Je vois bien qu'elle met en place une défense. J'ai presque de la peine de l'avoir fait disparaitre, j'aurai adoré recevoir sa répartie. Je suis assez convaincue qu'elle peut être acerbe et j'adorerai voir ça. Sans moquerie vraiment, j'adore. Elle me demande si je suis sérieux. J'écarte un peu les bras, l'air de dire "Meh" et fais un rictus de type qui s'avoue vaincu.

Et là, on repart. Elle me sort une longue tirade, et petit à petit un sourire doux se dessine sur mon visage. J'ai un léger rire alors qu'elle essaie de se justifier mais s'arrête au milieu. Je baisse la tête un instant.

Alright, tu m'dis déjà si ça te gêne, je veux pas que ça soit pas ok pour toi.

Je lève la tête vers elle et balaie l'air de la main.

Pas de gêne, on n'est pas ridicule, bref.

Je me pose un peu, les bras sur les genoux. Je le regarde un instant, elle est trop mignonne à vouloir se disqualifier, ça m'rend un peu triste aussi, mais moi c'est pas ça que je vois.

Déjà merci de ta confiance pour me lancer tes crushs comme ça, on devrait en parler plus souvent je me sentirais peut-être moins seul ahaha.

Je blague ostensiblement, puis je me mords les lèvres. Non je suis con, je peux pas juste me marrer là alors qu'elle a juste paniqué. Je souffle, et lentement, pose chacun de mes pieds sur la glace, pour retrouver les fesses sur les talons, les patins de nouveau en piste, mais incapable de me foutre debout. Et c'est de cette position ridicule, et en avançant très, très lentement que je parle.

T'as pas le droit de choisir si c'est bizarre de flirter avec toi, ni si t'es le genre de fille avec qui j'ai envie de flirter. Tu peux me dire que t'as pas envie que je flirte avec toi, mais moi, j'ai envie de flirter avec toi.

Ma voix est très douce, je ne lui fais pas du tout de reproches, je lui expose juste pourquoi moi, je trouve pas ça bizarre. Et je glisse, lentement, commence à passer à côté d'elle.

Je te trouve très belle, je m'en fiche de tes tâches, je les aime bien même, je crois, si je dois avoir un avis dessus. Et puis t'es loin d'être lente à la détente quand il s'agit de piger quoi faire quand on bosse ensemble...

Et là je lui fais carrément dos, je parle devant moi.

Et puis sérieusement si y avait que toi de ridicule dans notre duo on le saurait je crois, c'est pas toi qui mesure presque 2 mètres et qui te trimballes en boule comme un faon ou un gosse qui veut faire caca et qui essaie d'expliquer à une fille qu'elle lui plaît bien ok !

J'avoue, j'ai été prise de court sur ce coup, mais Roman perd pas le nord, et à mon "sérieux", esquisse un haussement d'épaule. Sur le coup ça me fait ricaner. Ça dure pas par contre : je pars en direction de Panikland et c'est parti pour un monologue. Roman est assez gentil (ou assez démoniaque) pour me laisser parler jusqu'à ce que je perde le fil. Puis c'est à son tour.

Je secoue la tête pour signifier que je ne suis pas gênée. Non, la gêne n'est pas là. Je ne sais pas vraiment encore exactement ce que je ressens mais je ne passe pas un mauvais moment. Du coup je l'écoute quand il reprend, et...
Mes crushs ?
Mes crushs.
OH NO.
Le temps que mon cerveau enregistre, j'ai viré cramoisi. MAIS HEUREUSEMENT QUE J'AI PAS DÉVOILÉ TOUS MES CRUSHS OH LÀ LÀ MAIS LA CATA. Vraiment, c'est ce qui me passe en premier par la tête.

