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De l'importance de vider son sac [Roman]
##   Mer 13 Déc 2023 - 21:01
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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On est déjà presque mi-août... Ça doit faire deux semaines depuis l'incident avec Tiago. J'appelle ça "incident" mais je me voile la face. Je devrais appeler ça correctement : un lynchage. Voilà ce que c'était. Un passage à tabac, ça marche aussi. Un cassage de gueule, idem. Et je ne me sens toujours pas autant coupable que je devrais... Ça a influé sur beaucoup de choses.
Mon travail d'abord : le chef m'a beaucoup plus reprise que d'habitude. Il m'a retiré certaines tâches pour éviter que je me blesse ou que je fasse des bêtises qui pourraient nuire à la boulangerie.
Mes relations ensuite : j'ai parlé à Alyona et Ariana, qui ont toutes les deux accepté de continuer à me voir. Ce qui, soit dit en passant, me sidère toujours. J'ai aussi été convoquée par Hideko, qui m'a bien passé un savon. Rien de plus normal. J'ai commencé suivre des séances avec une psy aussi, et même si pour le moment ça me semble totalement inutile, je me force à continuer.
Mais ce qui m'embête le plus dans toute cette histoire, c'est que j'ai carrément régressé dans mes séances avec Roman. Impossible de me concentrer comme il faut, je suis tout le temps dans ma tête. Je ne dors presque plus non plus. Avant tout ça, il m'arrivait encore de faire des nuits normales. Courtes, mais au moins je dormais. Là... Je dors tout au plus trois heures par nuits.
Et il y a les rumeurs... Certaines personnes s'écartent en me voyant passer. J'entends les chuchotements dans mon dos aussi. "T'as vu ? C'est celle qui a cassé la gueule à Tiago." Parfois j'ai envie de leur dire que oui, c'est moi, et alors ?! Mais non, je baisse le regard et je continue mon chemin. "Il paraît qu'il a pris cher, alors qu'elle a rien eu. Il a pourtant fait un mur de flammes et tout !" J'ai rien eu parce qu'il a décidé de ne pas répliquer. Il aurait pu me réduire en cendres.

Bref, tout ça me ruine le moral, et il semblerait que Roman en ait eu vent, parce qu'un jour il m'a invitée à venir boire un café un jour où j'étais de repos. Et comme j'en avais vraiment besoin, j'ai accepté. Me voilà donc devant sa porte. J'ai fait un effort pour être présentable, j'ai enfilé une jupe longue blanche, un débardeur ocre et des baskets blanches. Je toque avant de me donner le temps de revenir sur ma décision. Quand il ouvre, j'essaie de sortir un sourire convaincant et lui montre le sachet en papier que j'ai à la main, comme un laisser-passer.

Salut. J'ai fait des sablés.


Normal : Narration
Couleur #993333 : Tori parle


Dernière édition par Vittoria Désirée le Dim 17 Déc 2023 - 17:33, édité 1 fois
##   Sam 16 Déc 2023 - 0:03
Roman Giani

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J'ai longtemps adoré les rumeurs. Il faut avouer que c'est bien pratique, et un peu croustillant aussi. Ca peut se révéler aussi utile qu'amusant, on en apprend sur les gens d'une autre façon, ceux dont parle la rumeur comme ceux qui la diffusent. C'est excessivement pratique, d'en diffuser une pour se faire une idée d'à qui on affaire dans un groupe. J'en ai usé longtemps, beaucoup. Nina était meilleure que moi à ce jeu, mais j'y ai beaucoup joué, et je pense me révéler plutôt doué. Et de fait, j'adore les attraper au vol, les disséquer ou les savourer en fonction.

Et il se trouve que depuis quelques temps, une rumeur remonte jusqu'au couloir des Airs. Et les rumeurs de baston sont rarement complètement erronées à Terrae. Surtout quand elles impliquent le fameux Tiago. Et d'autant plus surprenantes quand on raconte qu'il s'est fait frapper... Par Tori. Oh, j'en entends des vertes et des pas mûres à son sujet. Mais aussi tout un tas de personnes très satisfaites du sort qu'elle aurait réservé au Feu. Je ne le connais pas, mais El' le connait bien, et je sais qu'Aria aussi. Il a eu un certain passif avec Alice parait-il. Oh, pas dans le sens relationnel, non. Mais disons que pour qu'El m'en parle, et qu'elle en soit aussi énervée, il est probable que le Feu se soit impliqué dans un conflit avec la Terre. Et punaise j'aurai pas voulu être à sa place. A Tiago, face à Alice. Ouuuh que non.

Mais tout cela ne m'explique pas pourquoi Tori en est arrivée là. Elle qui a tiré un trait sur sa carrière et qui regrette amèrement le geste qui l'a poussée à partir. Et la confirmation qu'il s'est bien passé quelque chose n'a pas tardé, Tori n'a pas eu la tête à nos entrainements ces derniers temps. Alors l'autre jour, j'ai coupé court à la séance, et je lui ai proposé de venir prendre un café dans ma chambre. Posément. C'est la première fois qu'on se voit sans bouger dans tous les sens, ça fait tout drôle. Aussi, quand j'entends frapper, je passe une main dans mes cheveux fous, les rabats vers l'arrière sans sucès. Dans ma chambre, ça sent les draps propres, j'ai activé le ventilateur pour survivre à la chaleur humide du mois d'août, et enfilé un t-shirt un peu ample, noir, ainsi qu'un pantalon en toile fine, gris. Confort, fraîcheur. J'ouvre la porte, et elle entame directement la conversation en me présentant ses sablés. Je lui lance un grand sourire.

Hey Baghera. Content de te voir, entre ! Tu es la bienvenue, toi et tes sablés !

Je m'écarte pour la laisser passer avant de refermer doucement la porte. Ma chambre est très sobre, les meubles sont en bois classique, je n'ai rien ajouté, si ce n'est quelques photos dans un coin du mur et sur le minuscule bureau dans un coin dans la pièce. Quelques livres à côté d'un petit pc. Je lui désigne la table à côté de la petite cuisine.

Tu peux les poser là, installe-toi comme tu veux ! Je te fais un café ?


