Je ne suis pas un monstre, je n’ai jamais voulu être ce que je suis devenue. Je n’ai pas dis que je préférais la haine à l’amour, je n’ai pas dis que le malheur me rendait plus forte, je n’ai pas dit que je me réveillerais un jour avec ce regard, ce pouvoir.

J’ai toujours cru que le monde pouvait être beau, que je pouvais le rendre beau avec mon sourire. J’ai toujours cru qu’avec de la volonté, on pouvait avancé dans la vie … mais ce n’était pas vrai hein ? Ce n’était qu’un rêve d’une pauvre petite fille s’étant égarée dans le mensonge.

Papa, Maman, Antonio, je vous aimais tant. Je vous aimais à en mourir, surtout toi mon frère, je te chérirai à tout jamais, parce que tu es mon identique, bien nos différences, je ne peux que t’aimer parce que ton visage … c’est le mien que je vois dedans. Ton regard, c’est celui qui me transperce, tu lis en moi comme dans un livre ouverte … Antonio, pardonne moi.

J’allais sans doute mourir aujourd’hui, j’allais sans doute perdre la vie dans un combat sans détour. Aujourd’hui était le jour … Ou je devrai dire Adieu à ce monde.

Soupirant doucement, je regardais mes mains. Créant deux sphères identiques et électriques dans celles-ci, je les éclatais l’une contre l’autre. Une explosion s’en suivit, un bruit sourd résonnait encore au loin tandis que tout mon corps était électrique. Des filaments de pouvoirs s’échappaient de toutes parts telle une boule d’énergie instable.

- Shizuru, je creuserai ta tombe aujourd’hui.

Elle était là, devant moi, le cœur battant à tout rompre. Je ne l’avais pas vraiment regarder, je ne l’avais pas vraiment souris, j’étais restée neutre quand elle me prit dans ses bras, pas un mouvement, pas un soupir, pas un clignement des yeux. Tu ne devais pas être ici, Tomoyo, tu ne devais pas être à côté de moi pour combattre en ce jour. Ce n’était désormais plus ton combat.

- Pars.

C’était le seul mot qui avait traversé mes lèvres, c’était la seule phrase que je pouvais lui dire sans être trop méchante. Sentant des vibrations sous mes pieds, je regardais en direction des gradins pour y trouver Tomoe assise à regarder la scène comme si elle n’attendant que l’action principale du jour.

Grinçant des dents, je repoussais Tomoyo légèrement, un pied en avant, les poings sérer en direction de Tomoe pour lui dire sans ménagement :

- Toi aussi dégage, et emmène là avec toi ! Ce n’est plus votre combat, c’est le mien à présent ! Je ne veux personne pour me déranger !

Tomoe haussa les épaules en regardant ailleurs, m’ignorant totalement. Put’n, la salope. Oui, je n’étais pas de bonne humeur, et je crois que cela se voyait, seul la colère se dessinait sur mon visage, rien d’autre. Tomoe daignais finalement à m’adresser quelques mots, auxquels je répondis sans ménagement :

- Je ne ferai rien, je ne suis là que pour regarder.

- Tu crois que c’est un film qui passe au ciné ?! Tu veux du popcorn peut être ?! Dégage je te dis !

- …

M’ignorant une fois de plus, je hurlais de rage avant de m’avancer vers le milieu de l’arène et de hurler de toutes mes forces, ce nom maudit :

- SHIZURU FUJINO !

" Je t'attends à l'arène "

Aurai-je du lui demander de m’accompagner ? Aurai-je seulement du accepter ce combat que je savais inutile depuis le début ? Je ne savais faire autrement n’est ce pas ? Je ne savais m’empêcher de battre des poings ... Ma nature de tueuse ne me quittera donc jamais … Je ne savais, dès que mes mains furent tacher de sang, jamais je ne serai résister à cette sensation.

- Fais attention à toi, June-Chan.

Posant un pied sur le sol en sable de l’arène en faisant attention de ne pas salir mon nouveau kimono, je regardais June monter dans les gradins.

Reposant mes yeux sur les personnes se trouvant devant moi, je ne fus pas surprise de voir Tomoyo. Cependant je ne comprenais pas la présence de Marina, allait-elle elle aussi m’attaquer ? On avait beau dire quoi que ce soit, mais puis-je savoir ce qu’elle faisait là ?

- Ara … Ah ce que je vois ce n’est pas fair-play.

Croisant les bras en me positionnant devant les deux jeunes femmes, je regardais dans les gradins pour voir si une autre personne s’y trouvait. Voyant que effectivement il y avait quelqu’un d’autre, je ne pouvais que sourire en détaillant des yeux la personne me fixer de son regard d’acier.

