Ariana acquiesce aux paroles de Pandora, un goût amer en bouche. Elle ne sait pas encore si elle va l’utiliser ou pas, ce cristal ; ça va lui demander de la concentration de le garder activé pendant qu’elle se transforme en animal, et elle n’est même pas sûre que cela soit possible, mais il faut tenter. Il lui reste encore quatre utilisations possibles, il faut qu’elle les utilise avec parcimonie… et en même temps, il leur faut une protection contre ce télépathe.

—Je verrai le moment venu. Je te suis.

La rouquine échange un regard avec Erik, puis se transforme en oiseau pour aller sur le toit. Elle ébouriffe ses plumes et se retransforme bien vite. La magie du cristal s’est évaporée, mais elle sentait encore sa force lorsqu’elle volait…. si elle la joue bien, elle peut peut-être… Sans rien dire, elle acquiesce et sourit à Pandora, qui commence à scanner la zone avec sa magie. Elle-même ferme les yeux, se connecte au cristal d’Alice. Elle n’est pas sûre qu’elle arriverait à faire la même chose avec l’énergie d’un autre Master, et ça tombe bien ; c’est Alice, elle sait que même à distance, son amie la protégera. Elle polit doucement le cristal, déjà plus petit dans son bracelet, du bout de son gant ; puis elle sourit, range ses gants, et défait le cristal de son écrin. Ca va être bizarre mais est-ce le premier truc bizarre qu’elle aura fait, lol ? Elle sent sa froideur entre ses doigts, la froideur de l’hiver ; et plutôt que d’attendre sagement, elle ferme les yeux et accumule l’humidité qu’elle peut sur le toit, comme un aimant attirant de la limaille de fer. L'air se rafraîchit encore, la neige tombe en gros flocons autour d'elles. Jusqu’au moment où elle sent à nouveau ce foutu télépathe lui vriller le cerveau.

Elle acquiesce en écoutant les explications de Pandora, traçant au fur et à mesure ce qu’elle comprend dans la neige, les yeux plissés douloureusement. Pour le contrer, elle relâche sa pression sur son pouvoir d’Eau pour se concentrer plus pleinement à l’érection de barrières mentales autour de leur esprit, à Pandora et elle. La pression s’allège, et surtout, leur conversation a plus de chance de redevenir privée.

—Je te laisse t’occuper du type dans la pièce à côté, je m’occupe de celui des escaliers. Je peux me déplacer plus discrètement.

Elle continue, mentalement, comme pour tester le lien. Il est fluide, posé, constant :

“On s’occupe des gars en haut, et on descend aider Erik et Nikkou. Si je n’arrive pas à assommer complètement l’un de ceux en haut, je compte sur toi pour l’endormir.”

Puis à voix haute, à l’intention d’Erik qui parle des vigiles restants :

—Ils doivent l’être, ou alors c’est des espions infiltrés. Pour les autres, s’ils sont brouillés, ça peut aussi vouloir dire qu’ils peuvent utiliser la magie mais qu’ils se cachent. (Elle fronce les sourcils.) Les garçons. Dès qu’on les a mis HS en haut, je me mets en lien avec les enfants et vous foncez. Il faut qu’on s’en fasse des alliés avant de foncer dans le tas. Ok pour vous ?

Pour ceux qui les accompagnent, elle compte sur les enfants pour les aider à les vaincre. S’ils sont seulement deux ou trois de plus, ça devrait aller.

Du coup, elle met le cristal télépathe dans sa bouche ("lol faut pas que je l'avale mtn, trkl") et entame sa transformation en petit singe aux pattes ventousées, pour pouvoir marcher au plafond. Posez pas de question.

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Liste des cristaux :
- cristal Titan, Initié, 1 utilisation (Lola)
- cristal Télépathe, Master, 3 utilisations (Alice)
- cristal Invisible, Master, 3 utilisations
- cristal Téléporteur, Master, 1 utilisation

—Restons discrets tant qu’on n’a pas le retour des filles, propose Nikkou à Erik, lui faisant un pouce en l’air ; et à leur intention, il continue, toujours à voix basse. Erik peut faire diversion avec le télépathe, de mon côté je vais essayer de nous téléporter le plus proche possible d’eux à votre signal. Pandora, pense à utiliser ton cristal d’invisibilité. Ok la dream team ?! N'ayez crainte, tout vient à point à qui sait attendre !!!

Il chuchote fort, quoi. [jet de discrétion : réussi][jet de perception passive : échoué, il ne voit pas plus de chose qu’au tour précédent]

Pour vos prochains posts, les réactions des PNJ :

Voici l’emplacement des deux ennemis en haut [points bleus], puisque vous allez au corps à corps a priori prochainement. Notez que ces informations ne seront dispo pour vos personnages que si vous allez bien au contact.

https://zupimages.net/up/23/52/iyya.jpg

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1) Au premier étage, celui dans la salle près de la trappe est un agent de sécurité, habillé comme ceux dans l’entrée. Il est dans une salle de pause et attend à côté de la porte que quelqu’un arrive pour le descendre. [jet de dés pour en savoir plus : réussi] Il a l’air effrayé, Tomoe vous apprend qu’il était en train de dormir sur une chaise quand il a entendu l’agitation. Il s’est planqué en attendant des renforts.

Pandora, pour ne pas être repérée : [jet de dé 1d100, seuil 60 OU utilisation d'un cristal Invisible sans jet, au choix du joueur].
S’il te voit avant que tu aies utilisé ta magie, il résistera et tirera des coups de feu dans tous les cas.
Avant d'ouvrir les spoilers, je te demande de choisir si tu vas essayer de l'endormir ou le rassurer en fonction de ce qui est le plus logique pour ton personnage.

Le prochain dé, c'est pour savoir si ta manoeuvre (donc ton action) va réussir :

Si Pandora arrive à le surprendre et qu'elle utilise l'hypnose pour l'endormir:

 OU  

Si Pandora souhaite l’hypnotiser en le rassurant :

   
Vous pouvez estimer que plus on se rapproche de 0, plus la réussite est rapide/efficace

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2) Celui qui vient de finir de monter l’escalier au premier étage est un agent du Centre, il est habillé tout de noir, chaudement, avec un bonnet et de grosses lunettes, ceux qui sont partis lors de l’Opération Thémis peuvent reconnaitre des lunettes à vision nocturne. Pas de lampe de poche. Armé d’un gros calibre [jet de dés pour en savoir plus : échoué]. Il avance prudemment sur la plateforme, vous n'arrivez pas à lire ses intentions.

Pour Pandora :

Pour la discrétion, si c’est Ariana au plafond : 1d100, seuil 50 ; bonne réussite. [jet de dé réussi]

Ariana arrive à le surprendre à l’attaque :

   
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3) Au rez-de-chaussée, vous constaterez ce qu’il se passe au niveau de l’agent 2.

Nikkou souhaitera se téléporter au niveau de l’open space, sur la gauche, afin d’avoir un angle de vue sur les salles du rez-de-chaussée tout en se cachant.
À Erik de décider si Nikkou se téléporte ou non, et si Erik l’accompagne ou non.

Si Nikkou et/ou Erik se déplacent jusqu'à l'open space, sur la gauche :

Le télépathe ne peut pas vous repérer, sauf si vous l’attaquez.

Si Erik l'attaque :

Note : les jets de discrétion ne comptent pas si vous êtes invisibles. Sinon, seuil 60 (= si vous faites 60 ou moins, ça passe).
S'il y a des éléments que vos persos souhaitent observer davantage, demandez moi en PV et je vous ferai faire un jet de perception. Plus ce que vous demandez est précis, plus le seuil est bas.
Les enfants interviendront au tour suivant, préparez-vous

Je fronce les sourcils aux paroles d'Erik - il veut dire quoi par les mettre hors combat sans essayer de discuter ? Ca risque d'être compliqué de les hypnotiser sans leur parler, et il est absolument hors de question de leur tirer dessus ou de les blesser (je parle des gardes de sécurité, évidemment, les agents du Centre, j'ai moins de scrupules tout de même...).

