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##   Mar 1 Juil 2014 - 22:35
Afya Soubagamousso

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Afya Soubagamousso
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Lorsque l’enfant univers rêva les premiers hommes, il les rêva avec des ailes. Ils étaient beaux avec leurs grandes ailes blanches… Mais avec leurs ailes il leur donna la liberté. Trop de liberté.

Les premiers hommes n’avaient pas assez de vécu, pas assez de conscience pour user de ce don.  Ils manquaient de sagesse, mais pas de curiosité, alors ils volèrent, toujours plus haut, toujours plus loin. S’épuisant jusqu’à en mourir. Certains mirent au point des stratégies avisées, volant à plusieurs, se portant les uns les autres.

Seulement l’enfant univers n’avait pas rêvé assez loin ! Alors il était obligé d’imaginer toujours plus, de créer. Pour dire la vérité il en avait marre. Alors il créa un couvercle de verre autour de la Terre. Cela ne suffit pas, les hommes se jetaient dessus comme des insectes sur un parebrise. Ils n’apprenaient pas de leurs erreurs.

L’enfant monde lassé de les voir se blesser inutilement leur retira leurs ailes. C’était plus simple… Pourtant il ne les retira pas à tous. Certains, les plus sages gardèrent leurs ailes. Si bien qu’aujourd’hui de nombreuses cultures vouent un culte aux anges ailés pour leur sagesse et leur beauté. Les hommes ont oublié, que c’est leur bêtise qui leur a coupé leurs ailes.


~


Il est dit qu’en des temps très anciens vivait un puissant marabout. Il était le descendant direct de l’amour entre l’enfant univers et une femme. Il était connu pour être beau comme le soleil, et doux comme la lune. Les femmes venaient de loin pour quémander ses faveurs… Mais il les repoussait une à une…

Jusqu’au jour où dans l’ombre d’un manguier il l’avait aperçue. Sa peau était claire comme la lune, ses yeux transparents comme l’eau de roche. Il fut captivé par tant de beauté. Prisonnier de la vision de la jeune femme, il s’élança à sa poursuite. Qui était-elle ? quand ses doigts effleurèrent la peau de la jeune fille, elle se donna à lui, comme si leur rencontre avait été écrite, comme s’ils n’avaient tout deux vécu pour cet instant précis.

Leurs corps vibrèrent d’un accord parfait. Ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre. Lorsque l’homme se réveilla, la femme fantôme avait disparue. Longtemps il la chercha. Sans jamais la trouver, un soir qu’il se morfondait près d’une oasis, la jeune femme fendit les flots, naissant à l’endroit où la lune se reflétait. Un sourire comblé apparaissait sur ses lèvres, et une douce courbe poussait son ventre.

Elle se présenta comme l’esprit de la lune. Ensemble ils attendirent l’heureux évènement. Une nuit sans lune naquit l’enfant. Mort-né. La peau glabre du petit être dans lequel le souffle de vie n’avait pas été insufflée. La femme hurla. La lune ne peut enfanter. L’espoir avait pourtant fait vibrer son cœur pendant neuf lunes. Son amant, l’avez-vous oublié, était un puissant marabout.

L’enchanteur appela à lui la plus obscure des magies. Il enchanta les démons et bientôt l’enfant à la peau marmoréenne s’éveilla contre le cœur de sa mère… Qu’il dévora. Ainsi que son père le marabout. Et ainsi chaque nuit sans lune l'enfant se nourrit des coeurs purs des amoureux.




La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
Ellana, l'Envol,Pierre Bottero
##   Mer 20 Fév 2019 - 11:11
Afya Soubagamousso

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Il y a bien longtemps, quand l’enfant monde venait à peine de créer l’univers, la Terre était son seul terrain de jeu. En ce temps-là il n’y avait pas d’étoiles, il n’y avait pas de lune, seul le passage du soleil marquait celui du temps. Rien ne hantait les nuits, c’était une période de  trêve universelle. Si bien que les hommes ne craignaient pas la mère obscurité.

L’enfant univers s’ennuyait tout seul à créer. Alors un jour il décida de prendre l’apparence d’un homme pour arpenter sa création.  Il se faisait appeler Bandah, le serviteur, pour ne pas être reconnu.