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Murmure en  [color=#2FB1C0]
##   Dim 17 Déc 2023 - 17:55
Vittoria Désirée

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Le sourire de Roman m'apaise un peu. Je me détends et lui rends son sourire. Il s'efface pour me laisser entrer et je découvre son intérieur. C'est sobre, tout en bois, avec peu de meubles. Mais il s'en dégage quelque chose de chaleureux et d'accueillant, comme quand on côtoie le propriétaire des lieux. Avant d'aller plus loin, je me déchausse et pose mes chaussures près de la porte. Le bourdonnement d'un ventilateur dans un coin rappelle qu'il fait toujours chaud en plein mois d'août... Mais ça ne me dérange pas, j'ai l'habitude puisqu'au Brésil il y fait tout aussi chaud, voire parfois plus. Donc je suis à mon aise malgré la chaleur.

C'est joli chez toi.

À côté, ma chambre ressemble réellement à une cellule de prison... Je m'approche de la petite table que me désigne Roman et y pose mon sachet de sablés. C'est une recette facile, mais il m'a bien fallu une demi-heure pour la déchiffrer correctement. La chance était de mon côté et j'ai réussi dès ma première tentative. Par contre, je ne garantis pas le goût. Roman me dit de m'installer où je veux et je prends place sur une chaise près de la table.

Un café c'est parfait, sans sucre s'il te plaît. Lui réponds-je en l'observant bouger dans sa cuisinette.

C'est étrange d'être là, sans bouger. J'ai tellement l'habitude de courir et sauter quand on est ensemble qu'inconsciemment je crois que je m'attends à le voir se mettre à courir sans prévenir, quitte à s'appuyer sur les murs ou les meubles pour faire ses figures. L'image est tellement vivante dans mon esprit que je n'arrive pas à retenir le sourire qui se glisse sur mes lèvres. Je reviens à la réalité quand Roman pose devant moi une tasse fumante de café. L'arôme qui s'en dégage me rappelle pourquoi je suis là. Enfin, plutôt, me rappelle que je ne sais pas trop pourquoi je suis là. Je lève les yeux pour rencontrer son regard.

Est-ce que tout va bien..?

Ça doit avoir un lien avec notre dernière séance, où le grand brun nous a arrêtés bien avant la fin. C'est là qu'il m'a proposé ce café. Et je ne peux m'empêcher d'essayer d'apaiser les choses.

Si c'est par rapport à notre dernière séance, je te jure que je vais me reconcentrer. J'aime vraiment ces entraînements, je suis motivée.

Je ne veux pas que ça s'arrête...


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##   Sam 23 Déc 2023 - 22:28
Roman Giani

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Tori a le réflexe de se déchausser, ça me fait sourire. Je trouve ça toujours très poli, les gens qui le font par réflexe, je ne sais pas trop pourquoi, mais j'aime bien. Elle complimente ma chambre et je hausse les épaules.

Oh c'est gentil, rien d'extraordinaire... Je suis pas très doué pour la déco, et j'ose pas adopter des plantes, j'ai trop peur de pleurer si elles meurent... Et comme pour l'instant j'ai pas beaucoup de photos, y a pas grand chose non plus. Mais je me dis que ça viendra avec le temps, même trouver des jolis tableaux ou affiches pour rendre ces murs un peu moins... blancs.

Me voilà bien bavard. Je m'active et vais lancer de quoi lui faire un café. Ca prend un peu de temps et on ajoute rien, et je profite de ce silence, c'est pas toujours qu'on trouve des gens avec qui c'est confortable. Une fois que j'ai terminé, je pose sa tasse devant elle, et lance de quoi m'en faire un aussi. Quand je tourne la tête vers elle, elle me demande si tu vas bien. Mon regard croise le sien, et je lui souris, sincère.

Oui, tout va bien.

Et elle enchaîne, confirmant qu'elle anticipe. Elle me parle de notre dernière séance. Je l'écoute sans la quitter des yeux. Je souris un peu, tourne la tête pour récupérer ma tasse et vient m'asseoir tranquillement en face d'elle. Mon ton est tout aussi serein :

Je sais.

J'attrape un sucre et le laisse tomber dans ma tasse.

Je sais que tu es motivée, et moi aussi j'apprécie nos séances. Je n'ai absolument pas l'intention qu'on arrête.

Je pointe un doigt vers elle un instant et mon expression se fait plus douce.

C'est plus au sujet de pourquoi tu t'es déconcentrée. J'ai eu la sensation que ça allait pas très bien, et je me suis dit que le meilleur moment pour en discuter c'est pas avant le début de la journée, pendant une séance dehors, avant que t'ailles bosser. Alors je crée le moment.

Je ne la quitte pas des yeux pendant que je parle, puis je baisse de nouveau les yeux vers ma tasse, et mon corps fait un espèce de mouvement de cercle, comme si j'hésitais, et je demande avec un ton enjoué.

Aloooors... Je voulais savoir si toi tu vas bien, et si quelque chose te tracasse. Et si tu as, peut-être, envie qu'on eeeen discute ensemble. Ce que font les amis finalement.


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##   Mer 27 Déc 2023 - 21:11
Vittoria Désirée

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Quand je complimente Roman, il argumente et je l'écoute en souriant doucement. Je souffle par le nez, amusée par son histoire de plantes.

Moi j'aime bien quand même. C'est sobre et on y voit un peu de toi. Pour les plantes, il faut commencer avec un truc facile, comme un cactus ou une succulente. Dis-je d'un ton doux.

Je me promets de lui en trouver une jolie pour qu'il puisse commencer tranquillement. Ça me donnera une occasion pour acheter enfin la Monstera de mes rêves. Cet interlude chasse un peu les nuages qui se regroupaient dans ma tête, mais pas pour longtemps. Le temps qu'il me serve un café et que je m'installe, mes craintes hurlent à nouveau dans ma tête. Je pose d'abord mes mains à plat, avant de les regrouper et de les tordre un peu dans tous les sens, faisant craquer mes phalanges. Puis je me rends compte que ça peut être interprété comme une menace et j'arrête. Et au milieu de tout ça, je ne peux m'empêcher de le bombarder de questions et de l'assaillir de mes inquiétudes. Roman, fidèle à lui-même, reste souriant et agréable. Comment fait-il ?

