Le chaos dans la salle continue quelques longues secondes, puis les ronces ralentissent leur croissance. Elles ondulent comme des serpents épineux, s’agrippent aux vêtements et à la peau des pauvres imprudents sur place.

Rod, lui, souffre. Les ronces sont enroulées autour de lui à la manière de cordes, et plantent dans son corps longiligne ses dards. Finalement, il a de la chance de ne pas avoir pensé à les empoisonner ; sinon, il serait probablement mort. Sa respiration est sifflante, il serre les dents, ne peut plus rien faire, ses pouvoirs ne lui répondent plus. La force qui est mise dans ces ronces le repousse, et il a trop mal. Dans l’esprit de tous résonne sa voix adolescente : “AIDEZ-MOI.” Il ne sait pas bien qui il essaie d’atteindre, alors cela les atteint tous.

Dans sa panique, il se rend compte qu’il ne sait plus vraiment pourquoi il est là. Il ne sait plus ce qui lui arrive, ni quelle est sa mission. Elle lui échappe en même temps que sa peur empire et abreuve son coeur. Et dans toute cette étrangeté, cette peur elle-même lui semble étrangère.



Lorsque Nikkou se téléporte, il souffle un grand coup ; il s’est placé en haut des escaliers du hall, là où il sait qu’il peut garder un oeil sur le gigantesque bordel en contrebas grâce à une baie vitrée. Lors de l’explosion, il a été distrait par cette sensation étrange : une énergie de Terre… mais c’est tout. C’était froid. Sans vie. Glaçant, presque. Et il n’a pas du tout aimé ça. Il n’aime pas du tout non plus entendre le télépathe appeler à l’aide dans sa tête, mais il a d’autres chats à fouetter.

—WOAHH bah pourtant on avait pas commandé de hentai version plante vénère hein, je comprends pas ?!!!

Erik est en danger, alors il est prêt à se téléporter à nouveau immédiatement. Mais son grand gaillard gère, bon garçon. (Il l’aime bien, mais ne le dira jamais. Ou peut-être qu’il lui fera une tape virile à la fin de la mission ???!!) Il entend une autre exclamation, et se retourne pour envoyer un grand sourire au p’tit téléporteur (OUAIS ON DIRAIT BIEN QUE C’EST LE PROTOTYPE HEIN TU VAS GENTIMENT NOUS DIRE CE QUE C’EST D’AILLEURS STE PLAIT ????), pouce en l’air, parce que gg pour la téléportation surprise, quand il croise le regard d’un des employés qui. Essaie d’ouvrir la porte. Ah ouais. Nan mais en plus c’est pas le seul réveillé mdr ils sont tous redressés, c’est quoi ce délire ????

—Ah bah c’était pas prévu, ça, LOL ATTENDEZ ON EST LES GENTILS

Ce qui était davantage prévu par la suite, en revanche, c’est que l’employé commence à tirer son flingue en tremblant, puis à lui tirer dessus. Nikkou se téléporte direct sur les deux p’tits jeunes pour les chopper par le col et les REtéléporter dans la pièce, sur la plateforme, près de l’endroit où Pandora a interrogé son gars nul là. Il est d’ailleurs toujours en train de hurler et/ou de pleurer dans la salle, le pauvre. Dans le hall, les tirs ont cessé. Et en dessous, bah, euh, ça s’agite toujours, mais comparativement à avant, c’est quand même vachement plus calme. Il lâche les deux ados et lève les mains en leur souriant avant de reprendre en touchant son oreillette :

—Wesh wesh les copains, moi et les mioches on va bien (j’déconne, il s’est pris des sales entailles aussi mais il pourra aller pleurer chez Yuuna après pour lui montrer ses cicatrices viriles et enlever son t-shirt, il compte pas en parler à Pandora lol vous êtes FOUS) par contre on a les p’tits endormis du hall qui se sont réveillés, et qui…. (Il regarde par la grande baie vitrée entre la plateforme et le hall.) Bah ils se barrent lol. Y a un levier d’urgence à l’intérieur pour pouvoir sortir malgré les coupures d’électricité, maliiiiin. Ah j’crois qu’y en a un qui appelle la police.

Nikkou fait griller le téléphone dans sa main, à distance, puis il se tourne vers les enfants.

—Du coup saluuuuut moi c’est Nikkou. Ca gaze ? Prêts à venir avec nous ?!! Promis on peut discuter, regardez j’aurais pu vous déposer cash à Terrae mais je l’ai pas fait !!

Ce qui est complètement con, mais passons. Il se baisse pour éviter une ronce sauvage de lui arracher la moitié du visage. Celle-ci ne tarde pas à geler. En fait, il commence même à faire plutôt froid, par ici. Il imagine que la porte grande ouverte dans le hall et le trou dans le mur où y avait les fenêtres n’aident pas trop, en vrai.

Jets de dés :

Spoiler:

La map, à la fin du tour :

Aria s'écarte un peu et se redresse, je la regarde pendant un instant manipuler son pouvoir, avant de porter mon attention sur les ronces - qui s'agitent toujours, mais plus lentement qu'avant, ce qui les rend plus faciles à esquiver. Du moins, celles les plus proches de nous, il va falloir un moment à la petite Eau pour geler tout ce gros bordel... Et je ne peux pas faire grand-chose pour l'aider ici, aussi je hoche la tête quand elle propose que j'aille voir les gamins.

A ce moment-là, des coups de feu retentissent dans le hall d'entrée, et Nikkou apparaît soudain à l'autre bout de la plateforme avec Brad et Liz - ils vont bien, tout va bien. Enfin non, tout ne va pas bien mdr, si les agents de sécurité se sont réveillés et essayent d'alerter les autorités, on a plutôt intérêt à passer la seconde et dégager d'ici aussi rapidement que possible. Puis je crois que le gamin Télépathe est sérieusement blessé, son appel à l'aide désespéré résonne dans ma tête (et sans doute dans celle des autres aussi). Et on ne va même pas parler du type qui nous a balancé une grenade dans la gueule avant de s'enfermer en bas, et du risque qu'il remette ça à tout moment... Mh, si en fait, on va peut-être en parler justement. Je réponds à Nikkou au travers de l'oreillette ;

"Ca va ici aussi. Aria gère les ronces, j'vais descendre voir le Télépathe. Nikkou, y'aurait moyen que t'ailles voir dans la salle en bas, où se trouve le dernier agent de sécurité ? Ce serait cool de le choper avant qu'il nous envoie une autre de ses grenades dans la tronche..."

Parce que soyons honnêtes, vu l'effet de la première, je ne donne pas cher de notre groupe si on s'en mange une autre comme ça. Je me relève ensuite et saute par-dessus la balustrade pour atteindre l'open space, esquivant les ronces qui continuent toujours de se débattre. Et quand j'atterris à côté de l'adolescent, je ne peux m'empêcher de siffler un "merde" entre mes dents serrées. Il est mal en point - et complètement saucissonné par les lianes, d'innombrables épines enfoncées dans sa peau. Je dresse un bouclier d'Air sur mon côté droit, pour repousser d'éventuels nouveaux assauts, et m'agenouille à côté du gamin. Ses mains couvrent son visage mais je peux voir son regard apeuré au travers de ses doigts fins, et lui passe doucement une main dans les cheveux en murmurant d'une voix rassurante ;

"Je suis là, ça va aller, on va t'aider. Essaye de te calmer et de ne pas bouger, d'accord ? Comment tu t'appelles ?"

Je continue de lui parler pour essayer de détourner son attention de la douleur, activant mon pouvoir de Sonore dans le but de l'apaiser plus que vraiment l'hypnotiser. Je sors mon couteau et entreprends de découper les ronces une à une, avant de les désenrouler de ses bras aussi délicatement que possible, m'écorchant les mains au passage. Le sang s'écoule à profusion à chaque épine qui se détache de sa peau mais je fais de mon mieux pour ne pas grimacer. Il est vraiment mal en point... Je murmure dans l'oreillette, coupant l'ouïe du Télépathe pour ne pas l'inquiéter encore plus ;

"Erik, t'es proche de nous ? J'ai besoin d'aide. Le gamin est salement amoché mais j'vais pas pouvoir le soigner avant de l'avoir dégagé de là..."

Et ça prend beaucoup trop de temps là putain.