Il marchait parmi les hommes pendant ce qui serait bientôt compté comme une demi-lune lorsqu’il rencontra Okoth. Celle sui était née par un temps de pluie. Il l’avait créée et pourtant déjà elle était indépendante.  Elle le fascinée car il n’avait jamais vu sa création lui échapper à ce point. Elle était blanche comme la chaux, grande et fine comme un roseau. Tout en elle appelait la danse. Tout en elle appelait le rire.

Pour conquérir son cœur il lui offrit milles joyaux, la belle le repoussa pourtant. Fille d’un roi elle était promise à un jeune prince d’une tribu voisine pour assurer la paix éternelle entre les  deux ethnies. Elle répétait sans cesse à Bandah que la paix était le plus beau des cadeaux qu’on eut pu lui offrir. Seul son promis pouvait le lui donner.

L’enfant univers n’était pas un sage, et blessé par le rejet de la belle dame, il jeta une malédiction sur la Terre. Toutes les nuits, les Sinistrueux, d’immondes créatures au corps de chauve-souris, à la queue de serpent et à tête de fourmis hantaient maintenant la nuit. Si bien que la paix entre les hommes ne voulait plus rien dire car la guerre recommençait toutes les nuits. Il les condamna à la guerre.

Okoth malheureuse d’avoir condamné son peuple à tant d’infamie dépérissait. Elle s’en voulait d’être la cause des maux de son peuple. Alors un soir que le désespoir s’emparait d’elle ; elle s’offrit toute entière à la nuit. Laissant les sinistrueux s’emparer de son corps et de son esprit.

Quand la lumière du matin revint, elle n’était plus. Elle offrit à son peuple en signe de rédemption tous les bijoux que Bandah lui avait offerts. Son esprit s’envola vers le ciel et les accrocha dans le ciel, les lumières ainsi créées  chassèrent les Sinistrueux.

L’enfant univers se sentit coupable. Il avait tué celle qui l’aimait et trahi le peuple qu’il avait rêvé. Alors dans un sanglot, comme pour se faire pardonner, il lia l’âme d’Okoth à la plus grosse des pierres précieuses qu’il pouvait rêver et la plaça dans le ciel. Ainsi il créa la lune qui depuis lors toutes les nuits veille sur les hommes.



La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons.
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##   Mer 20 Fév 2019 - 11:11
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Il y a bien longtemps, le froid de l’hiver coulait tout autant que la chaleur de l’été dans les veines de mon peuple. En ces temps-là nulle haine entre eux. Ils étaient frères et amants. Plus que des frères moins que des époux. Ils étaient l’amour, ils étaient la haine. Leurs compétitions étaient des jeux, et leurs jeux alimentaient les songes de mon peuple.

Ils jouaient toute la nuit. Ils jouaient le jour. En chaque instant liés. La paix ne dure pas, pourquoi a-t-il fallu qu’ils se vexent ? Le froid se sentait trop à l’étroit a quitté nos corps et nos contrées. Depuis l’éternel conflit les oppose.

Les disputes ont toujours une raison, quelle fut celle de la votre ? Nul ne le sait ? Certains supposent que vous ne supportiez plus votre proximité étouffante, vos différences aussi. La rupture fut rude pour chacun et aujourd’hui encore ils souffrent en silence…. Mais… Je ne suis pas fille du soleil, je suis celle de la Lune, nous ne sommes pas faits pour nous diviser. Nous ne sommes pas faits pour nous blesser.




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« En des temps lointains vivait Wéya. Il éclairait le jour et la nuit de son regard sage. Il dissipait les ombres par son savoir absolu. Il connaissait tous et toutes choses. Il était un peu marabout et un peu magicien et les gens du village le craignaient. Comme l’on craint toujours celui qui sait. De cette crainte de se voir révélé, de voir ses peines, ses amours et ses ambitions révélé au regard de tout un chacun.

Le savoir apporte en lui cette force souveraine que craignent les ignorants, et Wéya fort de son savoir en avait assez d’être laissé de côté. Laissé pour compte à cause de ce qu’il ne pouvait maitriser. D’humain il n’avait plus le statut aux yeux de ceux qui l’avaient vu grandir. Alors Wéya quitta la contré qui l’avait vu croitre et devenir une pouce vivace. Il quitta ceux qui avaient été les siens et devenaient en cette heure des étrangers.

Fort de son expérience l’homme, décida de se faire passer pour un simplet. Il lui semblait qu’ainsi enfin il serait accepté par ses pairs. Alors il entama une vie de saltimbanque, sous le nom d’Hani le joyeux, ses mains devenaient des papillons, des oiseaux ou des lions au grès de la lumière incertaine du feu de bois. Les ombres naissent et disparaissent au fil des récits des autres. Car il ne parle plus, les mots lui ont fait du mal, alors ils restent prisonniers.