Je baisse les yeux sur la tasse qui trône devant moi à présent. L'arôme entêtant du café noir a un effet étrange sur moi. À la fois, elle me fait me sentir chez moi et fait monter mon inquiétude. C'est pourquoi, quand je relève les yeux et vois un doigt pointé sur moi, mon cœur fait une chute droit vers mon estomac. Ma première pensée est "Oh non... J'ai encore foiré quelque chose", puis j'entends ce que Roman me dit. Mes yeux font des aller-retours entre le visage de mon ami, ses yeux, sa bouche, ses mains. Mes mains ensuite, puis à nouveau son visage. Je ne sais pas où poser mon regard, comme je ne sais pas comment répondre à la question implicite.

C'est... Je- Hm.

Je me tais et prends une gorgée de café. Le liquide me brûle la langue et la gorge.

Vraiment, je ne veux pas t'embêter avec ça. C'est idiot, tout est déjà réglé et surtout, je suis en tort alors... Je n'aime pas me le rappeler. C'est égoïste de ma part, de fuir comme ça.

Je me tais. J'ai l'impression d'être un barrage en verre luttant contre la pression grandissante de l'eau. Et le verre commence à se fissurer. Je glisse mes mains autour de la tasse, ignorant la brûlure qui me mord la peau.

Tu as dû entendre parler de la bagarre avec Tiago.

Du lynchage oui... Quelle hypocrite.


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##   Mar 2 Jan 2024 - 17:46
Roman Giani

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Tori m'écoute gentiment, et elle semble amusée par toutes mes explications absolument non sollicitées. Elle aime bien quand même, et je crois que ça me touche.

Très bien, c'est noté, succulente et cactus. Merci pour les conseils Baghera, je te tiens au courant de l'avancée ahaha !

Tori s'était détendue, mais ça ne dure pas dès qu'on aborde un peu le sujet de comment ça va... Et de pourquoi je l'ai invitée à prendre un goûter. Ses mains sont nerveuses, elle essaie de s'empêcher de jouer avec. Je fais attention à ne pas fixer ses mouvements pour ne pas la gêner. Mais visiblement c'est ce que je dis qui la perturbe le plus, ses yeux cherchent quoi regarder, et je continue pourtant, imperturbable. Elle regarde un instant ses mains. Je me dis que son état trahi méchamment ce qu'elle a pu faire. Elle a sûrement vraiment cogné Tiago. Je ne veux pas qu'elle me le confirme ou non, d'abord savoir comment elle se sent. Ce n'est peut-être pas encore très clair pour elle, mais pour moi, taper sur quelqu'un c'est... Pas le pire qu'on puisse faire. Oh, je déteste ça, attention, mais vraiment. Ce n'est pas le pire.

Je l'observe boire, de nouveau mes yeux se posent sur elle sans la lâcher, comme pour l'empêcher de tomber autant que l'empêcher de partir. Je la laisse parler, j'attends patiemment. Elle s'excuse. Je tique, note pour plus tard. J'attends qu'elle sorte ce qu'elle veut me dire en silence. Et puis le prénom, le contexte franchi ses lèvres. Je hoche doucement la tête, avant de souffler un peu sur mon café et d'en boire une gorgée.

J'en ai entendu parler, oui.

Je repose ma tasse.

J'aimerais te dire que ça ne m'embête pas que tu m'en parles. Que ça me fait plaisir si tu me fais confiance pour m'en parler. Et qu'on n'est pas obligés non plus. On peut juste boire le café et papoter.

J'attends un peu à mon tour, me penche vers elle.

Alors oui, j'ai entendu parler de la bagarre avec Tiago. Je ne vais pas te mentir, j'en ai entendu des vertes et des pas mûres, mais je suis pas... comment te dire. Je suis plutôt, un professionnel des rumeurs. Alors j'aimerais bien avoir ta version avant d'en penser quoique ce soit, si tu es d'accord pour en parler.

J'avance ma main doucement vers elle, et pose mon index sur le dos de sa main qui serre sa tasse comme une bouée de sauvetage.

L'important pour moi, c'est toi et comment tu te sens.


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##   Mer 3 Jan 2024 - 16:55
Vittoria Désirée

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Une fois assis autour du café et des biscuits, la véritable raison de cette invitation ressort. J'ai l'impression d'avoir passé la majorité de mon temps à parler ou penser à ce qui s'est passé. J'en ai parlé avec Alyona, juste après. Puis j'en ai parlé avec Ariana. Et je continue d'y penser, ça m'empêche de dormir. J'ai contacté une psy de Terrae pour travailler sur ma colère, et même ça, ça m'a demandé beaucoup d'énergie. Alors quand Roman aussi cherche à comprendre et à avoir ma version, j'ai à nouveau envie de pleurer. Je ravale tant bien que mal mes larmes. Son contact me fait l'effet d'un baume apaisant.

Ça me dérange pas. Je préfère que ce soit au clair, comme ça il n'y a pas de non-dits entre nous.

Je regarde le café dans ma tasse, il reste quelques bulles au dessus qui dessinent une sorte de petit visage qui sourit béatement.

Vraiment, y'a rien de glorieux. J'ai attaqué Tiago alors qu'il ne s'y attendait pas. En fait, il est sorti un temps avec Alyona, qui est ma meilleure amie. Elle est adorable, toujours rayonnante, toujours attentionnée, et il faut le dire un peu naïve. Mais ça fait partie de son charme. Je l'aime énormément alors quand elle est venu toquer à ma porte complètement effondrée après que Tiago ait rompu avec elle... ça m'a fait un choc. Et j'ai... Je lâche un soupir. J'ai un peu pété un câble.

Je fais une pause, bois une gorgée brûlante.

Comment expliquer ça... Ça m'a mis hors de moi. Vraiment, j'étais très en colère. Et plus le temps passait plus la colère montait. J'en suis venue à chercher Tiago du regard dans les couloirs... Et quand je l'ai vu dans le hall, je l'ai attaqué. Mes mains se serrent sur le mug, j'ai un nœud dans la gorge... C'était du lynchage, Roman. Lui il n'a rien fait à part essayer de limiter les dégâts, toujours sans me blesser. Mais j'étais aveuglée par la colère. Comme... Comme la fois d'avant, avant que j'arrive ici.

C'est autre chose, et en même temps je crois que c'est lié. Ça a peut-être la même origine, je ne me souviens pas avoir toujours été comme ça.

