Les enfants ne peuvent pas s'empêcher de reporter définitivement leur regard vers vous, laissant de côté la tâche qui les occupait jusqu'alors. Ils s'attardent sur la jeune femme qui vient de se redresser : quelles étranges jambes... Mais ils sont alors attirés par la femme qui semble un peu moins blanche. Son bras est bizarre. Et... Et il lui permet de faire des choses vraiment étonnantes, non ?

Mais alors qu'ils veulent retourner là-bas pour vérifier où se trouve la petite pierre qui a réapparu de nulle part, ils sont arrêtés par la femme avec eux qui place un bras devant leurs petits torses.

Les yeux de cette dernière se posent alors sur leur chef qui vient de s'avancer vers le groupe. Il prend la parole, et la blonde lui répond. Elle comprend son insistance sur le "je" et fronce les sourcils alors que la jeune femme tend une drôle de chose à l'homme.

L'homme sent bien les regards de ses camarades posés sur lui. Il n'a pas non plus envie que ces étrangers soient là. Les blancs et ces autres civilisés ne leur ont toujours apporté que du malheur. Mais c'est son devoir de protéger les siens. Alors, après plusieurs secondes de silence passées à fixer ce petit objet, il le saisit enfin.

"Pour parler" a-t-elle dit. Il doit donc s'agir d'un objet similaire aux calumets que certaines tribus continuent à se transmettre lors de rituels sacrés... Mais ce n'est pas chaud. Ca ne ressemble pas non plus à quelque chose qui pourrait émettre de la fumée ou du son. Il observe le petit objet entre ses doigts, les sourcils froncés. Ses prunelles où se mêlent curiosité et méfiance se posent sur le groupe de quatre personnes qui lui fait face.

Il ne comprend pas bien comment fonctionne cette chose. Mais si ils veulent parler, qu'ils le fassent. Il a bien compris que tant qu'ils ne l'auront pas fait, ils ne les laisseront pas tranquille.

[Indication MJ : Afin d'éviter un tour à vide, vous pouvez considérer que dès que l'explication aura été donnée, l'homme mettra correctement la puce dans son oreille et que vous pourrez communiquer avec lui. Si vous avez une quelconque question, n'hésitez pas !]

Carte mise à jour:

Récap des équipements emportés par chacun :

Ipiu:

Camil:

Luna:

Zakaria:

Je retiens un soupir quand Luna commence à faire la pitre... mais au moins ce n'est pas perçu de manière malveillante. De là à dire que cela n'est pas perçu négativement... Tout ce qui vient de nous tend les habitants du village. Ce qui nous tend en retour... Bon, avant que quelqu'un ne dégaine je devrais distiller un peu de calme, histoire que personne ne fasse quelque-chose sous le coup de la panique. Je remercie silencieusement une fois de plus mon aura de master quand le chef du village s'avance vers moi et se saisit de la puce traductrice. Je montre la mienne, la sortant de mon oreille et l'y remettant, lui faisant des gestes pour qu'il comprenne qu'il doit en faire autant. D'habitude je n'ai pas besoin de puce traductrice mais ce dialecte est trop éloigné de ceux que je connais.

"Pardon, je ne parle pas votre langue, si vous comprenez mes mots maintenant c'est grâce à l'outil magique que vous avez dans votre oreille. Vos frèreset sœurs ne me comprennent pas..."

Je fais une pause pour le laisser vérifier mes dires. Nous avons décidé de parler de magie et non de technologie que ce soit l'une ou l'autre, pour ne pas perturber leurs croyances.

"Je me nomme Ipiu, voici mes compagnons Camil, Luna et Zakaria, dis-je en désignant tour à tour les membres de l'équipe, nous venons d'un lieu nommé Terrae, où vivent nombre de magiciens. Il y a quelques années des enfants ont été enlevés dans notre tribu. Depuis quelques semaines nos shamans ont senti de la magie dans cette forêt, aussi nous a-t-on chargé de venir chercher des indices pouvant nous relier à eux."

Je fais une nouvelle pause. Je donne beaucoup d'informations. Peut-être veut-il les traduire pour ses compagnons.
"Nous sollicitons votre aide pour ces recherches car vous êtes maîtres de ces lieux.

__–La tension monte d’un cran, d’accord, je veux bien, mais. Deux choses. Déjà, j’ai pas reçu d’ordre explicite d’arrêter, alors je continue. Ensuite… Écoutez, on va être honnête, j’en ai un peu rien à péter. Nan j’déconne. En vrai avec Camil la panique, qui est sur ses gardes, par mimétisme, les gens autour le sont aussi. Et puis, Ipiu parle, une qui cause c’est bien, on veut pas les noyer sous les infos. Donc baaah il faut que je m’occupe !
__–Alors…
__–« Zack, tu connais des tours de magie ? »
__–J’ai chuchoté, hein, pour pas emmerder Ipiu. Il me regarde comme si j’avais dit une des plus grosses conneries de mon histoire. Je ne vais pas lui donner tort. Mais il hausse les épaules et répond sur le même ton.
__–« Ouais, attends. Sors-moi un papier. »
__–Je m’assieds – on est moins menaçants quand on est assis –, sors mon ordi, le pose au sol, l’ouvre, histoire de pas faire que glander et justifier le fait que je surveille les environs… Puis aussi parce que je veux son manuel d’utilisation et le file à Zack. Il s’assied à côté de moi, tourné vers les gosses et arrache deux pages de la partie en coréen. (Elles ne manqueront à personne et c’était un sacrifice indispensable au bon déroulé de la mission.) Il en plie une en tout petit, discrétos et la planque… Dans ma nuque. Genre vraiment il la coince entre deux dreads. Ouais bah forcément, vu le climat on est pas en manches longues.
__–Il montre alors l’autre feuille aux enfants. La beeeeelle feuille ! Et lentement, consciencieusement, il la déchire. Montre bien tous les bouts aux enfants. Il en fait des petits bouts. Puis il rassemble tout en boule, qu'il compresse super fort, ouvre trèèès légèrement ses mains à l’arrière, hors du champ de vision des enfants, puis avec son pouvoir Air, échange la feuille pliée avec la boule de papier en un instant. Puis il rouvre les mains et, magie ! Une feuille intacte ! Je fais de petits applaudissements discrets et je souris au moins autant que les gamins.
__–« Applaudis Camil, c'est trop classe !  »
__–J’ai chuchoté là aussi.

Résumé :