Je réfléchis à la meilleure approche une fois à l'intérieur, quand soudain mon mal de crâne s'estompe, et la voix d'Aria résonne à l'intérieur de ma tête, me faisant sursauter légèrement. Je hoche la tête quand elle propose de prendre un adversaire chacune, et la remercie mentalement pour... Quoi que ce soit qu'elle est en train de faire, pour nous protéger du Télépathe. Tomoe nous apprend ensuite que l'homme dans la salle de repos est un garde - qui était en pause au moment de l'attaque. Son niveau de stress doit crever le plafond, ce qui n'aurait rien d'étonnant vu la situation, hein - mais il risque d'être moins malléable que mes habituels "sujets" d'entraînement.

"Merci Tomoe. Je vais essayer de l'hypnotiser, qu'il reste où il est et se barricade, il sera bien mieux là qu'au rez-de-chaussée... Et je vais me rendre Invisible, sinon le type dans les escaliers va me tomber dessus directement."

Un dernier hochement de tête à l'attention de ma coéquipière avant qu'elle ne se change en petit singe, puis je caresse doucement le bracelet avec les Cristaux et me laisse submerger par l'énergie rassurante de Misao, ma silhouette s'effaçant progressivement jusqu'à disparaître totalement dans la nuit.

"On entre."

Signal pour les deux garçons, avant qu'on ne se faufile toutes les deux par la trappe. Je tourne la tête pour voir la Morphe s'accrocher au plafond sous sa forme animale, puis baisse les yeux vers la silhouette en haut des escaliers, mais je ne distingue pas grand-chose dans la pénombre. Je me concentre ensuite sur mon propre objectif et descends vers la salle de pause, passant par la porte ouverte, Invisible et sans un bruit. J'active ma magie de Sonore, avant de m'adresser au garde d'une voix calme.

"Vous n'avez rien à craindre de nous..."

Sauf que là, ça n'a pas du tout l'effet escompté - bon, en même temps, il était tendu au maximum et il entend soudain une voix qui sort de nulle part, j'aurais pu la jouer plus finement, peut-être... Il n'hésite pas une seconde avant de presser la détente de son arme, et moi j'ai juste le temps de me propulser en l'air en collant mon dos contre le plafond, pour éviter ses balles. D'une bourrasque, je ferme la porte de la pièce pour éviter qu'il s'enfuie en courant, absorbant son claquement, ainsi que les réverbérations et échos du coup de feu. La détonation initiale, en revanche, c'est trop tard - le type dans le couloir a dû l'entendre, mais en bas, avec un peu de chance, peut-être pas... J'active ma magie de Sonore à nouveau, mais prends le temps de me concentrer mieux cette fois ; j'en imbibe ma voix, chaque inflexion, et m'adresse à nouveau au garde d'une voix plus lente et douce, mais ferme. Toujours Invisible et collée au plafond, au cas où il déciderait de tirer une seconde volée, hein.

"Vous n'avez rien à craindre... Nous sommes des alliés, nous sommes venus pour vous aider. Vous avez fait du bon travail, mais la situation ici vous dépasse ; c'est bien trop dangereux, vous ne pouvez rien faire de plus... Alors laissez-nous gérer la suite et restez ici, d'accord ? Vous y serez en sécurité... Barricadez la porte derrière moi, et ne sortez que quand l'agitation sera retombée, vous comprenez ?"

Je le sens se détendre, lentement, progressivement - mais finalement il baisse son arme et hoche la tête. Je retiens un soupir, avant de redescendre au sol mais en maintenant l'Invisibilité active. Je pose une main sur la poignée de porte, m'adressant à Aria au travers de notre oreillette.

"Désolée, il m'a repérée... Je peux sortir, la voie est libre dans le couloir ?"

Que je ne me retrouve pas nez-à-nez avec le second type dès que j'aurai ouvert la porte, mh. Et d'ailleurs, avant de sortir, je me tourne à nouveau vers l'agent de sécurité, qui est planté là avec un air un peu vacant sur le visage.

"C'est quoi, votre ronde habituelle, quand vous n'êtes pas ici ou au poste de surveillance de l'entrée ?"

Je ne suis pas sûre qu'il soit en état de coopérer, mais l'information peut être utile - l'un de ses collègues manque toujours à l'appel...


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Cristaux
Autour du cou :
- Cristal Téléporteur, Master, 1 utilisation

Dans le bracelet (3 emplacements) :
- cristal Soigneur, Master, 5 utilisations (Aoi)
- cristal Invisible, Etoile, 3 2 utilisations (Misao)
- cristal Sonore, Master, 3 utilisations

[Résultat au jet de dé : 74 ; échec mineur]


Un échange de regard avec Pandora ; Ariana lui sourit, acquiesce, attrape le cristal dans sa bouche et se transforme. Le froid fait frémir ses poils, mais surtout ses petites pattes ventousées comme celles d’un poulpe. Ariana-singe entame son ascension, tête à l’envers, le long du plafond glacé de l’entreprise. Elle aperçoit bien la forme en L de la plateforme, les lumières diffuses au rez-de-chaussée. C’est difficile de garder sa protection mentale en même temps, elle sent que son énergie est terriblement drainée ; mais sa transformation actuelle ne lui demande pas tant d’énergie pour la maintenir, alors c’est bon. Elle est habituée à faire plusieurs choses en même temps, et compte surtout sur son lien avec Alice pour lui porter chance. Pour Aria, c’est son amie qui fait tout le travail, pas vraiment elle-même.

Bientôt, elle arrive à proximité de sa cible ; certainement pas un agent de sécurité, bien qu’elle ne puisse pas en être certaine. C’est son arme singulière qui attire son attention et la pousse à redoubler d’attention… jusqu’au moment où elle entend le bruit d’une détonation étouffée. La rouquine retient un grognement et serre plutôt ses dents autour du cristal télépathe. L’agent du Centre, Aria en est maintenant certaine, commence à se diriger vers la porte qui a claqué dans son propre dos ; sans réfléchir davantage, la rouquine dégage les ventouses de sous ses pattes et tombe en plein sur la tête de l’agent. Sauf que ce n’est plus un singe qui lui tombe dessus, mais plutôt une pieuvre beige aux tâches brunes, elles-mêmes ornées de petits anneaux bleus lumineux, comme plusieurs dizaines d’yeux. Sa bouche vient chercher son visage ou son cou pour le mordre, alors que ses tentacules qu’elle a ornées de piquants viennent enserrer le corps de sa cible. Elle l’égratigne, le griffe, le serre en utilisant ses ventouses pour s’accrocher et essayer de l’empêcher d’actionner son arme à feu ; sauf que ce n’est pas une arme à feu, mais une arme à ultrasons, qui lance un bruit strident qui se répercute dans tout l’étage, et jusqu’au rez-de-chaussée… les vitres des bureaux à l’étage se brisent, et Ariana est forcée de relâcher sa prise, tombant comme une flaque beige et bleu au sol, alors qu’elle se recroqueville dans le coin de l’escalier.

Mais bientôt, l’effet de son venin se répand dans le corps de sa victime, et son bras ne répond plus, puis ses jambes ; il s’effondre au sol, comme paralysé, la respiration sifflante. Ariana se retransforme en elle-même, dans le coin de l’escalier, encore un peu sonnée, malgré le fait qu’elle n’ait pas été directement touchée.

—Ils jont des jarmes choniques ou chépakoi, halète-t-elle à l’intention de ses amis, en zozotant à cause de son cristal dans la bouche (écoutez…). Tu peux chortir chest libre. Mais jon est repérés. Je fais jimprovijer.

Elle récupère ladite arme, soupèse son poids, passe la bandoulière et, pendant ce temps, beugle :

—JEH JOH, ILS JONT NULS VOS JECHPIONS JHEIN. JENDEZ- (Elle recrache le cristal ptdr) RENDEZ-NOUS LIZ ET BRAD, LEURS AMIS LES ATTENDENT !

ECOUTEEEEEEEEZ. Il lui faut se remettre histoire d'utiliser son cristal télépathe, là.