Pendant ce temps, Roman essaie de se lever ? S'accroupir ? Patiner assis ? Impossible de dire exactement ce qu'il essaie, mais il essaie en tout cas. J'incline la tête sur le côté en le suivant du regard pendant qu'il s'approche. Où est-ce qu'il va comme ça ?? Et qu'est-ce qu'il raconte ?! Il est à côté de moi... non, vraiment, il va où ? J'essaie de tourner sur moi-même et glisse et dérape maladroitement. Est-ce qu'il vient de dire qu'il me trouve belle ?! Comment c'est possible que la glace n'ait pas encore fondu sous mes fesses à ce niveau-là, j'en sais rien, mais j'ai chaud la vache. Puis le côté humoristique de Roman revient et je crois qu'avec tout ce qui vient de se passer, je craque. Un ricanement m'échappe, puis se change en rire nerveux, en fou-rire même. Entre deux goulées d'air, j'arrive à articuler :

J'avoue- la position caca dans les fougères... Pas la plus sexy que j'aie vu !

Et c'est littéralement tout ce que je trouve à répondre. Pardon, Roman...

Elle rougit énormément quand je parle des crushs. Oh, on aurait des goûts similaires ? Enfin pas compliqué aussi... Je me force à ne pas relever pour ne pas la faire plus paniquer que ça. Elle se plante à moitié elle aussi, et moi je continue ma route vers l'infini et l'au-delà. Et alors que j'avance et que je dois me dévisser la tête pour la voir, elle se met à rire.

Elle rit aux éclats alors que je m'éloigne, et ça me tire un grand sourire, mon grand sourire joueur. Je me marre aussi.

T'abuses Tori !

Je me marre aussi. Sérieusement c'est un très beau rateau que je me prends, elle esquive clairement la question, et je relance pas parce que j'ai trop peur de la mettre trop mal à l'aise.

Viens m'aider au lieu de te foutre de moi comme ça !

J'étends mes bras comme si j'allais m'envoler et lentement, cherche mon équilibre. Ok je contracte tout et hop, je me redresse, très lentement, pour arriver debout, les genoux fléchis et le dos arqué en avant. Je cherche mon équilibre et doucement me remet droit. Je tourne la tête vers elle et fait laborieusement demi-tour.

Tadadaaaaaaa !

De tout ce que j'aurai pu dire, la seule chose qui sort c'est une moquerie. Toujours bienveillante, mais quand même. J'aurais pu lui dire que je le trouve craquant (oui, même en position caca dans les fougères), le remercier pour ses compliments, je sais pas, quelque chose de cool. Mais non, me voilà à rire comme une hyène, le cul sur la glace. Par bonheur, Roman rit avec moi.

Pardon, pardon !! J'y peux rien c'est sorti tout seul !

L'excuse de merde, mais à moitié vraie ! Et voilà qu'il me dit de venir l'aider, mais je ris tellement que je n'ai même plus la force de bouger.

Nah- peux pas ! Débrouille toi ! Articulé-je entre deux hoquets de rire.

Et alors là. Sa façon d'essayer de se remettre debout. Je tiens même plus assise et je me laisse tomber sur le dos, la vue brouillée de larmes. Au secours j'ai mal aux abdos, j'en peux plus ! Puis je l'entends qui fait "tadaaaaaa" et ça me rappelle mon gadin en forêt. Je fais un effort, essuie mes larmes et me redresse. Bambi est sur ses pattes, je répète : Bambi est sur ses pattes ! J'applaudis de bon cœur.

Bravoooo !!

Elle se fout de ma gueule, ouvertement et sans aucune vergogne. Ca me fait rire, un rire entrecoupé de gros moment de concentration pour ne pas perdre l'équilibre, mais en même temps c'est vraiment débile comme situation, c'est drôle. M'voyez, une grande dame m'a appris que quand on dit à quelqu'un qu'on l'aime bien, faut pas s'attendre à quoique ce soit. Et c'est comme ça qu'on profite vraiment du moment. Et au final j'me retrouve à rire comme un idiot avec Tori qui chiale tellement elle en peut plus.

Bah voilà j'me débrouille très bien tout seul !

Elle finit par m'applaudir, et je joue l'air tout fier et lève mes bras en l'air comme un vainqueur.

