Un peu de thé ? [Huo ♥]

Hum.
Je n'irais pas vraiment jusqu'à dire que j'ai culpabilisé, ces dernières semaines. C'est vrai. Dans un sens, Huo avait bien mérité que je lui dise ses quatre vérités. J'étais en colère, bon. Je regrette peut-être un peu quand même d'avoir été aussi mauvaise, alors qu'il était blessé. Mais est-ce que c'est mon devoir que de rester là sans rien faire, à regarder le sol et lui dire que je m'étais fait un sang d'encre alors qu'il aurait pu y laisser sa vie ? À vrai dire, je ne savais même pas ce qu'il avait fait. Nikkou m'a simplement dit qu'il l'avait trouvé à Hong-Kong, sans entrer dans les détails. Et j'avoue avoir été tentée de nombreuses fois de m'envoler jusque là-bas pour voir de mes propres yeux ce qu'il avait pu se produire. Même si je me doute que je ne serais parvenue à rien, cette idée m'a quelque peu rassurée. Un peu.
Honnêtement, j'ai le moral dans les chaussettes. Ne pas le voir, ne pas voir Allen, être constamment en train de bosser à l'hôpital, ça ne me suffit plus. Même si je passe beaucoup de temps avec Mitsuki, j'ai l'impression de me retrouver un peu seule. Et particulièrement démunie.
Pendant la semaine de convalescence d'Huo, j'ai évité le plus possible de passer près de sa chambre. Mais du coup, maintenant, près de deux semaines après, je ne sais même pas s'il va mieux ou non. Et ça me hante. Je me dis qu'il le mérite peut-être pas, que j'ai pas été assez présente. Que je devrais éventuellement aller m'excuser. Un peu mal à l'aise, j'ai acheté un paquet de thé. Le genre de truc apaisant qui est censé te permettre de dormir. J'sais qu'il dort pas bien déjà à la base. Alors j'imagine que là...
Avec un soupir, je vais toquer à sa porte. Avant de me reculer un peu, nerveuse. Lorsqu'il ouvre la porte, mon regard s'assombrit un peu. Bon, d'accord. Je lui en veux peut-être encore.

- Salut...

Un long silence, pesant, s'installe. Lentement, je baisse les yeux vers mon sachet de thé. Puis le lui jette presque dans les bras, mal à l'aise, en cherchant le moyen le plus rapide pour m'esquiver. Son bras, sa jambe, ses cheveux... Tout me rappelle qu'on ne peut pas agir comme si de rien n'était.

- Je venais voir comment tu allais. Et te donner ça. Mais vu que tu as l'air fatigué, je vais te laisser, hein ! J'ai pas envie de te déranger.

Mon dieu Aoi. À ce niveau là, c'est quand même grave.

Comment on est supposé faire quand on a perdu quelque chose ? La question tourne un instant dans mes pensées et je secoue la tête pour la chasser, agacé. A quoi bon me tourmenter après tout. C’est comme de faire le compte de mes problèmes, vaut mieux pas ça me déprime. Pourtant j’aurais de quoi. En quelques jours j’ai perdu un but et la confiance de celle à qui je tiens. Je ne sais même pas si je la retrouverais un jour. Ce qui est sûr c’est que ce ne sera plus comme avant.
Je ne veux pas me raconter d’histoire, même si je lui raconte tout c’est du dégoût que ça lui inspirera. Au mieux de la pitié et je n’en veux pas. Bah, j’aurais dû me douter que ça finirait comme ça. J’ai le chic pour être attiré par les personnes bien trop différentes de moi. J’espère encore mais je me fais pas trop d’illusion. Je suis resté environ une semaine à l’hosto, le temps de guérir un peu, mais ne l’ai pas vu une seule fois. Ca doit faire une semaine maintenant et je ne l’ai pas croisée. Je sais qu’elle m’évite. Vu comment ça s’est passé à mon retour je ne peux pas le lui reprocher. Mais j’ai envie de la voir, de m’expliquer avec elle.
Je jette un œil à ma chambre et soupire lourdement. C’est le bordel. Des photos qui traînent partout : j’ai toujours pas fini de ranger et de trier mes albums et j’avais pas la motivation pour cette semaine. Je fais la moue et mon regard accroche le cadre que j’ai mis sur un meuble. Le dos de Xiao me semble un lointain souvenir, autant que le sourire de Jun. Je me laisse retomber sur le lit en grimaçant.
Mon épaule me fait encore mal et j’ai toujours besoin de ma béquille pour marcher. Je guéris bien plus vite que si je n’avais pas le pouvoir des guérisseurs c’est sur. Mais passer presque tous les jours à l’infirmerie me gonfle tellement. Peut-être que je devrais aller la voir après tout. M’excuser d’avoir été aussi… Froid ? C’est vrai que je l’ai été. Mais en même temps si j’avais réagi différemment je crois que ça aurait été pour lui hurler dessus ou lui chialer dans les bras. Ouais, à bien y réfléchir je crois que je préfère ça comme ça.
Je me lève en soupirant et clopine vers les albums déjà triés qui traînent par terre en attendant que je les range. J’ouvre à une page au hasard. C’est un album de photo de Terrae, des visages sans nom, les devantures du village, quelques paysage. Je feuillette un moment, perdu dans mes pensées, jusqu’à ce qu’on toque à ma porte.
Je me redresse doucement et balance l’album sur le lit avant de boiter jusqu’à la porte que j’ouvre. C'est elle... Je reste figé et répond à son salut d'un signe de tête avant de sourire faiblement. Je me sens vraiment comme le dernier des naze là. Un silence gêné s'installe jusqu'à ce qu'elle me fourre un paquet de thé dans les bras. Je hausse un sourcil, un peu surpris.

-Non ! Reste s'il te plait je- Je toussote doucement. Tu veux pas... Prendre juste une tasse de thé avec moi ?

Arg, je déteste quand ça sonne suppliant comme ça. Mais bon c'est vrai, j'ai envie qu'elle reste, de parler un peu. Ca me fera peut-être penser à autre chose. Je ne dors pas bien depuis que je suis rentré, entre mon épaule et- Je n'arrive pas à dormir plus de une heure d'affilé, j'ai peur de me remettre à cauchemarder.

-Je sais que je suis pas trop en position de te demander quoi que ce soit mais- Reste s'il te plait.

Je recule un peu pour lui laisser la place de rentrer. Je dois être un peu masochiste au final.

Inconsciemment, je me mets à mordiller ma lèvre. Son visage est un peu émacié, on dirait qu'il a perdu du poids. Et ses cernes montrent bien à quel point son sommeil est perturbé. Il fait vraiment une tête d'enterrement en plus ; et la manière dont il cherche à me retenir... Ça me fait mal. Ma poitrine se compresse et je me retiens de fermer les yeux. Calme toi Aoi. Calme toi. Ça va aller, hein. Tu vas rentrer, prendre un thé avec lui, et vous allez discuter un peu. Ça vous fera du bien, d'accord ? Beaucoup de bien. À tous les deux.
Malgré moi, je lâche un soupir avant d'acquiescer lentement. Puis je m'avance vers lui, hésitante, et le prends doucement dans mes bras. En essayant de ne pas lui faire mal. Probablement pour lui dire que je suis désolée, aussi, mais que je me suis inquiétée. Que je lui en veux toujours un peu, malgré tout - incapable de parler, de lui dire ce que je ressens actuellement. J'espère qu'il comprendra et qu'il ne m'en voudra pas trop. Mais j'en ai assez de ses cachoteries, de ses mensonges, de ses fausses promesses de me dire un jour ce qui l'inquiétait.
Là, il a l'air d'un enfant totalement démuni. Une sorte de gamin perdu, qui sait pas quoi faire s'il est seul. Un peu pitoyable, c'est vrai. Pourtant, ça me fait mal. Ça me fait vraiment mal.

- Désolée Huo. Je resterai un peu. Mais je veux pas que tu me mentes. Là j'ai vraiment besoin de savoir.

Un silence s'étire encore, et je blottis mon nez dans son cou, y souffle un petit peu.

- J'ai pas envie que tu portes ça tout seul.

Certainement ai-je dit ça d'une manière un peu trop faible. Comme murmuré dans le silence de la chambre, complètement retournée, encore. À croire que son rangement ne prendra jamais fin. Comme le nettoyage du fin fond de sa tête, visiblement. J'aimerais pouvoir l'aider et le comprendre. Pour enlever cette rancœur qui s'incruste depuis trois semaines, déjà... Et surtout pour éviter de le voir sombrer totalement. C'est de pire en pire.
Je m'éloigne doucement de lui et lui offre un sourire triste.

- Je vais préparer le thé.

Je referme la porte et m'approche du petit coin improvisé cuisine, évitant de marcher sur les photos éparpillées, et met de l'eau à chauffer dans la bouilloire, embarrassée. Je ne sais pas trop quoi dire. Mais là, je pense que c'est pas à moi de parler...

Je me rend compte que je dois avoir l'air vraiment pathétique en fait. J'aurais pas dû le dire comme ça, me retenir. Mais je veux qu'elle reste, qu'on puisse parler un peu comme avant que je me mette à enchaîner les conneries. Pour qu'elle me regarde comme ça c'est que je suis surement plus pitoyable que je pensais. Mon ego en prend un coup là. Je passe doucement mon bras valide dans son dos et la serre un peu contre moi, pose mon menton contre son épaule. J'acquiesce faiblement, je ne veux plus lui mentir moi non plus. Je crois qu'elle a autant besoin de savoir que moi de parler. En y repensant je n'ai jamais parlé de ça. A personne. Jun est au courant d'une partie des choses mais je ne lui ai jamais tout dit.
Je frissonne, son nez est un peu froid contre mon cou. Je lui suis reconnaissant de savoir qu'elle veut m'aider. Mais en même temps je ne sais pas si je suis prêt à l'accepter. Vivre avec tout ça était devenu normal pour moi. Peut-être que je devrais commencer par reconsidérer ce qui l'est ou pas. Je referme la porte et la laisse s'éloigner un peu à contrecœur. Si j'avais su j'aurais rangé un peu quand même, c'est pas la classe. Je vais m'asseoir sur le lit en clopinant et soupire doucement de soulagement alors que mon pied quitte le sol. Je porte doucement la main à mon attelle d'épaule que je desserre un peu. J'essaye de me mettre à l'aise mais je ne sais pas par quoi commencer, ou quoi dire.

-La fille, sur la photo à côté de celle de Jun, elle s’appelait Xiao. C'était un peu mon mentor quand je travaillais au journal à Hong Kong. Elle m'a donné sa passion pour la photo. Je l'aimais bien, mais à l'époque je pensais que ça allait pas plus loin.

Mon regard se perd un instant par la fenêtre. Je me souviens bien de cette époque, je crois que j'étais heureux à ce moment. Je pouvais me lever tous les jours et passer la journée avec elle dehors à prendre tout et n'importe quoi en photo. Le soir je sortais, des fois avec elle, des fois non. Elle me mettait des claques quand elle me voyait siffler des filles dans la rue. Je m'amusais bien...

-Et puis elle s'est faite tuer dans mes bras. A cause de moi. Parce que j'ai été trop con pour me rendre compte que je l-

Je soupire doucement, déglutis avec difficulté. Je me suis repassé la scène des milliers de fois dans la tête. En vrai je sais bien que je n'aurais rien pu faire de plus ce soir-là. J'aurais juste dû mourir moi aussi ça aurait réglé le problème. Je me tourne vers elle et lui souris un peu. J'ai pas non plus envie qu'elle le prenne mal mais comment expliquer ça simplement.

-Ce que je t'ai dit au parc la dernière fois, je le pensais vraiment. Je veux pas que tu fasses un amalgame ou que tu penses que j'en fais un. Je respire un grand coup et détourne le regard. Celle que j'aime c'est toi, seulement toi.

Je toussote pour masquer ma gêne. Bon j'aurais peut-être dû garder ça pour une autre fois je vais finir par tout embrouiller. Je penche la tête doucement en l'interrogeant du regard pour savoir si je peux continuer.

Il s'installe et je le laisse prendre ses aises, un peu stressée à l'idée de la conversation qui ne va pas tarder à débuter. Longuement, je garde mes yeux plantés sur la bouilloire, concentrée dessus, incapable de les relever vers Huo. Sans un mot, je l'écoute me parler, me raconter ce qu'il aurait certainement dû me dire il y a plusieurs mois. Je n'ai toujours d'abord aucune réaction. Pas un muscle de mon visage ne tremble. Je ne le regarde pas plus. Un peu amère, certainement. Amère de ne pas comprendre la raison qui le pousse à se sentir coupable de la mort de cette... Xiao, c'est ça ? Purement chinois, le nom, hein. Je ne dis pas ça sur un ton condescendant, bien que je puisse en avoir l'air. Par jalousie, ou je ne sais quoi. Je ne pense pas être comme ça. Simplement... non, je comprends pas.
Je comprends pas non plus la raison qui le pousse à se justifier devant moi, à propos d'elle. Ça me ferait presque plus mal que s'il n'avait rien ajouté à ce sujet. Mais bon. C'est Huo, et je lui en veux pas pour ça. Disons que... je sais toujours pas comment réagir. Je sais pas quoi lui dire, si je dois m'excuser de mon comportement, de mon empressement, de mon manque de tact, de... je sais pas ? J'ai l'impression d'être une pitoyable égoïste. Mais en même temps, il ne m'en a pas dit assez. Il n'a rien dit. J'ai beau avoir une idée de ce qu'il est allé faire à Hong-Kong, je veux qu'il me l'avoue, et arrêter de supposer. Essayer de comprendre...
La bouilloire siffle et je la retire de son support pour faire le thé, attendant qu'il infuse dans la théière sans rien dire dans le silence un peu pesant de la chambre. Il n'a pas l'air de vouloir parler avant que je ne lui dise de continuer. Le temps de me laisser intégrer, peut-être.

- Je t'écoute, tu sais, je lâche finalement, embarrassée, évitant délibérément ce qu'il vient de me dire.

Puis je sert le thé et lui donne une des tasses, vais m'asseoir à l'autre extrémité du lit avec la mienne, que je fixe sans y porter les lèvres.

- Je comprends juste pas bien... Pourquoi elle...

