, tu fais juste comme moi. Non parce que. Il a l’air d’apprécier quoi. »
__–Ce n’était point très clair, vu que de l’extérieur, Boyce était toujours en train de pleurer à chaudes larmes. Ce qui, évidemment, troublait son jumeau, peiné que le sien le fût. John se remit alors à pousser ses petits cris, non sans un profond soupir excédé et fatigué de Karen, qui s’effondra sur le siège à côté de cette étrangère.
__–« Nan mais si j’t’assure. J’suis sensitive. »
__–Elle ne semblait pas avoir compris du premier abord.
__–« Euh, allô ? Ça veut dire que je peux lire les émotions des autres ? Ok j’ai compris t’es une novice. Bah bienvenue chez les fous. J’m’appelle Karen. Lui c’est Boyce – celui toujours dans la poussette, qu’elle désigna d’un coup de menton – et celui dans mes bras c’est John. Et toi alors, hm ? »

Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023

Crayons volent

Me faire pardonner… Je regarde fixement la femme. Est-ce qu’elle est consciente que c’est ELLE qui m’est rentrée dedans? Je ne sais pas pourquoi je continue de fredonner. Je crois que ça me fait du bien aussi cette berceuse, ça me rappelle quand ça allait au boulot, le sentiment d’être forte et invincible pour ce petit bout que je gardais la nuit. Et l’autre qui continue, avec une pédagogie… Ouah c’est digne d’un PDG de multinationale. Bon, et vu comment elle se laisse tomber de tout son poids (un peu plus et elle se casse le coccyx, là, non?), elle est épuisée, et quand elle me dit sensitive, sur le coup je pense plutôt à la plante qui se referme quand on la touche… Et sinon, je vois toujours pas de quoi je devrais me faire pardonner.

Bon, et le môme encore dans la poussette, à force de pleurer et d’essayer de pleurer en même temps que de respirer, forcément, il commence à hoqueter. Si je me souviens bien, c’est douloureux. Pas dangereux, normalement, mais douloureux à cet âge. Ce qui, plus que l’insistance de la mère me décide à déboucler le minot. Ca fait longtemps que j’en ai pas tenu un, ni un aussi jeune, mais entre l’exemple de… Karen donc et ma mémoire corporelle, j’arrive à prendre correctement l’enfant entre mes seins, la tête calée comme il faut, et à m’asseoir en lui tapotant doucement le dos de deux doigts en alternance. Petite astuce qu’une cliente, qui avait attendu d’être veuve et grand mère pour redécouvrir sa sexualité, m’avait donné à l’époque.

Katara Katsumi. ♪ Est-ce que vous parlez aux imprimantes ♫, vous aussi? Il a des hoquets ♪ compliqués à passer, celui là? ♫

Je n’ai pas cessé de chanter. Parce que effectivement, à part l’effort de respirer, hoqueter, avoir mal et vouloir pleurer que ça fait mal, je sens bien que le môme s’apaise. Il ne se débat pas quand je le porte. Et c’est plus important ça que mon dos, qui, soyons franc, ne me fait pas réellement mal.

Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022

__–Bon ben ça va, elle se démerde.
__–En vérité, cette Katara savait à faire. Karen l’inspecta dans ses moindres faits et gestes, constata avec un bonheur qu’elle n’afficha pas qu’elle savait prendre des enfants dans les bras et comment le garder contre soi dans une position confortable. Elle fronça les sourcils quand elle la vit jouer du majeur et de l’index sur le dos de Boyce, mais celui-ci ne sembla pas en tenir rigueur, au contraire.
__–« Ok tu gères… Katara ? Ou Katsumi ? C’est quoi ton prénom en fait ? Vous inversez tout le temps là, on peut jamais savoir c’est chiant. »
__–Quant au reste de ce qu’elle racontait… c’était… quelque peu énigmatique.
__–Euh, non ?
__–Qu’ouï-je, tu saurais comprendre ce charabia insensé ?
__–Bah, oui ?
__–Fort bien, il s’agirait de détailler et de nous éclairer, à présent.
__–C’est pas bien cul hein, t’as pas suivi ? En plus ils l’ont montré les masters Tonnerre à d’autres cours, qu’à un certain niveau on peut utiliser ses pouvoirs pour manipuler les appareils électriques et tout là. Bon enfin c’est paaaas formulé hyper clair j’avoue, Karen là elle passe un p’tit moment à juste la regarder droit dans les yeux façon merlan frit avant de capter :
__–« Euh, nan. C’est niveau étoile ça, je suis qu’initiée hein. »
__–Et effectivement, Boyce avait développé un hoquet. La chanson… la comptine… la berceuse, que reconnaissait fort bien Karen pour y avoir aussi eu droit, faisait son effet. Cela et la présence de John, juste à côté : les deux jumeaux se regardaient droit dans les yeux.
__–Aussi, Karen se rapprocha de Katara jusqu’à la coller tout à fait, de sorte à ce que ses enfants puissent se prendre par la main, ce qu’ils aimaient faire plus que tout et qui avait le don de les rassurer immédiatement.
__–Elle sourit.
__–« Et voilà… T’as pas des gosses ou un truc du genre toi ? »

Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023

Crayons volent

Je 'gère' oui. Je lève légèrement les yeux au ciel, admettant que la question est fondée, même si je me serai passée du commentaire qui va avec. Katsumi est aussi un prénom après tout. Vais-je devoir m'habituer, clairement, à être appelée par mon prénom par n'importe qui, comme si tous étaient des amis proches ? C'est perturbant.

Katara est mon prénom, j'ai essayé de le donner dans le sens occidental. En général au Japon on appelle les personnes par leur noms de famille, comme en Angleterre, alors Katsumi marche aussi.

Je souris avant de reprendre l'air. Je n'en maîtrise plus les paroles anglaises, à ce stade je me souviens juste vaguement de la fin. Alors autant me contenter de fredonner la musique. Donc si elle a un pouvoir semblable à celui de la bibliothécaire, elle n'en a pas la puissance. Elle a l'air a peu près de mon âge, quoique avec la fatigue c'est difficile à voir. C'est un peu rassurant, je ne suis peut être pas 'en retard' par rapport aux autres. Pas si nulle que j'ai l'habitude de l'entendre, l'habitude de me penser.

J'ai l'habitude des mômes ouais. Est-ce que j'en ai ? Grands dieux non. Mes parents sont d'accord pour prendre l'argent que je gagne, mais l'insistance de ma mère a s'assurer que j'avais une bonne contraception, et son "t'es pas enceinte au moins ?" Quand je l'avais appelée pour lui demander de l'aide (je m'étais finalement débrouillée) m'ont bien fait comprendre que je n'avais pas intérêt à avoir un 'accident'. Donc non, j'ai fait bien bien attention à ne pas en avoir à moi, et je secoue la tête pour le lui faire comprendre. Eeeeeeh pourquoi elle se colle contre moi ?! Ah. Les mômes en contact. Bon. Je modifie doucement ma prise sur le minimoy dans mes bras pour lui faciliter la tâche.

Non, pas à moi. Mais ma colloc travaillait de nuit donc je m'occupais de son fils pendant ce temps, ou quand elle était trop fatiguée. Deux d'un coup ça doit être épuisant. J'imagine que les initiés tonnerres ne peuvent pas non plus recharger leurs batteries en mettant les doigts dans une prise ? Ah, non, p'tit machin, ça c'est mes cheveux, et j'y tiens...

Tout dans son attitude crie "mère célibataire". Je lui demanderai bien où est le père si je ne savais pas d'expérience que ce ne servirait pas à grand chose à part à l'enfoncer inutilement. Donc d'abord délivrer mes cheveux, et tendre le bras pour essayer d'attraper un substitut. La peluche restée dans la poussette serait géniale mais elle est loin.

Vous assistez aux entraînements ? Je n'étais pas sûre de pouvoir en temps que novice.

Bon pis je me dit que si la maman à pas peur pour ses gosses y a pas de risque de projectile perdu.

Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022

__–Karen roula les yeux.
__–« Eh quoi, ça rend snob de vivre sur une île ? »
__–Nan mais… d’accord. La délicatesse quoi. Bon sinon, elle me donne pas grand-chose la Katara – tu ne l’appelles pas par son nom de famille ? – je fais c’que j’veux et va t’faire foutre. J’veux dire, c’est plutôt tranquille comme discussion, pas d’émotions fortes. Si, viteuf de la surprise un peu gênée quand Karen se colle à elle, puis de l’inquiétude sur elle, mais ça va, tranquille. J’vais vous laisser avec l’autre couillon là.
__–Je l’aime bien, cette Katara, tout bien considéré. Reprenons, maintenant que le spectre des interruptions intempestives c’en est allé.
__–Karen scrutait avec attention les gestes de celle qui tenait son enfant. Elle était douce, patiente et en maîtrise. C’était rassurant à voir. Il y avait même de quoi sourire à sa question un peu idiote et l’aider à se défaire de la solide prise de Boyce : Karen remplaça les cheveux par son propre doigt, puis quand son fils eut assez de l’examiner avec grande attention, par un hochet en bois, qu’il agita avec amusement. Bien entendu, John commença à geindre quand il vit son frère posséder un aussi bel objet et voulut s’en emparer, ce à quoi Karen répondit par un second exemplaire, quoique différent en formes et couleurs. Le bébé sembla hésiter longuement, duquel des deux il trouvait le plus magnifique, le plus désirable, le plus somptueux, mais il finit par opter de manière bien plus pragmatique pour le plus proche.
__–« Putain ma meuf t’as pas idée. J’suis tout le temps claquée sa mère c’est l’enfer. Puis c’est bon quoi, me parle pas comme si j’étais ma mère en fait. Avec tes desu là tout le temps, tsssk. »
__–(Le vouvoiement n’existe ni en anglais ni en japonais, mais c’était bien à cela que nous faisons référence.)
__–« Bah en vrai j’aimerais bien y assister, ouais, grave. Toi, euh… Bah en vrai ils déconnent pas trop là ça va, les gradins c’est sûr, mais descendre avec c’te bande de tarés… Mauvais plan. »
__–Elle laissa flotter le silence un instant, qui n’était rompu que par les fruits de hochet.
__–« Ça t’dérange j’te les laisse, quoi, un p’tit quart d’heure vingt minutes ? J’te le revaudrai, sérieux. »

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Crayons volent

Ce tact, cette délicatesse... Américaine, non? Française, peut être. J'ai un sourire doux et poli, toujours, l'air de ne pas y toucher, mais si elle veut jouer à ça, moi aussi je peux. Alors, j'en ai des collègues qui parlent pareil, hein, mais c'est franchement pas élégant. Est-ce que je dois changer ma manière de parler...

Si tu peux ne pas utiliser "putain" comme une ponctuation, on peut trouver un accord.

Pas que ça me vexe parce que j'en suis une. Je trouve ça même insultant pour toutes les femmes. Le silence qui retombe, avec le minot qui marque la mesure pendant que j'observe le groupe en dessous qui s'étoffe, puis l'arrivée d'un... Je suppose que c'est l'instructeur, vu comment tout le monde commence à s'installer autour. Garder les mômes. Ils sont mignons, hein, mais... Est-ce qu'elle confie vraiment ses mômes à une femme qu'elle connaît depuis moins de 5 minutes? Je ne sais pas si je ne dois pas plaindre les gosses, moi.

On est bien d'accord que tous les gens qui vivent ici ont un problème ? Est-ce que vous... Tu es sure de vouloir me confier tes enfants, sans même savoir si je ne suis pas une de ces folles qui tuent leurs propres enfants parce que les pleurs les dérangent?

Bon, ok, je sais. Vu comment je maintiens... C'est lequel moi que j'ai? John ou Boss? contre moi, je me doute que ça la rassure plus que par exemple la nana un peu plus bas, qui vient d'échapper son sac en essayant d'en sortir un carnet. Mais quand même.

Ils ne tiennent pas assis, pas vrai? On les réinstalle dans le landau. Je peux m'assurer qu'ils ne se remettent pas sur le ventre, tendre les hochets et faire des câlins, mais pour le reste...

Sans savoir où elle a les bibi les couches (sans même parler d'une table à langer à proximité) les jouets divers, et ne tenant pas à fouiller dans le sac parce que c'est hyper pas poli... Et aussi c'est pas comme si je savais ce qui peut les faire pleurer. Aussi. Bon, et le cours il dure deux heures donc je le sens pas le 20 minutes max. Mais honnêtement je suis là, je peux garder un oeil sur des bébés qui dorment. A condition qu'ils dorment.

Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022

__–« Est-ce que j’ai une tête à bouffer des escargots ? »
__–Ouuuuh et là Karen elle aime pas qu’on lui dise qu’elle parle mal, elle a trèèès envie de lâcher un grand et long fuuuuuuck juste pour la faire chier. Mais franchement. T’as dix-sept piges. Ce serait bien d’arrêter les gamineries, nan ?
__–Oui, enfin tout de même, pour qui cette étrangère se prenait-elle. Elle n’était point sa mère. Aussi Karen se contenta-t-elle de rouler les yeux, en un long et presque exagéré mouvement, puis répondit :
__–« Ouais okay c’est ça, s’tu veux. »
__–Oh, c’est le master qui arrive ! Karen se tourne vers lui, puis vers Katara quand elle poses ses questions.
__–Des questions tout à fait idiotes au demeurant, mais passons. Plutôt que d’y répondre, elle se contenta de la fixer, avec un air hautain teinté d’incrédulité, le temps qu’elle finisse son laïus typique de nouvelle arrivée qui n’y comprenait rien, puis qu’elle détaillât les conditions de sa garde de John et Boyce, si elle devait avoir lieu.
__–« Ben voilà t’as capté. Nan mais euh, ça va hein, pour vingt minutes à tout péter tu devrais t’en sortir. Puis si t’étais une dingue, ça ce verrait, hein. Déjà à ta gueule, puis parce que je suis sensitive. »
__–Ouiiiii aloooooors je sais pas ce qu’elle surestime le plus entre sa capacité à lire les tronches des gens et la mienne à détecter les malades.
__–« Puis t’façons c’est bon quoi, y’a des voyants partout, si deux mômes devaient crever aujourd’hui ils l’auraient senti et seraient déjà en train de nous en empêcher. Puis sensitive ça veut dire ça, aussi : »
__–Karen claqua des doigts et un petit arc électrique entre son pouce et son index en sortit. Cela fit aussitôt réagir Boyce et John, qui ne connaissaient que trop bien ce bruit et s’amusaient autant qu’ils s’étonnaient des prouesses magiques de leur mère.
__–« Chaipas si t’as déjà été tasée à mort, il paraît c’est douloureux. »
__–Pire façon de l’univers de recruter une nounou.
__–« Enfin bref voilà quoi. »
__–Le regard de Karen se calma. Elle contempla les jeunes qui se regroupaient autour de leur aîné pour commencer leurs exercices, excités et agités comme les Tonnerres savent l’être.
__–« Du coup… Ça t’emmerde pas, ça va ? »
__–Là, elle sent que Katara est sur le point de la laisser se démerder alors elle veux faire sa sympa ! Non en vrai elle est vraiment un peu désolée d’être super agressive. Si si promis.

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Crayons volent

Américaine donc. Ce qui va avec la manière de parler de seule contre tous et allez vous faire voir. Vingt minutes, mais. Bien. Sur. On parle d'une adolescente, de une, américaine, de deux, et qui manquait d'organisation (suffit de voir qu'elle avait pas prévu de gardiennage), de trois. Pas franchement de quoi parler en sa faveur. Bref.

Je salue l'argument d'un sourire septique, avant de rire à ses menaces.

Certains apprécient ce genre de pratiques, mais ce n'est pas mon style. Vas y, je surveille tes monstres.

Je devrais m'en sortir non ? Les enfants ont certes boudés de revenir dans le landau, que je berce doucement en observant le cours, fredonnant une autre comptine.

Brille, brille petite étoile
Dans la nuit tu te dévoile.
Tu t'allume au firmament
Tu scintille comme un diamant
Brille dans la nuit, éternelle.
Veille bien sur ceux que j'aime.

