Je courrai dans les rues, toujours à la recherche d'un indice concernant l'homme que nous devions retrouvé pour le protéger. C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin... Impossible. Nous nous étions séparés avec Kaori et Kakeru. Nous avions chacun un micro, afin de pouvoir communiquer si l'un de nous trouvait cet homme, ou si l'un de nous se faisait arrêter... Il fallait être prêt à tout.
Nous avions quitté Terrae depuis quelques heures à peine, et ça me semblait pourtant avoir duré des heures. J'étais perdue. Comment allions-nous pouvoir nous en sortir ?
C'était déjà une chance qu'il se trouve dans Tokyo... Enfin, « une chance » ? Certes, nous étions juste à côté de l'Institut, si jamais nous avions besoin de quelque chose, ou je ne sais quoi... Maiiis... Ce n'était malheureusement pas suffisant. Parce que cet homme était parfaitement introuvable ! Comment pouvait-on le trouver dans une si grande ville, sans le moindre indice ?
Je shootai dans un caillou, énervée. C'était le silence radio dans nos puces depuis trois quarts d'heures déjà. Aucun de nous n'avait rien trouvé...
J'inspirai longuement avant d'expirer, tentant de me calmer. Je regardai autour de moi. Comment le retrouver, hein ? Nous n'avions qu'une idée de sa tête, et Hideko nous avait donné un seul quartier à fouiller, nous assurant qu'il devait forcément se trouver ici. Mais rien. Même en nous séparant, nous n'arrivions à rien... Comment, hein ? Est-ce que le fait que je doive gérer une mission, que j'ai la vie de mon cousin entre mes mains, celle d'une amie, me bloquait tant, m'empêchait de réfléchir correctement ? Est-ce que c'était ça qui m'empêchait de trouver une solution pour le trouver ?

-R.A.S, déclarai-je après quarante-cinq minutes de silence dans le micro.

Je fermai les yeux, me pinçai l'arête du nez. Finalement, je lâchai un soupir.

-On se donne rendez-vous quelque part ? proposai-je.

Kakeru et Kaori n'avaient rien trouvé non plus. J'avais presque envie de rentrer à l'Institut et de foncer au bureau de la directrice pour lui dire qu'elle était complètement stupide de nous envoyer chercher une aiguille dans une botte de foin.
Bizarrement, ce fait me rappela une des dernières conversations que j'avais eu avec Isis... Avant que tout ça ne commence. Elle m'avait demandé comment retrouver quelqu'un qui n'a laissé ni adresse, ni numéro de téléphone, ni rien. Et je lui avais répondu « Je ne sais pas ».
Ici encore, cette réponse s'appliquait. « Comment retrouver un homme perdu dans un quartier de Tokyo, qui pourrait être n'importe où, dans un hôtel, dans un établissement, dans la rue, en train de se déplacer en vélo, en bus... » La réponse la plus réaliste « Impossible ». Ou alors « Je ne sais pas. »
Je n'avais peut-être pas encore d'expérience en tant que Master. Après tout, qu'est-ce que ça pouvait être d'autre ? Mais en même temps, je me demandais ce qu'un Master expérimenté ferait dans cette situation... Mon impulsivité m'empêchait probablement d'être objective.
Après que Kakeru ait signalé qu'il n'avait rien trouvé non plus, nous proposant de nous retrouver au kiosque, près du parc – je n'étais pas passé très loin tout à l'heure, il devait être à 500 mètres, quelque chose comme ça – Kaori accepta de nous rejoindre avant de songer à un autre endroit auquel je n'avais absolument pas pensé : l'hôpital !
En effet, si jamais les scientifiques avaient déjà mis la main dessus... Il était probablement blessé, en ayant cherché à s'échapper.
Je tapai du poing dans la paume de ma main. Comment n'avais-je pas pu y songer plus tôt ! Après tout, ça me paraissait logique. Hideko nous avait indiqué qu'il avait besoin d'aide très rapidement, mais l'homme lui avait assuré qu'il serait dans ce quartier et n'y bougerait pas. Il les avait probablement semé, ou quelque chose, et, blessé, était parti à l'hôpital !

- Je suis plus près du parc, annonçai-je. On s'y rejoint, Kakeru ? Tu es où Kaori ? Tu as l'air à côté de l'hôpital, non ? Enfin, toi, ne bouge pas, on te rejoint avec Kakeru dans quelques minutes !

Je me remis à courir, histoire d'aller plus vite. Et puis, courir me détendait et me changeait les idées... Ca me venait probablement de Maman.
Après à peine quelques minutes, je retrouvai le parc. Je m'y engouffrai et pris la direction du kiosque. Kakeru m'y attendait déjà, et je le saluai d'un petit sourire rapide, ne pouvant me dérider totalement. Si j'avais été une fille ordinaire, j'imagine que j'aurais pu ajouter, précisément là, que les missions n'arrangeaient pas mon teint. Mais je m'abstiendrais de ce genre de réflexion.