Pourquoi elle est morte ?
J'arrive pas à le dire. Ça semble trop impertinent. Pas assez respectueux. Envers elle, envers lui. Surtout envers lui. Elle, je ne la connaissais pas... Mais il avait l'air heureux, quelque part. J'avoue que j'ai pas vraiment envie de me demander s'il l'est autant aujourd'hui. Parce que je crois que la réponse me conviendrait pas.

- Enfin bon, laisse tomber, continue plutôt, je soupire finalement.

Aoi, tu es tellement, mais alors tellement bête...

Je sursaute quand la bouilloire siffle, surpris. Ca ne me ressemble pas d'être aussi nerveux. J'en ai assez il faut que je me débarrasse de ça, que je vide mon sac. Je la regarde préparer le thé un instant, un peu ailleurs. J'acquiesce doucement quand elle dit qu'elle m'écoute. Je le sais, je n'ose pas trop continuer. C'était la partie facile, le reste est plus compliqué à expliquer et si je commence je ne m'arrêterais pas.
Je prend la tasse de ma main libre et la remercie d'un signe de tête en soufflant dessus. Je prend une gorgée doucement et souris en coin quand elle pose La question. C'est vrai après tout, pourquoi ? On se le demande tous, pourquoi nous ? Le vide doit nous permettre de répondre à cette question. Peut-être que je n'ai juste pas été assez patient en partant. J'aurais surement réussi à m'apaiser en allant au bout mais... Ca n'aurait pas tué Tao et j'avais besoin de ça pour remonter.

-Pourquoi, hein... Peut-être parce que je le méritais ? Enfin, elle ne le méritait pas c'est sûr. Je vais essayer de t'expliquer mais ce sera peut-être un peu confus. Il y a certaines choses qui ne sont pas encore très claires de mon côté.

Je prend une autre gorgée de thé pour me donner une contenance. Par quoi je devrais commencer ? Par le début peut-être ?

-Je crois qu'au japon le mot pour ces personnes là c'est yankee. Des voyous en fait. J'étais... Très con quand j'y repense. Je me sentais enfermé dans un carcan, une voie que mes parents avaient choisi à ma place depuis ma naissance. Et je détestais ça. Alors je séchais les cours, je traînais dans Kowloon avec des gens pas forcément très recommandables. Je me suis retrouvé à la tête d'une bande de gars assez rapidement. J'avais dix-huit ans et j'étais extraordinairement con.

Je souris en coin à ce souvenir. Qu'est-ce que j'étais con ouais, mais qu'est-ce que je m'amusais. C'était la liberté totale, celle que j'avais toujours voulu.

-Et puis ça a dérapé. On m'a mis un flingue entre les mains en me disant de tirer. Je crois que je ne réalisais pas bien ce que je faisais. Je me sentais important, j'avais un surnom. J'étais un membre du clan et ça me faisait une tête énorme. C’est vers cette époque que j’ai rencontré Jun. Son père l’avait viré de chez lui parce qu’il était homo. Je l’ai empêché de se faire tabasser par une bande de crétins et il est resté avec moi. Il était un peu notre rayon de soleil, aux gars de ma bande et moi. C’est lui qui m’a fait changer au début. Quand quelqu’un te regarde avec ces yeux-là… Je pouvais pas faire autrement. On a fini par sortir ensemble pendant un moment même.

Je me stoppe un instant, reprend une gorgée de thé. Et puis tout est devenu brusquement compliqué, encore plus qu’avant. Les intrigues de pouvoir ça a jamais été mon truc. Même au sein du gang dès qu’il se passait un truc je préférais virer le fautif plutôt que de faire des compromis qui me prendraient la tête.

-J’ai fini par rompre quand je me suis rendu compte que je le considérais juste comme mon meilleur ami. Il m’en a voulu beaucoup mais je préférais ne pas lui mentir et de mon côté les choses se compliquaient. Je voulais pas l’impliquer ou le mettre en danger. Le chef du clan avait une fille que j’étais chargé de protéger. Tao était son fiancé, je ne l’aimais pas et c’était réciproque. Il a réussi à me trainer dans un salon de tatouage pour me faire celui que j’ai dans le dos. C’était la tradition mais… Enfin normalement il aurait pas dû, c’est tout. Il s’est débrouillé pour me faire tuer sa fiancée quand le chef est tombé malade. Je suis parti. J’ai essayé de recommencer à zéro. J’ai pu rentrer au journal quelques mois après. J’aurais dû me douter que je pouvais pas disparaitre comme ça. Tao m’a facilement retrouvé et… Les flics ont conclu à une règlement de compte dans le bar où on était. Ils ont dit que c’était une balle perdue mais moi je sais que c’est faux.

Je souffle doucement pour me détendre comme je peux. Repenser à tout ça m’énerve, si je le pouvais je le ferais revivre pour le tuer encore une fois. Je décrispe un peu ma main de la tasse et desserre le point. Mon bras me fait mal.

-C’est pour ça que j’y suis retourné. Il fallait- Je pouvais pas vivre en sachant que lui était chef de la Triade, encore vivant après tout ce qu’il m’avait fait.

Je termine mon thé, tourne la tête vers elle pour la fixer dans les yeux. Je n’ai rien omis, je n’ai pas menti. Elle peut me détester ça ne changera pas les faits. Ce que je veux maintenant c’est jeter ce flingue dans une poubelle. J’ai juste envie de ne plus penser à tout ça et d’être enfin libre.

Mon regard ne quitte pas ma tasse. Si je me sentais mal à l'aise en entrant dans la pièce, à présent, c'est pire encore. Comment voulez-vous que j'arrive à encaisser tout ça ? J'ai beau être venue le voir de moi-même, je n'ai pas vraiment pensé à me préparer mentalement à ce qu'il me dise ce genre de choses. Évidemment, je le lui ai demandé. En avoir envie ne veut pas dire que je le peux. C'est comme beaucoup d'autres choses. On ne comprend pas bien la différence, parfois. Et pourtant, c'est fondamental. On est pas toujours prêt à entendre les choses que l'on aimerait connaître. C'est comme dire à son enfant qu'il a été adopté ; ou qui est son père dans le cas d'une mère célibataire. L'enfant pense qu'il est prêt à savoir, à encaisser la chose, et il pose ses questions sans se soucier des conséquences. Alors quand on lui dit finalement la vérité - car seule la vérité peut le satisfaire - que se passe-t-il ? Il est blessé. Il est blessé parce qu'il est dans la plus totale incapacité de comprendre. Les raisons. L'enchainement. L'histoire. Les conséquences. Tout.
Retenant un soupir à fendre l'âme, j'essaie tant bien que mal de ne pas resserrer mes doigts sur le récipient à m'en faire mal. Mais la tasse est brûlante et je manque de la lâcher lorsque la chaleur devient insoutenable. Ou bien sont-ce ses paroles ?
Il m'explique tout d'abord qu'il était une sorte de yankee. Membre d'un gang, visiblement. Ce qui ne m'étonne pas vraiment au vu de ce qu'il avait déjà pu me raconter par le passé. Il répète plusieurs fois qu'il était con, sur un ton amer qui me donne envie de détourner les yeux. J'évite de le faire, tout simplement parce que je sais déjà que c'est difficile pour lui de me dire tout ça. Mais aussi parce que... parce que quoi ? Parce que j'ai toujours l'impression qu'il ne me fait pas confiance, et que le moindre geste de ma part pourrait le faire se braquer ? Je ne sais pas. Il n'a pas l'air de vouloir réagir de la sorte, après tout. Mais sait-on jamais.
Brusquement, je sens un peu de thé chaud couler le long de ma cuisse, sur laquelle j'ai posé mes mains, et sursaute en remettant ma tasse droite. Je suis tellement pendue à ses lèvres que je ne l'avais même pas remarqué. Je n'ai pas grand chose à faire si ce n'est écouter, et tenter de ne pas partir en courant. Une arme. Maintenant, je comprends un peu mieux ses réactions face à moi, lors de notre première rencontre. Et mon sabre. Ah... Comment j'ai pu être aussi stupide ?
Puis il enchaine. Sur le gang, sur Jun. Je reste silencieuse, les yeux fixés sur les draps.
Lorsqu'il s'arrête de parler, je n'ai pas touché à mon thé. Je suis restée immobile durant tout le long, pesant le pour, le contre, chassant ces images de mon esprit. Il y a ce côté de moi qui me dit qu'il est toujours le même, qu'il est toujours celui que j'ai rencontré et qui m'a invitée à danser à Noël. Et l'autre qui me dit qu'il est dangereux. Qu'il a tué. Qu'il pourrait encore le faire. Faire du mal à des élèves, mes amis. Me faire du mal à moi, peut-être. Cette idée me serre le cœur. Certainement pas parce qu'elle est probable, mais justement parce qu'elle me semble inconcevable. Est-ce que j'ai ne serait-ce que le droit de douter de lui ?
Mes yeux me piquent. Cependant je contiens les larmes qui menacent de couler. Je ne sais pas quoi faire, ni pour l'aider, ni pour apaiser sa peine, ou sa colère. Ni la mienne, au final. Est-ce que j'avais réellement besoin de savoir ? Pourquoi on ne peut pas faire de retour en arrière ? Ce serait tellement plus... simple ?
J'ai une pensée pour ma greffe, qui sommeille bien gentiment à l'intérieur de mon corps depuis ma masterisation. C'est tout de même cruel...

- Tu aurais dû me prévenir... je consens finalement à lâcher. On peut régler les problèmes autrement que...

Je me mords la lèvre et relève la tête vers lui. Je ne mérite tellement pas d'être ici.

- Écoute Huo, je ne vais pas te mentir. Je ne sais vraiment pas quoi te dire, là. Ça fait beaucoup d'un seul coup, et...

Un soupir m'échappe et j'essaie de ne pas pleurer devant lui.

- Je suis désolée pour tout ça. Je serai là, je te promets que je serai là. Mais si tu pars encore comme ça, je n'arriverai plus à te faire confiance. Ce qu'il s'est passé, ce n'est pas rien, je peux pas faire comme si ça n'était pas arrivé...

Ma voix se bloque dans ma gorge et je renifle, m'essuie les yeux d'une main, avant de la poser sur la sienne. Je la serre doucement dans la mienne, sur le point de fondre en larmes.

- Je t'aime Huo, mais je ne veux plus que tu te mettes en danger de cette manière. Pas tout seul. Pas sans m'en parler. Le passé, on peut pas le changer, mais on peut encore faire quelque chose pour l'avenir. Alors s'il te plaît, je t'en prie, ne te mets plus en danger comme ça...

Je crois que je n'avais jamais raconté ça à personne. Même pas à Jun. Il sait une partie parce qu'il était là, il y en a une autre que je lui ai plus ou moins raconté mais tout... C'est surement parce que Aoi est celle à qui je fais le plus confiance. Je me doute que ça fait beaucoup à encaisser et qu'elle mettra aussi du temps à assimiler tout ce que mon histoire implique. Je pense que nous sommes tous défini par notre expérience de certaines choses. Il y a des valeurs, des façons de pensées, qui dépendent de comment on vit certains événements. On peut être né dans un payx pauvre ou un bidonville et avoir en même temps beaucoup de chance. Celle d'avoir de l'amour en grandissant, celle de donner un sens à sa vie. Je n'ai pas eu cette chance jusqu'ici.
Terrae me fait changer, les gens que je rencontre ou ceux avec qui je parle. Et Aoi aussi, parce que d'une certaine manière je veux faire en sorte d'être digne d'elle. Je ne suis pas droit ni altruiste comme elle. Je n'ai pas le même respect pour la vie des autres ni la même honnêteté. Mais c'est quelque chose que j'apprends. Parce que je ne veux pas devenir la personne que les gens de la Triade avait vu en moi. Parce que maintenant j'ai des personnes à qui je tiens vraiment et je ne veux pas qu'elles vivent ce que j'ai pu infliger à d'autres.
Je ne veux pas faire non plus comme s'il ne s'était rien passé. Je ne veux pas qu'elle pleure pour moi, qu'elle s'inquiète. Et je sais aussi que je ne lui ai pas donné beaucoup de raison de croire en moi ces derniers temps. Quelque part je veux que ça change, qu'elle comprenne que je lui fais confiance mais que ce n'est pas pour cette raison que je ne lui ai rien dit. Je serre sa main doucement. Son "Je t'aime" me touche beaucoup aussi.

-Pleure pas Princesse. Je ne compte pas repartir avant un très long moment et si ça arrive je te jure que je te le dirais.

Je souris doucement. Mon pouce trace de petits cercles sur le dos de sa main. Comment lui dire ? Je ne l'ai pas prévenu parce que je pensais qu'elle m'empêcherait d'y aller. Et aussi parce que je voulais faire ça seul. Je n'aime pas l'idée qu'on puisse me voir quand je suis comme ça. J'ai appris à me dissocier de mes idées morales quand je tire et je ne voulais vraiment pas qu'elle- Si elle m'avait vu ou accompagné elle ne m'aurait plus jamais fait confiance. Mais c'est fini maintenant, ce Huo là je ne le redeviendrais plus. Je me rapproche doucement d'elle et glisse mon bras derrière ses épaules pour la serrer contre moi.

-Maintenant j'ai envie de passer à autre chose. D'essayer de ne plus regarder en arrière. Alors fais moi confiance encore une fois, je te décevrais plus.

