-Ben, j'en sais rien, tu peux peut-être appelé SOS enfant mal nourri si c'est vraiment trop long. Et attention, je veux pas que ça me brûle le palais, hein !

Je fronçai les sourcils et gonflai les joues, faussement vexé et/ou énervé, retenant de mon mieux un petit sourire qui voulait s'infiltrer sur mes lèvres sans même m'en demander l'autorisation (non mais oh, et puis quoi encore !).

- Alors comme ça mademoiselle est difficile en plus, hein ?!

Je pouffai légèrement de rire, incapable de tenir mon air sérieux plus longtemps. Depuis combien de temps je m'étais pas senti aussi libre de pouvoir rire et me défouler ? Depuis combien de temps je n'avais pas été aussi heureux de pouvoir venir en aide à une personne qui m'est chère, même rien que le temps de rire d'une blague à la con ?

-Et sinon, c'est quoi que tu as cuisiné, au final ? Parce que j'imagine que ce n'est pas asiatique... Sinon, tu aurais largement trouvé ton bonheur dans mes placards. T'es un peu exigeant, à ce propos, je trouve...

- C'est sûr qu'y avait pas grand chose d'autre... Et puis je me voyais mal mettre du poulpe dans des lasagnes, quoi. Et non, je suis trop pas exigeant !

Je rajoutai :

- Enfin, oui, donc c'est des lasagnes. T'aimes bien ça, au moins ?

Si elle aime pas, je l'attache à une chaise avec un câble électrique et je l'oblige à le manger tout de même. Si elle savait le temps que ça met à être préparé, elle serait dégoûtée ! Enfin là, si elle aimait pas, ce serait moi le plus dégoûté dans cette histoire...

-Au fait, merci d'avoir fait la vaisselle, c'est gentil.

- Mais de rien ! Si je fous le bordel dans ta cuisine, il faut bien que je range après, tu crois pas ?

Simple question de politesse ? J'en sais rieeen et je m'en fous ! C'est l'habitude en fait ! Mais on va lui faire croire que c'est parce qu'en réalité, je suis une personne super polie et tout et tout, d'accord ?
Je pointai ensuite son livre.

- Au fait, c'est quoi ça ? J'arrive absolument pas -encore- à lire le japonais.

Malgré mes efforts... Oui, pour répondre à votre question, je FAIS (parfois) des efforts ! Eh ouiii ! Genre déconnez pas, j'ai commencé à apprendre ! Et même que je sais comment on dit « bonjour », quoi !

-Héé ! Attends, ça coûte super cher ! Faut pas abuser...

Ça coûte super cher ? Mais je m'en fiiiiche ! Genre du poulpe c'est... Du poulpe quoi ! J'aime pas le poulpe, en plus. C'est visqueux, gluant, limite dégueulasse quoi ! Bon, après, tout le reste, genre le riz, les trucs japonais, et tout ça... Je suis pas forcément fan, mais voilà, quoi, c'est pas grave au pire ! C'est mangeable à la limite. Mais le poulpe ?! Limite encore vivant, frétillant, et... Ouais, j'ai du mal avec les trucs chelous comme ça. Parce que justement c'est chelou. Et les trucs chelous c'est... Bref.

- Ça coûte peut-être cher, mais c'est super bizarre le poulpe ! Comment on peut aimer un truc pareil ? geignis-je, grimaçant légèrement.

Je souris lorsqu'elle répondit qu'effectivement, elle appréciait les lasagnes. Se souvenant visiblement d'un événement plutôt ancien, elle me le raconta en partie, avant de s'interrompre brusquement. Elle sembla prendre conscience que c'était plus ou moins étrange de me débiter sa vie comme ça, mais c'était pas forcément... Mauvais, non ?
Je souris, indulgent, lorsqu'elle changea de conversation.

-Oui oui, c'est tout à fait normal que tu ranges après tout, tu as raison !