C'est Alyona et Ariana qui nous- enfin, qui m'ont séparée de lui. Je crois qu'il a fini par aller à l'infirmerie, mais je n'étais pas là, Alyona m'a éloignée et m'a aidée à me calmer. On a discuté, elle ne m'en veut pas, mais... Mais je sais que j'ai déconné.

Quant à comment je me sens... C'est une autre histoire. Si jamais je venais à en parler, je crois que je fondrais en larmes, et je n'en ai vraiment pas envie. Surtout pas devant Roman.


Normal : Narration
Couleur #993333 : Tori parle
##   Mer 3 Jan 2024 - 20:13
Roman Giani

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Je vois que c'est dur pour elle, alors je cherche immédiatement une solution pour la détendre. Malheureusement je sais qu'il y a des moments où c'est juste difficile et où l'on ne peut rien faire. Alors je laisse ma main effleurer la sienne, pour lui dire que je suis là et que si elle veut s'arrêter, il n'y a pas de souci.

D'accord, je t'écoute.

Je ne décroche pas un mot pendant qu'elle me raconte. Ses yeux fixe le café brûlant dans sa tasse, et ses articulations enserrent si fort la tasse qu'elles deviennent blanches. Elle a attaqué Tiago, et elle en a honte. Mais il y a un contexte. Elle me parle d'Alyona que je savais être sa meilleure amie. Je hoche la tête sensiblement, je commence à comprendre avant qu'elle m'explique. Tiago aurait rompu avec elle. Je ne sais pas pourquoi, ni comment, mais je n'ai pas entendu que du bon sur ce type. Elle m'avoue avoir pété un câble. Je lâche un faible sourire, la laisse boire tranquillement, et quand elle repose ses mains, de nouveau pose la mien sur la mienne, plus certainement cette fois.

Je sens dans sa voix la colère qu'elle a ressenti. Que je comprends. Cette colère quand il arrive quelque chose d'injuste à quelqu'un qu'on aime. Cette envie furieuse d'éradiquer ce qui les fait souffrir, alors même qu'on ne peut pas faire grand chose. Non ce n'était peut-être pas la bonne solution, d'avoir frappé Tiago. Mais Tori n'est pas la plus douée avec les mots, je commence à le savoir. Alors, c'est sorti comme ça a pu. Et elle s'en veut, elle s'en veut tellement qu'elle met des mots terribles sur ce qu'elle a fait, même s'ils sont vrais, et qu'elle reconnaît entièrement son tort.

Je hoche la tête, et garde un peu le silence quand elle finit, pour être sûr qu'elle n'a rien à ajouter après ça, ne pas la couper. Je pousse un peu ma tasse pour avancer mon bras. J'entoure ses mains des miennes, et je cherche son regard, le mien est doux et calme.

Je suis désolé que tu ais dû vivre cette colère toute seule. Et en effet, c'est pas quelque chose de bien qu'elle soit ressortie en frappant quelqu'un. Même s'il a fait du mal à ton amie et que c'est normal que tu te sois énervée.

J'ai envie de lui dire que d'autres auraient fait bien pire, mais ce n'est pas une solution.

Si Alyona et Ariana ne t'en veulent pas, c'est pour une bonne raison tu sais. Même si ce que t'as fait là c'est pas bien, ça fait pas de toi quelqu'un de pas bien en entier.

Je serre un peu ses mains dans les miennes.

Tu aurais sûrement pu le blesser encore plus. Et puis je suis sûr que tu as assumé ta responsabilité. Ca, c'est le plus important.

Mon regard se fait tout à coup un peu inquiet, je ne cache pas que son état me préoccupe, et surtout ce qu'elle a dit concernant le combat qui a signé la fin de sa carrière.

Tu... Tu as envie de parler de pourquoi tu l'as frappé parce que tu étais énervée ? Je sais que tu regrettes de t'être mise en colère avant d'arriver ici, ça ne doit pas être facile pour toi. Je suis vraiment désolé Tori.


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##   Ven 5 Jan 2024 - 22:37
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Le silence après mes longues tirades me résonne dans les oreilles. J'ai peur de son jugement, j'ai peur d'avoir fait une erreur en lui racontant tout ça. Même si Alyona et Ariana ne m'ont pas rejetée, Roman pourrait... Et ça me briserait le cœur, je crois. Ça me briserait le cœur mais je comprendrais. La peur de ce que je pourrais voir rend difficile pour moi de lever les yeux. Mais je m'y force, parce que sinon ça ne ferait que retarder l'inévitable. Quel qu'il soit d'ailleurs. Mais non, ce que je vois dans ses yeux bruns, c'est de la douceur. Et moi, encore une fois, je comprends pas.

Je l'écoute, je baisse les yeux à nouveau. "C'est pas bien"... On dirait un enfant qui se fait gronder, et ça me rend furieuse quelque part au fond de moi. J'ai l'impression d'être infantilisée, mais je sais que c'est qu'une impression, alors je suis en colère contre moi-même, contre mon cerveau qui me fait croire des choses. Ça me rend dingue, des fois j'ai l'impression d'être prisonnière de mon esprit. La pression des mains de Roman me sort de cette spirale infernale dans laquelle j'étais en train de me perdre. Je cligne une ou deux fois des yeux. J'aurais sûrement pu le blesser encore plus... Je ne peux pas m'en empêcher, j'ouvre une nouvelle fois ma gueule.

J'ai essayé tu sais... De lui faire plus de mal encore. J'étais tellement aveuglée que j'ai utilisé mes pouvoirs, j'ai essayé de le couper avec. Je peux m'estimer heureuse qu'il maîtrise mieux les siens que moi...

Qu'est-ce qu'il se serait passé sinon..? Je n'ose pas l'imaginer... Je me force à relever les yeux, mais ne rencontre que de l'inquiétude, de l'inquiétude sincère. Comment est-ce que c'est possible ? Revoilà la boule dans ma gorge. J'ai le nez qui pique. Mais je refuse de...

Mon corps semble avoir décidé pour lui-même. Je m'en rends compte quand je réalise que je vois flou. Pas le flou de quand on prend un coup et que ça nous sonne. Le flou des larmes qui montent et cachent la vision. Si je cligne des yeux maintenant... Et après tout, pourquoi pas ? Roman n'est pas un étranger, et je lui fais confiance. Alors, lentement, je ferme les yeux un instant. La première larme roule sur ma joue, chaude. Puis elle est suivie d'une autre. Au même moment, les mots de Roman me heurtent avec la force d'une locomotive. La chaleur de mon mug se change en froideur métallique sous mes doigts, le claquement d'une porte qu'on ferme résonne à mes oreilles. La lumière disparaît au profit de la pénombre. L'espace de quelques instants, je me retrouve de nouveau en garde à vue.