Respirer normalement, en ignorant les sanglots qui menacent de poindre, devient de plus en plus difficile. Au fur et à mesure que je parle, je sens les larmes qui humidifient mes yeux, la tristesse qui gronde dans mon ventre. Je me rends compte seulement maintenant que j'aurais pu le perdre lui aussi, qu'il aurait pu mourir là-bas, sans que je ne le sache. Certainement est-ce la raison pour laquelle je me suis tant mise en colère contre lui lorsqu'il est rentré, parce que j'étais terrorisée à l'idée de l'admettre. Ses mots me rassurent à peine. Certainement m'aurait-il dit "Je vais repartir prochainement" que j'aurais tiré la même tête. Un savant mélange de désespoir et de peur. Peur de le voir repartir. De devoir supporter cette absence, encore. Comme celle d'Allen. Allen qui n'est toujours pas revenu. Allen…
Doucement, son bras passe derrière mes épaules pour me serrer contre lui et je m'y blottis, tenant fermement ma tasse pour ne pas la faire tomber. Mes épaules tressautent légèrement lorsque je me mets à pleurer, incapable de retenir mes larmes plus longtemps. C'est tellement, tellement difficile de m'imaginer tout ce qu'il a dû vivre. Et pourtant, en même temps, je me dis qu'il a replongé dedans sans la moindre hésitation. Pour mettre fin à tout ça ; peut-être. Certainement, je dirais même. Mais alors pourquoi ça me semble aussi inconcevable ? Je n'ai pas envie de le voir comme un tueur. Je n'ai pas envie de me dire que je devrais me méfier de lui ; et pourtant, pourtant c'est ce que je devrais faire, non ? Ça me semble tellement irréel…
Je mets un moment à me calmer, mais apprécie la chaleur de ses bras pour quelques minutes. Allez, Aoi, calme-toi. Ça ira vite mieux. Essaie de ne pas y penser. Ce serait stupide de se concentrer sur des détails aussi absurdes, pas vrai ?...

- J'espère bien, idiot…

Doucement, je renifle un peu et m'éloigne avec des yeux humides. J'essaie d'essuyer mes joues détrempées avec ma manche - ça n'a rien de très classe mais bon, on ne peut pas toujours avoir l'air de stars du cinéma. (Notez l'ironie…)

- Je mettrai un peu de temps à pouvoir te faire confiance, tu sais. Mais je suppose que ça reviendra avec le temps.

Je dépose un baiser sur sa joue, avant de poser ma joue sur son épaule valide, puis ferme les yeux.

- Ca te dérange si on reste un peu comme ça ? je demande d'une voix faiblarde.

J'ai besoin d'un peu de temps pour m'en remettre. Le temps de trier et ranger toutes les informations dans un coin de ma tête, pour ne pas les oublier. Des tonnes de questions tourbillonnent dans ma tête.

- Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ..?

C'est un peu stupide, probablement. Mais bon. J'ai besoin de me rassurer un peu, je crois...

Ses épaules tressautent irrégulièrement et je resserre doucement mon étreinte. Pourquoi faut-il qu'elle pleure ? Ce n'est pas comme si je méritais vraiment ça. Je crois que je ne dois pas bien mesurer ce que j'ai fait. J'ai pris des risques inconsidérés, j'aurais même pu mourir mais je n'en avais pas conscience. Je crois que j'ai été très stupide. J'ai foncé sans penser une seule seconde que s'il m'arrivait quelque chose je lui ferait du mal. Comme si ma peur de la voir blessée quand elle part en mission ne pouvait marcher que dans un sens.
Je passe doucement ma main dans son dos, la caressant pour la réconforter. Pleure pas Princesse. Je souris doucement et la regarde essuyer ses larmes. Je n'aime pas la voir comme ça, je ne sais pas comment réagir. Ha ça, pour faire pleurer les filles j'ai toujours été fort mais consoler c'est pas mon truc.

- Je mettrai un peu de temps à pouvoir te faire confiance, tu sais. Mais je suppose que ça reviendra avec le temps.

J'acquiesce doucement. Je n'en demande pas plus. Pour le moment je veux juste qu'on prenne notre temps pour avancer tous les deux. Sans mensonge, sans non-dits. Comme... Deux adultes ? Ouais j'aimerais bien. Elle pose sa tête sur mon épaule et je souris en coin. Elle a l'air épuisée. Je glisse une main dans ses cheveux, enroule une mèche autour de mon doigt. La sensation est étrange. Je faisais souvent ça quand j'avais les cheveux longs mais c'est très différent quand ce n'est pas les siens.

-Maintenant... Je ne sais pas. Guérir d'abord et ensuite j'essayerais de te rattraper.

Pour me sentir un peu moins con déjà, et un peu moins faible aussi. Je ne veux plus devoir tuer et pour ça il faudra que j'apprenne à me contrôler. J'ai envie de donner la chance que j'ai eu à d'autre, de rendre un peu à Terrae ce qu'elle m'a apporté.

-J'ai envie de recommencer à écrire et à faire des photos. Recommencer un vrai travail de journaliste ou de reporter.

Commencer par un petit journal à Terrae serait bien. Le type de structure est même parfait pour ça. C'est une école donc le cadre parfait pour des rumeurs. Et puis ensuite... Ensuite j'aimerais faire quelque chose d'utile. Sans parler d'être Master j'aimerais faire quelque chose à mon niveau avec mes outils pour défendre Terrae dans les médias comme je l'ai déjà un peu fait.

-J'ai envie d'avancer dans ma vie Aoi, de me rendre... Utile ? Je veux rendre ça à tous ceux que j'ai-

Je pince les lèvres. Oui. Je veux devenir quelqu'un qui empêchera des garçons de mal tourner. Pas un modèle ou quoi que ce soit. Juste essayer de participer à quelque chose de bien. Maintenant je n'ai plus rien qui me rattache à celui que j'étais. Ou du moins je l'espère.

Son bras se resserre autour de mes épaules et je soupire doucement, le nez blotti dans son cou. Nous restons un moment dans cette position, alors que je me laisse bercer par sa respiration et le rythme de son cœur. Pourquoi tout doit-il être si compliqué, à Terrae ? On nous promet une vie sans souci, sans peur, mais est-ce que ce n'est pas simplement se voiler la face ? Parfois, j'aimerais pouvoir être une de ces filles normales de mon ancien lycée, qui peuvent sortir avec leur petit ami sans se poser la question de savoir si on allait se faire tuer dans notre sommeil à cause de ses activités, ou du lieu où on se trouve. C'est injuste… C'est injuste ! Nous faisons déjà tout ce que nous pouvons pour que tout le monde soit en sécurité. Mais, et si ce n'était pas suffisant ? Et si on arrivait pas à protéger tous les élèves ? Ces personnes que je côtoyais en cours à peine quelques mois auparavant, que je vois chaque jour, est-ce qu'on arrivera seulement à les mettre à l'abri ? Et lui, Huo… Est-ce qu'il ne repartira pas simplement comme il l'a déjà fait, en se mettant inutilement en danger ?
Je me recule, mortifiée, et essuie maladroitement mes joues. Puis j'appuie ma joue sur son épaule, ferme les yeux. Sa main passe dans mes cheveux et joue un peu avec - ça me tire un petit sourire, un peu faiblard, mais tout de même présent.

- Me rattraper ? je répète avec un rire.

Il parle certainement de nos pouvoirs. Ce qui me rappelle que nous ne nous sommes pas entraînés ensemble depuis longtemps. Quand il sera guéri… ce pourrait être une bonne idée ? Il ne dit jamais non à un défi, et j'avoue que pouvoir garder mon niveau serait une bonne chose. Surtout en repensant à tout ce qu'il s'est produit l'an passé. J'ai vraiment peur qu'une telle chose arrive à nouveau. Qu'on soit contraints de se battre encore pour nos vies…

- Tu sais, je pense que ça ne te fera pas de mal de reprendre du boulot. Même si ce n'est pas tout de suite dans les médias…

Doucement, je caresse sa joue.

- Je t'aiderai, si tu veux. Mais propose tes services à Honda-san. Je suis persuadée que ça lui fera plaisir.

Avec un sourire, j'ajoute :

- On devrait faire des ateliers sportifs ou artistiques autrement qu'avec les professeurs, je pense. Pourquoi ne pas lui demander d'enseigner le kempo à ceux qui le souhaitent ? Ce seraient des sortes… de petits stages, pas vraiment des cours, tu vois ?

Étrangement je crois que je ne m'attendais pas à une réaction aussi vive de sa part. Bien sûr je savais qu'elle m'en voudrait pour m'être mis dans cet état. Mais je pensais pas qu'elle s’inquiéterait autant. Peut-être que je ne mesure pas bien ses sentiments ? Après tout c'est étrange de me dire qu'on peut m'aimer. C'est pas qu'une histoire de confiance en moi. Ce genre de raison... C'est plus que même dans le cas où elle m'aime vraiment notre relation a pas commencé comme ça. Elle me détestait. Et je l'agaçait sciemment parce que ça m'amusait de la faire tourner en bourrique ou de la faire rougir. Et avant que je m'en rende compte je ne l'appelais plus Princesse pour me moquer d'elle mais parce que je trouvais que ça lui correspondait. C'est dans les contes pour enfants, dans les mangas ou les films que ce genre de chose se produit. Dans la vraie vie, quand quelqu'un t'énerve et que tu le détestes, tu ne finis pas par sortir avec. Tu n'as pas ce genre de sentiments pour lui.
J'acquiesce quand elle me parle de recommencer à travailler. C'est vrai que même si ce n'est pas dans les médias il doit bien y avoir de quoi faire à Terrae. J'imagine que la structure est assez grande pour donner un petit job temporaire. Il y a bien des gens qui partent parfois ou qui doivent se faire remplacer comme les Master en mission ou ceux qui sont malades.

-Moi ? Apprendre le kempo ? Je rigole. Mon mentor m'a toujours dit que j'étais un mauvais pratiquant. Il parait que je faisais n'importe quoi avec les katas et que j'avais pas du tout les bonnes positions.

Je souris en coin. Il faut dire que j'ai pas suivi ses "cours" très longtemps. Il était sympa le vieux mais qu'est-ce qu'il me gonflait des fois. J'avais commencé pour apprendre à me défendre un peu mieux quand je devais me battre mais au final mon style est devenu tellement libre que je sais pas si on peut encore appeler ça du kempo.

-Ca pourrait être une idée après tout, quand je serais remis. Des genres de cours de self défense.

Je souris en coin, songe un instant à son sabre et à son violon. Est-ce qu'on se définit par ce genre de chose ? Moi mon appareil, elle son instrument. Mes poing et son sabre...

-Tu ne voudrais pas apprendre à des élèves à faire du kendo toi ? Tu as un bon niveau en plus.

Quand je serais remis on refera un entraînement tous les deux. Sans pression. Pas comme les deux fois où on s'est battu. Quoi que la première fois... En fait je veux pas y penser je vais encore me faire massacrer je suis sur. Mais tant pis, il faut se prendre des baffes dans la tronche pour pouvoir avancer des fois.

L'idée semble le faire rire et j'esquisse une moue boudeuse en le voyant faire. C'est ça, dis tout de suite que c'est une idée nulle, je répliquerai rien ! Pff, les hommes sont tous bêtes. Surtout lui, là, avec ses cheveux couleur tomate plaqués sur la tête. J'ai un sourire en coin en le regardant m'expliquer que son maître le trouvait vraiment nul. Ben oui, c'est ce qu'il a dit non ? Booon, qu'il était un mauvais pratiquant, ça revient au même. Mais très franchement, ça ne m'étonne pas vraiment de lui. Huo est le genre de personne très libre qui ne se laisserait pas brider dans une utilisation scolaire ou trop fermée d'un sport, je pense. Rien que pour ses pouvoirs, il n'est que très peu souvent allé demander de l'aide à d'autres personnes. Dans un sens, c'est peut-être la seule chose qui nous lie : notre capacité à apprendre, seul, à transformer tout ce qu'on nous apprend. Vous m'avez déjà vue avec mon sabre ? C'est suffisamment pitoyable lorsque je me trouve face à de véritables pratiquants pour ne pas avoir envie de réitérer immédiatement l'expérience. Mais il faudrait peut-être que je tente un jour…
Doucement, je hausse les épaules. Mon sourire ne me quitte pas, toujours un peu faible, mais ça me fait du bien de pouvoir discuter d'autres choses, comme si la discussion précédente n'avait pas eu lieu. Enfin. Pas réellement. Il en est conscient et moi aussi. Mais… 'fin ce n'est pas censé changer quoi que ce soit. J'imagine. Il faut juste que j'essaie de me dire qu'il est toujours le même. Que ce n'est pas un acte qui change un homme. Ni en bien, ni en mal. On a tous des choses à se reprocher, de toute manière… Mais peut-on vraiment--…

- Mauvaise idée ! Je n'ai jamais réellement pris de cours. C'est ma mère qui m'a appris, du coup c'est brouillon. En plus mon sabre ne me sert à rien, je lui réponds pour couper court à mes pensées.

En même temps, j'ai pas totalement tort, hein… Je me vois mal apprendre à des élèves qui ont peut-être des bases plus solides ce que je sais faire. Après, je pense surtout que le self-défense c'est quelque chose à développer seul. Quelque chose qui se fait à l'instinct plus qu'en pensant à des trucs éventuels qu'on nous aurait appris… Même si les bases servent à avoir les bonnes positions.

- Même si avec ce qu'il s'est passé l'été dernier, je me demandais s'il n'était pas préférable de permettre aux élèves d'apprendre à se défendre, je lâche d'une voix plus sombre, un pli soucieux barrant mon front. Tu imagines que certains élèves totalement inexpérimentés sont partis en mission ? C'est pas croyable…

Un soupire m'échappe, puis j'étire un sourire pauvre.

- De toute manière, je n'aurais plus le temps, l'an prochain. Je vais aller à l'université de Tokyo pour prendre des cours de médecine. Je pourrais plus trop trop sortir, c'est un cursus difficile…

Et là, je me rends compte que je ne lui en avais même pas parlé jusqu'ici. J'esquisse une moue désolée.

- Enfin bon, toi tu pourras donner des cours ! Moi j'ai pas envie en plus, les élèves me font peur à me dévisager comme si j'étais une vieille, juste parce que je suis master, je gémis de désespoir. L'autre jour, une fille m'a demandé si j'étais pas psychiatre ! Non mais tu y crois ?! J'ai pas l'air d'avoir trente ans que je sache…

Elle recommence à sourire. Je suis content, je préfère largement la voir comme ça. Même si c'est juste parce que je raconte des conneries. Même si c'est un peu faible. Je sais, je n'ai pas envie mais je sais que malgré tout ça change beaucoup de chose. Mais je ne veux ps qu'elle se mette à avoir peur de moi. Parce que je serais incapable de lui faire du mal. Pas volontairement. J'ai envie de lui expliquer, de le lui dire. Mais je crois qu'elle le sait de toute manière. Et on a suffisamment parlé de ça. Quand elle sera prête elle me demandera peut-être des détails mais là c'est bon pour aujourd'hui.