[Tous les joueurs et PNJ du rez-de-chaussée font un jet de perception pour le tir de Pandora. La détonation a été partiellement absorbée par Pandora.]

Pour Brad et Rod + Nikkou et Erik, seuil 75.

Spoiler:

Pour Liz, seuil 65.

Spoiler:

[J'suis sympa vous avez que 2% de chance d'avoir un échec critique-]
Si vous avez un bon score, ça vous permet d'avoir l'info avant les autres.

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Ensuite, vous entendez tous la détonation de l'arme de l'agent du 1er étage : ça sonne comme un bruit strident qui vous vrille les oreilles et résonne partout dans le bâtiment, et bientôt, le bruit disparait et toutes les fenêtres dans sa ligne de mire explosent le long de la plateforme : celle de la salle de réunion et des deux bureaux à l'étage uniquement.

Aria est assez affectée : mal aux oreilles, un peu sonnée, ne peut pas utiliser son cristal télépathe autrement que pour maintenir sa barrière en lui donnant de l'énergie.
Pandora a les oreilles qui sifflent : mal aux oreilles, si elle se prend la décharge de plein fouet elle sera sonnée, sinon ça va.
Les personnes au rez-de-chaussée entendent les échos du bruit, ça fait grincer des dents et peut-être un peu mal aux oreilles mais vous n'êtes pas affectés.

J'hoche la tête. Nikkou a raison, ça ne sert à rien de se faire repérer avant que les filles ne soient dans la place. Elles entrent finalement, et ma main se serre un peu plus sur l'épaule du Master, dont le contact m'apaise légèrement. Je chasse finalement les filles de mon esprit, pour ne pas trahir leur position auprès du Télépathe, alors que je redouble d'efforts pour lui nuire le plus possible. Soudain, j'entends un bruit [Résultat du jet de perception : 79] et je sens une faille. Une toute petite faille, un moment d'hésitation du Télépathe. Je me précipite à l'intérieur, au moment où je mets toute ma force dans l'attaque [Résultat du jet d'attaque : 79], Nikkou nous téléporte. Je me retiens de jurer, me baissant comme m'invite prestement à faire le Master. La mine sombre, je contemple mon cristal Télépathe, bien diminué. [Une seule charge restante] Un putain de coup d'épée dans l'eau. J'allais le baiser putain. À contrecœur, j'utilise la pierre une dernière fois. Je fais bien, parce qu'à peine les barrières mentales de retour, c'est un nouveau bruit qui retenti. Un bruit inconnu, strident, et surtout horrible, qui résonne tout autour de nous, dans des éclats de verre brisé.

"Pandora, tout va bien ? "

C'est la voix d'Aria qui me répond presque aussitôt. Des jarmes choniques ? Ch'est pas Pandora du choup ? Bordel. Nikkou reste étrangement calme, quand la Morphe annonce qu'elles sont repérées. Qu'est ce que j'ai loupé, en me concentrant sur ce pouvoir qui ne m'appartient pas ??? Bordel. C'est pour ça qu'il nous a téléporter ? Sans ouvrir les yeux, toujours déterminer à ne pas donner accès à nos pensées à ce foutu Télépathe, je fais sauter le cran de sûreté de mon arme anesthésiante. Si j'avais entendu les filles parler un peu plus tôt, je n'avais pas vraiment écouté, alors je me repasse la cassette, mentalement. Pandora est dans une pièce fermée. Aria. Aria Aria Aria. J'suis obligé de remonter plus loin dans ma mémoire "Il faut qu’on s’en fasse des alliés avant de foncer dans le tas." Mhmhmh. Loupé j'imagine. AH VOILA. "je m’occupe de celui des escaliers".

Je me redresse à demi, levant les yeux vers l'escalier que je distinguais plus tôt, avant la Téléportation. On est dans l'open-space. C'est à ça que ça ressemble, en tout cas. Sauf que ce qui attire mon attention, ce n'est pas les bureaux bien organisés face à face. Non. C'est la silhouette de la Morphe, baignant dans la lumière de la lune et- non. Pas de la lune. Du truc qu'elle a entre les mains, invectivant les agents du Centre pour les faire sortir de leur cachette.

"Tu es sûre tu sais te servir de ce truc là ??? "

Je peine à dissimuler le sourire dans ma voix. J'imagine que vouloir faire diversion, c'est un truc d'Eaux... Je me mets à chuchoter.

"Nikkou, je suis sur la fin de mon cristal là. J'vais tâcher de nous dissimuler encore le plus possible mais on devrait commencer à bouger. Chacun son côté ? "

Attendant son aval, je fais quand même deux trois pas sur ma droite, toujours face à Aria. À moitié camouflé par le bureau derrière lequel je me tiens, je lève mon arme. Le premier qui se dirige vers les escaliers ou qui s'approche d'Aria, il verra qu'il y a pas que les vilains Terres qui peuvent jouer au marchand de sable.

Pandora ; agent de sécurité de l’entreprise

Il se reposait quand il a compris… qu’il y avait un problème. Un des agents qui travaille avec lui s’est mis à hurler à l’intrusion dans les talkies, mais il y avait une coupure de courant. Il ne voyait rien. Il n’a fait qu’entendre “ils se sont écroulés, je-” avant que le dernier ne perde aussi connaissance. Mais il n’est pas seul. Sa dernière collègue est là. Elle a toujours de bonnes idées ; c’est d’ailleurs pour ça qu’il l’apprécie autant, parce qu’elle n’hésite jamais à faire les choses dangereuses. Quand les laborantins n’osent pas tester, c’est elle qui prend le prototype et l’actionne.

Et évidemment, la couverture réseau est toujours pourrie à l’intérieur, donc il ne peut même pas appeler les flics. Du coup, il attend là, collé à côté de la porte, son arme de service au poing… et il attend qu’on vienne le chercher, en gardant un oeil sur l’étage du bas. Il n’ose pas toucher la porte, de peur de faire le moindre bruit.

Il aurait dû se douter que le salaire et les primes avantageuses du poste allaient se retourner contre lui, putain.

Et puis d’un coup, la voix l’attire… mais surtout, elle sort de nulle part, alors il panique et tire. La porte se ferme. L’écho de son tir devrait avoir résonné dans le couloir, mais pas tant que ça, finalement. Il tire plusieurs fois, les larmes aux yeux et paniqué, mais cette voix est si envoûtante… ses bras tombent le long de son corps, presque ramollis. Cette voix le rassure finalement, et il acquiesce, serrant son arme contre lui.

—Je comprends, répond-il.

Et puis, après un temps de latence, d’une voix un peu perdue :

—Il y en a toujours un en bas… En bas, il fait le tour. Vérifie les salles. En haut, on reste sur le bout de la passerelle, pour avoir une vision de la salle et de l’escalier… Un est à l’accueil… un dans la loge pour les caméras. Moi, j’étais fatigué, j’ai fait un somme, c’était le moment de ma pause. Je ne sais pas où est le collègue qui était censé être en haut… peut-être qu’il est descendu…

Le bruit dans le couloir ne le fait même pas sursauter, il reste immobile. Comme perdu.

Quand Pandora sortira de la pièce, il bloquera la porte avec la table et se roulera en boule dans un coin.

Rod

Les Terraens prennent du temps pour entrer ; parfait. Cela leur donne quelques précieuses secondes supplémentaires pour terminer leur travail. Il abandonne bien vite le cerveau de ces demoiselles là-haut, qui se protègent télépathiquement ; il se contentera alors de marteler le cerveau de celui dans le hall [Erik], car celui-ci se montre particulièrement offensif. Un petit peu pénible, aussi ; pas comme un mur de pierre, mais quelque chose de plus organique et terriblement froid, mêlé à l’énergie d’un autre télépathe. Dans tous les cas, tant que Rod lui montre qu’il peut l’attaquer, sans y mettre toute son énergie, ils parviendront à gérer leur mission. Il leur faut juste un peu de temps. Il connaît parfaitement quelle est sa mission.