Bordel ça caille de zinzin en vrai. Trop une dinguerie. Enfin. Je suis CE GARS. Celui qui se baigne dans le lac en plein hiver. Celui qui se balade en slip dans la forêt aprs avoir piqué une tête dans le même lac, même quand il neige. Le gars qui a gelé la moitié de la baraque pendant son étoilisation. Même si j'avoue que bordel, il fait froid. Mais rien d'insurmontable pour CE GARS. Même si je sens les pouvoirs d'Aria se déchainer. Même si y a un putain de courant d'air et que dehors il fait plus froid que dans mon frigo. Ou que dans la machine à glaçons du taf. Nan. Ce qui me dérange le plus, c'est cette odeur de sang. Du sang partout. Sur tous les capteurs de ma langue fourchue. Je- OKAY J'AI RIEN DIT. Ce qui me dérange le plus c'est cette putain de voix d'enfant qui hurle dans ma tête. Qui hurle à l'aide. Qui pleurerait sa mère si les enfants qui ont grandit au Centre avait quelqu'un d'autre qu'une putain de malade à appeler "maman". J'accélère mes ondulations, glissant et me faufilant encore plus vite le long des lianes parsemées d'épines plus grandes que ma tête triangulaire. L'avantage, c'est que je sais vers où aller. Dans ce dédale sombre, dans ce labyrinthe de verdure, je sais exactement où me rendre. Où on a besoin de moi. Enfin j'espère. C'est chiant, d'être Morphe, parfois. Vivement les implants neuronaux pour ne pas se trimbaler une oreillette de merde totalement inutile en cas de transformation. quoique. Ça serait la même merde. Après tout, à moins qu'on puisse réduire la taille du truc en même temps que la notre et- Bordel je m'égare. En pensées, seulement. Parce que j'arrive auprès de la source des hurlements mentaux, et de Pandora, qui lutte contre les ronces en chuchotant. Des mots qui me sont destinés, en plus.

"Comme a dit une fois un grand homme : A wizard is never late, nor is he early, he arrives precisely when he means to. Bon okay, si j'avais pu faire plus vite je l'aurait fait."

Je me tourne vers le gamin. J'ai déjà vécu ça. Dans une situation différente, certes. Avec une personne différente, aussi, pour m'aider. Mais si Pandora est là, c'est qu'elle mérite toute ma confiance elle aussi. La dernière fois, c'était avec Alyona. On avait dû gérer une gamine qui perdait le contrôle de ses pouvoirs en révélant son potentiel d'étoile.

"Tu branles quoi gamin ? Ah ça pour faire le dur dans la tête des gens y a du monde. Mais pour contrôler tes pouvoirs y a plus personne. On est là pour t'aider. Mais tu vas devoir y mettre du tien. T'es un putain de mariole piqué aux pouvoirs ou t'es capable de t'aider toi même en reprenant le contrôle sur les lianes que la gentille dame et moi on va couper pour qu'elles te tuent pas ? "

Activant mon oreillette d'une main, pendant que je dégaine mon couteau dans l'autre, je préviens le reste de l'escouade.

"Je suis avec Pandora. Le gamin est effectivement bien amoché. J'ai pas envie de le laisser là comme ça."

Sous entendu : il vient avec les autres gosses. Tout en parlant, j'examine ma lame. Ça risque de ne pas être suffisant pour libérer le petit. Certaines sont trop larges, ou trop solides. Aussi, glissant la lame entre mon index et mon majeur, je le recouvre d'une fine pellicule de glace, encore plus acérée que le couteau lui même, lui ajoutant quelques centimètres au passage. D'un coup de pommeau, de toute mes forces, je viens briser une des lianes bien congelée par la magie de Super Rouquine, en tranchant une seconde dans le même mouvement.

"Ma meuf m'a appris quelques trucs sur ces choses là. Je souris en regardant les reflets lunaires sur la lame de mon arme Gamin, concentre toi pour accélérer le pourrissement de celles qu'on a tranché. Pandora, soigne le en priorité. Je vais couper le reste, mais il va perdre trop de sang si on s'occupe pas de ses blessures tout de suite. Ça va aller ? Sinon je peux toujours baisser sa température corporelle pour ralentir son cœur et la perte de sang."

Mais c'est risqué. Du coup je préfèrerais que la Sonore nous montre sa vocation ratée en tant que Guérisseuse. Ma lame rentre dans une nouvelle tentacule, en douceur, cette fois, comme dans du beurre, pendant que de l'autre main j'en saisi une autre, chassant une épine de la trajectoire du couteau.

"Au fait. Moi c'est Erik. C'est cool de pouvoir mettre un visage sur un type qui cherche à fouiner dans son crâne, tu trouves pas ? "

Je devrais peut-être le laisser se concentrer. Et en même temps. J'sais pas. Ça me semble être un bon moment pour tenter de détendre l'atmosphère.

L’effort lui coûte, mais Ariana tient bon. Elle tient bon en entendant sa partenaire de mission gémir de douleur, et elle tient bon quand ses bras et son dos se font érafler eux aussi. La transmission d’Erik la glace d’effroi, alors la peur et la détermination enflent en elle. Le cri du télépathe la fait frémir, mais elle tient ces ronces éloignées, jusqu’à ce qu’elles s’immobilisent d’elle-même, cassantes et gelées. Erik gère. Pandora gère. Fais ton boulot, Aria ; tu peux pas les protéger ici.

La mâchoire contractée, la Morphe continue à propager sa glace dans les ronces autour d’elle, repérant soudain Nikkou qui s’est téléporté sur la plateforme — elle tend la main et la liane qui fonçait vers lui gèle et se dévie, explose au sol en tombant. Elle veut aider ses amis à débarrasser le pauvre Télépathe des ronces, mais elle sent qu’elle a moins de contrôle là-bas, qu’elle ne peut continuer son oeuvre sans retenir les plantes, elle ne leur servirait à rien : alors elle cherche le coeur de cette agitation, pour le geler lui aussi.

Bientôt, de toute façon, tout est à nouveau plus calme ; mais Pandora dit vrai, il faut descendre s’occuper du mec dans la salle, mais ils ne peuvent pas laisser les enfants seuls. Le temps qu’Aria arrive jusqu’à eux, il peut se passer n’importe quoi avec un autre agent à l’étage, même s’il doit être trop effrayé pour sortir de la pièce. Elle fixe sa main ensanglantée et l’essuie sur sa combi, dents serrés à cause de la douleur. Ca va pas aider.

—Je m’en occupe, rajoute Aria, essoufflée. Nikkou, reste avec les enfants plutôt. Je peux t’avoir en renfort en cas de besoin ? Ils vont comment ?

—Gotch’a ! Ca a l’air d’aller.

Aria n’a pas fini de parler qu’elle commence déjà a faire apparaître des ailes dans son dos, puis à sauter la rambarde pour planer près de l’escalier… enfin, l’ancien escalier : celui-ci est complètement dévasté. Les ailes disparaissent aussi vite qu’elles sont arrivées, mais un peu douloureusement ; ses deux épaules sont entaillées. Elle aurait eu du mal à descendre en faisant des singeries, lol, elle se serait juste pété la gueule. Elle entend Erik parler au télépathe dans son oreillette, et ça lui tire un sourire… Allez, courage les amis, vous y êtes presque.

Bien.

Aria est devant la porte, et elle sent le regard de Nikkou dans son dos, elle le sait prêt à se téléporter. Une partie du mur est effondrée en hauteur, près de l’endroit où l’escalier s’est détaché et cassé la figure. On va pas jouer au con : Aria fait apparaître un mur de glace pour bloquer la porte, et empêcher qui que ce soit de sortir. S’il veut faire exploser des trucs, il tombera face à un mur de glace, il a intérêt à pas dégoupiller trop vite. Sinon, c’est lui qui explosera.

Le problème de la sécurité de ses camarades étant réglé, elle ne se mêle pas de leur désherbage — elle serre la mâchoire en songeant à la souffrance que ces enfants subissent aux mains du Centre — et réfléchit à toute vitesse, frémissant à peine de froid. La fêlure dans le mur est trop haute pour qu’il puisse l’atteindre sauf avec une arme à feu, et elle est trop petite pour qu’autre chose qu’une souris ou un insecte puisse passer. C’est parfait, Aria adore être un insecte.

Son corps se transforme en cafard ; solide, sautillant et ailé. Ariana-cafard vole jusqu’à l’ouverture, et laisse ses yeux s’acclimater à la pénombre. L’homme est là, il tient un genre de fusil épais, dos contre le mur, visant la porte. Pas de tergiversation : elle vole vers lui et, arrivée à un mètres de son visage, se transforme en kangourou pour lui balancer ses pattes en pleine gueule. Avec l'élan, s'il vous plaît.

Ses pattes le touchent à la poitrine avec violence, et il valdingue comme un sac de patates malmené, se prenant les meubles derrière, étalé au sol, le souffle coupé. Elle en profite pour lui dégager l'arme loin des mains et se retransformer, le visant avec le fusil sonique.

—C'est bon il est maîtrisé. On vous veut pas de mal, ajoute-t-elle à son intention en anglais.