Et alors on l’accepte, on accepte son ombre. Ce n’est pas qui il est. Il n’est plus complet, lui le magicien, il perd ses pouvoirs car il a décidé de les cacher. Quand les autres l’acceptent tu ne s’accepte plus, lion ayant revêtu la peau de gazelle. Il œuvre désœuvré, mais il aspire à autre chose, ils aspire à l’avenir. Alors ses yeux s’ouvrent et sa voix brise le silence comme l’avait faite celle de l’enfant univers bien longtemps avant lui.

Elle monte mais ne rompt pas les choses, elle leur rend leur forme. Comme si seule elle pouvait les définir leur être. C’est cela, ton savoir illumine toutes choses dans la nuit… Alors ce ne sont plus des ombres qui s’offrent aux yeux des hommes, mais l’essence même des choses. Elles ne paraissent plus et devenaient. Elles vibraient aux regards de tous par ses mots qui brisaient leurs illusions.

Alors on l’accepta. Non plus pour ce que l’on voulait voir en lui mais pour lui. Et c’était beau. Alors il ne rêva plus sa vie mais il la vécut. Mais les belles histoires n’ont pas de fin et l’amour ravit son cœur. Il voilà pour la première et dernière fois son regard. Les défauts de la belle Anouket étaient floues, mais cela ne gacha nullement votre histoire. Car l’amour est une histoire qui se vit à deux…

Mais un soir que mère obscurité était descendue dans leurs cieux. Les lumières des étoiles disparurent et il perdit dans cette sombre nuit. L’obscurité masquait jusqu’au feu de ton amour. Egaré, il ne reconnaissait plus ces choses auxquelles il avait donné vie. Les ombres blessent son cœur et il perd ce savoir qui l’a toujours défini. Alors il ferme les yeux et ne cherche plus à l’extérieur de lui, la flamme ne brule pas hors de lui mais en lui. Alors guidé par son monde intérieur il donne sens à une nouvelle chose…

Quand le jour revient sur sa raison, la magie l’envahit et pour ne plus jamais perdre son aimée tu lui lances un sort et emprisonne la lumière du feu ton ami dans les cheveux de ton aimée… »


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##   Mer 20 Fév 2019 - 11:18
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Avant même que le temps ne soit créé, il n’existait que deux… Êtres ? Non, ils ne sont pas de chair et de sang, ils ne sont pas mortels… Au tout début de l’univers existaient père silence et mère obscurité. Ils n’étaient pas comme aujourd’hui remplis de doutes et de craintes mais de promesses. C’est dans le sein de la mère Obscurité que naquit l’enfant monde. Un jour son chant s’éleva et sa lumière illumina toute chose.

L’enfant monde rêva, il rêva les montagnes, les rivières, les forêts, il rêva la mer, il rêva le sable et les nuages, le safoutier et les grands séquoias sacrés qu’il nomma ses fils, le gout acide de la mangue verte et celui sucré de la datte.

Il rêva la lune et les astres, la saison des pluies et le retour de la sécheresse. Il rêva toute chose et tout être. De la plus simple fleur à la plus tiède bise. Il rêva tout ce que nous connaissons, et rêvera tout ce que nous connaitrons un jour...


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##   Mer 20 Fév 2019 - 11:24
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Je vais te raconter une histoire… » la voix se pose et s’approfondit « Au début de toutes choses, quand la mère obscurité et le père silence n’avaient pas encore enfanté, la joie n’existait pas en ce monde. La tristesse non plus. Les rires ne s’élevaient pas et les sanglots de déferlaient pas. Tout était peut-être, mais rien n’était certain. Il fallut attendre la naissance de l’enfant univers pour que la joie naisse avec lui, c’était une joie simple… Celle du la création, plus tard quand il rêva ses premiers humains naquit une autre joie celle d’être parent… Mais il fallut que les hommes vivent pour que la palette des émotions s’élargissent, pour qu’il y en ait de toutes les teintes…