C'était... C'est une longue histoire. C'est pas vraiment la plus joyeuse du monde... Je veux pas-

Je dois m'interrompre pour prendre une inspiration qui remplace le sanglot que je sentais monter.

Je veux pas t'embêter avec ça.

Mais en vrai, j'ai besoin d'en parler. Alors plutôt, je dédramatise en plaisantant à travers mes larmes.

Je crois qu'il faut que je mette un trigger warning sur celle-là..! Histoire de dire "attention, ce qui suit contient des mentions de mort, de violence et de prison, ou quelque chose comme ça.

Mon rire se termine en reniflement un peu pathétique. C'est raté pour la blague.


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Je vois sur le visage de Tori qu'elle se fait souffrance pour me dire tout ça, pour subir ce qu'elle pense, qu'elle a peur de ce que je pourrais dire. Et ça me fait mal parce que, je comprends, bien mieux qu'elle peut le croire je pense, et j'essaie de la garder avec moi et de la rassurer au mieux, mais j'ai vite peur d'être trop intrusif, de trop la brusquer.

Elle rajoute, qu'elle aurait voulu le blesser, lui faire mal. Et ça lui coûte tellement, elle s'en veut d'avoir été cette personne aveuglée de colère. Mais ça arrive, et je sais que c'est grave, mais je sais aussi qu'elle fait tellement de son mieux pour faire bien, faire le bien... Quand je vois ses larmes dans ses yeux, j'arrête d'hésiter. Je lâche ses mains doucement, et d'un mouvement fluide, je tire ma chaise sur le côté de la table pour la poser à côté d'elle, dossier à la l'opposé d'elle. Je m'assoies et tout doucement, l'entoure de mes bras, pose une main dans son dos, l'autre sur son crâne et je l'attire contre moi.

Je comprends. Je comprends cette sensation, je comprends que tu aies voulu le blesser. Je comprends que ça te rende triste. Je suis vraiment désolé que ça te fasse mal. Je comprends et je ne t'en veux pas. Ca n'enlève rien au fait que je pense que tu es une bonne personne.

Tori pleure et s'excuse encore. Je réponds immédiatement quand elle me dit qu'elle ne veut pas m'embêter avec ça.

Tu ne m'embête pas Tori.

Je la relâche pour pouvoir la regarder, et je lui souris. Je rattrape une de ses mains dans la mienne, pour lui signifier que je l'écoute. Elle est adorable et me préviens. Son histoire sera dure. Je sais que ça va me toucher, je sais aussi que je saurais l'encaisser. Je ris doucement à sa blague alors qu'elle renifle. Je tends le bras pour attraper l'essui-tout sur la table et lui presser le nez gentiment.

Tiens. Je te remercie de me prévenir. Je suis prêt à entendre ton histoire Tori. Et je te le répète, je ne pense pas que tu sois un monstre. Quoique tu me dises là. Je... Je comprends vraiment. T'es pas la seule à avoir vécu des trucs durs. A avoir fait des choses que tu penses horribles. J'ai pas peur d'entendre ce que tu veux me dire. Et je sais que t'es pas un monstre ou quoique ce soit d'autre ok ?

Mon pouce fait de petits cercles sur le dos de sa main, j'essaie d'être le plus rassurant possible. Je n'ai pas l'air plus perturbé que ça qu'elle me dise tout ça, en tout cas je l'encaisse très bien.


De l'importance de vider son sac [Roman] Signar10

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##   Lun 8 Jan 2024 - 22:50
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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Je me débats tellement avec mes sentiments qu'il me faut un instant pour me rendre compte que Roman m'a attirée dans ses bras. C'est différent de mes amies, Je me sens à la fois rassurée et protégée. Malheureusement, il ne peut pas me protéger de tout, et encore moins de moi-même. J'ai du mal à garder mes larmes à l'intérieur. Il finit par me lâcher et ça laisse comme un froid sur ma peau. Il voudrait savoir, pourquoi ma carrière s'est arrêtée, pourquoi j'ai autant de culpabilité en moi. Alors je tente un trait d'humour, qui tombe un peu à plat parce que cette fois les larmes sont vraiment là. Mais Roman reste, il est là, je sens sa main dans la mienne et je prends l'essuie-tout qu'il me donne. Je crois que je vais en avoir besoin.

Il faut vraiment que je repasse à nouveau par tous ces souvenirs ? Alors même que je pense à cette question, la réponse est là : oui. Oui, parce que je ne veux pas qu'il y ait de tabou avec moi, parce que je veux que Roman puisse choisir si il veut continuer de partager des moments avec moi, en toute conscience. Alors je me secoue et je me redresse. J'essuie mes yeux, mon nez et enferme mes sentiments derrière un rideau de fer.

- D'accord... Je me lance : Je sais pas qui sont mes parents. Tout ce que je sais, c'est le nom qu'ils m'ont donné : Vittoria Désirée. C'est une femme du favela d'où je viens qui m'a découverte dans un panier devant sa porte. Cette femme, tout le monde l'appelait Mama Nourrice. Elle était un peu la mère de ce quartier. Et c'est elle qui m'a élevée. Qui m'a éduquée. Avec un simple salaire de femme de ménage, impossible de m'envoyer à l'école tu te doutes. Elle a tout fait elle-même. Mais elle s'est aussi vite rendu compte que c'était dur pour moi : je voulais aller courir et chahuter avec les autres enfants. Donc quand j'ai eu les bases, elle m'a laissé faire ce que je voulais. Et c'est comme ça que j'ai commencé à faire des petites courses pour les gars du quartier, les dealers quoi. Et ça se passait bien, grâce à ça j'avais la protection des gars, et Mama aussi. On a vécu comme ça un moment, puis un des gars m'a proposé de tester les combats de rue. C'est illégal mais ça rapporte bien. Et comme on avait besoin d'argent, j'ai accepté... Quelques années ont passé, je crois que j'avais quinze ans quand j'ai commencé les combats, vingt quand j'ai eu assez de sous pour éponger les dettes auprès des gars du quartier...

