HRP : J'te préviens je t'ai préparé un RP musical, t'as pas le choix, tu prends et c'est tout.

Après ce qui m'avait semblé durer une éternité, bien que la notion de temps ne soit pas vraiment d'actualité dans cette greffe, Aaron avait fini par me libérer. Et qu'est-ce que j'aurais aimé être Tonnerre, en cet instant. Une téléportation, une seule, pour me débarrasser de tout ça, oublier que j'étais au sol comme une pauvre merde, exténuée, ne parvenant qu'à peine à articuler un mot, me contentant de foudroyer assez pathétiquement Aaron du regard. Et évidemment, Ys n'était plus là. Ys n'était...

Mon coeur se serra. Peu importe ce qu'aura pu me dire Aaron, je l'envoyais chier et lui demandais de me laisser.

Lorsque je fus enfin capable de me hisser sur mes jambes, je sortis de la salle des Masters, et pris la direction du village. Le temps ne m'avait jamais semblé aussi long, et pourtant, je venais d'être enfermée, privée de ma liberté, dans la greffe d'Aaron.

Mon coeur commença à s'agiter dans ma poitrine alors que j'apercevais enfin notre maison. Je parcourais les derniers mètres qu'il me manquait, et entrai enfin à l'intérieur de la maison, éclairée par le soleil qui se couchait, colorant les meubles et les murs de sa chaleur. La télé, allumée dans le salon, attira mon attention, et je me dirigeai vers la source du bruit alors qu'une chanson s'élevait dans les airs.

-Ys, tu es là ?

Ma voix trembla sur la fin de ma phrase. J'ai tant besoin de te voir, Ys... Réponds-moi, je t'en supplie...

L'air manque.
Les vagues submergent et engouffrent son corps au fond de l'océan. Son corps ne répond pas, emporté par les eaux profondes, froides, sombres. Tout éteint ici. Il n'y a ni lumière, ni chaleur. Et il chute sans fin dans ce gouffre. Il n'y a aucune vie aux alentours, seulement lui qui ne réagit plus. Son corps est un poids qui l'entraine et consciemment, dépourvu de tout contrôle, il peut ressentir sa fin.

Soudainement, Ys ouvre ses paupières.
Il est couché dans son lit, par dessus les draps. Il fixe quelques secondes le plafond quand il réalise qu'il est chez lui. Se relevant brusquement, il s'accroche automatiquement au bord du lit. Un vertige le saisit. Il ne sent pas bien et passe une main sur son visage. Il se sent si… faible.
Le regard d'Hideko qui se pose sur lui, lui revient. "Désolée, Ys". Sa mâchoire se contracte. Ses pouvoirs lui ont été ôter. Il n'est rien d'autre qu'un simple mortel, l'ombre de lui même. Et combien même il est en parfaite santé, que sa force d'homme est légale d'un autre, il se sent néanmoins démunis. Il ne dégage plus aucune aura.
Et cette réalité le fait très rapidement regretter. Il aurait du partir, les fuir. Il aurait du quitter Terrae pour mener à bien sa quête tout en gardant ses pouvoirs, sa force de Master. Désormais il n'est rien. Il ne peut également pas participer à l'enquête.
*ILS SONT TOUS DES TRAITRES!*
Excédé de colère et de rancune, il saisit la première chose qui lui vient sous la main: une chaise. Il détruit cette dernière à plusieurs reprises sur le sol jusqu'à qu'elle soit en morceaux. Reprenant son souffle, le jeune homme balance sa tête en arrière, se permettant un instant de fermer les yeux.