- On y va ? Lui proposai-je.

J'attendis sa réponse, puis nous partîmes rejoindre Kaori. Ca pouvait être dangereux, alors j'espérais qu'elle n'avait pas déjà retrouvé l'homme qu'on devait protéger. J'avais énormément confiance en mon amie, et je savais qu'elle était très douée, mais je savais aussi qu'elle aurait probablement du mal à attaquer et à utiliser son pouvoir pour blesser les scientifiques si cela était nécessaire, et ça pourrait lui coûter la vie... Ce qui m'inquiétait.
Aussi, me remémorant l'endroit où Kaori avait dit se trouver, j'accélérai l'allure, pour la retrouver plus vite.
A la fin de cette mission, je m'excuserai auprès d'eux... Parce que j'en étais consciente, ma compagnie n'était vraiment pas agréable... En chemin, j'eus même le temps de me faire la réflexion comme quoi me balader dans Tokyo, même dans le cadre d'une mission, ne me procurait pas la moindre joie. Pourtant, j'avais vécu dans sa banlieue toute ma vie...
Après quelques instants, Kakeru et moi arrivâmes là où nous devions retrouver Kaori.

HRP : Joli kit Kaori <3

Kaori nous informa qu'elle avait vu une ambulance sur le chemin, mais qu'il n'y avait rien eu de suspect. En même temps... Pour qu'une ambulance paraisse suspecte autour d'un hôpital, il faudrait vraiment qu'elle soit bizarre.
Je hochai la tête lorsque mon amie nous invita à entrer, expliquant qu'il s'agissait de notre dernière chance de retrouver notre petit protégé, et j'entrai à sa suite. Elle se dirigea immédiatement vers l'accueil, et demanda de l'aide à l'infirmière.
Celle-ci nous regarda avec suspicion, et, le visage sans expression, répondit :

-Je suis désolée... Je ne peux vous aider que si vous me donnez le nom de la personne que vous recherchez. Et s'il est fortement blessé et qu'il a été admis en urgence, vous ne pourrez le voir que si vous faites partie de la famille, avec pour preuve une pièce d'identité bien sûr.

Je me pinçai les lèvres. Eux et leur foutu "si vous êtes proche uniquement blablabla"... J'avais eu droit au même discours lorsque j'avais voulu aller voir Michigan à l'infirmerie... Bon, ok, je ne sais pas ce qu'il m'avait pris de vouloir aller le voir, mais enfin...
Je m'approchai à mon tour de la réception, et posai mes coudes sur le rebord.

-Il s'appelle Daichi Chozaburo, déclarai-je en ignorant ses dernières paroles. Est-ce qu'il est dans votre registre ?

L'infirmière me regarda avec une forme de colère dans les yeux, probablement agacée à cause de la façon dont je venais d'ignorer ses remarques. Je souris malgré moi, assez fière. Finalement, elle baissa le regard et releva les yeux vers Kaori, qui était indubitablement plus aimable et plus souriante que moi. Elle secoua la tête à son encontre.

-Je suis désolée... Nous n'avons pas de patient qui réponde à ce nom.

Je pestai intérieurement, me retenant de le faire extérieurement, estimant que j'avais été assez malpolie pour la journée. Je fis volte face, tandis que Kaori et Kakeru remerciait la jeune femme, et sortis de l'hôpital. Je m'assis sur le bord du trottoir après avoir shooté rageusement dans un caillou.

-On n'avance à rien ! Comment on va le retrouver ?!

Je levai les yeux dans un soupir, déposant mon regard sur cette fameuse ambulance garée plusieurs mètres plus loin, dans une de ces petites ruelles que j'aimais appeler "rue coupe-gorge" à cause de leur étroitesse.

-Et encore cette fichue ambulance qui circule pour les gens qui veulent donner leur sang...

C'est marrant, d'ailleurs... Cette initiative avait du être donnée au dernier moment. J'avais parcouru une bonne partie de la ville à pied, et je n'avais vu aucun prospectus indiquant la mise en place d'une ambulance pour les personnes qui souhaitent donner leur sang.

