Voyant une bande de voyous s’approcher de nous, je restais à côté de Will-Kun sans broncher. Voyant un d’eux s’approcher de moi en jouant avec un tuyau rouiller, je me demandais ce qu’il me voulait.

- Alors bonnasse, on fait ses courses avec son amoureux ?

Sa voix était stridente, il puait et il positionnait, tout pour me dégouter de la gente masculine. Croisant les bras en affichant un sourire amusé, je décidai d’un ton calme :

- Alors le puant, tu t’amuses avec ton tuyau ?

J’aurai pu me retenir de dire ça, entendant ses « amis » rire, l’homme en question prit un air mauvais avant de positionner des insultes à mon encontre.

- Fais pas ta maline salope, sinon je te l’enfonce mon put’n de tuyau !

C’était tellement joliment dit que j’en aurai eu les larmes aux yeux si mon sourire ne s’était pas agrandit. Avançant vers l’homme en question, je fis naitre des flammes dans mes mains afin de l’effrayer.

- Put’n c’est une sorcière de Terrae celle-là !

Tombant sur le sol en affichant un air apeuré, je continuais à avancer jusqu’à arriver à son entre jambe. Me retournant vers mon chéri, je lui souris en disant :

- Mon amour ? Tu veux jouer avec moi où tu me laisses ces gens ?

Lui adressant un sourire qui voulait tout dire, je levais le pied avant de l’abattre avec fureur dans les bijoux de familles de l’homme se trouvant sur le sol. Un cri presque effrayant sortis de sa bouche tandis que je continuais à tirer sur ma clope tranquillement.

- KaYaAaAa !!!

- HRP: Tu peux être un homme heureux, je viens de te répondre un roman ! :D -

Du sang, je jouissais à chaque éclaboussures, des humains tellement laids, des bouts organiques ne devant pas atterrir sur Terre, des choses inutiles que je devais punir pour mon Dieu, pour moi-même.

Le premier, ses mains ? Ara … Où sont-elles ? Je vois … Elle essaye de m’étrangler ? Quelle idée saugrenue. Je ne sais pas comment j’ai réussis à le faire, je ne sais pas comment j’ai réussi à arracher celles-ci du corps de son propriétaire … Ara ? Mon feu … Il a brulé la peau et les ligaments … L’os ? C’est ma force qui l’a cassé … comme c’est triste … Vraiment …

Un … Deux … Trois … Quatre … Cinq. Le cinquième ? Non, je n’ai pas fais grand chose, j’ai transpercé son ventre, j’ai arraché la première chose que ma main a saisie … Du sang … Un organe peut être ? Ara ! Bingo, j’ai eu le meilleur, le cœur. Qu’en faire ? Bruler, déchiqueter ou alors écrabouiller ? Comme il est petit … petit et chaud, c’est intéressant … Mais pas joli à voir … Poubelle.

Balançant l’organe en question sur le sol sans la moindre délicatesse, je restais à califourchon sur ma victime en regardant ses yeux morts. Il n’était plus intéressant, non, il ne criait plus de douleur. Portant un doigt imbibé de sang dans ma bouche, je léchais celui-ci pour prendre le sang s’y trouvant. Pas bon, non, il avait un gout pourri, comme ce type sans doute. Crachant ce que j’avais en bouche, je me relevais tout en regardant Will-Kun. Il s’amusait aussi, tant mieux.

- C'est une école de combat ou quoi ?

Lui adressant un sourire avant d’éclater de rire complètement, je me tenais le ventre en regardant son petit air de « J’ai bien combattu pour un nouveau ! ». Lui faisant un clin d’œil, je matérialisais des flammes et les envoyaient sur les corps morts des hommes qui nous avaient fait face. Calcinant ainsi leurs corps, je détruisais toutes preuves de ce petit combat. Il ne manquerait plus que je me fasse attraper par la police … Et qu’adviendra-t-il de la réputation de ma Famille ?

- Ara, pas du tout, Terrae apprend aux gens à se sentir mieux, de combler leurs vides et non à les dresser telle une armée. Disons plutôt que le combat est ma spécialité, plus de sadismes et plus de cris, et je deviens une femme conquise.

Lui faisant un clin d’œil, je me retournais vers un homme qui criait de douleur tandis que mes flammes le consumaient. Regardant le spectacle en sentant mon énergie fuser dans mon corps, mon sourire s’étendit en voyant les autres corps devenus méconnaissables.