Et elle est ESSOUFFLEE SAMER.

Liz inspecte le visage de son frère et face à son inquiétude, elle ne se décolle pas de lui sur l’instant. La tête levée vers lui, elle répond calmement :

« Ça va… Quelqu’un a lancé une grenade. – Ses sourcils se tordent vers le haut, un pincement au ventre – Tu n’as rien de grave Brad ? »

Il l’avait protégé, cela amplifia l’amour qu’elle possède envers son frère, mais avec cette pincée de peur, les risques qu’il faut prendre pour retrouver la liberté ensemble, leur famille. Clairement elle ne s’attendait pas forcément à s’en sortir sans une égratignure, mais ses ronces, c’est une tout autre chose.

La voix soudaine de Rod vient glacer le sang de la jeune fille, bien qu’elle ne soit pas Télépathe ou Sensitive, elle pouvait presque ressentir la douleur à travers ses mots. Liz pince ses lèvres, c’est difficile à entendre, à découvrir cette fragilité soudaine de la part du Terre qui a toujours su cacher tout ceci. Que peut-elle faire… Sa voyance peut-elle vraiment servir à quelque chose… Malgré son pouvoir, s’il y a bien une chose qu’elle ne peut pas déterminer, c’est plutôt s’il va survivre et venir avec eux au final.

Pas parce qu’elle ne peut pas chercher par son pouvoir, mais parce que c’est la peur qui lui souffle que c’est peut-être la fin. Ses pensées s’entremêlent trop rapidement, secouée de l’intérieur par cet appel à l’aide, puis Brad se retourne, ce qui la ramène sur Terre, enfin presque. La téléportation soudaine la surprend lorsque le décor tourne pour arriver dans une nouvelle pièce, par réflexe, sa main s’est accroche au vêtement de Brad pour ne pas le perdre. Ses doigts se resserrent autour du tissu le temps de comprendre que ce n’est pas quelqu’un du Centre, mais de Terrae. La surprise quitte le visage de Liz pou revenir neutre, mais une lueur vient égayer son regard, remplie d’espoir, qui fait un bref aller-retour entre son frère et le Master. Il est rempli d’énergie et est très positif pour quelqu’un qui s’est pris des dégâts avec tout ce qui se passe. Avant d’ouvrir la bouche, elle tente de chercher un moment anodin qui pourrait lui permettre de voir que c’est bel et bien un gentil, qui est-il à Terrae, vient-il vraiment de là. Ses doigts relâchent finalement Brad, son bras retombe mollement et elle se décide de briser le court silence dans un ton affirmé, mais doux.

« Moi c’est Liz et lui c’est mon frère Brad, mais j’imagine que vous le saviez déjà, et que vous avez besoin de nous pour ce que vous recherchez ici. »

Elle repense à la pièce avec le soldat, ce moment où elle a fouillé les papiers, les choses qu’elle a vu… Elle soupire légèrement par le nez, puis jette un œil vers Brad, à la recherche d’une réaction, d’une réponse de sa part, de quelque chose pour qu’ils se rassurent mutuellement, elle se doute qu’il n’a pas confiance, mais il sait que c’est leur porte de sortie.  

Spoiler:

Je hoche la tête quand Liz fait remarquer que quelqu'un a lancé une des grandes prototypes - ouais, maintenant on espère que ce débile n'en balance pas une deuxième, hein... Je serre un peu les dents quand elle me demande ensuite si je n'ai rien de grave, avant de secouer la tête. En vrai, j'en sais trop rien, j'ai pas encore des yeux dans le dos - j'ai mal sa mère, mais j'arrive à tenir debout sans trop de difficulté, donc on va dire que c'est pas grave. Et puis surtout, je n'ai pas envie qu'elle culpabilise et pense que j'ai été blessé à cause d'elle.

"Rien de grave, t'inquiète, ça va aller... "

Mieux que Rod, si j'en crois ses suppliques qui résonnent à présent dans ma tête. Je serre un peu plus fort les dents ; ok, je ne l'aime pas trop, mais de là à lui souhaiter de se faire déchiqueter par ses propres plantes, quand même pas... Mais je ne suis pas non plus suffisamment désolé pour lui pour risquer d'aller l'aider ; de toute façon les Terraens ont l'air de s'en occuper.

Je resserre mon bras autour de Liz alors qu'on se fait téléporter sans crier gare par le Japonais en face de nous - autant j'ai l'habitude de la sensation de me téléporter, autant me faire téléporter par quelqu'un d'autre (sans m'y attendre, surtout)... C'est bizarre et pas super agréable. Une fois atterris sur la plateforme, je lui lance un regard noir tout en gardant une certaine distance, la petite Eau toujours contre moi. Mon expression de méfiance se teinte d'indignation quand il parle dans son oreillette - comment ça les MIOCHES ? Non mais c'est quoi ce boloss là ? Il finit par nous adresser la parole et... Ouais non mais c'est vraiment un gros cassos en fait, avec un nom de cassos aussi d'ailleurs. Je ne dis rien, la mâchoire toujours serrée, et finalement c'est Liz qui brise le silence. Ah parce qu'en plus il faut les aider ? Tu parles d'une équipe de sauvetage efficace ptn. Je croise le regard de la petite brune, empli de doutes et d'inquiétude, et souffle un coup pour faire redescendre mon irritation - allez, j'peux bien faire un effort quand même. Je frotte un peu son bras sans lâcher le fameux Nikkou des yeux.

"Ca fait un an qu'on est prêt, il vous aura fallu le temps hein."

Ouaiiiis bon, ok, j'ai pas fait un gros effort, là. Allez, un peu de bonne volonté Brad... De mon bras libre, je fais un geste vers le bas, dans la direction de la salle informatique.

"La salle informatique est là en bas, y'a un des gars de Rod qui collecte les données. Ce serait carrément une bonne idée de pas le laisser ramener sa clé USB au Centre..."

Et cramer tout le système informatique pour qu'il ne reste pas de traces de leurs expérimentations ici non plus, tant qu'à faire.

Liz & Brad
Par la vitre séparant la plateforme du hall d’entrée, Nikkou peut apercevoir les agents de sécurité s’enfuir. Ce n’est pas vraiment idéal comme situation, car ils vont probablement finir par trouver un moyen de lancer l’alerte — il ne peut pas s’assurer que chacun de leurs téléphones portables sont HS, et, quelque part, Terrae est déjà censée s’être mise en lien avec les autorités locales. Censée, c’est le mot-clé ; pour le moment, il a d’autre chats à fouetter, comme ces deux adorables ados qui lui font face et qu’il tient encore. Captant le regard du Tonnerre, il lève ses deux mains en les lâchant et leur sourit avant de parler à ses compères.

Vision de Liz pendant ce temps : quelques flashs déconstruits, ondulants, à peine visibles de Nikkou, souriant, qui parle avec une jeune femme japonaise brune (Yuuna). 2 autres contextes visibles, mais ils sont très rapides et changeants, tu as à peine le temps de voir et ça te fait un peu mal à la tête : 1) le bunker qu’ils ont pris d’assaut, l’équipe de plusieurs personnes de Terrae que tu ne reconnais pas, mais que tu as déjà pu voir dans d’autres visions en rapport avec Terrae ; Erik est présent, elle le reconnait. 2) Les batiments de Terrae, Yuuna à l’hôpital, encore son sourire, des pleurs dans les couloirs, le visage d’Hideko lorsqu’elle explique le plan, celui d’une femme blonde fébrile qui appelle Nikkou.
La vision se coupe brusquement sur cette image.

—Ravi de vous rencontrer Liz et Brad !! Ouais, on a besoin de votre aide. On a mis un peu de temps à vous retrouver, faut nous excuser. Vos tortionnaires vous cachent bien.

Nikkou jette un oeil vers le bas, vers ses alliés. Ariana vient de lui demander de la couvrir, aussi il la garde en visuel, prêt à intervenir. Les autres semblent s’en sortir faut croire. OUAIS ERIK C’EST CA DIS LUI QUE C’EST UNE GROSSE MERDE non bon ok si tu veux qu’il coopère c’est pas idéal, mais tranquille.

—C’est laquelle la salle info ? Celle-là, ok. On va récupérer le gars , c’est vrai que c’est carrément une bonne idée ça ! Attendez.

Il leur tend à chacun une puce traductrice intégrée dans une oreillette. Nikkou aime pas parler anglais lol il a un accent de grosse merde.

—Si vous pouvez nous dire ce que vous savez, ça nous aiderait à fond. C’est une puce traductrice, on se comprendra.

Il a pas compris le sarcasme j’crois. Nikkou leur tend ensuite sa main. Aria va bien ; c’est bon.

