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##   Mer 15 Fév 2023 - 15:50
Ariana Vicente

Personnage ~
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Ariana Vicente
Etoile Eau Lunaire
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Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes !
Humeur : YOLO !!!!!

HRP : Hideko s’arrête là pour le RP, donc on a champ libre pour terminer tranquillou !


C’est la tête embrumée et le coeur lourd qu’ils rejoignent la chambre d’Aria. La présence de Nicolas est une ancre rassurante, mais c’est la main d’Aylan qui l’empêche de sombrer entièrement. Parce qu’elle est obligée de tenir encore un peu, faire encore un pas, encore un autre, et avancer, même mécaniquement. C’est aussi douloureux qu’on l’imagine, elle doit forcer ses membres à bouger ; ses doigts sont gourds, ses jambes aussi tétanisées que son esprit.

Tant mieux, penser lui ferait trop de mal. Si elle pensait, on ne lui pardonnerait peut-être pas ensuite. Elle s’accroche à la main d’Aylan, jusqu’à ce qu’elle doive le lâcher pour chercher ses clés, qu’elle fait tomber. Elle les regarde chuter, réagit à peine, les ramasse lentement, ouvre la porte. Elle croise le regard de Tina. Et ça, c’est presque le plus dur aujourd’hui. Presque.

Elle détourne les yeux, fuit. Nicolas se veut rassurant. Une partie d’elle n’a pas envie d’être rassurée, ne veut pas de ces contacts — elle a envie de se rouler sous sa couette et de plus bouger. Jamais. Ou alors, il faut la laisser faire quelque chose, plutôt qu’attendre. Elle ne dit rien — n’acquiesce pas. Elle aurait pu, peut-être, mais elle n’a pas envie de se battre.

Aylan s’endort à peine posé sur le canapé. Elle observe ses amis s’affairer près de la kitchenette — elle perçoit les tremblements, les gestes, les regards, les chuchotis. On veut la préserver, mais elle a envie de tout brûler.

Et un jour, tu verras, ton monde de bisounours va s’effondrer.

Elle chasse l’écho de cette pensée qui la taraude, et se penche sur Aylan. Elle se grandit et augmente un peu sa masse musculaire, puis l’attrape dans ses bras pour le soulever et le serrer contre elle, aussi doucement que possible, et l’emmène dans la chambre. Elle ne veut plus entendre chuchoter, elle ne veut pas voir ses amis s’inquiéter. Alors elle met Aylan au lit, le borde, place plein de peluches confortables tout autour de lui, comme pour le garder dans ses mauvais rêves ; et au bord de la table de chevet, contre le verre qu’elle garde toujours près de son lit pour la garder droite, elle met la photo de Lola, abîmée et vieillie, à son attention. Elle reste assise un peu à côté de lui, et n’ose pas retourner dans le salon.

C’est apaisant de le voir dormir, même avec son air épuisé, vidé de sa substance. Elle le préfère plein de vie, ce garçon ; et en même temps, elle le comprend si fort, et pourtant si peu. L’horreur de ce qu’il a vécu…

Une vieille peur tapie en elle s’agite lorsqu’elle entend la porte être poussée — elle ne l’avait pas refermée en entier, comme pour pouvoir s’en échapper au besoin. C’est Tina — elle reconnait ses pas feutrés sur le sol.

Elle craint les questions, mais elle craint aussi les réponses qu’elle va lui formuler. Elle n’en a pas envie, pas parce qu’elle ne fait pas confiance à Tina, pas parce qu’elle ne rêve pas de laisser le flot de souffrance se déverser d’entre ses lèvres, mais bien parce qu’elle ne se l’autorise pas. Une partie d’elle se dit : “Quand elle saura que je vais mal, elle ne voudra plus me parler ; il ne faut pas qu’elle me voie comme ça.” Elle n’a pas envie d’imposer ça à un ami de plus, parce qu’elle doit pouvoir gérer seule ; et en même temps, elle se sentait en capacité de le gérer, avant. Avant.

Avant de savoir que tous les pires développements qu’elle s’était imaginé ne pourraient jamais égaler ce fiasco, cet échec, cette situation de merde.

Elle déglutit et observe la douceur de Tina lorsqu’elle s’assure qu’Aylan dort bien. Et elle aussi va chercher sa joue, doucement. Cette fois elle pleure de nouveau, pose sa main sur celle de Tina, qui la brûle. Elle la brûle, mais elle veut la garder là, la sentir, presque s’y accrocher. Elle s’effondre un peu, mais elle serre les dents pour ne pas sangloter encore, parce que ça suffit de pleurer à côté d’Aylan, ça suffit d’être aussi faible quand un enfant de douze ans, qui a vécu toutes ces horreurs qu’elle a entendu, est capable de tenir le coup, d’être courageux, d’être fort.