Pourquoi ne l'écoutent-ils pas? Ils ne font que fuir la réalité. Ils sont si lâches…
Puis une voix s'élève. Mitsuki. Ys reprend conscience et son regard s'abat sur l'entrée de la chambre. Depuis quand était-il endormis? Et elle? Aaron le lui avait enlevé comme s'il représentait un danger pour elle. Comme s'il pouvait lui faire du mal…

Le souffle court, il s'élance dans les escaliers, espérant qu'il ne rêvait pas. Puis, il s'arrête aux dernières marches. Elle est là, au centre de la pièce, son regard embué, rouge, fatigué.
C'est vrai…. que pense-t'elle désormais? Elle qui l'avait recommandé au titre de Master. Elle qui l'avait entraîné tant d'années. Elle qui lui faisait confiance. Elle qui un jour aurait pu être la mère de son enfant.
Le jeune homme referme doucement sa bouche tandis qu'il la fixe un court instant.

"Mitsuki..."Articule-t'il enfin.

Puis son corps réagit pour lui. Un pas après l'autre, il empresse le pas pour venir jusqu'à elle. Automatiquement, ses mains viennent prendre son visage avec douceur et assurance. C'est bien elle, elle est là. Son étoile.
Un mince sourire se dessine quelques secondes pour disparaitre. Il reprend alors la parole tentant de trouver son regard.

"Comment tu te sens? Dis moi, Mitsuki."

Du bruit à l'étage me fit tourner la tête vers l'escalier, qu'Ys s'empressa de dévaler avant de se figer soudainement en me regardant. Mon coeur rata un battement tandis que les larmes embuaient mes yeux à nouveau. Ys était là... Il était là. Tout allait aller mieux, pas vrai ?

A l'entente de mon prénom, un maigre sourire vint étirer mes lèvres. J'ancrai mon regard dans le sien alors qu'il s'approchait de moi, retrouvant la chaleur de ses mains contre ma peau, la douceur des traits de son visage, le réconfort de son corps près du mien.

Le thème musical que nous partageait la télé changea du tout au tout, les premières notes de piano me serrant le coeur.

Je levai mes mains pour aller les accrocher aux siennes, serrant mes doigts sur les siens. Mon sourire s'adoucit alors que ma respiration semblait enfin redevenir normal. Il était enfin là. Et je pouvais enfin être près de lui.

-Mieux maintenant que je suis avec toi.

Sauf que tout n'était pas exactement comme avant. Quelque chose avait changé. Je ne ressentais plus la présence d'Ys comme autrefois. Non. Mes repères étaient chamboulés.
Je mis un petit temps avant de comprendre. Et puis les souvenirs me revinrent. La réalité me frappa de plein fouet.

Ys n'avait plus ses pouvoirs.

Les larmes embuèrent mes yeux et je baissai le regard, n'osant plus le regarder. Je n'avais pas réussi à les empêcher de faire ça. Je n'avais pas réussi. Ils lui avaient pris ses pouvoirs... Comment pensaient-il l'aider en lui faisant autant de mal ? L'Eclipse ne nous avait-elle pas suffisamment ravagé ? Mais on avait été patient, on avait accepté notre sort comme on le pouvait, alors que Dieu seul sait à quel point c'était difficile de ne plus être Téléporteurs. Mais maintenant il n'était plus rien.

Il n'était plus rien...

-Ys, je suis tellement désolée... articulai-je difficilement alors que les larmes embuaient déjà à nouveau mes yeux.

Mes yeux retrouvèrent les siens alors qu'il relevait mon visage. Les lèvres tremblantes, j'écoutais ses paroles, sans savoir quoi répondre. Ce n'était pas vraiment toi. Si ? Pourquoi est-ce qu'ils avaient fait ça ? Ils n'auraient pas dû faire ça, non ? Alors pourquoi ? Est-ce que souffrir est devenu interdit...?

La nouvelle mélodie qui s'élevait dans les airs me comprima la poitrine tandis qu'Ys reprenait la parole.

-Tu achèveras ce que tu as commencé...? demandai-je sans comprendre.

Parce que non. Peut-être que je ne comprenais toujours pas. Peut-être que je ne voulais pas comprendre. Tout ce qui avait été dit lors de cette réunion n'était pas vraiment réel, non ? Alors de quoi parlait-il ? Poursuivre l'enquête...?