- Bah ouais, c'est vrai, j'avais oublié que j'avais l'écriteau « Toutou à votre service ! » accroché autour du cou, riais-je doucement.

Elle me répondit, visiblement plutôt amusée, que son livre était la Guerre des Mondes. Mon visage s'éclairant légèrement, je répliquai, presque fier :

- Ah ouiiii je m'en souviens ! Je l'ai lu celui-la, il y a longtemps !

Je toussotais légèrement.

- Heurm, enfin, voilà quoi.

-Aa-chan, tu vivais où aux Etats-Unis ?

- Dans un village résidentiel près de Boston ! Mon lycée était quasiment à l'intérieur de la ville, d'ailleurs, ça faisait un sacré chemin en bus...

Un sourire mélancolique plana sur mes lèvres, alors que je me remémorais les plus beaux instants de ma vie, là-bas, à Boston.
Je me repris néanmoins rapidement, et rajoutai, curieux :

- Et toi, tu viens d'où en fait ? Tu parles jamais vraiment de toi. Je sais que tu apprécies d'entretenir le mystère de la Directrice, mais tout de même ! ris-je doucement.

Ah ouais, d'accord, je vois le genre. Je vois TOUT A FAIT le genre ! Non mais d'oùùù je suis un chien moi, maintenant ?! C'est vrai, quoi ! Bon, d'accord, j'ai un peu cherché, mais même ! Enfin, après, je préfère être traité de chien plutôt que de chat, parce que... Parce que... Les chats et moi, ça le fait moyen. Voire pas du tout. Voire... Non mais non, ces bestioles et moi, c'est un peu comme du fanta mélangé à du coca, du sprite, du ice tea, du sel, du sucre et du poivre : c'est dégueulasse. (HRP : Oui, ça sent le vécu !)

- Je t'arrête tout de suite ! J'ai rien d'une bestiole de compagnie ! Et puis fais gaffe, je sais aussi mordre, il faut pas croire. L'habit ne fait pas le moine, très chère !

C'est moi ou ça veut rien dire ?

-Ah oui ? Tu sais lire ? Toi ? Je suis impressionnée !

Je gonflai les joues comme un gamin, peu heureux d'être traité d'illettré de cette manière.

- T'as fini un peu d'être méchante ? Je lisais vachement, quand j'étais adolescent ! Maintenant, avec le boulot que j'ai... Bah j'ai plus le temps, lançais-je, appuyant mes derniers mots.

Bah ouais, c'est pas elle qui dira le contraire : on a énormément de boulot quand on passe Master ! Je me souviens même plus de la dernière fois où j'ai pu glandouiller tranquille sur mon lit pendant toute une journée, comme quand j'étais encore élève... Rah, c'était le bon temps, ça !

-J'habitais au Nord du Japon. C'était pas une ville très connue, donc je pense que le nom ne te dira rien ! Et puis, je ne pense pas que ce soit intéressant, ma vie, tu sais ! C'est pas forcément que j'entretiens le "mythe de la directrice mystérieuse" mais... Disons que tous les gosses qui sont ici ont une vie plus palpitante que la mienne !

- Au sujet de la ville, tu as pas tort... En plus, moi et la géo ça fait... Un peu beaucoup trop, en fait. Et d'abord, si, chut ! Je suis sûr que ta vie doit être au moins aussi intéressante que celle des microbes. Parce que si tu es ici, ce n'est pas pour rien, lui souris-je légèrement, néanmoins incertain.

Je m'étirais légèrement, étouffant un bâillement.

- Tu sais, pour nous, notre vie ne pourra jamais qu'être inintéressante, puisqu'on en connait déjà tous les coins et recoins... Je pense ça aussi, pour ma part. Mais pour les autres, c'est toujours sympa d'en savoir plus ; on a l'impression de mieux les connaître, et on se sent tout de suite plus proche. C'est pour ça que je lis pas les dossiers des élèves que je vais chercher : si jamais quelqu'un a besoin de dire quelque chose, il le fera, et je n'en serais que plus heureux puisque... Je ne savais de lui que son nom et l'endroit où le trouver.