Liz et l’un de ses agents sont dans la pièce la plus proche du hall, dans une des salles de test — c’est en tout cas ce qu’il a pu lire sur la petite plaquette sur la porte sécurisée. Il est possible qu’un prototype se trouve encore à l’intérieur, aussi l’a-t-elle envoyée, Liz sur ses talons. Le second a entamé le craquage des données directement sur le serveur, dans une petite salle dérobée du fond de la salle informatique. C’est lui qu’il faudra protéger en priorité si cela vient à tourner mal.

Ce qui semble proche d’arriver, au vu du grabuge qui commence en haut. [jet de perception réussi]

—J’y vais, dit Noé, à l’étage.

Rod fronce les sourcils et grince entre ses dents, abandonnant un instant le martèlement de l’esprit du Terraen qui lui résiste. Erik. Il a déjà donné son ordre muet à Brad, celui de lui ouvrir la porte suivante, mais sa coopération risque d’être bancale à partir de maintenant. Aussi Rod préfère se concentrer sur une autre cible qu’Erik, l’espace d’un instant, et cela lui fait perdre quelques secondes alors qu’il se colle contre un panneau de l’open space. Mais c’est fait, c’est déjà ça.

—Liz, viens, on a besoin de toi pour les vaincre, il chuchote dans les oreillettes de son équipe.

Puis il tend les mains en avant, inspirant lourdement : bientôt, un raclement métallique crisse dans l’espace vide de l’entreprise et résonne contre les murs ; du sol, jaillit un mur de terre et de pierre, pas aussi solide qu’il aimerait… mais suffisant pour les retarder et permettre à son agent de s’enfuir de son côté, au besoin. Du moins, il y croit.


Son action est interrompue par une attaque mentale plus puissante que les autres [l’attaque mentale d’Erik est arrêtée mais : lui fait mal au crâne, lui fait perdre la lecture de pensée et l’empêche donc de savoir où sont les autres. Il peut néanmoins continuer son action], et qui le fait grimacer. Il a l’impression d’avoir pris un poing dans l’estomac, malgré la barrière mentale qu’il a pu ériger. À l’étage, un bruit de verres brisés ; Noé semble se débattre durant un moment. Il met ses forces dans le fait de terminer son mur, qui se solidifie un peu. Ca fera bien l’affaire. Le combat ne va pas tarder, alors les mots de Rod résonnent dans l’esprit de Brad et Liz, hésitants : “C’est votre ticket de sortie. Laissez-moi faire mon travail et partez.”

Il ne leur fait pas confiance pour ne pas l’attaquer, mais lui-même leur a déjà certifié qu’il ne ferait que les viser, pas les toucher. “Il faut rendre ma résistance à votre départ réelle”, leur a-t-il dit, lorsqu’ils lui ont demandé pourquoi il ne les avait pas dénoncés, et s’il comptait le faire. S’il comptait partir avec eux. Bien sûr, il avait répondu non : un télépathe qui déserte, c’est un télépathe dont le Centre voudrait la mort, coûte que coûte. Il ne pourrait jamais.

Mais maintenant que le moment est venu, il hésite.

Et comme il hésite, sa mission lui devient un peu plus floue. Il entend crier, à l’étage. Oh, qu’ils les prennent, ces deux-là. Qu’ils les emmènent, mais qu’ils le laissent finir sa mission ! Sinon, il ne connaîtra jamais la paix. Sauf si… sauf si…

Il se connecte à ces émotions turbulentes en lui, des émotions qu’il ne se reconnaît pas vraiment. Le sol tremble. Ca crisse encore. Et bientôt, des racines épineuses jaillissent autour de l’open space, ouvrant grand le sol sous leur puissance, qu’il tire de sa peur, prêt à attraper entre ses griffes ceux qui auraient le malheur de s’approcher de son équipe. Il se cache à l’intérieur d’un des box dont certains se soulèvent à cause des racines, lançant son attaque vers la personne qui s’élance de leur côté en se téléportant [Nikkou]. Il ne verra probablement d'un simple garçon de dix-sept ans entouré de ronces, brun, à l’expression inquiète et hésitante.

Mais pour l’instant, il n’a pas le choix. Il ne peut pas encore se rendre, pas sans avoir montré qu'il a donné son maximum.



Note : il y a de la place pour que Liz et Brad puissent passer entre les ronces, et Rod ne les attaquera pas de front. Du moins pas tant qu’ils ne l’attaquent pas, vous connaissez les termes du contrat
Note 2 : vous pouvez estimer que les ronces bougent et essaient de vous tabasser- (edit : lol)

Les prochains joueurs sont Brad et Liz, sans ordre préférentiel.
Si vous avez des questions de perception avec vos pouvoirs qui ne sont pas présents dans ce post, je vous les indiquerai dans un post MJ à la fin de votre tour ou en éditant ce post.

La map):

Cette fois, ça y est. Après plus d'un an à attendre, on la tient enfin, notre porte de sortie. Et croyez bien que je ne vais pas la louper cette fois - ou plutôt, que NOUS n'allons pas la louper, Liz et moi (bien sûr que je n'irai nulle part sans elle, quelle question à la con...). Et le fait que tout va se jouer en Alaska, dans le froid et la neige, quelque part ça m'apaise un peu.

Ce qui m'apaise vachement moins, par contre, c'est qu'on se retrouve en équipe avec Rod. Putain de Télépathe de merde. Non mais c'est pas contre lui spécifiquement, mais c'est carrément les pires pouvoirs en fait. Forcément, on a du revoir tout notre plan avec Liz, c'est juste impossible de filer à l'anglaise avec un emmerdeur qui vous fouille dans le crâne, hein... Elle a voulu lui en parler, le mettre dans la confidence - j'étais pas chaud mais bon, elle sait mieux que moi et je fais confiance à son jugement, donc c'est ce qu'on a fait. Il a promis de ne pas nous balancer, et de ne pas nous empêcher de nous barrer non plus quand le moment sera venu, tant qu'on l'aide à mener à bien sa mission et qu'on n'attaque pas ses gars...

Pour la première partie, il a tenu parole ; et pour le reste, bah, on verra sur place, hein. Mais clairement, je me méfie de lui - en fait, je comprends juste pas du tout ses motivations, et j'aime pas ça. Il est... Bah il est étrangement gentil malgré la vie de merde qu'il a passée au Centre, en fait. Super pénible, à vouloir jouer son Miguel là (c'était déjà casse-couille quand c'était Miguel, mais alors quelqu'un d'autre, LOL). Mais il est aussi bien loin de ces trous du cul qui aiment faire du mal quand ils sont sur le terrain, qui sont loyaux envers le Centre parce que ça leur donne carte blanche pour assouvir leurs pulsions sadiques... Il est pas du tout comme ça, et pourtant, il est tout aussi loyal. Même face à une opportunité en or de se sortir de cette vie toute pourrie, tout ce qui l'intéresse c'est de mener à bien la mission qui lui a été confiée. Ouais, moi non plus je comprends pas du tout, mais du coup je me méfie hein.

On est arrivé sur place quelques jours en avance, histoire de faire du repérage ; puis le soir du jour J on a rejoint le zoning industriel sur des moto-neiges (ouais, je le mentionne parce que cette partie était grave cool, ok ?). Rod a défoncé la grille ; je me suis occupé de couper l'alimentation électrique et d'ouvrir les portes, pendant que notre cher Télépathe endormait les agents de sécurité (vous voyez, je vous l'ai dit que c'était un gentil, il fait les choses en douceur). On a rejoint les salles du rez-de-chaussée pour commencer à fouiller - enfin, je vous avoue que je me suis contenté de faire semblant, hein. C'est que je suis un peu trop sur les nerfs pour réussir à me concentrer ; et la tension a encore monté d'un cran quand Rod a repéré l'arrivée des Terraens.

