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De l'importance de vider son sac [Roman]
##   Lun 15 Jan 2024 - 23:03
Roman Giani

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Roman Giani
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Tu ne me dois rien tu sais, c'est ce que font les amis.

Et même ça je rate, je voulais l'aider, la réconforter, pouvoir être là pour l'écouter, et au final c'est moi qui pleure, je suis même pas assez solide pour supporter une de mes amies, une des plus proches que je me suis faite ici. C'est pathétique, vraiment, je me trouve nul, incapable, vide. Mais je m'accroche, je peux pas complètement perdre pieds, j'ai pas envie, pas comme ça, pas alors qu'elle a tant donné d'elle. Elle pose sa main sur mon menton pour me faire redresser la tête. Je me laisse faire, croise son regard, l'air dépité par moi-même, malgré mon faible sourire.

Elle me dit qu'elle ne me trouve pas lâche. Et c'est mon coeur qui se serre. Je serre les mâchoires, trop fort ça fait du bruit, mes yeux se plissent en une expression de douleur. J'ai mal à la poitrine, je sens que la crise arrive. Elle ne me trouve pas lâche, ni risible, mais elle ne sait pas, comment elle pourrait savoir ? Elle ne peut pas, elle ne voit que ce que je lui donne. Mais ses mots sonnent si sincères. Elle voit beaucoup de moi, au final, même si on ne discute que peu de nos vies privées, on a déjà eu des échanges concernant sa carrière, son passé, le fait qu'elle n'a pas eu beaucoup de relations, les amies qui lui sont chères. Je sais plus sur elle que sur beaucoup d'autres ici. Et elle en sait plus sur moi aussi. Elle balaie de la main qui j'étais pour me dire que c'est moi aujourd'hui qui compte. Elle ne sait pas non plus comment je travaille sur moi, mais elle peut le voir, bien sûr, elle me connait. Mes larmes se remettent à couler, lentement pour l'instant, j'essaie de respirer.

J'essaie. J'essaie tous les jours.

Mais je regrette tout ce que j'ai fait, et ça part pas, qui j'étais n'est pas une autre personne de moi aujourd'hui. On est le même, et ça me fait mal là qu'elle ne sache pas. J'ai peur de lui dire, je me dégoute de ne pas pouvoir lui dire simplement. Comment elle va réagir, si je lui dis ? Alors voilà, j'ai passé ma vie à détruire celle des autres. La personne qui m'a sauvée est celle que j'ai échoué à protéger, et j'ai laissé son amie mourir. Voilà qui je suis.

Un moins que rien. / Une ordure. / CONNARD !/ Tu devrais pas te permettre de faire ça. / Tu viens Ro', on se casse.

Mes yeux s'écarquillent légèrement. J'essaie de respirer.

J'essaie de respirer. Je respire pas là y a pas d'air qui rentre dans mes poumons. J'ouvre la bouche, essaie de souffler, je souffle mais je sens pas l'air. Elwynn n'a pas fui hein ? C'est vrai, elle est revenue. Elle s'est jetée dans la gueule du loup pour le faire exploser de l'intérieur, elle a fait tout ce dont j'ai été incapable, elle a toujours été comme ça. J'articule, en posant une main sur ma poitrine qui me fait souffrir.

Elle a pas fuit parce qu'elle.... m'a sauvé.

Mon autre main quitte la joue de Tori, attrape son bras. J'essaie. De. Respirer. Je lève les yeux vers elle, paniqué, j'y vois flou je comprends pas pourquoi, j'ai sûrement trop de larmes, oh, alors je pleure. J'ai besoin d'air, j'ai besoin d'air. Je n'entends pas la fenêtre qui tremble à cause de mes pouvoirs, ni pourquoi les tresses de Tori flottent mollement. J'ai besoin d'air j'ai besoin de respirer j'ai mal.

Pardon je-... Aaah j'arrive pas... A respirer...

Je vais regretter. Je vais tout regretter.


De l'importance de vider son sac [Roman] - Page 2 Signar10

Murmure en  [color=#2FB1C0]
##   Mar 16 Jan 2024 - 21:45
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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En parlant, je pose les yeux sur Roman, et là où je m'attendais à un sourire, une expression douce ou soulagée ou... Ou je ne sais pas, quelque chose de positif, je me retrouve face à un mur de souffrance, d'anxiété et d'émotions violentes. Ça défile sur son visage, les larmes arrivent, dévalent ses joues et moi, je me décompose. Comment... Je pensais lui remonter le moral ! Où est-ce que j'ai merdé ? Qu'est-ce que j'ai dit qui a pu déclencher ça ? J'ai le cœur dans l'estomac, qui me pèse comme une pierre. J'ai envie de m'excuser mille fois, mais là tout de suite, ce n'est pas ce dont Roman a besoin. Alors à la place je cherche dans ma mémoire les techniques pour calmer ce genre de crises...

Sa poigne sur mon bras est forte, il me serre à m'en faire mal. Impossible d'atteindre la fenêtre. Je dois essayer autrement. J'utilise un premier coup de vent qui vient s'ajouter aux pouvoirs de Roman et font trembler violemment la fenêtre. Un second et je vois la poignée tourner. Un troisième finit de faire voler mes cheveux en tout sens en me giflant au passage, et la fenêtre s'ouvre avec un sifflement d'air lugubre. Voilà, de l'air frais. Puis je me tourne vers Roman et prends sa main. Allez, c'est comme pendant les matchs, c'est du bluff. Le laisse pas voir à quel point ça t'atteint. Je détache sa main de mon bras endoloris et commence à lui masser la paume. D'abord en cercles, puis la base des doigts, et enfin les doigts, et je recommence.