-J'aime pas l'idée d'une école ou d'une façon de se battre. Tu ne peux pas bien te défendre si tu garde en tête des katas ou des mouvements appris comme ça. Il faut savoir improviser.

Mais après les réflexes ça s'apprend aussi. En travaillant, en répétant encore et encore des enchaînements jusqu'à ce que ça devienne automatique. Notamment pour les chutes. On ne peut pas apprendre à bien tomber si on ne le fais pas des dizaines de fois au point que ça devienne instinctif.
Les élèves en mission... J'acquiesce un peu sombrement. J'avais vu quand on était à Paris que Guillaume, l'Eau qui était avec nous, n'était pas vraiment à l'aise avec ça voire pas du tout. C'est vrai que Terrae est quand même supposé être pacifique tout de même, donc on ne devrait pas avoir à apprendre à se battre. Mais les derniers évènements ont un peu tout chamboulé.
Elle va aller étudier à Tokyo ? Je fais la moue, un peu vexé qu'elle ne m'ait pas prévenu avant. J'imagine que ce n'est pas pour tout de suite mais si elle est sûre d'elle ça doit faire un moment qu'elle y pense. Puis ça veut dire qu'on se verra surement moins qu'avant puisqu'elle sera très occupé. Injustice totale moi j'dis. A peine rentré et déjà elle m'annonce qu'on se verra moins.

-Toi psychiatre ? Je fais en riant. Je veux bien que tu fasses plus que ton âge mais ça reste quand même moi le plus vieux.

Je souris en coin, amusé. Ouais, quatre ans quand même. Et l'an prochain elle sera majeure... Je me sens vieux d'un coup. Et peut-être un peu moins pédophile qu'avant aussi j'avoue. Non mais c'est vrai ça peut être perturbant quand même. Je vais avoir 24 ans cette année, presque le quart de siècle ! Et elle, elle est encore mineur au Japon. Bon après j'avoue que bizarrement j'ai moins de scrupule depuis qu'elle est Master. Peut-être parce qu'effectivement ça la vieillit un peu ? Enfin c'est plus une question de maturité mais voilà.

-Ce sera pas trop contraignant pour toi quand même ? De devoir faire l'aller retour à la fac tous les jours ?

Les études... Ca me parait bien loin tout ça pour moi. J'ai pas remis les pieds dans une école depuis le lycée. J'ai appris le métier de journaliste sur le tas, au fur et à mesure. On a pas vraiment besoin de faire une école pour apprendre à se servir d'un appareil photo.

L'atmosphère lourde s'est envolée assez rapidement. Cette fois, nous ne fuyons pas, je crois ; nous nous sommes dit ce que nous avions à nous dire. Mais est-ce une raison pour continuer sur le sujet pendant des décennies et des décennies ? Certes, des erreurs ont été commises ; certes, il a… tué, a failli se faire tuer. Oui, je lui en veux toujours. Mais j'aimerais pouvoir me dire qu'il a besoin de moi autant que j'ai besoin de lui à mes côtés. Même si c'est probablement égoïste, je crois que je ne m'en remettrais pas s'il venait à me trahir. C'est pour ça que je suis encore ici au final, non ? Parce que je veux croire en lui. Allen, lui, me dit souvent qu'il ne comprend pas comment je fais pour continuer à le faire. Pourtant, je ressens la même chose pour lui, à peu de choses près ; ce n'est que de l'amitié, mais l'amitié n'est-ce pas une autre manière d'aimer ? Allen, qui est encore loin… J'aimerais savoir ce qu'il fait, où il est parti, comment il va. Il me manque, il me manque tellement, lui aussi…
Retour au moment présent ; je ris même si je n'en ai pas le cœur, les yeux pétillants. Ce n'est pas difficile de jouer la comédie, de temps en temps. Peut-être parce que je contrôle mieux mes expressions, mes mouvements, ma voix. Chez un master, rien n'est superflu. C'est parfois un peu épatant. De voir à quel point un sourire peut transmettre de la chaleur.

- C'est vrai, je suis d'accord. Tu te souviens ? Tu me disais que tu trouvais ma manière de me battre super bizarre. Ce qui n'était pas faux, cela dit…

Huo semble émettre quelques réserves à l'idée de me voir aller à la fac mais ne dis rien, et je lui en suis reconnaissante. Pouvoir servir à quelque chose ici, à l'institut, ne s'apparente pas réellement à un rêve mais surtout à un besoin. Si je ne peux pas mettre mes pouvoirs au service de quelque chose, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Aussi, j'en ai discuté avec Norah et quelques membres de l'hôpital. Si je fais mes stages ici en tant qu'interne, ça devrait pouvoir passer. Après tout, Terrae a beau être fermée à l'extérieur, elle entretient tout de même des relations avec elle. Sinon, nous ne pourrions pas avoir un tel personnel. Beaucoup de gens au village sont des personnes sans pouvoirs qui ont accepté de travailler avec nous. Comme quoi la cohabitation pacifique est possible… pour ceux qui y croient un minimum.

- Mais oui, tu vois ? J'ai cru halluciner quand elle m'a dit ça ! Mais elle avait l'air tellement perdue, la pauvre… Je crois qu'elle pensait qu'on l'avait internée, je souffle tristement. J'en viens presque à oublier l'état dans lequel on arrive, bien souvent…

Quand on dépasse tout ça, qu'on l'accepte, c'est vrai que se remémorer ce genre de choses aussi lointaines, c'est assez étrange.
Cette fois, en revanche, il retourne sur cette histoire d'université et je ne peux m'empêcher de faire la moue. Oui, il a vraiment pas l'air ravi de l'idée…

- Ca va, il y a des bus pas loin de l'entrée… Et au pire, j'irai en volant. Mais discrètement, je sais pas si ça pourra se faire, je ris doucement. Le plus dur ce sera de me rappeler que ces gens n'ont aucune idée de l'existence de l'institut. Il ne faudrait pas que je fasse de bourdes… J'en serais capable, me connaissant.

Cette constatation me tire une petite moue. Ça me manquera de ne plus passer autant de temps ici. D'autant qu'avec la montagne de travail que je vais avoir, ça risque d'être un peu compliqué de se voir aussi souvent à l'avenir...

- Tu ne m'en veux pas trop, hein ? je l'interroge avec une petite mine. Je sais qu'on se verra moins, mais...

Mais quoi ? Mais je ne peux pas laisser passer cette chance ? Au fond, oui. Je sais que je n'ai pas le droit de la laisser passer. Et plus j'y pense, plus je me dis qu'il serait peut-être plus favorable que je m'installe carrément en dehors de Terrae. Mais ça, je vais éviter de le lui dire... Quelque part, ça me déçoit aussi, parce que j'aimerais être là pour l'institut. Mais est-ce que ce ne serait pas mieux de cette manière ?

		Terrae, Une nouvelle ère commence... :: Terrae Village. :: Logements Masters. :: Maisonnette d'Aoi et Huo. :: Ancienne chambre d'Huo.	Partagez
Aller à la page : 1, 2, 3

	## Ven 30 Jan 2015 - 21:42
Personnage ~ ► Âge : 28 ► Doubles-comptes ? : Aaron W, Ariana, Misao ► Rencontres ♫♪ : ♥ Famille : Huo. Fai, notre fils (PNJ). Ma mère (PNJ). ♛ Meilleurs amis : Allen et Mitsuki. ♣ Amis et personnes proches : Matheo, Selvi, Norah (PNJ), Yuuna (PNJ), Tomoe(PNJ), Athéna. Nicolas, Alice et Ariana. ♦ Connaissances ? : Hideko, Ryu, Bito, Akihiko Elwynn,... La majorité des Masters, aussi ! ♠ Avis négatif : Aëlita. Les scientifiques. Le Centre. Tous ceux qui nous veulent du mal. Math (PNJ). Tiago. Ys. Akira. Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?	Hum. Je n'irais pas vraiment jusqu'à dire que j'ai culpabilisé, ces dernières semaines. C'est vrai. Dans un sens, Huo avait bien mérité que je lui dise ses quatre vérités. J'étais en colère, bon. Je regrette peut-être un peu quand même d'avoir été aussi mauvaise, alors qu'il était blessé. Mais est-ce que c'est mon devoir que de rester là sans rien faire, à regarder le sol et lui dire que je m'étais fait un sang d'encre alors qu'il aurait pu y laisser sa vie ? À vrai dire, je ne savais même pas ce qu'il avait fait. Nikkou m'a simplement dit qu'il l'avait trouvé à Hong-Kong, sans entrer dans les détails. Et j'avoue avoir été tentée de nombreuses fois de m'envoler jusque là-bas pour voir de mes propres yeux ce qu'il avait pu se produire. Même si je me doute que je ne serais parvenue à rien, cette idée m'a quelque peu rassurée. Un peu. Honnêtement, j'ai le moral dans les chaussettes. Ne pas le voir, ne pas voir Allen, être constamment en train de bosser à l'hôpital, ça ne me suffit plus. Même si je passe beaucoup de temps avec Mitsuki, j'ai l'impression de me retrouver un peu seule. Et particulièrement démunie. Pendant la semaine de convalescence d'Huo, j'ai évité le plus possible de passer près de sa chambre. Mais du coup, maintenant, près de deux semaines après, je ne sais même pas s'il va mieux ou non. Et ça me hante. Je me dis qu'il le mérite peut-être pas, que j'ai pas été assez présente. Que je devrais éventuellement aller m'excuser. Un peu mal à l'aise, j'ai acheté un paquet de thé. Le genre de truc apaisant qui est censé te permettre de dormir. J'sais qu'il dort pas bien déjà à la base. Alors j'imagine que là... Avec un soupir, je vais toquer à sa porte. Avant de me reculer un peu, nerveuse. Lorsqu'il ouvre la porte, mon regard s'assombrit un peu. Bon, d'accord. Je lui en veux peut-être encore. - Salut... Un long silence, pesant, s'installe. Lentement, je baisse les yeux vers mon sachet de thé. Puis le lui jette presque dans les bras, mal à l'aise, en cherchant le moyen le plus rapide pour m'esquiver. Son bras, sa jambe, ses cheveux... Tout me rappelle qu'on ne peut pas agir comme si de rien n'était. - Je venais voir comment tu allais. Et te donner ça. Mais vu que tu as l'air fatigué, je vais te laisser, hein ! J'ai pas envie de te déranger. Mon dieu Aoi. À ce niveau là, c'est quand même grave. Je vole en #F54759 ♥ Dernière édition par Aoi Amazaki le Dim 1 Fév 2015 - 13:10, édité 1 fois

	## Ven 30 Jan 2015 - 21:58
Personnage ~ ► Âge : 31 ► Doubles-comptes ? : Sarika Kapoor ► Rencontres ♫♪ : • Amis : - Matheo, enfant de la Lune qui veille sur mes angoisses - Ipiu, co-rédactrice du tonnerre - Nico, petit frère de coeur - Misao, super pote qui a pas de coeur et aime bien me remettre à ma place... Pourquoi je suis ami avec déjà ? - Aaron. Ne demandez pas. Trop d'alcool impliqué dans cette histoire. • Elève : Hamilton, rousse marionnettiste, faut croire que c'est un trait caractéristique... • Connaissances : Bah plein de monde quoi vu que c'est juste des connaissances... Genre Elwynn, Jeremy, Ys, Mitsu et j'en oublie. • Je les aime pas : Allen, crétin de surprotecteur de mes deux • Famille : Aoi, ma Princesse et Fai (PNJ) mon petit dém- heu fils. Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~	Comment on est supposé faire quand on a perdu quelque chose ? La question tourne un instant dans mes pensées et je secoue la tête pour la chasser, agacé. A quoi bon me tourmenter après tout. C’est comme de faire le compte de mes problèmes, vaut mieux pas ça me déprime. Pourtant j’aurais de quoi. En quelques jours j’ai perdu un but et la confiance de celle à qui je tiens. Je ne sais même pas si je la retrouverais un jour. Ce qui est sûr c’est que ce ne sera plus comme avant. Je ne veux pas me raconter d’histoire, même si je lui raconte tout c’est du dégoût que ça lui inspirera. Au mieux de la pitié et je n’en veux pas. Bah, j’aurais dû me douter que ça finirait comme ça. J’ai le chic pour être attiré par les personnes bien trop différentes de moi. J’espère encore mais je me fais pas trop d’illusion. Je suis resté environ une semaine à l’hosto, le temps de guérir un peu, mais ne l’ai pas vu une seule fois. Ca doit faire une semaine maintenant et je ne l’ai pas croisée. Je sais qu’elle m’évite. Vu comment ça s’est passé à mon retour je ne peux pas le lui reprocher. Mais j’ai envie de la voir, de m’expliquer avec elle. Je jette un œil à ma chambre et soupire lourdement. C’est le bordel. Des photos qui traînent partout : j’ai toujours pas fini de ranger et de trier mes albums et j’avais pas la motivation pour cette semaine. Je fais la moue et mon regard accroche le cadre que j’ai mis sur un meuble. Le dos de Xiao me semble un lointain souvenir, autant que le sourire de Jun. Je me laisse retomber sur le lit en grimaçant. Mon épaule me fait encore mal et j’ai toujours besoin de ma béquille pour marcher. Je guéris bien plus vite que si je n’avais pas le pouvoir des guérisseurs c’est sur. Mais passer presque tous les jours à l’infirmerie me gonfle tellement. Peut-être que je devrais aller la voir après tout. M’excuser d’avoir été aussi… Froid ? C’est vrai que je l’ai été. Mais en même temps si j’avais réagi différemment je crois que ça aurait été pour lui hurler dessus ou lui chialer dans les bras. Ouais, à bien y réfléchir je crois que je préfère ça comme ça. Je me lève en soupirant et clopine vers les albums déjà triés qui traînent par terre en attendant que je les range. J’ouvre à une page au hasard. C’est un album de photo de Terrae, des visages sans nom, les devantures du village, quelques paysage. Je feuillette un moment, perdu dans mes pensées, jusqu’à ce qu’on toque à ma porte. Je me redresse doucement et balance l’album sur le lit avant de boiter jusqu’à la porte que j’ouvre. C'est elle... Je reste figé et répond à son salut d'un signe de tête avant de sourire faiblement. Je me sens vraiment comme le dernier des naze là. Un silence gêné s'installe jusqu'à ce qu'elle me fourre un paquet de thé dans les bras. Je hausse un sourcil, un peu surpris. -Non ! Reste s'il te plait je- Je toussote doucement. Tu veux pas... Prendre juste une tasse de thé avec moi ? Arg, je déteste quand ça sonne suppliant comme ça. Mais bon c'est vrai, j'ai envie qu'elle reste, de parler un peu. Ca me fera peut-être penser à autre chose. Je ne dors pas bien depuis que je suis rentré, entre mon épaule et- Je n'arrive pas à dormir plus de une heure d'affilé, j'ai peur de me remettre à cauchemarder. -Je sais que je suis pas trop en position de te demander quoi que ce soit mais- Reste s'il te plait. Je recule un peu pour lui laisser la place de rentrer. Je dois être un peu masochiste au final. Et entendre ton rire comme on entend la mer, s'arrêter, repartir en arrière Merci à Camil pour l'avatar ♥