Yeees ! Eh on est pas si nuls regarde, on a réussi à se remettre debout !

A se remettre debout, oui. Mais j'avance comme tout à l'heure, très lentement. Vers elle. Je tourne légèrement. Ok. Là je passe à côté. Mais je sais pas m'arrêter.

C'est de pire en pire. Roman a réussi à se remettre debout et moi j'arrive à me redresser pour l'applaudir joyeusement. Je respire enfin un peu mieux, mais hausse un sourcil.

Je te signale que tu es le seul debout, gros malin !

Je le taquine bien évidemment. Et mon sourire s'élargit avec les mètres qu'il franchit en glissant tout doucement vers moi. Je retiens de toutes mes forces mon rire et attrape sa main au moment où il se retrouve à mon niveau.

Allez aide-moi je sens plus mes fesses à force d'être assise sur la glace !

Je plante la pointe de mon patin droit dans la glace et pousse dessus en priant pour ne pas tomber. Et en même temps je m'aide du bras de Roman, qui n'a pas vraiment le choix pour le coup. Au moins il s'est arrêté grâce à moi.

Tori réussi à articuler pour m'en remettre plein la gueule, et je ricane à mon tour, tout en continuant de dériver vers elle. Je tends ma main vers elle et elle l'attrape, vive. Je peux vous dire qu'elle est pas prête de me lâcher. Je serre sa main aussi alors qu'elle m'intime de l'aider, je ne pense même pas à une blague que je pourrais lâcher par rapport à sa remarque.

Je m'arrête grâce à sa poigne, me stabilise et l'observe adopter une technique tout à fait remarquable et intelligente pour s'en sortir. Je parviens à rester stable, et attrape son autre bras quand elle se redresse pour l'aider à se stabiliser. Je regarde nos pieds encore un peu mais c'est je crois qu'on a réussi, on est debouts tous les deux, mes mains sur ses coudes comme si on faisait une ronde. Je lève un visage radieux vers elle.

Bien joué Baghera !

Je croise son regard, de nouveau tout heureux. J'hésite un instant, et puis je vois son sourire, comment elle a retrouvé confiance en elle et comment elle s'est surtout giga foutu de ma gueule. Et je lui lance, avec un air faussement désinvolte, lui laissant le choix de me foutre un énorme vent. Et je dis pas ça parce qu'on est Air.

J'espère que la démonstration d'équilibre du beau brun t'a plu, je peux t'en proposer plein d'autres !

Et je lui lance un clin d'oeil exagérément appuyé avant de pouffer de rire, n'ayant pas envie de me retenir pour jouer au con.

Enfin, ENFIN je suis debout ! Je sens que j'ai les vêtements tout humides avec ces histoires, mais je ne regrette rien. Je souris et essaie de faire une courbette face aux félicitation de Roman mais me raccroche très vite à lui quand je manque de tomber à nouveau.

Merci, merci Monsieur Hippo ! Je crois que tu vas garder ce surnom, parce que vraiment, autant sur la terre ferme tout va bien, autant sur la glace...

Je me moque, mais promis c'est gentil. Pour le montrer, et qu'il ne se vexe pas, je lui fais un sourire malicieux. Heureusement, il en prend pas ombrage, et renchérit même. Ah il veut jouer à ça ? On va jouer alors.

Hahaha mais oui, avec plaisir ! J'adore te voir désespérément dériver sur la glace sans contrôler ni la vitesse ni la direction ! Dis-je en ricanant.

Elle manque de se péter la figure de nouveau et je resserre ma prise pour la garder stable avec moi en souriant un peu amusé. Avant de hocher la tête en exagérant.

Ouais ok, j'croyais qu'il était mignon ce surnom à la base mais t'avais tout prévu en fait, c'était juste pour te foutre de moi ! Alors que je t'ai invitée à venir avec moi !

J'exagère et je me marre en même temps, je sais qu'elle rit et que tout ça c'est juste gentil. Son regard change sensiblement, et quand elle réplique je comprends qu'elle rentre dans la compétition. Et elle se fiche de moi. Oh.

