## Lun 2 Déc 2013 - 23:02 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Gaetano a l'air parfaitement... offusqué que j'ai osé l'empêcher de me violer, visiblement. Bah ouais, désolé mec, mais ce sera une autre fois. Ou ailleurs... Genre là, j'ai pas très envie que tout le monde soit spectateur, vous voyez ! Puis il faut vous faire désirer... Je faisais ça très bien, au lycée ; on allait assez souvent en boîte avec les filles. Rouler un peu des hanches, au rythme de la musique ; se coller à eux, quelques petits sourires craquants, effleurer leur main au passage, et généralement ça se finissait aux toilettes. Quand Damian venait pas me chercher par la peau du cul pour me ramener dans son propre pieu... Ahh, ces jeunes, hein ! Qu'est-ce qu'ils sont dépravés, sérieux... C'est de pire en pire ! Quand je serai dictateur, je ferai fermer les boîtes de nuit pour empêcher que ma fille chérie adorée aille là-bas ! Oui je m'imagine déjà avec une fille... Quel est le problème ? Je ferais une super maman en plus, je suis sûr ! (JE SUIS UNE SUPER MAMAAAAAN ! Ahem...) J'essaie de me reconcentrer sur Gaetano, qui réagit à peine quand je parle. Mais bouuuge ! Parle ! Fais quelque chose ! Montre moi que tu as compris que je voulais te bouffer ! Ou que je voulais... que tu me bouffes ? Enfin une connerie du style... Je vais pas tout reformuler pour toi, merde ! Même sans voir mes signaux de fumée un indien aurait compris ! Donc soit il est con, soit il le fait exprès, à me regarder avec ses yeux de merlan frit-pas frit ! Bon, allez, on tente le regard kawaii de la petite japonaise type – paraît que ça marche sur les hommes... Oui, vu comme je parle, on dirait que je me compte pas dedans, mais c'est pas grave, tout va bien, nous allons bien dans ma tête. Eeeet... BUUUT ! (Deuxième du nom, je précise, pour ceux qui auraient du mal à suivre.) J'ai une fanfare qui s'allume dans ma tête quand je le vois se lever et m'attraper par le coude. Bon, par contre, son regard me fait très peur. J'espère qu'il lui prendra pas l'envie de se retransformer en minou géant, la zoophilie c'est pas trop mon truc... Il paie – tiens tiens, il a pas oublié ! – et m'entraîne sans douceur vers la sortie ; et avant de passer la porte, il lâche sur un ton menaçant (un thon menaçant, Gaecarpe, toussa toussa...) : - Si l'un d'entre vous parle de ce qui s'est passé je le bute. Quoi, comment ça, t'as honte de moiiii ? C'est ça hein ! Ouais ! Pfeuh ! C'est ce qu'ils disent tous, de toute manière, parce qu'y a personne qui m'aime vraiment ! Je me fais traîner malgré moi, et ricane doucement. Monsieur est pressé ? – Mon appart' est le plus proche. Je lui lance le sourire le plus innocent du monde, avant de l'attirer à moi par le col, comme quelques heures auparavant – au moins trois jours ! Ou cinq... Quoique cette fois, c'est pas pour lui faire peur. J'impose mes lèvres aux siennes avec brutalité, suçotant la blessure faite un peu plus tôt. – Sauf si tu tiens absolument à me planter là, ce que je te déconseille TRÈS fortement de faire~ Un rire s'échappe d'entre mes lèvres, alors que je le tire à ma suite jusqu'à l'appartement. À peine quelques minutes plus tard, mon sweat et mon haut sont déjà à moitié enlevés et je me retrouve plaqué contre la porte côté couloir, en train d'essayer tant bien que mal d'insérer cette foutue clé dans la serrure. Enfin en même temps, s'il me laisse pas faire, on va jamais y arriver ! Dernière édition par Aaron Williams le Mer 29 Jan 2014 - 9:19, édité 1 fois |
## Mar 10 Déc 2013 - 21:29 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | – Mon appart' est le plus proche. Je hochais la tête. Ouais, parce que c'est pas que j'ai la flemme de marcher mais... Pressé ? Moi ? Jamais ! Enfin, disons que pour le moment je n'ai pas envie de réfléchir, juste de faire des trucs pas cathos du tout avec Aaron. Je le laissai faire lorsqu'il plaqua brutalement ses lèvres contre les miennes, profitant du moment. Un léger grognement m'échappa lorsqu'il mordilla la blessure qu'il m'avait faite un peu plus tôt. Ouais c'est ça profite, avant que ce soit moi qui prenne le dessus ! Ne faisant pas fi de sa remarque je le laissais me guider jusqu'à son appart ne connaissant pas le chemin, mais une fois arrivés devant la porte, je laissais mes désirs reprendre le dessus et le plaquais brutalement contre le battant, mes lèvres à nouveau plaquées contre les siennes. Avec un petit mutin, je passais mes mains gelées sous son tee-shirt, tandis qu'il essayer tant bien que mal d'insérer les clés dans la serrure, sans grand succès. Je m'amusais de la situation durant quelques instants, le laissant galérer, tandis que je jouais avec mes doigts sur sa peau, le sentant frissonner à mon contact. Finalement je me détachais un peu de lui le temps qu'il insère la clé dans la serrure, le temps que la porte claque dans notre dos, le temps d'une respiration saccadée. D'un geste brusque je lui retirais son sweet et son tee-shirt, les envoyant se perdre dans un coin, tandis que nos langues entamaient une danse endiablée. Je laissait mes mains vagabonder sur son torse à présent nu, jouant avec ses mamelons durcis, descendant jusqu'à son entre-jambe, prenant un malin plaisir à le faire languir. Un petit sourire sadique éclaira mon visage. C'est tellement drôle d'avoir le dessus sur lui, et de le voir frissoner... Honnêtement, rien que de le voir rougir me donne envie de... *Bip* Hum... - Elle est par où ta chambre princesse ? demandais-je avec un grand sourire pervers.