Et là, on attaque la partie la plus dure... Je sens que le flash-back n'est pas loin, j'essaie de le contenir. Ma voix se fait tremblante.

Un jour, alors que c'était à moi d'aller au marché, j'ai pris plus de temps à revenir. Comme j'avais gagné plus de combat ce mois-ci, j'avais de quoi faire un petit écart. Alors j'ai acheté un beau carré de coton. Raconté-je, effleurant du bout des doigts le chouchou en tissu orange vif et bleu à mon poignet. C'était pour Mama, pour la remercier de s'être occupée de moi toutes ces année, d'avoir été une mère. Mais quand je suis rentrée... Tous les gars avaient été massacrés. Tous ceux qui jouaient au cartes devant chez nous, des types sympas malgré leurs combines. Y'avait eu une descente de police. Ils les ont tous flingués sans sommation. Je me souviens, l'un des gars avait même encore ses cartes en main. Puis y'avait cette... Enfin, cette trace. Qui entrait chez Mama. Et la porte, grande ouverte. Et les impacts de balle dans les murs à l'intérieur.

Même si je lutte, les images ressurgissent. Toujours aussi vives. Et comme mes paroles, elles se déversent en un flot ininterrompu.

Je suis allée jusqu'à l'arrière, là où on cuisinait. C'était pas très grand, le sol était en terre battue, mais c'était ma pièce préférée, ça sentait toujours bon. Sauf cette fois. Cette fois, ça sentait la poudre et le sang... Et au sol, dans une putain de mare, y'avait Mama. Elle respirait plus, depuis longtemps je crois, je sais pas. Près d'elle y'avait un des gars, qui est mort juste après.

Je fais une pause, le temps de rassembler mes esprits.

Je sais pas combien de temps j'ai passé dans la maison, à errer après avoir enterré Mama. Mais ce qui m'a fait bouger, c'est deux gars, qui sont venus à ma porte. Ils m'ont proposé un contrat, contre beaucoup d'argent. Pour devenir une combattante de MMA. Et j'ai pas réfléchi, j'avais rien à perdre. J'ai signé. Et ma carrière à débuté. J'ai vite pris en notoriété, parce que je me battais bien et que je gagnais beaucoup. Il m'a fallu que trois ans pour entrer dans le top 10, et à 25 ans, j'étais au top de ma carrière. Mais pendant un match, mon adversaire m'a provoquée, elle a parlé de Mama, l'info devait avoir fuité quelque part. Elle a dit quelque chose comme "Je comprends qu'elle ait voulu mourir plutôt que de continuer à nourrir une chose comme toi". Ça m'a fait vriller. Je l'ai démolie sans aucune pitié. Elle a fini à l'hosto, mâchoire, poignet, côtes, tout était cassé. Et commotion cérébrale. Moi, j'ai passé deux jours en prison. Je sais pas trop comment, mais je me suis retrouvée dehors sans plainte au cul. J'ai retrouvé mon coach et il m'a dit que j'étais interdite de combattre pour les cinq prochaines années.

Et maintenant, la conclusion.

J'ai voulu retourner à la maison de Mama, mais elle avait été rasée entre temps. Plus de toit, plus de tombe. C'est là que m'a trouvée le Master.

Je termine mon histoire et me tais, j'ai l'impression de m'être vidée de toute mon énergie... Encore une fois, j'ai omis avoir passé mon anniversaire en prison. Que va dire Roman à tout ça..? J'ai peur.


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##   Jeu 11 Jan 2024 - 2:38
Roman Giani

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Je la vois rassembler tout son courage, je garde sa main dans la mienne, fermement comme pour lui signifier que je suis là et que je ne vais pas bouger. Et son histoire commence dans un tout autre contexte, mais avec une similitude flagrande avec une autre de mes amies. Elwynn a été abandonnée par son père, puis sa mère très tôt elle aussi. Et a été élevée dans un contexte des plus improbables. Tori qui elle aussi, avait envie de chahuter, d'être libre, et qui a grandi dans un contexte qui le lui a permis. Amplement. Mais sans jamais la protéger. Et puis évidemment, ça arrive. Le deal, pour elle, au début. Je hoche la tête quand elle m'en parle, pour l'encourager à continuer. C'est ok. Sur ça, c'est plutôt mon histoire personnelle qui la rejoint. Les combats de rue, ensuite. Elle m'en avait déjà parlé. Je savais déjà un  bout de ça. Mais pas pourquoi elle le faisait. Pour sa nourrice.

Comment est-ce qu'on peut se penser monstrueuse quand tout est fait pour la meilleure raison qui soit. Pour aider ceux à qui on tient. Pourquoi ? Sa voix tremble, c'est difficile pour elle et je le vois. Mon autre main vient entourer celle que je tiens déjà. Je suis là. Les favelas peuvent être des endroits violents. Ce qu'elle a vécu n'est sûrement pas un fait isolé. Il n'en reste pas moins terrible. Mes lèvres se pincent quand elle commencent à me parler de tarder à revenir. Je le vois venir. Je le sens. Evidemment, ils ont tous été tués. Evidemment. Mama n'est pas épargnée. Evidemment, elle la découvre seule, sans personne pour l'aider. Je ferme les yeux un instant, l'air terriblement peiné.

Le hangar. Le sang. Le silence. Nina. Mes mains pleines de son sang.

Je penche légèrement la tête et rouvre les yeux. C'est trop douloureux. Je cherche son regard pour ne pas me perdre. Je dois rester solide, c'est elle qui a besoin. Sa main me ramène à elle. On est venu la chercher au plus bas pour lui proposer un contrat. Pas le plus mauvais, mais elle a rencontré la mauvaise adversaire. Quelle. Enorme merde. Je ne jure pas souvent mais là. Je crois que mon regard se durcit un peu quand elle me dit les horreurs qu'a dit son adversaire, et immédiatement compatissant ensuite. Elle l'a frappée. A voulu lui arracher ces mots de la bouche. Mais on n'a pas le droit de faire ça. Pas devant tout le monde. Pas devant les autres. On n'a pas le droit. Et c'est mal.

Mais moi, j'ai jamais eu le courage de faire ça. Moi, j'ai pas eu le courage de faire face à Ed.

Ed qui rit de moi parce que je ne veux plus partir en mission. Nina au sol. L'envie de le démolir. Le corps qui tremble. L'immobilité qui fait mal.
Elwynn qui fait face à Ed. Son regard, sa puissance. Son courage.