Je me passai une main sur la nuque, gêné d'avoir parlé aussi longtemps, et décidai alors de conclure assez rapidement :

- Enfin, quoi qu'il en soit, je doute que ta vie soit aussi peu captivant que ce que tu essaies de me faire croire.

-Et bien, tu me demandes d'arrêter d'être méchante et en parallèle, toi tu me reproches de te donner trop de travail !

Bah ouais mais CARRÉMENT ! Je bosse comme un malade depuis plusieurs mois, hein ! Et je suis sous-payé pour le travail que je fournis chaque jour ! Genre attendez, c'est pas ELLE qui doit supporter un troupeau bêlant de débiles mentaux séquestrés dans une salle de classe transformée en capharnaüm sous leurs cris ! Et je dirais même débiles congénitaux, d'abord. Ils sont aussi con que leurs pieds ceux-là ! Genre attendez, c'est pas bien compliqué les vecteurs ! Et calculer f(x), c'est pas la mort non plus ! Et puis sérieux, la géométrie dans l'espace, alors là !... C'est un programme de 1ere année de lycée, ça ! Je comprends limite que les jeunots aient du mal, mais alors que des gens qui seraient censé avoir leur diplôme soient incapables de me multiplier 3 et 3, je sais pas, mais c'est qu'il y a un sérieux PROBLÈME ! Bref, j'ai fini mon coup de gueule, voilà. J'ai le sentiment d'avoir oublié de préciser quelque chose, mais... Enfin on s'en fout !
Et le pire, c'est que elle, bah elle se foutait de ma gueule quoi ! Qu'elle me paie plus, et là, je veux bien qu'elle rigole autant qu'elle le souhaite, je m'y opposerais pas.
Je me calmai et l'écoutai néanmoins parler de sa vie avant Terrae à la vitesse grand V, un léger sourire aux lèvres. Rien que d'avoir créé Terrae est un fait non négligeable et, par ce fait... Un fait important. Une prouesse, même ! S'échapper seule de chez ces scientifiques ? Un miracle. Moi-même, accompagné de Tomoe, nous avons dû attendre qu'on vienne nous secourir. Malgré toute ma volonté, ma détermination ; malgré tout, s'échapper d'entre les griffes de monstres hideux... Ce n'est pas simple. Ca n'a rien de simple. Et c'est bien pour cette raison, et celle-ci parmi tant d'autres, certes, mais c'est aussi pour ça que je la considère comme... Un personnage exceptionnel, à la vie exceptionnelle, au caractère exceptionnel. Et de pouvoir exister à ses côtés me procure simplement un sentiment... Que je n'arriverais jamais à décrire. C'est un peu comme si, des années plus tard, j'avais trouvé la personne qui me permettrait de recommencer ma vie du tout début, comme si je venais enfin de naître, que ce soit dans ce monde-ci, ou... Tout simplement de me voir me réfléchir dans les yeux de quelqu'un d'autre que mon propre reflet.

- Bah si, c'est intéressant ! Mais puisque tu ne veux pas en parler plus que ça, je n'insisterais pas non plus, souris-je, pouffant légèrement de rire pour une raison inconnue.

Je la laissai continuer, presque amusé devant tant d'enthousiasme.

-Malgré tout, j'aime beaucoup ton principe vis à vis des dossiers des élèves. C'est une bonne manière de fonctionner. Mais en même temps... C'est aussi parfois plus simple de savoir, même sans en parler, parce que ça évite justement de laisser échapper un mot, sans s'en rendre compte, qui pourrait blesser la personne concernée...

- C'est vrai... Mais j'ai la capacité de m'en rendre compte, lui rappelais-je. Je serais capable de me rattraper, jusqu'à ce que je remarque que ça marche. Et si il se met à pleurer, je le sermonne ! continuais-je en plaisantant, avant de me rattraper immédiatement. Non, je déconne, je déconne ! C'est une blague, je te jure.