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##   Mer 20 Fév 2019 - 11:35
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Il n'y a pas si longtemps, dans un pays pas si lointain vivait une fille à la peau claire comme la nacre. Quand le soleil posait ses chaleureux rayons sur elle, elle semblait resplendir plus que jamais. Elle vivait isolée à l'ombre des séquoias. Elle ne savait pas parler n'ayant jamais appris, pourtant les fleurs et les animaux la comprenaient. Elle vivait insouciante jusqu'au jour où son éclat attira le regard de la mère obscurité.
Elle cligna des yeux plusieurs fois et fronça ses sourcils. Qui pouvait donc s'opposer à sa grandeur ? Qui la repoussait donc avec tant d'affront ? Une nuit, quand le soleil c'était absenté elle s'approcha de la jeune fille dont la peau scintillait sous un éclat de lune.
La mère ne connaissait pas la jalousie mais la curiosité la rongeait. Elle observa cette enfant endormie, elle ne pouvait l'approcher pour la bercer de sa chaleur. Elle la regarda donc de loin nuit après nuit... Mais plus les jours passaient plus elle repoussait le temps où il lui faudrait repartir. La nuit débordait sur le jour ... Le soleil ne réchauffait plus la contrée et les animaux frissonnaient.
Le temps se rafraichit tellement qu'un jour la neige se mit à tomber dans la contrée des grands séquoias. Ses sages arbres qui de loin avaient observé toute l'aventure se mirent à murmurer, la jeune femme n'était plus la bienvenue sous leur couvert, elle qui leur avait apporté l'obscurité. Aussi un jour la chassèrent-ils.

Quand la nuit venue la mère s'approcha à nouveau pour observer sa protégée elle ne la trouva pas. Elle demanda au Rooineklewerik s'il l'avait vue. Il ne répondit pas, il ne voulait pas être chassé lui aussi de la forêt qui l'avait vu éclore.

La mère partit à la recherche de la peau pâle, elle ne la trouva pas, pas avant plusieurs jours.
La jeune femme ne bougeait pas, elle ne bougerait plus. Elle s'était pétrifiée dans son dernier sommeil, loin de la chaleur du foyer qui l'avait vu grandir. Elle avait chuté au fond d'une ravine et ne pouvant remonter s'était étendue-là.
La mère obscurité était triste, tellement triste... tout était de sa faute. Ne pouvant supporter les sanglots de sa mère l'enfant univers se mit à rêver. Il rêva que la jeune fille devenait légère, il rêva qu'elle s'envolait doucement quittant son corps et se mettant à danser avec la neige.
La mère obscurité rit et rit encore, la joie l'inonda...

Depuis ce jour on voit parfois la blanche virevolter entre les flocons et les jours se rallonger à cette occasion car la mère se plait toujours à l'observer de loin.




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##   Mer 20 Fév 2019 - 11:38
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Il était une fois dans un pays lointain… Beaucoup trop d’histoires commencent de la sorte et Pedio n’aimerait que la sienne commence ainsi.


Il n’y a pas si longtemps, dans un pays pas si lointain, vivait un petit garçon au visage rieur. Il faisait la joie de sa famille, et chacun le côtoyant voyait naitre sur ses lèvres un nouveau sourire. L’enfant distillait la joie autour de lui sans avoir besoin de dire le moindre mot… Et c’était bien là tout le problème, Pedio ne parlait pas.


Ses parents ne s’en inquiétaient pas, « Il parlera quand il sera prêt » disait sa mère. Son père lui n’était plus là pour donner son avis, parti aux premiers battements d’un cœur qu’il n’avait jamais ouïe. Pedio souriait jours et nuits, à la lune, aux étoiles, aux passants, au passé. Ses grands yeux miraient plus loin que ceux des bambins de son âge, ils semblaient scruter l’être de chacun.


Pedio ne savait pas pleurer, « C’est un enfant très calme » disait sa mère alors que son nombril s’était déjà remis à pousser. En effet le petit passait sa journée à fixer l’horizon le sourire aux lèvres. Il grandissait sans un bruit, à l’ombre des regards étrangers qui étaient si prompts à juger. Un an passa, puis deux, presque trois et Pedio ne parlait toujours pas. Parfois il suivait du regard sa bruyante petite sœur et souriait de plus belle : elle parle assez pour nous deux semblaient dire ses yeux.

« S’il ne parle pas c’est qu’il n’a rien d’important à dire. » disait sa mère, sans plus se leurrer. Son fils était muet, elle en était persuadée. Son sourire l’exaspérait autant que les commentaires de commères du quartier. Elle continuait à l’aimer sans condition, mais combien lui pesait ce silence, et combien la différence entre ses deux enfants lui était chaque jour plus pesante. La petite Mumbi très tôt su parler, mais elle ne sut jamais s’arrêter.

