Stupéfait par sa réaction alors que je venais de lui passer ma veste, je fut encore plus étonnait quand elle esquiva le bras qu'elle me tendait pour venir se planter devant moi pour me le poser sur les épaules, créant une proximité que nous n'avions jamais partagé jusqu'ici. Je ne répondit pas à son affirmation et demeurais interdit, captivais par..... par elle.

Alors qu'elle était si près de moi, son regard planté dans le mien, je faillis succomber à la tentation. J'avais esquissé un geste pour la retenir alors qu'elle reculait un peu et me faisait savoir que l'idée d'aller manger quelque chose ne lui déplaisait pas. Je souhaitais qu'elle n'ait rien remarqué, sans quoi je risquais de passer pour un je-ne-sais-quoi.

Elle reprit soudainement sa route, et semblait d'avantage prêter attention à sa quête du restaurant qu'à moi. Je demeurais encore quelques secondes derrière avant de remonter à son niveau pour la suivre. Le peu de temps qu'il me fallut fut plus que suffisant pour me tourmenter l'esprit de quelques question: Pourquoi je réagissais comme cela? Où donc avait bien pu passer ma verve? Pourquoi a-t-il fallut que mon appétit se face connaitre à ce moment la? et enfin, la plus importante: à quoi pouvait-elle bien penser?

Arrivé à son niveau, je me trouvais encore atteint de mutisme, je ne savais plus quoi lui dire, c'était tout à fait inédit pour moi. Je paniquais un petit peu. Aussi pour tenter de m'occuper l'esprit je regardais la foule qui se mouvait autour de nous. Elle semblait parfaitement indifférente aux questions que je me posais et je crois bien qu'elle nous ignorait royalement, se vautrant dans le plus totale indifférence à notre égard. Ce réflexion ne fit qu'amplifier d'avantage le mal qui me rongeais, d'une certaines manière j'étais seul avec Katharina, livrais à la vindicte de sentiments que, toute ma vie durant, j'avais volontairement mis de coté.

Je me sentais stupide, sot et sans esprit ni lettres. Probablement la pire compagnie que la demoiselle aurait pu imaginer. Mais c'était plus fort que moi, je ne parvenais pas à calmer ni mes appréhensions ni mon esprit. J'avais quelque peu perdu le contrôle de moi-même. Alors que j'étais plongé dans mes pensées, je me rendis compte que mon coeur, ce vieux palpitant qui n'avait jamais lâché un battement pour autre chose que lui-même, tenait un rythme plus soutenu. Voilà un phénomène curieux et au combien stéréotypé révélateur d'une certaines passion à l'égard d'autrui.

Je n'y tenais plus de ne savoir que faire, alors je saisis au vol la première idée qui me vint, et par la même occasion la main de la demoiselle à coté de moi et tentas d'articuler quelque chose:

" J...t..Tu es déjà allais dans le restaurant où tu nous mènes ou bien tu le découvrir toi aussi? "

Quel pitié, pourquoi lui avais-je affublé ce bégaiement, et pourquoi une question aussi futile? J'attendais la sanction qui n'allait sans doute pas tardé à me tomber dessus et lâché la main de Katharina. En plus j'avais oublié un mot. Galère.

Bon.... je venais de faire un état des lieux et cela n'était pas brillant, même plutôt obscur. On ne savait pas où aller manger un morceau, il ne faisait pas bien chaud et nous aspirions probablement tout deux à nous abriter, et cette irrésistible attraction qui me donnait envie de me rapprocher d'elle mais quelque chose me retenait, sans doute le fait que je la connaisse depuis seulement le début de la journée.

Quant à Katharina, elle semblait s'être détendue quand je lui ai lâché la main. Je ne savais absolument pas comment réagir, peut-être que mon esprit malade me jouait des tours ou bien ce que j'avais cru voir était la vérité et mon contact la révulsait? Un tourment supplémentaire pour moi que cette question, dont je craignais de connaitre la réponse.

Alors qu'elle me regardait dans les yeux, une chose changea en moi, un sursaut de fierté et d'orgueil: je devais prendre la situation en main et rapidement sinon je sentais que j'allais faire quelque chose de stupide. M'enfuir en courant semblait être un exemple de choses parfaitement idiotes que j'aurais pu faire en cas de panique.

Je me tenais donc à ma résolution.

" Bouge pas je reviens rapidement." annonçais-je à la demoiselle en m'éloignant.

