## Sam 10 Juin 2023 - 0:38 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Aylan était songeur. __–Au cours de la semaine passée, il n’avait pas pu s’empêcher de remarquer que son très cher grand-frère Miguel avait acquis un appareil de téléphonie mobile, en substance un Nokia 3310. Aylan s’en était réjoui : cela voudrait dire qu’il serait bien plus aisé à contacter, qu’il serait bien plus commode de se fixer des rendez-vous pour qu’ils allassent ensemble jouer – ou « traîner », car ainsi disaient les adolescents. Aylan avait même songé à installer un dispositif de pistage ; une balise qu’il aurait fabriqué et connecté à son propre ordiphone, un bricolage qu’il aurait proposé à Lola et Miguel, afin qu’ils sussent où chacun se trouvait en permanence et pussent se rejoindre plus aisément, sans avoir à se chercher dans l’institut ou s’appeler. __–Il avait commencé à travailler sur les dispositifs, à lire quantité de théorie sur l’émission et la réception, à faire quelques expérimentations à l’atelier, à voir quels étaient les fabricants chinois de composants qui l’intéresseraient pour obtenir des pièces tombées du camion, à réfléchir à un programme à coder qui pourrait gérer tout cela… __–Et puis, il y a quelques jours, Miguel était parti dans des développements plus ou moins longs, plus ou moins structurés, plus ou moins maugréés, sur la faille de sécurité que constituait la téléphonie mobile, que la CIA avait sûrement rempli l’engin de traqueurs, que si ce n’était pas elle ce serait les grands capitalistes mondiaux dans leurs vastes et maléfiques projets de contrôler la population, que les appels n’étaient sûrement pas sécurisés et que n’importe qui pouvait les entendre, puis bien des choses encore sur la NSA, la société Palantir, Julien Assange et les satellites de télécommunication, que notre protagoniste n’avait pas vraiment comprises. __–Un changement de plan était donc nécessaire. __–Aussi, après encore quelques jours de réflexion et plus de temps passé en classe à faire des recherches sur son propre téléphone et à prendre des notes sur ce qu’il trouvait plutôt que sur le cours, Aylan trouva quelque chose qui conviendrait mieux à son grand-frère. __–Comme pour honorer sa réticence à être contacté, Aylan opta, en cette belle matinée de samedi, d’aller directement à la porte de Miguel et la tapoter de ses doigts. __–« Coucou ! Ça va ? T’as bien dormi ? Tu fais rien aujourd’hui ? T’as petit-déjeuné ? Moi oui j’ai déjà petit-déjeuné j’ai pris des tartines et une pomme, puis j’en ai une autre mais j’avais plus faim, tu la veux ? Ça te dit on démonte ton tel et puis on trafique son software pour le sécuriser ? » __–Dit-il, la sacoche de son ordinateur portable en bandoulière, sa boîte à outils dans les bras, le fruit susmentionné dans la main et un grand sourire aux lèvres. |
## Lun 31 Juil 2023 - 20:40 | ||
Miguel Villa Messages : 41 Date d'inscription : 18/12/2022 Age : 31 | Miguel avait du mal avec les « nouvelles » technologies. Comprenez-le. Il a grandi dans un environnement où les secrets étaient importants, où les frappes rapides et organisées étaient le principal moyen de pression sur un gouvernement qui le considérait terroriste et donc, que la moindre trace de leurs opérations était un danger. Bien avant sa naissance c’était déjà reconnu que les réseaux pouvaient mettre en péril tout ce pour quoi les FARC se battaient, et même si au fil des années leur recrutement passait aussi par les réseaux sociaux afin d’informer la population, tout était calculé pour que rien n’attache le gros du mouvement à ces « publicités innocentes »… La plupart du temps. Il y avait toujours un risque, toujours la possibilité d’une fuite… Les téléphones étaient interdits dans les bases, communiquer avec le monde passait par la tente des chefs, les codes omniprésents… Mais Miguel n’avait personne. Ni en Colombie, ni au Centre. Donc il n’a jamais eu besoin d’un téléphone. N’a jamais eu besoin d’internet. Il considère d’ailleurs, qu’une des grosses failles du Centre était d’avoir une trace écrite de leurs recherches. Malheureusement, à Terrae, chacun a son emploi du temps. Rien n’est réglé comme une horloge, ce n’est pas une base militaire… Et il avait promis à Lola de l’aider, d’être disponible autant que possible… Donc il avait besoin d’un