Haussant les épaules, je secouais de la tête avant de poser mon regard une fois de plus sur Marina et Tomoyo. Si ce n’était pas mignon, se battre ensemble contre la personne qui les fait le plus souffrir. Oui, j’avais eu vent que Marina était passé étoile à cause d’un manque de … ou plutôt un surplus de jalousie envers moi … Si ce n’était pas pitoyable, n’est-ce pas ? Mais bon, je ne chercherai pas à comprendre sa manière de penser, et il est bien mieux ainsi si je ne veux pas finir avec un mal de tête abominable.

- Et puis-je seulement savoir la raison de ce combat ?

Evidemment que je le savais, mais je voulais quand même qu’elles me le disent de voix haute. Autant se rendre encore plus ridicules, la connerie ne tue pas à ce que l’on dit, en espérant que la leurs les achèveront un jour.

Elle était là, plantée devant nous dans un kimono comme si c’était un jour à célébrer. Je ne la lâchais pas des yeux, je ne pouvais le faire de peur qu’elle me tue sans relâche. Mes battements de cœur accéléraient de plus en plus, mon souffle se perdait entre deux coups tandis que je serrai une fois de plus mes poings devant cette blonde dont je voulais la mort.

Elle me regardait de haut, comme si le monde lui appartenait, elle osait poser son regard sur moi avec un tel sourire. Croyait-elle vraiment que cela allait être si amusant ? Croyait-elle vraiment que je me reteindrai de peur de blesser son magnifique visage ? Non, je ne me retiendrai plus, plus jamais devant elle.

Je sentis la main de Tomoyo se poser sur mon bras, tournant finalement le regard, j’eu un moment de recul en lisant le néant dans son regard. Un sale pressentiment m’envahi d’un coup, comme si … elle savait que cela n’allait pas être le jour de la mort de Fujino, mais le notre.

Regardant par la suite dans les gradins, je vis Tomoe sourire jusqu’au oreilles, un fin murmure me disant de me retourner le plus vite possible pour regarder Shizuru, mais celle-ci n’était déjà plus là. Regardant autour de moi à la recherche de mon adversaire, je levais les yeux vers les gradins une fois de plu. Regardant Tomoe en la suppliant du regard qu’elle m’aide, celle-ci ne fit rien à part sourire en regardant une ombre derrière moi.

Me retournant subitement en tirant Tomoyo avec moi, je reculais de quelques pas pour voir que Shizuru se trouvait au par avant derrière moi, prête à me planter sa hallebarde, si gentiment donnée par Tomoyo, tel une brochette bonne au barbecue.

Electrisant mon corps sans plus tarder, je générais un bouclier électrique autour de nous deux pour ralentir les attaques de la chère Shizuru qui semblait pleinement d’attaque pour nous tuer en ce jour de pluie.

- Tomoyo ! Bouge ! Tu risques de te faire tuer si tu restes ici ! Tomoyo, bouge d’ici !

- Tu sais très bien pourquoi, serpent ! Tiens cela t’appartient. Finissons en au plus vite.

Me lançant ma hallebarde sans plus tarder, je me demandais quelle mouche l’avait piqué pour qu’elle soit assez débile pour me donner une arme durant un combat auquel je devrai la combattre. Peut être pensait-elle que cela serait plus équitable ? Mais soyons honnête, ma hallebarde n’était une personne vivante pouvant se battre avec moi, ce n’était qu’une extension de mon corps. Non pas que j’ai peur de mourir aujourd’hui devant ces deux dindons, mais je ne suis pas sur non plus d’en ressortir entière.

Jetant un petit coup d’œil dans le gradin, je fus assez surprise de voir Tomoe et June assissent l’une à côté de l’autre. Voilà quelque chose de plus qu’intéressant, que pouvaient-elles bien se dire ? Connaissant Tomoe, elle ne sera concentrée que sur le combat, de ce fait, tout contact avec le monde extérieur sera inexistant pour sa personne … Et toi ma petite June ? Qu’est-ce que ca te fait, d’être assise à côté de celle qui est la cause de nos problèmes en ce moment ?

Me concentrant sur le combat, je regardais l’échange entre mes deux adversaires se dérouler sous mes yeux. Tomoyo avait l’air de souffrir bien plus qu’elle ne le laissait paraître … après tout, je lui avais cassé plus d’un côté précédemment, contrairement à elle, je n’avais qu’une petite brulure qui ne me faisait pas tant de mal que ça, à dire, je ne la sentais même plus. Et oui, c’est ça guérir rapidement …

Profitant donc de leurs moments de « Je t’aime, moi non plus », je me glissais derrière Marina pour la trouer de ma hallebarde. Mais celle-ci remarqua assez rapidement ma présence pour l’éviter et générer un champ de force autour de son corps et de celui de sa bien aimée.