Roman, regarde-moi, regarde-moi. Je suis là, écoute-moi.

Mon ton est calme et je suis reconnaissante à ma voix de ne pas trembler. Je parle avec douceur, capte son attention du mieux que je peux. Pourtant à l'intérieur, je suis dévastée. C'est de ma faute, c'est moi qui ai déclenché ça. Que faire, si ce que je vais faire ne marche pas ? Est-ce que je peux le prendre dans mes bras ? J'en ai envie, mais je ne sais pas comment il réagirait... Est-ce que ça va être comme Alyona ? Je revois un instant mon amie effondrée dans ma chambre. L'eau par terre, les larmes, tout. Une fraction de seconde, mon masque se fissure, puis je me secoue. Si jamais je n'arrive à rien je n'ai qu'à appeler à l'aide. Les Sonores de l'étage ou les Télépathes dans le coin pourront secourir Roman. Mais je peux encore essayer quelque chose. Je plonge mes yeux dans ceux du grand brun, le cœur battant dans ma gorge comme si il voulait en sortir.

Écoute-moi... Je vais te poser quelques questions, j'aimerais beaucoup que tu y répondes, soit en me désignant les choses, soit en les disant. Cale-toi sur ma respiration.

Je pose sa main sur mon ventre et prends une inspiration profonde. Puis j'expire calmement.

Ok... Je voudrais que tu me donnes cinq choses que tu voies en ce moment.

Je laisse passer un moment, le temps qu'il me réponde. J'ai toujours sa main sur mon ventre et j'essaie de respirer tranquillement. Je le rassure et l'encourage doucement.

Tu t'en sors très bien... Maintenant, j'ai besoin de quatre choses que tu entends.

Encore une fois, je laisse passer quelques instants, en continuant ma respiration et mes encouragements.

Courage, encore un effort. S'il te plaît, donne-moi trois choses que tu peux toucher.

Tout en respirant, je viens poser mon front contre le sien pour l'aider. Quelques instants passent, le temps de sa réponse.

C'est bien, respire. Est-ce que tu peux me donner deux odeurs que tu sens ?

Je l'encourage. Je me rends compte que ça m'aide à m'ancrer moi aussi. J'ai envie de le prendre dans mes bras, de le serrer et de lui répéter que tout ira bien.

Allez, une dernière chose... Je lui tends sa tasse de café de ma main libre. Dis-moi quel goût ça a, s'il te plaît.

Une fois qu'il s'est exécuté, je recule un peu et l'observe.

Est-ce... Est-ce que je peux te toucher ? Demandé-je.


Normal : Narration
Couleur #993333 : Tori parle
##   Ven 19 Jan 2024 - 23:11
Roman Giani

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Roman Giani
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Je m'en veux de pas avoir su gérer, je voulais l'aider et elle se retrouve à m'aider moi, je m'en veux, j'veux respirer j'y arrive pas je vais mourir étouffer je veux pas qu'elle me voit comme ça j'ai mal je suis horrible je sais même pas lui dire qui je suis vraiment je n'arrive qu'à lui mentir je vais réussir à lui parler j'y vois rien je respire pas je veux respirer je veux lui dire ce que j'ai fait je veux pas qu'elle me déteste j'ai peur j'ai peur j'ai peur j'ai peur elle se rend pas compte qu'elle est incroyable pourquoi elle se rend pas compte elle va finir par le voir et comprendre que je suis qu'un imposteur depuis le début elle va me détester je sens pas l'air dans mes poumons

J'y vois rien d'autre, je pleure trop, jusqu'à ce que Tori prenne ma main, et que je cherche de nouveau son regard. Elle m'appelle et j'ancre mes yeux dans les siens, y a rien d'autre, je peux que m'accrocher à elle, j'ai mal partout. Elle veut me poser des questions, elle me demande de respirer. Je ferme la bouche, je me rends compte que j'essayais de respirer par là depuis... quelques temps. Ok. Ok.

Respirer. Elle pose ma main sur son ventre, et je m'accorde à elle. Inspire. Expire. Je ne la quitte pas des yeux, je pleure encore mais je me force à faire comme elle en faisant du bruit pour entendre l'air qui rentre et qui sort de mon corps. Cinq choses. Ma voix tremble, et mon souffle est court, mais j'essaie de répondre.

Je vois... Tes yeux. Je... Ton nez. La table. La chaise. Ta main.

Je retourne vite à ses yeux, j'ai peur de les quitter trop longtemps, mais j'ai vu le reste de la pièce. Il fait frais je crois. Je comprends pas bien pourquoi. Elle me félicite, et me demande quatre choses. J'ai une espèce de sursaut, mon corps se réaccorde, j'essaie de suivre son ventre avant de répondre.

J'entends ta voix. J'entends ma respiration. Les gens dehors.

Le son de leurs pas s'amplifie un instant, devient plus clair, puis se fait remplacer par un autre, plus doux, plus lointain dès que le son redevient normal.

Le vent dans les arbres.

Je souffle un peu fort, ma poitrine tremblotte, mais elle se fait plus stable. Je souris à peine, un peu, quand elle m'encourage de nouveau. Je me rends compte qu'elle me demande qu'elle tient mon autre main dans la sienne. Elle s'approche de moi, je ne ferme pas complètement les yeux, je reste présent comme je peux.

Je touche ta main. Ton ventre. Ton front.

Sentir mes pieds posés au sol, le contact de Tori, ça m'ancre un peu plus dans l'instant. Je renifle un peu fort, cligne un peu des yeux. Ok. Je respire. Je serre un peu moins fort sa main, je veux pas lui faire mal. Je reviens doucement.

Je sens ton shampoing. Le café.