—Je nous téléporte en bas, ça a l’air de s’être calmé ; on va récupérer votre copain et on vous met à l’abri. Ouiiii je sais que t’es téléporteur aussi mais je t’économise de l’énergie alleeeezz.

[Si Brad et Liz acceptent, il les téléporte tous les trois dans un endroit sans ronces près du mur de terre qu’a construit Rod ; ils sont proches de Rod, Erik et Pandora.

Jet 1d100 pour Nikkou : 84. Pas d’effet.]

—Bon, dès que vous avez fini avec le p'tit, je les ramène ! Si vous avez d'autres trucs à balancer, c'est le moment !

_______________
Pandora & Erik

Les ronces le tailladent. Il a mal. Il est confus, perdu ; fébrile, il panique. Il panique, parce qu’à cet instant, il ne sait vraiment pas ce qu’il fout là. Mais une gentille femme — il croit se rappeler, derrière les épaisses fumées de sa peur, qu’elle est son ennemie, qu’il ne doit pas la croire, qu’il ne doit pas l’écouter. Mais sa voix est apaisante, et il s’immobilise, ferme les yeux, et attend. Il attend sans bouger qu’on le sorte de là. Heureusement, les ronces finissent de s’agiter ; ça se termine aussi soudainement que cela a commencé, et Rod n’a plus beaucoup d’énergie après avoir tenté de lutter contre ces plantes agressives. Il les maintient déjà aussi loin que possible de sa peau, mais il ne peut plus rien faire.

Il y a encore des ordres contradictoires qui s’agitent en lui, le devoir, la loyauté, mais aussi partir, partir à tout prix. Et derrière tout ça, elle demande son nom. A-t-il réellement un nom ?

—Rod… Pour Rodrigue.

Et un guignol arrive. Il croit reconnaitre sa voix, mais là aussi, c’est peut-être le manque de sang ou l’abandon, mais il croit qu’il lui tape sur les nerfs. Nan, c’est certain maintenant : plus il parle, plus il lui tape sur les nerfs. Il serre les dents. Rod comprend rien à son discours. Y mettre du sien ? Y mettre du sien pour quoi ?

—Mais ferme… ta gueule…

C’est tout. Il ne peut rien faire. Son visage crispé et désespéré le signifie bien. Mais grâce à leurs efforts, il peut à nouveau bouger un peu. Ils sont occupés, et ils regardent attentivement ce qu’ils font. Ils sont en train de terminer. Il peut. Il peut faire ça, au moins, s’il abandonne totalement. Il bouge sa main de son visage à son thorax, où se trouve une petite poche ; il se saisit du stylo, jette un oeil vers Liz et Brad, et se plante l’injecteur dans le bras. Ils ne peuvent pas avoir ses secrets.

Il a quelques soubresauts, avant de perdre connaissance. Au moins il aura plus mal lol

Perception de Pandora et Erik : Rod ne semble pas vous aider, vous ne savez pas pourquoi. Il a l’air concentré. Alors que vous terminez de le libérer à deux sans encombres, vous le voyez s’injecter un produit dans le bras et tomber au sol. Pour éviter qu’il s’éclate par terre, faites moi chacun 1d100.

Et 1d100 pour avoir plus d’infos (facultatif).
- Erik, 45 : si tu sens son poul, il a d'abord une accélération de sa fréquence cardiaque et ensuite se calme petit à petit, il a l'air de dormir. Les ronces ne réagissent pas, Rod ne semble plus les contrôler depuis un moment. La seringue est un injecteur simple, qui ressemble à ceux que vous utilisez pour vous injecter l'anti-bloqueur de pouvoirs (un genre d'épipen quoi). Rien n'est marqué dessus, et il n'y a plus de produit dedans à part quelques gouttes. L'odeur te rappelle quand tu étais à l'hôpital, mais c'est très léger.
- Pandora, même si tu as eu un jet 80+, tu pourras valider ces observations si tu réutilises ton cristal Guérisseur sur lui pour le scanner. Tu ne peux essayer de déterminer l'effet du produit, mais ça ne fonctionnera pas (haut niveau de Guérisseur). Ca ne ressemble en tout cas pas à l'effet que peut avoir un produit qui déstabilise les pouvoirs, ET TU LE SAIS PARCE QUE MISAO T'AS CASSE LES PIEDS AVEC MDR, car ceux-ci ont un effet immédiat sur les pouvoirs en les modifiant et ne font pas tomber les gens dans les pommes. Un autre effet de ce type de produit, c'est que leurs utilisateurs peuvent être pris de convulsion (Rod en a eues) avant d'imploser de magie. Ca ne semble pas être le cas de Rod ici, qui semble simplement profondément endormi. Tu n'arriveras pas à identifier le type d'effet du produit sur son corps outre ces informations.

Pour information, ses blessures sont profondes mais peu sérieuses, il ne mourra pas d’une hémorragie. C’est juste douloureux et dégueu.

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Ariana

La dernière vision que l’homme dans la pièce verra avant de se faire assommer, c’est ça : https://static.standard.co.uk/s3fs-public/thumbnails/image/2018/12/10/08/roger1012.jpg

Perception d’Ariana : La pièce est petite, éclairée uniquement par des led d’urgence près de caissons. Un de ces boîtiers est ouvert, dans lequel trônent trois emplacements, dont un est vide ; tu reconnais des cristaux, dont un brille d’une lueur rougeâtre et l’autre électrique. Il y a aussi des grenades dans un autre caisson ouvert ; l’emplacement d’un fusil est vide, c’est sûrement celui que porte cet homme.

Jet 1d100 : 29. Les cristaux te donnent un sentiment étrange, tu n’arrives pas à mettre le doigt dessus. Ils sont parfaitement ronds et lisses, sans rugosité ; un emplacement similaire existe sur les grenades et sur le fusil. Sur les caissons, tu remarques l’étiquette : SECRET DEFENSE.

Pour finir, faites moi tous un jet 1d100 pour le prochain tour MJ.

"Tu préfères pas que je le dise ? Comme ça t'as pas à fouiller dans ma tête pour savoir ce que je pense, ça t'économise un peu d'énergie, nan ? "

Faut croire que j'aime bien maltraiter des gamins, il semblerait... Nan puis il mérite le garçon. Il avait qu'à être moins con. Mons agressif. Moins ambitieux. Sale petit con, qui met tout le monde en danger LUI-MÊME INCLUS. J'suis là pour te sauver la vie alors toi, ferme ta gueule. Et si tu aimes pas qu'on se foute de la tienne, te met pas dans des situations de con. Il ont changé, les Terres. À moins qu'il se pique vraiment ??? Et que ça soit pas un Terre et- Je me tais un instant, me concentrant pour libérer l'adolescent ingrat de ses propres conneries, quand j'entends la voix de Nikkou au dessus de moi. C'est toujours un peu perturbant, d'entendre une personne et dans l'oreillette, et en vrai, vous trouvez pas ? C'est toujours moins pire que l'année dernière où j'entendais plus aucun des deux, en vrai. Enfin, dans tous les cas, le timing est plutôt exceptionnel parce qu'à ce moment exact, Pandora et moi libérons enfin ce Rob ou j'sais plus quoi de ces putains de ronces. Ses putains de ronce. Oui je me répète mais putain, arrêtez de filer des pouvoirs à des clowns, on a déjà assez de Senri bordel. Passant mon bras sous les épaules du jeune Terre à bout de force, je lève les yeux vers Nikkou, l'index et le majeur de ma main libre formants le V de la victoire, adressé autant à lui qu'aux deux nouveaux gamins accrochés à ses basques. Enfin. C'est une façon de parler. Parce que vu la gueule que tire le plus grand des deux, il apprécie moyennement de se faire téléporter de droite à gauche. Enfin, au moins, maintenant ils ont des oreillettes et je peux m'adresser à eux directement :

"Nikkou, tu tombes bien ! Salut les jeunes. Lisbet. Bradley. Vous avez pas attrapé froid sur les motoneiges ? J'fais des supers chocolats chauds, et Aria elle fait des supers latte arts dans n'importe quelle boisson chaude. Puis, surtout. Vous lui faites confiance, à Poison Ivy ? "

Ils ont même pas le temps de me répondre que je sens le jeune Télépathe avoir une sorte de hoquet, ou de crise d'épilepsie ou que sais-je encore. Je resserre ma prise autour de lui, alors qu'il se met à tourner de l'oeil, sa masse inconsciente pesant de plus en plus lourd. In extremis, je parviens à l'attirer contre moi, lui évitant de s'ouvrir le crâne sur une épine géante non loin. Avec précaution, je l'accompagne jusqu'au sol, le mettant sommairement en PLS.