moyen de communication. Ça le soûlait. Vraiment. Il a pris un vieux modèle de téléphone parce que moins on a de moyens de le localiser, mieux c’est, mais il SAIT que son nom attaché à une carte SIM suffit pour que ses conversations soient surveillées. Ne lui parlez pas de VPN, il considère que c’est l’arnaque du millénaire. Il n’est pas du genre complotiste… bon si un peu… Disons qu’il n’écarte aucune piste ; il sait que l’humain est capable du pire, et bien souvent, si une option immorale se présente, l’humain a tendance à y plonger corps et âme pour le bien du profit et/ou le « progrès », à en ignorer leurs propres droits et libertés, tant que ça ne portait pas atteinte à LEUR strate de la société. Tout ça pour dire que même avoir un Nokia 3310 lui cassait les couilles modèle géant. Donc c’est pas étonnant qu’Aylan vienne lui rendre visite. Déjà parce que Miguel ne se lassait pas de se plaindre, même si ce n’est qu’entre ses dents serrées, ensuite, parce que son pequeño était bien plus tourné vers les technologies que lui. Combien de fois il l’a étonné en craquant un ordinateur, en lui partageant son savoir sur les smartphones, en trouvant de tout et n’importe quoi sur les marchés noirs en ligne ?... Il ne les compte plus. Par contre, Aylan qui passe par la porte. Qui toque à la dite porte. C’est… pas impossible mais rarissime. Disons qu’il s’attendait à ce qu’il vienne un jour par la fenêtre, en rappel. Ou qu’il sorte d’une bouche d’aération -même si elles sont petites-, non mais tout à partir du moment où c’est loin de simplifier la tâche pour une simple visite, Miguel s’attendait à ce qu’Aylan l’accomplisse sans difficulté. Ne vous y trompez pas, il est ravi de voir son pequeño se servir d’un poil de politesse tandis qu’il rentre comme la tornade qu’il est. Il a changé, se dit Miguel, mais c’est toujours le même. Et ça le fait sourire. En tapotant le crâne d’Aylan qui lui balance du coup tout ce qu’il a à balancer, Miguel va chercher des barres chocolatées dans un de ses placards ; y sont alignés des chips pour Lola et des bonbons citronnés pour Liz… au cas où. Il n’y a rien pour lui à l’intérieur. Il ramène une barre à Aylan, même s’il lui dit qu’il a déjà mangé. : -J’échange ta pomme contre ça alors. Une manière de l’encourager à continuer de bien manger le matin… Miguel ne répond pas à la question de savoir s’il a bien dormi ou non. Ce n’est plus le cas depuis qu’il vit seul mais il ne veut pas inquiéter ses pequeños. A la place, il s’intéresse à sa proposition. Il hausse un sourcil. : -Sécuriser hein… Il marque une pause, sourit et croise les bras sur son torse. C’est quoi le piège pequeño ? Parce que on ne vit pas plusieurs années avec la fourberie incarnée sans être méfiant au bout d’un moment. #662b16 |
## Lun 7 Aoû 2023 - 18:50 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Non, vraiment, Miguel était égal à lui-même. __–Aylan l’observa prendre une confiserie, ne put s’empêcher de constater qu’elle était disposée avec soin à côté d’autres gâteries. Celles acides lui firent avoir un sourire un peu triste. Et puis, rien pour Brad, constata-t-il. Il n’avait pas encore demandé exactement pourquoi Miguel et Lola lui en voulaient tant… Ou semblaient tant lui en vouloir… Et il ne savait pas encore quand demander. __–Pas pour le moment, en tout cas. __–« Merci ! Tiens. » __–Et à peine Aylan avait-il commencé à, d’un geste expert, retirer l’emballage, qu’il fut pris quelque peu au dépourvu. __–On le la lui faisait décidément pas, à son hermano. __–« Bon, d’accoooooooord. Il est possible que je veuille mettre une de mes propres balises de pistage dans vos tels, mais j’te jure c’est pour… » __–En vérité, Aylan aurait pu dire que c’était pour qu’ils sussent en permanence où ils étaient les uns les autres, il aurait pu avancer comme argument que si on préférait la totale solitude, il pouvait aisément coder une petite appli qui permettrait de désactiver le dispositif, il aurait pu ajouter qu’il avait virtuellement construit les balises lui-même et qu’il n’y avait donc aucun risque de suivi par quelque puissance extérieure, du moins, pas plus qu’avec ce que contenait déjà le téléphone. Mais, plus encore que la promesse d’une sociabilité plus aisée, d’un contrôle total sur le système et de considérations de sécurité