Elle s'écarte de moi, et se tourne pour attraper la tasse. Je respire. Je me sens respirer. Ca me rassure. Je ne tremble plus. Les larmes sèchent et tirent un peu sur ma peau. Je retire ma main de son ventre pour attraper la tasse et goûter le café.

Le goût du café sucré.

Je respire un grand coup. Repose la tasse. Essuie mes larmes restantes avant mon poignet et renifle. Je suis épuisé. Elle demande si elle peut me toucher. Je n'ai même plus de larmes. Je hoche la tête doucement.

Je veux bien... un câlin.

Je la laisse venir vers moi, écarte mes bras pour l'entourer, referme mes mains dans son dos et pose ma tête sur son épaule. Je ne tremble plus, et je respire. Je ne vais pas mourir. J'ai toujours peur. Mais ça va mieux.

Excuse-moi s'il te plaît. J'aurais voulu que tu me vois pas comme ça. Je voulais être là pour toi, merci d'avoir été là pour moi à la place ahaha. Je-... Merci.

Je me retiens de m'excuser jusqu'à la fin des temps d'exister. Ca sert à rien. A la place, je pousse un peu plus ma tête contre son épaule.


De l'importance de vider son sac [Roman] - Page 2 Signar10

Murmure en  [color=#2FB1C0]
##   Sam 20 Jan 2024 - 13:57
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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C'est dur pour Roman, mais il se plie à mes demandes et petit à petit je vois la panique diminuer dans ses yeux, son souffle ralentit et sa voix reprendre en assurance. Comme un miroir, je sens que moi aussi je m'apaise. Je ne le montre pas, j'ai l'habitude de garder mes émotions cachées, mais j'ai eu très peur aussi. Pour lui. Quand on arrive à la dernière sensation, je laisse Roman boire une petite gorgée de café et me donner sa réponse. Il ne tremble plus, ne pleure plus non plus malgré les traces qu'ont laissé ses larmes sur ses joues.

J'ai peur de le renvoyer dans la spirale alors avant de faire une bêtise, je lui demande si je peux le toucher. Jusqu'ici je m'étais contentée du contact de ses mains. Alors quand il réclame un câlin, je me lève et m'approche pour l'enlacer. Je glisse mes mains dans son dos, l'une d'elle trouve naturellement le chemin vers ses cheveux que je caresse doucement. Ses bras aussi m'enserrent sans ma faire mal. Sa tête est contre mon épaule. Ça fait du bien. Je reste comme ça, contre lui, à lui caresser les cheveux pendant un moment. Jusqu'à ce qu'il commence à s'excuser. J'avais oublié pendant un instant pourquoi nous sommes ici. Je recule juste ma tête, pour capter son regard, mais je ne le lâche pas.

Ne t'excuse pas gros bêta. Dis-je, et mon ton est doux sans une once de jugement. Je ne vais pas partir en courant à cause d'une crise d'angoisse. Toi aussi, tu as été là pour moi aujourd'hui. Tes paroles m'ont fait beaucoup de bien... Je...

J'hésite un instant, mais les choses doivent être dites. Je lui dois des excuses moi aussi.

Quoique j'aie pu dire pour te mettre dans cet état, je suis désolée. Je ne voulais pas. Excuse-moi...

Sa tête s'enfonce un peu plus dans mon épaule et je ne sais pas pourquoi, je sens une sorte de chaleur se répandre dans mon cœur. Lui aussi j'ai envie de le protéger. Mais je ne peux pas, sinon tout recommencera comme avec Tiago et Alyona. Alors à la place, je le garde dans mes bras et fredonne tout bas la chanson que Mama me chantait quand je me sentais mal. Elle la chantait en Swahili alors je n'ai jamais compris les paroles, mais l'air est ancré en moi.

Les secondes passent et j'ai l'impression que toute mon énergie m'abandonne. Je commence à avoir froid et mes mains se mettent à trembler. Quand je suis prise de légers vertiges, je reconnais les sensations : c'est l'adrénaline qui quitte mon corps. Je suis obligée de lâcher Roman et de m'asseoir.

Haha, désolée. Je crois que j'ai eu plus peur que je le pensais.

Je ris pour ne pas l'inquiéter. Dans quelques minutes ça passera.


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Couleur #993333 : Tori parle
##   Sam 20 Jan 2024 - 14:55
Roman Giani

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Tori réagis vite quand je lui demande un câlin. Je sais que ça me calme facilement, et elle se lève pour me prendre dans ses bras. Je me laisse faire, complètement. Elle est douce, sa main dans mes cheveux me fait soupirer, comme si mon souffle trouvait enfin son propre rythme. Ca va mieux. C'est pas encore tout à fait stable, mais ça va mieux. Elle va pas s'en aller. Je suis pas au hangar. Tout ne va pas s'effrondrer sous mes pieds. Je ne vais pas mourir, je respire. Je garde mes mains fermées contre elle un moment, jusqu'à ce qu'elle s'écarte un peu. J'ouvre les yeux, décale à peine ma tête d'elle, la regarde en biais.

Je souris fort quand elle me traite de gros bêta, un vrai sourire. J'ouvre la bouche pour m'excuser de nouveau, mais je me reprends. Non ok. Elle a dit non.

Je suis content si j'ai pu, un peu, te rassurer...