J'interpellais un passant en lui expliquant mon problème: j'étais avec un charmante jeune femme et je cherchais désespérément un restaurant. L'homme en question, un gaillard d'âge mûr, m’indiquât bien gentiment le chemin en s'amusant de ma mésaventure. Si j'avais eu le temps je lui aurais fait savoir que ma situation était bien des choses, mais pas amusante.

Je retournais auprès de Katharina et, avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit, je lui pris la main et l'entrainais en direction du restaurant. Une fois devant, je lâchais sa main et planta mon regard dans le sien avec un sourire charmeur.

" Bien j'ai résolu le premier problème qui se posait à nous. Mais il en reste un, plus grave encore, et je crois que j'ai une solution. D'avance je suis désolé de ce que je suis sur le point de faire"

Alors que je lui disais ces mots, je me rapprochais d'elle. Au pire je risquais de prendre un mémorable gifle. Je posais les paquets au sol, libérant ainsi ma main que j'utilisais pour dégager ses cheveux de son visage, mettant sa mèche récidiviste derrière son oreille. Je pris quelques instants pour la contempler encore un fois avant de l'embrasser.

De nervosité je fermais les yeux pendant l'action, dans l'illusion que cela me protégerais d'un éventuelle contre coup négatif.

Pour la première fois de ma vie, j'avais envie de me taire, de ne pas dire un seul mot et de profiter de l'instant présent. Les lèvres de Katharina contre le miennes, ses bras autour de mon coup et les miens maintenant posés sur sa taille. Un moment de pure extase où tous mes sens se confondaient. Je me retrouvais littéralement hors du monde. Il n'y avait qu'elle, elle qui rompit le baiser pour reprendre son souffle.

Cet instant de répits me permettais de me perdre dans son regard. Je remarquais tout juste qu'elle me dévorais du regard.

" Si j'avais repris les choses en main jusque là, maintenant je crois bien que c'est elle qui dirige."

pensais-je pour moi-même. Alors qu'elle se jetait de nouveau sur mes lèvres pour m'embrasser sensuellement, elle se blottit contre moi. Je venais d'oublier la sensation de froid. Je crois même que je ne ressentais rien d'autres que le contact de nos deux êtres. C'était aussi probablement le meilleur baiser de ma vie. Probablement parce que je ne me souvenais plus , faute à la dive bouteille, de tous ceux que j'avais reçu.

Soudain, un raclement de gorge se fit entendre, me tirant de mon idylle. Je quittais la bouche de la sulfureuse demoiselle pour me retourner vers le malotru. Un homme dans la trentaine qui semblait vaguement agacé. Il répondit à mon air interrogateur par un doigt pointé vers..... La porte du restaurant?

Pris par mes pensées j'avais oublié que l'on se trouvait juste devant la porte. Sans plus attendre je m'adressais à Katharina avec mon plus beau sourire, tout en m'inclinant comme un portier qui salut une éminente cliente.

" Mademoiselle, si vous voulez bien entrer "

Une fois à l'intérieur, une serveuse vint immédiatement s'occuper de nous avec un sourire non-feint. Elle devait sans doute s'amuser de voir ce qui ressemblait à un jeune couple entrer dans le resto.

Alors que je m’asseyais à la table, je cherchais désespérément quelque chose pour relancer la conversation. Mais il me semblait qu'avec les baisers que l'on venait d'échanger, j'avais perdu, encore une fois ma verve. Alors que la serveuse nous apportait les menus, je trouvais le silence effroyablement long, un vide pesant d'embarras avait apparemment pris la place de mon imagination d'habitude florissante. Pendant ce temps là Katharina ne me regardait pas, ça devait jouer aussi à mon mal être.

Elle leva finalement le regard vers moi, visiblement à son aise puisqu'elle s'accoudait à la table, posant sa tempe sur sa main, la main que j'avais tenu. Détail insignifiant, certes, mais j'y attachais une symbolique puérile. Elle me posa une question qui me prit au dépourvu.

"Tu penses à quoi ?"

J'entrouvris la bouche sans prononcer le moindre mot, par un effort surhumain je venais de retenir l'expression lacédémonienne " à rien " qui signifiait internationalement le mépris que l'on pouvait porter à cette question. En revanche je risquais de gober une mouche infortunée si je ne fermais pas la bouche et, au passage, passer pour plus idiot que je ne l'étais. Je fermais donc ma cavité buccale et tenta une ébauche de réponse.