"Pandora ??? Il a perdu trop de sang ? C'est le contrecoup d'une piqûre de pouvoir ??? "

Imagine il meurt et ses derniers mots auront été un "ferme ta gueule" envers moi, le mec qui lui avait sauvé la vie ??? Ou alors il savait que je l'avais pas sauvé parce que c'est un putain de camé ?  Et je rendais son supplice plus difficile ? Putain de merde. Qu'est-ce qu-

Je viens de trouver la seringue. Ma première pensée, c'est "il y en a d'autres et ils sont invisibles", mais elle est rapidement chassée par ce qu'il me reste de rationalité. C'est moi qui aurait pris l'attaque, ou pire, Pandora. Mais alors. Il s'est fait ça tout seul ? Il a repris une dose de pouvoir ? Il a fait une overdose ??? Mon premier réflexe, quand mon corps réagit enfin, une fois que mon esprit se calme, c'est de prendre le pouls du garçon. Il semble agité. Rapide. Mais il est toujours présent et pas spécialement anormal. Des anti-douleurs ? Un nouveau pouvoir ? OUI JE SAIS CETTE DERNIERE IDEE REVIENT EN BOUCLE mais omg il savait pas contrôler ses ronces c'est probablement la raison la plus logique, qu'il ne soit pas en contrôle de "ses" pouvoirs parce que justement ce ne sont pas les siens ? Est-ce qu'il souhaite qu'on le ramène à Terrae avant de l'interroger, pour nosu attaquer de l'intérieur à son réveil, après qu'on l'ai pris en pitié ? Il aurait choisi une autre méthode, plus discrète. Genre comme les espions avec des pilules de cyanure dans la bouche et tout.  Je porte finalement la sorte de seringue qui ressemble étrangement à ce qu'utilise Aria en cas de diabète. Enfin d'hypoglycémie. Ou d'hyperglycémie. "fin quand ça va pas quoi. Il a fait un malaise de diabète lui aussi ? Ça sent... Ça sent pas le sucre. Ou l'insuline. Est-ce que ça a une odeur l'insuline ? Ça sent ... Est-ce que ça sent pas un peu comme l'arrière goût du gaz du bunker ? Celui qui était inodore et qui nous a fait tous dormir, Nikkou et Aoi compris. On peut faire du gaz liquide ? Il dort ? Ou alors c'est juste la même odeur que celle de mon séjour à l'hôpital, shooté aux anti douleurs et autres somnifères ? Je glisse la seringue dans ma poche, au cas où on pourrait en avoir besoin pour un antidote quelconque ou je ne sais quoi.

"Ok alors les enfants. Poison Ivy a décidé de devenir la Belle au bois Dormant. Mais ma question reste la même. Vous lui faites confiance ? "

Non parce que je me vois pas le laisser ici, seul et dans cet état. Mais la décision n'est pas mienne à prendre, aussi je me tourne vers la Sonore, déjà au chevet de l'adolescent.

"Est-ce que je peux faire quoi que ce soit pour t'aider avec lui ? J'ai déjà torché le cul d'Ipiu je vois pas ce qui pourrait être pire. On va quand même pas le laisser là..."

Dés : :

Je continue de parler d'une voix rassurante à... Rodrigue, donc, tout en le dégageant lentement de sa prison de ronces.

"Moi c'est Pandora. On va te sortir de là, t'en fais pas..."

Erik arrive ensuite, et si en temps normal j'aurais pu sourire de sa référence au Seigneur des Anneaux, là clairement j'ai autre chose en tête - je me contente d'un hochement de tête pour le remercier d'être venu, sans lever les yeux de ma tâche. Il s'y met aussi ; j'aurais préféré qu'il fasse ça en silence pendant que je rassure le Télépathe, mais non, il décide de... Lui rentrer dans le lard comme un gros cassos ? Il le raille comme s'il cherchait à éveiller une réaction chez le gamin - mais putain, il voit pas qu'il est au bout du rouleau et que c'est pas du tout le moment, là ? En trente secondes, il vient de ruiner tous mes efforts à essayer de calmer Rod et le mettre en confiance - Rod qui lui dit d'ailleurs de fermer sa gueule, ce qui me tire un petit sourire en coin.

J'ai bien envie d'insulter Erik moi aussi, mais là tout de suite, j'ai surtout besoin de me concentrer pour soigner l'adolescent. J'active le Cristal Soigneur qu'Aoi m'a confié et pose doucement mes mains sur les bras du Télépathe pour scanner son corps blessé et soigner en priorité les lacérations les plus profondes - au moins les refermer suffisamment pour ralentir le saignement. J'occulte la voix du Morphe, qui s'adresse maintenant à travers l'oreillette aux deux autres gamins perchés sur la passerelle avec Nikkou.

Concentrée sur ma tâche, je ne vois pas la seringue que Rod s'enfonce dans le bras - par contre, je sens bien les soubresauts de son corps sous mes doigts avant qu'il ne perde connaissance, et recule un peu, les yeux écarquillés. Est-ce que j'ai touché quelque chose que je n'aurais pas dû en essayant de le soigner et que j'ai empiré son état ?? Oh god, oh god qu'est ce que j'ai foutu- ... La question d'Erik me ramène sur terre et je secoue la tête.

"Je crois pas, non... Les effets ne correspondent pas..."

A moins que le Centre ait changé quelque chose dans sa formule ? C'est possible aussi... Mais à part les convulsions, ça ne correspond pas aux effets secondaires dont Misao m'a parlé concernant ces produits. Je m'apprête à ouvrir la bouche pour faire part à mon équipe de ma crainte que ce soit moi, qui soit responsable de sa soudaine perte de connaissance, quand Erik trouve une seringue à côté de Rod. Une seringue vide. Ma gorge se serre à nouveau et mon esprit dévie un peu trop rapidement vers des scènes de suicide au cyanure qu'on voit dans les films d'espionnage. Je réactive le Cristal Soigneur une nouvelle fois pour scanner le corps de l'adolescent, mais... Je ne trouve rien de particulier. Son coeur bat à un rythme lent mais régulier, comme s'il dormait... Mais il pourrait aussi être dans le coma ? Ou peut-être que le poison qu'il s'est injecté est à effet lent et qu'il est vivant maintenant mais qu'il sera mort bientôt ? Je sens la panique monter et me tourne vers Erik, qui a recommencé à ouvrir sa gueule pour dire de la merde.

"Mais ferme-la, tu penses vraiment que c'est le moment pour tes remarques ridicules, là ? On n'en sait rien s'il dort ou si c'est peut-être plus sérieux... Et on s'en fout d'avoir confiance ou non, bien sûr qu'on ne va pas le laisser là ! Il aura des menottes anti-pouvoir et sera surveillé H24 de toute façon... Mais il faut le ramener pour qu'il soit pris en charge par Aoi ou Yuuna. Tout de suite. Et la seringue avec."

Pour que les Soigneurs ou Misao puissent au moins étudier les résidus de produits dedans - si jamais il devient indétectable une fois injecté, ou qu'il se dégrade rapidement et ne laisse pas de traces, ou je ne sais pas quoi. Une pensée me traverse l'esprit et je me tourne vers la passerelle, à l'autre bout de la pièce, vers les deux autres petits qui observent la scène avec Nikkou.

"Vous savez ce qu'il y avait, dans cette seringue ?"

Non mais si ça se trouve, ils en ont chacun une sur eux aussi...


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Jet de dé Pando : 83

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Cristaux
Autour du cou :
- Cristal Téléporteur, Master, 1 utilisation

Dans le bracelet (3 emplacements) :
- cristal Soigneur, Master, 5 3 utilisations (Aoi)
- cristal Invisible, Etoile, 3 2 utilisations (Misao)
- cristal Sonore, Master, 3 utilisations

Les épaules de la rouquine s’affaissent légèrement alors qu’elle constate que son adversaire a rapidement perdu connaissance….. peut-être qu’elle y est allée un peu fort. Heureusement qu’elle a pas réussi à toucher sa tête, oups, elle l’aurait sûrement tué…

Elle relâche ses muscles tendus, mais garde la main posée sur le fusil, au cas où. Maintenant que tout est silencieux à l’intérieur de la pièce, elle ne peut plus ignorer les picotements douloureux dans ses bras. Enfin, elle entend encore Erik et Pandora parler dans son oreillette, et Nikkou aussi. Plutôt que de perdre du temps à regarder à quel point sa combi et sa peau sont foutues, Aria décide d’observer la pièce. La lumière est glauque au possible, elle ne voit pas très bien dedans. Par contre, ce qui attire immédiatement son regard, ce sont les cristaux qui sont posés dans un caisson, au fond. Un emplacement vide. Les deux autres, jaune et rouge ; tonnerre et feu, probablement. Ceci explique les ronces subites. Ses sourcils se froncent, alors qu’elle avance sa main vers sa trouvaille… le cristal d’électricité lui donne presque un coup de jus — pas littéralement, ou peut-être que si, finalement. Tout rond. Trop rond. Ils ont la même forme. Deux cristaux, ça n’a jamais exactement la même forme, même lorsqu’ils sont créés par la même personne.