Elle va pas s'en aller. Ca s'allège quand elle me le dit. Mais j'ai toujours l'impression de lui mentir, de ne pas lui dire les choses en entier. Qu'elle se confie à ce point et que je ne lui laisse pas le choix de savoir si elle veut trainer avec moi ou pas, vu comme elle considère ses actes. Elle s'excuse de nouveau, et je ne dis rien, je la garde contre moi, ouvre mes mains pour les poser à plat dans son dos et la serrer un peu plus contre moi. Faut pas s'excuser. C'est pas grave. Elle se met à chantonner, et c'est beau, c'est doux. Je me laisse respirer son odeur que je commence à connaître. C'est fou comme je compte sur elle là tout de suite. Je me rappelle qu'elle aime chanter, mais qu'elle n'ose pas devant les autres, et je me sens tout privilégié à l'entendre, j'en profite et je l'écoute, je finis de me calmer, de retrouver mes repères. Elle finit, forcément, par me lâcher, alors moi aussi, et se rasseoir. Je vois sur son visage que ça ne va pas très bien, et elle s'explique, elle a eu peur. Je lui adresse un petit sourire contrit.

Pardon, je voulais pas te faire peur non plus. Je vais faire du thé ça va te faire du bien, si tu veux pas finir ton café de suite je le réchaufferais plus tard.

Gérer des choses, rien de mieux pour avoir l'impression que tout ne se dérobe pas sous moi. Je me lève doucement et vais remplir la bouilloire. En même temps que j'effectue cette tâche si quotidienne, je compte jusqu'à 3. 1. 2. 3.

C'est pas ta faute si j'ai paniqué c'est juste. Peut-être qu'on dirait pas mais je suis assez sensible, j'y travaille, mais ton parcours m'est pas complètement inconnu. El' a vécu des choses plus ou moins euh, semblables, et ça me touche beaucoup de te voir en souffrir. Je suis très touché que tu m'en parles, attention. Mais ouais, ça me touche aussi, profondément. C'est ok, et je veux pas que tu t'empêches de m'en parler. Mais voilà... T'as vu à quoi je ressemble un peu, en vrai, haha.

Ce rire n'était pas du tout, du tout joyeux. Il était désolé, triste, contrit, déçu, apeuré. Je pose la bouilloire sur son socle, et appuie sur le bouton. Je le fixe un instant.

Et c'est difficile de mettre en contradiction ce que tu vois de moi, ce que j'aimerais voir, et qui... Je suis.

Je me tourne vers elle, lui sourit un peu, gentil, timide. Avant d'aller me rasseoir face à elle.

Je... Je crois que j'aimerais. T'en parler. Si je le fais pas après t'avoir dit ça, et t'avoir laissée te confier, j'ai l'impression... Que je te mens ? Et je voudrais. Je voudrais que t'aies le choix de continuer à me parler ou non, en connaissance de cause. Parce que même si tu me dis que tu t'en fiches, de qui j'étais, même si je veux plus être le même et que je veux changer... C'était moi, et je peux pas l'effacer.


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##   Sam 20 Jan 2024 - 18:00
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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Une fois assise, je dédramatise la situation pour ne pas inquiéter Roman. Le soulagement et le reflux de l'adrénaline me laissent un peu pantelante. Roman semble sauter sur l'occasion. Je comprends que garder le contrôle est très important pour lui. Un peu comme pour moi...

Après ce qui vient de se passer, je me sens encore un peu plus proche de lui. Je sens bien que ce qui à la base n'était qu'une attirance sans réelle raison est en train de se changer en quelque chose d'autre, de plus intense... Et cette fois-ci impossible d'en garder le contrôle. Alors j'ai un peu peur de ce qui risque de se passer... Je me force à l'ignorer et le refouler au fond de mon cerveau. Ce n'est pas le moment.

Euh, non je vais le boire, c'est gentil... Mais je veux bien un thé s'il te plaît.

Je m'efforce de répondre naturellement, mais ce n'est pas une grande réussite. Pour me redonner contenance, je m'empresse d'avaler une gorgée de café tiède. J'ai envie de me lever mais je ne suis pas sûre que mes jambes s'exécutent alors je reste assise sur ma chaise, les mains étrangement vides après avoir tenu les siennes. Roman se lève et prend la parole tout en allant faire chauffer de l'eau.

Je l'écoute attentivement, parce que je sens que c'est important. Il m'explique la raison de sa réaction. Je comprends mieux. Si il est arrivé des choses semblables à Elwynn, et qu'ils sont amis depuis longtemps, alors lui aussi a dû vivre des trucs affreux. Je sens mon expression s'attrister. Plusieurs choses en sont à l'origine. D'abord le fait qu'il pense qu'être sensible est un défaut. Ensuite le fait qu'il ait vécu de tels traumatismes. Oui, on est à Terrae, c'est "normal" ici. Mais c'est toujours aussi triste à mes yeux.

Le temps que je pense à tout ça, Roman est de retour face à moi. Je lève les yeux, croise son regard. J'ai à nouveau envie de le prendre dans mes bras. À la place, je me force à ravaler mes sentiments et laisser la place à l'écoute.

Alors, primo. À mes yeux être sensible n'est pas un défaut, ni une tare, ni quelque chose qu'on doit supprimer... Pendant mes années en MMA, j'ai vu des gaillards de deux mètres, 150kg au bas mot, appeler leur mère en pleurant après une défaite. Tout le monde a des émotions, tout le monde les ressent à sa manière. Un homme qui montre ses émotions, je trouve ça.. Je cherche mes mots un instant. Courageux et plutôt mignon. Je préfère ça à un gars blindé qui ne montre rien.

Je laisse passer un moment. Puis mon regard s'adoucit et je ne résiste pas à l'envie de reprendre sa main dans la mienne. Je baisse les yeux sur nos mains, les observe.

Pour être totalement honnête avec toi... Je suis curieuse, j'ai envie d'en apprendre plus sur toi. Mais c'est ton histoire, ta vie que tu devrais dévoiler. Et je ne t'y obligerais pas, jamais. Tu as tout le temps du monde, je sais qu'après ce que tu viens d'apprendre sur moi, c'est dur à croire mais... Je sais être patiente.