" Je sais pas vraiment, c'est un peu confus là haut. Mais je crois bien tu occupes une bonne place des réflexions qui troublent ma sérénité d'esprit. Je me dis aussi que c'est la première qu'une demoiselle passe de l'étape baiser à celle du resto sans passer par la chambre, et c'est une nouveauté qui me plait, beaucoup. Merde, ça ressemble à une déclaration raté d'une mauvaise comédie romantique. Mea culpa. Je tiens à précisais que quand je t'ai dit que j'allais être charmé, je ne me suis pas trompé. "

Cela ressemblait plus à un aveu qu'à une déclaration et je trouvais que ma précision ressemblait à un élan d'orgueil mal placé. Summum du comble, je rougissais, encore, de ce que je venais de dire.

[HRP : D'solée pour le retard !]

J'observais sa réaction, un petit peu... Inquiète. Il me faisait être comme je n'étais jamais d'habitude et ça remuait un truc chez moi, comme si tout d'un coup j'aurai été capable de... Je sais pas pleurer ou rougir, des actions auxquelles je ne pense pas, jamais et qui ne m'arrivent pas non plus en publique - surtout pas. Attentive, je baissais les yeux sur sa bouche entrouverte et je détournais rapidement le regard avant de relever deux billes vertes indéchiffrables - je ne voulais pas que lui sache à quoi je peux bien penser.

Finalement, il répondit et je fronçais légèrement les sourcils inconsciemment - ce n'était pas un signe d'agacement ou quoi que ce soit de réellement négatif, c'était simplement de cette manière que mon trouble transparaissait. Alors comme ça je suis vraiment la première à ne pas brûler les étapes ?... Ca faisait bizarre, c'est toujours un peu inquiétant sans compter que je le connaissais à peine mais d'un autre côté j'en retirai un légère fierté alors que je n'y étais surement pour rien - il avait juste choisi cette fois de prendre son temps ou peut-être que il s'était juste laisser porter par les évènements ou encore que je ne l'attire pas assez pour qu'il me jette immédiatement dans son lit ou...

...

Stop !

Trop de questions, beaucoup, beaucoup trop. Une première fois pour chacun en fait, pour moi ce serai un tas de questions stupides comme si ça m'importait vraiment. Haha...ha. Contenant un soupir face à ma propre bêtise, je triturais silencieusement la nappe avant de sourire à sa dernière phrase - à moins que ça ne soit encore son rougissement qui m'amuse au point de me tirer un sourire :

- J'avais peur que tu regrette ou que tu sois mal à l'aise avouais-je, me surprenant par la franchise sur l'aveu de mes sentiments.

Franche sur certains sujets oui mais rarement sur des sentiments euh... Sensibles ?... Me redressant, je calais mon menton dans le creux de ma main en le regardant juste après avoir coincé une nouvelle fois mes cheveux derrière mon oreille, rappelant automatiquement à moi le souvenir de la main de Jacques accomplissant ce geste à ma place. En fait... Je... Non rien.

Elle soupirait tout en torturant la pauvre nappe qui ne lui avait pourtant rien fait. C'est pourtant en souriant qu'elle m'avoua la raison de sa question, elle s'intéressait à ce que je ressentais. Cela me tira un sourire. Elle avait l'air un peu perdue et complétement gênée. Je saisissais sa main de libre pour la rassurer et me pencha en avant comme pour lui faire une confidence.

" Mon seul regret aurait été de ne pas t'avoir embrassé. Le fait de me retenir aurait été extrêmement frustrant pour moi et j'aurais peut-être fait quelque chose de stupide, comme partir en courant prétextant un mauvaise excuse. Je suis assez doué pour filer à l'anglaise. Mais tout de suite, je n'ai qu'une seule envie, apprendre à te connaitre. "

Je lâchais, à regret, sa main pour ne pas paraitre trop envahissant. C'est le moment que choisit la serveuse pour amener les menus. C'était écris en japonais, ce qui me fit lever un sourcil d'étonnement. Cela risquait de rendre la suite du repas délicat, mais je préférais me servir de cela pour faire quelque pitrerie histoire de divertir Katharina.