Oh oh oh. Ok. Donc on joue.

Rah, j'aurais dû me douter que je devais jouer le prince à secourir depuis le début...

Je pousse sur mes jambes, lâche ses bras et écarte les mains largement autour d'elle, et je prends une voix désespérée.

Au secours aidez-moi je dériiiiiiiive !

Je referme à peine mes bras sur elle pour ne pas la serrer, mais mon torse vient cogner contre elle juste assez pour commencer à nous faire dériver en arrière.

Comme ça t'aimes bien ?

Son air scandalisé ne fait que renforcer mon hilarité.

Oooh pauvre cœur ! Bien sûr que j'avais tout prévu, héhéhé. Dis-je avec un air faussement machiavélique.

Je rentre totalement dans son jeu, je me sens à l'aise avec lui et on retrouve notre dynamique habituelle. Est-ce que je m'attendais à ce qui suit ? Absolument pas. Je dévisage Roman en riant quand il se met à faire le clown et essaies de le rattraper.

Pas de panique, la preu-

Je m'interromps pour marmonner dans ma barbe. Ma dyslexie reprend du service au pire moment...

Hm. Preux... Preuse ? Mmmmh...

Rah, tant pis !! Je secoue la tête et me remets dans mon rôle.

Pas de panique, mon bon sire ! La brave chevaleresse va vous sauver !!

Et je passe mes bras autour de sa taille pour sécuriser ma prise. Sauf qu'au même moment, il fait la même chose et je me cogne contre son torse. Nous partons en arrière en glissant doucement. Et il a l'audace de me demander si j'aime bien !

...Je peux pas dire que ça me déplaît... Par contre la brave chevaleresse a perdu tout contrôle je ne sais pas où on va ! Dis-je avec un éclat de rire.

Et elle continue de me railler bien comme il faut, et moi je ris de plus belle alors qu'elle fait semblant d'être bien plus machiavélique qu'elle ne l'est réellement. Elle essaie de me rattraper quand je fais l'idiot, elle râle, marmonne dans sa barbe, alors que je continue mon numéro et ne relève pas qu'elle hésite ou bute sur les mots, ne voulant pas la mettre mal à l'aise.

Mais je panique !!! Tenez votre rôle ma bonne dame !

Elle passe ses bras autour de ma taille alors que je la cogne et qu'on se met à avancer pour moi, reculer pour elle. Et c'est parti tout droit pour le bonheur. Alors qu'elle me répond, je pose mes bras un peu plus assurément sur elle, sans la serrer pour autant, plus pour trouver un équilibre. Je parle avec ma tête au dessus de la sienne.

Ah tu vois. Tu respectes même pas les rôles, ça te plaît mais tu nous assure pas sécurité ?? Tu te rends compte que je vais devoir le faire ??

Je pousse un peu sur mes jambes et nous fait accélerer un peu pour nous écarter de l'endroit où on croise pas mal de monde pour pouvoir aller tomber en dehors du passage si nécessaire.

Et voilà que Roman nous en rajoute une couche.

Non mais je- Hé mais je te sens là !! Tu viens de nous faire accélérer espèce de vaurien !!

Faut pas croire, hein j'ai senti quand il a poussé sur ses patins. Je sens que je glisse un peu plus vite et vois le flux des autres Terraens qui patinent qui s'éloigne un peu. Au moins on rentrera sûrement pas dans quelqu'un. Enfin dans quelqu'un d'autre que nous. Mais je ne sais toujours pas freiner. Du coup je me mets à tourner. Et avec mon mouvement nous voilà à tourner comme deux idiots en rond comme si on dansait une ronde.

Écoute hein, je sais toujours pas m'arrêter alors je sécurise comme je peux. Puis paye ton prince quand même, qui sait pas se débrouiller tout seul.

Je fais semblant de râler mais je souris de toutes mes dents. Je lui pince gentiment les côtes.

Je te préviens, je ne repasserais pas tes chaussettes !