J'esquisse un léger sourire, lève les yeux vers lui.

Le plus important pour moi, c'est que tu ailles bien.


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##   Sam 20 Jan 2024 - 18:38
Roman Giani

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Je me doute que je l'ai pas mal inquiétée et ça m'embête, j'aurai voulu que ça ne soit pas le cas, que je réussisse à simplement l'aider, la rassurer sur ce que je pense d'elle. Que tout va bien, que je la comprends. Mais non, j'ai raté. Une partie de moi, une que j'aime pas, me dit que malgré tout, c'est aussi ce genre de moments qui rapprochent. Je sais que c'est vrai, j'aimerais ne pas arriver à cette conclusion si rapidement, parce que je le sais. J'en ai créé trop des situations comme ça pour en tirer partie. Et je ne veux pas tirer partie de Tori, je veux juste être son ami, lui dire qu'elle est précieuse pour moi, qu'elle puisse compter sur moi. Je veux qu'elle puisse être à l'aise d'être qui elle veut avec moi.

Quand je viens me rasseoir, elle a l'air inquiète mais elle m'écoute attentivement. Elle me rétorque avec douceur que pour elle, être sensible n'est pas un défaut. Oh, j'ai donné l'impression que je trouvais ça négatif ? Je me mets à sourire très tendrement tout en l'écoutant terminer tranquillement. Je l'imagine bien soutenir des types aussi grand mais encore plus baraqués que moi. Elle doit être absolument adorable dans ces moments-là, j'aurais bien aimé pouvoir être un petit oiseau pour l'observer. Et puis elle conclut, et mon sourire laisse apparaître mes dents. C'est gentil, de me dire que c'est courageux et mignon. Ma voix est douce, un peu moins forte que tout à l'heure.

Je ne trouve pas que ça soit un défaut du tout, bien au contraire, si ça peut te rassurer. C'est juste que, quand tu l'es beaucoup, quand ça déborde des fois c'est trop et ça m'aide de travailler dessus pour pas... Bah faire des crises de panique tous les jours.

Et quand je termine, elle attrape ma main, je serre la sienne doucement et je ne la lâche pas.

Mais merci.

De valider ce que je ressens sans poser de question. De me dire que tout va bien pour toi. De me rassurer. Parce que ça fonctionne. Merci Tori. Elle enchaîne, je comprends sa curiosité. Ca me fait un peu plaisir quelque part, parce que j'ai la même pour elle, j'ai envie de tout savoir sur elle souvent. Mais j'ai peur en même temps, qu'elle découvre des choses qui la révulse chez moi. Et en même temps, je ne veux pas lui mentir, encore moins qu'elle apprenne des choses par quelqu'un d'autre. Et sa dernière phrase résonne fort dans mon crâne et dans ma poitrine, en écho avec ce que moi je ressens pour elle. Je serre un peu plus sa main, arrête de sourire parce que je suis trop ému un instant, hoche la tête avant de sourire de nouveau.

Je le sais. Que tu es patiente. Je te connais.

Je la vois aux entraînements, je vois sa progression, comment elle la vit, comment elle réagit. Je le sais, qu'elle est patiente, je n'en ai jamais eu aucun doute depuis qu'on se fréquente. Se mettre en colère trop fort et être patient, c'est pas incompatible. Je soupire un peu, baisse les yeux.

Mais je... Je veux t'en parler.

Un long silence tombe entre nous. Je tiens sa main. Je sais pas par où commencer. C'est la première fois que j'en parle à quelqu'un qui ne connait pas Elwynn. A quelqu'un qui ne connaît pas notre histoire, qui n'a pas déjà accepté l'une de nous, qui ne me considère pas déjà presque comme un membre de leur famille.

J'ai... bossé pour un gang, toute ma vie. J'étais, j'ai euh... Ahaha. Je suis arrivé là parce que je voulais gagner des sous pour ma famille avec ma soeur. Elle a vite arrêté, et moi, j'ai continué pour aider mes frères et soeurs, j'étais mauvais à l'école alors j'ai trouvé une autre solution. Au départ je dealais, je faisais de la petite délinquance. Et puis j'ai grandi, j'ai rencontré une femme extraordinaire avec qui je suis resté toute sa vie. Et on a-... On a commencé à avoir des missions pluuus... Plus ambitieuses. Plus euh. Ouais. On a commencé à voler, d'autres organisations, des gens plus ou moins importants. A dealer du matériel. A recruter. Et j'ai...

Mes yeux s'emplissent de larmes de nouveau. Je tiens sa main dans la mienne, me concentre sur la sensation. Je lève les yeux vers elle, soutient son regard. Je peux pas lui mentir.

Je faisais partie des meilleurs, j'ai manipulé la vie de centaines de personnes, envoyé des gens à la mort, tué et torturé, j'ai séduit pour avoir des informations, j'ai monté des plans pour faire tomber d'autres organisations. Et je le faisais bien. Mais je-... Je détestais ça. Je pouvais juste, pas en sortir. Je pouvais pas....

Respire Roman, respire. Je respire.