Si je vois quelqu'un pleurer, son malheur va tellement m'atteindre que ça va me déprimer, alors le sermonner ?! Nan mais je suis pas un monstre non plus !

-C'est vrai, j'avais oublié que tu pouvais ressentir ce genre de choses... D'autant plus que tu peux affluer sur leurs sentiments... Alors au contraire, toi, tu peux les aider.

Je soupirais en contemplant ses yeux se perdre doucement dans le vide, et son cœur s'emplir de ressentiment et de tristesse voilée. Je fronçai les sourcils, me mordant la lèvre inférieure. C'était quoi, ça, encore ? Elle n'allait pas me faire une déprime parce qu'elle s'imaginait qu'elle ne pouvait pas aider les autres, maintenant, hein ? Je ne pensais pas réellement que lui dire ce que je pensais soit une bonne idée, mais... Non, je n'allais rien dire. Néanmoins, un jour, peut-être, elle saurait que c'était sa voix qui m'avait sauvé, là-bas. Et que, quoi qu'elle puisse dire, elle pouvait aider les élèves comme elle l'avait fait avec moi.

- Je refuse que tu déprimes à cause de ça, donc enlève-moi ce visage tout tristounet ! lui fis-je simplement, un sourire aux lèvres.

-Ca sent drôlement bon ! C'est totalement différent de l'odeur des plats japonais... J'aime beaucoup.

Bah voilà, quand elle veut, elle y arrive, elle aussi ! En plus, j'ai envie de dire : c'est pas parce que j'ai habité en Amérique toute ma vie – ou presque – que je savais pas cuisiner autre chose que des hamburgers quoi ! C'est trop des clichés !

-Tu fais attention à l'heure, hein ? Je ne veux pas que ça brûle, sinon tu te tapes encore la vaisselle ! Non, plus sérieusement... Cette odeur commence à me donner faim. C'est vrai que tu as l'air d'être meilleur cuisinier qu'on pourrait l'imaginer en te voyant.

Je souriais, mais, cette fois, un peu plus gêné. Ca ne me dérangeait pas qu'elle puisse voir cet aspect-là de moi, mais... Disons que ça m'embarrassait plutôt. Je veux dire, je n'avais jamais été très bavard sur moi – contrairement à ce que beaucoup de gens pourraient s'imaginer – et je pouvais parfaitement comprendre qu'elle puisse trouver étrange de me voir aux fourneaux... Surtout moi, en fait. Mais bon, j'y peux rien, cuisiner, c'est super chouette, il faut pas croire ! Oui, je suis un mec chelou, et je l'admet. Et non, je suis pas votre bonne à tout faire, et je vous chut.

- T'inquiète pas, va ! Je surveille. On y est pas encore tout à fait, je pense. D'ici cinq minutes, je vais voir à quoi ça ressemble, et après... Bah après on voit si c'est ok.

Je m'étirai doucement.

- En tout cas, tant mieux si ça te plaît déjà à l'odeur ! C'est que ça risque d'être pas mal une fois prêt ! Enfin, j'espère...

Je ne remets absolument pas en doute mes talents culinaires, voyons ! Je peux aussi louper un plat, malgré la pratique, hein, il faut pas croire ! Je suis pas le grand manitou de la bouffe, non plus. (Mon image de bad boy serait détruite à tout jamais... Quoi que je pourrais être relégué au rang de "mec parfait", du coup ? Rowi, je veux.)

J'éclatai doucement de rire devant sa mine déconfite – ou faussement menaçante, à mieux y voir ? Tu as des progrès à faire, Hideko, des progrès ! –, bien content de voir qu'elle ne s'en voulait plus. Parfait ! Vraiment parfait !
Je me levai, lui fis un petit « V » de la victoire avant de m'étirer et de pouffer gentiment de rire.

- T'inquiète pas ! Je plaisantais, va. Y a aucune chance que ce soit mauvais !