Ses doigts passent sur la mention “secret défense” imprimée sur le caisson. C’est du matériel militaire, c’est sûr. Un laboratoire n’irait pas inscrire “secret défense” mais “dangereux” ou “produit inflammable” sur ses caisses de matériel. Elle n’aime pas du tout l’idée qui germe en elle à cet instant, surtout lorsqu’elle voit le fusil. CA LUI RAPPELLE DES SOUVENIRS AHAHAHAH.

Ahhh. Elle n’a pas besoin de se demander pourquoi le Centre viendrait pour récupérer des armes à cristaux. Elle sait qu’ils possèdent déjà ce type de technologie, même si ça n’avait certainement pas la même tête dans le bunker. Ils glissaient le cristal dans des balles, tiraient, et ça explosait. Est-ce qu’ils ont trouvé le moyen d’amplifier les effets du cristal ? Ou est-ce que ce sont ces cristaux que le Centre recherchait ? Et si c’est l’armée…… oh misère, ça veut dire que l’armée a cherché à produire des armes magiques ????

(Ouch, elle l'a entendu, ça, le "ça fait un an qu'on est prêt" AHHHHHHHH PARDON PARDON PARDON PARDON)

Son ventre se tord, alors qu’elle décide de refermer le petit caisson et le coincer sous son bras. Elle récupère très vite l’arme du mec et les grenades restantes, qu’elle peine à glisser dans ses poches de sa combinaison, et continue à fouiller la pièce. Pas grand chose, à part du matériel d’ingénierie, des outils, rien d’utile. Elle rouvre la porte… tombe face à sa barrière de glace, lol, elle avait oublié… La fait fondre, et passe, un fusil en bandoulière, l’autre dans la main, quatre grenades dans les poches, une dans sa main gauche et la mallette sous le bras, et se dirige en peinant vers ses amis. L’AUTRE MALLETTE ETAIT TROP LOURDE OK.

Elle enjambe quelques ronces, fronce les sourcils au vu du bordel ambiant. Pandora est en train d’engueuler Erik. Aria leur lance un regard interloqué et un peu fatigué, il se peut qu’elle saigne des deux bras lol.

—Qu’est-ce qui se passe ?? Il va bien ?? Qu’est-ce que t’as fait encore Erik ??

Une seringue ? On dirait un des stylos injecteurs de médicament qu’elle connait bien. Ok, faisons marcher notre cerveau. Elle acquiesce vers Pandora, et jette un regard mi-blasé mi-qu’est-ce-que-t’as-fait-encore-mon-fréro à son collègue. Petit échange de regard, OUI BEN JE SAIS PAS CE QU’IL S’EST PASSE MOI OK J’ETAIS UN KANGOUROU ???? Ok, oui, il reste encore quelqu’un dans la salle informatique ; il ne faut surtout pas le laisser sortir.

—Bonne idée, on devrait le rapatrier tout de suite. Nikkou, tu crois que tu arriverais à emmener une partie du matériel que je viens de récupérer en plus des trois jeunes ? Il faut qu’on les mette en sûreté. On peut quadriller en attendant ton retour.

Aria fronce les sourcils, pas à l’aise du tout, et essaie de garder sa prise sur le fusil que portait l’agent de sécurité, qui lui glisse des mains alors que ses deux bras la lancent terriblement. Elle sourit dans leur direction, inquiète mais rassurée de les savoir là. Liz et Brad. Enfin. Ils sont là. Ils peuvent les ramener. Lola pourra enfin dormir la nuit, et elle aussi.

—Euh, ouais, c’est possible. Je peux prendre le fusil et ta mallette ; y a quoi là-dedans ? Woh mais t’as foutu du sang partout t’es ouf-
—Des cristaux ronds, elle l’interrompt. Mais ils sont étranges. Je pense qu’ils fabriquaient des armes à cristaux, ça devait être ça qui a explosé tout à l’heure.

Aria montre la grenade à l’équipe, et leur désigne l’emplacement rond, lui aussi. Elle va pas leur faire un dessin. Bref, elle fourre le fusil et la mallette dans les mains de Nikkou, lui met la grenade qu’elle tient dans la poche, et souffle de pouvoir enfin s’en débarrasser. Elle se compresse l’épaule, comme pour vérifier enfin l’étendue des dégâts — ou le cacher, peut-être.

—J’ai prévenu Lola, Aylan et Miguel qu’on venait vous chercher, dit-elle finalement aux enfants, souriante (enfin elle grimace un peu aussi mais elle est JONTILLE OK). Ils vous attendent. Je suis désolée qu’on ait mis tellement de temps à vous retrouver… Mais perdons pas plus de temps ! On discutera une fois à la maison !!

Bon, allez, Nikkou, casse-toi avec eux maintenant mdr, hors de question qu’ils finissent blessés parce qu’ils ont trop tardé comme la dernière fois. Ah ça, elle se souvient encore quand Lola a pris une putain de balle de sniper, ouais. Pas deux fois, merci.



Jet pour le prochain tour : Nikkou, 94 ; Aria, 66.
(Je suis partie du principe qu'au moins Nikkou se sera rapproché ; pour les deux autres j'ai pas précisé !!)

Rappel liste cristaux :

Les iris de la jeune fille frétillent légèrement devant l’abondance d’images qui défilent soudainement, son visage ne se crispe pas, il reste neutre malgré que le changement d’image soit brusque, rapide. Rien de négatif semble s’en dégager, du moins, pas de ce qu’elle a perçu. Puis, elle revient à la réalité, le ventre légèrement serré par la dernière fraction d’image qui marque sa mémoire sur l’instant.

La voix de son frère la fait sortir complètement de sa dissociation. Il ronchonne dans ses premières paroles, mais elle sait qu’en arrière, il est content que Terrae vienne enfin, l’attente fut longue et pénible pour les deux gamins du Centre après ce qu’il s’est passé, le jour où elle aperçut le visage de Lola pour la dernière fois avant de repartir dans l’inconnu, ironique pour une Voyante.

Silencieusement, elle écoute la conversation, analysant chaque portion de phrase, le ton, ce Master est un mec bien enjoué malgré tout ce qui se passe. Elle acquiesce d’un signe de tête les paroles de Brad, bien qu’ils fassent partis des priorités, ce serait une cata de partir sans cette clé et tout autre matériel qui intéresse le Centre ici. Si aider Terrae peut l’aider à retrouver sa famille, elle va le faire.

Liz récupère une des oreillettes qu’elle glisse dans son oreille, elle grimace légèrement tout en la poussant.  La voix de Nikkou résonne clairement, dans une compréhension parfaite, c’est agréable, ça change de d’habitude, ça redonne un côté un peu plus humain.

« Test, 1, 2, 1, 2 ? marmonne-t-elle. »

Elle jette un mini regard malicieux vers Brad, amusée. Leur groupe est très cosmopolite, donc imaginez, mais cela signifie que tout le monde peut tout entendre désormais.
Ils acceptent de se déplacer avec le Master, dans un coin plus safe, mais plus proche à la fois du centre de l’action. Au moment de la téléportation, Liz attrape rapidement un bout de vêtement de Brad, pour se rassurer qu’ils ne soient pas séparés. Un clignement et tout le décor s’est transformé. Ils sont à nouveau proche de leur chef d’équipe, mais sans les ronces pour les fouetter. Lorsqu’elle entend l’énonciation du ‘’p’tit’’, elle lance un appel discret à nouveau dans son esprit : «…Rod ?».

Liz est étirée entre sa liberté d’agir grâce à Terrae mais aussi son impuissance, à douter de ce qu’elle peut faire à part suivre pour le moment, ce qu’elle doit penser à propos du Télépathe et c’est une nouvelle voix qui vient appuyer son doute. Confiance ? C’est un mot bien étranger pour les adeptes du Centre, malgré que c’est un ancrage dans leur groupe d’amis. La petite Eau souffle fort du nez, indécise. Elle n’a pas besoin de regarder Brad pour connaître sa réponse, et c’est une simple phrase, bête, qui sort des lèvres entrouvertes de Liz.

« C’est difficile à dire… »

Au vu du déroulement de l’opération, du comportement de Rod envers eux, c’est un putain de 50-50. Liz balaye autour d’elle, comme si elle attendait qu’une réponse physique la frappe en regardant dans une quelconque direction, puis elle se rappelle des paroles du Master.