Et Tori, face à moi, terrorisée en me regardant parce que je pourrais croire qu'elle... Qu'elle quoi, au juste ? Croire quoi ? Est-ce qu'elle a vraiment peur de ce que je vais penser. J'ai l'air déstabilisé par son regard un instant, avant que tout devienne clair. Je tends ma main vers elle, la pose sur sa joue et la caresse doucement du pouce. J'aimerais pouvoir l'embrasser, la tenir dans mes bras si fort qu'elle n'aurait aucun doute sur ce que je pense.

Je suis désolé. Je suis tellement désolé que tu aies dû vivre ça seule. Tout, toute seule. Tu ne mérites pas ça. Tu as tout fait pour les tiens. Pour être juste. Tu n'y es pour rien.

Ma main serre la sienne, peut-être un peu trop fort. Mon visage à sa hauteur je me mords la lèvre un instant. Je suis vraiment triste.

La vie t'as juste, tout pris. Et toi, t'as essayé de te défendre. Tu as eu le courage de te battre pour ça. T'es pas fière de ce que t'as fait parce que tu es une bonne personne Tori. Tu es courageuse et tu es vivante et c'est... déjà tellement. Je voudrais.. Je crois que personne n'a le droit de te dire que tu ne peux pas être en colère. On peut condamner comment tu gères ta colère mais tu as le droit. Tu ne mérites pas tout ça, vraiment je...

Je lâche un rire nerveux, ça fait beaucoup d'émotions là, je crois mes yeux sont un peu humides.

J'ai vu des gens qui ont fait bien pires que toi, vraiment, bien pire. Je, jj'ai fait des choses bien plus terribles. Et je suis pourtant bien plus lâche que toi, tellement plus lâche. S'il te plaît ne crois pas que tu m'embêtes ou que je t'en veux ou je sais pas quoi. C'est pas juste ce qui t'est arrivé. Tu as juste fait au mieux. Alors ouais ok, tu as peut-être frappé, tabassé Tiago, tu mets les mots que tu veux. Mais tu essaies de protéger les tiens. Et tu travailles sur toi. Tori, tu fais déjà les choses bien.

Ma voix tremble un peu. Voilà. Elle est là, la partie de moi que je ne lui ai jamais vraiment montré. La partie trop sensible, qui déborde et qui voudrait tant que tout aille bien mais qui n'arrive à rien pour ça. Mais si elle me fait confiance pour me raconter tout ça, je lui fais confiance pour lui montrer ça de moi.


De l'importance de vider son sac [Roman] Signar10

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##   Jeu 11 Jan 2024 - 22:36
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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Dès que je me tais, je regrette tout. Tout ce que j'ai raconté, tout ce qui est sorti de ma bouche. Pourquoi j'ai fait ça ? Qu'est-ce qui m'a pris ? Je ne connais Roman que parce qu'il a eu la gentillesse de m'apprendre le parkour. C'est tout. On n'a jamais eu de conversation sérieuse, jamais fait autre chose que courir ensemble dans les bois. Et je lui déballe tout comme une fleur ?! Mais à quoi je pensais ? J'ai une envie brutale de me lever, de m'excuser et de partir. De m'enfuir. De ne plus jamais le voir. Ça me brûle de l'intérieur... Mais il tient mes mains si fort que j'en suis incapable, comme un bateau retenu par une ancre en pleine tempête.

Puis je sens le contact de sa paume sur ma joue. Et d'un seul coup, toutes mes pensées s'apaisent. Je ferme les yeux, une larme s'accroche un instant à mes cils. Et j'appuie doucement ma joue contre sa main. C'est fou, le contact d'Alyona m'apaise de la même façon. La brûlure se calme et je prends une inspiration qui me fait du bien. Je crois que ce sont ses mots qui font finalement craquer le barrage en moi. Et alors qu'il parle, les larmes se déversent sans que je ne puisse l'arrêter. C'est un tsunami, d'abord parce que je crois bien que tout ce qu'il me dit, j'avais besoin de l'entendre. Dit de cette manière. Et ensuite parce que j'entends toutes les émotions qui le traversent alors qu'il parle justement. Je serre ses mains autant qu'il serre les miennes. Je pleure aussi silencieusement que possible, mais de temps en temps un sanglot m'échappe. C'est douloureux, de pleurer comme ça.

Et puis, petit à petit, au même rythme que ses mots, mes larmes se calment. Sans tout à fait s'arrêter, mais je le vois de nouveau. Et j'ai l'impression que lui aussi est sur le point de pleurer. Sans y penser, je tends la main et cueille une larme au coin de son œil. C'est la première fois je crois que je vois un homme pleurer. Et je trouve ça incroyablement touchant, cette fragilité que Roman choisit de me montrer. Mes yeux glissent de ma main à son visage une ou deux fois.

Alyona m'a fait réaliser que je ne connais que la violence comme moyen de résoudre les conflits. Je ne trouve pas ça courageux, ça ne fait pas de moi quelqu'un de fort. Ça fait de moi quelqu'un de dangereux, c'est tout... Je... J'ai l'impression que quoique je fasse, je resterais un chien de combat. Dis-je d'une voix enrouée.

Je glisse mes mains dans celles de Roman, lui serre les doigts doucement. Mes yeux croisent les siens, s'y rivent. C'est mon tour de l'apaiser.

Ce que tu as fait... Je n'ai aucune idée de ce qui s'est passé, mais je sais une chose : tu es loin d'être un lâche. La preuve : tu es là, à Terrae. Et si un jour, ou même maintenant, tu veux parler, si tu as besoin de quelqu'un pour t'écouter ou... ou pour te réconforter, je suis là.

Je ne le forcerais pas, mais je veux qu'il sache. Qu'il sache que je suis là pour lui comme il est là pour moi. Ce qu'il vient de faire pour moi n'a pas de mots, je sais que je lui en serais toujours reconnaissante.