Elle se demandait ce qu’elle avait manqué, car comme bien des mamans, elle se pensait responsable de tous les maux de son fils. Elle n’y était pour rien, mais ne pouvait s’empêcher de se sentir coupable du handicap.

Ce qui n’était pas le cas de sa sœur qui clamait « Pedio est un idiot ! » Elle cherchait l’attention de sa mère et jalousait le regard et les attentions que cette dernière accordait à son frère. Elle ne comprenait pas que l’on s’occupe d’un enfant si inintéressant, après tout il ne parlait pas. Elle ne croyait pas vraiment ce qu’elle disait, répétant seulement ce que disaient les autres enfants du village. Elle adhérait à leurs idées tant pour se faire accepter d’eux que pour se libérer du chagrin de ne pas avoir un frère comme les autres.

Pedio ne semblait pas se soucier de tous les quolibets dont il était la cible. Il grandissait comme une plante, devenant plus vigoureux chaque printemps. Il ne semblait d’ailleurs pas avoir remarqué qu’il était différent des autres, ou peut-être ne s’en souciait-il pas. Il avait son monde à lui, un monde fait de craies de couleurs et papillons lumineux. « C’est la seule chose qu’il sait faire » se lamentait sa sœur. Il ne savait ni jouer à la poupée, ni jouer à la marelle. « Il ne sert à rien. » se plaignait-elle à ses amis.

Ils grandirent encore, elle devint une jeune fille. Lui devint un vieil enfant, toujours prisonnier d’un monde silencieux. Il ne communiquait pas vraiment avec les autres, piochant dans la nourriture quand il avait faim, trempant sa tête dans une calebasse d’eau quand il avait soif. Sa mère ne le grondait jamais, au grand désespoir de sa sœur. « Si on ne lui explique pas, c’est normal qu’il ne comprenne pas. » pensait-elle, sans oser le dire à voix car elle voyait maintenant la détresse de sa mère dans chacun des regards qu’elle portait sur son souriant enfant.

« Puisqu’il est sauvage, nous n’avons qu’à le dresser. » décida-t-elle. Ainsi elle lui apprit à aller chercher une balle s’il voulait un bonbon, à ne pas faire ses commissions à l’intérieur de la maison s’il ne voulait pas de coup de bâton… Oh, elle ne le chicotait pas bien fort, juste assez pour qu’il n’ait plus envie de recommencer. Le petit homme apprit ainsi la crainte et l’appréhension. Jadis libre, aujourd’hui soumis. Pedio n’avait pas de mots pour demander de l’aide, ni de larmes pour montrer sa peine. Son sourire, masque de ses sanglots, cachait la terrible réalité à sa mère qui ne voyait que ses progrès.

Il était grand maintenant, plus grand que sa sœur mais elle lui faisait toujours peur. Quand elle entrait dans la pièce, ses yeux ne la quittaient pas un instant attendant de deviner ses intentions avant de recommencer ne serait-ce qu’à respirer. Elle lui en demandait toujours plus, toujours plus exigeante. Il ne pouvait pas comprendre qu’elle cherchait juste à lui inculquer les règles de la société pour son propre bien quand les coups étaient son seul outil pédagogique. C’étaient des choses simples : on ne dort pas quand on veut, on doit se laver une fois par jour, on doit manger avec un couteau et une fourchette, aider à la maison… « Pedio est un bon garçon ! » disait-elle maintenant en souriant.

Il n’était pas de cet avis et un jour où elle eut la main trop leste en essayant de lui apprendre à porter des chaussures l’homme enfant s’enfuit dans les rues et on ne le revit plus.

La nuit heurtait ses pieds nus, hagard il avançait. Les mots qu’il ne savait dire tournoyaient dans sa tête. Les odeurs aigres assaillaient ses narines. La boule au ventre, les yeux remplis de larmes il s’en allait souriant, défiant les chats errants.

Las il s’arrêta dans une ruelle sombre, ferme les yeux et les rouvre sur son univers tout de couleurs vives. Son monde était beau. Il ne savait pas ce qu’il comptait faire avant de voir l’homme portant une capuche s’avancer dans la pénombre et dégainer une bombe de peinture. Pedio s’avance à son tour, l’autre sursaute, va-t-il être dénoncé ? L’enfant se saisit d’une bombe que l’homme avait posé sur le sol, « je peux ? » demandent ses yeux. Un hochement de tête lui répond.