Mais était-ce vraiment nécessaire ? Peut-être devions-nous enfin prendre du temps pour nous, non ? C'était ce qu'il fallait faire normalement, quand on vivait quelque chose comme on l'avait vécu, non ?

Pouvais-je pourtant lui en vouloir ? Ys ne serait pas papa à cause de moi. Et pourtant, il continuait à m'aimer. J'étais bien chanceuse, finalement, non ?

Je savourai son baiser au goût de mes larmes. Alors qu'il s'éloignait, ses lèvres frôlant encore les miennes, je sentis mon ventre se tordre tandis que j'articulai difficilement :

-On pourrait partir tous les deux. Si... S'ils ne veulent plus de nous ici, on pourrait partir.

Triste conclusion.

Un léger silence s'installa. Je gardais mon regard rivé dans celui d'Ys, sondant son regard. Parce que je ne comprenais pas. Je savais. Je savais qu'il sous-entendait quelque chose. Je savais qu'il y avait autre chose. Mais je ne comprenais pas. Aucun lien ne se faisait. Il n'avait pas répondu à ma première question. Et il refusait qu'on parte. Mais pourquoi ? Pourquoi ne pourrions-nous pas partir ? Est-ce qui nous retenait, réellement ?

Les paroles de la nouvelle chanson m'envahirent tout entière. J'affichais un mince sourire sur mes lèvres, penchant la tête sur le côté.

-Ma place n'est qu'avec toi. Peu importe l'endroit. Pourquoi rester quelque part où on ne veut pas de toi. Je ne veux plus rester si on te rejette.

Qui était cette personne qui se trouvait en face de toi, Ys ? Quand avais-je été changée à ce point ? Est-ce qu'on m'avait simplement remplacée ? Peut-être que c'était ça. Peut-être que ça expliquait pourquoi je ne comprenais plus rien.

Peut-être que je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Un clone, la véritable moi s'étant terrée dans l'atelier en attendant cette révélation qu'elle semblait tant attendre pour comprendre à nouveau.

-Nous allons nous marier... Nous allons nous marier Ys, pas vrai ? C'est une promesse pour l'éternité, non ?

A la vie à la mort...

Pas tout de suite ?

L'annonce fut brutale. Je le fixais un petit moment, sans comprendre. Pas tout de suite...?

La colère d'Ys balaya l'Amour et il s'éloigna de moi pour marcher dans le hall, réfléchissant à voix haute. Trouver un moyen de suivre cette enquête... Les autres sont lâches, oui... La dirlo n'est pas foutue de protéger l'Institut... D'accord...

Mais moi ? Moi, dans tout ça ? Ca ira, pas vrai ? Ys, toi et moi, ça ira ?

Aki, un traître... Des aveux de... Pricie ? Qui est Pricie ?

Ys, je t'en supplie, j'ai besoin de toi là. Pourquoi tu parles de ça ? Je n'ai plus envie d'en entendre parler. Arrête, s'il te plaît. Arrête.

Je n'osais détacher mon regard de lui, perdant littéralement pied. Je le fixais, attendant je ne sais véritablement quoi de sa part. Mais pas ça. C'est pas ça que je veux. Ce que je veux, c'est tes bras. C'est ton amour. C'est nous. Parce que nous, ça ira, non...?

Ys revint alors vers moi. Et posa une main sur mon ventre.

"...ce mal qu'ils vous ont fait."

Spoiler alert : ça n'ira pas.

D'un geste brusque et incontrôlé, je m'éloignai de lui de quelques pas, l'estomac tordu.

-"Vous"... répétai-je, la voix tremblante.

Les yeux écarquillés, je fixai Ys, le ventre comme marqué au fer rouge depuis qu'il y avait passé sa main. Je serrai mon t-shirt à l'emplacement-même où il avait posé sa main, le souffle court.

