Encore une journée superbe. Soi-disant. Cela faisait combien de temps que j'étais là ? Quelques mois déjà. Et depuis peu, j'ai repris mes mauvaises habitudes de sécher les cours et fuir les gens. Question de survie, cela va de soi. Bah oui ! Se faire courser par une certaine furie collante, c'était énervant. Et suivre les cours, mourir d'ennui était en option. Donc ! Le mieux à faire c'est d'aller se réfugier dans un endroit calme où personne ne pourrait te retrouver. C'est ce que je fis dès le matin.

Avant toute chose, je suis passée dans les cuisines. Oui j'ai pris une mauvaise habitude d'aller piquer directement dans les plats, question de ne pas attendre dans les files. Parfois je me faisais pincer, et d'autres fois non. Ce matin par exemple, j'ai dérobé de la mayo, oui mayo chérie que je mangerai toute ma vie, ainsi qu’une pomme. Mayo sur une pomme, vrai délice. C'est ainsi que je procédais à manger ce magnifique petit déj' dans un coin tranquille près du lac. Bien cachée dans les buissons, pour ne pas se faire repérer et envoyer aux cours.

Je ne savais même pas quand je me suis endormie dans ce lieu paisible, mais je sais que quand je me suis réveillée par des bruits et surtout mon gsm qui vibrait, je n'étais pas de bonne humeur. Regardant l'écran avec les yeux à moitié clos, je grognais à la vue du nom qui s'y affichait. Elle a dû capter que je n'étais pas allée en cours, et vu l'agitation, il devait déjà être bien tard dans l'après-midi. Malheur ! Me relevant tant bien que mal, je fourrai mon portable dans la poche, et sorti ni vu ni connu de ma cachette. Avec un peu de chance, je ne me ferai pas chercher dans ma chambre. Après tout, c'est stupide de se précipiter dans la gueule du loup, comme on dit. Un endroit où toute personne me chercherait d'abord. Mais les personnes en question, ont dû déjà passer par là. Donc le chemin est libre, je me dirigeai calmement, enfin en zieutant de gauche à droite toutes les cinq secondes, en direction des dortoirs. Oui, j'avais gardé ma petite chambre des initiés, tout simplement parce que je ne supportais pas la présence d'une autre personne dans mon espace personnel. Et avec une certaine personne qui venait souvent me rendre visite, ce serait ingérable.

N'ayant croisé personne de dérangeant le long de mon chemin interminable, j'arrivais dans le couloir des dortoirs. Longeant le mur par précaution, tout en lançant un regard furtif au dessus de mon épaule, je ne m'attendais pas à ce qu'un choque soudain me fasse tomber sur le sol. Me frottant la tête pour atténuer la douleur apparue de nul part, je vis avec surprise que le responsable de mon calvaire n'était autre qu'une porte. Une porte ?! Ouais ! Au moins ce n'était pas un mur...

Passant d'un air surpris à un air agacé, je regardais la touffe blonde se trouvant devant moi.

-Yosh, pas trop dur la porte ?

Grognant pour seule réponse, je me relevais en la regardant de travers. Époussetant mes vêtements par pur instinct, je détaillai cette fille rapidement. Blonde, air stupide, pouffiasse.

-Heu … Déso, mais ça va ?

Fronçant les sourcils d'un air mi-irrité, mi-désespéré, je me suis dit que mon analyse sur le moment était exacte. Dans le mile... Quelle horreur. Voulant passer à coté tout en l'ignorant, après tout se prendre une porte ce n'était pas glorieux, je m'arrêtais tout de même sentant son regard peser sur mon dos.

-Ouais ! Ca irait encore mieux si tu savais ouvrir une porte en faisant attention.

Croisant les bras sur ma poitrine, je le regardais de haut. Pourquoi je tombais sur des incapables depuis que je suis ici ? Bonne question, vraiment.

-Et CA reste entre nous.

Ben oui, Kuga Natsuki qui se prend une porte. Pas besoin d'éclater la face à quelqu'un si mes pulsions prennent le dessus, si quelqu'un évoquait ça. Je devais apprendre à être... raisonnable, selon les dires d'une certaine personne.

Restant stoïque devant son éclat de rire soudain, je sentais une vaine pulser de plus en plus fort sur mon front.