Elle sait pas comment elle pourra lui dire ça, mais peut-être qu’elle ne lui dira pas ce soir. Il n’est même pas encore si tard. Non…

Elle ne sait pas comment elle pourra se relever de tout ça, s’il y a encore un sens à le faire. Comme si tout s’était brisé ; ses rêves, ses espoirs. Tout s’est effondré, et Ys avait raison.

Elle ne sait pas comment elle pourra se relever, pourtant elle le fait encore pour suivre Tina hors de la chambre, hagarde, les pieds traînants, les poings serrés contre sa bouche pour ne pas crier, et la rage, la rage, la rage qui l’emporte.

Si Aylan ne dormait pas à côté, si Nicolas et Tina n’étaient pas là, elle aurait certainement bazardé tout ce qui traîne à sa portée. Elle se contente de prendre un plaid et de s’enrouler dedans, après être restée un certain temps à respirer, debout au milieu du petit salon.


Hrp : ....


S'émerveille en #E7654D
##   Mer 8 Mar 2023 - 23:27
Aylan Raspberry

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Aylan Raspberry
Air au pouvoir lunaire
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Emploi/loisirs : écolier

__–Ce fut donc dans un demi sommeil et sa main blottie dans celle Ariana, comme il l’était en entier dans les bras de Nico, qu’Aylan fut emmené sur le canapé.
__–Il entendit une voix douce, qui lui était légèrement familière, mais emmitouflé qu’il était sous une couette et les peluches, il ne sut en déterminer la provenance avec exactitude.
__–Enfin, il ne dormait pas vraiment non plus.

__–Aylan avait tout dit.

__–Après un peu moins d’un an à Terrae. Un an sans Lola. Un an sans Miguel. Un an sans Liz. Un an sans Brad. Un an à avoir occulté ceux qui lui étaient le plus chers, sous une épaisse couche de désespoir, de ce désespoir qui l’avait envahi des mois avant sa récupération, quand il avait été foutu dans cet avion avec une promesse : qu’ils ne se reverraient plus jamais et que c’était comme s’ils étaient morts les uns pour les autres.
__–C’était faux, certes.
__–Miguel n’aurait jamais permis cela, Liz aurait trouvé un plan avant que ses assassins ne songeassent à la tuer, il aurait d’abord fallu attraper Brad et, de toutes façons, rien ni personne ne peut tuer Lola.
__–Aylan prit la tasse.
__–(Quant à lui, le pré-requis pour mettre fin à ses jours aurait été de le priver de sucre, ce qui était un défi que nulle puissance en ce monde et les autres n’aurait su relever. Même dans un état de quasi somnambulisme et d’éreintement mental et physique, même enfermé dans une boîte de métal à plusieurs milliers de kilomètres au-dessus de l’océan en fait, il arrivait toujours à s’en procurer. Que ce soit par un impossible effort à demi inconscient qui faisait tendre son bras, ou les barres chocolatées que faisait passer en contrebande l’adjuvant Flanagan.)
__–Bien sûr, il avait vu la photo de Lola.
__–Oh, il n’avait plus assez de larmes pour pleurer.
__–Il sourit. Caressa la photo.
__–« T’as une tête rigolote là, on dirait que t’es trop jeune pour savoir comment on fait pour sourire. »
__–En vérité, difficile de se dire qu’elle avait appris depuis.
__–Pendant que les adultes discutaient – enfin, on n’entendait pas beaucoup de bruit venant de la pièce d’à côté, mais Aylan s’imaginait qu’ils devaient discuter –, Aylan buvait son chocolat, assis en tailleur sur le lit, à regarder son aimée.
__–Oh, il savait bien que prendre d’assaut le Centre ne se ferait pas aisément. Que même toute la puissance de Terrae serait mise à rude épreuve. Mais, que cette attente durât des semaines, des mois, des années, elle n’en resterait pas moins exactement cela : une attente, un prélude à une résolution. Le temps qui passait, désormais, le rapprochait du moment où il la prendrait dans ses bras ; plutôt que de l’éloigner du dernier instant où il l’avait vue et de faire s’effriter les souvenirs qui lui restait de leur temps ensemble.
__–La tasse était finie.
__–Elle était invincible, faite d’acier. À aller récupérer quelque part, au fond d’un désert.
__–Aylan avait agi : il ne lui restait plus qu’à attendre.


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