Les premières minutes ne sont pas difficiles. Je ne comprends pas grand chose au cours mais ça m'a l'air assez impressionnant. Quand au mômes, ils dorment en se tenant la main, ils sont à croquer. Et puis... Mon téléphone qui sonne. Ce n'est pas celui que j'avais avant d'arriver à Terrae. Celui là n'a pas survécu à sa rencontre avec le mur de mon appartement. La plupart des numéros se sont automatiquement actualisés sur mon appareil, et celui qui m'appelle n'est pas enregistré. Pas que ça m'ennuie, à dire vrai, j'ai eu beaucoup d'appels non identifiés, notamment de l'agence de garde meuble, par exemple. Aussi je décroche sans hésiter, et n'ai pas le temps de finir mon "moshi moshi ?" que je me fige. Parce que la voix qui m'agonie de reproches comme quoi ça fait plusieurs semaines que je ne réponds pas, que je suis une fille ingrate qui batifole au lieu de soutenir la famille, je la connais bien et malgré mes efforts elle continue de me paralyser sur place. Ne montre rien. Ce sont des affaires familiales. Raccroche. Bloque les appels. Ne pleure pas. Ne dit rien. Les autres n'ont pas besoin de savoir que tu hurle à l'intérieur. De peine parce que quand même t'esperais un "Est-ce que ça va ?" même si tu sais très bien que c'est juste un moyen de s'assurer que la vache à lait peut encore être traite. De colère envers toi même pour t'accrocher encore et toujours à ces bribes d'affection. De rage envers ta mère. Enfouis tout ça. Les autres n'ont pas besoin de savoir. Au mieux ils feront la grimace polie du "on compatis mais on y peut rien donc en fait balek", au pire ils se moqueront, et frapperont là où ça fait mal. Empêche tes mains de trembler. Concentre toi sur les mômes, qui dorment toujours. Et reprend doucement la chanson.

Hush little baby don't you cry...
Mama's gonna sing you a lullaby...

Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022

__–Karen regarda Katara avec un œil qui oscillait entre le torve et l’empli de doutes. Elle se demandait, surtout, de quel genre de pratique elle parlait : se faire taser, ou tuer des enfants ? Dans les deux cas, elle n’avait que peu envie de s’appesantir sur le sujet et décida plutôt de se lever.
__–« Okay. »
__–T’oubliiiiies un petiiiiiit queeeeelque choooooose.
__–« Merci. »
__–Hé ben, ça c’est ce qui s’appelle t’arracher la gueule. Enfin au moins Karen lui tend sa pogne, elles se la serrent, merci au revoir, un p’tit coup d’œil pour vérifier qu’elle fait pas nimp et qu’ils chialent pas, nan c’est bon ils aiment bien la chanson.
__–Karen put souffler. Les temps rien que pour elle étaient rares et précieux.

__–De leur côté, John et Boyce, charmés par la chanson, avaient d’un commun quoique tacite accord décidé de s’adonner à ce qui était, avec manger, leur activité favorite : dormir. Aussi s’assoupirent-ils au doux son de la voix de Katara. Cela, Karen, qui dardait régulièrement des regards inquisiteurs vers ses enfants, ne put s’empêcher de le remarquer. Point parce que sa vision était assez acérée pour cela, mais parce que, justement, exercice lui avait été donné de s’entraîner à la précision et la portée de ses pouvoirs. La présence d’un public dans d’éloignés gradins facilitait considérablement l’exercice et le lien très particulier qu’elle entretenait avec ses enfants, fournissait une ancre au triste sire qui m’accompagne pour qu’elle pusse l’employer au mieux.
__–Ouais d’ailleurs tu dis d’la merde.
__–Plaît-il ?
__–Ça pue c’qui s’passe là-bas. Chaipas. J’détecte pas bien. J’suis encore qu’un p’tit pouvoir inité un peu limitouille, quoi. Mais ça pue. Y’a un malaise. Y’a d’la colère. Y’a d’la tristesse. Y’a un peu tout de mélangé. Et c’est pas John et Boyce. J’dis pas ça parce que j’peux lire précisément leurs émotions hein, mais parce que celles-là elles sont… compliquées. Des trucs d’adultes, pas de bébés.
__–Tiens donc.
__–Ouais, puis c’était genre, vers la fin, on a fait d’autres exercices hein, j’ai pas tout, tout suivi.
__–Karen regarda son téléphone portable. Les vingt minutes promises allaient presque être écoulées. Elle s’excusa auprès de ses compagnons d’entraînement et revint vers ses enfants et leur gardienne.
__–« Bah alors y’a un problème meuf ? »
__–Hé ben, c’est pas parce qu’on est sensitive qu’on est sensible.
__–« Non mais… Ça va j’veux dire… T’inquiètes hein. Enfin. Merci et tout. Et, euh. J’sais pas, j’peux… faire quelque chose pour t’aider ? J’ai que ça à foutre de mon aprem, alors tu sais… Puis ils dorment là c’est bon, bravo au fait, c’est paaas toujours méga facile. Stuveux on peut se poser dans un coin plus tranquille ou tu veux que je te laisse tranquille ou j’sais pas ? »
__–Quelle adresse ! C’est pas encore ça les relations sociales, hein ?

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Crayons volent

Est-ce que ça va. Euh... Joker? Le cours est déjà fini? Pis elle parle vite, elle mange la moitié des mots, et rallonge à fond l'autre, même avec la traduction simultanée, c'est dur à suivre. En japonais, les verbes sont à la fin des phrases, entre autre, et les contractions ne sont pas exactement les mêmes... Non parce que là j'ai compris que cet aprem elle voulait profiter de ce que les mômes dorment pour s'envoyer en l'air avec un homme dont je n'ai pas saisi le nom... Vu qu'elle parle en même temps des mômes je suppose qu'elle parle de leur père. Pas que je le lui reproche, hein, après tout avoir deux mômes c'est difficile (je suis d'ailleurs vaguement étonnée que le père soit pas présent, mais je suis bien placée pour savoir que les relations c'est compliqué) et le sexe, je suis bien placée pour savoir que ça détend. Enfin, pour moi c'est purement professionnel, donc moins. Après, je trouve ça étrange d'annoncer ça cash à une inconnue, mais bon, ptet que c'est en rapport avec son don de sensitive? La Ipiu aussi elle avait l'air de partir un peu dans tous les sens.

Je crois que tu devrais parler plus doucement, je ne suis pas sure d'avoir compris. Tu voudrais que je te les garde encore pendant que tu vas voir leur père c'est ça? Ca ne me dérange pas, j'ai vu plus remuant. Et j'ai bien besoin de penser à autre chose. Alors du babysitting, ça me va. De la discute sur un tout autre sujet, ça me va aussi. Juste de quoi oublier ma mère. Mais si tu veux que je m'en occupe plus longtemps, ce serait bien si tu m'en disais un peu plus sur eux, d'abord. Et ce ne sera pas gratuit.

Pas parce que j'ai à ce point besoin d'argent. Mais parce que cette ado a l'air bagarreur m'a l'air trop fière pour accepter trop grande charité.

Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022

__–Karen la regarda comme si elle faisait face à une attardée mentale.
__–Mais oh, du calme wesh !
__–À tout le moins, elle se massa les tempes. Allait-elle un jour échapper à la question du père. À dire vrai, elle considérait sérieusement de mettre une pancarte autour de son cou et de ceux de ses bambins qui dirait qu’ils n’en avaient pas et qu’il faudrait cesser céans de l’asticoter avec ces sottises.
__–Et en plus, elle demandait de l’argent. Urh.
__–« Mais qu’est-ce que tu me baves là en fait. Hé je sais que t’es nouvelle mais ’faut que ça connecte là-haut, hein. Sensitive, tu sais ce que ça veut dire ? Sans dec’ quoi, je suis qu’initiée mais j’sais déjà que ça va pas bien dans ta tête. Puis, euh, j’ai pas besoin de pouvoirs pour ça, d’ailleurs, c’est évident. T’as eu le temps de visiter le village ? Allez viens, j’connais un coin pépère. »
__–Ouiiiii aloooooors c’est pas encore ça niveau empathie.
__–Karen eut un long soupir de lassitude.
__–« Tu veux que j’te paye ? Considère ça comme un entretien d’embauche, un test de moralité, je sais pas quoi je m’en fous, bref, t’empoisonnes la pièce avec des vieilles émotions de merde là, ça suffit tu viens. »
__–Et nul doute que les autres sensitifs de la salle allaient qui la remercier, qui…
__–Être juste détruits par son comportement de merde, ouais, sûrement, mais après, qui sait, ça peut fonctionner en vrai.
__–Ah et pour ceux qui en ont quelque chose à foutre, soit, en fait, tout le monde, John et Boyce sont si pépères là, c’est la folie. Non voilà c’est tout, ça me semblait important de le dire.

Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023

Crayons volent

Ok, bon. Les mots qui sont répétés dans mon oreillette sont toujours un peu hachés, et certaines phrases ne veulent rien dire (je ne bave pas?) mais j’ai bien compris que j’avais mal compris. Je lève les mains en geste universel d’apaisement.

Doucement, s’il te plait. Je crois que mon oreillette traduit mal, j’ai cru que tu me disais vouloir me les confier plus longtemps pendant que tu allais voir quelqu’un. Garder ces gobelins quelques minutes alors que je suis là de toutes façons et que tu es à côté, ou les garder plus longtemps en ton absence, ce n’est pas la même chose. Je suis désolée de cette méprise.

Je ne commente pas ses commentaires sur mes émotions. Je me contente de prendre mes affaires, et de concentrer mes pensées sur ce soucis d’oreillette… Mieux vaut ça qu’autre chose, surtout qu’effectivement, j’ai l’impression de sentir des regards sur moi, venant des gradins. Eh ben, merveilleux, si en plus la moitié des étudiants peut lire dans mes pensées ou connaître mes émotions, ça a de suite l’air moins fun, comme coin. Bon, et puisqu’effectivement, y a une grande noire qui me regarde l’air irrité (ou alors c’est l’adolescente qui continue de râler à côté de moi?), autant me contenter de lui sourire, m’incliner poliment et partir, non sans aider la jeune maman avec sa poussette dans les escaliers. Je pourrais, une petite voix en moi qui n’est pas sans rappeler celle de ma mère me dit même que je devrais m’excuser. Je m’y refuse. Je ne peux pas m’empêcher de penser ou d’avoir des émotions. Je ne les montre même pas, après tout! Une fois sorties, je me tourne vers l’adolescente, la laissant sans mot dire guider jusqu’au café dont elle parle.

Tu étais sérieuse pour un entretien d’embauche?

Premier sujet possible pour ne pas parler de mes problèmes. Pas qu’elle y puisse quelque chose. Et sa réponse me renseignera aussi un peu sur son état d’esprit.

		Terrae, Une nouvelle ère commence... :: L'Institut Terrae. :: Salle d'entraînement.	Partagez
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	## Mar 23 Mai 2023 - 14:29
Katara Katsumi Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023	Crayons volent Suivant le conseil d'ipiu je suis venue voir à quoi ressemble un cours de 'magie' ou je sais pas trop comment ça s'appelle. Je ne suis pas sûre d'être autorisée à rester, bien que sagement assise dans les gradins. Je ne sais pas non plus à quoi m'attendre, raison pour laquelle j'ai avec moi un carnet sur lequel je prévois de dessiner. Mes dessins ne sont pas de grande qualité, mais plutôt un moyen mnémotechnique pour moi de me souvenir de ce que j'ai vu ou entendu en dessinant. Pour l'instant comme il n'y a rien sinon un petit groupe qui discute en attendant... Le professeur je suppose ? L'intervenant ? Bref qui discutent sans prêter attention à moi ce qui me va très bien, je me permet de colorier un dessin précédent, un dessin de papillon aux ailes vertes et bleues. Et mine de rien je tends l'oreille. Ça discute du copain de l'une, d'une virée shopping à prévoir, d'un gamin "insupportable", bref ça parle de tout et rien. Exactement comme à mon travail, quoi. C'est assez rassurant, en un sens. De se dire que pouvoirs ou pas, magie ou pas, y a toujours un copain qui oublie l'anniversaire, toujours des soldes et des discussions sur les maillots de bain... Tout à mon amusement je ne me rends pas compte que ma trousse, en équilibre précaire sur mon sac à mes pieds, vacille de plus en plus. Et ce qui doit arriver arrive: la trousse tombe, eparpillant son contenu sur tous les gradins en dessous. Zut. Bon. Ben plus qu'à poser le car'et et rattraper tout ça. Je suis accroupie en train de récupérer un crayon sous un siège quand une ombre apparait dans mon champs de vision. Attentions aux crayons par terre! Qui c'est ça ? Aucune idée. Dernière édition par Katara Katsumi le Mer 24 Mai 2023 - 12:46, édité 1 fois

	## Mar 23 Mai 2023 - 15:05
Personnage ~ ► Âge : 17 ► Doubles-comptes ? : Luna Vasconcelos & Aylan Raspberry ► Rencontres ♫♪ : Karen Chandler Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022	__–J’trouve ça un peu, hm, courageux ? D’aller s’entraîner avec John et Boyce dans les bras ? Et clairement pas assez de sommeil encore, hein. Nan mais les ceeernes, c’est duuuur. __–Je suis bien obligé de souscrire à l’opinion de mon compagnon ci-présent. Si Karen avait décidé d’aller à l’entraînement, ce n’était pas poussée par quelque sagesse, quelque nécessité, mais bien par le besoin qu’elle ressentait comme impérieux de faire autre chose de sa vie que de s’occuper de ses enfants. Ils lui prodiguaient beaucoup d’amour et elle avait grande joie à les avoir, mais ils imposaient également une charge de travail considérable, qui la coupait du peu de relations qu’elle pouvait avoir. Karen avait déjà dû abandonner les cours, elle n’aurait point supporté en plus devoir faire l’impasse sur les exercices magiques. __–Restait à savoir que faire de ses enfants, mais du moment où elle s’était levée avec cette idée en tête jusqu’à celui où elle était entrée dans la salle d’entraînement, elle avait décrété que ce serait un problème pour plus tard, qu’elle trouverait bien un moyen sur place. __–Réfléchir c’est paaaas trop son fort hein. __–Force fut de constater, une fois sur place, qu’il n’y avait pas de garderie, comme les mères là d’où elle venait avaient l’habitude d’en organiser pour qu’elles pussent se dégager du temps libre : et pour cause, il n’y avait pas assez de parents. Karen se retrouvait donc là, gros-jean comme devant, à chercher en désespoir de cause quelque endroit dans les gradins où installer pour jouir du spectacle, à défaut d’y participer. __–Bon si en vrai y’en a des parents, mais déjà les familles mono-machin là c’est paaas super commun, puis avant les trois ans, donc qui peuvent pas être mis à la crèche de Tomoe là, pareil ça court pas les rues. Ou les couloirs. ’fin ça court pas. __–Non en effet ; Karen non plus d’ailleurs. Elle préférait pousser ses jumeaux, confortablement installés dans une double poussette. L’inconvénient de ce véhicule, c’était qu’il était si large qu’il bloquait le champ de vision. Impossible donc de percevoir quelqu’un qui, par un étrange hasard tout à fait hypothétique, serait accroupi au sol à ramasser ses affaires éparpillées. Certes, il y eut un signal sonore de sa part, mais Karen avait ses écouteurs. Elle ne perçut la personne que quand les roues avant et les petits petons de John la percutèrent. Cela réveilla ce dernier qui partit en pleurs, ce qui réveilla Boyce, qui se mit à pleurer à son tour. Au grand agacement de Karen, qui alla voir de quoi il en retournait à l’avant de la poussette. __–« Mais c’pas possible, tu fous quoi en fait tssk là ! Vazy c’est bon j’vais encore passer dix mille ans à les calmer ça me gave. » __–En d’autres temps, elle aurait préféré tempêter et hurler sur cette jeune femme, mais elle n’avait même plus l’énergie pour cela ; tout au plus souhaitait-elle en finir le plus vite possible avec l’incident. Aussi se pencha-t-elle pour l’aider à ramasser ses crayons et ses stylos, afin qu’elle cessât d’être sur son passage le plus tôt possible. Couleur : #576d17 Écriture standard : le Narrateur italique : Karen Courier New : le pouvoir sensitif Merci à Minoru / Eelis de l'Esquisse pour l'avatar aux jumeaux et celui aux éclairs !

