On dit parfois que le temps guérit tout. Les maux, les blessures et les plaies. Que la tristesse nous quitte pour qu'il ne reste que les regrets d'une vie passée. Que la perte et le manque deviennent des cris muets, et qu'il ne reste qu'une douleur sourde au fond du cœur. Que les souvenirs restent mais que les remords disparaissent.
6 ans que mon cauchemar avait commencé pour ne jamais finir. 6 ans que je vivais avec le souvenir d'une famille unie. Et la réalité d'une famille détruite puis disparue. Pourquoi a-t-il fallut qu'il prenne la voiture ce jour-là? Pourquoi ce soir-là précieusement? Pourquoi pas le lendemain? Pourquoi ne l'avons-nous pas retenu?
Je soupirai alors que je reposai ma guitare, vidée. Je tentais depuis que j'avais rencontré Liam au détour d'une promenade de jouer cette chanson. Impossible. Je ne pouvais pas. J'avais récupérer ma partition et Liam m'avait offert son numéro, écrit dessus. Il y était encore je crois. Mais avec ou sans, j'avais beau le vouloir, rien ne sortait de ma guitare que les sanglots dans ma voix et les tremblements de mes doigts.
Je me suis levée de ma chaise de bureau et me suis approchée de mon bureau. J'avais besoin de sortir, besoin de souffrir et de me changer les idées. Besoin de penser  autre chose pour ne pas laisser la mélancolie m'emporter. J'ai récupéré mon téléphone et suis sortie avec un simple cuir pour veste. Un jean noir et un tee-shirt kaki avec et mes bottines noires style motard. Simple et discret. Pas besoin d'en faire des tonnes, j'avais pas envie ce jour-là.
Je marchai sans réel but, besoin de m'évader, besoin de sortir de ma chambre et de ma chanson, sombres idées tortueuses au cercle vicieux et sans fin. J'ai avisé l'arène. J'y était déjà allée, mais seule. J'ai sortie mon téléphone et j'ai appelé Liam. Répondeur. Pourquoi lui? Je sais pas. Son caractère calme et doux m'avait autrefois fait sourire et m'avait permis de m'évader, pourquoi pas retenter l'expérience? J'avais envie de le voir, même si je le dirais pas.

- Salut Liam, c'est Joyce. Dis, tu veux pas venir à l'arène s'te plaît? Je sens que je vais mal finir. Dépêche c'est urgent.

Salope moi? J'admets, la technique est vraiment cramée et il aurait toutes les raisons de m'en vouloir, mais j'avais envie de le voir, même s'il ne le saurait jamais. Je suis rentrée dans l'édifice et suis montée dans les estrades. La plus haute, tout en haut et j'ai attendus. Pas longtemps puisque dix minutes plus tard, j'ai vu débouler mon ami et son beau loup. Je ne suis pas sûr mais je crois qu'il avait courut. S'était-il inquiété? Je ne sais pas. Je ne sais pas s'il m'avait vu, moi, je restai là à l'observer, la tête ailleurs. Pourquoi montrer signe de vie? Il m'apercevrait bien assez tôt.

J'étais en train de laver Hero lorsque mon téléphone sonna. Quelques sonneries plus tard, il arrêta ses hurlements stridents. Il faut vraiment que je change ma sonnerie... Pensais-je, agacé par le bruit aigu qu'il produisait à chaque fois. Hero s'ébroua, m'aspergeant d'eau boueuse et je ronchonnais. Je passais le quart d'heure suivant à faire mousser un shampoing de mauvaise qualité sur le poil du loup. Ce dernier s'agitait constamment. Comme tout animal qui se doit, il n'aimait pas du tout les bains. Le pauvre devait regretter l'époque où on vagabondait sur les routes. A ce moment là il n'avait qu'un bain tous les trois mois. Maintenant il allait en avoir un tous les mois. Voire plus s'il s'amuse dans la boue, comme aujourd'hui.

Je rinçais le poil de Hero et me séchais les mains sur mon T-shirt déjà foutu puis me levais, laissant Hero terminer le travail en s'ébrouant joyeusement. Je saisis mon téléphone et composais le répondeur. C'était Joyce qui m'avait appelé. Son message me fit dresser l'oreille :

Salut Liam, c'est Joyce. Dis, tu veux pas venir à l'arène s'te plaît? Je sens que je vais mal finir. Dépêche c'est urgent.

"Je sens que je vais mal finir." A ces mots je réagis sur le champs. Je changeais rapidement de T-shirt, passant un haut noir et gardant mon treillis pour le bas. Je chaussais mes chaussures en vitesse et sifflais Hero. Tant pis pour le séchage, il séchera en courant. Je sortis en trombe de ma toute nouvelle chambre et claquais la porte, oubliant les clefs à l'intérieur et donc, de fermer la porte à clef. L'inquiétude avait déclenché une poussée d'adrénaline et le fonçais dehors, en direction de l'arène. Je trébuchais plusieurs fois, Hero courant autours de moi, les oreilles plaquée en arrière. Je n'arrêtais pas d'entendre la voix de Joyce, pressante.