Je commençais d'abord par tourner la tête sur le coté en fronçant exagérément et en pinçant les lèvres. Je redressait la tête et me grattais l'arrière de la tête, avant de faire subir le même sort à ma barbe. J'approchais la carte presque jusqu'à mon nez et l'éloigna à le plus possible de moins, comme si je cherchais à comprendre quelque chose sous un angle différent, au sens propre. Je la tournais ensuite dans tout les sens avant de déclarer:

" C'est officiel, le japonais c'est du cantonnais pour moi. A moins que ça soit le riz...... Possible. "

J'eus un bref instant d'absence après ça. Je crois que c'est le moment que mon cerveau avait choisi pour revenir de sa lointaine retraite. Ce que je venais de faire était ridicule et parfaitement stupide, je crois que si mon père m'avait vu, il m'aurait immédiatement déshérité, et je l'aurais compris. Je lâchais un soupir et baissais les yeux avant de reprendre.

" Pardon.... Je... c'était stupide. "

J'aurais bien de la chance si elle était encore là quand je relèverai les yeux. Pourtant que je l'ai fait, elle était toujours assise en face de moi. Je ne put le retenir de sourire.

[Hrp: Pas de soucis^^ Tu peux pas passer ton temps à rp non plus xD ]

[HRP : Quelle compréhension, j'adore]

... Oui non rien. En fait si... Bref ! Je crois que je l'aime bien et que même si je me fis habituellement à mes premières impressions c'est quand même rare que je sois sure d'apprécier quelqu'un au bout de seulement 1 heure et quelques en sa compagnie. Et pourtant...

Tressaillant au contact de sa main, je regardais cette dernière comme si c'était bizarre de me prendre la main avant de relever les yeux sur Jacques. J'étais partagée entre le côté agréable et la sensation apportée par la chaleur et la douceur de sa main et l'alarme qui se déclenchait en même temps à chaque fois que quelqu'un s'approchait un peu trop de moi sans que je le veuille vraiment.

Soufflant lentement, toutes ses approches me permettaient de me rendre compte à quel point j'étais fermée au fait qu'on me touche sans mon "autorisation", c'était pratiquement maladif... Parce que ça me dégoûtait et que je n'étais toujours pas soignée de ça... J'essayais de me vider la tête et m'accrochais aux prunelles bleues du blond ainsi qu'à son discours.

Un sourire naquit au coin de ma lèvre fendue d'une cicatrice, s'élargissant au fur et à mesure. Quel romantisme ! Ou pas voir même justement pas. Avec toutes ses belles paroles je ne savais plus où donner de la tête ni savoir quand le croire vraiment mais je profitais d'entendre des belles choses en essayant de m'y ouvrir et de ne pas cracher dessus comme si moi, la rebelle, j'y étais totalement insensible.

- C'est plutôt bon signe alors, au moins je comprendrais si je te vois aller aux toilettes sans en revenir m'amusais-je.

Maintenant à l'aise bien qu'il ait encore sa main sur la mienne, l'exercice fut rompu quand il retira sa paluche sans me laisser le temps d'être aimable en je sais pas, bougeant un doigt puisque j'étais restais parfaitement immobile depuis tout à l'heure - c'est d'ailleurs ce qui a peut-être dû lui faire peur...

Étouffant à merveille un soupir, la serveuse un Menu chacun, créant une espèce de diversion. Alors que j'ouvrais donc le Menu, histoire de combler mon estomac j'eu la surprise de découvrir il était en... Japonais. Quoi de plus logique ? Abrutie de Kath'. Levant le regard vers Jacques afin de voir si il s'en sortait mieux que moi, je pouffais devant ses mimiques comiques. Observant son petit manège avec un sourire aux lèvres je haussais un sourcil mature - c'était bien la première fois qu'on essayait de me faire rire avec ce genre de pitrerie...

... Et le pire - ou le mieux - c'est que ça marche ! Échappant un petit rire grave, je gardais la sourire tandis qu'il s'arrêtais finalement. Je ne savais pas pourquoi il avait fait ça et il ne semblait pas savoir non plus vu sa tête mais en tout cas j'aimais la simplicité de la chose - même si c'était franchement ridicule ! Dès qu'il s'excusa je le sondais pour vérifier sa sincérité - au cas où ce soit encore pour "rire" - puis je souris, rassurante tandis qu'il me regardait :

- C'était une stupidité bienvenue alors soufflais-je.

C'était moi tout craché, pas de choses vraiment gentilles, que de la maladresse ! Mais en tout cas ça ne nous aidé pas vraiment... Tournant les pages, je trouvais le menu en américain déjà puis en français :

- Page 41, je me disais bien qu'il était gros ce Menu... pensais-je à voix haute.

On peut pas vraiment dire que c'est moi qui met l'ambiance en tout cas... Heureusement qu'il est là.

" C'est vrai qu'il me paraissait bien fourni ce menu....