	## Mer 24 Mai 2023 - 12:45
Katara Katsumi Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023	Crayons volent Aieuh! J’ai tapé dans un truc moi. Des mômes qui pleurent. Ah, non, en fait je me suis fait rentrer dedans par une maman panda. Est-ce qu’il faut faire un constat? Et euh, sinon, la vie de rêve, qu’on m’a vendue avant mon arrivée, j’ai un doute, par moments. Sérieux, la bibliothécaire, ma nouvelle patronne (bon, ok, je suis encore à l’essai), cette nana… C’est des pubs vivantes pour le zoo de pékin ou quoi? En tout cas, même pas elle s’excuse, juste elle râle, se plaint de la difficulté à rendormir ses mômes, et… M’aide d’abord à ramasser mes stylos. Okay. Je ne cherche pas la logique. Je finis de ramasser le tout, le pose en vrac sur une chaise, et regarde les marmots qui hurlent tous les deux. Réflexe. Hush little Baby don’t yu cry ♪ Mama song yu a lullaby ♫ And ifyu don’t like zis sing ♪ She will give yu a gold-en ring ♫ C’est pas génial comme chant, il faut l'avouer. Ma voix est juste, basse, et je sais qu’elle a des tonalités apaisantes (c’est pas moi qui l’ai dit), par contre la prononciation est pas géniale. Après soyons francs (oui non, en fait restons japonaise) je ne connais pas des masses de berceuses, et je ne sais pas trop à quoi ressemblerait une berceuse japonaise à la traduction… Et je suis idiote, ils n’ont PAS d’oreillette, ils sont trop jeunes. BREF. Je fredonne doucement, à la maman de s’en servir ou de juste m’ignorer et poursuivre sa route. Moi je lui laisse la place, après tout. Elle a juste l’air épuisée, la pauvre… Dernière édition par Katara Katsumi le Mar 5 Sep 2023 - 11:47, édité 1 fois

	## Jeu 25 Mai 2023 - 16:14
Personnage ~ ► Âge : 17 ► Doubles-comptes ? : Luna Vasconcelos & Aylan Raspberry ► Rencontres ♫♪ : Karen Chandler Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022	__–Que faisait-elle. __–Bah elle chante. T’sais, pour, genre. Les bercer. Non puis le mieux c’est que ça marche… à peu près. Karen les regarde. Là bah puis c’est moi qui vous l’dis, ils étaient en plein caprice mais déjà y’a Boyce qui se calme un peu. parce que ouaah ça fait un nouveau son, puis c’est joliiii, puis ça ressemble un peu à maman mais pas trop, ’fin bref y’a la curiosité et tout quoi. __–Pour l’instant, Karen ne dit rien. Les fournitures ayant toutes été ramassées, rangées et mises de côté pour s’assurer qu’elles n’allaient point tomber, Karen détacha John, le prit dans ses bras et le colla à elle. Il commença à se calmer, à mesure qu’il était bercé. __–« Hééééé ben… Tiens, tu veux pas m’donner un coup de main toi là, pour te faire pardonner genre ? T’as déjà tenu des bébés ? C’pas bien compliqué hein, tu fais juste comme moi. Non parce que. Il a l’air d’apprécier quoi. » __–Ce n’était point très clair, vu que de l’extérieur, Boyce était toujours en train de pleurer à chaudes larmes. Ce qui, évidemment, troublait son jumeau, peiné que le sien le fût. John se remit alors à pousser ses petits cris, non sans un profond soupir excédé et fatigué de Karen, qui s’effondra sur le siège à côté de cette étrangère. __–« Nan mais si j’t’assure. J’suis sensitive. » __–Elle ne semblait pas avoir compris du premier abord. __–« Euh, allô ? Ça veut dire que je peux lire les émotions des autres ? Ok j’ai compris t’es une novice. Bah bienvenue chez les fous. J’m’appelle Karen. Lui c’est Boyce – celui toujours dans la poussette, qu’elle désigna d’un coup de menton – et celui dans mes bras c’est John. Et toi alors, hm ? » Couleur : #576d17 Écriture standard : le Narrateur italique : Karen Courier New : le pouvoir sensitif Merci à Minoru / Eelis de l'Esquisse pour l'avatar aux jumeaux et celui aux éclairs !

	## Jeu 25 Mai 2023 - 17:34
Katara Katsumi Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023	Crayons volent Me faire pardonner… Je regarde fixement la femme. Est-ce qu’elle est consciente que c’est ELLE qui m’est rentrée dedans? Je ne sais pas pourquoi je continue de fredonner. Je crois que ça me fait du bien aussi cette berceuse, ça me rappelle quand ça allait au boulot, le sentiment d’être forte et invincible pour ce petit bout que je gardais la nuit. Et l’autre qui continue, avec une pédagogie… Ouah c’est digne d’un PDG de multinationale. Bon, et vu comment elle se laisse tomber de tout son poids (un peu plus et elle se casse le coccyx, là, non?), elle est épuisée, et quand elle me dit sensitive, sur le coup je pense plutôt à la plante qui se referme quand on la touche… Et sinon, je vois toujours pas de quoi je devrais me faire pardonner. Bon, et le môme encore dans la poussette, à force de pleurer et d’essayer de pleurer en même temps que de respirer, forcément, il commence à hoqueter. Si je me souviens bien, c’est douloureux. Pas dangereux, normalement, mais douloureux à cet âge. Ce qui, plus que l’insistance de la mère me décide à déboucler le minot. Ca fait longtemps que j’en ai pas tenu un, ni un aussi jeune, mais entre l’exemple de… Karen donc et ma mémoire corporelle, j’arrive à prendre correctement l’enfant entre mes seins, la tête calée comme il faut, et à m’asseoir en lui tapotant doucement le dos de deux doigts en alternance. Petite astuce qu’une cliente, qui avait attendu d’être veuve et grand mère pour redécouvrir sa sexualité, m’avait donné à l’époque. Katara Katsumi. ♪ Est-ce que vous parlez aux imprimantes ♫, vous aussi? Il a des hoquets ♪ compliqués à passer, celui là? ♫ Je n’ai pas cessé de chanter. Parce que effectivement, à part l’effort de respirer, hoqueter, avoir mal et vouloir pleurer que ça fait mal, je sens bien que le môme s’apaise. Il ne se débat pas quand je le porte. Et c’est plus important ça que mon dos, qui, soyons franc, ne me fait pas réellement mal.

	## Mer 7 Juin 2023 - 3:07
Personnage ~ ► Âge : 17 ► Doubles-comptes ? : Luna Vasconcelos & Aylan Raspberry ► Rencontres ♫♪ : Karen Chandler Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022	__–Bon ben ça va, elle se démerde. __–En vérité, cette Katara savait à faire. Karen l’inspecta dans ses moindres faits et gestes, constata avec un bonheur qu’elle n’afficha pas qu’elle savait prendre des enfants dans les bras et comment le garder contre soi dans une position confortable. Elle fronça les sourcils quand elle la vit jouer du majeur et de l’index sur le dos de Boyce, mais celui-ci ne sembla pas en tenir rigueur, au contraire. __–« Ok tu gères… Katara ? Ou Katsumi ? C’est quoi ton prénom en fait ? Vous inversez tout le temps là, on peut jamais savoir c’est chiant. » __–Quant au reste de ce qu’elle racontait… c’était… quelque peu énigmatique. __–Euh, non ? __–Qu’ouï-je, tu saurais comprendre ce charabia insensé ? __–Bah, oui ? __–Fort bien, il s’agirait de détailler et de nous éclairer, à présent. __–C’est pas bien cul hein, t’as pas suivi ? En plus ils l’ont montré les masters Tonnerre à d’autres cours, qu’à un certain niveau on peut utiliser ses pouvoirs pour manipuler les appareils électriques et tout là. Bon enfin c’est paaaas formulé hyper clair j’avoue, Karen là elle passe un p’tit moment à juste la regarder droit dans les yeux façon merlan frit avant de capter : __–« Euh, nan. C’est niveau étoile ça, je suis qu’initiée hein. » __–Et effectivement, Boyce avait développé un hoquet. La chanson… la comptine… la berceuse, que reconnaissait fort bien Karen pour y avoir aussi eu droit, faisait son effet. Cela et la présence de John, juste à côté : les deux jumeaux se regardaient droit dans les yeux. __–Aussi, Karen se rapprocha de Katara jusqu’à la coller tout à fait, de sorte à ce que ses enfants puissent se prendre par la main, ce qu’ils aimaient faire plus que tout et qui avait le don de les rassurer immédiatement. __–Elle sourit. __–« Et voilà… T’as pas des gosses ou un truc du genre toi ? » Couleur : #576d17 Écriture standard : le Narrateur italique : Karen Courier New : le pouvoir sensitif Merci à Minoru / Eelis de l'Esquisse pour l'avatar aux jumeaux et celui aux éclairs !

