| ## Ven 6 Juil 2018 - 9:26 | ||
 Charlie-Ange Petit  Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | Tu t'attendais à quoi Angie ? N'oses pas me dire que tu ne l'avais pas vu venir. Ce type est nauséabond, tu l'as bien remarqué. T'aurais pu te la fermer, te barrer et l'ignorer. S'il s'en était pris à toi et uniquement à toi c'est ce que tu aurais fait. Il s'en est pris à Mitsuki, même s'il ne s'en rend pas compte, même s'il refuse de le voir. Ce type c'est un blaireau égoïste, mais son coup dans ton ventre outre le fait de chatouiller ton intestin et de te plier en deux t'apprends qu'il est violent. Il confirme ce que tu lui disais sans même l'avoir compris. C'est un peu triste quand même. C'est beaucoup triste et pourtant c'est drôle parce que t'as le souffle coupé et que tu finis par te taire comme il le désirait. Ce type il obtient tout par la violence. C'est drôlement injuste. Pourtant ça te donne envie de rire autant que de pleurer. T'as toujours préféré les rires aux pleurs. Alors tu rigoles aux coups qui pleuvent sur toi. Tu rigoles quand tu passes par dessus l'îlot central pour t'écraser sur le carrelage derrière. Tu rigoles plus le temps que l'air revienne à tes poumons et tu ris à nouveaux quand tu dois protéger ta tête de tes bras. Tu ris de rage et de chagrin, tu ris parce que c'est la deule chose que tu sais faire. Rire. Toujours. Se moquer. Se protéger. "Personne choisit un gars comme toi, tout l'monde subit. Quand t'as cru qu'aimer un blaireau violent était un choix ?" Un type qui te fait pas confiance, ne cherche pas ton bonheur mais son confort? C'est drôlement drôle Angie, non ? Personne ne choisirait ce type là mais c'est lui qu'elle aime. C'est drôlement triste. " Combien de fois tu la blesseras avant de capter que c'est toi qui doit changer ?" Tu ris plus. T'as un sale goût métallique dans la bouche. C'est quand la dernière fois qu'on t'a passé à tabac ? Jamais c'est vrai. Il faut bien une première fois à tout, mais c'est clairement plus désagréable de finir comme ça sous les coups d'un type haineux que sous les pieds d'une foule. Mais pourquoi tu te défends pas ? Mais si tu te bas, et ta seule arme est ton sourire.  Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Dim 8 Juil 2018 - 21:07 | ||
 Ys Ochikawa  Messages : 3380 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Et si son sourire l’avait agacé, l’entendre rire est d’autant plus. Ys est poussé par ses pulsions. Il ne se contrôle plus et son seul objectif est de faire taire cet homme qui selon lui est un potentiel danger. Malgré la colère qui l’étouffe, il perçoit encore ses paroles. Des mots qui engendrent toujours plus sa haine. Même couché au sol, il se rit de lui. Il le hait. Il le maudit. Et il rend chez lui tout ce qu’il y a de plus mauvais. Le Master ne s’arrêtera pas. Sa bonne conscience l’a abandonné. Et dans le fond, cette facilité à lui taper dessus est exquise. Il se dirige vers lui, se penche vers lui pour venir le frapper au visage. Il doit le faire taire à tout prix. Il veut lire du désespoir dans son regard et effacer son sourire niais, manipulateur. Et savoir que ce type ait pu poser son regard sur le corps de Mitsuki, qu’il l’ait touché, le rend tout aussi hystérique. Il ne veut plus l’entendre dire où il a merdé. Ce qu’il n’a pas su voir ce jour là. Ce qu’il n’avait pas compris suite à sa demande, son point de vue sur cette union. Réaliser qu’il ne deviendrait probablement jamais cet homme dont elle avait besoin. « FERMES LA !! TAIS TOI ! JE NE VEUX PLUS T’ENTENDRE !! » Lui hurle-t’il alors qu’il se trouve au dessus de lui, le frappant au visage à plusieurs reprises. Il faut que ce sourire disparaisse. Il doit l’effacer à tout prix. Oui… il est violent. Oui, pendant un moment, il n’avait plus eu confiance. Il avait douté. Mitsuki mérite surement mieux. Si, elle mérite mieux. Lui, il n’est que colère. La haine n’apporte rien. Il finira surement par la détruire. Mais l’abandonner, ne plus pouvoir respirer son parfum, l’entendre rire, c’est un creux qui s’agrandit de l’intérieur et le tue. S’il venait à la perdre, il pourrait tout briser. Même Terrae. Oh bien sûr il reste toujours les autres. Il y a toujours les autres. Mais elle, c’est différent. Qu’importe que ce pauvre gars qu’il frappe sans relâche ne puisse pas le comprendre. Lui, il sait où est sa place. Et malgré ce qu’en dira les bruits de couloir, il aime profondément la Master. Alors il ne veut pas entendre de telles choses qui sortent de sa bouche. Et sa seule option pour y radicaliser est de cogner. Cogner sans relâche, expulser cette mauvaise énergie qui le bouffe. Satisfaire l’animal qui grandit à chacune de ses paroles. 