Ou comment dire un truc parfaitement inutile en une leçon. Je me heurtais à un problème de taille. Comment lui faire savoir que je suis sincère alors que je lui ressers à peu près la même chose qu'à mes précédentes conquêtes.... Au détail près que je pense tout ce que je lui avait. Je m vengeais de ma détresse en me mordant la lèvre pour tenter de penser à autre chose et paraître naturel. C'est vrai que ça fait vachement naturel du se mordre la lèvre comme ça.

Je me plongeais dans le menu et choisissais un truc au hasard. Avec la chance que j'avais, ça allait être immangeable. J'avais nettement moins faim de toutes façons. En songeant à la forme de suicide la plus adaptée pour moi, je cherchais quelque chose pour briser le silence qui s'était installé entre nous. De temps en temps je décollais le regard du menu pour la contempler quelques instants, et si je par hasard je croisais ses beaux yeux, je les fuyais dans l'espoir puérile de passer inaperçu et de cacher ma détresse. Oh le con.

Une solution aussi évidente que stupide vint à mon esprit: lui expliquer mon problème, à défaut de pouvoir lui montrer que je suis plein de bonne intentions, pour une fois, je peux être franc avec elle, elle pourra se lever et partir si ce qu'elle entend ne lui plait pas.

Je pose donc mon menu sur la table et la regarde droit dans les yeux avant de commencer:

" Il y a quand même un truc qu'il faut que tu saches sur moi. Je n'ai pas toujours étais très.... honnête avec les femmes. Bien souvent j'ai abusé de leur naïveté et parfois alors qu'elles étaient réticentes, je les charmais à l'aide de doux compliments qui, à mon grand désarroi, ressemble étrangement à ce que j'ai pu te dire jusque là. Je ne sais pas comment te montrer que je suis sincère quand je dis vouloir te connaitre et ça me perturbe pas mal. Et au passage, oui moi aussi je me trouve un peu nombriliste, ça fait beaucoup de "je" dans une seule phrase. "

Je guettais une réaction, un signe quelque chose...... " Au secours!!!" hurlais-je intérieurement.
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La première partie de sa réponse eu pour effet de me faire dresser le sourcil droit, c'était une réflexion peu commune pour une jeune femme de son age et cela me conforté dans l'idée qu'elle était tout sauf une fille banale. Elle avait le don pour me prendre au dépourvu et c'était d'ailleurs plutôt agréable, un peu de surprise dans un quotidien digne d'un film de Godar.

En même temps une autre pensée me vint, j'avais été complètement fleur bleu pendant quelques instant et un retour au réel s'imposait. On aurait dit un personnage d'un mauvais roman d'amour. Je me donnais envie de vomir. Je lui avais montré le Jacques bas de gamme, le truc pas chère que l'on peut acheter dans toutes les librairies. Était-ce un sursaut d'orgueil et d'amour propre? En tout cas je comptais bien me montrer sous un meilleur jour lors de ma prochaine intervention. J'avais tapé dans le pathétique mais maintenant je comptais revenir vers l'épique.

J'attendais qu'elle eut fini de parler et comme à don habitude elle tapait là ou il fallait. Je n'osais, en effet, pas imaginer sa réaction si elle avait douté de moi. Bizarrement seulement des choses désagréable me venaient à l'esprit, sans doute à cause de son fort caractère. J'ai toujours adoré les femmes de caractères, un coté un peu masochiste peut-être.

Quelque chose me tira de ma réflexion, une impression qui m'était très familière. Ah oui ça y est j'ai trouvé... Elle me faisait du pied. Et oui c'était volontaire, mais le sens de son acte m'importais peu, cela m'avait ramené sur ma chaise, et au passage mon cortex cérébral à sa place. Je prenais la parole à mon tour avec mon sourire revenu.

" Dans ce cas je m'en remet à ton bon jugement Kath', je ne pourrais trouver plus ravissante personne pour décider de mon sort. Dans l'optique où tu me condamnerais à mort pour bêtise excessive j'ai une petite requête: il faudra faire graver sur la tombe "est mort comme il a rêvé de vivre, entre les mai s d'une sublime demoiselle". Histoire que tous sachent quelle superbe fin j'ai eu. Dans l'idéal rester en vie me convient parfaitement aussi hein. Sinon par curiosité, comment tu t'es fait cette cicatrice sur tes ... Lèvres. Oui je me suis demandé si il fallait un adjectif, mais j'ai rien trouvé de convenable. J'en inventerai plus tard."