J'arrivais au moment où je crus que mes poumons allaient me lâcher. Je regardais partout autours de moi. Personne. Étais-ce une blague ? Ou bien... Je repoussais l'angoisse et pinçais l'échine du loup :

Hero, cherche !

Hero posa sa truffe au sol et la releva un temps puis jappa. Je levais les yeux. Elle était là, sur la plus haute rangée des gradins. Mon imagination prit tout de suite le relais. Je secouais la tête et montais les marches quatre à quatre. Arrivé en haut, je me précipitais vers la jeune fille et la tirais loin du vide, la propulsant un peu durement contre le mur du fond. Je repris mon souffle pendant quelques instants puis éclatais :

Par les crocs des loups, Joyce ! Mais tu es pas bien ma parole ?! Me faire une frayeur pareille ! Ca devrait être puni par la loi !! A quoi tu pensais ?!

Son regard était fou et le poil du loup était mouillé. Je l'avais dérangé. Quand il m'a aperçu, j'ai bien cru que j'allais finir six pieds sous terre.
Il m'a poussé si violemment du bord (alors que soyons honnêtes, vous me voyez moi, Joyce Noran, me jeter et abandonner la vie?) que je me suis pris le mur de façon assez violente, ce qui me tira un gémissement. Quoique avec l'autre taré de Plume, j'avais l'habitude d'en prendre plein la tronche. Je me suis appuyai au mur mais déjà, Liam me gueulait dessus.

Par les crocs des loups, Joyce ! Mais tu es pas bien ma parole ?! Me faire une frayeur pareille ! Ca devrait être puni par la loi !! A quoi tu pensais ?!

A rien justement Liam. Je pensais à rien. Mais pourquoi lui répondre ce que je pense réellement? Pourquoi s'en soucierait-il? Pourquoi l'avais-je appelé déjà?

- Non mais tu peux parler! Le téléphone tu connais?!

Oui je suis une garce j'admets, mais j'avais la haine envers pas mal de chose et autant le dire, besoin de me défouler. C'est lui qui allait prendre, j'admets mais j'irais faire mon mea culpa plus tard.

- Pi franchement tu me vois sauter?! Non mais sérieux j'y tiens moi à ma vie merdique je vais pas me jeter tout de suite! J'avais juste besoin de réfléchir et on voit pas la nature d'en bas c'est un crime?

J'étais énervée alors que celui qui en avait tout les droits, c'était Liam. Cherchez pas, je suis une fille je suis illogique et chiante. Mais voilà, ça faisait des mois que je planchais sur ma chanson, et je ne pouvais toujours pas la jouer. Impossible. Alors j'avais les nerfs. Comprenez-moi je voulais pas blesser Liam ni même le repousser, je tenais vraiment à lui, mais j'avais la rage et j'avais besoin soit d'en parler, soit de craquer. Ce jour-là, ma première réaction fût de craquer. Dommage pour lui. Un jour, je m'excuserais. Promis.
J'ai soufflé et, contournant, je suis descendue sur les gradins du bas, m'asseyant, énervée comme pas possible.

- Non mais c'est pas possible de se faire engueuler parce qu'on avait juste besoin de voir un ami! Non mais je vous jure!

Bon. Je l'avais peut-être  dit un peu trop fort. Mais je craquai et j'en avais marre. Liam avait su jouer cette chanson qui me tordait les entrailles, pourquoi pas moi?
Aucun doute qu'il avait entendu ma dernière réplique. Oops. Je venais de me cramée sans en avoir conscience. "besoin de voir un ami"... Plus cramée tu meurs. Mais j'étais au bord de la crise de nerfs, falait que ça sorte où tout se que j'avais gardé en moi pendant six ans aller explosé.

Joyce laissa échapper un gémissement de douleur lorsqu'elle heurta le mur et un élan de culpabilité me piqua le cœur. Mon inquiétude le repoussa et je l'engueulais. Je suis d'un naturel calme d'habitude, mais là, je venais de passer une heure à décrotter un loup qui avait eu la folle idée de se rouler dans la boue, et maintenant une amie me faisait la peur de ma vie. Joyce me fusilla du regard et je reculais, blessé par sa colère.

Non mais tu peux parler! Le téléphone tu connais?!

Une boule se forma dans ma gorge, m'étouffant. Je n'eus pas le temps de me reprendre et encore moins de répondre qu'elle continua :

Pi franchement tu me vois sauter?! Non mais sérieux j'y tiens moi à ma vie merdique je vais pas me jeter tout de suite! J'avais juste besoin de réfléchir et on voit pas la nature d'en bas c'est un crime?

Sa colère me frappait comme un boulet de canon et je reculais. Elle me contourna en soupirant, et je la laissais faire, ébahi. Elle descendit les marches et je me ressaisis, descendant à sa suite. Je l'entendais marmonner :

Non mais c'est pas possible de se faire engueuler parce qu'on avait juste besoin de voir un ami! Non mais je vous jure!

