J’avais entendu qu’un endroit hanté excisait à Terrae, c’est pour cela que je me décidai de m’y rendre sans plus tarder. Je n’étais pas superstitieuse ou quoi que ce soit d’autre, je ne croyais ni en la malchance, ni au destin. Pourquoi devrais-je m’ennuyer à suivre des dires sans fondement ? Je n’étais pas non plus une personne qui jugeais par la science, disons juste que je préférais croire seulement ce que je voyais.

Il était midi quand je m’éclipsai de l’institut en direction du manoir dit hanté, j’avais demandé des renseignement à Tomoe, celle-ci m’avait dit qu’un Master démuni de ses pouvoirs y résidait. Que l’on pouvait l’entendre crier la nuit, hurler de désespoir en s’acharnant pour retrouver ses pouvoirs. Elle m’avait dit aussi que bien sans pouvoir, cet homme était autrefois une personne très rusée, qu’il était donc capable de se défendre et d’attaquer en tendant des pièges sans queues ni têtes pour les gens dit normaux.

Curieuse de savoir exactement ce qu’il savait faire, mais aussi, à quoi il ressemblait, je me retrouvais devant le portail du petit château. Regardant de loin l’état de la maison, je soupirais lourdement en voyant le « château typiquement hanté » que l’on pouvait trouvé dans les comtes pour enfants. Soupirant de lassitude en mettant le premier pas sur son territoire, j’avançais d’un pas lent vers la maison.

Ne prenant même pas la peine de faire le tour de la maison, je rentrais directement dans celle-ci par la porte principale. Débouchant dans une entrée romanesque, je regardais les vieilleries autour de moi avant de commencer l’exploration. M’engouffrant dans les couloirs sombres en formant de la lumière en matérialisant des flammes dans ma main, je me demandais ce que je pouvais bien trouver ici.

Après une petite demi heure où j’eu le temps de visiter l’aile gauche du manoir, je me décidais de retourner vers l’entrée afin de repartir à zéro mais en me dirigeant dans l’aile droite de cet endroit désert.

Cependant, un cri, du moins plusieurs cris ainsi que des paroles me firent sursauter un instant. Restant dans l’ombre en regardant la raison de brouhaha, je fus surprise en découvrant une jeune fille.

- Qui... qui est-là ? Si c'est le propriétaire, sachez que je ne suis pas venu vous cambrioler, c'est promis ! Heu... le portail était ouvert alors... heu... désolé !

Devais-je rire ou pleurer ? Elle était tellement apeurée qu’elle se ferait peur qu’en se regardant dans un miroir. Laissant un fin sourire se dessiner sur mes lèvres, je sortis finalement de l’ombre en éclairant ma silhouette avec des petites flammes pivotant autour de mon corps. Devrais-je le faire croire que je suis la propriétaire de cet endroit ? Cela serait amusant n’est ce pas ?

- La propriétaire Kaori Shinoui, qui s’est permis d’entrer dans ma demeure ainsi ? Je n’accepte nullement les étrangers, présentez-vous.

Me retenant de rire, je faisais exprès de masquer mon visage afin qu’elle ne sache pas qui je suis. Si c’était un nouvelle, elle ne me connaissait sans doute pas, mais si elle était d’un rang plus élevé, il fallait savoir tout de même qui j’étais rien qu’en croisant les yeux rouges sang, n’est-ce pas ?

- Ne me faites pas attendre, je déteste cela !

- Heu... une américaine, Karin. Désolé de te déranger, ta grand-mère n'est pas là ? Ou ta mère... j'aimerais visiter cette maison, si c'est possible. L'architecture est intéressante et puis, le fait d'avoir un arbre qui pousse à l'intérieur, c'est franchement peu commun. Je peux ?

Américaine, Karine … Ma grand-mère ? Je n’avais pas de grand-mère. Etait-il si étrange qu’une personne ait une telle demeure à mon âge ? Avant que je ne puisse lui répondre un grand boum se fit entendre dans la maison, un vent froid venant de nul part traversa le hall d’entrée.

- Ara … Nous ne sommes pas seules ici finalement …

Me parlant à moi-même en zieutant de gauche à droite histoire de savoir ou plutôt voir si rien de dangereux était à proximité de moi, j’arrêtais pour déposer mon regard sur la dénommée Karin avant de lui dire :

- Je t’ai menti, Gomenasaï.

Lui accordant un petit sourire désolé en lui faisant un signe de pardon en joignant les mains tout en plissant les yeux, je poursuivais en me redressant.

- Je m’appelle Shizuru Fujino, enchantée.

Sortant de l’ombre, je lui montrai enfin mon visage en avançant dans sa direction. Lui tendant une main pour l’inviter à entrer dans la bâtisse ancienne, je poursuivis mon monologue en lui demandant :

- Crois-tu que cette maison est hantée ? Peut ose s’y aventurer à ce que j’ai entendu … Des gens disent que l’endroit est hanté par un ancien Master dépourvu de ses pouvoirs … J’ai déjà visité l’aile gauche, faisons l’aile droite ensemble.

Un clin d’œil, je tourne les talons et je souris.

- Je suis une feu lunaire, comme tu as pu le comprendre …

Fermant les yeux, je me concentrais pour savoir quelle était son affinité … J’avais déjà ressentis cette énergie … pas identique, non … mais semblable … Bob … le nègre, la brute qui à la phobie des seins.

- une Terre, lunaire ou solaire ?

A force de combattre avec les gens, on fini par dissocier leurs affinités, du moins c’est ce que j’ai. Etrange ? Je ne sais pas vraiment, cela n’est pas dérangeant, plus un atout. On sait au moins à quoi s’en tenir, n’est-ce pas ?