individuelles, notre protagoniste savait ce qui pourrait susciter l’adhésion de son grand frère : la sécurité du groupe. __–« C’est pour que comme ça, ben en cas de problème on peut venir s’aider tout de suite sans perdre de temps à se chercher. » __–Ce n’était pas comme si quoi que ce soit pouvait arriver à Terrae, mais ce n’était pas comme si quelque argument que ce fût sur la non-dangerosité d’un environnement allait avoir la moindre prise sur Miguel. __–« Et puis en l’activant et désactivant on peut faire passer des messages en code que personne peut intercepter ou comprendre. » __–Pas en morse : notre petit gang avait ses propres signaux, bien entendu. |
## Ven 8 Sep 2023 - 23:03 | ||
Miguel Villa Messages : 41 Date d'inscription : 18/12/2022 Age : 31 | Miguel souffle un rire, bref, mais perceptible, quand Aylan avoue qu'il voulait mettre des balises de pistage dans son téléphone. Pourtant il ne décroise pas les bras, il attend patiemment l'explication, parce qu'il a besoin de plus. Ce qu'il lui offre est intéressant ; il se gratte le menton, pensif. Il n'a aucun doute sur le fait qu'Aylan présente l'argument de leur sécurité en priorité pour qu'il accepte plus facilement, et ça fonctionne il fallait pas se mentir. Toutefois, si la moindre faille dans le système venait à être découverte, des personnes malintentionnées pourraient en profiter... Miguel est du genre stricte ; si la possibilité d'une fuite est même infime, il faut l'éviter. Un code, même le leur, peut être craqué... Que ce soit par Terrae, le Centre, n'importe qui d'assez intelligent -ou possédant un ordinateur assez puissant- pourraient suivre leurs conversations et leurs mouvements. : -Convainc-moi. Prend le temps de m'expliquer les termes techniques. C'est important. Et puis, il remarque qu'il a utilisé sa voix de soldat... alors il reprend plus doux. : -J'ai confiance en tes talents de petit hacker... Je ne fait pas confiance aux autres, tu le sais. Si tu m'assures que c'est protégé correctement... ...je pourrais accepter. Le conditionnel est important dans cette phrase. #662b16 |
## Ven 29 Sep 2023 - 19:25 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier |
__–Hm. __–Aylan observa son grand frère avec une grande attention. Très bien. Un défi. Il hocha la tête lentement. __–« Okay d’accord attends. » __–Il alla se mettre sur son lit, sortit son propre téléphone et attendit que Miguel vînt le rejoindre. Là, il lui montra le code qu’il comptait utiliser. Ce n’était, bien sûr, qu’une suite inintelligible en python, mais au moins, cela montrait qu’il y avait un travail derrière. Ensuite, Aylan sortit d’une poche un petit sachet en plastique qui contenait de minuscules pastilles métalliques, à peine de la taille d’un ongle. __–« D’accord, j’vais tout t’expliquer. Tiens, regarde, ça ce sont les balises. Je peux prendre ton tel’ ? Merci. Regarde, je l’ouvre comme ça – en quelques mouvements experts de son couteau-suisse, il exposa ses entrailles de silicium et de cuivre – et je vais la placer ici. » __–Il montra un petit emplacement où il aurait pu la glisser. __–« Ces balises, elles sont deux fonctions. Déjà, elles indiquent leur position. Mais ton téléphone il indique déjà ta position à ton opérateur, juste il le fait pas pareil. En fait, ton téléphone, il envoie des ondes radioélectriques qui sont captées par des antennes de communication. T’en as sur les grands immeubles ! Et ensuite, ces ondes bah elles sont renvoyées à d’autres ou alors ça passe par des câbles souterrains et sous-marins et puis voilà, c’est ça qui fait Internet et la communication sans fil. Sauf que, il faut des longueurs d’ondes trèèèèès petites, pour qu’elles soient fines et précises et fassent passer beaucoup d’informations ! Entre dix centimètres et un millimètre, quoi. Moi j’utilise pas ça. En fait, plus une longueur d’onde est grande, plus ça demande de l’énergie pour la transporter, du coup il me fallait un truc qui pompe pas vos batteries, vu qu’il sera allumé tout le temps. Non, moi j’vais utiliser des ondes de trente kilomètres de long. C’est méga beaucoup on dirait, mais bon pas trop. En tout cas, ça envoie pas de message très compliqué quoi, vu que plus c’est grand moins c’est précis, juste un 1 ou un 0. Regarde, là c’est sur mon code. En fait, votre téléphone, il pourra