Franchement, j'sais pas comment il fait pour rester aussi calme alors qu'il sait le double-jeu qui est en train de se jouer ; raison de plus pour ne pas lui faire confiance, il est impossible à lire ce mec. Moi j'tiens pas en place, mais de l'extérieur, j'dois surtout avoir l'air stressé donc c'est pas trop suspicieux (j'espère). Non mais essayez de comprendre aussi, Rod il peut garder un oeil sur la situation en fouillant dans le cerveau de tout le monde, Liz elle a ses Visions, mais moi... Bah euh, j'ai aucune idée de ce qui se passe et ça commence à me tendre comme un arc, putain. Surtout que la petite Eau est dans une autre salle et que je déteste être séparé d'elle. Les Terraens sont rentrés maintenant, par deux accès différents, et je sens que ça va bientôt commencer à chauffer... D'ailleurs, j'sais pas ce qu'il se passe en haut, mais l'un des agents utilise son pistolet sonique et c'est bien désagréable comme bruit, même d'ici (franchement, j'pense pas qu'on va le revoir de sitôt celui-là, hein...). Rod me demande d'ouvrir les portes restantes avant de dresser un giga mur de Terre derrière nous (pour protéger la salle informatique et le gars qui récupère les données à l'intérieur). Je hoche brièvement la tête et fais ce qu'il me demande, une dernière fois.

"Les deux dernières portes sont ouvertes."

Je tourne la tête vers lui et je pense très fort "maintenant t'es tout seul. Sauf si tu changes d'avis." Honnêtement, je m'en bats les couilles qu'il décide de nous suivre ou non - mais je sais que Liz préférerait, alors pour elle, j'fais l'effort de le souligner une dernière fois. Ca commence à converger vers l'open space, je crois, et une voix féminine gueule soudain qu'ils sont là pour nous récupérer. J'suis prêt putain, tellement prêt pour dégager d'ici ! Rod pète un peu un câble, je crois qu'il stresse aussi très fort malgré son apparence placide, et d'énormes ronces jaillissent du sol et commencent à frapper partout autour. Super, ça va carrément nous aider à rejoindre les Terraens tout ça...... Mais de toute façon, d'abord, rejoindre Liz. Je me téléporte, juste à côté de la porte de la salle de test, ou la petite Eau est en train de fouiller avec le dernier espion. Notre chef de mission lui a demandé de nous rejoindre pour aider, donc il devrait la laisser sortir sans faire chier. Allez, go, c'est le moment de décamper !

Tout se jouera ici. Dans le froid. Le décor glacial de l'Alaska ramène Liz des années en arrière, dans son pays. Des souvenirs qu'elle garde précieusement au fond d'elle. L'année ne fut pas évidente pour elle après ce qui s'est passé pendant la dernière intervention de Terrae. Heureusement que Brad était resté à ses côtés et que son pouvoir lui avait permis d'avoir des bribes du visage de ses amis, lui permettant de garder espoir et de se retrouver ici, dans la neige. Ce sera entourée de toute cette pureté de neige bientôt imbibée d'actions qu'une porte de sortie se dévoilera. Liz a espoir, elle l'avait entraperçu et avait créé un plan avec Brad pour leur permettre de partir. Ensemble. Cette fois-ci c'était la bonne. Elle pourrait revoir Lola.

Les deux jeunes ont été placés dans une équipe commandée par Rod. Malgré la froideur qui transperce le visage du Télépathe, Liz ne voit pas que du froid. Mais, avec précaution, elle s'est posée des questions. Sans accorder sa confiance envers lui mais grâce à son pouvoir, elle a pu sentir qu'avec une approche directe, non-agressive, afin de parler du plan d'évasion fonctionnerait. La réponse de Rod était ce qu'elle cherchait, ce qu'elle avait vu. La jeune Eau se doutait bien que ça ne servait à rien de vouloir cacher le plan. Il l'aurait découvert rapidement, il a de la jugeote et ce serait bien trop difficile alors que le plan est la priorité en fonction des événements, alors elle l'a joué cash. Elle sait que Brad ne lui fait pas confiance du tout, mais il était mieux qu'il sache pour eux. Elle avait prit le temps d'expliquer au Tonnerre l'importance et pour éviter les mauvaises surprises. Un deal, si personne ne se met des bâtons dans les roues, tout ira pour le mieux. Et pourtant, un petit poids venait peser dans les pensées de la petite Voyante. Cette possibilité qu'il pourrait venir avec eux. Elle a gardé sa vision secrète pour elle, pour le moment. Sa concentration était entièrement fixée sur la mission du Centre pour le moment.

Ils sont les premiers à arriver. Liz a gardé un visage neutre, presque fermé, mais elle s'est permis de sourire légèrement quand personne ne la regardait sur la motoneige. Elle se doutait que dans la tête de Brad, il devait être un petit fou-fou d'être sur un de ces engins. Ce fut pour un bref instant, car lorsqu'ils s'arrêtèrent, il disparut brusquement. Rod mena l'équipe d'une poigne de fer jusqu'à l'intérieur à l'aide de son frère. Liz a été dispatchée dans une pièce avec un agent. Elle a jeté un coup d’œil vers Rod, un simple hochement de tête pour dire OK, puis Brad avant de découvrir une pièce. Il y a un certain flou en elle, quelque chose d'invisible qui lui empêche d'obtenir certaines réponses à ses questions.

Silencieusement, elle vient aider l'espion qui l'accompagne, trifouillant de multiples papiers pour tenter de trouver un ordre, une ligne directrice, après avoir fouillé plusieurs tiroirs. Le protoype... cette chose. Derrière ses mouvements un peu mécaniques, elle pense à Brad. Il n'est pas loin. Des échos d'un bruit viennent titiller ses tympans, mais elle ne faiblit pas. Quelque chose se passe au premier étage et certaines bribes lui parviennent, mais sans trop de clarté, mais ça bouge. Calme. Elle doit rester calme et attendre une ouverture. Ça bouge. Elle a perçu deux grands blonds pas loin qui se rapprochent non loin de là. Que faire, comment pourrait-elle sortir de là, de cette pièce, aucun prétexte ne serait utile immédiatement, mais- Rod donne un ordre. Son dos se redresse brusquement.

« Compris, chuchota-t-elle en retour dans son oreillette tout en fixant son collègue qui garde le nez dans les papiers. »

Brad. Elle doit retrouver Brad. Rod sait que Liz n'est pas utile forcément sur le terrain, elle est toujours en arrière et elle comprend dans les mots bruts de son chef d'équipe le message en arrière, des mots qui se confirment dans son esprit. Elle s'élance jusqu'à la porte et lorsqu'elle ouvre, le visage du Téléporteur est la première chose qu'elle voit. Sa bouche dessine une fine ligne dans une tentative de sourire envers lui.  Elle déglutit difficilement, mais un soulagement vient l'alléger de le voir. Puis tout s'alourdit de nouveau en apercevant les ronces qui s'échappent du sol, prêtes à empoigner celui ou celle qui s'approche. ''Rod... on n'est pas les seuls à avoir le droit à un ticket tu sais'' souffla-t-elle silencieusement, très doucement, dans son esprit en espérant qu'il entende.

« Il ne faut pas qu'on reste statique, dit-elle calmement vers Brad. »

Quel est le bon moment... Et surtout, Rod... Et Terrae.

Visions : :

[Déclenchement : Brad ouvre les deux dernières portes verrouillées.]

Les portes se déverrouillent enfin.

Quand le courant s’est coupé, Dean était en train d’admirer le prototype dans la salle de stockage, celle la plus au fond, pendant son tour de garde. Il aime bien l’observer et s’imaginer avoir des pouvoirs, lui aussi. Ou s’imaginer le prix que cela vaudrait sur le marché noir. Mais il tient à son job, en réalité, alors il ne fait qu’y rêver. Ce travail est très bien payé pour ce qu’il est — à savoir, ne rien faire la majorité du temps — et sa femme peut s’occuper de leur petit à la maison sans qu’ils ne manquent de rien.

Alors quand la lumière s’est éteinte et qu’il s’est retrouvé enfermé dans un cagibi sombre, à entendre le chaos dans les talkie-malkie, puis plus rien, il n’a vraiment pas apprécié. Les gars ne répondent plus, alors il a fait le mort dans un coin, en fomentant un plan. Du bazar a repris, et il y a eu un bruit de verre brisé à l’étage, juste au-dessus de lui. Il ne compte pas mourir ici.