Trop c'est trop. Je m'approchais d'elle, à nouveau hors de moi et posais ma main sur son épaule, inspirant profondément. Je lâchais :

Dis donc, t'as du cran de me parler comme ça !! Si j'ai pas répondu c'est parce que j'étais en train de décrotter un crétin de loup qui s'est amusé à se foutre dans une saloperie de flaque de boue ! Et quand j'ai entendu ton message, ça m'a complètement terrorisé !!

Je la forçais à me faire face, la relevant avec des mouvements secs mais en prenant garde de ne pas lui faire mal. Et j'enchainais :

"Je sens que je vais mal finir" ! C'est ce que tu as dit ! Bordel, mais tu crois que j'ai pensé à quoi moi ?! Et quand j'arrive, tu me pourris comme si c'était ma faute !! Merde à la fin !

J'étais vraiment en colère pour le coup. Et blessé qu'on m'ait accueilli comme ça. D'ailleurs, ça se voyait : je n'avais jamais autant juré en aussi peu de phrases. Ma mère devait se retourner dans sa tombe.

Dis donc, t'as du cran de me parler comme ça !! Si j'ai pas répondu c'est parce que j'étais en train de décrotter un crétin de loup qui s'est amusé à se foutre dans une saloperie de flaque de boue ! Et quand j'ai entendu ton message, ça m'a complètement terrorisé !!

Il me tourna face à lui de façon assez brusque bien qu'en veillant à ne pas me faire mal. Je sais, j'avais abusé, je n'aurais pas dû craquer et je ne voulais pas me disputer avec lui. Et ces mots me percutèrent. C'est à ce moment-là que j'ai compris. Il était inquiet. Il avait eut peur pour moi et je l'avais affolé inutilement.

"Je sens que je vais mal finir" ! C'est ce que tu as dit ! Bordel, mais tu crois que j'ai pensé à quoi moi?! Et quand j'arrive, tu me pourris comme si c'était ma faute !! Merde à la fin !

Liam n'est pas d'un tempérament bien vif, il est calme, tout mon opposé. Et il n'est pas très injures. Alors pourquoi autant s'énerver... Pour moi? Je comprenais lentement, je comprenais, je comprenais... Et merde!
Je voyais dans son regard que je l'avais blessé avec mes bêtises et il était à la fois inquiet et plein de colère. Que faire?
Bon. Avis à ceux qui me connaisse, ne pas suivre la suite de cette narration, ma jumelle angélique a prit possession de mon corps. Sisi.
Je me suis approchée de lui et je l'ai pris dans mes bras. J'étais petite à côté de lui, je vous jure je me sentais naine! Je supportai pas de voir les gens que j'aimais inquiet ou en colère par ma faute. J'avais mis ma fierté de côté.

- Je te demande pardon. Je n'aurais pas dû t'appeler comme ça. J'avais juste... be... Envie de te voir.

Non j'ai pas du tout faillis dire besoin! C'est pas vrai! Mais je faisais un effort de fou pour lui là! S'il il gueulait encore, je le frappai je vous promets. Je repensai à mes parents et pour peu, j'aurais ris si la situation n'avait pas était telle quelle. Maman devait approuver mon changement de comportement. Sans en avoir conscience, je commençais peu à peu à m'ouvrir aux autres et a commencer à accepter l'affection. Et l'amitié. Merde alors!

J'étais très en colère. Notre dispute effraya Hero qui s'enfuit en jappant contre nous. J'y prêtais à peine attention et fixais Joyce dans les yeux. Je ne m'étais jamais senti autant en colère et j'avais l'impression de bouillir de l'intérieur. Pourtant, un coin de ma conscience me disait que j'y était allé un peu fort. Je le savais mais je n'avais pas l'intention de m'excuser. Après tout c'était elle qui avait ouvert les hostilités face à moi, en me prenant pour un défouloir. Je suis humain moi aussi ! J'ai des émotions, je peux m'attacher aux autres - et je m'étais attaché à Joyce - et par dessus tout, j'avais une tendance prononcée à l'anxiété.

Je vis que mes paroles avaient percé la couche de colère qui recouvrait le bon sens de la jeune fille car une lueur s'alluma dans son regard. Elle commençait à comprendre. Pas trop tôt ! Je savais que ma colère l'avait percutée. Quoi de plus normal, venant d'une personne qu'elle connait comme étant calme. Malgré tout je lui en voulais. Oh, pas beaucoup, mais quand même. Je digérais mal, très mal, qu'on s'en prenne à moi alors que je m'inquiétais. Et j'étais sur les nerfs. Pourtant, lorsque Joyce s'avança vers moi et me prit dans ses bras, je ne la repoussais pas. J'allais écouter ce qu'elle avait à dire, colère ou pas.

Je te demande pardon. Je n'aurais pas dû t'appeler comme ça. J'avais juste... be... Envie de te voir.

J'écarquillais les yeux, abasourdi. Elle avait juste envie de me voir ?! Et elle laissait un message que d'autre qualifierait de suicidaire..? Depuis quand il fallait ça pour que je me déplace ?! Je la repoussais par les épaules, doucement et plongeais mes yeux ardoise dans les siens :

Et tu pense qu'à moins de me faire croire que tu allais faire un connerie, je n'allais pas venir ? Bon sang, Joyce, il faut que tu te ressaisisse ! Il t'aurais suffit de me demander de venir tout simplement !!