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## Lun 30 Déc 2013 - 16:58 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | C’est très valorisant de savoir qu’on est capable de mettre quelqu’un dans cet état-là en quelques minutes à peine. Ce qui est moins valorisant, c’est le lendemain matin, quand tu te rends compte que t’aurais vraiment pas dû coucher avec un de tes collègues – masculins qui plus est ! Y a encore une petite parcelle de moi qui essaie de percer et de faire « alloooo, Aaron, ceci est une mauvaise idée ! » C’est dingue, mais je me disais la même chose avant de mettre les doigts dans une prise, quand je venais juste de recevoir mes pouvoirs. Ca remoooonte… J’ai l’impression d’être vieux ! Et le premier qui me rappelle que j’ai vingt-cinq balais cette année, je le lui enfonce dans les fesses, ce sera agréable ! Le balais, hein, pas lui-même, ce serait un peu bizarre… Bon. Revenons-en à nos thons (parce que les poils de mérou s’t-- ok mauvais jeu de mot.) : ai-je réussi à ouvrir cette porte ?! Ben en fait, oui et non. Enfin, techniquement oui, mais sachant que j’en ai déjà plus le moindre souvenir, je peux pas être parfaitement sûr que ce soit moi, vous voyez le genre ? Si ça se trouve Gaetano a ouvert la porte et veut absolument me faire croire que c’est moi qui l’ait fait et—merde ! Je frémis longuement à ses contacts mutins et répétés. Je suis presque tenté de me demander où est passé mon haut, mais j’abandonne de suite – je me contente d’effleurer ses mèches sombres sans rompre le baiser, les sensations décuplées par l’alcool. J’esquisse un geste pour glisser mes mains sous son haut et retracer ses muscles – je suis jaloux. JE SUIS JALOUX PUTAIN ! – et le remonter lentement avant de le lui enlever, étouffant quelques soupirs contre ses lèvres. - Elle est par où ta chambre princesse ? Je lui lance un regard offusqué. - Tu sais ce qu’elle te dit la princesse ? Ben elle t’emmerde ! De toute manière c’est moi la princesse, et t’es juste un jaloux parce qu’être prince ça a dix fois moins la classe. Genre moi j’ai un diadème de miss USA, et j’ai l’ECHARPE en plus ! Et euh… J’ai un larbin ? (À savoir le prince charmant, pour ceux qui suivent toujours…) Puis si je veux me faire enlever par le méchant parce qu’il est top kioul sa maman – plus que le prince surtout – il viendra quand même me chercher parce qu’il est tombé sous mon charme quand j’étais dans mon berceau, comme dans la belle au bois dormant ! D’ailleurs, je crois que c’est la première fois qu’un prince a un nom dans un disney, c’est un truc de fou… Je crois que je préférais encore l’époque où ils en avaient pas, au moins on pouvait le tromper tranquillement ! J’suis sûr que Blanche-Neige c’était une catin… Je me colle à nouveau à lui pour l’embrasser, sans douceur aucune, et le guide jusqu’à ma chambre. Princesse. Princesse quoi ! Je suis un mec, aux dernières nouvelles ! Une fois à l’intérieur, je le pousse sur le lit et lui lance un regard lubrique – princesse sexy, si déjà, non mais. - Ne traite jamais quelqu’un de plus fort que toi de princesse, mon grand~ J’approche mes lèvres des siennes pour murmurer, mon index retraçant ses muscles : - Mais c’est un simple conseil~ |
## Ven 3 Jan 2014 - 19:15 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | Mon haut, fini par disparaître dans un coin du couloir pour aller tenir compagnie à celui d'Aaron. Un léger frisson me parcours tandis qu'il prends le temps de retracer mes muscles. Un petit sourire flotte toujours sur mon visage tandis qu'il soupir entre mes lèvres avant de me lancer un regard de reproche suite à ma remarque. Quoi,t'aime pas les princesses ? Pourtant elle sont mignonnes non ? Hum... Ouais non, très mauvaise comparaison finalement, parce que les princesses sont connes et naïves, surtout celles de Disney... Y a qu'à voir la belle au bois dormant ou cendrillon, franchement... Mais revenons-en à nos moutons... Alors qu'il se colle de nouveau à moi pour m'embrasser sauvagement je le laisse me guider vers sa chambre puisque je ne connait pas le chemin, avant qu'il ne me pousse sur le lit en me jetant un regard disons pas du tout innocent. Ca te plait hein ? De me dominer ainsi, de profiter de ce court instant. - Ne traite jamais quelqu’un de plus fort que toi de princesse, mon grand~ Je plante mes yeux dans les siens, le laissant s'approcher jusqu'à sentir son souffle sur ma peau. - Mais c’est un simple conseil~ Un grand sourire vint éclairer mon visage et je l'attrapais par les hanches avant de le faire pivoter pour qu'il se retrouve en dessous de moi. Je m'assis alors sur son bassin, continuant de promener mes doigts sur son torse, retraçant les contours de son tatouage. Son beau tatouage de serpent que je supposais d'ailleurs être celui de sa greffe, mais cela, je ne lui demanderais pas, il s'agissait de quelque chose de bien trop privé. - Dans ce cas je pense ne pas en tenir compte, murmurais-je sensuellement à son oreille. Une part de moi hurlait que j'étais en train de faire une énorme connerie, coucher avec Aaron vraiment ? Mais l'alcool avait inhibé toute forme de rationalité en moi, et bien que je pressentais que ma relation avec Haley allait en pâtir, je ne pouvais me détacher de ce corps qui me paraissait si chétif. tandis que je mordillais l'oreille gauche d'Aaron, je descendais lentement la fermeture éclaire de son jean pour finalement lui enlever, lui léchant ses tétons au passage. Depuis combien de temps n'avais-je pas fait vraiment l'amour avec un homme ? Non, la question était plutôt, depuis combien de temps n'avais-je pas eut de rapport sexuel ? Trop longtemps. J'étais tellement occupé à déprimer que j'en avais oublié les petits plaisirs simples de la vie. C'est fou ce que l'alcool peut vous faire faire...