	## Ven 30 Jan 2015 - 22:46
Personnage ~ ► Âge : 28 ► Doubles-comptes ? : Aaron W, Ariana, Misao ► Rencontres ♫♪ : ♥ Famille : Huo. Fai, notre fils (PNJ). Ma mère (PNJ). ♛ Meilleurs amis : Allen et Mitsuki. ♣ Amis et personnes proches : Matheo, Selvi, Norah (PNJ), Yuuna (PNJ), Tomoe(PNJ), Athéna. Nicolas, Alice et Ariana. ♦ Connaissances ? : Hideko, Ryu, Bito, Akihiko Elwynn,... La majorité des Masters, aussi ! ♠ Avis négatif : Aëlita. Les scientifiques. Le Centre. Tous ceux qui nous veulent du mal. Math (PNJ). Tiago. Ys. Akira. Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?	Inconsciemment, je me mets à mordiller ma lèvre. Son visage est un peu émacié, on dirait qu'il a perdu du poids. Et ses cernes montrent bien à quel point son sommeil est perturbé. Il fait vraiment une tête d'enterrement en plus ; et la manière dont il cherche à me retenir... Ça me fait mal. Ma poitrine se compresse et je me retiens de fermer les yeux. Calme toi Aoi. Calme toi. Ça va aller, hein. Tu vas rentrer, prendre un thé avec lui, et vous allez discuter un peu. Ça vous fera du bien, d'accord ? Beaucoup de bien. À tous les deux. Malgré moi, je lâche un soupir avant d'acquiescer lentement. Puis je m'avance vers lui, hésitante, et le prends doucement dans mes bras. En essayant de ne pas lui faire mal. Probablement pour lui dire que je suis désolée, aussi, mais que je me suis inquiétée. Que je lui en veux toujours un peu, malgré tout - incapable de parler, de lui dire ce que je ressens actuellement. J'espère qu'il comprendra et qu'il ne m'en voudra pas trop. Mais j'en ai assez de ses cachoteries, de ses mensonges, de ses fausses promesses de me dire un jour ce qui l'inquiétait. Là, il a l'air d'un enfant totalement démuni. Une sorte de gamin perdu, qui sait pas quoi faire s'il est seul. Un peu pitoyable, c'est vrai. Pourtant, ça me fait mal. Ça me fait vraiment mal. - Désolée Huo. Je resterai un peu. Mais je veux pas que tu me mentes. Là j'ai vraiment besoin de savoir. Un silence s'étire encore, et je blottis mon nez dans son cou, y souffle un petit peu. - J'ai pas envie que tu portes ça tout seul. Certainement ai-je dit ça d'une manière un peu trop faible. Comme murmuré dans le silence de la chambre, complètement retournée, encore. À croire que son rangement ne prendra jamais fin. Comme le nettoyage du fin fond de sa tête, visiblement. J'aimerais pouvoir l'aider et le comprendre. Pour enlever cette rancœur qui s'incruste depuis trois semaines, déjà... Et surtout pour éviter de le voir sombrer totalement. C'est de pire en pire. Je m'éloigne doucement de lui et lui offre un sourire triste. - Je vais préparer le thé. Je referme la porte et m'approche du petit coin improvisé cuisine, évitant de marcher sur les photos éparpillées, et met de l'eau à chauffer dans la bouilloire, embarrassée. Je ne sais pas trop quoi dire. Mais là, je pense que c'est pas à moi de parler... Je vole en #F54759 ♥ Dernière édition par Aoi Amazaki le Dim 1 Fév 2015 - 13:10, édité 1 fois

	## Ven 30 Jan 2015 - 23:53
Personnage ~ ► Âge : 31 ► Doubles-comptes ? : Sarika Kapoor ► Rencontres ♫♪ : • Amis : - Matheo, enfant de la Lune qui veille sur mes angoisses - Ipiu, co-rédactrice du tonnerre - Nico, petit frère de coeur - Misao, super pote qui a pas de coeur et aime bien me remettre à ma place... Pourquoi je suis ami avec déjà ? - Aaron. Ne demandez pas. Trop d'alcool impliqué dans cette histoire. • Elève : Hamilton, rousse marionnettiste, faut croire que c'est un trait caractéristique... • Connaissances : Bah plein de monde quoi vu que c'est juste des connaissances... Genre Elwynn, Jeremy, Ys, Mitsu et j'en oublie. • Je les aime pas : Allen, crétin de surprotecteur de mes deux • Famille : Aoi, ma Princesse et Fai (PNJ) mon petit dém- heu fils. Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~	Je me rend compte que je dois avoir l'air vraiment pathétique en fait. J'aurais pas dû le dire comme ça, me retenir. Mais je veux qu'elle reste, qu'on puisse parler un peu comme avant que je me mette à enchaîner les conneries. Pour qu'elle me regarde comme ça c'est que je suis surement plus pitoyable que je pensais. Mon ego en prend un coup là. Je passe doucement mon bras valide dans son dos et la serre un peu contre moi, pose mon menton contre son épaule. J'acquiesce faiblement, je ne veux plus lui mentir moi non plus. Je crois qu'elle a autant besoin de savoir que moi de parler. En y repensant je n'ai jamais parlé de ça. A personne. Jun est au courant d'une partie des choses mais je ne lui ai jamais tout dit. Je frissonne, son nez est un peu froid contre mon cou. Je lui suis reconnaissant de savoir qu'elle veut m'aider. Mais en même temps je ne sais pas si je suis prêt à l'accepter. Vivre avec tout ça était devenu normal pour moi. Peut-être que je devrais commencer par reconsidérer ce qui l'est ou pas. Je referme la porte et la laisse s'éloigner un peu à contrecœur. Si j'avais su j'aurais rangé un peu quand même, c'est pas la classe. Je vais m'asseoir sur le lit en clopinant et soupire doucement de soulagement alors que mon pied quitte le sol. Je porte doucement la main à mon attelle d'épaule que je desserre un peu. J'essaye de me mettre à l'aise mais je ne sais pas par quoi commencer, ou quoi dire. -La fille, sur la photo à côté de celle de Jun, elle s’appelait Xiao. C'était un peu mon mentor quand je travaillais au journal à Hong Kong. Elle m'a donné sa passion pour la photo. Je l'aimais bien, mais à l'époque je pensais que ça allait pas plus loin. Mon regard se perd un instant par la fenêtre. Je me souviens bien de cette époque, je crois que j'étais heureux à ce moment. Je pouvais me lever tous les jours et passer la journée avec elle dehors à prendre tout et n'importe quoi en photo. Le soir je sortais, des fois avec elle, des fois non. Elle me mettait des claques quand elle me voyait siffler des filles dans la rue. Je m'amusais bien... -Et puis elle s'est faite tuer dans mes bras. A cause de moi. Parce que j'ai été trop con pour me rendre compte que je l- Je soupire doucement, déglutis avec difficulté. Je me suis repassé la scène des milliers de fois dans la tête. En vrai je sais bien que je n'aurais rien pu faire de plus ce soir-là. J'aurais juste dû mourir moi aussi ça aurait réglé le problème. Je me tourne vers elle et lui souris un peu. J'ai pas non plus envie qu'elle le prenne mal mais comment expliquer ça simplement. -Ce que je t'ai dit au parc la dernière fois, je le pensais vraiment. Je veux pas que tu fasses un amalgame ou que tu penses que j'en fais un. Je respire un grand coup et détourne le regard. Celle que j'aime c'est toi, seulement toi. Je toussote pour masquer ma gêne. Bon j'aurais peut-être dû garder ça pour une autre fois je vais finir par tout embrouiller. Je penche la tête doucement en l'interrogeant du regard pour savoir si je peux continuer. Et entendre ton rire comme on entend la mer, s'arrêter, repartir en arrière Merci à Camil pour l'avatar ♥

	## Lun 2 Fév 2015 - 22:19
Personnage ~ ► Âge : 28 ► Doubles-comptes ? : Aaron W, Ariana, Misao ► Rencontres ♫♪ : ♥ Famille : Huo. Fai, notre fils (PNJ). Ma mère (PNJ). ♛ Meilleurs amis : Allen et Mitsuki. ♣ Amis et personnes proches : Matheo, Selvi, Norah (PNJ), Yuuna (PNJ), Tomoe(PNJ), Athéna. Nicolas, Alice et Ariana. ♦ Connaissances ? : Hideko, Ryu, Bito, Akihiko Elwynn,... La majorité des Masters, aussi ! ♠ Avis négatif : Aëlita. Les scientifiques. Le Centre. Tous ceux qui nous veulent du mal. Math (PNJ). Tiago. Ys. Akira. Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?	Il s'installe et je le laisse prendre ses aises, un peu stressée à l'idée de la conversation qui ne va pas tarder à débuter. Longuement, je garde mes yeux plantés sur la bouilloire, concentrée dessus, incapable de les relever vers Huo. Sans un mot, je l'écoute me parler, me raconter ce qu'il aurait certainement dû me dire il y a plusieurs mois. Je n'ai toujours d'abord aucune réaction. Pas un muscle de mon visage ne tremble. Je ne le regarde pas plus. Un peu amère, certainement. Amère de ne pas comprendre la raison qui le pousse à se sentir coupable de la mort de cette... Xiao, c'est ça ? Purement chinois, le nom, hein. Je ne dis pas ça sur un ton condescendant, bien que je puisse en avoir l'air. Par jalousie, ou je ne sais quoi. Je ne pense pas être comme ça. Simplement... non, je comprends pas. Je comprends pas non plus la raison qui le pousse à se justifier devant moi, à propos d'elle. Ça me ferait presque plus mal que s'il n'avait rien ajouté à ce sujet. Mais bon. C'est Huo, et je lui en veux pas pour ça. Disons que... je sais toujours pas comment réagir. Je sais pas quoi lui dire, si je dois m'excuser de mon comportement, de mon empressement, de mon manque de tact, de... je sais pas ? J'ai l'impression d'être une pitoyable égoïste. Mais en même temps, il ne m'en a pas dit assez. Il n'a rien dit. J'ai beau avoir une idée de ce qu'il est allé faire à Hong-Kong, je veux qu'il me l'avoue, et arrêter de supposer. Essayer de comprendre... La bouilloire siffle et je la retire de son support pour faire le thé, attendant qu'il infuse dans la théière sans rien dire dans le silence un peu pesant de la chambre. Il n'a pas l'air de vouloir parler avant que je ne lui dise de continuer. Le temps de me laisser intégrer, peut-être. - Je t'écoute, tu sais, je lâche finalement, embarrassée, évitant délibérément ce qu'il vient de me dire. Puis je sert le thé et lui donne une des tasses, vais m'asseoir à l'autre extrémité du lit avec la mienne, que je fixe sans y porter les lèvres. - Je comprends juste pas bien... Pourquoi elle... Pourquoi elle est morte ? J'arrive pas à le dire. Ça semble trop impertinent. Pas assez respectueux. Envers elle, envers lui. Surtout envers lui. Elle, je ne la connaissais pas... Mais il avait l'air heureux, quelque part. J'avoue que j'ai pas vraiment envie de me demander s'il l'est autant aujourd'hui. Parce que je crois que la réponse me conviendrait pas. - Enfin bon, laisse tomber, continue plutôt, je soupire finalement. Aoi, tu es tellement, mais alors tellement bête... Je vole en #F54759 ♥