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| ## Jeu 12 Juil 2018 - 18:46 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | Angie ça va ? Ouai. Ouai tu vais bien, malgré la douleur. Tu vas bien parce que contrairement à l’autre bouffon, t’as rien à te reprocher. T’as pas quoi qu’il en dise, qu’il en pense, essayé de lui voler Mitsuki. T’sais pas faire ce genre de choses de toute manière. Toi tu sais être un ami, tu sais donner de l’affection, de l’amour, mais tu sais aussi respecter, t’arrêter, écouter. Tu sais te mettre entre parenthèses, faire passer les autres avant toi-même, mais lui il a trop peur de la perdre pour lui laisser le choix de partir. Quand on ne veut pas connaitre une réponse, il suffit de ne pas poser la question. Il ne veut pas entendre, t’aurais pu être un allié, car vous aviez pour but commun le bonheur de ton amie, t’aurais pu être un ami, mais il a décidé autrement. Il dira que c’est de ta faute, que tu tournais autour de celle qu’il aime et qu’il n’a fait que la protéger, ne comprenant pas qu’elle n’a pas besoin de protection. Ne comprenant pas que c’est lui qui la blesse. « Tu… » Il perce le rempart de tes bras et ses poings atteignent ton visage, le sang coule. Le tien. Tu ne te débats pas, tu ne le ferais jamais, car c’est à toi qu’il s’en prend, et que toi tu t’en fous un peu. T’as du mal à trouver les mots, du mal à parler. « I… » T’as murmuré, tu tousses avalant de travers une gorgée de sang alors que ton visage commence déjà à changer de couleur. La douleur vole tes mots, tu aimerais le traiter d’idiot, d’irresponsable, lui dire qu’aimer c’était pas ça. Qu’aimer c’était pas posséder, qu’aimer c’était pas égoïste. Qu’il se trompait. Qu’il était idiot, et qu’il aimait pas Mitsuki. Il la voulait pour lui, en l’oubliant elle. C’était très triste, et ses réactions montraient bien qu’il n’était pas capable de se maitriser, et si un jour c’était sur elle qu’il levait le poing pour l’empêcher de partir ? Il est ce genre de personnes qui préfèrent détruire. Ce jour-là il se fera défoncer la gueule. Ce jour n’était pas venu, et aujourd’hui c’est ta gueule qui prend cher. T’essaies de pas partir, t’essaies de lui répondre, tu voudrais lui expliquer mais les mots t’échappent et tu finis par perdre connaissance en te disant que c’était pas un mon endroit pour mourir, tu ne te demandes pas pourquoi tu ne t’en es pas préoccupé plus tôt, mais t’étais trop en colère pour penser à toi, trop en colère pour ne pas te mettre en danger. Il ne respectait pas ton amie. Tu as perdu connaissance. Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Lun 23 Juil 2018 - 15:42 | ||
 Mitsuki Hojitake  Messages : 4421 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | La journée se passait merveilleusement bien. J'enchaînai le travail, et pour une fois, je me trouvais particulièrement productive. Nous étions en train de revoir avec quelques collègues le système de sécurité, et je les écoutais me faire part de leurs idées pour essayer de l'améliorer au mieux. Nous avions décidé avec Aaron que je m'occuperais de toutes les réunions et que je lui ferais un bilan la prochaine fois que je le verrai avant que l'on se mette au travail ensemble. Bon, ok, j'avoue, j'avais bieeen insisté pour que ça se passe comme ça, parce que je voulais vraiment qu'il puisse profiter un peu du soleil avec son petit bout, parce que les relations pères-filles n'ont pas de pris. Il avait fini par le comprendre après que je l'ai bassiné avec la relation que j'avais entretenu avec mon père durant toute mon enfance, et il avait cédé à mon caprice. Nous étions donc 4, dont moi, à étudier les différents plans et à répertorier les différentes idées d'amélioration pour le système de sécurité. Ca aurait été dommage que ce qu'il s'est passé avec Hideko se reproduise. Bon, après, c'est traître, parce qu'au final, c'est la directrice, elle a tous les pouvoirs, c'est dégueulasse : elle peut vraiment disparaître de cet Institut sans laisser la moindre trace ! Bien évidemment, il fallut que tout ça soit interrompu par ma petite tête : j'avais oublié quelques documents à la maison et