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## Mer 29 Jan 2014 - 9:48 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Je me souviens de caresses floues, des soupirs et frissons qui nous parcouraient ; je me souviens de ce désir qui enflait progressivement, ce désir qui nous enveloppait avec chaleur. Ses lèvres qui quittaient les miennes pour parcourir mon corps, le découvrir peu à peu, et ses doigts qui ne quittaient pas ma peau. Je me souviens de ma main sur sa nuque, de mon bras palpitant, douloureux mais presque oublié ; je me souviens du brouillard aveugle et cotonneux qui m’embrumait l’esprit. Jusqu’au noir complet. Maintenant, le lendemain matin, je suis face à une question épineuse. Déjà, le temps que j’émerge, c’était un peu compliqué d’analyser la chose couchée à côté de moi. Ensuite, je n’ai vraiment aucun souvenir de la suite des événements. Vraiment aucun. Généralement, y a au moins quelques bribes qui me reviennent. Ou au moins mes reins qui me rappellent que « bonjour ! nous existons et nous sommes là pour te faire chier pour le reste de ta journée ! »… Mais là, rien. Le néant. Un vide absolu d’environ une dizaine d’heures – si j’en crois mon réveil, et les quelques réminiscences de la veille. Bordel. Je crois que je me suis évanoui… - C’te merde… je grommelle légèrement contre mon coussin, pas décidé à me bouger tout de suite. Etalé face contre le matelas, appuyé sur mon bras valide – l’autre étant légèrement trop douloureux pour que je puisse me mettre dessus – je garde les yeux délibérément fermé. Je suis mort de honte là. Mais vraiment. Ça m’était jamais arrivé. JAMAIS. Je veux bien croire que le mélange plus beaucoup de sang + alcool ce soit pas foooorcément super bon, mais à ce point-là ?! Bon, d’accord, biologie élémentaire, je sais très bien que non c’est la merde en temps normal… Mais bordel, j’aurais pas pu m’évanouir au moins apr— Non. En fait non, j’ai rien dit. Je crois que je suis… immensément soulagé, finalement. Même si c’est la loose (franchement, va dire à ton coup d’un soir « je me suis évanoui parce que j’avais plus de sang, et vu que je bandais, ben, tu vois… Zouuup ! Plus de sangsang pour irriguer le cerveau ! », ça n’a VRAIMENT aucune classe), que Gaetano va se foutre de ma gueule pour les mille ans à venir, au moins, Haley ne me tuera pas. Ou alors elle ne me tuera pas trop… Bordel. Pourquoi il faut qu’un BG pareil soit en couple avec une telle teigne ? C’est une véritable perte pour l’humanité… (Pour moi surtout.) Je rouvre un œil et me redresse légèrement, le visage pâle et les cheveux en vrac. Wooooh… Bonjour petite migraine, ça faisait longtemps que tu m’avais pas rendu visite je crois bien ! J’ai la tête qui tourne. Bordel. Je crois que je vais vomir. (HRP : … Pourquoi dès que je parle de ça je repense à nouvel an bordel ? ToT) Je me passe une main douloureuse sur le visage et jette un regard à Gaetano, toujours allongé. Bon. Je crois que je vais retourner me coucher, moi… On discutera plus tard. Ou mieux : ne discutons pas ! Ni une, ni deux, je me remets sous la couette et tire dessus pour en récupérer un bout. Il prend toute la place ce gros tas ! |
## Mer 19 Fév 2014 - 19:35 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | Je hais les lendemains de beuveries... Je ne suis jamais sûr de me réveiller au bon endroit, ou de me souvenir de ce que j'ai fait, avec qui j'étais... J'aurais vraiment préféré ne pas m'en rappeler cette fois-ci. J'ouvre vaguement les yeux et les referme aussitôt, souffrant de la trop grande lumière, qui m'aveugle. Je sens la présence de quelqu'un à ma droite et je sais de qui il s'agit. Je sais qu'il est aussi réveillé mais je ne dit rien pour l'instant, je suis encore trop choqué. Alors que la soirée me revient par bride, je me hais un peu plus à chaque secondes qui s'écoulent. Comment ai-je pu faire une connerie pareil ? Je veux bien croire que j'étais bourré et vraiment mal dans ma peau mais de là à vouloir coucher avec Aaron... D'autant plus que je sors avec Haley et qu'elle le déteste. Je suis tellement pitoyable... Quoique... Je crois qu'Aaron n'a absolument rien à m'envier. On ne me l'avait jamais faite celle-là, s'évanouir en plein milieu de l'acte. mais soyons positifs, au moins cela nous a empêché de commettre l'irréparable... Enfin... Je crois que je ne donne vraiment pas cher de ma peau si jamais Haley l'apprend et je ne parle même pas d'Aaron qui risque de se faire énucléer. Je pousse un soupire et ouvre finalement les yeux avant de me redresser en position assise. Je jette un regard à Aaron qui a la main sur les yeux et ne semble pas vouloir se lever. Mon regard glisse sur les courbes de son corps qui transparaissent sous les draps et je repense à ses caresses, ses baisers, son étreinte... J'ai aimé, je ne le cache pas. Aussi soul que j'étai je me rappelle de tout et malgré l'horrible honte que je ressens je ne peux cacher que j'ai apprécié. A vrai dire je crois que cela rend la chose encore pire. Je pousse un nouveau soupir. - Je me hais... Je crois qu'il est impossible de se haïr plus que je ne le fait à présent. Je croyais vraiment avoir atteint le fond à la mort de mon frère mais je suis sincèrement en train de songer que je ne pouvais pas me tromper plus. Maintenant j'ai atteint le fond.