	## Ven 9 Juin 2023 - 6:04
Katara Katsumi Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023	Crayons volent Je 'gère' oui. Je lève légèrement les yeux au ciel, admettant que la question est fondée, même si je me serai passée du commentaire qui va avec. Katsumi est aussi un prénom après tout. Vais-je devoir m'habituer, clairement, à être appelée par mon prénom par n'importe qui, comme si tous étaient des amis proches ? C'est perturbant. Katara est mon prénom, j'ai essayé de le donner dans le sens occidental. En général au Japon on appelle les personnes par leur noms de famille, comme en Angleterre, alors Katsumi marche aussi. Je souris avant de reprendre l'air. Je n'en maîtrise plus les paroles anglaises, à ce stade je me souviens juste vaguement de la fin. Alors autant me contenter de fredonner la musique. Donc si elle a un pouvoir semblable à celui de la bibliothécaire, elle n'en a pas la puissance. Elle a l'air a peu près de mon âge, quoique avec la fatigue c'est difficile à voir. C'est un peu rassurant, je ne suis peut être pas 'en retard' par rapport aux autres. Pas si nulle que j'ai l'habitude de l'entendre, l'habitude de me penser. J'ai l'habitude des mômes ouais. Est-ce que j'en ai ? Grands dieux non. Mes parents sont d'accord pour prendre l'argent que je gagne, mais l'insistance de ma mère a s'assurer que j'avais une bonne contraception, et son "t'es pas enceinte au moins ?" Quand je l'avais appelée pour lui demander de l'aide (je m'étais finalement débrouillée) m'ont bien fait comprendre que je n'avais pas intérêt à avoir un 'accident'. Donc non, j'ai fait bien bien attention à ne pas en avoir à moi, et je secoue la tête pour le lui faire comprendre. Eeeeeeh pourquoi elle se colle contre moi ?! Ah. Les mômes en contact. Bon. Je modifie doucement ma prise sur le minimoy dans mes bras pour lui faciliter la tâche. Non, pas à moi. Mais ma colloc travaillait de nuit donc je m'occupais de son fils pendant ce temps, ou quand elle était trop fatiguée. Deux d'un coup ça doit être épuisant. J'imagine que les initiés tonnerres ne peuvent pas non plus recharger leurs batteries en mettant les doigts dans une prise ? Ah, non, p'tit machin, ça c'est mes cheveux, et j'y tiens... Tout dans son attitude crie "mère célibataire". Je lui demanderai bien où est le père si je ne savais pas d'expérience que ce ne servirait pas à grand chose à part à l'enfoncer inutilement. Donc d'abord délivrer mes cheveux, et tendre le bras pour essayer d'attraper un substitut. La peluche restée dans la poussette serait géniale mais elle est loin. Vous assistez aux entraînements ? Je n'étais pas sûre de pouvoir en temps que novice. Bon pis je me dit que si la maman à pas peur pour ses gosses y a pas de risque de projectile perdu.

	## Dim 11 Juin 2023 - 5:25
Personnage ~ ► Âge : 17 ► Doubles-comptes ? : Luna Vasconcelos & Aylan Raspberry ► Rencontres ♫♪ : Karen Chandler Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022	__–Karen roula les yeux. __–« Eh quoi, ça rend snob de vivre sur une île ? » __–Nan mais… d’accord. La délicatesse quoi. Bon sinon, elle me donne pas grand-chose la Katara – tu ne l’appelles pas par son nom de famille ? – je fais c’que j’veux et va t’faire foutre. J’veux dire, c’est plutôt tranquille comme discussion, pas d’émotions fortes. Si, viteuf de la surprise un peu gênée quand Karen se colle à elle, puis de l’inquiétude sur elle, mais ça va, tranquille. J’vais vous laisser avec l’autre couillon là. __–Je l’aime bien, cette Katara, tout bien considéré. Reprenons, maintenant que le spectre des interruptions intempestives c’en est allé. __–Karen scrutait avec attention les gestes de celle qui tenait son enfant. Elle était douce, patiente et en maîtrise. C’était rassurant à voir. Il y avait même de quoi sourire à sa question un peu idiote et l’aider à se défaire de la solide prise de Boyce : Karen remplaça les cheveux par son propre doigt, puis quand son fils eut assez de l’examiner avec grande attention, par un hochet en bois, qu’il agita avec amusement. Bien entendu, John commença à geindre quand il vit son frère posséder un aussi bel objet et voulut s’en emparer, ce à quoi Karen répondit par un second exemplaire, quoique différent en formes et couleurs. Le bébé sembla hésiter longuement, duquel des deux il trouvait le plus magnifique, le plus désirable, le plus somptueux, mais il finit par opter de manière bien plus pragmatique pour le plus proche. __–« Putain ma meuf t’as pas idée. J’suis tout le temps claquée sa mère c’est l’enfer. Puis c’est bon quoi, me parle pas comme si j’étais ma mère en fait. Avec tes desu là tout le temps, tsssk. » __–(Le vouvoiement n’existe ni en anglais ni en japonais, mais c’était bien à cela que nous faisons référence.) __–« Bah en vrai j’aimerais bien y assister, ouais, grave. Toi, euh… Bah en vrai ils déconnent pas trop là ça va, les gradins c’est sûr, mais descendre avec c’te bande de tarés… Mauvais plan. » __–Elle laissa flotter le silence un instant, qui n’était rompu que par les fruits de hochet. __–« Ça t’dérange j’te les laisse, quoi, un p’tit quart d’heure vingt minutes ? J’te le revaudrai, sérieux. » Couleur : #576d17 Écriture standard : le Narrateur italique : Karen Courier New : le pouvoir sensitif Merci à Minoru / Eelis de l'Esquisse pour l'avatar aux jumeaux et celui aux éclairs !

	## Dim 11 Juin 2023 - 13:27
Katara Katsumi Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023	Crayons volent Ce tact, cette délicatesse... Américaine, non? Française, peut être. J'ai un sourire doux et poli, toujours, l'air de ne pas y toucher, mais si elle veut jouer à ça, moi aussi je peux. Alors, j'en ai des collègues qui parlent pareil, hein, mais c'est franchement pas élégant. Est-ce que je dois changer ma manière de parler... Si tu peux ne pas utiliser "putain" comme une ponctuation, on peut trouver un accord. Pas que ça me vexe parce que j'en suis une. Je trouve ça même insultant pour toutes les femmes. Le silence qui retombe, avec le minot qui marque la mesure pendant que j'observe le groupe en dessous qui s'étoffe, puis l'arrivée d'un... Je suppose que c'est l'instructeur, vu comment tout le monde commence à s'installer autour. Garder les mômes. Ils sont mignons, hein, mais... Est-ce qu'elle confie vraiment ses mômes à une femme qu'elle connaît depuis moins de 5 minutes? Je ne sais pas si je ne dois pas plaindre les gosses, moi. On est bien d'accord que tous les gens qui vivent ici ont un problème ? Est-ce que vous... Tu es sure de vouloir me confier tes enfants, sans même savoir si je ne suis pas une de ces folles qui tuent leurs propres enfants parce que les pleurs les dérangent? Bon, ok, je sais. Vu comment je maintiens... C'est lequel moi que j'ai? John ou Boss? contre moi, je me doute que ça la rassure plus que par exemple la nana un peu plus bas, qui vient d'échapper son sac en essayant d'en sortir un carnet. Mais quand même. Ils ne tiennent pas assis, pas vrai? On les réinstalle dans le landau. Je peux m'assurer qu'ils ne se remettent pas sur le ventre, tendre les hochets et faire des câlins, mais pour le reste... Sans savoir où elle a les bibi les couches (sans même parler d'une table à langer à proximité) les jouets divers, et ne tenant pas à fouiller dans le sac parce que c'est hyper pas poli... Et aussi c'est pas comme si je savais ce qui peut les faire pleurer. Aussi. Bon, et le cours il dure deux heures donc je le sens pas le 20 minutes max. Mais honnêtement je suis là, je peux garder un oeil sur des bébés qui dorment. A condition qu'ils dorment.