« Il y a plus qu’une clé USB à récupérer ici. »

Il suffit de se rappeler de sa présence dans la salle remplie de papiers à son arrivée. Il y a des choses, des infos, du matériel, beaucoup de trucs au final. Sinon le Centre ne se serait pas déplacé. Une jeune femme s’adresse à eux et elle lui répond d’un simple signe de tête sur l’instant.

« Rod est au courant de plus de choses que nous. Sauf si… Brad ? dit-elle en se tournant vers lui. »

Faut-il vraiment être surpris à ce sujet ? Non. Elle ne saurait dire quoi, mais entre un soldat et un chef, clairement les infos ne sont jamais égales, logique. Malgré ça, elle demande du back-up à son frère. Il est plus vieux, peut-être voit-il plus de choses que sa petite sœur Voyante, parfois, les yeux montrent plus que les visions. Puis Liz redevient silencieuse, devenant simplement spectatrice face à une autre jeune femme, pétillante, est-elle de la même famille que le blond pour avoir cette même énergie dans cette situation ? Liz la scrute, curieuse, mais reste toujours aux côtés de Brad, les traits de son visage lui semble familier, mais elle ne saurait dire pourquoi. Lorsqu’elle s’adresse à eux, l’énonciation des prénoms de ses amis ramènent une lumière dans ses iris. Son cœur connait un petit tremblement, une joie qu’elle a réprimée longtemps pour ne pas laisser l’espoir la détruire, au cas où. Ses lèvres se pressent pour former une ligne fine, sa tête vient se poser contre le bras de Brad, un simple signe discret de joie, de soulagement. La ligne se tord légèrement pour un sourire presque invisible.

« Merci, souffle-t-elle. »

Pourquoi merci, pour tout, pour rien, pour beaucoup de choses, c’est indéfinissable.

« Et Rod là-dedans ? »

C’est plus fort qu’elle de demander.

Une fois sur la passerelle, le blond nous donne à Liz et moi une oreillette pour pouvoir communiquer avec le reste de son équipe - il a quand même l'air vachement décontracté et enjoué vu la situation ce type, non ? Je profite d'une pause entre deux tirades pour lui filer un tuyau sur la salle informatique (parce que personne n'a envie que le Centre mette la main sur la technologie qu'ils ont développée ici, lol).

Une autre voix masculine commence à déblatérer dans l'oreillette, et directement ça me saoule comment il s'adresse à Liz et moi comme si on était des bébés - j'en ai rien à foutre de ton chocolat chaud et de tes lattes ptn (bon, ok, j'ai un peu envie de goûter quand même). Je grimace quand il demande si on fait confiance à Rod ; HAHAHA BEN OUI BIEN SÛR PTDR. Je ne dis rien et hausse simplement le épaules pour appuyer les propos de la Voyante. Dans mon cas c'est pas "difficile à dire", c'est un NON catégorique, mais eh.

Une nouvelle Téléportation plus tard, nous voilà tous réunis au rez-de-chaussée, près d'un Rod bien mal en point - c'est quand même bizarre de le voir comme ça, lui qui a toujours l'air d'être en contrôle d'habitude... Il est inconscient et ça a l'air d'inquiéter pas mal la brune vénère qui est en train de le soigner - elle nous demande si on sait quelque chose à propos de la seringue. Je secoue la tête quand Liz se tourne vers moi, après avoir souligné qu'elle n'avait pas d'information de son côté. Bah moi non plus hein, j'suis pas le cerveau de l'opération.

"Aucune idée, désolé... C'est le chef de mission, il était en charge du matos..."

Et des plans, de l'organisation, du timing et de tout le reste hein... Une rouquine débarque ensuite avec des armes dans les bras et une mallette - celle qui contient les prototypes, j'imagine. Ouais, vu la tête des Cristaux dedans, ça doit être ça... Elle se décharge du matériel qu'elle refile à Nikkou, tout en notant que les Cristaux sont "étranges".

"C'est parce qu'ils sont synthétiques. C'est ça, le prototype qu'on nous a envoyé récupérer... Avec les données sur comment les fabriquer."

J'ajoute en pointant du pouce vers la salle informatique derrière nous, derrière le mur de Terre que Rod a dressé plus tôt. Enfin, c'est pas une info officielle mais je suppose que les "données essentielles" qui sont en train d'être collectées dans la salle info ont à voir avec ça... La création des faux Cristaux, les tests dessus et tout ça. J'dis "faux" Cristaux mais elles ont carrément l'air de bien fonctionner quand même hein, leurs merdes.

Je me tends quand la rouquine mentionne Lola, Aylan et Miguel. Bien sûr que j'ai envie de les voir - peut-être même hâte de les voir - mais j'ai aussi super peur des retrouvailles. Il s'en passe des choses un an, est-ce qu'on se connaît encore vraiment, eux et nous ? ... Est-ce qu'ils me détestent encore, surtout ? Mon estomac se tord un peu et je ferme les yeux quelques instants alors que Liz pose sa tête contre mon bras. Au moins, on est ensemble, c'est le principal. Le reste... On verra. Mais ça ira.

"Ouais... Merci."

Je souffle assez bas en détournant le regard. Avant de le poser sur Rod qui est toujours dans les vapes. J'dirais bien que je m'en fous, mais... On va quand même pas le laisser là comme ça, hein ?


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Jet de dé Brad : 33

Nikkou se penche légèrement vers l’adolescente et sourit :

—T’inquiète pas, on l’emmène ton Rod. On verra à Terrae ce qu’on fera de lui, mais on va déjà le soigner !

L’annonce de Brad laisse un léger froid dans l’équipe, en revanche, alors que Nikkou est contraint de récupérer le matériel qu’Aria lui fourre dans les bras. WOAH C’EST PLEIN DE SANG ARIA CONTIENT TOI JSP. Le Master grimace et s’adresse à ses coéquipiers. Est-ce qu’il en a vraiment quelque chose à faire qu’ils se disputent ? Nahhh. Il faut toujours un Air pour remettre les pendules à l’heure, il a décidé depuis bien longtemps de les laisser faire !

—Ah bah super. Raison de plus pour que vous le rattrapiez ; je vous laisse l’encercler, je fais vite fait l’aller-retour avec les trois là ! Le laissez pas partir !

Nikkou récupère Rod des bras d’Erik et le maintient contre lui, difficilement vu tout ce qu’il a déjà dans les bras.


Jet de perception visuel, réussi par Brad (33) : tu peux apercevoir le deuxième espion du Centre commencer à s’enfuir discrètement en contournant les ronces et se cachant derrière elles et les meubles en vrac. Il fait le trajet depuis la salle de test en direction de ce que tu devines être la porte menant au hall d’entrée. Tu n’as pas le temps de réagir que Nikkou vous empoigne à nouveau et vous téléporte, Liz, Rod et toi. (Nikkou : 94, échec critique.)


Quelques instants s’écoulent, la team Terrae peut échanger pendant ce temps. Puis, Pandora, tu perçois un claquement lourd, puis comme un raclement métallique provenant de la salle informatique que vous a désignée Brad tout à l’heure. (Jet bonus audition pour Pandora : 40.) Un objet lourd est déplacé. Quelques instants s’écoulent encore, jusqu’à ce qu’une explosion retentisse derrière la pièce, et fasse trembler le sol et le bâtiment tout entier.

À l’étage, l’agent de sécurité se met à hurler alors que la pièce à côté de celle où il se trouve commence à s’effondrer ; il parvient à s’échapper et partir en courant sur le sol de la plateforme à présent encore plus précaire, tenant encore difficilement en place.

À l’autre bout de l’open space, l’espion trébuche et pousse un léger cri de surprise en s’écorchant sur les ronces ; vous repérez tous les trois sa forme dans la pénombre. Il part en courant dans le hall alors que des craquements continuent à résonner dans les murs fragilisés. Une partie de la plateforme commence à s’effondrer au-dessus de vous. Le mur de terre s’est craquelé, mais est toujours en place.

Tirez chacun 1d100 pour l’initiative.




À Terrae.

Nikkou téléporte tout ce beau petit monde à l’hôpital et souffle de soulagement quand quelqu’un se précipite vers lui pour récupérer le pauvre Télépathe inconscient.

—Et voilàààà bienvenue à Terrae ! Enfin, c’est l’hôpital de Terrae, je sais que ça fait pas super envie, mais il faut qu’on vous examine et qu’on s’occupe de votre copain, là. Ah, Aoi !! Il s’est injecté un truc, il faut faire des analyses. Il a convulsé et est tombé dans les pommes, on a peur qu’il se soit empoisonné. J’ai la seringue, tiens.