J'avais crié la dernière phrase, ma voix de basse suivant tant bien que mal mes haussements de ton. Je me redressais en inspirant vivement et fermais les yeux, pressant mes mains l'une contre l'autre dans mon dos pour les empêcher de trembler. Je marmonnais, encore sous le coup de l'adrénaline :

Tu es folle, ma parole...

Et je sortis une cigarette, l'allumant avec mon vieux zippo et tirant une bouffée de tabac bienvenue.

Et tu pense qu'à moins de me faire croire que tu allais faire un connerie, je n'allais pas venir ? Bon sang, Joyce, il faut que tu te ressaisisse ! Il t'aurais suffit de me demander de venir tout simplement !!

Il m'avait repoussé et son regard était toujours noir de colère. Mais jamais je n'oserait lui avouer la vérité. A savoir que si je l'avais appelé ainsi, c'est que réellement, l'espace d'un instant, j'avais eu envie de tout envoyer valser. Mais non, jamais je n'oserai le lui dire car alors je dévoilerai mes faiblesses, ce que jamais je ne ferais.
Liam ne cri pas d'ordinaire. Sa dernière phrase fût si forte que j'en reculai. Malheureusement, je trébuchai et tombai en arrière dans un petit cri de surprise. Je n'avais pas peur de lui. Mais il ne tarderait pas à lire dans mes yeux à quel point je regrettai. J'avais fait n'importe quoi sans en avoir conscience. Parce que trop de douleur, parce que trop mal pour l'avouer, trop de fierté pour accepter son aide. Je l'avais appelé prête pour le grand saut et l'avais repousser parce que je n'avais pas eu le courage d'assumer.
J'étais par terre, une douleur dans le dos. Il sembla se calmer mais ses paroles me firent plus mal que n'importe quel coups qu'il aurait pu me mettre.

Tu es folle, ma parole...

- Tu es folle Joyce, ton père s'est suicidé pour plus voir ta tête de conne!
- Alors l'orpheline, ta folie va bien?
- T'es aussi tarée que ton nabot de frère Noran!

- ASSEZ!

J'avais crié, hurlé pour que ça s'arrête. Depuis combien de temps n'avais pas entendu le mot folie craché avec autant de douleur et de mépris? Les années sans mon père avait été douloureuse. J'avais défendu sa mémoire coûte que coûte, sans jamais faillir mais maintenant que plus personne n'était là, pourquoi continuer? Maman et Vince morts, j'avais eu l'impression de mourir. Quelque temps plus tard, enfermé dans ma chambre d'hôpital, j'avais reçu la visite de certains gamin abandonné par leur parents. Il aurait dû m'être d'un grand secours, car malades et seuls eux aussi et pourtant, il m'avait brisé. Le vide n'avait pas tardé à me gagner quand j'avais compris que jamais plus je n'aurais droit à l'amour d'une famille où le câlin d'un être cher. Et Liam venait de tout faire remonter. Jamais je n'avais oublié. Mais j'avais tenté de ne plus y penser.
J'avais les larmes aux yeux. Depuis quand je pleurs moi?! Putain ce mec me faisait toujours pleurer ma parole! Je me suis détestée d'autant l'apprécier. Je me suis haïs de pleurer devant lui. Mais non. Il s'était allumé une clope et moi, les larmes me brouillaient la vue. Impossible de les contenir, je repensais à  ces long mois d'horreur. Terrorisée, traumatisée, j'avais mal vécu cette période de ma vie. C'était il y a à peine plus d'un an.
"Liam je veux plus jamais te voir." Dis lui aller c'est pas compliqué! Mais bien sûr que si, ça l'était.
J'avais besoin de me défouler. Je vous jure que j'ai pas fait exprès, la boule de feu est parti toute seul dans le mur d'à côté. C'était ma rage qui parlait. Mais non, c'était moi aussi. Liam? Je sais même pas ce qu'il foutait. Je m'en fichais. Je me suis relevée et je l'ai fusillé du regard.

- Mais putain mais tu veux quoi Liam?! Tu dis des mots sans savoir ce qu'ils peuvent faire comme dégâts! Ouais j'ai pas assurée mais ça arrive! La dernière fois, toi aussi t'as fait une connerie et je t'en ai pas fait tout un drame pendant des heures!

Les larmes coulaient mais j'en avais marre d'entendre les souvenirs qui remontaient, leurs voix qui me hurlaient que oui, j'étais folle, que ma famille ne m'avait jamais aimé... Folle je l'étais. J'étais folle de rage, malade de tristesse, brisée par la douleur.

- Je veux plus te voir!

Je me suis barrée. Comme ça, sans  prévenir. Sauf que voilà, la manche de ma veste a dû s'accrocher à quelque chose parce que ça m'a retenu. Mais quand je me suis tournée...

ASSEZ!