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	## Ven 16 Juin 2023 - 23:32
Personnage ~ ► Âge : 17 ► Doubles-comptes ? : Luna Vasconcelos & Aylan Raspberry ► Rencontres ♫♪ : Karen Chandler Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022	__–« Est-ce que j’ai une tête à bouffer des escargots ? » __–Ouuuuh et là Karen elle aime pas qu’on lui dise qu’elle parle mal, elle a trèèès envie de lâcher un grand et long fuuuuuuck juste pour la faire chier. Mais franchement. T’as dix-sept piges. Ce serait bien d’arrêter les gamineries, nan ? __–Oui, enfin tout de même, pour qui cette étrangère se prenait-elle. Elle n’était point sa mère. Aussi Karen se contenta-t-elle de rouler les yeux, en un long et presque exagéré mouvement, puis répondit : __–« Ouais okay c’est ça, s’tu veux. » __–Oh, c’est le master qui arrive ! Karen se tourne vers lui, puis vers Katara quand elle poses ses questions. __–Des questions tout à fait idiotes au demeurant, mais passons. Plutôt que d’y répondre, elle se contenta de la fixer, avec un air hautain teinté d’incrédulité, le temps qu’elle finisse son laïus typique de nouvelle arrivée qui n’y comprenait rien, puis qu’elle détaillât les conditions de sa garde de John et Boyce, si elle devait avoir lieu. __–« Ben voilà t’as capté. Nan mais euh, ça va hein, pour vingt minutes à tout péter tu devrais t’en sortir. Puis si t’étais une dingue, ça ce verrait, hein. Déjà à ta gueule, puis parce que je suis sensitive. » __–Ouiiiii aloooooors je sais pas ce qu’elle surestime le plus entre sa capacité à lire les tronches des gens et la mienne à détecter les malades. __–« Puis t’façons c’est bon quoi, y’a des voyants partout, si deux mômes devaient crever aujourd’hui ils l’auraient senti et seraient déjà en train de nous en empêcher. Puis sensitive ça veut dire ça, aussi : » __–Karen claqua des doigts et un petit arc électrique entre son pouce et son index en sortit. Cela fit aussitôt réagir Boyce et John, qui ne connaissaient que trop bien ce bruit et s’amusaient autant qu’ils s’étonnaient des prouesses magiques de leur mère. __–« Chaipas si t’as déjà été tasée à mort, il paraît c’est douloureux. » __–Pire façon de l’univers de recruter une nounou. __–« Enfin bref voilà quoi. » __–Le regard de Karen se calma. Elle contempla les jeunes qui se regroupaient autour de leur aîné pour commencer leurs exercices, excités et agités comme les Tonnerres savent l’être. __–« Du coup… Ça t’emmerde pas, ça va ? » __–Là, elle sent que Katara est sur le point de la laisser se démerder alors elle veux faire sa sympa ! Non en vrai elle est vraiment un peu désolée d’être super agressive. Si si promis. Couleur : #576d17 Écriture standard : le Narrateur italique : Karen Courier New : le pouvoir sensitif Merci à Minoru / Eelis de l'Esquisse pour l'avatar aux jumeaux et celui aux éclairs ! Dernière édition par Karen Chandler le Sam 17 Juin 2023 - 22:11, édité 1 fois

	## Sam 17 Juin 2023 - 20:31
Katara Katsumi Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023	Crayons volent Américaine donc. Ce qui va avec la manière de parler de seule contre tous et allez vous faire voir. Vingt minutes, mais. Bien. Sur. On parle d'une adolescente, de une, américaine, de deux, et qui manquait d'organisation (suffit de voir qu'elle avait pas prévu de gardiennage), de trois. Pas franchement de quoi parler en sa faveur. Bref. Je salue l'argument d'un sourire septique, avant de rire à ses menaces. Certains apprécient ce genre de pratiques, mais ce n'est pas mon style. Vas y, je surveille tes monstres. Je devrais m'en sortir non ? Les enfants ont certes boudés de revenir dans le landau, que je berce doucement en observant le cours, fredonnant une autre comptine. Brille, brille petite étoile Dans la nuit tu te dévoile. Tu t'allume au firmament Tu scintille comme un diamant Brille dans la nuit, éternelle. Veille bien sur ceux que j'aime. Les premières minutes ne sont pas difficiles. Je ne comprends pas grand chose au cours mais ça m'a l'air assez impressionnant. Quand au mômes, ils dorment en se tenant la main, ils sont à croquer. Et puis... Mon téléphone qui sonne. Ce n'est pas celui que j'avais avant d'arriver à Terrae. Celui là n'a pas survécu à sa rencontre avec le mur de mon appartement. La plupart des numéros se sont automatiquement actualisés sur mon appareil, et celui qui m'appelle n'est pas enregistré. Pas que ça m'ennuie, à dire vrai, j'ai eu beaucoup d'appels non identifiés, notamment de l'agence de garde meuble, par exemple. Aussi je décroche sans hésiter, et n'ai pas le temps de finir mon "moshi moshi ?" que je me fige. Parce que la voix qui m'agonie de reproches comme quoi ça fait plusieurs semaines que je ne réponds pas, que je suis une fille ingrate qui batifole au lieu de soutenir la famille, je la connais bien et malgré mes efforts elle continue de me paralyser sur place. Ne montre rien. Ce sont des affaires familiales. Raccroche. Bloque les appels. Ne pleure pas. Ne dit rien. Les autres n'ont pas besoin de savoir que tu hurle à l'intérieur. De peine parce que quand même t'esperais un "Est-ce que ça va ?" même si tu sais très bien que c'est juste un moyen de s'assurer que la vache à lait peut encore être traite. De colère envers toi même pour t'accrocher encore et toujours à ces bribes d'affection. De rage envers ta mère. Enfouis tout ça. Les autres n'ont pas besoin de savoir. Au mieux ils feront la grimace polie du "on compatis mais on y peut rien donc en fait balek", au pire ils se moqueront, et frapperont là où ça fait mal. Empêche tes mains de trembler. Concentre toi sur les mômes, qui dorment toujours. Et reprend doucement la chanson. Hush little baby don't you cry... Mama's gonna sing you a lullaby...

	## Dim 18 Juin 2023 - 18:43
Personnage ~ ► Âge : 17 ► Doubles-comptes ? : Luna Vasconcelos & Aylan Raspberry ► Rencontres ♫♪ : Karen Chandler Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022	__–Karen regarda Katara avec un œil qui oscillait entre le torve et l’empli de doutes. Elle se demandait, surtout, de quel genre de pratique elle parlait : se faire taser, ou tuer des enfants ? Dans les deux cas, elle n’avait que peu envie de s’appesantir sur le sujet et décida plutôt de se lever. __–« Okay. » __–T’oubliiiiies un petiiiiiit queeeeelque choooooose. __–« Merci. » __–Hé ben, ça c’est ce qui s’appelle t’arracher la gueule. Enfin au moins Karen lui tend sa pogne, elles se la serrent, merci au revoir, un p’tit coup d’œil pour vérifier qu’elle fait pas nimp et qu’ils chialent pas, nan c’est bon ils aiment bien la chanson. __–Karen put souffler. Les temps rien que pour elle étaient rares et précieux. __–De leur côté, John et Boyce, charmés par la chanson, avaient d’un commun quoique tacite accord décidé de s’adonner à ce qui était, avec manger, leur activité favorite : dormir. Aussi s’assoupirent-ils au doux son de la voix de Katara. Cela, Karen, qui dardait régulièrement des regards inquisiteurs vers ses enfants, ne put s’empêcher de le remarquer. Point parce que sa vision était assez acérée pour cela, mais parce que, justement, exercice lui avait été donné de s’entraîner à la précision et la portée de ses pouvoirs. La présence d’un public dans d’éloignés gradins facilitait considérablement l’exercice et le lien très particulier qu’elle entretenait avec ses enfants, fournissait une ancre au triste sire qui m’accompagne pour qu’elle pusse l’employer au mieux. __–Ouais d’ailleurs tu dis d’la merde. __–Plaît-il ? __–Ça pue c’qui s’passe là-bas. Chaipas. J’détecte pas bien. J’suis encore qu’un p’tit pouvoir inité un peu limitouille, quoi. Mais ça pue. Y’a un malaise. Y’a d’la colère. Y’a d’la tristesse. Y’a un peu tout de mélangé. Et c’est pas John et Boyce. J’dis pas ça parce que j’peux lire précisément leurs émotions hein, mais parce que celles-là elles sont… compliquées. Des trucs d’adultes, pas de bébés. __–Tiens donc. __–Ouais, puis c’était genre, vers la fin, on a fait d’autres exercices hein, j’ai pas tout, tout suivi. __–Karen regarda son téléphone portable. Les vingt minutes promises allaient presque être écoulées. Elle s’excusa auprès de ses compagnons d’entraînement et revint vers ses enfants et leur gardienne. __–« Bah alors y’a un problème meuf ? » __–Hé ben, c’est pas parce qu’on est sensitive qu’on est sensible. __–« Non mais… Ça va j’veux dire… T’inquiètes hein. Enfin. Merci et tout. Et, euh. J’sais pas, j’peux… faire quelque chose pour t’aider ? J’ai que ça à foutre de mon aprem, alors tu sais… Puis ils dorment là c’est bon, bravo au fait, c’est paaas toujours méga facile. Stuveux on peut se poser dans un coin plus tranquille ou tu veux que je te laisse tranquille ou j’sais pas ? » __–Quelle adresse ! C’est pas encore ça les relations sociales, hein ? Couleur : #576d17 Écriture standard : le Narrateur italique : Karen Courier New : le pouvoir sensitif Merci à Minoru / Eelis de l'Esquisse pour l'avatar aux jumeaux et celui aux éclairs !