	## Mer 4 Fév 2015 - 15:41
Personnage ~ ► Âge : 31 ► Doubles-comptes ? : Sarika Kapoor ► Rencontres ♫♪ : • Amis : - Matheo, enfant de la Lune qui veille sur mes angoisses - Ipiu, co-rédactrice du tonnerre - Nico, petit frère de coeur - Misao, super pote qui a pas de coeur et aime bien me remettre à ma place... Pourquoi je suis ami avec déjà ? - Aaron. Ne demandez pas. Trop d'alcool impliqué dans cette histoire. • Elève : Hamilton, rousse marionnettiste, faut croire que c'est un trait caractéristique... • Connaissances : Bah plein de monde quoi vu que c'est juste des connaissances... Genre Elwynn, Jeremy, Ys, Mitsu et j'en oublie. • Je les aime pas : Allen, crétin de surprotecteur de mes deux • Famille : Aoi, ma Princesse et Fai (PNJ) mon petit dém- heu fils. Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~	Je sursaute quand la bouilloire siffle, surpris. Ca ne me ressemble pas d'être aussi nerveux. J'en ai assez il faut que je me débarrasse de ça, que je vide mon sac. Je la regarde préparer le thé un instant, un peu ailleurs. J'acquiesce doucement quand elle dit qu'elle m'écoute. Je le sais, je n'ose pas trop continuer. C'était la partie facile, le reste est plus compliqué à expliquer et si je commence je ne m'arrêterais pas. Je prend la tasse de ma main libre et la remercie d'un signe de tête en soufflant dessus. Je prend une gorgée doucement et souris en coin quand elle pose La question. C'est vrai après tout, pourquoi ? On se le demande tous, pourquoi nous ? Le vide doit nous permettre de répondre à cette question. Peut-être que je n'ai juste pas été assez patient en partant. J'aurais surement réussi à m'apaiser en allant au bout mais... Ca n'aurait pas tué Tao et j'avais besoin de ça pour remonter. -Pourquoi, hein... Peut-être parce que je le méritais ? Enfin, elle ne le méritait pas c'est sûr. Je vais essayer de t'expliquer mais ce sera peut-être un peu confus. Il y a certaines choses qui ne sont pas encore très claires de mon côté. Je prend une autre gorgée de thé pour me donner une contenance. Par quoi je devrais commencer ? Par le début peut-être ? -Je crois qu'au japon le mot pour ces personnes là c'est yankee. Des voyous en fait. J'étais... Très con quand j'y repense. Je me sentais enfermé dans un carcan, une voie que mes parents avaient choisi à ma place depuis ma naissance. Et je détestais ça. Alors je séchais les cours, je traînais dans Kowloon avec des gens pas forcément très recommandables. Je me suis retrouvé à la tête d'une bande de gars assez rapidement. J'avais dix-huit ans et j'étais extraordinairement con. Je souris en coin à ce souvenir. Qu'est-ce que j'étais con ouais, mais qu'est-ce que je m'amusais. C'était la liberté totale, celle que j'avais toujours voulu. -Et puis ça a dérapé. On m'a mis un flingue entre les mains en me disant de tirer. Je crois que je ne réalisais pas bien ce que je faisais. Je me sentais important, j'avais un surnom. J'étais un membre du clan et ça me faisait une tête énorme. C’est vers cette époque que j’ai rencontré Jun. Son père l’avait viré de chez lui parce qu’il était homo. Je l’ai empêché de se faire tabasser par une bande de crétins et il est resté avec moi. Il était un peu notre rayon de soleil, aux gars de ma bande et moi. C’est lui qui m’a fait changer au début. Quand quelqu’un te regarde avec ces yeux-là… Je pouvais pas faire autrement. On a fini par sortir ensemble pendant un moment même. Je me stoppe un instant, reprend une gorgée de thé. Et puis tout est devenu brusquement compliqué, encore plus qu’avant. Les intrigues de pouvoir ça a jamais été mon truc. Même au sein du gang dès qu’il se passait un truc je préférais virer le fautif plutôt que de faire des compromis qui me prendraient la tête. -J’ai fini par rompre quand je me suis rendu compte que je le considérais juste comme mon meilleur ami. Il m’en a voulu beaucoup mais je préférais ne pas lui mentir et de mon côté les choses se compliquaient. Je voulais pas l’impliquer ou le mettre en danger. Le chef du clan avait une fille que j’étais chargé de protéger. Tao était son fiancé, je ne l’aimais pas et c’était réciproque. Il a réussi à me trainer dans un salon de tatouage pour me faire celui que j’ai dans le dos. C’était la tradition mais… Enfin normalement il aurait pas dû, c’est tout. Il s’est débrouillé pour me faire tuer sa fiancée quand le chef est tombé malade. Je suis parti. J’ai essayé de recommencer à zéro. J’ai pu rentrer au journal quelques mois après. J’aurais dû me douter que je pouvais pas disparaitre comme ça. Tao m’a facilement retrouvé et… Les flics ont conclu à une règlement de compte dans le bar où on était. Ils ont dit que c’était une balle perdue mais moi je sais que c’est faux. Je souffle doucement pour me détendre comme je peux. Repenser à tout ça m’énerve, si je le pouvais je le ferais revivre pour le tuer encore une fois. Je décrispe un peu ma main de la tasse et desserre le point. Mon bras me fait mal. -C’est pour ça que j’y suis retourné. Il fallait- Je pouvais pas vivre en sachant que lui était chef de la Triade, encore vivant après tout ce qu’il m’avait fait. Je termine mon thé, tourne la tête vers elle pour la fixer dans les yeux. Je n’ai rien omis, je n’ai pas menti. Elle peut me détester ça ne changera pas les faits. Ce que je veux maintenant c’est jeter ce flingue dans une poubelle. J’ai juste envie de ne plus penser à tout ça et d’être enfin libre. Et entendre ton rire comme on entend la mer, s'arrêter, repartir en arrière Merci à Camil pour l'avatar ♥

	## Mer 18 Fév 2015 - 17:38
Personnage ~ ► Âge : 28 ► Doubles-comptes ? : Aaron W, Ariana, Misao ► Rencontres ♫♪ : ♥ Famille : Huo. Fai, notre fils (PNJ). Ma mère (PNJ). ♛ Meilleurs amis : Allen et Mitsuki. ♣ Amis et personnes proches : Matheo, Selvi, Norah (PNJ), Yuuna (PNJ), Tomoe(PNJ), Athéna. Nicolas, Alice et Ariana. ♦ Connaissances ? : Hideko, Ryu, Bito, Akihiko Elwynn,... La majorité des Masters, aussi ! ♠ Avis négatif : Aëlita. Les scientifiques. Le Centre. Tous ceux qui nous veulent du mal. Math (PNJ). Tiago. Ys. Akira. Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?	Mon regard ne quitte pas ma tasse. Si je me sentais mal à l'aise en entrant dans la pièce, à présent, c'est pire encore. Comment voulez-vous que j'arrive à encaisser tout ça ? J'ai beau être venue le voir de moi-même, je n'ai pas vraiment pensé à me préparer mentalement à ce qu'il me dise ce genre de choses. Évidemment, je le lui ai demandé. En avoir envie ne veut pas dire que je le peux. C'est comme beaucoup d'autres choses. On ne comprend pas bien la différence, parfois. Et pourtant, c'est fondamental. On est pas toujours prêt à entendre les choses que l'on aimerait connaître. C'est comme dire à son enfant qu'il a été adopté ; ou qui est son père dans le cas d'une mère célibataire. L'enfant pense qu'il est prêt à savoir, à encaisser la chose, et il pose ses questions sans se soucier des conséquences. Alors quand on lui dit finalement la vérité - car seule la vérité peut le satisfaire - que se passe-t-il ? Il est blessé. Il est blessé parce qu'il est dans la plus totale incapacité de comprendre. Les raisons. L'enchainement. L'histoire. Les conséquences. Tout. Retenant un soupir à fendre l'âme, j'essaie tant bien que mal de ne pas resserrer mes doigts sur le récipient à m'en faire mal. Mais la tasse est brûlante et je manque de la lâcher lorsque la chaleur devient insoutenable. Ou bien sont-ce ses paroles ? Il m'explique tout d'abord qu'il était une sorte de yankee. Membre d'un gang, visiblement. Ce qui ne m'étonne pas vraiment au vu de ce qu'il avait déjà pu me raconter par le passé. Il répète plusieurs fois qu'il était con, sur un ton amer qui me donne envie de détourner les yeux. J'évite de le faire, tout simplement parce que je sais déjà que c'est difficile pour lui de me dire tout ça. Mais aussi parce que... parce que quoi ? Parce que j'ai toujours l'impression qu'il ne me fait pas confiance, et que le moindre geste de ma part pourrait le faire se braquer ? Je ne sais pas. Il n'a pas l'air de vouloir réagir de la sorte, après tout. Mais sait-on jamais. Brusquement, je sens un peu de thé chaud couler le long de ma cuisse, sur laquelle j'ai posé mes mains, et sursaute en remettant ma tasse droite. Je suis tellement pendue à ses lèvres que je ne l'avais même pas remarqué. Je n'ai pas grand chose à faire si ce n'est écouter, et tenter de ne pas partir en courant. Une arme. Maintenant, je comprends un peu mieux ses réactions face à moi, lors de notre première rencontre. Et mon sabre. Ah... Comment j'ai pu être aussi stupide ? Puis il enchaine. Sur le gang, sur Jun. Je reste silencieuse, les yeux fixés sur les draps. Lorsqu'il s'arrête de parler, je n'ai pas touché à mon thé. Je suis restée immobile durant tout le long, pesant le pour, le contre, chassant ces images de mon esprit. Il y a ce côté de moi qui me dit qu'il est toujours le même, qu'il est toujours celui que j'ai rencontré et qui m'a invitée à danser à Noël. Et l'autre qui me dit qu'il est dangereux. Qu'il a tué. Qu'il pourrait encore le faire. Faire du mal à des élèves, mes amis. Me faire du mal à moi, peut-être. Cette idée me serre le cœur. Certainement pas parce qu'elle est probable, mais justement parce qu'elle me semble inconcevable. Est-ce que j'ai ne serait-ce que le droit de douter de lui ? Mes yeux me piquent. Cependant je contiens les larmes qui menacent de couler. Je ne sais pas quoi faire, ni pour l'aider, ni pour apaiser sa peine, ou sa colère. Ni la mienne, au final. Est-ce que j'avais réellement besoin de savoir ? Pourquoi on ne peut pas faire de retour en arrière ? Ce serait tellement plus... simple ? J'ai une pensée pour ma greffe, qui sommeille bien gentiment à l'intérieur de mon corps depuis ma masterisation. C'est tout de même cruel... - Tu aurais dû me prévenir... je consens finalement à lâcher. On peut régler les problèmes autrement que... Je me mords la lèvre et relève la tête vers lui. Je ne mérite tellement pas d'être ici. - Écoute Huo, je ne vais pas te mentir. Je ne sais vraiment pas quoi te dire, là. Ça fait beaucoup d'un seul coup, et... Un soupir m'échappe et j'essaie de ne pas pleurer devant lui. - Je suis désolée pour tout ça. Je serai là, je te promets que je serai là. Mais si tu pars encore comme ça, je n'arriverai plus à te faire confiance. Ce qu'il s'est passé, ce n'est pas rien, je peux pas faire comme si ça n'était pas arrivé... Ma voix se bloque dans ma gorge et je renifle, m'essuie les yeux d'une main, avant de la poser sur la sienne. Je la serre doucement dans la mienne, sur le point de fondre en larmes. - Je t'aime Huo, mais je ne veux plus que tu te mettes en danger de cette manière. Pas tout seul. Pas sans m'en parler. Le passé, on peut pas le changer, mais on peut encore faire quelque chose pour l'avenir. Alors s'il te plaît, je t'en prie, ne te mets plus en danger comme ça... Je vole en #F54759 ♥

	## Mer 18 Fév 2015 - 18:14
Personnage ~ ► Âge : 31 ► Doubles-comptes ? : Sarika Kapoor ► Rencontres ♫♪ : • Amis : - Matheo, enfant de la Lune qui veille sur mes angoisses - Ipiu, co-rédactrice du tonnerre - Nico, petit frère de coeur - Misao, super pote qui a pas de coeur et aime bien me remettre à ma place... Pourquoi je suis ami avec déjà ? - Aaron. Ne demandez pas. Trop d'alcool impliqué dans cette histoire. • Elève : Hamilton, rousse marionnettiste, faut croire que c'est un trait caractéristique... • Connaissances : Bah plein de monde quoi vu que c'est juste des connaissances... Genre Elwynn, Jeremy, Ys, Mitsu et j'en oublie. • Je les aime pas : Allen, crétin de surprotecteur de mes deux • Famille : Aoi, ma Princesse et Fai (PNJ) mon petit dém- heu fils. Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~	Je crois que je n'avais jamais raconté ça à personne. Même pas à Jun. Il sait une partie parce qu'il était là, il y en a une autre que je lui ai plus ou moins raconté mais tout... C'est surement parce que Aoi est celle à qui je fais le plus confiance. Je me doute que ça fait beaucoup à encaisser et qu'elle mettra aussi du temps à assimiler tout ce que mon histoire implique. Je pense que nous sommes tous défini par notre expérience de certaines choses. Il y a des valeurs, des façons de pensées, qui dépendent de comment on vit certains événements. On peut être né dans un payx pauvre ou un bidonville et avoir en même temps beaucoup de chance. Celle d'avoir de l'amour en grandissant, celle de donner un sens à sa vie. Je n'ai pas eu cette chance jusqu'ici. Terrae me fait changer, les gens que je rencontre ou ceux avec qui je parle. Et Aoi aussi, parce que d'une certaine manière je veux faire en sorte d'être digne d'elle. Je ne suis pas droit ni altruiste comme elle. Je n'ai pas le même respect pour la vie des autres ni la même honnêteté. Mais c'est quelque chose que j'apprends. Parce que je ne veux pas devenir la personne que les gens de la Triade avait vu en moi. Parce que maintenant j'ai des personnes à qui je tiens vraiment et je ne veux pas qu'elles vivent ce que j'ai pu infliger à d'autres. Je ne veux pas faire non plus comme s'il ne s'était rien passé. Je ne veux pas qu'elle pleure pour moi, qu'elle s'inquiète. Et je sais aussi que je ne lui ai pas donné beaucoup de raison de croire en moi ces derniers temps. Quelque part je veux que ça change, qu'elle comprenne que je lui fais confiance mais que ce n'est pas pour cette raison que je ne lui ai rien dit. Je serre sa main doucement. Son "Je t'aime" me touche beaucoup aussi. -Pleure pas Princesse. Je ne compte pas repartir avant un très long moment et si ça arrive je te jure que je te le dirais. Je souris doucement. Mon pouce trace de petits cercles sur le dos de sa main. Comment lui dire ? Je ne l'ai pas prévenu parce que je pensais qu'elle m'empêcherait d'y aller. Et aussi parce que je voulais faire ça seul. Je n'aime pas l'idée qu'on puisse me voir quand je suis comme ça. J'ai appris à me dissocier de mes idées morales quand je tire et je ne voulais vraiment pas qu'elle- Si elle m'avait vu ou accompagné elle ne m'aurait plus jamais fait confiance. Mais c'est fini maintenant, ce Huo là je ne le redeviendrais plus. Je me rapproche doucement d'elle et glisse mon bras derrière ses épaules pour la serrer contre moi. -Maintenant j'ai envie de passer à autre chose. D'essayer de ne plus regarder en arrière. Alors fais moi confiance encore une fois, je te décevrais plus. Et entendre ton rire comme on entend la mer, s'arrêter, repartir en arrière Merci à Camil pour l'avatar ♥