Elle avait hurlé. Si fort que j'en restais d'abord bouche bée. C'est moi qui la met dans et état ? Juste avec ce que j'ai dit ? Elle semblait être repartie de plus belle et ses yeux luisaient de colère. Ou étais-ce des larmes..? Quelque chose dans ce que j'avais dit devait avoir une signification particulière pour qu'elle réagisse avec tant de violence.
"Liam, assez ! Tu vas me faire le plaisir d'arrêter de fuguer, de hurler ou de taper du pieds !" C'est ce que m'avait dit mon père, parfois, souvent. J'avais quatre ans à cette époque mais je m'en souvenais car dans ces moments-là, mon père me faisait toujours très peur. Mais d'un autre côté, le cri de Joyce ne semblait m'être adressé qu'à moitié.
La boule de feu partit et explosa sur le mur à côté, et je sursautais, rendu nerveux par la chaleur dégagée. Joyce, que mon cri précédent avait fait tomber en arrière - lui avais-je fait peur ? -, se releva et son regard se vrilla dans le mien. Ce fut à mon tour de reculer sous la violence de son regard. Elle attaqua :

Mais putain mais tu veux quoi Liam?! Tu dis des mots sans savoir ce qu'ils peuvent faire comme dégâts! Ouais j'ai pas assurée mais ça arrive! La dernière fois, toi aussi t'as fait une connerie et je t'en ai pas fait tout un drame pendant des heures!

Les larmes qui roulèrent sur son visage me firent l'effet d'un couteau dans le cœur. Tout ma rancœur s'évanouit instantanément. Je la regardais, incrédule devant la façon dont notre dispute avait enflée. Mais qu'est-ce qu'il me prenait bon sang..? Même si j'avais eu peur, je n'avais jamais explosé comme ça. Je ne m'étais jamais montré si méchant avec personne. Je secouais la tête, effaçant les derniers lambeaux brumeux de la colère de mon cerveau. Joyce était toujours hors d'elle.

Je veux plus te voir!

Je reculais, et me recroquevillais. Voilà, j'avais fait sortir une amie de ses gonds, et elle tournait à présent les talons, prête à s'en aller. Je sentais que si nous nous séparions maintenant, je n'allais plus dormir pour de longues semaines. Je tendis la main et j'attrapais sa manche. Elle se retourna et je crus qu'elle allait me gifler. Je tins bon :

Attends, Joyce, attends !

Je serrais ses mains dans les miennes.

C'est allé trop loin. Mes paroles ont dépassé ma pensée, et les limites avec. Je ne sais pas ce qui m'a prit, et je ne sais pas pourquoi j'ai osé te dire ça... Je sais, je sais parfaitement que c'est idiot, mais je te présente mes excuses. J'ai été un pur connard sur ce coup.

Je me penchais un peu, me mettant à sa hauteur et essuyais les larmes qui inondaient les joues de le jeune fille :

Je suis un enfoiré. Désolé.

Mais quand je me suis retournée... C'était Liam qui tenait ma manche. Un instant, je fus surprise. Il m'avait retenue de partir. Pourquoi?

Attends, Joyce, attends !

Il avait l'air mal, et c'est peut être ça qui m'a empêché de le gifler. Ces yeux inquiet et la pointe de culpabilité que je voyais en lui m'ont décidé à l'écouter, les larmes roulant toujours sur mon visage.
Il a prit mes mains dans les siennes. J'avais comme une impression de déjà vu, comme un retour en arrière.

C'est allé trop loin. Mes paroles ont dépassé ma pensée, et les limites avec. Je ne sais pas ce qui m'a prit, et je ne sais pas pourquoi j'ai osé te dire ça... Je sais, je sais parfaitement que c'est idiot, mais je te présente mes excuses. J'ai été un pur connard sur ce coup.

Il s'est penché vers moi, se mettant à ma hauteur (vas y je suis naine et en plus il fait exprès de me le rappeler un jour je me vengerai!) et d'un geste doux, il a essuyé mes larmes.

Je suis un enfoiré. Désolé.

Je restai interdite devant ses mots. Liam, je le connaissais pas beaucoup mais il disait pas souvent des injures. Sauf quand il en avait gros sur le cœur. Comme là. Je l'avais fait paniqué, puis sortir de ses gongs et enfin, le faire se ronger par la culpabilité. Je suis cruelle.
J'ai reculé, choquée par son geste. J'ai jamais eu de grand frère, ni d'ami. J'étais pour ainsi dire novice dans l'amitié et toute autre relation lié à l'affection. Je n'avais que haine et rancœur au fond de moi. J'étais noire.
J'ai reculé de quelques pas. Mes larmes avaient cessé de couler, mais j'étais tellement étonnée! Il m'avait rattrapé alors qu'il m'en voulait. Moi aussi je lui en voulais, beaucoup. Il avait toujours fait ressortir mes démons. Mes souvenirs. Mon histoire. Je n'avais jamais pleurer. Pas depuis papa. Et Liam, deux fois je le vois, deux fois je pleure. Ce mec m'était pas bénéfique. Et pourtant! Comme une idiote, je m'étais attachée. Ouais je sais je suis conne. On était pathétique. Tout était parti d'un appel. Je me sentais mal, je l'ai appelé et j'ai pas réfléchis. J'ai pas conduis mes pieds en haut des tribunes, ils y sont allés tous seuls. Comme des grands. J'avais agis comme une idiote. Comme une gamine. Une putain de gamine. Merde! La rage je l'avais, mais contre moi. Mes yeux vert cherchèrent ceux de Liam. Un instant, je ne sus pas vraiment quoi penser. Ce que j'allais dire ou faire. Mon Dieu je me reconnaissais plus! Moi qui me vantait de ne jamais m'attacher, voilà que je le faisais. Mitsuki. Ys. Kyle. Et maintenant Liam. J'en pouvais plus de moi. Foutue Terrae ça m'avait rendue sensible. Pfff.
Doucement, je me suis approchée de lui. Que faire maintenant? Doucement, j'ai regardé l'arène, puis lui. Je pouvais décemment pas lui dire que tout était pardonné, je me serai cramé. Hors de question. Et puis j'ai eu une idée. J'ai attrapé son paquet de clopes dans sa poche arrière et le lui ai montré, les sourcils froncé mais les yeux rieurs, et j'ai souris avec taquinerie (oui je suis sans gène!)