j'étais bien obligée de repasser pour les prendre. Je m'excusai auprès des masters avec lesquels j'étais en train de travailler, et me téléportai à la maison pour aller chercher ces dossiers pour pouvoir continuer convenablement le travail. -Je repasse vite fait Ys, j'ai oublié un document, j'en ai pas pour longtemps ! annonçai-je au cas où il soit dans les parages (même si j'imaginais qu'il était probablement sorti faire du sport). Un bruit sourd en direction de la cuisine attira pourtant mon attention. Je pris mon dossier qui se trouvait sur ma table de chevet -où je l'avais laissé après l'avoir relu la veille- et descendis au rez-de-chaussée pour découvrir Ys en train de tabasser... Charlie-Ange. Du verre brisé jonchait le sol et des morceaux de toile recouvraient le carrelage du couloir. -Mais ça va pas la tête ?! m'exclamai-je en courant dans sa direction. T'as pété les plombs ou quoi ?! m'époumonai-je en arrivant à côté de lui. Je serrai son poignet, de peur qu'il donne un nouveau coup à Charlie-Ange. Visiblement il ne m'avait pas entendu rentrer... Je serrai les dents en même temps que mon coeur se comprimait. -Pousse-toi de là ! hurlai-je en le poussant comme je le pouvais. Je me jetai accroupie sur le sol et cherchai le pouls de mon ami. J'approchai mon oreille de sa bouche et vérifiai si son diaphragme continuait à se soulever. Fort heureusement, malgré son visage recouvert de sang, il avait l'air d'encore respirer... -Je peux savoir ce qu'il t'a pris ?! Je pris la main de Charlie-Ange dans la mienne et la serrai doucement. -Angie, j't'en prie, soit encore conscient... Si tu m'entends, tu serres ma main, d'accord ? Angie... Je sentis la colère monter en moi. Comment avaient-ils pu se retrouver tous les deux dans cette situation. Je pris sur moi pour ne pas exploser. Reste calme Mitsu. Charlie-Ange n'est pas bien. Il va déjà falloir s'occuper de lui avant de s'occuper d'Ys... | |
| ## Lun 23 Juil 2018 - 21:28 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3380 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Les coups tombent. Se contrôler est devenu une chose quasiment impossible. Le Master ne voyait plus rien. Dans son esprit, tout était confus. Il empêchait le peintre de s’exprimer, de se défendre d’une quelconque manière. Tout ce qu’il percevait, c’était un danger pour lui, pour son couple. Il ne voulait pas que cet homme s’approche de Mitsuki. Car il le savait, ce type pourrait un jour le remplacer. Lui ou un autre, mais surtout lui, maintenant qu’il était entre ses mains, il devait le faire disparaitre. Plus rien ne compter. Ni ce qui l’entourer. Ni son rang. Et la bête qui sommeillée en lui, se réveillait peu à peu. Dans son esprit, lorsque chaque coup tombait, c’était le visage de Mitsuki qui lui parvenait. Ainsi que les moments ensemble. Non, il ne lui ferait jamais aucun mal. Il l’aimait bien trop. Il ne pourrait jamais la quitter. Elle était tout pour lui. Son tout. Son étoile jumelle. Comme ce jour où ils s’étaient rencontrés la première fois, qu’ils avaient observé la voie lactée côte à côte. Ses souvenirs étaient restés intacts. Rien ne lui échappait, ils lui étaient précieux. Et ce type était une menace. Il pouvait lui ôter son bonheur, faire disparaitre ces précieux moments. Lui voler sa bien-aimée, le détruire. Et surtout, il était exactement son reflet. La crainte, le manque de confiance. Et plus il le réalisait, plus ses coups étaient violents et lents. Des larmes perlaient au coin des yeux. "Plus jamais. Plus jamais tu t’approches d’elle. Dégage. Dégage!" Son regard, son sourire. Il lui était impossible de la perdre. Durant de longues années, il avait erré sur cette terre, ne sachant quoi faire de son avenir. Les bagarres, le gang, toutes ces choses insignifiantes étaient simplement là pour combler un vide. Pour occuper ses journées. Puis elle est arrivée et elle a tout bousculé dans sa vie. Alors non, il ne laisserait pas ce type lui ôter la seule raison qui lui permet de rester debout. De garder un œil sage sur ce monde. « Tu m’as vraiment fait, peur. » Et alors que son esprit confus l’étouffait, un souvenir lui revint : Sibylle. « Faut pas qu’tu tapes les gens comme ça », « C’est pas c’qui faut faire. », « Ys, c’est pa’c’qu’t’es pas bien qu’t’es comme ça ? Ou c’est toujours ? ». «Ça fait peur en vrai ». Le poing suspendu dans l’air, Ys cesse. Il fixe son adversaire, couché au sol, immobile. Si autrefois il n’y voyait là aucune culpabilité à cogner un type, là, étendu sous lui, tout parait différent. La peur et le choc, il l’avait lu dans le regard de Sibylle. Il le sait, il devait changer sur certains points et notamment sur la violence. Cette colère dont il était incapable de gérer. Mais là, Mitsuki, c’était son point d’Achille. Et Charlie, ce n’est pas une simple chose, c’est une personne. Une personne qui ne bouge plus, qui n’a pas cherchait à se défendre. Sur ses phalanges, c’est son sang. Il a cogné un homme sans aucune retenue avec l’envie de le tuer. Cette simple pensée l’effraye et il réalise tout le mal qu’il peut représenter. L’air qui lui manqué revint comme un nouveau souffle. Et cette réalité est d’une brutalité qu’il s’éloigne de sa victime, dépité. Qu’a-t’il fait ? Il ne veut pas. Il ne veut pas devenir de nouveau cet homme. Non. Il voulait simplement devenir meilleur. Comment Mitsuki le regarderait après ça ? Quelle sorte de monstre serait-il ? Terrae n’a pas eu que du bon. Et le plus tragique arriva. Il ne l'avait pas entendu arrivé comme s'il portait un casque. Il ne l'avait pas remarqué de suite non plus. Mais soudainement, il sentit une main se posée sur son poing. Relevant les yeux, bien que ce fut trouble, il la vit, elle, et dans son regard toute l'horreur qu'il représentait. Mitsuki l'interdit de continuer. Elle lui hurle dessus. Elle le pousse. Ce dernier ne cherche pas à lutter, et recule en se trainant vers l'arrière. Ses mains tremblent et il cherche du regard quelque chose, n'importe quoi, à s'accrocher. Il aurait pu lui hurler que c'était de sa faute, que ces photos étaient accablants. Mais non, aucun mot ne sort. Et il dévisage avec horreur ce qu'il se produit sous ses yeux: Mitsuki, proche de Charlie.
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| ## Lun 23 Juil 2018 - 22:12 | ||
Charlie-Ange Petit Messages : 1086 Date d'inscription : 08/11/2015 Age : 34 | T’sais Angie t’as Mitsu qui est rentrée du travail, elle avait oublié j’sais plus trop quoi, mais elle est rentrée au mauvais moment faut croire. Ou au bon ? T’en sauras rien parce que toi tu l’as pas entendue rentrer, toi t’es resté allongé sur le carrelage, le nez aussi en vrac que ton esprit. T’es juste absent, pas là. Il a cogné trop fort, et c’est pas seulement le nez qui est cassé, c’est l’arcade et la mâchoire. Il t’as pas bien arrangé, mais heureusement qu’il visait ton visage et pas ta glotte, sinon tu serais mort. Tu le seras p’t’être si personne ne se décide à t’amener à l’hosto, là t’as un hématome extradural en train de se collecter, et ce qui est cool avec ce genre de petites choses c’est qu’au bout d’un moment si on fait rien ça écrabouille le cerveau. Il a tapé un peu fort Ys, et t’as finalement pas eu la tête assez dure. Faut avouer qu’t’as aussi pas beaucoup résisté, et qu't'as de chance, j’connais mieux ma neurologie que ma chirurgie maxillo-faciale, donc j’m’appesantis plus sur le fait que tu puisses perdre la vie que sur celui que tu puisses perdre la vue… Bon, après question de priorités aussi, j’tiens plus à ta vie qu’à ta vue, à ton contraire. Il y a Ys dans un coin, en état de choc. C’est facile de s’en vouloir après coup, beaucoup plus que de réfléchir avant d’agir faut croire. Facile de s’en vouloir d’avoir été le connard qu’Angie avait vu en lui, plutôt que d’écouter ses conseils pour changer, évoluer, prendre confiance en lui et avancer pour le bonheur de Mitsuki, en un mot : s'amélioorer. Non, il avait préféré voir en l’artiste un ennemi, et tenter par tous les moyens de le détruire au lieu de chercher à s’en faire un allier. Il avait gâché une chance, mais comme d’habitude on le pardonnerait facilement. Ys il est un peu violent mais il est gentil dans le fond. C’est presque trop facile, et l'pire c'est que t’étais l’genre de personne qui accepterait