Je devais aider ma famille, et puis ensuite je pouvais pas abandonner Nina, ni El'. Je l'ai rencontrée là-bas, et c'est la seule chose que je regrette pas. Les deux personnes sur lesquelles je pouvais compter, je regrette juste pas de les avoir rencontrées, toutes les deux. Je sais pas comment elles font pour être aussi fortes. Mais voilà. Qui je suis. Je veux plus jamais recommencer, j'ai peur de me battre même si je sais parfaitement comment faire pour immobiliser quelqu'un. Ou le blesser, l'humilier, lui faire mal ou le tuer net. Je... Je peux être quelqu'un d'affreux. Je travaille sur moi depuis mon arrivée à Terrae pour pas... Pour essayer de moins de me détester mais je hais être en capacité de nuire aussi bien. Alors j'essaie de faire au mieux. Je... J'espère que tu comprends mieux pourquoi je, pourquoi j'ai paniqué. Pourquoi je te comprends. Pourquoi je ne te trouve pas affreuse. J'espère que tu comprends. Et si tu n'y arrives pas, ce n'est pas grave. Je comprendrais que tu ne veuilles plus... me voir, ou que ça change un peu... Euh, notre relation, je-...

Ca me terrifie. Je lâche la pression que j'ai sur sa main pour la laisser reculer, pour la laisser s'écarter si elle a besoin. J'essuie doucement une larme qui se met à couler le long de ma joue de nouveau, je ne sanglotte pas, mais ça déborde un peu. La peur de la perdre, la haine de moi, la peur de lui faire du mal. Mais je ne peux pas ne pas être honnête avec elle.


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##   Sam 20 Jan 2024 - 23:33
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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Je suis rassurée quand Roman me dit qu'il ne considère pas son émotivité comme un défaut. Un sourire doux étire mes lèvres. Il assume ce côté de lui et j'apprécie vraiment ça.

Je comprends... Si je peux faire quoi que ce soit... Enfin, tu sais où me trouver. Dis-je d'un ton doux.

Sa main serre la mienne quand je la prends et il me remercie. Je lui explique que je serais patiente malgré ma curiosité. Qu'il ne doit pas se forcer. Mais il semble décidé... Alors je garde sa main dans la sienne. Et j'écoute, sans rien dire, sans l'interrompre. Mon pouce trace des petits cercles sur le dos de sa main. J'ai les yeux plongés dans les siens, et je remarque à présent les petits éclats dorés dans ses iris.

Il raconte à demi-mot qu'il a fait plus que dealer. Qu'il a planifié des attaques, frappé, blessé... Tué ? Je sens mon sang se glacer un instant avant de me rappeler que j'ai côtoyé des gars qui tuaient pour quelques grammes de drogue,  une simple question d'argent ou juste par vengeance ou honneur. Et c'était les types les plus sympas et les plus attentionnés que j'ai connu. C'était comme des grands frères pour moi. Un instant, je revois la placette devant la maison, la terre battue imbibée de sang, les cadavres, les traces de balle sur le mur, par terre. Il y a tellement de sang... La respiration sifflante du survivant, le corps de Mama.

J'ai l'impression d'étouffer, je sens les larmes qui montent. Mais ma panique est interrompue lorsque la main de Roman quitte la mienne. Je dois cligner des yeux plusieurs fois pour reprendre mes esprits. J'ai entendu tout ce qu'il m'a dit, malgré les flashs de souvenirs.

Roman je... Je suis désolée que tu aies dû vivre tout ça...

J'ai du mal à parler, je me revois jouer aux cartes avec les gars. Puis les sièges renversé et ce sang, tout ce sang... J'essaie de mon mieux de rester dans le présent.

Ma... Mon opinion sur toi ne changera pas. Je t'aime beaucoup, vraiment. J'en ai vu des types qui ont fait la même chose que toi... J'ai joué aux cartes avec ce genre de gars. C'était comme des grands frères pour moi. Ce que tu as fait, c'était peut-être pas bien mais... Mais tu as fait ça pour de bonnes raisons : d'abord ta famille, puis El et Nina. Tu voulais les protéger, les suivre pour rester avec elles non ?

Moi aussi j'ai fait ces courses et ces combats pour ça. Protéger et aider Mama.

Ça ne me fait rien, ton passé. Et je comprends pourquoi tu as fait tout ça. Notre relation ne va pas changer... Tu... Je ne veux pas qu'on s'éloigne...

Je serre de nouveau sa main. Les flashs ne me lâchent pas.

Pardon... Je... J'arrive pas à finir mes phrases haha... C'est...

Je lâche sa main et m'enveloppe dans mes bras, je lutte pour reprendre le contrôle de moi-même.

Ça va passer...


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##   Dim 21 Jan 2024 - 22:05
Roman Giani

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Elle me propose de nouveau son aide, et j'acquiesce avec un petit sourire. C'est entendu, j'ai bien compris et je lui en suis très reconnaissant. Mais je me lance bien vite dans un résumé de qui je suis, de ce que j'ai fait. Je ne lui en avais jamais parlé, pas clairement, pas comme ça en tout cas. Je ne la quitte pas des yeux, je guette sa réaction, je vois dans ses yeux que ça la touche, mais je ne sais pas pourquoi ni comment. Je vois les larmes monter dans ses yeux mais je ne m'arrête pas, je veux finir de lui dire tout correctement. Je ne sais pas si elle voudra de mon aide pour la suite mais je serai là si besoin, je ne veux pas la blesser non plus.

Elle a l'air un peu absente, et je m'inquiète sérieusement, revenenant vite dans la pièce. Si on a besoin de moi je ne peux pas me permettre de perdre pied. Pas encore, c'est déjà beaucoup d'une fois. Et puis elle va parler, je ne respire pas, je stresse. Et la boule dans mon ventre s'allège quand j'entends les mêmes mots que les miens sortir de sa bouche, les mêmes. J'ai un sourire très bref. Moi aussi, je suis désolé d'avoir vécu tout ça. Mais ça changera rien des choix que j'ai fait. J'ai décidé plusieurs fois de niquer la vie des autres pour faire passer la mienne en premier. J'ai décidé de rester, de m'enfoncer, de faire mal parce que je sais le faire.