Il s’est emparé de l’arme à feu et d’un des explosifs au pif, ne parvenant pas à lire les petits écriteaux. Ils devaient le tester plus tard, et les chercheurs leur avait proposé d’être ceux qui les utiliseraient ; sur un terrain dégagé, évidemment, pas au milieu de l’entrepôt. Ils l’avaient aussi prévenu ; il valait mieux faire des morts que de perdre le prototype, ils avaient les autorisations nécessaires : alors il a le champ libre.

La porte s’est entrouverte lorsqu’elle s’est déverrouillée, lui permettant de jeter un oeil sur le chaos dans l’open space ; de la magie.

Bien.

Lui aussi peut avoir de la magie, finalement. Il active l’explosif et le jette vers les boxs de l’open space avant de claquer à nouveau la porte pour se protéger ; la petite grenade produit un sifflement suraigu avant d’exploser.

L’explosion est minime, pas plus forte qu’un gros pétard, mais le tremblement de terre qu’elle provoque vient fissurer le sol et les murs, briser les vitres à l’étage et faire gonfler les ronces qui parsèment déjà le sol. Elles grandissent brusquement, s’enroulent autour des corps à proximité, viennent coller les meubles et personnes aux murs, détruisant les bureaux au passage, cherchant à s’échapper par les interstices ainsi ouverts.

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Jets de dés:

Je suis pleinement concentrée sur l'agent de sécurité face à moi, qui commence à se laisse hypnotiser malgré ses réticences - si concentrée que la soudaine onde sonore qui envahit le couloir me prend par surprise. J'entends des vitres qui se brisent à l'extérieur de la salle, redirige mon pouvoir pour absorber une partie de ce son horriblement désagréable. Mes oreilles sifflent un peu, mais ça va - et le garde n'a pas bougé. Je crois que ma manipulation a fonctionné... Je quitte la salle de pause quand Aria me dit que la voie est libre, refermant la porte derrière moi, et entends l'homme commencer à barricader l'entrée. Bien. J'en profite pour transmettre les informations obtenues aux autres, jetant un regard vers l'espion immobile au sol - je ne sais pas ce que la petite rousse lui a fait, mais il a l'air KO.

"Il y a encore un agent de sécurité en bas, il faisait sa ronde quand le Centre a débarqué. Il doit se cacher dans une des salles encore fermées..."

Mais plus pour longtemps, j'imagine, ça doit chercher vite et bien en bas. Je rejoins Aria et réprime une grimace quand elle commence soudainement à crier - ah oui, effectivement c'est de l'improvisation totale, là. La réponse ne se fait pas attendre et des ronces jaillissent soudain du sol ; nous sommes en sécurité sur la plateforme, mais on ne peut en dire autant d'Erik et Nikkou.

Et puis, tout s'enchaîne très vite. Une voix, masculine et adolescente, que je n'avais pas encore entendue jusque là (Brad ?), annonce que les "deux dernières portes sont ouvertes". Un sifflement aigu s'en suit rapidement et mes yeux s'écarquillent d'horreur. Le dernier agent de sécurité était bel et bien caché dans l'une de ces deux salles, et visiblement il n'a pas l'intention d'attendre bien sagement de se faire prendre - mais peut-on lui en vouloir...

"GRENADE !"

Je crie pour alerter les autres et qu'ils se mettent à couvert si possible ; grenade, ou bombe, ou fumigène. Je n'en sais rien, mais en tout cas, ça va exploser. De mon point de vue surélevé, je repère le petit objet rond tracer un arc dans l'air, droit vers l'open space - droit vers Erik et Nikkou, et l'un des gamins. Je l'intercepte dans sa course juste avant qu'il ne touche le sol et le fais remonter vers le haut, vers le deuxième étage. Qu'il explose aussi loin des autres que possible...

Je n'ai même pas le temps de l'englober d'une paroi d'Air pour contenir l'explosion, que la grenade détonne déjà - et pendant une fraction de seconde, je suis confuse. Rien de plus qu'un gros pétard, qui n'aurait pas fait tellement de dégâts - quelle est l'utilité ? Mais soudain, le sol se met a trembler violemment, par réflexe j'attrape la balustrade de la plateforme d'une main, le bras d'Aria à côté de moi de l'autre. Qu'est ce qui se passe putain ? Je m'accroupis en emmenant la petite rousse avec moi, serrée dans mes bras, quand les vitres explosent autour de nous, emplissant l'air d'un vent froid et désagréable. Et quand je relève la tête, un son étranglé m'échappe face à la scène. Les ronces qui frappaient le sol quelques instants plus tôt ont triplé de taille, et se débattent à présent violemment dans l'air - très près, trop près nous.

"C'est quoi ce bordel ?"

Je vois les ronces fracasser tout sur leur passage, en bas autant qu'à l'étage, attaquant amis et ennemis sans distinction - est-ce que le petit Terre a perdu le contrôle ? Non, les gamins du Centre sont bien trop entraînés pour une erreur de débutant comme ça. Est-ce-que... La grenade ? Une espèce de technologie qui décuplerait les pouvoirs ?! Ca aurait tout son sens que le Centre ait envoyé des agents pour récupérer un truc pareil, putain...

Mes pensées sont coupées nettes quand une ronce balaye l'air à côté de moi et vient se planter dans mon bras. Les épines sont gigantesques, bordel de merde - même avec la combinaison de ski et toutes les couches que je porte, je sens la pointe pénétrer ma chaire et ouvrir une entaille épaisse dans son mouvement.

"Il faut qu'on dégage de là ou on va se faire écrabouiller."

Je marmonne à Aria, que je serre toujours dans mes bras - relâchant la pression pour lui laisser de la liberté de mouvement. J'ai réagi un peu à l'instinct et dans la panique, mais elle n'est pas une petite chose fragile à protéger (enfin, si, elle est super petite mais c'est pas la question).

Si elle est sûre de savoir s’en servir ??? Voilà une question un peu audacieuse de la part d’Erik. Aria est secouée d’un rire nerveux alors qu’elle reglisse son cristal télépathe dans sa poche, dont elle ferme partiellement la fermeture éclair.

—AHA euh non mais ça doit pas être si compliqué ??? répond Aria à Erik entre un rire nerveux et son mal de tête, un peu plus fort que nécessaire.

La preuve, elle est déjà en train de tripatouiller l’appareil… ça vaaaa ça fonctionne comme les fusils de laser game ! Elle gère ! (J’ai peur)

Elle acquiesce à l’info de Pandora et tourne un court instant son regard vers elle, rassurée de la revoir dans son champ de vision ; Erik, lui, avance dans leur direction, à l’étage du dessous. Un blondinet (C’EST BRAD !!!!!!!!!! le coeur d’Aria tambourine fort dans sa poitrine) se téléporte près d’une autre porte, alors qu’une petite ado sort de cette pièce (omg c’est Liz mais elle est trop mignonne ahhhhhh non on se concentre). Et des ronces sortent du sol. BIEN BIEN BIEN PETIT TELEPATHE ON ARRIVE.

Enfin, c’est ce qu’Aria pense, mais y a un temps de latence dans tout ce bazar quand elle voit un objet être lancé. Son sang se fige dans ses veines et sa respiration s’arrête, alors qu’elle est propulsée très loin en arrière, plusieurs mètres sous terre — dans ce bunker où elle et ses amis ont failli trouver la mort. La voix de Pandora, qui heureusement fait voler la grenade vers le haut… vers elles… la fait immédiatement réagir ; elle attrape sa coéquipière, dans le même mouvement qu’elle, sans savoir qui protège vraiment qui, utilisant sa magie pour faire apparaître une maigre barrière de glace entre elles et la grenade. Et, alors qu’elle s’attendait à se faire balayer par le souffle d’une explosion, les ronces grandissent, l’un des enfants pousse un cri de douleur qui la brise un peu, et surtout, surtout, tout le bâtiment tremble, les vitres explosent. Les ronces s’étendent et essaient de les engloutir, le métal se tord dans un fracas qui lui vrille le crâne — elle serre les dents en les sentant briser ses barrières protectrices et lui érafler fort les bras, emmenant des morceaux de sa veste et de sa peau avec. Ca ne fait que grandir, et tout va trop vite. Elle sent ses épaules, sa main droite et son biceps qui la lancent et la tirent. Retenant un glapissement de douleur, elle ramène sa main ensanglantée contre elle, échouant à protéger Pandora comme elle l’aurait souhaité. Elle respire entre ses dents serrées fort.