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## Ven 21 Fév 2014 - 15:52 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Gaetano se redresse à côté de moi et je grogne doucement. Il ne pourrait pas faire comme les gens normaux et ne pas laisser l’air s’infiltrer sous la couette ? Je caille. Je tire un peu plus sur la couverture pour me recouvrir – ou l’enrouler autour de mon corps comme on enroulerait un sushi, ça dépend du point de vue utilisé. Je l’entends se plaindre – et quelle plainte ! les déclarations de haine envers soi-même sont généralement pas les meilleures, dès le matin – et ouvre un œil pour le poser sur lui, me contentant de le détailler derrière le brouillard de ma vue troublée. Sérieux, il ne pourrait pas simplement me laisser cuver en paix ? Genre se taire… Et ne pas me réveiller, de préférence. J’allais (enfin) me rendormir, moi ! - Bonjour aussi… je grommelle contre l’oreiller. Je soupire lourdement et roule sur le côté avec l’élégance d’un cachalot, puis me redresse en baillant tout mon saoul, prenant tout de même la peine de me couvrir la bouche de la main. Mes cheveux sont en vrac, j’ai plus la moitié de mes fringues et j’ai très certainement la trace de l’oreiller imprimée sur la joue. Bref, ô joie du réveil… Je me frotte l’œil de la main droite, et grimace en essayant de bouger le bras gaucher. Bon. Je vais avoir mal pendant un bon bout de temps je crois – remerciez la Gaetano Airways, qui vous garantit de finir avec un bras en charpie ! Fuck. Un nouveau soupir m’échappe alors que je m’étire lentement, avant de tapoter l’épaule de mon compagnon de beuverie – qui a manqué de finir en partenaire d’un soir. Heureusement qu’on a rien fait quand même, je vous explique pas l’état dans lequel il aurait été le pauvre bougre. - T’auras qu’à dire que je t’ai harcelé avec mes pouvoirs et que t’étais diminué par l’alcool ; avec un peu de chance tu t’en tireras pas aussi mal que moi… Je me glisse hors des couvertures en baillant. Je dis ça avec humour, mais je sais que je vais m’en prendre plein la gueule, alors je préfère autant qu’elle – comprenez « Haley la sanglante » – me tue moi plutôt que lui. Mine de rien c’est un bon Master, plus fort que moi, et moins casse-couilles ! Il mérite de vivre rien que pour ça. De toute manière, moi, j’ai l’habitude et je m’en tape un peu si Miss Flammèche me crame quelques cheveux. Même si je crois qu’un de ces jours c’est mon appart’ qu’elle va cramer… Je sais qu’on a pas géré, et même si Haley m’aime vraiiiiment pas, j’arrive à l’apprécier un peu tout de même – notez « un peu ». Disons que c’était un peu salaud de ma part sur ce coup-là – mais l’alcool me réussit pas, et je crois que je vais faire une petite pause de ce côté. Au moins un point positif à cette histoire… - Café ? je lui demande d’un air blasé, retenant un nouveau baillement intempestif et me déplaçant telle une larve jusqu’à la porte entrouverte de ma chambre. J’écoute sa réponse d’un oreille distraite en allant dans la cuisine et allume ensuite la machine à café, puis vais fouiller dans les placards pour me servir un verre d’eau dans lequel je laisse tomber une aspirine. Vu l’image que m’a renvoyé le miroir du couloir, j’ai le visage encore plus cireux que d’habitude, ça craint. En plus j’ai une migraine de merde et mon bras… Mon bras ! J’ai l’impression qu’il a essayé de me l’arracher ! (Ce qui n’est pas spécialement faux…) Bon. Plus d’alcool quand je suis crevé et blessé, c’est le mal absolu. Je m’appuie au plan de travail en me massant la tempe, attendant que mon collègue daigne se lever. Je sens venir la prise de tête… C’est juré, aujourd’hui, je sèche les cours. (Je parle comme un d’jeuns de dix-sept ans, c’est cool ! Enfin…) |
## Dim 2 Mar 2014 - 19:51 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | Il y a les jours avec où tout va pour le mieux. Et puis il y a les jours sans, où vous vous réveillez avec avec une monstrueuse gueule de bois, des envies d meurtres et où vous dites que rien ne pourrez empirer. Aujourd'hui est un jour sans. Alors que je ferme les yeux, la tête entre les mains, comme si cela allait, comme par magie, faire disparaître mon mal de crâne, j'entend Aaron grommeler et tirer la couette. Bah voyons, comme si je l'avais réveillé, il l'était déjà... - Bonjour aussi… Je répond par un grognement, qui ressemble plus à celui d'un ours qu'à celui d'un homme. Ceci dit, mon état actuel doit plus se rapprocher de celui d'un ours, ou en tout cas je dois vraiment faire peur à voir avec mon teint cireux et mes cernes de six pieds de long. Aaron non plus n'est pas mal avec sa marque d'oreiller et ses cheveux en pétards... Je pousse un soupir lorsqu'il vient tapoter mon épaule puis me décide à me lever non sans un grognement. - T’auras qu’à dire que je t’ai harcelé avec mes pouvoirs et que t’étais diminué par l’alcool ; avec un peu de chance tu t’en tireras pas aussi mal que moi… J'ai un rire jaune. Oui, je pourrais tout lui foutre sur le dos et faire comme si de rien n'était, avec un peu de chance Haley sera clémente avec moi et je ne finirais que à l'hosto... Ou alors je pourrais tout simplement ne rien dire, ce qui me parait être la meilleur solution.Cela dit, vu que pas mal de monde nous a vu nous embrasser, puis quitter le bar ensemble, je me doute qu'elle est déjà au courant. Ou si ce n'est pas le cas, elle ne tardera pas à l'être. - Il serait peut-être préférable de ne rien dire du tout, je marmonne. Alors qu'il sort de la chambre, je répond par l'affirmative à sa question. - Avec une aspirine s'il te plait. Légèrement chancelant, je me dirige également vers la porte mais plutôt que de rejoindre Aaron dans la cuisine je par à la recherche des toilettes. Je ne connais pas son appartement. Je n'y avais jamais mis les pieds, chose plutôt invraisemblable d'ailleurs puisque nous nous connaissons depuis un certain temps maintenant. j'ouvre donc une porte au hasard et reste coit face à ce qui se trouve sous mes yeux : le bureau d'Aaron. Jusque là rien d'étonnant me direz-vous. Tout cela sans compter sur les piles de papiers qui s'entassent et remplissent l'espace, tous les câbles et ordinateurs reliés ensembles qui clignotent et émettent des bips continus. Mais tout cela ne m'intéressait guère. Non ce qui me choquait était la mappemonde située sur le mur qui me faisait face, punaisée de partout avec des photos de complexes affichées aux endroits désignés. Des complexes bien trop familiers à mon gout. Aaron avait punaisé sur cette carte tous les emplacements connus des laboratoires scientifiques. Ce n'est qu'à cet instant que je pris réellement conscience de la chose et que je me rendis compte que mon ami était était... un génie. Ce bâtard, par je ne sais quel moyen, avait trouvé bon nombre de laboratoires et je ne parlait même pas de toutes les lignes de chiffres et codes qui s'affichaient sur ces écran et qui pour moi restaient incompréhensibles. Je poussais un soupir et me passais une main dans les cheveux, jetai un coup d’œil incertain à la pièce, secouai la tête puis refermais la porte. Un peu ébranlé je me rendais dans la cuisine et m'appuyai au comptoir le regard un peu vague. - Dis-moi t'en a répertorié combien des labos ? Un peu abrupte comme manière de démarrer une conversation alors que nous avions la gueule de bois, mais je n'avais pas la patience de passer par des chemins détournés. C'est bien ce que je disais. Il a des jours avec et des jours sans. Aujourd'hui est un Jour sans.