	## Jeu 19 Fév 2015 - 15:00
Personnage ~ ► Âge : 28 ► Doubles-comptes ? : Aaron W, Ariana, Misao ► Rencontres ♫♪ : ♥ Famille : Huo. Fai, notre fils (PNJ). Ma mère (PNJ). ♛ Meilleurs amis : Allen et Mitsuki. ♣ Amis et personnes proches : Matheo, Selvi, Norah (PNJ), Yuuna (PNJ), Tomoe(PNJ), Athéna. Nicolas, Alice et Ariana. ♦ Connaissances ? : Hideko, Ryu, Bito, Akihiko Elwynn,... La majorité des Masters, aussi ! ♠ Avis négatif : Aëlita. Les scientifiques. Le Centre. Tous ceux qui nous veulent du mal. Math (PNJ). Tiago. Ys. Akira. Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?	Respirer normalement, en ignorant les sanglots qui menacent de poindre, devient de plus en plus difficile. Au fur et à mesure que je parle, je sens les larmes qui humidifient mes yeux, la tristesse qui gronde dans mon ventre. Je me rends compte seulement maintenant que j'aurais pu le perdre lui aussi, qu'il aurait pu mourir là-bas, sans que je ne le sache. Certainement est-ce la raison pour laquelle je me suis tant mise en colère contre lui lorsqu'il est rentré, parce que j'étais terrorisée à l'idée de l'admettre. Ses mots me rassurent à peine. Certainement m'aurait-il dit "Je vais repartir prochainement" que j'aurais tiré la même tête. Un savant mélange de désespoir et de peur. Peur de le voir repartir. De devoir supporter cette absence, encore. Comme celle d'Allen. Allen qui n'est toujours pas revenu. Allen… Doucement, son bras passe derrière mes épaules pour me serrer contre lui et je m'y blottis, tenant fermement ma tasse pour ne pas la faire tomber. Mes épaules tressautent légèrement lorsque je me mets à pleurer, incapable de retenir mes larmes plus longtemps. C'est tellement, tellement difficile de m'imaginer tout ce qu'il a dû vivre. Et pourtant, en même temps, je me dis qu'il a replongé dedans sans la moindre hésitation. Pour mettre fin à tout ça ; peut-être. Certainement, je dirais même. Mais alors pourquoi ça me semble aussi inconcevable ? Je n'ai pas envie de le voir comme un tueur. Je n'ai pas envie de me dire que je devrais me méfier de lui ; et pourtant, pourtant c'est ce que je devrais faire, non ? Ça me semble tellement irréel… Je mets un moment à me calmer, mais apprécie la chaleur de ses bras pour quelques minutes. Allez, Aoi, calme-toi. Ça ira vite mieux. Essaie de ne pas y penser. Ce serait stupide de se concentrer sur des détails aussi absurdes, pas vrai ?... - J'espère bien, idiot… Doucement, je renifle un peu et m'éloigne avec des yeux humides. J'essaie d'essuyer mes joues détrempées avec ma manche - ça n'a rien de très classe mais bon, on ne peut pas toujours avoir l'air de stars du cinéma. (Notez l'ironie…) - Je mettrai un peu de temps à pouvoir te faire confiance, tu sais. Mais je suppose que ça reviendra avec le temps. Je dépose un baiser sur sa joue, avant de poser ma joue sur son épaule valide, puis ferme les yeux. - Ca te dérange si on reste un peu comme ça ? je demande d'une voix faiblarde. J'ai besoin d'un peu de temps pour m'en remettre. Le temps de trier et ranger toutes les informations dans un coin de ma tête, pour ne pas les oublier. Des tonnes de questions tourbillonnent dans ma tête. - Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ..? C'est un peu stupide, probablement. Mais bon. J'ai besoin de me rassurer un peu, je crois... Je vole en #F54759 ♥

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée

	##
Contenu sponsorisé

	## Mar 24 Fév 2015 - 21:28
Personnage ~ ► Âge : 31 ► Doubles-comptes ? : Sarika Kapoor ► Rencontres ♫♪ : • Amis : - Matheo, enfant de la Lune qui veille sur mes angoisses - Ipiu, co-rédactrice du tonnerre - Nico, petit frère de coeur - Misao, super pote qui a pas de coeur et aime bien me remettre à ma place... Pourquoi je suis ami avec déjà ? - Aaron. Ne demandez pas. Trop d'alcool impliqué dans cette histoire. • Elève : Hamilton, rousse marionnettiste, faut croire que c'est un trait caractéristique... • Connaissances : Bah plein de monde quoi vu que c'est juste des connaissances... Genre Elwynn, Jeremy, Ys, Mitsu et j'en oublie. • Je les aime pas : Allen, crétin de surprotecteur de mes deux • Famille : Aoi, ma Princesse et Fai (PNJ) mon petit dém- heu fils. Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~	Ses épaules tressautent irrégulièrement et je resserre doucement mon étreinte. Pourquoi faut-il qu'elle pleure ? Ce n'est pas comme si je méritais vraiment ça. Je crois que je ne dois pas bien mesurer ce que j'ai fait. J'ai pris des risques inconsidérés, j'aurais même pu mourir mais je n'en avais pas conscience. Je crois que j'ai été très stupide. J'ai foncé sans penser une seule seconde que s'il m'arrivait quelque chose je lui ferait du mal. Comme si ma peur de la voir blessée quand elle part en mission ne pouvait marcher que dans un sens. Je passe doucement ma main dans son dos, la caressant pour la réconforter. Pleure pas Princesse. Je souris doucement et la regarde essuyer ses larmes. Je n'aime pas la voir comme ça, je ne sais pas comment réagir. Ha ça, pour faire pleurer les filles j'ai toujours été fort mais consoler c'est pas mon truc. - Je mettrai un peu de temps à pouvoir te faire confiance, tu sais. Mais je suppose que ça reviendra avec le temps. J'acquiesce doucement. Je n'en demande pas plus. Pour le moment je veux juste qu'on prenne notre temps pour avancer tous les deux. Sans mensonge, sans non-dits. Comme... Deux adultes ? Ouais j'aimerais bien. Elle pose sa tête sur mon épaule et je souris en coin. Elle a l'air épuisée. Je glisse une main dans ses cheveux, enroule une mèche autour de mon doigt. La sensation est étrange. Je faisais souvent ça quand j'avais les cheveux longs mais c'est très différent quand ce n'est pas les siens. -Maintenant... Je ne sais pas. Guérir d'abord et ensuite j'essayerais de te rattraper. Pour me sentir un peu moins con déjà, et un peu moins faible aussi. Je ne veux plus devoir tuer et pour ça il faudra que j'apprenne à me contrôler. J'ai envie de donner la chance que j'ai eu à d'autre, de rendre un peu à Terrae ce qu'elle m'a apporté. -J'ai envie de recommencer à écrire et à faire des photos. Recommencer un vrai travail de journaliste ou de reporter. Commencer par un petit journal à Terrae serait bien. Le type de structure est même parfait pour ça. C'est une école donc le cadre parfait pour des rumeurs. Et puis ensuite... Ensuite j'aimerais faire quelque chose d'utile. Sans parler d'être Master j'aimerais faire quelque chose à mon niveau avec mes outils pour défendre Terrae dans les médias comme je l'ai déjà un peu fait. -J'ai envie d'avancer dans ma vie Aoi, de me rendre... Utile ? Je veux rendre ça à tous ceux que j'ai- Je pince les lèvres. Oui. Je veux devenir quelqu'un qui empêchera des garçons de mal tourner. Pas un modèle ou quoi que ce soit. Juste essayer de participer à quelque chose de bien. Maintenant je n'ai plus rien qui me rattache à celui que j'étais. Ou du moins je l'espère. Et entendre ton rire comme on entend la mer, s'arrêter, repartir en arrière Merci à Camil pour l'avatar ♥

	## Ven 27 Fév 2015 - 17:58
Personnage ~ ► Âge : 28 ► Doubles-comptes ? : Aaron W, Ariana, Misao ► Rencontres ♫♪ : ♥ Famille : Huo. Fai, notre fils (PNJ). Ma mère (PNJ). ♛ Meilleurs amis : Allen et Mitsuki. ♣ Amis et personnes proches : Matheo, Selvi, Norah (PNJ), Yuuna (PNJ), Tomoe(PNJ), Athéna. Nicolas, Alice et Ariana. ♦ Connaissances ? : Hideko, Ryu, Bito, Akihiko Elwynn,... La majorité des Masters, aussi ! ♠ Avis négatif : Aëlita. Les scientifiques. Le Centre. Tous ceux qui nous veulent du mal. Math (PNJ). Tiago. Ys. Akira. Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?	Son bras se resserre autour de mes épaules et je soupire doucement, le nez blotti dans son cou. Nous restons un moment dans cette position, alors que je me laisse bercer par sa respiration et le rythme de son cœur. Pourquoi tout doit-il être si compliqué, à Terrae ? On nous promet une vie sans souci, sans peur, mais est-ce que ce n'est pas simplement se voiler la face ? Parfois, j'aimerais pouvoir être une de ces filles normales de mon ancien lycée, qui peuvent sortir avec leur petit ami sans se poser la question de savoir si on allait se faire tuer dans notre sommeil à cause de ses activités, ou du lieu où on se trouve. C'est injuste… C'est injuste ! Nous faisons déjà tout ce que nous pouvons pour que tout le monde soit en sécurité. Mais, et si ce n'était pas suffisant ? Et si on arrivait pas à protéger tous les élèves ? Ces personnes que je côtoyais en cours à peine quelques mois auparavant, que je vois chaque jour, est-ce qu'on arrivera seulement à les mettre à l'abri ? Et lui, Huo… Est-ce qu'il ne repartira pas simplement comme il l'a déjà fait, en se mettant inutilement en danger ? Je me recule, mortifiée, et essuie maladroitement mes joues. Puis j'appuie ma joue sur son épaule, ferme les yeux. Sa main passe dans mes cheveux et joue un peu avec - ça me tire un petit sourire, un peu faiblard, mais tout de même présent. - Me rattraper ? je répète avec un rire. Il parle certainement de nos pouvoirs. Ce qui me rappelle que nous ne nous sommes pas entraînés ensemble depuis longtemps. Quand il sera guéri… ce pourrait être une bonne idée ? Il ne dit jamais non à un défi, et j'avoue que pouvoir garder mon niveau serait une bonne chose. Surtout en repensant à tout ce qu'il s'est produit l'an passé. J'ai vraiment peur qu'une telle chose arrive à nouveau. Qu'on soit contraints de se battre encore pour nos vies… - Tu sais, je pense que ça ne te fera pas de mal de reprendre du boulot. Même si ce n'est pas tout de suite dans les médias… Doucement, je caresse sa joue. - Je t'aiderai, si tu veux. Mais propose tes services à Honda-san. Je suis persuadée que ça lui fera plaisir. Avec un sourire, j'ajoute : - On devrait faire des ateliers sportifs ou artistiques autrement qu'avec les professeurs, je pense. Pourquoi ne pas lui demander d'enseigner le kempo à ceux qui le souhaitent ? Ce seraient des sortes… de petits stages, pas vraiment des cours, tu vois ? Je vole en #F54759 ♥

	## Mer 4 Mar 2015 - 16:47
Personnage ~ ► Âge : 31 ► Doubles-comptes ? : Sarika Kapoor ► Rencontres ♫♪ : • Amis : - Matheo, enfant de la Lune qui veille sur mes angoisses - Ipiu, co-rédactrice du tonnerre - Nico, petit frère de coeur - Misao, super pote qui a pas de coeur et aime bien me remettre à ma place... Pourquoi je suis ami avec déjà ? - Aaron. Ne demandez pas. Trop d'alcool impliqué dans cette histoire. • Elève : Hamilton, rousse marionnettiste, faut croire que c'est un trait caractéristique... • Connaissances : Bah plein de monde quoi vu que c'est juste des connaissances... Genre Elwynn, Jeremy, Ys, Mitsu et j'en oublie. • Je les aime pas : Allen, crétin de surprotecteur de mes deux • Famille : Aoi, ma Princesse et Fai (PNJ) mon petit dém- heu fils. Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~	Étrangement je crois que je ne m'attendais pas à une réaction aussi vive de sa part. Bien sûr je savais qu'elle m'en voudrait pour m'être mis dans cet état. Mais je pensais pas qu'elle s’inquiéterait autant. Peut-être que je ne mesure pas bien ses sentiments ? Après tout c'est étrange de me dire qu'on peut m'aimer. C'est pas qu'une histoire de confiance en moi. Ce genre de raison... C'est plus que même dans le cas où elle m'aime vraiment notre relation a pas commencé comme ça. Elle me détestait. Et je l'agaçait sciemment parce que ça m'amusait de la faire tourner en bourrique ou de la faire rougir. Et avant que je m'en rende compte je ne l'appelais plus Princesse pour me moquer d'elle mais parce que je trouvais que ça lui correspondait. C'est dans les contes pour enfants, dans les mangas ou les films que ce genre de chose se produit. Dans la vraie vie, quand quelqu'un t'énerve et que tu le détestes, tu ne finis pas par sortir avec. Tu n'as pas ce genre de sentiments pour lui. J'acquiesce quand elle me parle de recommencer à travailler. C'est vrai que même si ce n'est pas dans les médias il doit bien y avoir de quoi faire à Terrae. J'imagine que la structure est assez grande pour donner un petit job temporaire. Il y a bien des gens qui partent parfois ou qui doivent se faire remplacer comme les Master en mission ou ceux qui sont malades. -Moi ? Apprendre le kempo ? Je rigole. Mon mentor m'a toujours dit que j'étais un mauvais pratiquant. Il parait que je faisais n'importe quoi avec les katas et que j'avais pas du tout les bonnes positions. Je souris en coin. Il faut dire que j'ai pas suivi ses "cours" très longtemps. Il était sympa le vieux mais qu'est-ce qu'il me gonflait des fois. J'avais commencé pour apprendre à me défendre un peu mieux quand je devais me battre mais au final mon style est devenu tellement libre que je sais pas si on peut encore appeler ça du kempo. -Ca pourrait être une idée après tout, quand je serais remis. Des genres de cours de self défense. Je souris en coin, songe un instant à son sabre et à son violon. Est-ce qu'on se définit par ce genre de chose ? Moi mon appareil, elle son instrument. Mes poing et son sabre... -Tu ne voudrais pas apprendre à des élèves à faire du kendo toi ? Tu as un bon niveau en plus. Quand je serais remis on refera un entraînement tous les deux. Sans pression. Pas comme les deux fois où on s'est battu. Quoi que la première fois... En fait je veux pas y penser je vais encore me faire massacrer je suis sur. Mais tant pis, il faut se prendre des baffes dans la tronche pour pouvoir avancer des fois. Et entendre ton rire comme on entend la mer, s'arrêter, repartir en arrière Merci à Camil pour l'avatar ♥