- On va mettre les choses au clair Liam. Je veux plus te voir avec une clope au bec c'est clair?

J'ai souris et sans soucis de me faire engueuler, j'ai jeter son paquet au centre de l'arène. Il allait me tuer. Mais c'était ma manière à moi de lui dire qu'au fond, j'étais désolée et que je lui en voulais pas.  Oui je sais. Je suis pas normale. Mais c'est nul la normalité.
Les clopes. Je devais avoir un problème avec ces merdes. J'avais fais la même remarque à Ys. Tiens d'ailleurs, celui-là, quand il rentrait, je l'étripais.

Je crois que c'est la première fois que je vois une personne avec un air aussi surpris sur le visage. Quoi ? J'ai juste dis que j'étais un enfoiré. Euh... Ouais, en fait, y'a de quoi être choqué. J'ai rien dit. Enfin, si mais voilà quoi. On se comprend. Joyce recula, l'air presque sous le choc. Je la laissais faire et lâchais ses mains. J'hésitais à m'approcher, pensant que je lui avais encore fait peur. Oui, je suis grand et le contraste entre mes yeux clairs et ma peau matte faisait peur aux enfants, mais Joyce n'avait aucune raison d'avoir peur. Ou alors j'ai encore fait une gaffe..? Ça doit être ça, j'ai du faire une gaffe.

Je commençais à me poser des questions lorsqu'elle s'avança et passa une main dans mon dos. Hésitant, je me raidis sans savoir quoi faire. Elle se recula en tenant dans ses mains mon paquet de cigarettes. Je la regardais, l'air d'abord choqué, puis m'avançais d'un pas, le regard suppliant. Pas piquer les clopes d'un gros fumeur. Il devrait y avoir une loi sur ça. C'est le pire des cauchemars pour un type qui fume un paquet par jour. Au minimum. Joyce eut un sourire taquin et agita mon paquet sous mon nez. Une odeur délicieuse de tabac en sortit.

On va mettre les choses au clair Liam. Je veux plus te voir avec une clope au bec c'est clair?

Je la vis armer son bras. Je tendis le mien :

Non, non, non ! Pas jeter !!

Trop tard. Le paquet atterrit dans l'arène, bien au milieu. Au milieu des combattants aussi. Je jetais un regard désespéré au petit paquet en carton, gémissant :

Mes cigarettes...

Hero choisit ce moment pour se jeter dans l'arène. Pas pour combattre mais pour aller le chercher. Mon paquet. Au milieu des combats. Mauvaise, très mauvaise idée...

Non, non, non ! Pas jeter !!

Non mais il m'avait prit pour Hero ou quoi? Il croyait vraiment que j'allais l'écouter? Non mais! J'étais là, sourire aux lèvres alors que lui faisait le deuil de son pauvre paquet. Roooh ça va c'est pas comme si je l'avais cramé. Quoique...
J'ai vraiment cru que Liam allait me faire un infarctus. Il était trop drôle et j'ai pas pu me retenir de rire doucement, me moquant sans méchanceté.

Mes cigarettes...

- Oublie les, je veux plus te voir avec ça. Ça te nique la santé ces merdes! Et j'aimerai pas te retrouver avec un cancer, l'hôpital, très peu pour moi j'ai pas envie de t'y voir!

J'ai regardé dans l'arène. Frustrée de voir qu'Hero partait pour le chercher, je me traitai mentalement d'idiote. Avant de cramer le paquet. J'avais su faire une place aux pouvoirs dans ma vie. Même si je galérai avec la manipulation. J'y arrivai mais jamais bien longtemps. Je me demandai bien si Liam avait été initié. Si oui quelle affinité? Non sérieux, avec ce qu'il s'était passer, j'étais plus trop sûr moi!

- Hero revient le paquet est mort!

Mais autant parler à un mur, cet animal écoutai autant que son maître. Fatiguant tout les deux. J'ai tapé doucement sur l'épaule de mon ami qui pleurait encore ses pauvres cigarettes.