Et ses mots deviennent des images, et son silence devient un mirage.




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##   Dim 17 Mar 2019 - 19:06
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The king's stories ~ Arash
Oui ceci est un résumé de la vie d'Aragorn, l'un des héros de Tolkien.

En fait Aragorn est le descendant d’un des fils cadets d’Isildur, dernier roi des hommes du Gondor et d’Arnor. Il est un humain à la longévité extrême, car descendant des rois de Numédor, il a vécu si je me souviens bien un peu plus de deux siècles.

Né dans le secret, l’enfant d’Arathorn n’a pas la chance d’apprendre à connaitre son père qui meurt dans sa jeune enfance. Sa mère se réfugie alors chez les elfes et l’y abandonne. Il y grandit dans une culture qui n’est pas la sienne, sous un nom qui n’est pas le sien, auprès d’êtres qui ne vivent pas au même rythme que lui. Qu’est-ce qu’une vie humaine pour ceux qui ont l’immortalité autre qu’un battement de cil ?

Agé de vingt ans, le jeune homme apprend du seigneur elfe Eleronde le poids de ses ancêtres. Il découvre qu’il n’est nul autre que le derniers descendant d’Isildur. Roi maudit qui jadis vola l’anneau suprême au roi obscur et qui silla au moment de le détruire, cédant à son devoir pour son pouvoir et permettant le retour un jour lointain du félon. La honte l’accable au-delà des siècles qui le séparent de cette traitrise et l’elfe ne lui laisse pas le choix du déni lui offrant pour preuve de son lignage l’épée brisée d’Isildur.

Déjà les forces du félon se reforment et Sauron, car c’est le nom que porte le mal dans cette histoire a rassemblé ses quelques forces. Il ne peut avoir de corps tant qu’il ne récupère pas l’anneau, mais il rassemble ses armées. Alors Aragorn prends les armes, il rejoint le peuple de sa mère et combat à ses côtés contre les armées du félon et par deux reprises restaure la paix. C’est au cours de ces campagnes qu’il rencontrera le sage en devenir Gandalf.

Après nombre de combats, l’homme approchant la cinquantaine retourne à la cité des elfes où il rencontre la belle Arwen. Seulement leurs temps ne peuvent s’accorder quand l’elfe a l’éternité et qu'il n’est à ses yeux qu’un soupir. C’est la mise en garde que lui fait son père, le seigneur Eleronde, mais la belle s’éprend de l’homme. Alors le roi elfe promet d’accorder la main de sa fille au rodeur seulement si ce dernier se fait roi et accepte le destin qui est sien.

Aragorn ne se sent roi de rien, le dernier de ses aïeux à avoir régné est mort depuis longtemps et c’est un régent qui gouverne à présent le Gondor. Il n’a nulle envie de pouvoir, et ne se sent pas plus roi que soldat. Humble et loyal en ses convictions, il abandonne l’espoir d’épouser sa promise. Il ne veut prétendre en un titre qu’il ne mérite que de par sa naissance. Il rejoint les Rodeurs du nord dont il est devenu le chef par sa force et son courage.

C’est à ce moment que l’histoire principale commence, une histoire dont il n’est qu’un héros auxiliaire. Il rencontre sa destinée quand il rencontre quatre semis-hommes dans une auberge aux portes de la Conté. Valeureux il les protège eux et leur précieux paquetage jusqu’à Foncombe… Les Hobbits, puisque c’est ainsi que se nomme la race des petits portent avec eux l’anneau de Sauron, celui dont la destruction dans les flammes du Mordor mettrait définitivement fin à la guerre et au règne du mal.
Foncombe, l’un des derniers remparts des elfes. En effet le peuple qui a vu grandir Aragorn est en train de quitter leurs terres ancestrales fuyant l’aura de Sauron qui chaque jour croit. Ils traversent la mer par milliers, mais Arwen refuse de partir tant qu’il reste un espoir si mince fut-il.

Je ne puis te livrer toutes les péripéties, car cela te volerait la beauté du voyage… Mais Aragorn devient le protecteur de la liberté et le porteur de l’espoir. Non pas parce qu’il est né pour être roi, mais parce qu’il accepte de le devenir. Dernier de sa ligné il est le seul à pouvoir faire valoir des pactes millénaires. Il ne cherche pas le pouvoir mais le porte comme un fardeau. C’est ce qui fait de lui un bon roi.


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