- Une Terre Lunaire. Et fière de l'être ! Comme ça, si on tombe sur le Master et qu'il nous attaque, je l'assomme un bon coup et on est tranquille ! Dis-moi, comment fais-tu pour réussir à trouver les pouvoirs des autres ? C'est un truc qui n’appartient qu'à toi ou que l'on peut apprendre aussi ?

J’avais donc raison, elle était bien une terre. Elle me demanda aussi comment j’arrivais à percevoir les pouvoirs des autres, ce que j’avais à dire c’était que je n’y arrivais pas tout bonnement. Cependant, en combattant un élève portant un pouvoir étranger au genre humain, je me suis fais une sortie de toiles, complétés de fils colorés montrant chaque affinité spéciale. Serait-ce à cause de mes combats fréquents avec tout type d’élément, ou cela relevait d’une autre chose, que je ne savais pas moi-même ?

Avant que je ne puisse lui répondre, elle me montra un vase brisé sur le sol. Serait-ce le bruit que nous avions entendu ? Je n’en étais pas sur, ce que j’avais cru entendre était plus un objet lourd qui s’écrasait sur le sol et non un vase qui se brisait … La voyant me demander son avis d’un regard interrogateur, je lui répondis :

- Ce vase a bien pu être brisé depuis longtemps, cet endroit est délabré après tout, et je ne crois pas qu’il soit la raison du bruit que nous avions entendu précédemment.

Remettant une mèche en place en lâchant un soupire, je regardais une des peintures se trouvant sur le mur. Celle-ci montrait le portrait de plusieurs personnes, une famille peut être ?

Lâchant mes yeux de cette peinture, je reportais mon attention sur Karin-San pour lui dire :

- J’ai pu connaître ton pouvoir car je m’étais déjà battue contre un Terre et étrangement, j’en ai gardé un petit quelque chose qui m’a permis de reconnaître les Terres. Et c’est pareil pour tous les autres pouvoirs à vrai dire, cela peut paraitre étrange, mais disons que nous flottons tous dans un flux d’énergies. Chacune de nos énergies sont différentes des autres, mais savent s’associer à certaines selon certaines caractéristiques.

Cependant, je n’utilisais pas seulement se flux d’énergie pour savoir le pouvoir de la personne, mais aussi qui elle est si je l’avais déjà rencontré précédemment. Le meilleur exemple à faire est celui avec Akari, sans la voir, je pouvais savoir si elle était proche de moi ou non. Une aura particulière suivait cette jeune fille après tout, semblable à la mienne.

- Et je suis sur qu’avec un peu d’entrainement, il est possible que tu y arrives aussi. Tu as déjà rencontré d’autres initiés n’est-ce pas ? Donc tu seras le faire.

- Dis Shizuru- je peux t’appeler par ton prénom, hein ?- contre quel Terre t'es tu battue ? Je crois que je n'en ai pas rencontré un seul depuis mon arrivée... C'était un homme ou une femme ? Un Titan comme moi ? J'ai vraiment envie d'en rencontrer un pour savoir comment on fait pour contrôler cette puissance ! J'imagine déjà ce que je pourrais faire avec ! Ah, et depuis combien de temps es-tu ici ? Tu es une Etoile ?

Elle était du genre … à poser trop de questions en même temps. Laissant un temps couler avant de lui répondre, j’essayais de me souvenirs du mieux possible de toutes ses questions. Croisant les bras en continuant à avancer d’une démarche tranquille, je posais une main sur ma joue avant de lui répondre.

- Premièrement, oui, tu peux m’appeler par mon prénom. En ce qu’il concerne mon combat contre un Terre, c’était un dénommé Bob, un noir pas très doué si je puis me permettre. Il n’était pas titan … Quoi que, si en fait en vue de sa force monstrueusement … monstrueuse. Et sinon, oui je suis une …

Avant que je ne puisse poursuivre ma phrase, Karine poussa un cri affreusement terrifiant ce qui me fit sursauter. La regardant en me demandant ce qu’il lui arrivait, je vis un liquide rouge dans son dos ainsi que sur ses doigts.

- "GYYYAAAAAAAHH !! OH MY F***ING GOD !! WHAT IS THIS F***ING SHIT ! HEY, THAT'S ABSOLULY NOT FUNNY !

Ca s’est sur que ce n’était pas amusant, elle a faillit me faire avoir une crise cardiaque avec son cri strident.

- Shizuru, par ton calme et ton sang-froid, tu me sembles parfaitement qualifiée pour prendre la tête des opérations. Après toi...

étrangement, là, je n’étais pas surprise. Restant plantée devant la porte en soupirant, je posais ma main sur la poignée avant d’ouvrir celle-ci doucement. Entendant la porte grincée comme le bruit dans les films d’horreur avant qu’un monstre vous saute dessus et vous égorge, je plissais légèrement les yeux avant de pousser complètement la porte.

Soupirant en voyant qu’il n’y avait rien, je me retournais vers Karine qui était dans mon dos afin de lui dire qu’il ne fallait pas s’inquiéter … Malheureusement, ce que je vu derrière ma compagne du jour me glaça le sang. Une silhouette tapie dans l’ombre se trouvait derrière Karine, attrapant celle-ci par le bras, je la tirais vers moi avant de créer des boules de feu et les balancer vers la cible.

Mais rien ne se passa, tout avait disparu … Que se passe-t-il finalement ? Entendant un bruit, je me retournais vers sa provenance. Avançant dans la pièce que j’avais ouverte il y a peu, je remarquais une boite de musique ancienne tournant sa musique sur le bord de la fenêtre.

- Si tu veux toujours le savoir, et si ca peut un peu te rassurer … Oui … Je suis une étoile …