communiquer par radio à la puce dans votre téléphone, pour que vous puissiez l’éteindre ou alors envoyer un signal simple : 1 ou 0, oui ou non, si tu veux. Tu peux faire du morse avec ça ! » __–Cela faisait beaucoup d’un coup. __–« Et alors, avant que je parle de la sécurité, t’as des questions ??? » |
## Sam 9 Déc 2023 - 15:32 | ||
Miguel Villa Messages : 41 Date d'inscription : 18/12/2022 Age : 31 | Aylan s'installe sur son lit alors Miguel le rejoint. Ce simple mouvement lui rappelle des souvenirs heureux. Du temps où ils avaient du temps libre, et que Miguel avait le droit de s'occuper d'eux comme il l'entendait. Il ouvrait des bouquins sur l'aviation et montrait les modèles à Aylan, partageaient leurs préférences... Le temps d'un souffle, en pleine mission, ils pouvaient se mettre dans un coin, n'importe où, couverts de la tête au pied d'armes en tout genre... et faire des avions de papier. Comprendre Aylan et ses fixations, c'est pas évident tous les jours... mais l'écouter est simple. Il se penche, observe le code qu'il reconnaît mais ne comprend pas -il a étudié en surface ce domaine au Centre, mais ses éducateurs en ont priorisé d'autres. L'explication d'AYlan est à sa portée. Il ne dit rien, ne bouge pas, comme ces inspecteurs sévères qui attendent le dernier moment pour donner leur avis positif ou négatif, laissant les autres dans le flou jusqu'à la fin. : -Pas de questions. Tu peux continuer. En fait si, il en a des questions... mais justement à propos de la sécurité. Mais il veut laisser Aylan finir, lui laisser l'occasion de répondre sans avoir à lui demander. #662b16 |
## Dim 24 Déc 2023 - 18:12 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Point de temps disponible pour se remémorer de doux souvenirs derrière une MG-42 pour Aylan : il était bien trop occupé à faire sa démonstration. Pas de questions ; il put souffler. Miguel, il le savait, était sévère sur ces questions là. Il n’aurait pas accepté de laisser quoi que ce soit au hasard. __–« Ok. Alors. Du coup, déjà ça va utiliser une fréquence radio ouverte aux amateurs, donc en théorie n’importe qui pourrait la capter, mais les balises vont pas envoyer d’informations, à part leur position du coup, mais ça t’as compris que t’as pas besoin de supposer qu’il pourrait y avoir une balise dans nos téléphones pour l’avoir, parce que le téléphone la donne déjà. D’ailleurs ça me fait penser ! J’avais complètement oublié comme on a parlé d’autre chose, tiens. » __–Il remit à Miguel une sorte de petite pochette, assez lourde. __–« Je t’ai cousu ça, tu pourras mettre ton tel à l’intérieur. Y’a des fils de cuivre et du tissu avec de la peinture métallisée, du coup ça fait cage de Faraday. Comme ça y’aura vraiment personne qui pourra te pister quand tu l’utiliseras pas, mais du coup tu recevras les messages et la balise que je voudrais – le conditionnel avait été choisi avec soin – mettre dedans sera détectable que quand tu le sortiras de sa poche, du coup c’est pas terrible pour les urgences, mais bon. __–» Voilà, ensuite ce qui est bien, c’est que du coup si nous on l’active, ben toi tu sauras tout le temps où Lola et moi on est. Pis pareil, Lola saura où on est, je saurai où vous êtes. Ah et, regarde. » __–Il retourna sur son ordi et ouvrit une application. Elle représentait une vue aérienne de Terrae, sur laquelle on pouvait observer un trait blanc, qui décrivait ce qui s’apparentait à des allers-retours dans l’Institut. __–« Là, j’ai enregistré tous les déplacements de mon téléphone, tu vois. » __–Effectivement, avec un peu d’attention, Miguel put reconnaître les lieux où Aylan se rendait le plus souvent. __–« Du coup, si jamais il se passe un truc bizarre, tu peux avoir plus de données, comme ça. Mais bon, ça c’était juste pour tester si j’arrivais à faire un truc comme ça, je peux le supprimer hein, y’a pas de soucis. Puis y’a personne d’autre qui peut utiliser ces données que moi, ou alors ça servirait à rien et puis comme je t’ai dit autant les obtenir de nos opérateurs téléphoniques, c’est plus rapide. Oh et un dernier truc. » __–Aylan sortit un chewing-gum de sa poche, le mit dans sa bouche, commença à mastiquer, glissa donc la puce dans le téléphone de Miguel, le referma, le fit rouler entre ses doigts, le glissa dans sa poche d’une main, le ressortit de