—Merde…

Pas besoin qu’Aria réfléchisse — elle ne veut pas comprendre aussi vite l’implication de ce qu’il vient de se passer, il faut d’abord sortir les copains de là. Elle profite de la maigre protection offerte par sa glace et les bras de Pandora… elle prend quand même une demi seconde pour capter qu’elle a toujours le nez dans ses seins, mais elle aura le temps d’y repenser plus tard… et ferme les yeux fort. Elle ne regarde pas autour, se détache plutôt du bruit, reporte son attention sur la magie autour d’elle, en elle — elle remarque la chaleur de l’eau de Pandora, la sienne un peu plus fraîche, leurs énergies distinctives — et à côté, le mouvement désorganisé des ronces qui s’agitent, et s’agitent… et grandissent, et grandissent… cette énergie qu’elle ne connait pas qui l’alimentent sans discontinuer depuis plusieurs secondes. Tellement d’eau qui s’agite.

Derrière ses paupières closes, la rouquine sent ses yeux s’illuminer, alors qu’elle projette sa conscience et sa magie dans toute cette eau, juste à sa disposition, sauvage comme un animal qui ne sait où aller. Elle n’a pas de maître, semble juste s’étendre sans but, partout où sa croissance peut l’amener — comme pour se planter dans le sol, dehors, peut-être. C’est nouveau, pour elle, une terre aussi inconstante qu’explosive. Un instant, elle a peur que la plateforme cède sous le poids grandissant du monstre d’épines, mais celle-ci tient le choc — pour l’instant.

Aria souffle, et l’air qui en sort est une brise glacée.

Elle force les ronces à s’écarter, se séparer d’elles, retirer leurs griffes de leur corps, dans un effort qui lui coûte. Sa volonté contre une autre, aveugle et incontrôlable. Elle serre les dents et ses poings, mue par la douleur et la colère, la peur de perdre Erik et Nikkou là en bas, de perdre les enfants. Et lentement, s’écarte de Pandora, pour mieux voir, cette fois ; elle se redresse, inspire, et projette son souffle glacé dans les plantes grimpantes, dont les branches proches meurent sous le coups de froid, se brisant alors que le reste continue à pousser.

—Ca va toi ? Essaie de t’assurer que les enfants vont bien, je m’occupe des ronces et Erik.

Les enfants sont trop loin, Pandora parviendra mieux à s’assurer qu’ils vont bien et elle sera en sécurité en volant. De son côté, Aria pourra descendre aider Erik dès qu’elle l’aura repéré, il est plus accessible et pile en dessous d’elles. Elle continue à projeter sa conscience dans les ronces, gelant ce qu’elle peut, comme agrippée aux branches pour les écarter, dans une lutte incessante contre les mouvements désorganisés de la plante afin de l’empêcher de blesser davantage ses amis. Elle scanne les alentours des ronces à la recherche de leur eau, empreinte de leur énergie distinctive. Nikkou est trop loin, mais un des jeunes et Erik devraient être à portée pour qu’elle leur donne un coup de main.

—Donnez votre position, elle dit aux autres, un peu fort malgré son souffle coupé, pour que les enfants puissent l’entendre quand même.

Si tant est qu’ils puissent l’entendre à travers le chaos.




Résumé :
- Aria essaie de les protéger elle et Pandora avec un mur de glace, mais elle se fait blesser légèrement (bras droit (main, léger ; épaule bobo ; bicep bobo) ; épaule gauche bobo) quand les ronces le contournent et saigne
- Elle écarte et gèle les ronces autour (c’est composé de 60 à 90% d’eau) en galérant tant que les ronces ne se sont pas arrêtées
- Elle demande à Pandora de s’occuper des enfants et demande leur position ; pas sûre que les enfants l’entendent (Liz et Brad, vous pouvez faire un jet si vous voulez mdr)
- Continue à garder sa concentration sur les ronces, pour remonter la piste et repérer les coupains emprisonnés + essayer de geler les ronces au passage pour qu’elles arrêtent de s’étendre. Erik tu peux considérer qu’elle te donne un coup de main si tu as envie

Concentré encore et toujours sur le Télépathe, profitant de la dernière charge de mon cristal du même type pour nous garantir un semblant de sécurité à Nikkou et moi, essayant aussi de faire de mon mieux pour tenir en ligne de mire le bas des escaliers rejoignant l'étage et Aria, c'est à peine si les mots de la petite Morphe atteignirent mon cerveau. J'aurais souris, en temps normal, devant le ton mi hésitant, mi enthousiaste de Super Rouquine. Pourtant, je garde les dents serrées, le front perlant de sueur sous les efforts demandés par cette double concentration que j'impose à mon esprit. Alors autant dire que quand la voix de Pandora s'élève au dessus de tout ce bordel, criant à la grenade, je peux à peine réagir. Rentrant la tête dans les épaules pour me mettre à l'abris derrière le bureau, je regrette presque aussitôt. Comment je pouvais savoir que le danger viendrait de mon couvert, hein ? Pas d'explosion, rien. Seulement le sol qui se met à trembler, et des masses grouillantes de ronces qui, si je me contentait de ne pas bouger pour ne pas me retrouvé empêtré dedans quelques secondes plus tôt, essayant de ne dévoiler ma présence en tirant dessus, se mettent à doubler, tripler, puis décupler de volume.

Je suis projeté en arrière, écrasé entre le meuble et le mur. Le souffle coupé, c'est à peine si je pousse un grognement de douleur quand la liane qui s'était enroulée autour de ma jambe, toute petite, toute mignonne, se transforme en une sorte de tentacule tout droit sortie des hentai les plus obscurs. Enfin c'est pas encore le pire. Dans ces films pour adultes, en général, c'est des tentacules lisses, souvent monstrueux ou poulpesques. Et quand c'est végétal, ils ont la décence d'enlever les épines. Ils les changent pas en poignards végétaux de 20cm de long. Dans mon malheur, j'ai quand même un peu de chance, cependant. L'épine s'étant prise dans mon pantalon, en grandissant, elle avait continué à pousser vers l'extérieur. Si j'ai une belle balafre sur la cuisse, au moins, je me suis pas fait planter comme une merde. Sauf que je peux pas dire la même chose de mon dos. Quand j'ai été écrasé contre le mur, j'ai omis de préciser un léger détail. Entre le mur et mon gilet pare-balle, les ronces s'étaient déjà répandues, et je me retrouvais plus ou moins cloué sur une des épines, entre le marteau et l'enclume. Sous la violence du choc, le kevlar n'avait pas tenu et c'était bel et bien un joli fragment d'épine qui s'était logé dans la fente, s'enfonçant un peu plus à chaque mouvement des ronces et, pire, à chacun de mes mouvements, me lacérant le dos un peu plus chaque seconde. Mon gilet, censé me protéger, me maintenait en place autant qu'il m'avait probablement sauvé la vie.

J'avais perdu toute notion d'espace, d'endroit ou d'envers. C'est moi je suis à l'envers ou c'est le monde il est a l'envers ? À en juger par le sang qui commence à s'écouler le long de ma cuisse, ou celui qui commence à glisser le long de l'élastique de mon boxer, j'crois que je suis à l'endroit et- Merde. Le Télépathe. J'entends plus rien. Je sens plus rien. C'est. Bien ? Ou pas ? Est-ce qu'il avait mis toute son énergie dans les ronces ? Et la grenade, alors ? C'était juste une explosion de force ? De vent ? Qu'est ce qu'il se passe bordel. Nikkou ? Il devait être au milieu de tout ce merdier putain. J'imagine qu'il a pu se téléporter à l'abris ? Serrant entre mes doigts le cristal Télépathe, je décide de laisser tomber son utilisation pour le moment. La voix d'Aria s'élève au milieu du chaos, mais je saurais pas dire si elle sort de l'oreillette ou si elle porte à travers la pièce. Dans le doute, je réponds via le transmetteur.