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## Lun 3 Mar 2014 - 17:50 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Je cherche un verre dans le placard, encore complètement à l’ouest, et baille longuement. Je lui fais son aspirine et le pose sur le plan de travail, avant de m’installer à table. Je lorgne le placard en entendant mon ventre grogner et décide finalement, unanimement avec mes autres moi, que manger serait une très mauvaise idée. Je dodeline de la tête en soupirant, essaie de boire mon aspirine sans grimacer. J’entends Gaetano qui se lève, et erre dans l’appart’ -- sûrement à la recherche des toilettes ou de la salle de bain. Je rigole s’il arrive à les trouver du premier coup, tiens… Il me rejoint finalement dans la cuisine et je ne me gêne pas pour le reluquer, sans le moindre embarras. Sa question me tire un soupir lourd, et je lui tends son verre. Je savais qu’il trouverait pas le chemin. - Je crois que je vais mettre un panneau “accès interdit” sur cette maudite porte, je lâche en roulant des yeux, avant de grimacer. Pas rouler des yeux, ça fait mal… Je retiens un long bâillement, fixe mon verre vide. Mon dieu… J’ai vraiment le cerveau qui flotte c’est affreux. - Ecoute Gaetano, je sais pas, me souviens pas, je soupire encore, me massant la tempe. Y en a partout, une vingtaine… Une trentaine… Je sais pas. Je me lève et glisse une tasse sous ma machine à café, que j’allume à l’aide de mes pouvoirs. Je titube un peu en marchant, je dois avoir l’air d’une espèce de zombie chelou… - En parle pas à Hideko par contre, je crois qu’elle est pas au courant, je toussote doucement. Quand j’y pense, elle doit être persuadée que je fais vraiment que glander de mes journées, ça me fait presque rire. Jusqu’à ce qu’elle m’engueule parce que je fous rien, que du coup je pourrais l’aider pour les factures et qui me fout un coup de pied au cul pour que je retourne faire mes cours. Pleurons, mes amis ! Je penche la tête sur le côté. Je suis un peu agacé qu’il soit tombé dessus comme ça mais c’est Gaetano et je peux bien lui faire confiance. Même s’il a failli m’arracher le bras. (On a vraiment une relation très particulière…) - Tu m’as l’air bien intéressé, je me trompe ? |
## Sam 29 Mar 2014 - 0:12 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | J'attrape le verre qu'il me tend d'un geste automatique et le vide cul-sec, fixant un point imaginaire au dessus d'Aaron avec un regard de poisson mort. Ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas eut une gueule d bois aussi monstrueuse et je dois avouer que ça ne m'avait absolument pas manqué. Boire oui, s'amuser oui, mais coucher avec son meilleur pote alors que vous êtes en couple, non merci ! Un de ces jours, je crois que je vais sérieusement songer à arrêter l'alcool... Je n'arrive pas à croire que je viens de penser ça. - Je crois que je vais mettre un panneau “accès interdit” sur cette maudite porte. Je détache mon regard du point imaginaire pour le fixer sur Aaron. Mouais, il ferait bien, ça éviterait que ses invités ne prennent peur en voyant cette pièce. Non mais sérieux, il passe trop pour un scientifique fou avec tout cet attirail. Scientifique fou, croisé avec un génie... Mais comment est-ce que je me démerde pour toujours me lier avec des psychopathes ! Je l'écoute me dire qu'il en a répertorié une vingtaine, ou une trentaine. Je me passe une main sur le visage. Bon sang, j'ai le cerveau tellement cotonneux que je n'arrive même pas à me rendre compte de l'ampleur de la chose. J'ai comme l'impression que je devrais m'alarmer de la situation mais le message ne semble pas vouloir passer. Peut-être devrais-je aussi m'alarmer qu'il n'en ai pas fait part à Hideko... Ceci dit, ce n'est pas non plus un tord. Elle a bien assez de soucis en tête pour en plus devoir se préoccuper de l'emplacement de bases scientifiques. Je remarque qu'Aaron titube légèrement et tire lui aussi une tête de poisson pas frais. Un léger sourire étire mes lèvres. Il est assez rassurant de constater que l'on n'est pas le seul à être "défaillant" après une soirée bien arrosée. Il n'empêche. Aaron a beau être la tête pensante, c'est qui qui se tape tout le boulot par derrière ? Bah c'est bibi ! Non je ne me plein pas du tout ! Enfin presque... - Tu m’as l’air bien intéressé, je me trompe ? Je lui fait un grand sourire qui se veut innocent, mais apparaît plutôt sadique au final. Moi intéressé ? Si peu... j'ai juste une sensation urgente de vengeance qui me démange et une certaine envie de dérouiller du scientifique mais à part ça, je ne vois absolument de quoi il veut parler. Et vu ce que je compte faire, je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée de l'informer. Ou alors je le ferais par téléphone lorsque je me trouverais très très loin de lui. Je tiens à ma vie, merci bien ! - Je ne vois absolument pas de quoi tu veux parler Aaron ! Oui, je pense très sérieusement que s'il savait il me tuerait sur le champ, et je ne suis pas sûr que là se soit une métaphore...