-Bah apprend à regarder devant toi, ma jolie.

Entendant ma mâchoire craquer sous l'effort fournit pour me contenir de lui foutre mon poing dans la face, je la regardais de travers sans dire un mot. Si cette cruche ira trop loin, je ne donne pas cher de sa peau.

-Bah bon si tu veux des excuses, je vais t’en fournir quand même, alors désolée … Heu ? Tu t’appelles comment déjà ?

C'était moi où elle se moquait de moi ? Difficile à ne pas s'en apercevoir. Quelle inconsciente, elle ne savait pas dans quoi elle embarquait. Ayant un caractère explosif lors de mes 'rencontres', elles passaient toutes à la casserole sous la même pensée venant de ma part ; « je n'arrive pas à te cerner toi, dégage ! ». Me reprocher ce comportement était inutile, d'ailleurs je décroisais mes bras les laissant pendre le long de mon corps. Mes picotements significatifs aux bouts de mes doigts ne me disaient rien qui aille. Ca allait mal se finir.

-Je m’appelle Marina Da Ponte, je ferais ce que tu veux pour me faire pardonner, donc, désires-tu quelque chose « Mademoiselle-je-me-prend-les-portes » ?

Et mes limites craquèrent d'un coup. Surtout en entendant de nouveau son rire qui raisonnait dans mes oreilles comme un son aigu, agaçant. N'en pouvant plus, je l'attrapais par le col et la plaquais sur le mur latéral.

-Ouais ! Je veux t'éclater la face.

Sentant que mes petits électrons allaient exploser, je relâchais la fille en la regardant froidement. Je n'allais pas lui décliner mon identité non plus. Mais cette fille m'agaçait d'une puissance inimaginable, je ne l'avais jamais vu au part avant ici en plus. Serait-elle nouvelle ? Surement.

-écoute moi bien, toi ! Je ne sais pas d'où tu sors, mais tu ferais mieux de respecter les gens. Sauf si tu veux mourir rapidement.

Me reculant d'elle de deux pas, je voulus rebrousser chemin et partir sans me retourner, mais son sourire apparut sur ses lèvres m'en dissuada. Serait-elle en train de se foutre de moi ? Si c'était le cas, elle allait le regretter. On ne se moque pas de Natsuki Kuga, peu importe les circonstances.

Me plaçant bien en face d'elle, je sortis dans un grognement :

-Excuse-toi.

Perdant patience à la vue de son sourire, je me contentais de la regarder de loin. Je ne pouvais pas me permettre de tout faire sauter ici non plus. Si un Master passait, je me taperai des heures de colle. Chose que je ne supporte pas, déjà que je viens rarement en cours. D'ailleurs, il faudrait que j'aille y faire un tour un de ces quatre, je devais avoir un beau retard à rattraper.

-Bah je t’as déjà présenté mes excuses, c’est à cause de la porte que t’es devenue bouché, ma jolie ?

La garce. Je bouillais de l'intérieur en me demandant quel mode de torture serait le meilleur vis-à-vis de cette pouffiasse. Plissant les yeux de colère, j'allais lui répondre, ou plutôt l'agresser verbalement, pour ses dires. Mais celle-ci m'interrompit :

-Non mais sérieusement, prend toi un joint, ca te détendra !

Levant un sourcil, je la regardais intriguée. Voulait-elle vraiment se ramasser un poing dans la face signé Kuga ? On dirait bien que oui, vu ses propos. Ayant pris ça comme une provocation, et oui la paranoïa me gagne à petit feu, je voulus lui rétorquer d'aller se faire voir, mais son geste me stoppa. Regardant la dénommée Marina se diriger vers sa porte, je la suivis m'arrêtant dans l'encadrement de cette dernière. Mettant mes mains dans les poches, je la regardais chercher quelque chose, chose qu'elle trouva assez rapidement d'ailleurs. Avec un peu de surprise, je découvris un petit sachet dont le contenu m'était bien connu d'ailleurs.

- C’n’est pas des herbes de Provences hein.

Restant toujours de marbre, je ne fis aucun geste quand elle me tendit un joint avec son stupide sourire. Soupirant de frustration, je fermais la porte me retrouvant ainsi dans cette chambre d'une horrible couleur rose avec cette drôle de fille. Non mais en voyant ses apparences, je dirais une petite salope qui ne vit que sur le fric des ses géniteurs tout en restant dans ces années d'enfances. Un vrai désastre.