A la remarque de Kakeru, je reposai mon regard sur l'ambulance, cette fois-ci plus curieuse. C'est vrai que... C'est bizarre. Je crois que la colère et l'agacement que j'ai accumulé jusque là m'empêchent d'être vraiment logique mais... Mais ça reste étrange. Comme ils ont répété à haute voix mes pensées : il n'y a aucune indication concernant les dons du sang. Alors pourquoi cette ambulance est-elle là ?
Après la réflexion de Kaori, je me pinçai la lèvre inférieure. Dès qu'elle avait terminé de parler, je n'avais pu m'empêcher de penser "Mais oui, il ne peut être que là !" alors que ça n'avait aucun sens. Non mais franchement. Qu'est-ce qu'il foutrait ici, hein ?
Je soupirai, mais partis à sa suite, accompagnée par Kakeru. Nous nous arrêtâmes à un passage piéton. Kaori nous demanda alors ce qu'il allait se passer si notre homme ne se trouvait pas dans cette ambulance.
Intérieurement, je ne pus m'empêcher de me dire que si, il y était forcément, qu'il n'y était évidemment caché pour échapper aux scientifiques, qu'en plus il n'avait aucune raison de se trouver ailleurs... Mon esprit était si déconstruit qu'au bout d'un moment, je me rendis compte qu'il était probablement conseillé de ne plus l'écouter afin de sauvegarder ma santé mentale.
Le feu piéton passa au vert et nous traversâmes.

-Je ne sais pas... J'imagine que nous devrions dire que la mission est un échec.

Je sentis mon estomac se nouer. Un échec... J'en avais déjà vécu un, avec mon amie Isis. La base que nous devions trouver n'était pas là. Mais là, c'était clairement plus qu'un simple échec. C'était la mort d'un homme... Un homme que nous aurions été incapable de sauver ! Et il fallait faire quelque chose, bon dieu ! Même s'il était introuvable !
Je sentis le sang commencer à battre contre mes tempes à cause du stress, de la fatigue, de la colère.
Nous arrivâmes juste en face de l'ambulance. A l'avant, il ne semblait pas y avoir de conducteur. A l'arrière, la double-porte nous faisait face.
Je jetai un regard à mon cousin et à mon amie, puis m'approchai des portes. Si jamais c'était un piège -oui, je psychote, vu où j'en suis... C'est probablement une simple ambulance, mais enfin- je préférais que ce soit moi qui en soit la victime. Je devais protéger mon équipe...
Je posai ma main sur la poignée, et l'ouvris. Je fermai les yeux alors que les portes s'ouvraient, probablement nettement trop stressée. Je ne faisais même plus confiance à une banale ambulance de don du sang...
Je rouvris les yeux. Je les écarquillai.

-Monsieur... Chozaburo ?

Nous entrâmes. Kakeru fut stoppé par un taser. Kaori fut attachée, et un coup de matraque me frappa dans la nuque. Alors que je tombais sous le coup, un sourire ironique passa sur mes lèvres. Ils s'étaient donc souvenu qu'utiliser un taser contre une personne d'affinité Tonnerre n'était pas recommandé... Abrutis.
La voix de Chozaburo résonna mais je ne la perçus que très difficilement, ne comprenant que des bribes de mots. Finalement, nous nous retrouvâmes dans le noir.
Dans la brume de mon esprit, j'entendis Kaori, mais je ne réagis pas. Ce qui me fit revenir à la réalité fut le "tic tac" régulier qui s'éleva dans le silence de la camionnette. J'ouvris d'un coup les yeux.

-Bande de p'tits bâtards !

Ma phrase m'avait échappée, mais je n'en éprouvais pas le moindre remord. Et puis, à quoi ça rimait, maintenant, d'être polie ?
Je me redressai d'un coup, alerte et active. Commençant d'ores et déjà à tortiller mes mains dans mon dos, je me tournais vers Kakeru.

-Kakeru, tu peux te transformer ? Essaie un truc petit... J'imagine que ce sera compliqué, mais c'est la façon la plus rapide pour nous sortir de là. Si t'y arrive, t'as plus de liens, et nous non plus.

Je le fixais droit dans les yeux, tandis que je continuais toujours à tordre mes mains dans mon dos. Mais la corde faisait tout le tour de ma poitrine, et même avec l'agilité de Papa, les entraînements... Je ne pouvais pas m'en défaire aussi rapidement. Ce n'était pas humainement possible.
Les tics tacs continuaient à résonner dans mon esprit, et, hors de moi, je ne cessais de me téléporter partout dans l'arrière de la camionnette afin d'essayer de me défaire de mes liens, mais chaque fois, encore et encore, ils suivaient la téléportation avec moi et je restais attachée.
Mon coeur rata un battement lorsqu'à un moment, j'atterrissais près de la bombe. Ma raison s'emballa et je sentis ma voix s'écrier.

-Je t'en prie Kakeru ! Tu peux le faire ! Je sais que la forme d'insecte n'est pas innée, et que t'en es loin dans ta transformation d'origine, mais par pitié ! Crois en toi ! Transforme-toi !

