Je suis sûre de gagner !

Feat Huo Zang

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Un mensuel, ça me semblait plus crédible. Du moins tant qu’on ne savait pas comment on allait gérer, je veux dire. Si faut on n’allait pas trouver de monde pour nous aider et alors publier un papier correct tous les mois deviendrait un vrai chemin de croix. A deux on n’aura plus de vie privée et si moi j’n’ai pas de petite copine pour m’en plaindre ce n’est pas son cas. Alors je fais le vœu qu’on trouve des personnes douées pour écrire, parce que moi si je peux rendre un très bon papier scientifique, clair et net, je n’ai aucun talent narratif.
En fait j’me suis retrouvée du mauvais côté du panier, j’aurais mieux fait d’être avec les scientifiques, j’leur ressemblais finalement plus que ce que je ressemble à ces gens que je côtoie et chéris. Les Terraens. Pourtant je suis de côté de la balance, pourtant ce soir on monte des projets que je ne saurais mener seule. Je sais planifier les choses, je sais trouver les informations. Je ne sais pas leur donner vie, je peux faire illusion que mon travail est bon, mais je sais que c’est faux. Il est soigné, il est juste, mais il n’est pas bon. Enfin on fera attention, c’est pas la question du moment, on trouvera toujours un moyen de s’en sortir. De faire quelque chose de bien, j’n’ai jamais été quelqu’un de génial, mais j’ai toujours su reconnaitre le génie… Et je ne sais pas pourquoi j’le sens bien le roux.

Je hausse les épaule, un peu de fausse modestie ne me fera pas d’mal. J’adopte une attitude qui dit clairement « ce n’était rien j’vole des petits culottes tous les matins tu sais. » Oui je sais dit comme ça, ça fait légèrement perverse mais je vous emmerde.

« D’ailleurs tu planques où tes caleçons pour m’éviter de chercher quand j’irais les placarder sur la porte du dortoir ? »

Bien Ipiu, je crois que tu viens de te montrer plus conne que tu ne l’es en réalité. Mettons ça sur le compte de je ne sais pas moi ? L’alcool. Ouai c’est une très bonne excuse, on l’a toujours en réserve. Enfin moi j’l’aime bien. D’ailleurs faudrait que je rentre, avant de mettre sur le dos d’l’alcool le fait que je viens de lâcher un putain de bâillement.

« Je suis certaine que ça poussera les gens à lire nos papier si j’épingle un ou deux caleçons avec ! T'as deux trois trucs colorés pour attirer l'oeil ? »

Je suis sûre de gagner !

Feat Huo Zang

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« Promis je n’en prendrais qu’un seul rose et celui aux motifs panthère… C’est ceux qui me semblent les plus vendeurs. »

D’ailleurs me demandez pas pourquoi je fais ça mais j’ai ouvert le dit tiroir de droite. Sur le moment ça me semblait être une bonne idée peut-être ? Même pas en fait. C’est plus que je voulais rigoler ? … Non en fait je commence juste à être fatiguée et à exécuter les instructions sans réfléchir. Je n’aime pas ça, je crois que ces derniers jours m’ont vraiment claquée. Cette ambiance à Terrae m’a tuée plus sûrement qu’une semaine sans sommeil. C’est triste.
Mes culottes à moi ? Hum, autant que je me souvienne avant que les strings ne remplacent celles que je tenais d'Ipiu il y avait énormément de morceaux de tissus servant à couvrir mon cul qui ressemblaient à la description qu'il vient de faire. Des petits chatons avec des cœurs, bon j’admets avoir gardé l’ensemble avec les canards jaunes fluo sur fond bleu turquoise pour le fun… Mais d’une manière générale j’ai… changé.
Je ne voulais pas laisser croire à ceux qui connaissaient Ipiu que j’étais elle. Ce n’était pas nécessaire pour moi, mais ça l’était pour elle. Pour qu’elle repose en paix. Il fallait que je sois quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre. Parfois je me demande si c’est pour le mieux, si je n’aurais pas pu être mieux que cette épave qui croit avoir changé parce que son apparence physique s’est trouvée modifiée. Je me sens conne mais pas plus que quand je remarque que la paire de chaussette que j’ai dans les mains et avec laquelle je joue.
Bravo Ipiu, là t’es définitivement grillée, tu ferais mieux d’aller te coucher. Pis je réalise, j’ai ouvert le tiroir de droite, il ne m’a pas dit la vérité… Ou alors, il ne sait pas où sont rangées ses caleçons, c’est un mec après tout… Pauvre Aoï quand même sortir avec un type si bordélique quand même. Sans doute qu’elle prie elle-même ses sous-vêtements (bien que j’ai du mal à l’imaginer accomplir de telles choses…) A moins que… ? OH ! En fait les caleçons sont dans l’même tiroir… Juste j’étais tellement dans les vapes que j’avais pas calculé. Pauvre Piu va falloir que tu ailles te coucher.

« Tu reçois mieux que tu ne tires ? »

Les chaussettes arrêtent de passer d’une de mes mains à l’autre pour devenir un projectile alors que je ferme le tiroir d’un coup de fesse, je vise le front de l’homme en plein sur la glabelle. Trop forte ! Normalement il a le temps de rattraper. Normalement. Parfois j’ai juste des idées de merde. Je m’étire.

« J’vais p’t’être te laisser et arrêter d’faire tout ce qui me passe par la tronche… »

Je suis sûre de gagner !

Feat Huo Zang

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“Les caleçons c’est surfait, les pendantes sont biens plus heureuses quand elles vivent leurs vies d’organes reproducteur en liberté.”

Je crois très chère que tu ferais mieux de te la fermer, sérieusement ça serait bien pour l’image qu’il a de toi, ta réputation, tout ça tu vois. Rien à foutre.

“Elles aiment ça gambader dans la prairie, voir de nouveaux horisons. Puis franchement, c’est criminel d’enfermer des pauvres animaux qui ne t’on rien demandé. Tu bas des bébés chats aussi ?”

Va te coucher Ipiu vaut mieux avant que je me lance sur le débat du “sans froc ça renforce tes petits soldats pour ils mettent plus de coeur à aller au front.” bien sûr je parlerais là de spermatogénèse, qui ne s’effectue correctement que quand les bijoux de familles de ces messieurs pendent correctement, car s’ils sont trop près de leur corps la température trop élevée empêche leurs petites graines de se former. Bref, je m’égare et je suis pas tout à fait certaine de vouloir aborder le sujet de ses couilles plus longuement avec Huo…

“Bon j’vais aller dormir ça vaut mieux… Hum, c’est quand tu voudras je suis toujours à la bibliothèque, normalement le jeudi aprem je ne travaille pas, je pourrais nous ouvrir une salle de travail pour qu’on avance.”

Disons le clairement je compte abuser de mes privilèges de bibliothécaire pour nous privatiser une salle. bon effectivement vu l’effectif du jeudi, ils ne peuvent pas l’ouvrir au public, mais bon… On ne va pas chipoter. C’est plus classe de dire que j’l’utilise dans un but pêrsonnel et que j’enfrein les lois… Non ? Bon d’accord, non.

“Bon début de matinée mister Huo.”

Et sur ce je m’esquive dans le couloir rejoignant par la suite une salle de classe qui me servira de chambre cette nuit. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a d’accord ?