- Dis Liam, je suis pas rassurée tu veux pas rappeler He...

Mais j'ai pas eu le temps de finir ma phrase.

Oublie les, je veux plus te voir avec ça. Ça te nique la santé ces merdes! Et j'aimerai pas te retrouver avec un cancer, l'hôpital, très peu pour moi j'ai pas envie de t'y voir!

Mais... tentais-je de protester.

Mes cigarettes... Elle a OSE jeter mes cigarettes... Et en plus je la vois, elle se moque de moi ! Mes clopes... Et en voyant Hero se précipiter j'eus une étincelle d'espoir, puis mon paquet s'enflamma. Je poussais un gémissement et lançais un regard de chien battu à Joyce. visiblement elle maitrisait le feu. Têtu, Hero continua de descendre, si bien que Joyce essaya de le rappeler. Ce fut à mon tour de lâcher un ricanement. Hero n'obéit à personne, enfin, sauf à moi, hein. La pauvre, elle pouvait bien s'échiner à lui courir après, ça ne fera que lui donner envie de la voir courir un peu plus. Ouais, mon ami est cruel avec les humains. Même moi il faut que je lui coure après pendant des heures parfois.

Finalement elle posa sa main sur mon épaule.

Dis Liam, je suis pas rassurée tu veux pas rappeler He...

Tout se passa très rapidement, ne laissant pas le temps à Joyce de finir sa phrase. Hero se retrouva au milieu d'une mêlée, et se prit plusieurs coups, dont un à la tête. Son glapissement fit écho à la douleur qu'il ressentit. Je me figeais et regardais le loup s'éloigner en boitant du groupe qui continuait à se battre. Enfin, je réagis et descendit les marches quatre à quatre, au risque de me rompre le cou. J'arrivais en bas au même moment que mon compagnon. Une vilaine entaille lui barrait le museau et à certains endroits sa fourrure laissait voir d'autres coupures, certaines plus superficielles que d'autre. Il s'assit et déposa les restes du paquet de mes clopes à mes pieds. Je prit durement sur moi pour ne pas le gronder et lui caressait la tête :

Brave petit... Bon sang regarde l'état dans lequel tu es, espèce de canaille !

Je me redressais à moitié et lançais un regard de détresse à Joyce. J'avais oublié mes clopes.

Aide-moi, s'il te plait...

Le temps sembla aller si vite que je n'eus le temps de rien. En deux deux, j'ai vu Hero se prendre une volée de coups qu'il n'avait pas mérité. Le loup me faisait peine à voir, et j'étais inquiète. Oui j'étais aussi attachée à ce loup (c'est plus possible, je vire maman gâteuse là!). Liam s'est redressé et a courus à s'en décrocher les poumons vers le centre de l'arène où le loups boitait. Non... Hero, Liam...!
Les traîtres qui avaient blessés le loups se battaient toujours, indifférents. Je suis descendus si vite que j'ai faillis tomber. Je suis arrivée vers eux et ils étaient quatre. Je les ai chacun intimement ordonné de ne plus bouger. Ils m'ont obéis.

- Vous avez pas l'impression d'avoir fait du mal à quelqu'un vous quatre?

- Oh lâche nous la naine c'est bon c'est qu'un clebs!

La haine se lisait dans mon regard. Comment osait-il? J'ai libéré les autres pour m'approcher de lui. J'ai serré les points. Il pouvait bien me traitait de naine s'il voulait, mais se foutre comme ça d'avoir fait du mal, ça j'avale pas.

- Retourne pleurer chez ta mère gamine!

Il devait avoir l'âge de Liam. Ça m'a foutu un coups. Un coups tellement grand que j'en ai ressentit la douleur même au tréfonds de mon âme. Je lui ai décoché un de ses coups dans la mâchoire, il a juste reculé, un sourire ironique au visage.
J'ai pas cherché à comprendre, le coups est parti seul. Je crois que je venais de le castrer. Il tomba au sol, gueulant à qui voulait l'entendre qu'il avait mal. Il m'a traitait de tous les noms et ses  acolytes ont pas cherché la merde. Tout juste initié à mon avis. Il se battait avec couteaux et un brin de pouvoirs.  
J'avais toujours la haine pour sa réflexion mais je dissimulai tout. Je me suis baissais vers ce con et sans aucune gène ou culpabilité, je l'ai brûlé. Tant pis si j'avais des problèmes. Personne ne touche à mes amis. Juste après, je me suis relevée et j'ai courus vers Liam qui tentait de rester calme. Mais il s'est tourné vers moi et j'ai bien vu sa détresse.

Aide-moi, s'il te plait...

J'ai acquiescé d'un mouvement de tête, le regard fermé à toutes émotions et j'ai regardé dans l'arène. Des airs vites... là! J'ai courus vers lui et je lui ai demandé si c'était dans ses cordes. Il m'a dit qu'il pouvait essayer. Je suis revenue. Pourvu qu'il y arrive, j'avais pas vraiment de plan B... Et je supportai pas de voir Liam aussi mal.