son repentir dès lors qu’il s’excuserait. Tu l’défendras sans doute d’ailleurs si quelqu’un a la bonne idée de te sauver la vie et d’t’amener à l’hôpital. Sinon, tant pis, personne lui pardonnera et ce sera bien fait pour sa gueule. Bon par contre Mitsu elle s’en voudra un peu, mais en même temps t’as même pas entendu qu’elle te demandait de serrer ses mains car tu es tout sauf conscient… Si on parle en termes cliniques tu avoisines les Glasgows huit et tu mériterais bien d’être intubé, mais bon les soigneurs à Terrae sont plus balaises que la réa de chez moi. Azy on y croit. Ralentir le rythme de la course folle Folâtrer un instant sans but, sans boussole | |
| ## Mar 24 Juil 2018 - 17:27 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4421 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Rien. Rien du tout. Pas un mot d'Ys. Pas une réaction de Charlie-Ange. Dans ma tête, ça bouillonnait. Comment avaient-ils pu finir dans cet état, tous les deux ? Pourquoi Charlie-Ange était comme ça, franchement ? Pourquoi Ys n'avait rien ? Du sang. Du sans plein les mains. Mais c'est tout. C'est tout... Je ne comprenais pas, et ça me rendait folle. Il allait falloir que je parle. Avec les deux. Je ne comprenais pas. Vraiment pas. Et j'avais beau continuer à me poser des questions, aucune réponse logique ne me venait à l'esprit. Depuis quand est-ce qu'ils se détestaient ? Depuis quand... Bref. Non. Ca ne servait à rien de tergiverser. L'absence de réaction de Charlie-Ange me fit comprendre qu'il n'était plus conscient. Le moment n'était pas à la réflexion. -Je l'emmène à l'hôpital. Soit tu viens, soit tu attends. Mais il faudra qu'on s'explique. Je croisai son regard une seconde avant de me téléporter à l'hôpital. Un frisson me parcourut l'échine. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Jamais... Depuis quand était-il capable d'être comme ça ? Je l'avais connu énervé. Je l'avais connu hors de lui, enragé ; je l'avais connu dragon et affamé. Mais je ne l'avais jamais connu fou. Vide. Son regard était vide. Ses pupilles tremblaient. Il n'allait pas bien. Il n'allait pas bien du tout. Et mon coeur explosa quand ma téléportation nous amena à l'hôpital. Une infirmière ne tarda pas à venir prendre Charlie-Ange en charge. Il fut placé sur un brancard pour être transporté plus facilement, et il disparut au bout d'un couloir, entouré de l'aura protectrice des guérisseurs. Mon coeur meurtri se questionna un long moment. J'avais envie de rejoindre Charlie-Ange. Je voulais m'assurer qu'il allait bien. Je voulais être sûr qu'il était correctement soigné. D'un autre côté, j'avais envie de retrouver Ys. J'avais envie de comprendre, de l'aider, de le raisonner. J'avais besoin de comprendre pourquoi il s'était mis dans cet état. Et qu'est-ce qui l'avait mis dans cet état-là. Parce que là, maintenant, tout de suite, plus les secondes s'écoulaient, plus j'avais peur de ce regard que je venais de croiser. Qu'est-ce qu'il s'était passé...? Je partis m'asseoir sur une chaise après avoir demandé à l'accueil à être prévenue dès qu'il y aurait du nouveau au sujet de Charlie-Ange Petit. J'avais besoin de souffler un peu. Ys, rejoins-moi, je t'en prie. | |
| ## Mar 24 Juil 2018 - 21:37 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3380 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Ca serait facile de se demander comment tout est arrivé? Il connait la réponse. Ce n'est pas tant qu'il regrette.. ou bien si, un peu. Mais l'image de Mitsu nue devant lui, lui qui peint son corps et lui fait une morale, non, il n'y arrive pas. Il ne voit rien de positif ou encore la possibilité d'une réussite dans son couple. Et il voit rouge. Il a frappé fort. Trop fort. Et s'il ne le réalise pas tout à fait, c'est dans le regard de Mitsuki que se reflète toute l'horreur de son être. Et finalement les autres n'avaient pas tord: tu es un monstre. Si ce n'était pas assez difficile de la voir près de ce type, c'est encore plus dur de l'entendre qu'elle lui porte secours. Elle le préfère, elle le choisit. Et plus rien. Il est seul dans cette pièce. Le Tonnerre reste de longues minutes au