Ma conversation avec Allen me revint en tête. Est-ce que c'était vrai ? Est-ce que ce n'était vraiment pas mal, de ne pas être triste ? Est-ce que j'avais le droit de l'accepter ? Alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'Ys disait ça ?

Les larmes au bord des yeux, je tentais de reprendre la parole maladroitement :

-Ys tu... T'as...

Les mots de bloquèrent dans ma gorge et toutes ces paroles qui m'avaient fait tant de mal à la réunion me revinrent en mémoire alors que je croisais cet éclat que je ne connaissais pas dans son regard.

-Tu...

Le coeur lourd, j'avais beau essayé de parler, rien ne sortait. Il n'y avait pas de "vous". Il n'y avait toujours eu que moi. Il n'y avait toujours eu que moi, et rien d'autre. Pas de vous... Pas de "vous", Ys...

-"Si ce n'était pas arrivé là, ce serait peut-être arrivé à un autre moment."

Machinalement, les mots qu'Allen avait dit s'échappèrent de ma bouche.

-Si... si c'était pas arrivé là... Ce serait peut-être arrivé à un autre moment, répétai-je, tentant de m'en convaincre, les larmes roulant sur mes joues.

Ys. Si je n'avais pas perdu cette chose là, je l'aurais probablement tué un autre jour.

Mes yeux ne cessaient de faire la navette entre son visage et sa main. Tous les éradiquer... Tous...

L'image de sa main à la réunion me revint. Cette main que j'aurais dû prendre. Que j'aurais dû saisir. Mais là, ce n'était plus la même main qu'il me tendait. Ce n'était pas cette main que je voulais. Je ne voulais pas de tout ça Ys. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que tu disais toutes ces choses ?

Je fis un nouveau pas en arrière, ancrant mon regard dans le sien alors qu'il prononçait le mot de trop.

-Notre...

Le mot ne sortit pas. Parce qu'il n'existait pas. Cette chose n'existait pas. Non Ys, il n'avait jamais existé, et il n'aurait jamais pu exister, peu importe ce qu'il s'était passé. Parce que je l'aurais rejeté, je l'aurais rejeté jusqu'au bout, il n'aurait jamais...

J'essuyai les larmes sur mes joues un peu précipitamment, encore en état de choc.

-Non... Non, Ys. Tu dis n'importe quoi, tu...

Ma voix se bloqua, parce qu'une fois n'était définitivement pas coutume ces jours-ci, et je repris, saisissant mon courage à deux mains :

-Mon... Mon corps... Je... Cette chose je... Je l'ai laissée partir Ys. C'est... C'est moi, c'est pas l'explosion, ce... C'était moi. J-juste moi...

Ma poitrine se comprima et je serrai un peu plus fort mon t-shirt dans ma main, luttant contre la douleur de mon estomac qui continuait de se tordre.

Ys crie. Ys hurle. Ys s'éloigne, il se prend la tête entre les mains. Ys a l'air en colère. Et on sait qu'on ne veut pas qu'Ys soit en colère. Parce que ça réveille des choses pas forcément bien, non ?

Alors on fera tout pour qu'Ys ne soit pas en colère. On fera comme on peut, parce qu'on ne peut pas trop faire autrement de toute façon. Il faut bien protéger les autres du Dragon furieux, pas vrai ?

Ses mots résonnèrent à mes oreilles avec brutalité. Je n'étais pas sa mère. Je n'étais la mère de personne, Ys, je t'en prie, je t'en supplie, pourquoi, pourquoi est-ce que tu ne peux pas m'entendre ? Pourquoi est-ce que tu ne veux pas m'écouter ? Pourquoi tu ne veux pas comprendre...?

Mon corps se mit à trembler alors qu'il revenait vers moi d'un pas déterminé. Je continuais à reculer, jusqu'à me retrouver dos au mur. Est-ce qu'il allait se fâcher ? Est-ce qu'il allait se transformer ? Non, non, on a dit qu'il ne devait pas se transformer ! Il ne se transformera pas, d'accord ?