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## Dim 30 Mar 2014 - 16:55 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Gaetano avec une gueule de bois... Ça mériterait presque une photo souvenir, ça. Photo souvenir que je me ferais un plaisir de placarder dans tout Terrae, pour la peine. Par automatisme, je me masse le bras gauche, ne prenant même pas la peine de grimacer. Bon, l'infirmière a fait un bon boulot, je pense que ça mettra pas longtemps à guérir, mais il me semble qu'elle est pas allée jusqu'au bout de la manœuvre, là. Pour me forcer à rester tranquille, peut-être... Je sais pas trop. C'est fort probable en tout cas ; parce que j'ai l'impression qu'une armada d'hippopotames enragés m'a piétiné le bras toute la nuit, en plus d'avoir fait la fiesta dans un coin de mon crâne. Il faudrait que je pense à leur dire que c'est trop petit dedans, on peut pas s'y tenir à autant ! – J'aime pas du tout ça, Gaetano, je soupire. Fais pas de bêtises. Ou fais pas de bêtises tout seul. Puis prévenir Hideko avant que tu ne partes pourrait être considéré comme un acte de bonne volonté qui te sauvera peut-être la vie quand elle aura décidé de t'étriper pour de bon. Un léger ricanement m'échappe. C'est vrai, quoi, il est spécialiste de la fugue ce type. J'ai l'impression que dès qu'on le perd de vue un instant, on risque de se retrouver avec une nouvelle fuite, et un monceau de cadavres de scientifiques sur les bras. Pas que ça me dérange, mais s'il pouvait éviter de se tuer dans le même temps, j'avoue que ça m'arrangerait. Je m'approche de l'évier et commence à laver mon verre tranquillement, avant de récupérer celui de Gaetano pour faire de même. Par automatisme, je me masse la base de la nuque, effleurant la cicatrice du bout des doigts, sans prendre réellement garde à lui cacher la marque de brûlure entre mes omoplates. Tiens, faudrait que je pense à remettre un haut en fait... Heureusement qu'il fait chaud dans mon appart'. En attendant, le café a fini de couler et je dépose la tasse sur la table, avant de récupérer la mienne. – Bref. Évite de toucher à mon tableau, si un truc est déplacé je m'en sors plus, je grommelle en plongeant mon nez dans le récipient, content de pouvoir me réveiller un peu. J'étouffe un bâillement. Faudrait que je me remette au boulot dessus, moi, d'ailleurs. Parce que là, c'est un peu... Enfin j'ai tout laissé en plan depuis qu'il a fallu voler au secours de super-mâle, qui a décidé que se faire une mission suicidaire en solo était une bonne idée. D'ailleurs, faudrait que j'ajoute les données récupérées pendant la mission mais... Flemme. Pas aujourd'hui. |
## Dim 30 Mar 2014 - 17:58 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | Je fais un grand sourire à Aaron. - Moi faire des bêtises ? C'est bien mal me connaitre mon cher ! D'un autre côté il n'a pas tord... Me faire enguirlander une fois m'a amplement suffit, je ne compte pas réitérer l'expérience. D'autant plus qu'Hideko est assez effrayante quand elle se met en colère... De toute façon, je ne comptais pas partir sans l'avertir. Partir sans Aaron ni personne oui, mais pas en laissant juste une lettre derrière moi. Cette fois-ci je compte bien le faire sous le couvert d'une mission officielle. - Et puis merci, mais je ne compte pas revivre cette expérience. Je lui rend mon verre et l'observe nettoyer la vaisselle dans l'évier, ne me gênant pas pour le reluquer. On a beau dire, Aaron est peut-être un peu fluet, il n'en reste pas moins très agréable à regarder... Mon regard s'obscurcit lorsque je remarque le tatouage qui se situ entre ses deux omoplates. Je reconnaîtrait ce code barre entre mille, je suis pourtant choqué de le trouver sur Aaron. Parce que je ne savais pas. Il ne m'en a jamais parlé et je ne l'avais pas vu jusqu'à aujourd'hui. - Tu... Je ne sais pas comment aborder le sujet ou si je dois même en parler. Le fait que le tatouage soit à moitié barré d'une cicatrice me laisse penser qu'il a voulu s'en débarrasser et pas de la manière douce... J'attrape la tasse de café et la porte à mes lèvres pour me donner une contenance. Tout ça me met mal alaise d'un cou. J'étais loin de penser qu'il avait été l'un de leur cobaye. Tout bien réfléchi, je me rend compte que je ne connais pas tant de choses d'Aaron... - C'est arrivé quand ? Le tatouage, précisais-je. Au pire s'il ne veut pas en parler il ne le fera pas...
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## Dim 30 Mar 2014 - 19:09 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Un léger temps passe, durant lequel je le fixe au dessus de ma tasse alors que j'étais en train d'essayer de boire. Le tatouage ? Je fronce les sourcils, pas sûr de savoir de quoi il veut parler. Mon regard se baisse sur mon torse, où le serpent de ma Greffe sommeille à l'emplacement de mon cœur, en descendant légèrement sur mon flanc. Il ne doit pas parler de ça, alors... Un frisson me remonte le long de l'échine. J'ai pas fait gaffe. Avec le temps, je viens presque à oublier le code barre – et la cicatrice, résultat d'un léger conflit intérieur au sujet d'un éventuel moyen de retirer cette chose de ma peau. Mais entre les omoplates, c'est galère à atteindre, et j'ai pas réussi à le brûler correctement. Hideko m'a tué quand elle l'a appris, surtout que je venais juste de sortir de l'hôpital... pour y retourner ensuite. J'avais presque une chambre attitrée à l'époque, c'est drôle. – C'est... je commence, un peu décontenancé. Je sais plus trop. Y a cinq ans je crois J'ai débloqué mon potentiel Étoile en revenant. En revenant de l'Enfer, où d'autres élèves ont été envoyés. Certainement mon obsession quasi maladive de ces laboratoires vient-elle de là. Mais passez-y quelques jours, et vous verrez que personne ne peut en revenir indemne. Ils font tout pour vous briser. En petits morceaux. En attendant de voir jusqu'où vous tiendrez. Et quand vous les suppliez de vous achever, là... vous vous rendez compte que le supplice ne faisait que commencer. Je sais pourtant que je n'ai pas besoin de faire de précisions, et