Je sentis les larmes embuer mes yeux, et je me mordis la lèvre. Je ne pouvais pas mourir. Pas encore. Pas maintenant... Je n'étais pas prête. Et eux non plus. Je ne pouvais pas entraîner leur mort...
Pour tenter de me calmer, je fermai les yeux, et me concentrai sur la bombe. Le "tic tac" incessant devint encore plus bruyant, plus oppressant. Mon esprit parvint à se fondre dans ses mécanismes, et je visitais les circuits de la bombe. Je pouvais le faire... Je pouvais l'arrêter ! Je devais au moins essayer... Je n'avais plus rien à perdre. Plus rien... C'était le cas de le dire.
Comment une situation aussi stupide pouvait-elle entraîner notre mort, hein ? Je n'en revenais pas.

-Kaori, soufflai-je. Prépare tes pouvoirs de soin. Si jamais ça finit mal... C'est notre seule solution.

HRP : Bon, j'imagine que Kaori ne répondra pas, alors je vais la passer en PNJ pour cette mission, afin qu'on puisse quand même la finir avant la fin de l'Event...

J'y avais cru. J'y avais tellement cru... Et mon rêve s'était réalisé. Bien sûr, j'avais vu, sur son visage, dans ses gestes, ses sourcils froncés, sa panique... Ca avait été dur pour lui. Mais je devais bien reconnaître qu'il y était arrivé. Pour nous, pour lui aussi... Il avait réussi.
Kakeru, après s'être transformé en hibou, exténué, nous détacha, et s'écroula un peu plus loin. Il déclara que c'était à nous de jouer... Je lui adressai un léger sourire, en guise de remerciement. Mais je n'avais malheureusement pas le temps d'en dire davantage. Kaori passa devant moi, et ouvrit les portes... Du moins tenta. Je pestai. Mais quoi encore ?!
A bout de nerf, je la poussai gentiment sur le côté et donnai un gros coup de pied sur la porte qui s'ouvrit avec fracas. Une légère douleur dans la jambe, j'observai au sol un manche brisé en deux suite à l'ouverture des portes. Je me tournai ensuite rapidement vers Kakeru, et constatai que la bombe allait bientôt exploser.

-Non ! hurlai-je.

J'intimai à Kaori de partir devant, aussi loin qu'elle le pouvait, et forçai Kakeru à se redresser, passant son bras autour de mon épaule. Je le soutins comme je pus, mais la bombe allait exploser, alors que nous n'étions qu'à peine sorti du camion. Je fermai les yeux, attendant la sentence, le coeur battant. Non... Pas maintenant... Je ne voulais pas encore mourir... Nous avions réussi ! On avait réussi à se libérer des liens, tout ça pour... ça ? Mourir ?
Un bip retentit derrière nous. Je tournai la tête, surprise. Un "bip" ? Je m'attendais à un "boom". Et je ne m'attendais pas à être capable de regarder derrière moi après ça... Or là...
C'était notre chance.
Soutenant Kakeru autant que je le pouvais, courant à toute jambe, je rejoignis Kaori qui était déjà plus loin, mais qui n'avait pas encore arrêté de courir -merci.
On s'éloigna, le plus loin possible, autant qu'on le pouvait, même si cela signifiait seulement passer de l'autre côté de la rue. Je voulus prévenir les voitures qui passaient, mais je n'eus pas le temps. Fort heureusement, il n'y avait aucun passager...
La bombe explosa. Enfin. Après nous avoir laissé la chance de nous en sortir... Un court-circuit l'avait stoppée.
Je plongeai au sol avec Kakeru, propulsée par le souffle. Les voitures dérapèrent, foncèrent dans le trottoir. L'une d'entre elle s'arrêta à quelques centimètres de la jambe de Kakeru, et mon coeur rata un battement. Mon Dieu... Ca aurait pu être lui. Il aurait pu y...
Malgré moi, je sentis ma prise se resserrer sur lui, et je le serrais avec fermeté dans mes bras. J'avais eu si peur... Si peur...
Des larmes commencèrent à rouler sur les joues, et je refermai mes doigts sur ses vêtements.

-On est... En vie... On a réussi...

J'enfouis ma tête contre lui, complètement anéantie. Nous l'avions fait... On avait réussi...
Kaori se releva pour vérifier l'état des conducteurs, vérifier que tout allait bien. Elle était si courageuse...
Je finis finalement par m'éloigner de Kakeru, essuyant maladroitement mes larmes.

-On l'a fait...

Même si définitivement, je suis la pire Master de Terrae... Mon équipe avait encouru tant de risques ! Mon regard parcourut le corps de Kakeru, et je tentai de me redresser, étant restée étalée sur le sol jusque là.

-Tu... Tu n'as rien ?

Je me frottai les poignets, le bras... Ma jambe était éraflée, mon bras probablement bien abîmé. J'avais tenté d'encaisser notre chute à Kakeru et moi pour lui éviter d'avoir quoi que ce soit...
En essuyant de nouveau mes yeux, je constatai du sang sur mes mains. Je devais aussi saigner au visage...

-Il faut qu'on rentre... soufflai-je, à peine audible.