Avec un grand sourire, je me dirigeais vers la cuisine, tout en disant :

- Allez, je vais voir ce que ça donne !

Je m'approchais du four, l'ouvrai – en me recevant, comme d'habitude, toute la vapeur d'eau dans la figure – et observai la tête du plat. Ah bah c'est bon, en fait ! C'est allé plus rapidement que prévu... C'est quoi comme four, ce truc ? Un four transgénique bourré à la cryptonite ? Il est super puissant, en vrai !
J'appuyai sur le bouton afin de l'éteindre, bien content que les petits dessins soient universels – sérieusement, ça aurait été la honte de lui demander sur quel bouton je devais appuyer si ça avait été marqué en japonais –, et, après avoir pris soin de prendre des gants, je sortais le plat de l'appareil. Gentil garçon, va.

- C'est prêt ! ~ Tu peux venir.

Je retournais près de la table, et déposais doucement le plat dessus, avant d'enlever les gants et de prendre mon couteau pour découper les parts et servir les assiettes.

- Voilà, c'est bon, lui souris-je, une fois qu'elle fut installée.

Je fis de même et rajoutais :

- Bon app' ! Ah et fais attention, ça risque d'être chaud.

Ca sort du four, tu me diras...

Je ne pris pas conscience de la débilité que je venais de sortir immédiatement. Mais, lorsque ce fut le cas, je n'arrivai pas à retenir un léger rire tant cette phrase était... Débile. Évidemment, elle contrôlait le feu, alors elle ne pouvait que difficilement se cramer comme un marshmallow... Quoi que, l'image est assez amusante. Et une Hideko à la broche, une !

- C'est clair que là, c'était pas très malin, comme remarque...

Lorsque mon rire se fut calmé, je ne pus néanmoins pas empêcher mon sourire de perdurer un instant. La mélancolie qui la prenait depuis un moment déjà me faisait moi-même revenir en arrière. Mes petites sœurs, douces et mignonnes, le cœur sur la main, le visage ébloui d'un sourire sans fin, qui se chamaillaient toutes deux pour savoir quelle place prendre. Diana allait-elle enfin réussir à prendre la chaise de droite, ou se ferait-elle une fois de plus devancer par Cassandra ? Et, alors que je posais les plats sur la table, la sonnette retentit dans toute la maisonnée. J'avais à peine le temps de me retourner que la plus énergique des deux s'élançait vers la porte, l'autre reprenant sa place discrètement. Les pas dans le hall d'entrée, et...
Je secouai légèrement la tête, reprenant pied dans le présent. Oui, c'était bien vrai. Tout ça me manquait. Cet abruti me manquait, mes sœurs me manquaient. Sembler vivre pour quelqu'un aussi me manquait, plus que tout. Plus que tout au monde. Ma place, auparavant, se trouvait là-bas. Et maintenant... Ce n'est plus le cas. Bah, tant pis.
Je fus tiré de mes pensées par le soudain éclat de voix de ma supérieure, et ne pus m'empêcher d'éclater de rire une fois de plus.

- Travailler à la cafétéria ? Et pourquoi pas me reconvertir en éboueur, tant que tu y es ? m'esclaffais-je, heureux de constater que si j'avais commencé à manger, je serais en train de m'étouffer comme un bel idiot. Tu tiens tant que ça à ce que mon image soit réduite en cendres ?

Je réussis néanmoins à me calmer, et essuyais une légère larme.

- En tout cas, tant mieux si tu aimes ! C'est fait pour, donc mange. Et ne me reparle plus jamais de travailler à la cafétéria !

Je trouvais que je passais déjà assez de temps à piquer dans les frigos, là-bas... Et quitte à rester moi-même, je préférais autant ne pas prendre vingt kilos et ressembler à un gros boudin... Quoi que, vous avez déjà vu un boudin pour gros et dégoulinant de graisser, vous ? Bah pas moi. Et je tiens surtout pas à ressembler... À ça. C'est une invitation à la déchéance !