"J'suis près de l'entrée. Je coupe la communication un instant, j'suis cloué au mur je dois me transformer."

J'ai à peine le temps d'entendre Nikkou dire qu'il va bien (ce qui est évidemment faux, mais il va quand même pas dire à haute voix qu'il a pas eu le réflexe de se téléporter hors de danger avant l'explosion) et qu'il s'est téléporté dans la pièce par laquelle on est rentrés,  que je suis déjà en train de me concentrer.
Inspirant une dernière gorgée d'air frais pour me concentrer et en profiter pour faire baisser la température de mon corps, je laisse ma magie opérer. J'avais arrêté mon choix sur un serpent arboricole. Un python vert de presque deux mètres, grimpant aux arbres et chassant la nuit. Ça me semblait adéquat. Le seul bémol : un animal à sang froid dans l'hiver Nord Américain, fallait pas que ça se prolonge trop, comme situation, parce que je risquais de finir congelé. Aussi silencieux que les ronces elles mêmes, me fondant dans le décors, liane verte parmi les lianes vertes, ma langue sifflait doucement, cherchant l'odeur de sang qu'un blessé aurait pu laisser. Malheureusement, il semblerait que plusieurs autres personnes que moi aient été touchés. J'ai jamais compris pourquoi on utilisait des chiens pour retrouver les gens coincés sous les décombres, quand les serpents existent, franchement. Et je dis ça en tant que fan de canidés, hein.


Résumé :

Sous le choc de l'explosion, Erik arrête d'utiliser le cristal Télépathe.
Erik est blessé à la cuisse et en bas du dos, son gilet pare-balle est abimé et le bloque, l'obligeant à se transformer pour se détacher.
Changé en serpent, il utilise son super-odorat pour s'infiltrer dans les ronces, à la recherche de blessés, en priorité les enfants (et potentiellement Rod, qui risque d'être celui qui perd le plus de sang)
Il risque d'être injoignable autrement que télépathiquement jusqu'à ce qu'il reprenne une forme humaine, s'étant transformé avec son matériel (ceci dit, les serpents sont doté d'ouïe, si qqun crie il entendra)

De son côté, Nikkou s'est téléporté dans la pièce où les agents dorment toujours, attendant d'avoir plus d'informations sur l'état de tout le monde pour décider de la marche à suivre. Il est blessé, mais prêt à agir

Liz n'avait pas l'habitude de se retrouver au milieu de l'action, son estomac se resserre malgré sa tentative de rester calme face à son frère. C'était le risque à prendre pour s'échapper. Elle avait décidé qu'elle serait, avec Brad, les cavaliers de l'échiquier de cette mission. Pourquoi? Afin de tirer le maximum de leur potentiel, ils sont mieux placés au centre du plateau, afin de contrôler le plus de cases possibles.

Elle s'est exprimée sur un ton doux, calme, indiquant qu'il ne fallait pas rester sur place, surtout pas avec les ronces désormais présentes. Terrae est proche.

Cependant, ce qui est encore plus proche, c'est cette grenade qui va se faire jeter vers l'open space. Son impact. La vision est rapide, mais brusque. Ses yeux s'écarquillent légèrement tandis que son cœur fait un bon gigantesque dans sa poitrine. Elle se pince les lèvres un peu trop fort, elle se doit d'avertir, tout le monde. Pas simplement Brad. Bien qu'elle le regarde, les yeux toujours écarquillés et les sourcils froncés, elle parle d'un ton de voix plus élevé pour qu'elle soit entendue par quiconque aux alentours, via l'oreillette ou non.

« Ça va exploser, attention ! »

Malgré l'action aux alentours, il y a ce mini silence, celui où la vie s'arrête un micro-instant, le temps d'une respiration, avant que tout se secoue. Liz, dans un halètement, se colle contre son frère, implosion, puis le sol vibre sous ses pieds. Elle serre son bras avec force, sans savoir quoi faire d'autre. Les bras de Brad s'enroulent autour d'elle à son tour et c'est un léger cri étouffé qui s'échappe de sa gorge, elle a fermé les yeux, avec un espoir de se réveiller de tout ce cauchemar. Puis, sa peau la brûle sur la partie gauche de son corps. Des choses l'effleurent un peu fort et viennent érafler sa peau légèrement sur sa jambe, un peu son bras et sa joue. Ce n'est pas si douloureux, mais ça brûle. Elle entrouvre un œil et voit ses ronces gigantesques, plus fortes, plus agitées, elles viennent fouetter, s'emparer de ceux qui l'entourent.

« Sors-nous de là s'il te plaît, insiste-t-elle. »

Un changement d'air soudain lui fait rouvrir les yeux complètement. Ils s'étaient éloignés, enfin, dans le hall d'entrée, loin des ronces. Elle jette un coup d’œil à son frère, et lui offre un très petit sourire en coin. Elle chuchote vaguement dans son esprit en même temps : Rod...? Elle n'avait pas pris le temps de regarder les alentours, tout allait trop vite. Et elle n'était pas sûre d'avoir une réponse en retour...

Dés:

Visions:

Liz sort de la salle et me rejoint, je lui souris en hochant la tête quand elle indique qu'il est temps de nous esquiver. Mais soudain, ses yeux s'agrandissent et je reconnais la panique dans son expression ; je n'ai pas le temps de lui demander ce qui se passe qu'elle a déjà répondu à la question - ça va exploser. Au même moment, une voix à l'étage crie à la grenade - je ne prends même pas le temps de me retourner pour voir ce qui se passe dans l'open space et enroule mes bras autour de la petite Eau pour la protéger, avec la ferme intention de nous téléporter hors du danger.

Mais je n'en ai pas le temps, le sol se met à trembler violemment sous nos pieds, et en tournant la tête j'aperçois les ronces de Rod qui doublent, triplent de volume en se débattant dans l'air avec rage. L'une d'elle s'abat dans notre direction, et je resserre mon étreinte autour de Liz avec un grognement alors que les épines s'écrasent dans mon dos et l'arrière de mes jambes, au travers des vêtements, de la combinaison, s'enfonçant dans la chaire. La douleur me cloue sur place et pendant quelques secondes, m'empêche de réfléchir clairement - quelques secondes suffisantes pour que de nouvelles ronces s'abattent autour de nous, sur nous. C'est la voix effrayée de mon amie qui me sort de ma torpeur ; je ferme les yeux et me force à me concentrer pour nous téléporter hors de ce merdier. Mais pas trop loin, je ne suis pas certain d'en être capable de toute façon.

Quand je rouvre les yeux, nous sommes dans le hall d'entrée, près de la porte qui donne sur l'open space - hors d'atteinte, mais encore suffisamment proches pour assister au spectacle chaotique. Je grimace malgré moi en repérant Rod, dans un coin, qui a l'air bien mal en point, puis détourne le regard pour le baisser vers Liz, qui est toujours contre moi.

"Ca va ? Qu'est ce qui s'est passé ?? C'était... Le prototype ?"

L'idée que Rod puisse avoir totalement perdu le contrôle de ses pouvoirs m'effleure l'esprit une demi-seconde, mais ça me semble peu probable - il est super chiant, mais aussi super compétent... Et puis, en relevant la tête, je remarque du coin de l'oeil un homme qui se trouve dans le hall, avec nous. Un Terraen. Je me retourne pour lui faire face, poussant doucement la petite Eau derrière moi, par réflexe - non mais ok, le but de toute cette opération c'est de repartir avec eux, mais est-ce que j'ai confiance pour autant ? Lol, pas trop, non.