l’autre, l’ouvrit d’un rapide coup de couteau, sortit la puce, son chewing-gum, colla l’un sur l’autre et lança le tout sur le mur, à l’autre bout de la pièce. __–« Et paf, t’as un traqueur super méga discret que tu peux lancer sur c’que tu veux. » |
## Lun 1 Jan 2024 - 20:05 | ||
Miguel Villa Messages : 41 Date d'inscription : 18/12/2022 Age : 31 | Aylan continue donc, et Miguel ne peut s'empêcher de sourire en l'écoutant, en le regardant faire. Son pequeño suppose juste, rassure ses inquiétudes en lui offrant une cage de Faraday qu'il prend le temps d'observer, toucher... Il lui montre sur son ordinateur ce que tout ces explications retranscrivent. Des résultats concrets. Et peut-être pour ajouter un argument de plus, au cas où, Aylan lui montre comment faire un traqueur avec cette fameuse puce. Miguel fixe la puce collée au mur avec un simple chewing-gum -pas une solution durable mais dans l'urgence, et juste pour la démonstration, ça peut toujours servir. Puis il se tourne vers Aylan, peiné. Il murmure. : -C'est pratique pequeño. ...Tu ne veux plus nous perdre hein ? Il ne le sort pas comme une évidence. Mais c'est sa conclusion. Il n'a pas besoin de répondre s'il ne veut pas ou si c'est faux. Miguel approche sa main avec une lenteur calculée, pour ne pas que son petit frère s'imagine être frappé, pour qu'il ait le temps de refuser le contact aussi... S'il ne bouge pas, Miguel va passer sa main dans les cheveux blancs... : -J'accepte. Tu peux installer ça dans mon téléphone. Choukrane. Un merci, en arabe. Peut-être que ça n'a l'air de rien tout de suite mais pour Miguel c'est important. : -Tu as grandi. dit-il soudain. #662b16 |
## Jeu 11 Jan 2024 - 2:22 | ||
Aylan Raspberry Messages : 519 Date d'inscription : 17/04/2021 Emploi/loisirs : écolier | __–Aylan eut un petit sourire triste. __–Il n’y avait pas pensé lui-même… ou plutôt, il n’avait pas formulé de manière aussi explicite la remarque de Miguel, mais elle sonnait très juste. Peu importe ce qui lui était passé par l’esprit, après tout, outre le pur délire nerd de faire un gadget, il était parlant que son principal souci fût de s’assurer que sa Lola et Miguel étaient non seulement en sécurité, mais aussi que plus jamais quelque chose d’aussi futile que la distance ne pût les séparer. __–Ils avaient déjà été séparés de bien trop de manières. Miguel approcha sa main. Aylan eut une micro-expression de peur, un réflexe conditionné à ce stade, un infime frémissement, que seul un télépathe ou un sensitif exercé aurait pu détecter. Ces contacts qui avaient été si naturels, il y a un temps, devaient à présent être soumis à des gestes préparatoires, un certain état d’esprit, une autorisation préalable, au moins tacite. Des barrières dans des barrières dans des barrières. __–Oui, cela faisait vraiment longtemps qu’ils ne s’étaient plus touchés avec douceur. __–« Afwan. » __–Un « de rien » qui pouvait aussi avoir valeur de pardon, selon le contexte. Et comme, avec Miguel, Aylan sautait à l’espagnol, il n’y avait pas que pour répondre dans sa langue, qu’il l’avait choisi. Pardon de quoi ? Peut-être de ne pas y avoir pensé plus tôt, de ne pas être allé les chercher plus tôt, de ne pas avoir pris ses précautions plus tôt. Ah, vraiment, où était Liz quand on avait besoin d’elle ; pour voir le futur et guider la conduite à avoir devant son inexorable approche ? Bien loin, encore, elle aussi. Ce n’était pas pour rien qu’Aylan avait fabriqué cinq puces. Au cas où ; comme Miguel avec ses sucreries. Lui qui avait longtemps été persuadé qu’ils étaient morts, voilà qu’il agissait comme s’ils pouvaient passer sa porte d’un jour à l’autre. __–« Hé, un mètre quarante-trois. » __–Il eut un petit sourire, presque triste. __–« Et je le masque, parce que je suis Sonore alors je peux, mais j’ai commencé à muer, cette année. » __–Aylan avait lâché son emprise sur sa propre voix, qui perdit de ce timbre aiguë qu’on lui connaissait tant, pour sautiller dans des fréquences plus graves. Il se reprit. L’espace d’un instant encore, il voulait être l’enfant dans les bras de son aîné. __–« Toi, t’as les poils qui poussent. Ça commence. Tu vas te raser ? Tu me montreras comment on fait ? » __–Après tout, c’est bien à ça que ça sert, les grands frères ? |
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