Ses doigts vinrent effleurer mes lèvres, tandis que les notes douces d'une nouvelle chanson s'élevaient dans le salon. Le sourire qui étirait ses lèvres me fit mal au coeur. Lentement, je saisis mon courage à deux mains, parce qu'il fallait que je le fasse. Je devais lui répondre, je ne devais plus reporter. Je devais lui faire comprendre. Je devais trouver le courage de le dire vraiment, juste une fois, il devait l'entendre, je lui devais bien ça, non ?

-Je ne suis pas une mère Ys. Je ne suis... que moi. Je suis juste moi. Et je n'étais pas prête pour être une maman... P...

Ma voix se brisa. Parce que malgré tout le courage que je montrais, ce n'était peut-être pas si facile à dire.

-Parce que si... Si j'avais voulu être maman je... J'aurais pas fait de déni Ys. Je... Ma greffe aurait protégé cet être. Parce que je l'aurais accepté... Si j'étais une mère, je l'aurais aimé, et je l'aurais protégé... Mais je ne l'ai pas fait.

Mon regard resta planté dans le sien. Je restais autant que possible droite sur mes jambes, dos au mur, me tenant face à lui, avec toute l'assurance dont j'étais capable en cet instant, c'est à dire pas grand chose...

-Il n'y a personne d'autre à accuser. Si ça n'avait pas été l'explosion, ça aurait été une chute d'un tabouret... Une chute dans des escaliers. Il n'attendait que ça, de se décrocher...

Et peut-être aussi que c'était ce dont j'essayais de me convaincre...

Etais-je cruelle à ce point ?

Je sursautai quand son poing vint frapper le mur à côté de moi. Mon coeur s'agita dans ma poitrine, mais je continuai à fixer Ys, parce que le lâcher du regard, c'était risquer de le perdre, non ? Risquer de le pousser à bout peut-être ?

Pourquoi est-ce que je réagissais comme une biche face aux phares d'une voiture...? Par peur ?

Mon estomac se tordit alors qu'il reprenait la parole. Je l'avais blessé. Je lui avais fait du mal. Mais pourquoi n'avait-il pas compris avant ? J'avais essayé de lui dire, non ? Est-ce qu'il ne pouvait pas faire le lien ? Je n'arrivais pas encore à franchir le cap, je n'arrivais pas à parler...

Fallait-il que j'ai enfin peur de lui pour oser le faire ?

Sa question me laissa pourtant sans voix. J'ouvris la bouche pour mieux la refermer, les tremblements de mon corps ayant cessé. Je fixai Ys sans comprendre sa question. Pourquoi cette question ? Pourquoi me demandait-il ça ? Avec des "si", on referait le monde, mais ce n'est pas le cas, non ? Alors pourquoi penser à ces éventualités ? Ca n'arrivera jamais.

Une fois n'est pas coutume, mon estomac se serra à nouveau, et je resserrai mon emprise sur mon t-shirt, pinçant ma peau. Je sentis le semblant de confiance que j'avais regagné me quitter, et les lèvres tremblantes, j'articulai enfin :

-Non.

Je me passai ma main libre sur mes yeux pour y essuyer les larmes avant qu'elles ne tombent, relevant mon regard vers l'ancien Master.

-Non. Parce que je sais que tu l'aurais aimé. Et que tu m'aurais appris à l'aimer aussi...

Ma voix s'étrangla et je dus prendre une lourde inspiration pour me donner la force de reprendre :

-Et je... je suis prête à fonder à avoir une famille avec toi si c'est ce que tu veux, parce que je t'aime, et que tout ce que je veux c'est que tu sois heureux, mais je... Ys, je t'en supplie...

Le menton tremblant et les larmes au bord des yeux, j'achevai :

-Tu... Tu me fais peur. Tu me fais peur là... P... Pourquoi tu agis comme ça ? Pourquoi tu te mets en colère comme ça ? Depuis quand est-ce qu'on est devenus incapable de discuter...?