	## Jeu 5 Mar 2015 - 13:50
Personnage ~ ► Âge : 28 ► Doubles-comptes ? : Aaron W, Ariana, Misao ► Rencontres ♫♪ : ♥ Famille : Huo. Fai, notre fils (PNJ). Ma mère (PNJ). ♛ Meilleurs amis : Allen et Mitsuki. ♣ Amis et personnes proches : Matheo, Selvi, Norah (PNJ), Yuuna (PNJ), Tomoe(PNJ), Athéna. Nicolas, Alice et Ariana. ♦ Connaissances ? : Hideko, Ryu, Bito, Akihiko Elwynn,... La majorité des Masters, aussi ! ♠ Avis négatif : Aëlita. Les scientifiques. Le Centre. Tous ceux qui nous veulent du mal. Math (PNJ). Tiago. Ys. Akira. Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?	L'idée semble le faire rire et j'esquisse une moue boudeuse en le voyant faire. C'est ça, dis tout de suite que c'est une idée nulle, je répliquerai rien ! Pff, les hommes sont tous bêtes. Surtout lui, là, avec ses cheveux couleur tomate plaqués sur la tête. J'ai un sourire en coin en le regardant m'expliquer que son maître le trouvait vraiment nul. Ben oui, c'est ce qu'il a dit non ? Booon, qu'il était un mauvais pratiquant, ça revient au même. Mais très franchement, ça ne m'étonne pas vraiment de lui. Huo est le genre de personne très libre qui ne se laisserait pas brider dans une utilisation scolaire ou trop fermée d'un sport, je pense. Rien que pour ses pouvoirs, il n'est que très peu souvent allé demander de l'aide à d'autres personnes. Dans un sens, c'est peut-être la seule chose qui nous lie : notre capacité à apprendre, seul, à transformer tout ce qu'on nous apprend. Vous m'avez déjà vue avec mon sabre ? C'est suffisamment pitoyable lorsque je me trouve face à de véritables pratiquants pour ne pas avoir envie de réitérer immédiatement l'expérience. Mais il faudrait peut-être que je tente un jour… Doucement, je hausse les épaules. Mon sourire ne me quitte pas, toujours un peu faible, mais ça me fait du bien de pouvoir discuter d'autres choses, comme si la discussion précédente n'avait pas eu lieu. Enfin. Pas réellement. Il en est conscient et moi aussi. Mais… 'fin ce n'est pas censé changer quoi que ce soit. J'imagine. Il faut juste que j'essaie de me dire qu'il est toujours le même. Que ce n'est pas un acte qui change un homme. Ni en bien, ni en mal. On a tous des choses à se reprocher, de toute manière… Mais peut-on vraiment--… - Mauvaise idée ! Je n'ai jamais réellement pris de cours. C'est ma mère qui m'a appris, du coup c'est brouillon. En plus mon sabre ne me sert à rien, je lui réponds pour couper court à mes pensées. En même temps, j'ai pas totalement tort, hein… Je me vois mal apprendre à des élèves qui ont peut-être des bases plus solides ce que je sais faire. Après, je pense surtout que le self-défense c'est quelque chose à développer seul. Quelque chose qui se fait à l'instinct plus qu'en pensant à des trucs éventuels qu'on nous aurait appris… Même si les bases servent à avoir les bonnes positions. - Même si avec ce qu'il s'est passé l'été dernier, je me demandais s'il n'était pas préférable de permettre aux élèves d'apprendre à se défendre, je lâche d'une voix plus sombre, un pli soucieux barrant mon front. Tu imagines que certains élèves totalement inexpérimentés sont partis en mission ? C'est pas croyable… Un soupire m'échappe, puis j'étire un sourire pauvre. - De toute manière, je n'aurais plus le temps, l'an prochain. Je vais aller à l'université de Tokyo pour prendre des cours de médecine. Je pourrais plus trop trop sortir, c'est un cursus difficile… Et là, je me rends compte que je ne lui en avais même pas parlé jusqu'ici. J'esquisse une moue désolée. - Enfin bon, toi tu pourras donner des cours ! Moi j'ai pas envie en plus, les élèves me font peur à me dévisager comme si j'étais une vieille, juste parce que je suis master, je gémis de désespoir. L'autre jour, une fille m'a demandé si j'étais pas psychiatre ! Non mais tu y crois ?! J'ai pas l'air d'avoir trente ans que je sache… Je vole en #F54759 ♥

	## Ven 6 Mar 2015 - 19:50
Personnage ~ ► Âge : 31 ► Doubles-comptes ? : Sarika Kapoor ► Rencontres ♫♪ : • Amis : - Matheo, enfant de la Lune qui veille sur mes angoisses - Ipiu, co-rédactrice du tonnerre - Nico, petit frère de coeur - Misao, super pote qui a pas de coeur et aime bien me remettre à ma place... Pourquoi je suis ami avec déjà ? - Aaron. Ne demandez pas. Trop d'alcool impliqué dans cette histoire. • Elève : Hamilton, rousse marionnettiste, faut croire que c'est un trait caractéristique... • Connaissances : Bah plein de monde quoi vu que c'est juste des connaissances... Genre Elwynn, Jeremy, Ys, Mitsu et j'en oublie. • Je les aime pas : Allen, crétin de surprotecteur de mes deux • Famille : Aoi, ma Princesse et Fai (PNJ) mon petit dém- heu fils. Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~	Elle recommence à sourire. Je suis content, je préfère largement la voir comme ça. Même si c'est juste parce que je raconte des conneries. Même si c'est un peu faible. Je sais, je n'ai pas envie mais je sais que malgré tout ça change beaucoup de chose. Mais je ne veux ps qu'elle se mette à avoir peur de moi. Parce que je serais incapable de lui faire du mal. Pas volontairement. J'ai envie de lui expliquer, de le lui dire. Mais je crois qu'elle le sait de toute manière. Et on a suffisamment parlé de ça. Quand elle sera prête elle me demandera peut-être des détails mais là c'est bon pour aujourd'hui. -J'aime pas l'idée d'une école ou d'une façon de se battre. Tu ne peux pas bien te défendre si tu garde en tête des katas ou des mouvements appris comme ça. Il faut savoir improviser. Mais après les réflexes ça s'apprend aussi. En travaillant, en répétant encore et encore des enchaînements jusqu'à ce que ça devienne automatique. Notamment pour les chutes. On ne peut pas apprendre à bien tomber si on ne le fais pas des dizaines de fois au point que ça devienne instinctif. Les élèves en mission... J'acquiesce un peu sombrement. J'avais vu quand on était à Paris que Guillaume, l'Eau qui était avec nous, n'était pas vraiment à l'aise avec ça voire pas du tout. C'est vrai que Terrae est quand même supposé être pacifique tout de même, donc on ne devrait pas avoir à apprendre à se battre. Mais les derniers évènements ont un peu tout chamboulé. Elle va aller étudier à Tokyo ? Je fais la moue, un peu vexé qu'elle ne m'ait pas prévenu avant. J'imagine que ce n'est pas pour tout de suite mais si elle est sûre d'elle ça doit faire un moment qu'elle y pense. Puis ça veut dire qu'on se verra surement moins qu'avant puisqu'elle sera très occupé. Injustice totale moi j'dis. A peine rentré et déjà elle m'annonce qu'on se verra moins. -Toi psychiatre ? Je fais en riant. Je veux bien que tu fasses plus que ton âge mais ça reste quand même moi le plus vieux. Je souris en coin, amusé. Ouais, quatre ans quand même. Et l'an prochain elle sera majeure... Je me sens vieux d'un coup. Et peut-être un peu moins pédophile qu'avant aussi j'avoue. Non mais c'est vrai ça peut être perturbant quand même. Je vais avoir 24 ans cette année, presque le quart de siècle ! Et elle, elle est encore mineur au Japon. Bon après j'avoue que bizarrement j'ai moins de scrupule depuis qu'elle est Master. Peut-être parce qu'effectivement ça la vieillit un peu ? Enfin c'est plus une question de maturité mais voilà. -Ce sera pas trop contraignant pour toi quand même ? De devoir faire l'aller retour à la fac tous les jours ? Les études... Ca me parait bien loin tout ça pour moi. J'ai pas remis les pieds dans une école depuis le lycée. J'ai appris le métier de journaliste sur le tas, au fur et à mesure. On a pas vraiment besoin de faire une école pour apprendre à se servir d'un appareil photo. Et entendre ton rire comme on entend la mer, s'arrêter, repartir en arrière Merci à Camil pour l'avatar ♥

	## Dim 15 Mar 2015 - 15:49
Personnage ~ ► Âge : 28 ► Doubles-comptes ? : Aaron W, Ariana, Misao ► Rencontres ♫♪ : ♥ Famille : Huo. Fai, notre fils (PNJ). Ma mère (PNJ). ♛ Meilleurs amis : Allen et Mitsuki. ♣ Amis et personnes proches : Matheo, Selvi, Norah (PNJ), Yuuna (PNJ), Tomoe(PNJ), Athéna. Nicolas, Alice et Ariana. ♦ Connaissances ? : Hideko, Ryu, Bito, Akihiko Elwynn,... La majorité des Masters, aussi ! ♠ Avis négatif : Aëlita. Les scientifiques. Le Centre. Tous ceux qui nous veulent du mal. Math (PNJ). Tiago. Ys. Akira. Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ?	L'atmosphère lourde s'est envolée assez rapidement. Cette fois, nous ne fuyons pas, je crois ; nous nous sommes dit ce que nous avions à nous dire. Mais est-ce une raison pour continuer sur le sujet pendant des décennies et des décennies ? Certes, des erreurs ont été commises ; certes, il a… tué, a failli se faire tuer. Oui, je lui en veux toujours. Mais j'aimerais pouvoir me dire qu'il a besoin de moi autant que j'ai besoin de lui à mes côtés. Même si c'est probablement égoïste, je crois que je ne m'en remettrais pas s'il venait à me trahir. C'est pour ça que je suis encore ici au final, non ? Parce que je veux croire en lui. Allen, lui, me dit souvent qu'il ne comprend pas comment je fais pour continuer à le faire. Pourtant, je ressens la même chose pour lui, à peu de choses près ; ce n'est que de l'amitié, mais l'amitié n'est-ce pas une autre manière d'aimer ? Allen, qui est encore loin… J'aimerais savoir ce qu'il fait, où il est parti, comment il va. Il me manque, il me manque tellement, lui aussi… Retour au moment présent ; je ris même si je n'en ai pas le cœur, les yeux pétillants. Ce n'est pas difficile de jouer la comédie, de temps en temps. Peut-être parce que je contrôle mieux mes expressions, mes mouvements, ma voix. Chez un master, rien n'est superflu. C'est parfois un peu épatant. De voir à quel point un sourire peut transmettre de la chaleur. - C'est vrai, je suis d'accord. Tu te souviens ? Tu me disais que tu trouvais ma manière de me battre super bizarre. Ce qui n'était pas faux, cela dit… Huo semble émettre quelques réserves à l'idée de me voir aller à la fac mais ne dis rien, et je lui en suis reconnaissante. Pouvoir servir à quelque chose ici, à l'institut, ne s'apparente pas réellement à un rêve mais surtout à un besoin. Si je ne peux pas mettre mes pouvoirs au service de quelque chose, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Aussi, j'en ai discuté avec Norah et quelques membres de l'hôpital. Si je fais mes stages ici en tant qu'interne, ça devrait pouvoir passer. Après tout, Terrae a beau être fermée à l'extérieur, elle entretient tout de même des relations avec elle. Sinon, nous ne pourrions pas avoir un tel personnel. Beaucoup de gens au village sont des personnes sans pouvoirs qui ont accepté de travailler avec nous. Comme quoi la cohabitation pacifique est possible… pour ceux qui y croient un minimum. - Mais oui, tu vois ? J'ai cru halluciner quand elle m'a dit ça ! Mais elle avait l'air tellement perdue, la pauvre… Je crois qu'elle pensait qu'on l'avait internée, je souffle tristement. J'en viens presque à oublier l'état dans lequel on arrive, bien souvent… Quand on dépasse tout ça, qu'on l'accepte, c'est vrai que se remémorer ce genre de choses aussi lointaines, c'est assez étrange. Cette fois, en revanche, il retourne sur cette histoire d'université et je ne peux m'empêcher de faire la moue. Oui, il a vraiment pas l'air ravi de l'idée… - Ca va, il y a des bus pas loin de l'entrée… Et au pire, j'irai en volant. Mais discrètement, je sais pas si ça pourra se faire, je ris doucement. Le plus dur ce sera de me rappeler que ces gens n'ont aucune idée de l'existence de l'institut. Il ne faudrait pas que je fasse de bourdes… J'en serais capable, me connaissant. Cette constatation me tire une petite moue. Ça me manquera de ne plus passer autant de temps ici. D'autant qu'avec la montagne de travail que je vais avoir, ça risque d'être un peu compliqué de se voir aussi souvent à l'avenir... - Tu ne m'en veux pas trop, hein ? je l'interroge avec une petite mine. Je sais qu'on se verra moins, mais... Mais quoi ? Mais je ne peux pas laisser passer cette chance ? Au fond, oui. Je sais que je n'ai pas le droit de la laisser passer. Et plus j'y pense, plus je me dis qu'il serait peut-être plus favorable que je m'installe carrément en dehors de Terrae. Mais ça, je vais éviter de le lui dire... Quelque part, ça me déçoit aussi, parce que j'aimerais être là pour l'institut. Mais est-ce que ce ne serait pas mieux de cette manière ? Je vole en #F54759 ♥

Page 1 sur 3	Terrae, Une nouvelle ère commence... :: Terrae Village. :: Logements Masters. :: Maisonnette d'Aoi et Huo. :: Ancienne chambre d'Huo.
Aller à la page : 1, 2, 3