	## Mer 21 Juin 2023 - 19:40
Katara Katsumi Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023	Crayons volent Est-ce que ça va. Euh... Joker? Le cours est déjà fini? Pis elle parle vite, elle mange la moitié des mots, et rallonge à fond l'autre, même avec la traduction simultanée, c'est dur à suivre. En japonais, les verbes sont à la fin des phrases, entre autre, et les contractions ne sont pas exactement les mêmes... Non parce que là j'ai compris que cet aprem elle voulait profiter de ce que les mômes dorment pour s'envoyer en l'air avec un homme dont je n'ai pas saisi le nom... Vu qu'elle parle en même temps des mômes je suppose qu'elle parle de leur père. Pas que je le lui reproche, hein, après tout avoir deux mômes c'est difficile (je suis d'ailleurs vaguement étonnée que le père soit pas présent, mais je suis bien placée pour savoir que les relations c'est compliqué) et le sexe, je suis bien placée pour savoir que ça détend. Enfin, pour moi c'est purement professionnel, donc moins. Après, je trouve ça étrange d'annoncer ça cash à une inconnue, mais bon, ptet que c'est en rapport avec son don de sensitive? La Ipiu aussi elle avait l'air de partir un peu dans tous les sens. Je crois que tu devrais parler plus doucement, je ne suis pas sure d'avoir compris. Tu voudrais que je te les garde encore pendant que tu vas voir leur père c'est ça? Ca ne me dérange pas, j'ai vu plus remuant. Et j'ai bien besoin de penser à autre chose. Alors du babysitting, ça me va. De la discute sur un tout autre sujet, ça me va aussi. Juste de quoi oublier ma mère. Mais si tu veux que je m'en occupe plus longtemps, ce serait bien si tu m'en disais un peu plus sur eux, d'abord. Et ce ne sera pas gratuit. Pas parce que j'ai à ce point besoin d'argent. Mais parce que cette ado a l'air bagarreur m'a l'air trop fière pour accepter trop grande charité.

	## Mer 28 Juin 2023 - 0:32
Personnage ~ ► Âge : 17 ► Doubles-comptes ? : Luna Vasconcelos & Aylan Raspberry ► Rencontres ♫♪ : Karen Chandler Messages : 253 Date d'inscription : 14/07/2022	__–Karen la regarda comme si elle faisait face à une attardée mentale. __–Mais oh, du calme wesh ! __–À tout le moins, elle se massa les tempes. Allait-elle un jour échapper à la question du père. À dire vrai, elle considérait sérieusement de mettre une pancarte autour de son cou et de ceux de ses bambins qui dirait qu’ils n’en avaient pas et qu’il faudrait cesser céans de l’asticoter avec ces sottises. __–Et en plus, elle demandait de l’argent. Urh. __–« Mais qu’est-ce que tu me baves là en fait. Hé je sais que t’es nouvelle mais ’faut que ça connecte là-haut, hein. Sensitive, tu sais ce que ça veut dire ? Sans dec’ quoi, je suis qu’initiée mais j’sais déjà que ça va pas bien dans ta tête. Puis, euh, j’ai pas besoin de pouvoirs pour ça, d’ailleurs, c’est évident. T’as eu le temps de visiter le village ? Allez viens, j’connais un coin pépère. » __–Ouiiiii aloooooors c’est pas encore ça niveau empathie. __–Karen eut un long soupir de lassitude. __–« Tu veux que j’te paye ? Considère ça comme un entretien d’embauche, un test de moralité, je sais pas quoi je m’en fous, bref, t’empoisonnes la pièce avec des vieilles émotions de merde là, ça suffit tu viens. » __–Et nul doute que les autres sensitifs de la salle allaient qui la remercier, qui… __–Être juste détruits par son comportement de merde, ouais, sûrement, mais après, qui sait, ça peut fonctionner en vrai. __–Ah et pour ceux qui en ont quelque chose à foutre, soit, en fait, tout le monde, John et Boyce sont si pépères là, c’est la folie. Non voilà c’est tout, ça me semblait important de le dire. Couleur : #576d17 Écriture standard : le Narrateur italique : Karen Courier New : le pouvoir sensitif Merci à Minoru / Eelis de l'Esquisse pour l'avatar aux jumeaux et celui aux éclairs ! Dernière édition par Karen Chandler le Lun 3 Juil 2023 - 20:34, édité 1 fois

	## Sam 1 Juil 2023 - 19:37
Katara Katsumi Messages : 61 Date d'inscription : 04/05/2023	Crayons volent Ok, bon. Les mots qui sont répétés dans mon oreillette sont toujours un peu hachés, et certaines phrases ne veulent rien dire (je ne bave pas?) mais j’ai bien compris que j’avais mal compris. Je lève les mains en geste universel d’apaisement. Doucement, s’il te plait. Je crois que mon oreillette traduit mal, j’ai cru que tu me disais vouloir me les confier plus longtemps pendant que tu allais voir quelqu’un. Garder ces gobelins quelques minutes alors que je suis là de toutes façons et que tu es à côté, ou les garder plus longtemps en ton absence, ce n’est pas la même chose. Je suis désolée de cette méprise. Je ne commente pas ses commentaires sur mes émotions. Je me contente de prendre mes affaires, et de concentrer mes pensées sur ce soucis d’oreillette… Mieux vaut ça qu’autre chose, surtout qu’effectivement, j’ai l’impression de sentir des regards sur moi, venant des gradins. Eh ben, merveilleux, si en plus la moitié des étudiants peut lire dans mes pensées ou connaître mes émotions, ça a de suite l’air moins fun, comme coin. Bon, et puisqu’effectivement, y a une grande noire qui me regarde l’air irrité (ou alors c’est l’adolescente qui continue de râler à côté de moi?), autant me contenter de lui sourire, m’incliner poliment et partir, non sans aider la jeune maman avec sa poussette dans les escaliers. Je pourrais, une petite voix en moi qui n’est pas sans rappeler celle de ma mère me dit même que je devrais m’excuser. Je m’y refuse. Je ne peux pas m’empêcher de penser ou d’avoir des émotions. Je ne les montre même pas, après tout! Une fois sorties, je me tourne vers l’adolescente, la laissant sans mot dire guider jusqu’au café dont elle parle. Tu étais sérieuse pour un entretien d’embauche? Premier sujet possible pour ne pas parler de mes problèmes. Pas qu’elle y puisse quelque chose. Et sa réponse me renseignera aussi un peu sur son état d’esprit.

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