sol, le regard dans le vide. Autrefois, cela ne lui paressait d'aucune importance de frapper sur un type. Car il n'y avait jamais eu personne pour lui renvoyer cette image. Et dans le plus grand silence absolu, alors que doucement il retrouvait son calme, Ys se lève. Il se dirige vers l'évier pour laver ses mains. Ce sang. Il faut le retirer. Ca sèche déjà. Il frotte, d'abord lentement, puis cet agacement le pousse à frotter plus fort combien même il se blesse lui même. Non, non! Ce n'est pas lui! C'est l'autre! C'est de sa faute.. la sienne. L'eau coule. Il a cessé de frotter. Et là, en quelques secondes, il le sait, il devra choisir. Il devra faire un choix. Rester ici et maintenir sa position. Mais les conséquences seront encore plus graves. Ou bien la rejoindre. Ce n'est pas tant pour s'inquiéter en ce qui concerne la santé de Charlie. Ce n'est pas comme avec ce Master Morphe. Mais… Que restera-t'il après ça de sa part d'humanité? Finalement, dans ce genre de situation, il ne faut pas réfléchir trop longtemps au risque de reculer et de choisir le mauvais choix. Ys se téléporte dans les couloirs de l'hôpital. Tout parait calme ici. Certes, des infirmières ont le pas plus pressé que d'autres, mais c'est différent de la cuisine. Il marche le long du couloir, le regard vide d'expressions. Il ne saurait où trouver la chambre du peintre. Ni même s'il subissait une opération. Ca serait surréaliste, non? Et finalement la seule silhouette qu'il reconnut, ce fut Mitsuki. Elle semble encore plus désemparée. Ys reste un instant en arrière. Puis, comme s'il était lunatique, il vint à sa rencontre. Et d'une voix étrangement calme et posée, il brisa le silence. "Je répondrais de mes actes. J'irai voir Hideko et lui expliquerait tout." Tout. Pas de son point vue uniquement. Mais tout, réellement tout. La sentence risquait d'être salée et beaucoup de chose à propos de sa mastérisation risqueront d'être remis en question. Mais il ne pourrait rester ainsi. De plus il devra surement prendre rendez vous avec un psy. Cette simple idée est chiante. Mais il n'aura pas le choix, s'il désire garder sa place au sein de Terrae, il devra faire des concessions. Il se tut un instant. Elle est loin la journée au lac, à rire et à se chamailler. Elle est loin… Quand il relève les yeux sur la Master, il comprend qu'elle cherche des explications. Il ne perd pas de temps et reprend la parole. "Tu étais nue devant ce type. Et il se pensait meilleur. J'ai juste… vrillé."
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| ## Mer 25 Juil 2018 - 13:04 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4421 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Je n'entendis pas Ys arriver, perdue dans mes pensées sombres qui ne cessaient de tourner dans ma tête. Les mêmes questions revenaient sans cesse. Je revoyais ce regard, ces mains pleines de sang, Charlie-Ange allongé sur le sol, le visage décomposé... La voix d'Ys me tira de ma rêverie et je sursautai, des palpitations dans le coeur. Je tournai la tête vers lui. Comment pouvait-il être si calme ? Comment... Je sentis les larmes me monter aux yeux mais n'en tins pas rigueur. Je hochai douloureusement la tête. Quelque chose n'allait pas. Il n'allait pas bien. Il avait besoin d'autre chose, il ne pouvait pas rester comme ça. Les mots qui sortirent de sa bouche me déchirèrent le coeur. Ce n'était pas vrai. Je n'étais pas nue devant lui. Je m'étais cachée. C'était une expérience. Ys était parti, j'étais seule, j'avais besoin de voir des personnes. L'après-midi avait pris une tournure originale, mais ça m'avait fait du bien. J'avais besoin de cette après-midi. Je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis longtemps, ce jour-là. Et tout avait été détruit. Tout était tombé en poussière. Ys avait détruit ce beau souvenir. Je n'avais même plus envie de me justifier. -Tu n'as pas juste vrillé. Il y a autre chose. Ce n'est pas dans la nature de Charlie-Ange de se positionner comme meilleur, c'est... Enfin je sais pas ! Je sais pas, je comprends pas ! Je sentis que les larmes commençaient à rouler sur le coin de mes yeux et je les essuyai d'un geste rageur. -Tu fais comme tu veux. Tu peux m'en parler si tu veux, mais je ne te forcerai pas la main. Simplement... Ouais, y'a quelque chose qui va pas. C'est pas simplement de la jalousie, c'est... Enfin t'as jamais été comme ça. Tu l'sais aussi bien que moi alors... Alors... Alors quoi ? Je ne savais même plus trouver les mots. Je détournai le regard, observant au loin une infirmière qui allait chercher son planning à l'accueil. -Il est entre de bonnes mains ici. Il va s'en sortir. | |