La Master Guérisseuse a à peine le temps d’arriver dans le couloir qu’elle s’est déjà fait agresser. Celle-ci fronce les sourcils et fait léviter Rod le temps qu’on apporte une civière. Ses mains sont déjà en train de s’éclairer d’une légère lumière blanche alors qu’elle commence à scanner son corps et empoche la seringue.

—Merci. C’est quoi tout ça ?
—Euh, du matos, je vais déposer ça en salle des Masters avant de repartir. Le petit est blessé, tu pourras checker ?
—Toi aussi t’es blessé.
—Oh noooonnnn mincee, je vais demander à Yuuna t’inquiète.

Regard du jugement.

Oui ben hein eh oh. Nikkou sourit et tapote gentiment l’épaule du Téléporteur. Est-ce qu’il a fait attention à lui depuis avant ? Non pas du tout, il se passe trop de choses. Il porte sa main à son oreillette pour l’activer :

—Voilà les enfants ont été livrés à l’hosto, et le Télépathe est pris en charge.
—Nikkou ?????

Euh. Pourquoi elle panique ?

—Euh oui ?
—Oh mon dieu Nikkou tu me reçois enfin ! Vous êtes rentrés ?

…

—Attends. Euh, attendez les gamins, je reviens.

Nikkou se téléporte en salle des Masters, et les yeux de Tomoe s’écarquillent alors qu’il pose son matériel sans cérémonie sur une table, confus.

—Me dis pas que tu les as laissés seuls, murmure-t-elle d’une voix blanche.

Ca le frappe avant qu’elle n’ait vraiment fini sa phrase. La réalisation le glace progressivement. Peu importe combien il se concentre, il ne parvient pas à se retéléporter là-bas.


Erik, Pandora et Ariana n’entendent rien de cet échange. Pour rappel, il fait toujours nuit dans le hangar.
Ce sera le dernier tour de Brad et Liz ; vous aurez la possibilité de lancer les retrouvailles avec vos copains après le prochain post PNJ.

Je me détends un peu quand Nikkou confirme qu'il ramène Rodrigue à Terrae avec les deux autres gamins et le matériel récupéré par Aria - non mais c'était même pas une question en fait ptdr, évidemment qu'il le ramène. La révélation de Brad au sujet des Cristaux me glace le sang, et vu la tête des autres, je pense que c'est pareil pour eux. Mais on ne prend pas le temps d'en discuter tous ensemble que déjà, le petit groupe se téléporte en nous laissant seuls, Aria, Erik et moi.

Bon, vu que l'espion est bien sagement enfermé derrière un épais mur de Terre sans nulle part où aller, on peut prendre quelques minutes pour souffler au moins... Je me tourne vers la rouquine en me passant une main dans les cheveux.

"Y'avait que les trois Cristaux dans la mallette, ou il en reste d'autres dans la réserve ? Tiens, viens, je vais te soigner pendant qu'on attend Nikkou... Erik aussi. Donnez-moi vos mains."

C'est pas vraiment une question ni un ordre, juste, je ne vois aucune raison qu'ils refusent hein. On se rapproche tous les trois et je leur prends les mains, activant le Cristal en fermant les yeux. Une seule utilisation devrait suffire, aucun de nous n'a de blessures graves, c'est juste histoire de se remettre d'aplomb pour la suite disons... Alors que je termine, un bruit sourd suivi d'un raclement attirent mon attention et je relève les yeux vers le mur de Terre, les sourcils froncés.

"Il est en train de déplacer un gros meuble, tenez-vous prêts, j'crois qu'il va essayer de sor-"

La fin de ma phrase est engloutie par une explosion, qui vient de la salle informatique et se répercute violemment dans le tout le bâtiment. Oh putain le bâtard, il essaye de sortir mais par le mur extérieur directement ! Je décolle à quelques centimètres du sol pour éviter de perdre l'équilibre à cause des secousses, alors que deux cris retentissent autour de nous. Un venant d'un agent du Centre proche de l'entrée, qui essaye maintenant de se faire la malle (mais putain d'où il sort celui-là ??!), et l'autre venant de l'agent de sécurité que j'avais laissé dans la salle de repos en haut. Toute la structure de ce coin-là du bâtiment est en train de se casser la gueule - et la passerelle à l'étage commence à tanguer dangereusement quand le bonhomme se met à courir dessus.

On échange un regard avec les deux Morphes, je pointe le doigt vers le haut en ajoutant d'une voix tendue ;

"Je m'occupe de l'agent de sécurité."

Je décolle sans attendre de confirmation, et les entend se mettre d'accord rapidement sur ce que chacun fait. Arrivée à hauteur de l'homme, je le vois esquisser un mouvement de recul alors qu'il me somme de ne pas l'approcher. Quoi, tu préfères chuter de plusieurs mètres et te prendre les débris sur la gueule en prime ? J'crois pas, non. Je l'attrape fermement par le haut du bras et continue mon ascension vers la trappe au plafond, lui sifflant au passage ;

"J'te conseille de pas bouger si t'as pas envie de t'éclater au sol." Ca le calme direct, ptdr. Je porte ma main libre à mon oreillette. "Erik ? J'vais déposer le garde sur le parking. Il est parti dans quelle direction, l'autre connard ? Je peux t'aider à le prendre à revers."

Une fois à l'extérieur, j'inspire une grande goulée - woah, l'air frais qui fait un bien fou et remet les idées en place ! Après avoir parcouru la longueur du toit, j'entame rapidement la descente vers le parking et dépose l'agent de sécurité à une certaine distance de ses collègues (je n'ai pas envie qu'ils me tirent dessus, merci). Sans poser le pied à terre ni prendre le temps de m'assurer que le gars se remet de ses émotions, je fonce dans la direction qu'Erik m'a indiquée, pour qu'on cueille ensemble l'autre fdp du Centre.


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Cristaux
Autour du cou :
- Cristal Téléporteur, Master, 1 utilisation

Dans le bracelet (3 emplacements) :
- cristal Soigneur, Master, 5 2 utilisations (Aoi)
- cristal Invisible, Etoile, 3 2 utilisations (Misao)
- cristal Sonore, Master, 3 utilisations

Nikkou confirme qu'on embarque Rod avec nous, et je me retiens de pousser un soupir de soulagement - non mais ça va, il est pénible mais j'ai jamais voulu qu'il meure pendant cette mission non plus hein. J'informe ensuite les Terraens au sujet des Cristaux synthétiques (qui étaient quand même notre but principal dans cette mission), qui décident de nous rapatrier avec leurs trouvailles avant de poursuivre leurs recherches. J'ai envie de protester que je peux me rendre utile, mais un coup d'oeil vers ma petite soeur suffit à m'en dissuader - à partir de maintenant, on reste ensemble. Et loin du danger, c'est mieux.

Du coin de l'oeil, je vois une ombre bouger à l'autre bout de la pièce ; l'espion qui était avec Liz, je l'avais oublié celui-là putain ! J'ouvre la bouche en levant le bras pour avertir les autres, mais... Trop tard.

On se retrouve soudain dans un hall d'hôpital et je dois cligner plusieurs fois des yeux pour m'habituer à la lumière blafarde des néons. J'agrippe la main de la petite Eau et reste figé un long moment, à regarder autour de moi en essayant d'assimiler tout ce qui vient de se passer, l'endroit où on se trouve enfin et qu'on cherchait à atteindre depuis des mois. La vague d'émotions que je me prends dans la tronche est violente, inattendue - j'ai du mal à respirer, je serre la main de Liz plus fort dans la mienne alors que des larmes commencent à perler au coin de mes yeux. Ce qui se passe autour de nous me semble vague et distant ; le discours de Nikkou, la tape qu'il me donne sur l'épaule avant d'entamer la discussion avec une de ses collègues, l'expression confuse sur son visage avant qu'il ne disparaisse soudainement.

"On a réussi."

Je murmure simplement, à personne en particulier. Je regarde distraitement Rod être placé sur une civière et emmené dans une salle à part - et quand la porte se referme sur lui, je commence à pleurer, pour du vrai. J'attire Liz contre moi pour la serrer dans mes bras, parce que juste sa main c'est plus assez, parce que j'ai besoin d'elle pour m'ancrer dans le réel, dans ce qui est en train de se passer, sinon je sens que je vais perdre pied.

La femme qui parlait avec Nikkou s'approche de nous et se présente - Aoi - en nous parlant d'une voix douce, mais j'ai du mal à me concentrer sur ses mots. Il me faut un moment pour me calmer, et finalement, quand elle propose de nous emmener dans une salle d'auscultation annexe pour nous examiner, je hoche la tête. En gardant le bras autour de Liz, j'ajoute d'une voix enrouée ;

"On reste ensemble."