Sortant mon cellulaire de ma poche, je composais rapidement un message à l’attention de la majordome ce trouvant actuellement à la demeure, Aya. Lui demandant de joindre les services « d’effacement » et que ceux-ci viennent récupérer les quelques traces laissées par les corps des voyous qui ont eu la malchance de croiser notre chemin aujourd’hui.

- Une de équipe de nettoyage arrivera d’ici un instant, attendons les avant de continuer notre balade nocturne, d’accord ?

M’approchant de lui, je vins retirer les quelques éclaboussures de sang se trouvant sur son visage. Ses vêtements aussi avaient été salis, les miens ? N’en parlons même pas, une vraie cochonnerie si je puisse dire.

Voyant une camionnette se garer juste devant la ruelle dans laquelle nous étions, je me reculais de Will-Kun pour voir qui étaient les nouveaux venus. Reconnaissant le blason de la Famille, un doux sourire se dessina sur mes lèvres tandis qu’un homme habiller en costard s’approcha de moi tandis que d’autres personnes en tablier s’occupaient de nos jouets de la nuit.

- Fujino-Sama, Aya-San nous a demandé de vous apporter ceci.

Me tendant une petite valise, je regardais rapidement dedans ce qui s’y trouvait avant d’afficher une mine contente. Un nouvel ensemble, savait-elle que je m’étais salie ? Ou serait-ce plutôt que celle-ci pensait que je ne savais guère faire un travail sans me gicler le sang de mes victimes dessus ? Qu’importe après tout.

- Arigato.

Me retournant vers Will, je regardais un instant son état avant de faire une petite moue désolée.

- Il serait peut être mieux de rentrer à l’institut, vu ton état, on risquerait de se poser des questions en te voyant gambader en rue avec tant de sang sur les vêtements.

Avant que celui-ci ne puisse répondre, l’homme qui m’avait passé la valise m’interpella une fois de plus afin de me tendre des clés. Me disant tout bonnement qu’une voiture se trouvant au tournant de la ruelle nous attendait, il s’en alla afin d’aider à nettoyer notre boucherie humaine.

- Ara … Rentrons en voiture dans ce cas.

Souriant en lui tendant les clés, je me demandais si celui-ci savait conduire. Non pas que je ne savais pas le faire, disons juste que cela était comme un test pour savoir quel genre de personnes était Will. Plus je le regardais, plus je me disais que celui-ci me convenait de plus en plus, sauvage et doux en même temps, sadique mais aussi amoureusement détraqué, que j’aime ça !

Oui, je devais me l’admettre, lui confier les clés n’avait pas été quelque chose de très intelligent. Voyant son air de fou furieux, je du plus d’une fois me retenir de lâcher un petit cri de surprise. Je suis encore assez largue sur le fait de causer des accidents, mais ce genre de chose, excusez moi de le dire ainsi, c’était plus qu’inutile. Si on ne sait pas maitriser un véhicule correctement ou en essayant de faire son malin de service, cette personne même ne resta guère longtemps sur le tableau des « privilégiés » de Shizuru Fujino.

Soupirant une fois que nous arrivions sur le parking de l’établissement, je sortis du véhicule précédé de Will-Kun. Sentant mon cellulaire vibrer dans ma poche, je regardais celui-ci en faisant un petit sourire.

Me retournant vers Will-Kun, je m’approchais de lui avant de me saisir les clés de la voiture en lui tirant la langue.

- Ara, je dois retourner dans le village.

Lui faisant un clin d’œil en ouvrant la portière de la voiture, je m’assis sur le siège conducteur tandis que je laissais le jeune homme s’approcher. Baissant la vitre pour que je puisse lui adresser quelques mots de plus, je lui donnai quelques détails en plus sur l’endroit j’allais.

- Je dois me rendre chez ma maitresse, tu m’excuseras de te laisser ainsi, n’est ce pas ?

Laissant un rire cristallin s’échapper de mes lèvres, je me saisissais d’un petit bout de papier se trouvant sur le siège à côté et un stylo à bille. Inscrivant un numéro dessus, je tendis le papier au jeune homme avant de démarrer.

- C’est mon numéro, à la prochaine Will-Kun, et merci pour cette soirée.

Un simple signe de la main, regardant dans le rétroviseur pour voir la forme du corps de mon nouvel amant. Un petit coup d’œil sur la robe qu’il m’avait offerte … faudrait-il que je le récompense pleinement la prochaine fois ? Qui sait.