qu'il a très bien compris quel type de marque c'est. Sinon il ne m'interrogerait pas à ce sujet. Je lève les yeux vers Gaetano, troublé. Il essaie de faire comme si en parle était banal, en prenant un air décontracté et en se concentrant sur autre chose – pourtant je sens bien qu'il est très loin de cet état d'esprit. Ça ne doit pas lui rappeler de bons souvenirs, j'aurais dû faire gaffe. Surtout que j'ai pas envie d'en parler. Mais à lui, peut-être... Je ne sais pas. Peut-être qu'au fond, je lui dois bien ça. Pour son frère. – On était pas encore beaucoup à Terrae. L'institut venait quasiment d'ouvrir, et il n'y avait pas grand monde d'initié. La sécurité était faible. Et quatre élèves ont été enlevés. Je fais la moue. Je déteste parler de ça. – Y avait qu'Hideko et Ryu comme Master, et la seule voyante de l'institut... s'était faite enlever avec. Mes sourcils se froncent sous la rage soudaine qui afflue, et je resserre ma prise sur ma tasse. Comment j'avais pu La laisser se faire emporter, c'est encore un mystère. Mais j'en garderai toujours rancune à ces maudits scientifiques. Cette bande de salauds. – Je pense que tu vois de qui je parle. Tomoe, deux autres filles et moi. Y en a une qui est morte là-bas. Et l'autre est partie de Terrae en refusant de vivre ici si... c'était pour servir de cobaye humain, et finir comme un monstre. J'ai un ricanement amer. Terrae les aurait sauvées ces pauvres gosses... – On a mis deux ou trois semaines à nous retrouver je crois. Peut-être plus, ou un peu moins, j'en sais rien. Vu le temps que j'ai passé enfermé dans ma chambre après ça, j'ai perdu un peu la notion de la réalité. Mon regard se fait plus vague, se perd dans la contemplation de mon café. J'ai failli redevenir fou en rentrant. Des visages inconnus me hantaient, des voix affreuses me murmuraient des choses atroces et j'avais encore l'impression de sentir leurs scalpels et leurs outils me transpercer la peau, la lumière trop vive des lampes juste au dessus de moi. Cette faiblesse de l'âme et du corps à cause de leurs injections quotidiennes, qui vous brûlent les veines comme de la lave. Tout ça jusqu'à mon Etoilisation, où j'ai fini par craquer pour de bon. Je crois que j'ai failli en finir encore une fois, ce jour-là. J'ai voulu brûler la marque avant, pris dans le tourbillon d'une nouvelle crise de folie, mais Tomoe est venue pour m'en empêcher. Sûrement suite à une vision nocturne, j'ai jamais pensé à demander. J'ai surtout jamais osé. Pas après ce qu'il s'était passé. En voyant ce que j'avais essayé de faire, le sang, mes traits ravagés par la douleur et la peine, elle s'est mise à hurler. Elle a pleuré, m'a giflé, a encore hurlé, jusqu'à ce que je parvienne à me calmer. Pour me faire comprendre à quel point j'étais égoïste. À quel point, paraissait-il, elle avait besoin de quelqu'un pour la soutenir – elle voulait que ce soit moi, mais pas là, pas comme ça, pas dans cet état. Mon pouvoir de sensitif l'a ravagée, la faite sortir d'elle-même, méconnaissable, jusqu'à l'épuisement le plus total. On s'est endormis sur mon lit, comme ça, affalés comme des phoques, brisés l'un et l'autre par tout ce qu'on a pu se jeter à la gueule. Jusqu'au lendemain, où elle m'a traînée de force à l'hôpital. Pour soigner les plaies et essayer de résorber la brûlure. Essayer d'effacer la nuit de cauchemar que nous avions vécu. Je ne sais toujours pas pourquoi elle est restée, après tout ça. Après avoir supporté mes trop nombreuses crises d'angoisses, mes larmes répétées, mes pouvoirs de sensitif qui ne faisaient que distiller la peur et la haine. Je n'ai jamais été aussi pathétique que devant elle, et je suis persuadé qu'elle ne le sait toujours pas aujourd'hui. Mais comment j'étais censé résister à quelqu'un qui parvenait si bien à lire en moi, et à trouver les mots justes pour apaiser ma souffrance ? Elle qui avait vécu le même enfer, pour la seconde fois. Elle aurait dû être plus anéantie que moi. Finalement, je l'ai été pour nous deux, et elle nous a soutenu de toute son âme. Avec son sourire et sa douceur. Cette force du cœur que je n'ai réussi à voir chez personne d'autre. La voir passer Master et enfin pouvoir constater l'absence de cette lueur de désespoir au fond de ses prunelles a certainement été le plus beau cadeau qu'elle ne m'ait jamais fait. L'observer, enfin, de loin, pour qu'elle ne puisse plus jamais me voir aussi misérable. M'éloigner, pour cesser de la détruire. Même si je savais pertinemment que je n'avais besoin que d'elle. C'est l'histoire de ma vie, ça... Pouvoir être près d'elle sans jamais réussir à l'effleurer. Un vrai calvaire. Je toussote et détourne les yeux, espérant que mes joues ne rosissent pas. Qu'importe, après tout. J'ai fait suffisamment d'effort pour réussir à l'oublier, sans que ça ne soit probant. Maintenant je laisse tomber... – Enfin voilà. C'est pas très intéressant comme histoire, tu sais, je lâche avec un petit rire forcé, désireux de couper court à la discussion. Et c'est vieux maintenant. Mais au moins tu sais pourquoi j'ai une salle secrète spéciale recherche des labos et tout ! Genre comme Sherlock Holmes. Je me suis inspiré pour la déco, classe hein ? Je termine ma tasse et retourne à l'évier pour la nettoyer, un peu mal à l'aise d'avoir repensé à tout ça, mais gardant un grand sourire aux lèvres. Même les plus douloureux souvenirs cachent une part de tendresse. |