M'avançant vers sa main tendue, je m'arrêtai juste devant tout en la regardant de travers. Non mais en la voyant ainsi, je ne dirais pas qu'elle est du genre à se shooter et planer à longueur de journée. Les apparences sont trompeuses. Par contre, il y avait quelque chose qui me dérangeait, chose que je lui exposais sans attendre.

-Comment ça se fait que tu as réussi à planquer ça dans ta chambre ? D'ailleurs si les Masters te choppent, tu seras dans la merde grave. En es-tu consciente ?

A voir ca tête, on dirait qu'elle s'en contrefichait, mais royalement là. Bah si elle voulait se faire mettre dehors, tant mieux. Une pouffe de moins ca ne fait jamais de mal. Prenant ce qu'elle me tendait, je le tenais dans la main en la regardant toujours avec mon air glacial. Ca fait longtemps que je n'ai plus plané à mon aise. Question de contrôles fréquentes dans l'institut, sans oublier certaines personnes ne me foutant pas la paix, et m'en empêchant. Les seules fois où je pouvais m'en procurer et m'en griller quelques uns, étaient très limitées.

-J'espère que tu n'en fumes pas dans la chambre au moins.

Si c'était le cas, cette meuf était une parfaite idiote en plus d'être une pouffiasse. Bah ca ne change pas grand-chose en fin de compte. Restant sur la résolution, je soupirais lourdement. Même si je n'arrivais pas à la blairer, elle pourrait m'en procurer peut être plus facilement. Quoi que, pour ce genre d'affaires il faut avoir confiance en fournisseurs. Et proposer ainsi de la marchandise au premier routier sans même prendre la peine de vérifier s'il est crédible ou pas, c'était de la stupidité. Même un dealer de rue, ne ferait pas une chose aussi stupide, quoi que... Non ! Trop risqué de faire affaire avec cette fille.

-T'es inconsciente ou la stupidité fait partie de tes caractéristiques ? Si maintenant je te cramais, tu serais surement renvoyée.

Affichant un micro-sourire, je jouais avec le tube dans ma main tout en lui demandant :

-Dehors c'est plus tranquille qu'ici.

Oui, même si l'idée d'en fumer un me tenait aux tripes, et ce depuis un bon petit moment, je n'étais pas assez stupide pour me faire chopper par un Master qui rôderait dans les environs. On ne sait jamais, et comme cette fille avait l'air assez bête, ca risquait d'arriver juste parce que ca m'étonnerait pas qu'elle gueule en plein milieu du couloir « eh oh ! Qui veut planer un peu ? J'ai de la bonne marchandise ! ». Non mais quelle plaie.

[Derrière les bâtiments]

Je suivis cette Marina sans rien dire. D'ailleurs, c'était un drôle de prénom, d'où pouvait-elle sortir ? Après tout peu importe, comme si je n'avais que ça à faire. Toujours d'une démarche nonchalante, je m’arrêtais quand cette dernière me montra la place choisie. Passant à travers les buissons, on déboucha sur un petit espace vert où trônait un arbre. Regardant autour de moi, je pus aisément constater que personne de l'extérieur ne pouvait nous voir de là. Un lieu paisible ou aucun emmerdeur ne viendrait foutre son nez. Enfin, c'est ce que j'espérais.

Reportant mon attention sur la fille blonde, je la voyais déjà installée en train de fumer. Elle n'attend rien celle-là. Le regardant d'un air sceptique, je laissais échapper un long soupir avant de m'installer près de l'arbre, un peu en retrait par rapport à Marina. Cherchant énergiquement un briquet dans mes poches, je sifflais de mécontentement quand je ne le retrouvais pas. Pourtant j'en avais toujours un sur moi, on ne savait jamais quand on en aurait besoin. Restant un moment en plein beug mental, je me demandais où il a bien pu passer. D'un coup d'éclair, une prénom jaillit de nul part. J'allais la tuer un de ces quatre, fichue princesse de feu.

Me retournant instinctivement vers la fille me tenant compagnie, je lui demandais d'une voix frustrée :

-Dis, tu peux me passer du feu ? Parce qu'on dirait que mon briquet a pris la fuite.