| ## Mer 25 Juil 2018 - 21:53 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3380 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Et de nouveau il lit dans son regard toute la déception. Et dire qu'il lui avait promis de ne jamais la faire pleurer… Coup sur coup, il n'a pas la bonne main et encore une fois, c'est un véritable échec. Le plus déchirant dans cette histoire, c'est que ce type à qui le Master lui avait cassé le nez, explosé l'arcade, ce gars là, il avait raison. Mitsuki est son âme sœur, il en était convaincu. Mais il lui ferait du mal encore et encore… Des larmes perlent au coin de ses yeux mais le garçon ne bouge pas, il reste de marbre. Que pourrait-il faire? Lui essuyer ses larmes? Ce serait tellement déplacé… Finalement Mitsuki reprit la parole. Elle ne comprenait pas comment tout ça avait pu arrivé. Ce n'est pas qu'une question de péter les plombs. C'est plus grave, plus ancré. Ys lève les yeux, la fuis du regard. Une petite voix la nargue. Il insinue que la Master préfère le peintre, qu'elle lui donne raison. Et d'une autre, y a cette autre voix qui lui hurle de se taire et de lui foutre la paix. Levant les yeux sur le couloir, il aperçut cette infirmière près de l'accueil. Il s'en fout de ce qu'elle fait, il la fixe simplement. Mitsuki est persuadé que Charlie sera soigneusement pris en charge. C'est bien… C'est ce qu'il aurait envie de dire, mais ça résonne dans son esprit d'une telle indifférence que ce ne serait que plus blessant pour elle. Pourtant c'est important de savoir qu'il n'a pas une mort sur la conscience. Admettons le, Charlie ne pourra jamais devenir son ami. Mais il reste un être humain. Toute vie est précieuse, même la sienne. Ne souhaitant pas s'attarder sur la raison pour laquelle il pense détester Charlie, le Master reprit toujours d'une voix calme: "Mitsuki…" Lacement, comme exténué par une journée trop sportive, il vint s'assoir à ses côtés. Ceci dit, il y a bien un bon mètre qui les sépare. Cette frontière depuis l'instant où il avait lu dans son regard la peur. "Ca toujours été là. Au fond de moi. Et c'est en devenant Master que ça a prit de l'ampleur." Il ne saurait lui même comment définir cette chose qui le pousse à agir ainsi depuis tout jeune. Colère? Haine? S'il ne sait comment le nommer, c'est pourtant bien le sentiment qu'il connait le mieux. Et si d'autres le craignent, lui, il n'est pas effrayé. Découvrir un sentiment d'amour, ça, il en avait eu peur. Mais la colère, la guerre, le goût du sang, non. Et en devenant Master, cette chose avait pris la forme d'un dragon. Cette maudite Greffe qu'il était incapable de contrôler. Et par tous les moyens, elle tente de sortir de cette chair humaine. "J'ai bien tenté de la faire taire. J'ai essayé. Je... Je ne voulais pas voir de psy. Je ne voulais pas paraitre faible. Y a bien eu des personnes qui me parlaient. Des conseils. Mais ce n'était pas assez. J'ai essayé de les écouter, de les appliquer... Mais ça ne marche pas." Ses mains propres se rejoignent devant lui, il est avachis vers l'avant, le regard vide. Il est bien pitoyable comme Master. Il sait pourtant que ses pouvoirs pourraient être destructifs. Qu'il pourrait continuer à faire du mal. Mais il ne veut pas perdre. Il souhaite rester Master pour protéger Terrae car ça, il en est convaincu et rien ne pourrait le contredire, il tient à la protéger. Mais s'il ne trouve aucun moyen d'y radicaliser, s'il ne trouve pas une solution pour contrôler cette bête alors... Une profonde respiration le prend. Il porte son attention sur la Master. "Que je sois près ou loin de toi, je continuerai à te faire du mal."