J'entendis une dispute, suivie de rires et d'un beuglement de vache aveugle. Un type de mon âge se plia en deux devant Joyce et s'écroula. Je restais un instant choqué. Ok, plus JAMAIS je n'énerverais mon amie, jamais. Trop dangereux. Je tiens à ma vie... Et à ce qui va avec. Elle acquiesça à mon appel à l'aide. Je ne l'avais jamais vu se déplacer comme ça. Elle fonça et ramena un air à l'air bougon par la peau du cou. Il se pencha sur Hero mais e dernier claqua des dents vers l'inconnu. Ce dernier eut un regard effrayé puis s'enfuit. En courant. Lâche. Je respirais un grand coup et détacha le collier du loup. Un peu de liberté. Il ne s'enfuira pas avec la raclée qu'il vient de recevoir. Je me rappelais soudain que j'avais un trousse de secours dans ma chambre, avec désinfectant et bandages. Enfin, je posais les yeux sur mon compagnon :

Je crois que je pourrais le soigner en le ramenant dans ma chambre...

Je passais une main sur son museau, là où l'entaille était la plus profonde. La réaction ne se fit pas attendre. Les crocs du loup se refermèrent sur mon bras et ses yeux jaunes se plantèrent dans les miens alors qu'il grondait. Je lui retournais son regard. Tu peux bien me mordre, mon pote, mais ça change rien, pensais-je. Hero sembla comprendre et me lâcha, léchant les petits trous qu'avaient laissé ses longs crocs dans mon avant-bras. Je le pris par la peau du cou et le soulevais, non sans efforts. Je me tournais vers Joyce :

Bon sang ce qu'il est lourd. Dis, je sais que je ne devrais pas te demander ça... Mais tu es la seule qu'il connait qui soit près de moi, et je vais avoir besoin d'aide pour le soigner... Est-ce que tu voudrais bien... m'aider..?

Elle n'avais aucune raison de m'aider. Je l'avais blessée, je lui avais hurlé dessus et j'avais été vache. Elle pourrait tout aussi bien refuser, et partir en me laissant me débrouiller. D'ailleurs, si elle le faisait, je ne lui en voudrais pas, car c'est son droit, et je comprendrais qu'elle ne veuille vraiment plus me voir. Cette constatation augmenta la douleur que je ressentais à voir mon ami blessé de la sorte. Je baissais les yeux, contemplant le poil gris de Hero, attendant la réponse de Joyce. Je retins mon souffle lorsqu'elle ouvrit la bouche....

L'air fuyait plus vite que mon petit frère devant les "monstres du placard"... Poule mouillée. Bien joué j'avais plus de plan moi! J'ai levé les yeux aux ciels.

Je crois que je pourrais le soigner en le ramenant dans ma chambre...

J'ai faillit lui gueuler que vu le poids d'Hero et le fait que le loup boîte, on mettrait trois plombs, mais non. Il allait avoir peu vu son regard ébahis quand je suis revenue. J'ai dû lui faire peur en vrai avec mes allures de tueuse! J'aurais ris dans une autre situation.
Liam passa sa main sur le museau d'Hero et la réaction ne se fît pas attendre, je sursautai alors que le loup refermait ses crocs sur le bras de mon ami. Un hoquet de surprise m'échappa malgré moi. Mon Dieu...
Héro et lui échangèrent un regard lourd de conversation, on dit parfois que les yeux en dises plus que la parole. J'approuve.
Le loup finit par se calmer et il lécha les blessures infligées à son maître. Liam se releva et souleva Hero par la peau du coups, avant de me regarder. J'avais toujours ce visage lisse et froid, comme si rien ne m'atteignais.

Bon sang ce qu'il est lourd. Dis, je sais que je ne devrais pas te demander ça... Mais tu es la seule qu'il connait qui soit près de moi, et je vais avoir besoin d'aide pour le soigner... Est-ce que tu voudrais bien... m'aider..?

Il se foutait de moi où quoi? Non mais vous allez voir je m'en vais le remettre à sa place!

- Non mais c'est quoi cte question conne là?! Bien sûr que je viens t'aider! Dis moi ce que je dois faire!

Je lui ai souris et bientôt, je l'ai embrassé sur la joue.

- Et cesse de t'inquiéter, il va s'en remettre Liam.

J'ai écouter ses directives et n'ai pas discuté ses idées. Il connait mieux Hero que moi. J'ai caressé Hero derrière l'oreille, grâce à Dieu, il m'a pas bouffé la main!
On allait mettre du temps à rentrer. On avait le temps de parler.

- Excuse moi pour tout à l'heure... Non en fait... Excuse-moi pour aujourd'hui. J'ai tout fais de travers mais... Tu sais... Enfin... Quand je t'ai appelé je... Enfin... J'avais plus vraiment conscience de ce que je faisais... Et puis après... C'est pas facile pour moi d'avouer que j'ai fais une boulette... Encore moins quand on me crache au visage mes quatre vérités... Enfin bref... J'ai pas assuré désolée Liam... Et désolée Héro... C'est un peu ma faute si t'es aller dans cette arène, je te promets que si je retrouve ces fous, je leur fais la peau.

Le pire? J'en étais capable.