Restant toujours aussi agacée de devoir lui demander quelque chose, je sortais mille et une injures inaudibles. On dirait que je ne pourrais pas savourer tout simplement ce moment de pure relaxation. Quelle poisse, pourquoi ca tombait toujours sur moi ?!

Allumant mon joint puis lui rendant rapidement son briquet, je m'installais contre le tronc de l'arbre. Restant comme ceci à propager de la fumée autour de moi, je regardais la fille avec intérêt. Se retrouver à planer avec des inconnus ce n'était pas mon truc, d'ailleurs ce serait mieux d'être seul à ce moment. Question de ne pas essayer de tuer quelqu'un à cause de son impulsivité. Je devais tout de même avouer que l'herbe n'était pas de mauvaise qualité, un bon point. Faudra que je lui demande d'où elle l'a eu. Chose qui me passa par l'esprit pour disparaitre d'aussi tôt.

-Et sinon, tu m’as toujours pas répondue, tu t’appelles comment ?

Savourant le moment, je n'eus pas envie de lui répondre de suite, c'est pourquoi je laissai sa question en suspens. Ce qui a dû l'impatienter car elle me posa une autre question quelques secondes plus tard.

-Tu connais un Master Air du nom de Miya Asama toi ?

Juste à l'entente de ce nom mon sang bouillait. Laissant échapper une expression de surprise sur mon visage, je me ressaisis en reprenant mon air froid. Pourquoi cette fille ma parlait de cette fichue Master avec laquelle j'ai eu un affront, la connaitrait-elle ? Si c'était le cas, j'étais dans la merde ! Attendez, imaginons que Marina connaissait Asama et qu'elle lui parlerait de mes petits moments de « planage », Asama n'hésiterait pas à aller le rapporter à Shizuru. Et connaissant cette dernière, je passerai un sale quart d'heure sans oublier qu'elle m'en voudrait à vie pour mes petits dérapages.

Dans cette situation, même pétée mon cerveau fonctionnait à toute vitesse. Essayant de reprendre un sérieux sans faille, je pesais mes mots avant de les sortir dans un naturel qui me ressemblait peu. Impulsive moi ? Oui, mais pas dans cette situation là.

-Je m'appelle Kaori.

Bien, c'était déjà un plus pour mon identité, j'ai bien fait de ne pas la lui avoir relevé au part avant. Chance de malade !

-Asama ? J'en ai entendu parler... Mais bon, chaque Master est plus ou moins bien connu ici, surtout si il s'affiche souvent.

Ce qui était forcement le cas de l'autre folle exaspérante. Tout de même, je me devais de lui poser la question qui me brulait les lèvres.

-Pourquoi donc tu me demandes cela ? Tu la connais toi ?

Tout en fumant, je l'écoutais d'un calme fou. Calme juste en apparence, car au fond je ne le sentais pas bien, mais pas du tout là. Mauvais pressentiment. Au pire je grille le cerveau de la fille ? Non mais à quoi je pense là moi aussi, on ne peut pas tuer les autres étudiants de cette école. On dirait que le joint commençait à me monter à la tête.

-Ouais, c’est la Master qui est venue me chercher en Italie pour me conduire ici, elle est vraiment sympa et bonne aussi … Ca serait cool qu’elle vienne se griller un joint avec nous.

La je sentais mon cœur arrêter de battre un moment. Mais bon, pour ça je pouvais toujours sortir comme quoi il valait mieux pas que je me fasse griller par un Master, même s'il est sympa. D'ailleurs, la Marina elle avait l'air d'apprécier l'autre conne de services. Tsss...

-Je te demandais ça parce qu’elle arrêtait pas de ma parler d’une meuf qu'il fallait que j’évite … mais je me souviens plus de son nom … en tout cas, parait que la meuf en question est toujours avec une autre aussi étrange. Parce qu’elle à l’air de te traverser la tête avec son regard ou je sais plus tout quoi, une genre de possédée quoi.

Ah au moins elle a bien retenue qui était l'autre folle. Et j'ai dû bien la marquer pour qu'elle aille raconter cela aux gens. Quoi que, j'aurai préféré rester dans l'ombre sur ce coup là. Oh la grosse merde, je devrais aller en parler avec Asama en face à face. Mais bon la façon dont elle me décrivait me faisait presque vouloir aller la tuer sur place. Nan mais elle me cherchait la folle !

