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Bye bye Terrae.
##   Ven 24 Juil 2015 - 12:37
Allen K.Wilder

Personnage ~
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Allen K.Wilder
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Date d'inscription : 24/01/2011
Emploi/loisirs : Je vous jure : j'adore répondre à des questions.
Humeur : Ca me donne l'impression d'être... Ben pas inutile quoi. J'ai l'impression qu'on s'intéresse à moi, et c'est gratifiant !

Malgré tous mes efforts pour garder ça secret, j'imagine que je ne suis pas parvenu à arriver à mon but.
Pendant de longues heures, j'ai attendu dans ma chambre. Plongé dans le noir, je délirais complètement. Mais je me tenais à mon nouveau but. Je m'empêchais de boire. Même si tout, visiblement, me poussait à le faire. Et au final, j'aurais dû. Ca n'aurait absolument rien changé.
J'ai été convoquée par la directrice. En fait, j'avais reçu une convocation, mais comme je n'étais pas sorti de ma chambre depuis une semaine, c'est la convocation qui est venue à moi. Ou devrais-je dire la directrice.
Elle avait été informée de mon cas. A son regard, je voyais qu'elle se retenait de faire tout commentaire sur l'état de ma chambre. Moi, je demeurais silencieux. Les insectes bourdonnaient toujours autant à mes oreilles, et je savais que si je réagissais, j'allais faire une nouvelle crise d'hyperventilation. Alors je suis resté muet.
Elle m'a annoncé que me laisser mes pouvoirs était trop dangereux. Elle m'a expliqué que le gardien de l'Institut, dont j'ai oublié le nom, allait m'emmener en cure. J'allais y rester le temps qu'il faudrait. Aucun contact avec l'extérieur, aucun contact avec personne. Interdiction de me rendre visite. Au moins un bon point.
Elle ne m'a en revanche pas dit comment la rumeur était arrivée à ses oreilles. Mais après tout, tout était possible. Ca pouvait très bien être ce crétin d'Huo. Ou alors Ys. Aoi... Ca pouvait être ces débiles, à la cafétéria, lorsque j'avais manqué de perdre connaissance et que la rouquine avait été là pour moi. Mais en soi, ça pouvait aussi être la rouquine.
J'ignorais en réalité qui ou quoi avait prévenu la directrice. Dans mon état actuel, la paranoïa me poussait à considérer tout le monde, jusqu'à remettre en cause l'innocence du furet de la rouquine. Mais après tout, c'était peut-être une bonne chose, non ? Je quittais cet enfer qu'était Terrae. Je partais ailleurs. Une autre maison de fou avait besoin de moi... Et oh, pitié. Promettez-moi que je ne croiserais personne qui ne soit de Terrae là-bas.
J'avançais dans les couloirs comme un homme mis à mort. Finalement, un rictus étira mes lèvres alors que je rejoignais les grilles de l'Institut. Un homme baraqué m'attendait, m'ouvrant la porte d'une voiture noire aux vitres teintées. Mon sourire s'étira encore davantage. Dis donc, c'était presque comme si j'étais quelqu'un d'important qui pourrait être pris pour cible. Ah. Faudrait vraiment être con pour me prendre pour cible !
Avant que je ne monte dans la voiture, la directrice m'a attrapé par le bras avec un regard triste. Elle m'a poussé à me retourner, et après avoir murmuré un léger "désolée", un halo lumineux m'a entouré avant de se briser violemment. Je tombai à genoux sur le sol, haletant. Le gros dur m'a aidé à me remettre sur pieds. Enfin, je ne saurai dire si "aider" était le terme exact. Disons qu'il m'avait remis sur pied.
Je me sentais terriblement mal. Comme vide. J'avais l'impression qu'on m'avait arraché ma vie. Marchant comme un mort, je montais dans la voiture. Avant que la vitre ne se relève pour me couper du monde extérieur, la voix de la directrice parvint jusqu'à moi.

-Nous faisons ça pour ton bien, Allen. Tu les récupéreras lorsque tu rentreras. C'est promis... Tu récupéreras tes pouvoirs.


La voiture a quitté l'Institut. Nous avons tourné pendant 15 minutes dans les rues de Tokyo. J'avais l'impression d'être dans la voiture d'un mafieux qui m'emmenait à l'abattoir.
Finalement, il s'arrêta. L'homme m'ouvrit la portière, et me tira hors de la voiture. Il me poussa dans l'allée d'un grand édifice. Les inscriptions sur le sommet du bâtiment me firent froid dans le dos. Et c'est alors que je réalisais ce qui était en train de se passer. En général, les rêves ne sont pas aussi longs. Ils ne sont pas aussi réels.
Ils m'enlevaient de Terrae. Ils me foutaient dans un autre asile. Un vrai asile. Pas de visite qu'elle avait dit. Pas de sortie. Rien. Une prison.
Bien sûr, ce n'est pas comme si ça aurait dû me choquer. J'étais déjà en prison, dans ma chambre. Je ne sortais pas, je ne voyais personne. Mais il y avait la possibilité. Il y avait le "et pourquoi pas ?". Le "peut-être".
Je sentis un frisson me parcourir l'échine. Et alors, brusquement, je me retournai, et tentai de courir jusqu'à la voiture. Le grand black m'arrêta si facilement que j'en fus presque indigné. Avais-je tant maigri que ça ?

-Non ! Non, je ne veux pas y aller ! Ramenez-moi chez moi ! Ramenez-moi ! Et rendez-moi ce que vous m'avez pris !

Je forçais, mais la lutte était inutile. Je m'écroulais rapidement sur le sol, et les larmes commencèrent à rouler sur mes joues. Je n'avais finalement eu que ce que je méritais. Mon regard se posa sur mon reflet, sur l'une des vitres de l'institut. J'avais l'air d'un mort. Je ne me reconnaissais même plus. J'avais les yeux noirs, injectés de sang, mes joues étaient creusées, mes cernes dénaturaient la forme de mes yeux. Mes os ressortaient avec horreur. J'étais un monstre. Ys avait eu tort.

-Ramenez-moi... Ramenez-moi, sanglotai-je.

J'étais misérable. Les regards des passants se tournaient vers moi. J'aperçus une mère accélérer le pas en me voyant, empêchant son enfant de voir la scène. Comment avais-je pu tomber si bas ? Comment avais-je pu...
Mes pensées se bloquèrent. Tout comme les mots qui ne voulaient plus sortir. La directrice m'avait envoyé ici avec une porte de prison.
Je l'implorais du regard, mais finalement, il me saisit par l'épaule et me força à me relever. Une dernière fois, je tentai de faire demi-tour. De courir jusqu'à la voiture pour m'y enfermer et lui ordonner de me ramener à Terrae. Il m'arrêta avec une telle aisance que je compris qu'il était temps pour moi d'arrêter de lutter.
Comme marchant à l'abattoir, je m'avançai dans l'allée. Nous franchîmes la porte d'entrée. L'homme s'occupa de répondre aux questions de la secrétaire. Elle semblait informée de ma venue. Elle m'offrit un sourire doux. Je manquais de lui cracher dessus. Remballe ton putain de sourire ! J'veux pas pourrir ici ! J'veux m'en aller ! Je veux rentrer chez moi !
Mais je ne peux pas.
On m'emmena. On me lava. On m'habilla de vêtements propres. Et l'enfer débuta.


Bye bye Terrae.  29oq
 

Bye bye Terrae.

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