## Lun 7 Avr 2014 - 21:05 | ||
Gaetano Bianchi Messages : 514 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 27 Emploi/loisirs : Hum... Je me demande... Humeur : Calme | Parfois, même en côtoyant certaines personnes tous les jours on ne se rend pas forcément compte de tout ce qu'ils ont pu vivre avant que vous ne les connaissiez. Je crois que je suis vraiment choqué d'apprendre qu'Aaron a été enlevé par les scientifiques lorsqu'il était élève. Encore plus secoué de savoir qu'une des élèves est morte, que deux autres sont parties. Je sais qu'il n'a pas eut un passé de tout repos avant Terrae, mais je ne savais pas pour les scientifiques. Tout cela me met vraiment mal à l'aise mais je suis soulagé qu'il m'en parle, après tout il n'était pas obligé de le faire et cela me prouve qu'il me fait confiance. Quand je repense aux débuts de notre "relation" je dois dire que cela me fait doucement rigoler. Lors de la mission je ne pouvais tout simplement pas l'encadrer et j'aurais préféré le savoir encastré dans un mur plutôt qu'en train d'assurer mes arrières. Pourtant, aujourd'hui je ne voudrais personne d'autre. Même si je dois bien reconnaître que nous avons une relation vraiment tordue, un peu comme chien et chat. Nous veillons un peu l'un sur l'autre en nous empêchant mutuellement de faire des conneries plus grosses les unes que les autres, enfin, même si c'est plus lui qui me surveille que moi l'inverse. Et je crois que je ne préfère même pas aborder le sujet de la nuit passée. Pour le coup nous nous sommes tirés mutuellement vers le fond et seule la... faiblesse d'Aaron nous a empêché de commettre une énorme erreur. Je pousse un soupir puis pose ma tasse vide sur la table. Ce tatouage m'est insupportable à la vue pour tout dire et je ne doute pas qu'il en soit de même pour Aaron. Voir ce code barre ne fait que me rappeler que mon frère ne sourira plus jamais, que je ne l'entendrais plus m'appeler. Mais je compte pas le lui montrer pour autant, je ne voudrais pas qu'il le prenne mal. Sûrement s'en doute-t-il, mais je ne peux lui donner confirmation. Je ne relève pas sa dernière remarque, ce n'est pas la peine de s'embarquer sur ce terrain. Autrement je lui répondrais sûrement que, non, cette histoire n'est pas inintéressante. C'est l'histoire de sa vie et je lui suis reconnaissant qu'il la partage avec moi, qu'il m'aide à mieux le comprendre. Mais ça, je ne lui dirais jamais en face. Ce serait étrange et nous n'avons pas besoin de ça pour nous comprendre. Un sourire mi triste, mi sadique se peint sur mes lèvres. Je sais très bien ce que je compte faire de cette carte que j'ai vue dans son bureau, mais ce n'est pas encore le bon moment. Ou disons que ce moment approche à grand pas. D'un geste un peu mécanique j'attrapais le briquais ainsi que le paquet de cigarettes qui se trouvaient dans ma poche. Je ne pris pas la peine de demander la permission à Aaron, puisque je savais qu'il fumait aussi. J'inspirais lentement et recrachais la fumé au dessus de ma tête, observant les volutes qui se formaient d'un air absent. Puis je reportais mon attention sur le dos de mon ami, sur le tatouage plus précisément. - Ils paieront, lâchais-je soudain. Un jour je les noierait tous dans leur sang. Nul doute qu'Aaron n'allait pas apprécier ce genre de remarque mais je m'en foutais, parce que cette fois-ci j'allais faire un bain de sang de ces enfoirés et lui ne serai pas là, pour m'en empêcher. Mais ce que je m'apprêtais à faire, il n'avait pas besoin de le savoir.
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## Sam 12 Avr 2014 - 17:23 | ||
Aaron Williams Messages : 3927 Date d'inscription : 28/02/2011 Emploi/loisirs : Prof de maths et papaaaaa ♥ Humeur : Aha ! ... Attendez, c'était une vraie question ? | Un tas d'émotion file dans ses yeux, et son cœur n'est pas assez barricadé pour m'empêcher de ressentir la colère, le choc, la tristesse. Trop de sentiments. Trop de négatif. J'ai mal au cœur un instant – je souris pourtant, toujours, comme j'en ai l'habitude. Parce que c'est ce qu'on nous demande de faire, parce que c'est ce que j'ai décidé de faire. Ne jamais plus laisser voir que je vais mal. Plus après ce que j'ai vu la veille – je ne veux pas risquer de blesser qui que ce soit en perdant le contrôle. Et Dieu sait à quel point je manque de contrôle sur ce que je ressens et perçois ; j'identifie tout à moi, sans le vouloir, parce que je ne sais pas toujours faire la différence. D'autres, parce que je me laisse trop attendrir. Entraîner. Je suis faible face aux sentiments humains ; et pouvoir les percevoir et les contrôler est autant ma plus grande force que ma plus grande faiblesse. Mais c'est comme ça ; comme pour ma Greffe, il faut bien un revers de médaille. Perdre la vue, peu à peu, est un bien faible prix pour les opportunités de ce pouvoir. Destructeur. Je l'observe s'allumer une clope et étire un sourire en coin. Tiens, je m'en fumerais bien une aussi tout à l'heure... Ses mots participent à ma soudaine hilarité. – Oh, t'inquiète pas, c'était déjà prévu. Si tu as besoin d'aide, appelle-moi juste, hein ! je lui suggère en riant, pourtant totalement sérieux. Mes yeux restent sombres. Mauvais. Il s'imaginait que je n'y avais jamais pensé ? Que je n'avais jamais souhaité partir pour aller faire un petit massacre de scientifiques là où s'en concentrait le plus ? Pourquoi croyait-il que j'emmagasinais autant d'information ? À titre consultatif, pour créer des archives ? Je suis pas un vieux gourou qui aime retranscrire des infos pour ne jamais plus s'en servir. Il s'en rendra bien vite compte, de toute manière. Les voir baigner dans leur sang n'était qu'une partie du projet. L'autre partie consistait notamment à détruire toute leur base de donnée. Et à les jarter de l'ancienne Terrae, aussi, vu qu'ils ont apparemment trouvé cool d'installer leurs laboratoires sur place. La bande de salauds. – Tomoe me tuerait si elle m'entendait, je lâche pour moi-même à voix plus modérée, gardant un sourire un coin. Puis j'attrape un torchon pour me sécher les mains, me tourne brièvement vers Gaetano. – Fais comme chez toi. Je vais prendre une douche rapide en attendant. T'as le droit de piquer des trucs dans le frigo si tu veux. Enfin... s'il reste des trucs dedans, faut que j'aille faire les courses je crois. Je m'éclipse dans la salle de bain quelques minutes pour me rafraîchir, et l'eau froide sur mon visage me fait le plus grand bien. J'ai la peau toujours aussi blême ; il faut vraiment que j'aille prendre un peu le soleil dans les prochains temps, ce serait utile. Je ressors rapidement et m'habille, m'étirant légèrement en revenant dans la cuisine. – Ça va, tu décuves ? |
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