Elle parle, et ses mots me transpercent, ils me font aussi mal qu'ils me rassurent. Mes larmes coulent et je cligne des yeux pour les chasser plus vite, je ne veux pas la quitter des yeux. Elle ne changera pas d'avis sur moi ? Même après tout ça ? Même après avoir été si cruel ? Je ris un peu, tristement.

Je sais pas tu sais. Si j'ai fait ça pour les bonnes raisons. Est-ce qu'on a vraiment des bonnes raisons de faire ça ? Tout ce que je sais c'est que je comprends pourquoi on le fait. Je sais pas si c'est bien.

Elle et moi, on est un peu pareil pour ça. J'en sais rien, si c'est une bonne raison de faire passer la vie des mes amies avant. J'en sais foutrement rien.

J'ai super peur que ça le soit pas. Parce que si ça l'est pas, alors je sais pas ce que je suis. Mais je veux plus être... ça.

J'en ai longtemps parlé avec Elwynn, je sais qu'elle a une opinion très différente de la mienne. Beaucoup plus pragmatique. Pour elle, c'est fait, c'est tout. Fallait survivre, c'est horrible mais c'est ni bien ni mal. Elle veut essayer de faire mieux, et je la rejoins sur ça. Peut-être qu'elle a eu peur d'être un monstre au début aussi. Mais elle a jamais regretté. Moi, je regrette tout.

Sa main attrape la mienne et je la serre doucement. Mon coeur se serre et je lui réponds doucement.

D'accord. Merci... Merci de comprendre. C'est... Ahaha, c'est euh. C'est immense.

Je bégaie comme un gamin putain.

Merci.

Je suis rassuré qu'elle ne veuille pas que ça change. Je suis rassuré et soulagé et j'ai eu peur et je crois que je suis heureux qu'elle reste. Je crois que je suis soulagé si fort. Tori lâche ma main et se referme d'un coup sur elle-même. Je la regarde faire, désolé, j'ai dû réveiller des sales choses alors qu'elle a déjà tant donné. Je voulais pas la mettre dans cet état.

Pardon, j'ai dû dire des choses difficiles pour toi aussi. Prends ton temps. Je... Si tu veux un câlin, ou que je te serve du thé ou... euh quoique ce soit. Je suis là.

Je tends ma main vers ses bras doucement, sans la toucher, juste pour signifier que je suis proche, pour la laisser entrer en contact avec moi si elle a envie.


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##   Lun 22 Jan 2024 - 19:28
Vittoria Désirée

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Vittoria Désirée
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Les mots de Roman, ses doutes se mêlent aux miens. On se ressemble, et je pense que j'aurais fini comme lui par échafauder des plans et blesser des gens pour l'un ou l'autre des gangs qui m'embauchaient comme coursière. J'ai eu de la chance dans mon malheur, les gars étant morts, Mama étant morte, j'ai pu évoluer dans un sens différent. Mais si ça n'avait pas été le cas, j'aurais pris des missions de plus en plus importantes pour nous garantir une protection, à Mama et à moi. Et peut-être que j'en serais au même endroit que Roman si ça avait été le cas... À me demander qui, ce que je suis.

Je pense que tu as fait comme tu as pu... Ce qui est important c'est que tu ne voies pas ça comme quelque chose de normal, ou que tu ne prennes pas de plaisir en te remémorant ce que tu as fait. Ça prouve que tu es quelqu'un de bien.

J'essaie de le rassurer tout en serrant sa main et il me remercie. Je vois bien qu'il est touché. J'esquisse un sourire, sûrement bien pâle comparé à ceux que je lui offre d'habitude.

On... On est pas si différents. C'est pas très difficile... Merci, à toi aussi. De rester à mes côtés après... Enfin... Toute cette histoire.

Quelle histoire ? Celle avec Tiago ou mon passé ? Même moi je ne sais pas trop ce que je veux dire. J'ai du mal à me concentrer, je suis submergée par les souvenirs de cette horrible journée. C'est étrange, les seules couleurs que je vois dans mes souvenirs sont le rouge du sang et le brun de la terre battue de la cuisine. Les yeux ouverts de Mama m'observent alors que je lutte pour rester dans le présent. Je n'arrive plus à aligner mes pensées, je m'excuse auprès de Roman. Je dois lâcher sa main pour m'envelopper dans mes bras, à la recherche d'une sensation qui m'aiderait à m'ancrer. La voix de Roman me parvient comme de très loin, mais je comprends ce qu'il dit.

Je... Je veux bien un câlin... Dis-je dans un souffle.

Quand il tend la main vers moi, je profite de l'opportunité qu'il me propose et la prends doucement, puis je le laisse s'approcher et me blottis dans ses bras. Je n'ai plus eu de câlins comme ça depuis mon enfance. Je suis trop grande pour que les gens normaux puissent m'envelopper dans leur étreinte. Alyona m'a déjà prise dans ses bras, mais c'est différent. Et parce qu'il est si semblable aux câlins de Mama dans mon enfance, le contact de Roman me fait monter les larmes aux yeux. La tête au creux de son épaule, j'entends les battements de son cœur, et c'est finalement ça qui me permet de retrouver mes esprits. Même si ça me prend quelques minutes, je finis par pouvoir me détacher de lui, un peu plus sereine. J'essuie mes joues et mes yeux. Quand je le regarde, mon sourire est plus normal, quoique teinté de gêne.

Pardon, je crois que j'ai mouillé ton t-shirt... Merci, ça m'a fait beaucoup de bien...

Mon ton est doux, je lui suis tellement reconnaissante.