- Tomoyo ! Bouge ! Tu risques de te faire tuer si tu restes ici ! Tomoyo, bouge d’ici !

C’était pas le cirque ici, les sorties sentimentales à l’eau de rose ce n’était pas pour moi … du moins je ne supportais pas regarder ce genre de scène même si je savais que j’étais encore plus fleur bleu qu’elle quand il s’agissait d’amour, avec un grand A.

- Ohayooo Shizuruuuuu ! Comment ça va ?

Regardant la nouvelle arrivante, je la regardais du coin de l’œil en affichant un grand sourire à son encontre avant de me retourner, ignorant totalement mes deux adversaires pour me pencher respectueusement devant celle-ci et de lui dire :

- Ara, c’est gentil de te soucis de moi Road-Chan. Merci d’assister à ce combat ma belle.

Lui faisant un petit signe de la main, je reportais mon attention sur Tomoyo et je vis celle-ci générer à son tour un bouclier. La voyant lancer trois boules de feu ainsi que de charger sa main en feu afin de s’élancer corps perdu sur moi pour m’abattre de son poing, j’évitais premièrement ses boules de feu avec une certaine aisance avant de finalement arrêter sa main avant que celle-ci ne s’abattra dans mon ventre.

Lui souriant avec un air sadique encré sur le visage, je la pris par le coup tout en la balançant contre Marina qui la rattrapa avec justesse avant qu’elle ne s’écrase sur le sol. A son tour, elle accouru dans ma direction, son bouclier toujours en place, je créais à mon tour un bouclier de feu qui heurta violement le bouclier de Marina.

Créant par la même occasion une petite explosion, la poussière se trouvant sur le sol nous entouraient ne laissant plus aucuns spectateurs entrevoir notre affrontement durant cinq minutes.

Durant ce laps de temps, je ne retenu pas de battre Marina sans ménagement, seul des cris de douleurs et du sang giclaient de gauche à droite. Ce n’était plus un combat au pouvoir, ce n’était plus qu’un match au poing entre filles. Elle tirait mes cheveux, je lui enfonçais mes ongles dans le cou, je la mordais également sans retenue … à croire que je devenais cannibale dans ce combat.

Mais soudainement, toutes les poussières s’évaporèrent, laissant le champ de vision accessible. J’étais actuellement sur le sol, Marina sur moi, nous étranglant mutuellement. N’était-ce pas mignon ?

Créant une boule de feu pour la dégager de mon corps, je l’abattais dans sa face de truie avant de me redresser et d’enfoncer ma hallebarde sans plus attendre dans son ventre. Regardant le sang couler en affichant un sourire de psychopathe, j’éclatais de rire avant de lui dire :

- J’avais raison Ma-Chan, tu n’es qu’une pauvre fille qui creusera sa tombe ici. Toi y compris, Tomoyo, c’est aujourd’hui que je te tuerai !

Je m’étais écrouler sur le sol comme si le monde s’était arrêter de tourner une fois que sa lame traversa mon ventre. Tomoyo avait accouru pour me sauver, elle avait envoyer des boules à Shizuru et celle-ci n’avait pas eu le temps des les éviter. Je pouvais déjà voir son corps tomber lourdement sur le sol tandis que ses yeux étaient clos. Me relevant en avançant vers Tomoyo, je la pris par la main avant de regarder le corps inerte de Shizuru.

- Ce n’est pas nous qui mourons aujourd’hui, c’est toi Shizuru.

Attrapant sa tête par les cheveux, je la remontais à mon visage avant de cracher sans ménagement sur celle-ci. Cependant, ce fut le geste en trop puisque je n’avais pas vu le sourire amusé qui était dessiné sur son visage, elle m’attrapa par la tête une fois de plus pour se relever. Utilisant mes cheveux comme extensions de mon corps, elle me balança par la tête contre le mur le plus près avant de rire telle une folle.

Atterrissant lourdement sur le sol, j’ouvris les yeux doucement en essayant de bouger avec difficulté. Créant un éclair dans la main, je l’envoyais sans plus tarder sur la salope blonde en face de moi. Celle-ci l’évita … et bah ouais, vous croyez quoi ?

Me redressant finalement, je fermais les yeux pour me concentrer afin de réussir à la toucher. Levant la main au ciel, je fis que celui-ci se noircisse afin de créer des éclairs tombant du ciel, il fallut deux minutes pour que le temps change subitement et que diverses éclairs tombent sur l’arène. Créant tout de même un champ protecteur vers Tomoyo afin de la protéger, je dirigeais les éclairs tombant du ciel vers Shizuru. Une hallebarde … métallique ?