-Natsuki Kuga !

Tiltant à mon prénom, je restais un moment à me demander si la fille avait capté mon petit moment de surprise. Il ne fallait pas que je sois si tendue. Reprenant un peu soit-il de calme, je répondis le plus naturellement possible, en affichant quand même mon mécontentement à propos des dires de Marina au part avant.

- Eh bien, pour une Master « cool », elle ne se gêne pas de critiquer les étudiants. Et bien, avec cette description cherche à trouver la personne en question. Heh, elle est pas un peu parano' cette Asama ?

Souriant à mes dires, je m'étirais de tout mon long. Mon joint grillé à moitié, je décidais de l'éteindre, parce que si je me mets à dire des conneries, ce sera mal pour ma peau. Je ne savais plus trop quoi dire non plus. Et la fille avait l'air vraiment emballée pour trouver cette Natsuki Kuga.. enfin me trouver. Fichue Master !

-Bah, je ne vois pas pourquoi faut se fier à l'avis de cette femme, mais bon elle a peut-être bien raison.

C'est moi ou je commençais à m'entremêler dans mes propres dires ? Ouais contradictions à mort. Me relevant, je m'avançais près de l'arbre. Option de partir était envisageable, mais ce serait assez suspect. Quelle merde !

-En tout cas, si tu croises une meuf du nom de Natsuki Kuga, dégage le plus vite possible hein !

A ce moment précis, j'ai dû faire tout l'effort du monde pour ne pas éclater de rire. C'était trop pour mon sérieux, trop hilarant. Sentant mes lèvres tressaillir, je fixais un point invisible pour me calmer. D'ailleurs l'appel qu'elle reçut me refroidit d'un coup. Tendant l'oreille pour mieux entendre, bah oui quand ca vous concerne, parfois vaut mieux de voir de quoi il s'agit, je l'entendis la description qu'elle avait entendu de la part de Asama ; Et c'est à ce moment que je vis les yeux de Marina se lever et me fixer intensément. Aurait-elle capté qui j'étais, ou pas encore ?

La suite de son dialogue, ou plutôt monologue pour ma personne me laissa un moment perplexe. Donc comme ca elle ne s'en doutait toujours pas ? La fixant avec insistance, je n'entendis qu'à moitié sa question. Question qui fut bien hésitante par rapport à toute notre conversation précédente. Elle a compris.

-Heu … Sinon ça va Kaori ?

Affichant un sourire qui s'élargissait à chaque seconde écoulée, je lui fis un clin d'oeil amusé avant de m'approcher à pas lent de sa personne. Décidant tout de même de lever le doute de ses yeux étrangement vacillant entre l'hsitation et encore quelque chose que je ne savais décrire, je lui confirmai d'une voix étrangement basse et froide.

-Kaori ? Elle va surement bien.. Enfin, à condition qu'elle existe.

N'étant qu'à quelques mètres d'elle, j'éclatais de rire, ne sachant plus me retenir. Reprenant mon sérieux, je lui confiais presque avec un regard fou sur mon visage.

-c'est pas cool de se faire traiter de possédée tu sais ! Mais Asama a bien raison de te prévenir, après tout elle a faillit perdre la vie en me croisant. Baaah ! Aller pour la forme, je me présente. Natsuki Kuga, enchantée.

Mes yeux devaient pétiller d'une lueur significative. Non mais elle avait l'air moins maligne en comprenant qui j'étais. Est-ce que les dires de Miya lui avaient tellement fait d'effet ? Par contre, je devais éclairci un point qui m'a frappé au part avant.

-et la fille qui m'accompagne, n'a rien de bizarre... enfin, dans le sens où elle fréquente une tueuse.

Je ne pouvais m'empêcher d'être complétement excitée par la situation. Je ne savais si c'était à cause de l'air qu'affichait cette fille, ou du fait que je viens de trouver une personne proche de cette enfoirée de Master, mais en tout cas j'allais faire péter des câbles à Asama.

-Bien, donc comme ça tu es très proche de Asama, au point qu'elle te mette en garde contre certaines personnes, c'est ça ? Intéressant.