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##   Ven 2 Fév 2024 - 16:30
Roman Giani

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Roman Giani
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Ses mots me réconfortent. Je ne sais pas s'ils sont vrais, je ne sais pas si ça fait de moi quelqu'un de bien, de penser comme ça. Ni si c'est si important de trouver ça anormal, je sais pas. J'en sais rien. Mais ça me fait du bien ce qu'elle me dit. Je serre sa main doucement, et lui souris. Je trouve pas de mots pour répondre, ça me ressemble peu, alors je dis rien, et juste. Je lui souris. Et quand elle ajoute qu'on se ressemble, je lâche un petit rire, léger, un peu triste, mais rassuré.

Oui hein. On se ressemble. Je me vois mal ne plus vouloir de toi pour ça. Puis y a quelque chose de... Euh. C'est un peu, rassurant aussi. Que tu comprennes autant. Je trouve.

Elle a l'air un peu chamboulée par tout ça elle aussi, je crois que c'est normal, je crois qu'on vient de vivre un peu quelque chose en miroir. Alors je lui propose mon aide, si je peux lal ui donner. Elle a beau se renfermer, peut-être qu'elle a aussi besoin d'un truc auquel se raccrocher. Elle finit par de nouveau, employer les mêmes mots que les miens. Elle attrape ma main, et je me rapproche.

Viens.

Je souffle doucement mon mot, l'attire vers moi, fait glisser ses cuisses sur les miennes, et enveloppe son corps dans mes bras trop longs, pose ma tête sur la sienne. Je frotte doucement son dos avec le bout de mes doigts. Je regarde dans le vide derrière elle, ma chambre neutre. Enfermé entre son vécu et le mien, la haine de moi-même et les efforts que je fais pour être là, sa haine d'elle-même et sa respiration régulière. Je ne la lâche pas, la laisse pleurer contre moi, la joue écrasée sur ses tresses, j'essaie au mieux d'être un cocon, comme pour les plus petits de mes frères et soeurs quand ça n'allait pas. Au bout d'un moment, elle se calme, et puis finit par se décaler, et je me recule aussi pour lui laisser l'espace. Je lui souris, sûr de moi de nouveau. Moi aussi, ça m'a permis de me poser et de me calmer tranquille.

Je m'en fiche, c'est que de l'eau et du sel.

Je penche un peu ma tête sur le côté. Mes yeux sont sûrement encore un peu gonflés, mais ça va mieux. Ca va vraiment mieux. Mais je suis fatigué. Et j'ai faim.

Merci Tori, de me faire confiance, et de m'écouter.

Et sur ce je me lève doucement, et vais attraper la bouilloire qui siffle pour préparer le thé avant de me rasseoir avec les deux tasses fumantes, et de piocher un biscuit.

Apparemment ça creuse de pleurer comme une madeleine.

Et je ris un peu, plus léger, plus serein aussi. Elle ne me déteste pas, et elle sait que moi non plus. Tout ira bien pas vrai ?


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##   Dim 11 Fév 2024 - 19:10
Vittoria Désirée

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Roman m'explique être rassuré que je puisse le comprendre à cause de nos ressemblances. Il arrive à me tirer un sourire.

La suite est un peu floue, comme dans un rêve. J'ai l'impression d'être entourée de la "neige" qu'on peut voir à la télévision quand ça ne marche pas. Ça grésille dans mes oreilles, j'ai l'impression d'être dans un tunnel. J'entends encore Roman, heureusement, et je me raccroche à ce qu'il me dit. Si bien que quand il m'attire contre lui, c'est à nouveau l'ouverture des vannes. Mais le passage de sa main dans mon dos et les battements de son cœur sont comme un métronome qui me permettent de m'apaiser petit à petit. Quand enfin, ça va mieux, je me recule et il fait de même. Je ne me sens même pas gênée. Enfin, si quand même un peu en voyant les traces de larmes sur son t-shirt. Je m'excuse alors, mais Roman balaye ça de quelques mots.

Tu sais que ça peut déteindre certaines couleurs, le sel... Essayé-je de plaisanter avec un sourire un peu fatigué.

C'est épuisant de pleurer autant. Et en observant mon ami, je remarque qu'il est dans le même état que moi. Je suppose que c'était une conversation qu'on aurait eu un jour ou l'autre, mais elle reste une des plus difficiles que j'ai eu... Je souris à nouveau en entendant Roman me remercier.

Je t'en prie... J'essaie de faire ce que je peux, à mon niveau. Merci à toi de m'accepter et de me rassurer. Dis-je doucement.

C'est si important, et jusqu'à Terrae, ça a été si rare que je me sente écoutée et comprise. Et enfin, je sens que j'ai peut-être une place rien qu'à moi quelque part. Ça fait du bien. Quand Roman se lève, mon corps agit tout seul. Je me retrouve moi aussi sur mes pieds. Un courant d'air froid me souffle sur le visage alors j'en profite pour aller fermer la fenêtre qui était restée ouverte. Pendant ce temps, Roman est revenu à la table avec le thé chaud. Je me rassois près de lui et pioche moi aussi un biscuit.

Oui, ça creuse. Dis-je en riant un peu.

Je trempe le biscuit dans mon thé (bizarre, oui, mais je ne réfléchis pas trop) et croque dedans. Le sucre me fait du bien et je lâche un long soupir en fermant les yeux. Sans que je le veuille, l'image de Roman en pleine crise de panique me revient en tête. Je rouvre les yeux et observe le grand brun.

Ça va aller..? Je... Tu sais que si tu as besoin, tu peux venir toquer à ma porte. N'importe quand, même en pleine nuit, ça ne me dérange pas. N'hésite pas, vraiment.


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