Je nous fais accélérer pour nous sauver la peau, ingrate !

Je jette un regard rapide aux autres patineurs, essayant de voir si j'en vois pas un freiner, comment ils font, pour tenter quoi. On s'accroche l'un à l'autre comme à des ancres, on a pas l'air con.

Je me marre à sa remarque, et lui parle sans pouvoir la regarder vraiment, mes bras toujours autour d'elle.

Mais depuis quand on doit savoir se débrouiller quand on se fait secourir ?

Et elle me pince les côtes. Ma réaction est immédiate, trahissant mes réflexes tant je suis surpris. Je décale mon corps à l'opposé de sa main, m'appuyant plus sur elle comme je me déséquilibre un peu, en poussant un cri grave de surprise. Dans la surprise, j'ai resserré ma prise, et je la tiens contre moi. Je m'écarte un peu, baisse la tête vers elle, la mine exagérément surprise.

Non mais ça va pas ! D'abord tu me fais porter la faute, ensuite tu m'agresses et tu me menaces... de ne pas laver mes chaussettes ?!

Je ne cache pas mon sourire joueur qui revient à la charge.

Paie ta chevaleresse ouais.

Ingrate toi-même ! J'espère pour toi que tu regardes où on va parce que moi je peux pas !

Je râle mais en vrai, je me marre comme une petite folle. On glisse sur la glace, accrochés l'un à l'autre. Je crois qu'à ce point, notre équilibre dépend de ça. Si on se lâche, on tombe.

Hé, à la base, moi je sais pas patiner je te rappelle, monsieur j'ai besoin d'aide !

Mais qu'est-ce que j'adore le tacler. Du coup, pour appuyer mes prochains propos (à propos de ses chaussettes), je lui pince un peu le côté à travers ses couches de vêtements. Sa réaction est instantanée et m'arrache un nouveau grand éclat de rire. Monsieur est donc chatouilleur ? Quelle trouvaille !! Je manque bien évidemment de tomber quand il s'écarte comme ça mais je ris tellement que je n'y fais pas plus attention.

Justement, une chevaleresse ne s'abaisse pas à laver les chaussettes des autres ! Et si le service ne vous convient pas, vous pouvez toujours aller demander ailleurs !

Je joue un jeu dangereux, là. Si il me lâche, je pense que je tombe dans les instants qui suivront. Hilare, je lève les yeux pour le défier du regard, sans me rendre compte d'à quel point nos visages sont proches.

Me sous-estime pas !

Je suis pas souvent autant en bagarre avec quelqu'un, je me rends compte. Mais j'aime bien avec elle. Peut-être parce qu'elle met du temps avant de donner sa confiance aussi, alors ça me rassure.

Je sais pas combien de fois je t'ai dit que moi non plus. J'ai même pas essayé de t'impressionner !

C'est criant de vérité mais je sais qu'elle jouera là-dessus aussi, surtout après ce coup bas. Les chatouilles, c'est bas comme attaque. Mais elle rit tellement et elle a l'air si heureuse que j'accepte de ne pas prendre ma revanche. Immédiatement en tout cas. Elle me vanne encore et me dit que je peux très bien aller ailleurs. Je suis tenté de la lâcher, mais le bord du lac se rapproche dangereusement. Et je ne sais toujours pas freiner, va falloir se rendre à l'évidence. Je croise son regard, nos visage sont très proches. Je lui souris, très tendre d'un coup, et pose le bout de mon nez contre le sien.

J'ai une autre idée, je crois que je vais me reconvertir.

Et tout d'un coup, en la gardant contre moi, j'écarte les pieds pour nous faire tourner. Mes pieds heurtent enfin la berge pleine de neige et je me laisse tomber en arrière, m'aidant d'une rafale de vent pour limiter la vitesse de la chute. La neige s'envole autour de nous parce que j'ai pas maitrisé ma force et je tombe dos au sol, en la tenant encore contre moi pour qu'il ne lui arrive rien. Les cheveux plein de neige, je me mets à rire sans même chercher à me redresser.