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##   Sam 13 Jan 2024 - 0:07
Roman Giani

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Ca me brise un peu de la voir comme ça, tellement terrifiée alors qu'elle a tout fait au mieux, elle essaie toujours d'arranger, de faire en sorte que les choses soient agréables. Je doute pas que de premier abord elle puisse être un peu brutale, je me rappelle bien de la première fois qu'on s'est parlés. Mais elle a une vraie droiture que je ne peux pas m'empêcher de voir et d'admirer d'une certaine façon. Et j'essaie de la rassurer au mieux, j'essaie de lui dire que, tout ça ne la définie pas, que tout ça n'est pas elle en entier. C'est elle au pire, et son pire n'est pas si horrible. Je me sens presque malhonnête de ne pas lui dire en face que si elle se voit comme une mauvaise personne alors je devrais sûrement arrêter de lui parler. Ca non plus, j'en ai pas le courage.

Ses pleurs me secouent, et elle serre mes mains. Je ne la lâche pas. Ma main recueille ses larmes et les essuie à mesure qu'elles coulent. Elle pleure fort, ça la secoue parfois. Je me penche en avant, un peu, juste ce qu'il faut pour poser mon front contre le haut de son crâne, pas trop longtemps, juste le temps d'être avec elle, et de supporter ses pleurs. qui se calment à mesure que je termine de lui dire tant bien que mal ce que je ressens, ce que je pense de tout ça.

Avec Alyona, elles ont compris qu'elle n'avait connu que la violence pour répondre. A tout. Comme je connais ça. Quand elle me dit ça, je hoche la tête, compréhensif, profondément compréhensif, et je pince un peu mes lèvres, retient pas super bien les petites larmes dans mes yeux. Un chien de combat hein ? Je lâche un nouveau rire nerveux.

Non, non.

Je serre ses doigts entre les miens moi aussi.

Tu es bien plus que ça. Tu as eu le courage de faire face aux soucis que tu avais. Tu as eu le courage de te relever. Tu n'as peut-être pas toujours fait les bons choix et géré les choses au mieux, mais tu as essayé. Tu es bien plus que dangereuse, ou qu'un chien de combat.

Je ne l'ai pas vue quand elle est arrivée ici, mais je sais qu'Elwynn a traversé la même chose. Différemment, mais qu'elle a longtemps eu cette sensation. On en a parlé parce que j'ai la même impression. Ne pas pouvoir être autre chose que le petit délinquant que je suis. La tête de noeud bonne à pondre des plans d'infiltration, des stratégies de manipulation, à planifier la mort d'autres personnes, par d'autres personnes et moi-même. Un pauvre type qui sait jouer des sensations et sentiments des autres, qui utilise les autres pour survivre.

S'il te plaît ne crois pas ça. Ne crois pas que tu n'es que ça. Je ne vois pas que ça en toi, vraiment pas, et je suis sûr de ne pas être le seul.

Je renifle bruyamment, et je ris de nouveau, tristement. Je croise son regard de nouveau, avec une expression triste malgré mon sourire. Pathétique.

Ahaha. Voilà tu vois, c'est toi qui finit par me réconforter alors que c'est toi qui a besoin d'aide. Heh. Merci Tori.

Je secoue la tête, sans la regarder.

Je... Je suis vraiment lâche. Plus que tu le crois. J'apprends juste à ne plus l'être. Mais merci, d'être là. Je sais pas, je pense pas... Etre encore capable de vouloir savoir comment tu me regarderas si je t'en parle. Je comprends tu sais, que ça peut faire peur. Merci, d'avoir accepté de partager avec moi tout ça.

Je hausse une épaule, et croise de nouveau son regard, tête vers le bas, trop penché en avant avec mon corps trop grand.

J'ai peur de comment tu me regarderas.

Je ris de nouveau, un rire jaune, triste, abîmé.

Je sais hein, c'est dur d'avoir l'impression d'être monstrueux.


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##   Sam 13 Jan 2024 - 22:13
Vittoria Désirée

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Roman a vraiment les mots pour réconforter les gens... Il arrive à me tirer un sourire plein de douceur malgré les dernières larmes qui glissent sur mes joues. Il est là, à mes côtés, à essayer de me convaincre que je ne suis pas... ce que je suis en fait. Mais j'ai passé le choc de la révélation. Et j'essaie maintenant de me dire que si je suis en effet dangereuse, maintenant j'en ai conscience. C'est plus facile de me maîtriser et de faire attention comme ça. Mais les paroles de Roman sont sincères, je le sens, et ça me touche beaucoup.

Mais lui aussi a l'air bouleversé, et je me doute en lisant entre les lignes que ce n'est pas qu'à cause de mon histoire. J'ai dû réveiller quelque chose chez lui, et je m'en veux à nouveau. Je n'ai plus peur, étant donné qu'il ne semble pas vouloir me rejeter... Mais je m'en veux de lui avoir fait subir ça. Alors je tente de le réconforter à mon tour, à ma façon, un peu maladroite. Quand il rit, ce n'est pas cet éclat dont j'ai tant pris l'habitude, qui illumine toute ma journée dès que je l'entends. C'est un rire triste, amer et chargé de beaucoup de choses. Quand il me remercie, mon regard s'adoucit.

C'est normal... C'est de ma faute si tu es dans cet état. Je te dois bien ça.

Je lui dis que si il veut lui aussi vider son sac, parler, pleurer, quoi que ce soit, je suis là. Je suis là, parce qu'il compte beaucoup pour moi. Sans que je m'en rende compte, il a pris une place importante dans ma vie. Alors quand il m'avoue avoir peur de comment je le regarderais, je sens mon cœur se serrer. Pas de crainte, non. Je n'ai pas peur d'entendre son histoire. Un nouveau rire finit de me briser le cœur. Doucement, le lui remonte la tête.

Tu n'es pas lâche. Je ne te trouve pas lâche, ou risible, ou monstrueux. Moi, j'ai appris à connaître une personne incroyable, qui rayonne comme un soleil. Un gars bourré de talent, avec beaucoup d'humour et une personnalité incroyable. Peu importe ce qui a pu se passer avant... C'est pas cette personne que je côtoie, c'est le toi du présent, et j'aime chaque moment que je partage avec toi. Et je pense que toi aussi, tu devrais aimer le toi actuel.

J'aimerais qu'il se voit comme moi je le vois. Parce que certainement qu'il verrait à quel point c'est une personne fantastique. Je passe un pouce sur sa joue humide.

Vraiment, pour moi ton passé importe peu. Et puis, si Elwynn n'a pas fui, c'est que c'est quand même possible de t'apprécier ! Dis-je en essayant d'alléger l'atmosphère.


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