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| ## Ven 27 Juil 2018 - 14:16 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4421 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Les mots étaient peut-être mal choisis, mais je n'étais pas d'accord. Ca n'avait pas toujours été en lui, il n'était pas "naturellement" quelqu'un de violent, c'était plutôt même l'inverse. Et il était hors de question qu'il se persuade du contraire. Si c'était naturel chez lui, je ne serais pas aussi choquée par ce que je viens de voir. Si c'était "normal", s'il avait toujours été comme ça, je n'aurais pas de mal à le regarder et je ne serais pas en train de fuir son regard. -Si tu es loin de moi tu ne feras que me faire du mal. Si tu es près de moi, peut-être que tu pourras me faire du mal, mais tu pourras aussi me rendre heureuse. Je me mordis la lèvre inférieure. C'était parfois douloureux, aussi, d'être amoureux. C'était beau, parce qu'on pouvait ressentir des choses uniques. Ys était la personne qui pouvait me rendre a plus heureuse. Il m'apaisait, il me permettait de me sentir tout simplement bien. Mais il pouvait aussi être responsable de mes pires chagrins. C'était le lourd prix à payer quand on finissait par ne dépendre que d'une seule personne. -T'as pas "toujours" été comme ça. P't'être que tu avais déjà une sorte de noirceur en toi. Je veux bien l'entendre. Mais tu ne peux pas me dire que ça a toujours été en toi. Quand j'vois toute la générosité dont tu es capable... Arrête s'il te plaît. Arrête de te mentir et de vouloir te faire croire que t'as toujours été la pire des ordures et que tu as juste passé le niveau suivant. Quand j'vois tout ce que tu as déjà fait pour Matheo, pour Joyce, pour tous tes autres amis, en fait. Tout ton entourage compte sans arrêt sur toi, et tu as cette faculté à réussir à être là, toujours, pour tout le monde. Alors va pas me sortir une excuse à deux balles en me sortant que ça a toujours été là parce que je ne le croirais pas. Je reniflai un peu maladroitement et m'essuyai une nouvelle larme qui perlait sur le coin de mon oeil. -Il y a juste quelque chose qui ne va pas en ce moment. Et il faut trouver quoi. | |
| ## Ven 27 Juil 2018 - 22:09 | ||
Ys Ochikawa Messages : 3380 Date d'inscription : 13/10/2013 Age : 28 Emploi/loisirs : En rédemption Humeur : J'ai pas, pioches! | Sa pupille se dilate. C'est horrible cette sensation. C'est horrible et doux à la fois. Elle lui confie ce qu'il pense savoir déjà. Evidemment, il savait tout comme elle dans quel état ils pouvaient être une fois loin l'un de l'autre. Mais que cet amour fusionnel pouvait tout aussi être destructeur. Et si les entendre de sa bouche est tout aussi douloureux que chaleureux, c'est le souvenir des paroles de Charlie qui viennent tout balayer. Il continuera à lui faire du mal… Ce simple rappel l'achève et il baisse les yeux. Il voit ses mains. Ses genoux. Il ne sait plus où regarder. Il ne sait plus quoi penser pour son bien. Pourtant il voudrait croire qu'ils pourraient vivre en parfaite harmonie. Que Charlie avait tord. Il se tait et se taire dans le silence, calant son dos contre le dossier. Mitsuki ne le croit pas. Du moins, elle ne veut pas y croire. Ys se tait toujours, fronce les sourcils en fixant ce sol devant lui. Si elle pense que c'est faux, alors elle aurait surement changer d'avis si elle avait connu l'ancien Ys, celui d'avant Terrae. Parce que celui là, il cherchait pas un prétexte pour casser des Charlie. Mais il ne préfère pas la contredire. Il sait ce qui le ronge. Certes depuis son arrivée à Terrae, il avait changé. Il avait vu là comme une seconde chance, un pardon. Parce qu'il ne voulait plus finir au bout d'un canon qu'il avait fait énormément d'effort pour être une bonne personne. Et depuis, c'est la déchéance. Jusque là, il ne voulait pas entendre. Mais la Master lui révéla des arguments qu'il avait perdu de vue. Mathéo. Joyce, les autres. C'est vrai. Eux aussi, ils avaient pesé dans son existence. C'était en outre pour eux qu'il voulait protéger cet institut. Une vague de chaleur l'émergea. Il posa alors son regard sur la jeune femme. C'était là. Il pouvait encore faire taire cette chose. "J'irai voir le psy. Et je tacherai de trouver une solution. De calmer cette chose." Sa dernière chance. Comme un dernier salut, il devait agir avant qu'il ne soit trop tard. Sinon c'était le mur d'en face qu'il allait se prendre et il risquait d'entraîner avec lui du monde, à commencer par elle. Il devait changer, c'était ce que Charlie tentait de lui faire comprendre. Peut être pas de la bonne manière. Peut être qu'il voyait rouge et qu'il était sourd. C'était surement ça. D'un geste vif, sa main vint se lever vers le visage de Mitsuki et soudainement, doucement, il effaça de l'index cette larme qui perlait au coin de l'œil. "Je ne peux pas aller le voir. Je ne peux pas encore. Mais toi, c'est ton ami, et ... et je te fais confiance. Bien plus que je n'ai confiance en moi même." Parce que si tu me dis qu'il n'y a rien et qu'il n'y aura jamais rien avec ce gars, alors c'est bon. Mais lui, il ne se fait pas suffisamment confiance pour manquer de le blesser d'avantage. Où est elle cette assurance d'autrefois? Même elle, elle ne lui fait plus confiance. Il suffit de lire dans son regard. Puis sa main s'éloigne d'elle, c'est un déchirement de devoir se tenir à l'écart pour ne plus l'effrayer. Ys se lève, calmement. "Je dois assumer mes responsabilités..." Ce ne serait pas une partie de plaisir que devoir tout avouer à Hideko. Mais c'est toujours moins déchirant que de l'affronter elle, Mitsuki. Ancrant son regard dans le sien une dernière fois, il détailla son visage comme pour le mémoirer. Puis il se téléporta dans le silence.
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