## Ven 26 Mai 2017 - 20:06 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il lève un sourcil quand elle répond qu'il paraît plus attentif à ce qu'il fait, à ce qu'il dit... Il n'attendait pas de réponse mais ce n'est pas ça qui le surprend le plus. Il la regarde dans les yeux. Est-ce qu'elle lit dans les gestes, dans les mouvements, dans les expressions comme lui ?... Enfin, presque comme lui. Lui arrivait à percevoir quand le corps de l'autre était sur le point d'attaquer... Alice avait l'air de voir bien plus de choses que ça. ...Elle a pas besoin d'être Télépathe en fait. Ça le fait sourire une dernière fois avant de se lever, mettre sa monnaie sur la table puis sortir du café en mettant sa clope au bec. Le manteau de cuir sur le dos, Nicolas se rend compte qu'il fait doux que grâce à la légère bise qui se lève. Il claque des doigts pour allumer sa cigarette puis inspire longuement, et la fumée, et l'air ambiant. Il fait trop beau dehors comme il est trop mal en dedans... Après quelques pas, Alice lui demande depuis combien de temps il a des cicatrices. Il lâche un borborygme songeur. Dans sa tête, il scanne les parties de son corps qu'il connaît par cœur, tant il le déteste, tant il peut passer plusieurs minutes devant le miroir de sa salle de bains pour se honnir, rouvrir mentalement ses plaies. Pourtant... Il éclate de rire. Il ne s'y attendait pas, mais un souvenir vient de refaire surface, comme une flèche filerait dans les airs pour se planter au milieu d'une cible ; c'est vif, c'est puissant, mais ça n'a fait qu'un petit "poc". : -Ahah ! La première, j'avais trois ou quatre ans je crois. J'ai essayé de faire du vélo sans les petites roues et je suis tombé en m'arrachant la moitié du genou ! ses épaules se secouent encore un peu à cause du rire avant qu'il n'ajoute. J'étais un gamin super maladroit. Je passais pas une semaine sans avoir un pansement sur moi. Il tire sur sa cigarette. : -Mais je suppose que tu me poses cette question pour d'autres raisons. Les cicatrices de son visage... ou de ses mains... sans doute. Il réfléchit encore un instant. Après la mort de son père, il a des souvenirs flous, mais on devait le laisser à peu près tranquille à cette période... Et juste avant le collège, les gamins étaient plus du genre à tabasser plutôt qu'à couper ou déchirer. Et soudain ça lui revient, c'était un peu avant sa rentrée en sixième. : -La première qu'on a du me faire, précise-t-il du coup, j'avais 10 ans. Ils étaient trois, pas plus âgés que moi... Il voulait savoir si c'était pareil de marquer un animal ou un humain au fer blanc. Je sais pas pour les animaux mais j'ai du me mordre la langue jusqu'au sang pour pas crier... Depuis j'ai une zone ronde brûlée dans le dos et je ne sens plus rien à cet endroit. Son rythme cardiaque s'est légèrement accéléré tandis qu'il racontait ; il a l'impression d'avoir le souffle court, et les organes internes qui fondent. Il retient une furieuse envie de gratter ses cicatrices. Malgré ça, il ressentait plus de peine que de douleur à l'évocation de ces souvenirs... Parce qu'il n'avait pas envie qu'Alice l'aide comme elle a pu aider la Miss. Je n'ai pas besoin d'aide. Moi, ça va. Il respira lentement pour reprendre constance. Il essaie de sourire. : -Ce village, ce n'était pas une partie de plaisir... mais j'en suis parti. dit-il en tentant de paraître convainquant. Et il nous hante. : -Et toi ?! Tu as grandi en ville ou en campagne ?... Et tu t'es aussi cassée la figure en vélo ? Ahah lolilol mdr pouet pouet. #666699
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## Lun 29 Mai 2017 - 22:59 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Alice marche calmement à ses cotés. Elle laisse à ses émotions libre court. Elle est bien là, elle est harmonieuse. Rien ne va vraiment mal, alors tout va bien. Elle n'est pourtant pas dupe. Malgré le fait qu'elle soit heureuse de se trouver là, avec le Tonnerre qu'elle trouve de bonne compagnie, elle sait, elle sent, que quelque chose ne va pas. Ne serait-ce parce qu'il refuse de parler du placard. Cela déjà, prouve que ça ne va pas. Parce que ses mains tremblent. Encore quelque chose qui montre qu'il ne va pas bien, enfin, pas complètement. La Terre est attentive à tous les détails, et elle devine pour Nicolas. Mais peut être qu'elle se trompe. Elle est surprise lorsqu'il éclate de rire, et lui jette un regard plein de stupeur. Et puis elle lui sourit elle aussi, redevenue toute douce, et écoute son histoire. En effet, elle se remet à rire, imaginant un petit garçon avec une bouille de Nicolas foncer à vélo, et se scratcher le genou au sol. Mais elle n'ajoute rien, elle le laisse continuer de parler. Il avait très bien compris sa question, et même si elle ne voulait pas qu'il se force, il continue. Alors Alice écoute, en marchant un peu moins vite, en regardant devant elle. Etrangement, Alice ne ressent... Comme rien. Ce n'est pas de l'indifférence. Alice ne fait qu'écouter ce qu'il dit. Elle ressent parfois une tristesse, pas envers lui, mais envers la violence dont les enfants ont pu faire preuve, envers la violence de façon générale. Elle l'écoute jusqu'au bout. Elle trouve cela triste, et passe sur l'évidence de la souffrance qu'il a du éprouver, et qu'il doit encore maintenant éprouver. Il ajoute quelque chose, il parle de son village. Alice pose enfin ses yeux sur lui. Il n'est pas bien. Il n'est pas mal non plus. Il ne veut pas être mal, pas devant elle en tout cas. Alice sait, les gens ne veulent pas qu'on s'apitoie sur leur sort, qu'on soit compatissant, ou qu'on les aide. Elle connait ce refrain par coeur, elle ne l'a que trop expérimenté. Alors, elle s'arrête, attend que le Tonnerre fasse de même et qu'il se tourne vers elle. Lentement, mais sûrement, elle lève son bras, et vient poser sa main sur la joue intacte de Nicolas. Elle plonge ses yeux dans les siens. Le brouhaha de ses pensées envahissent la tête d'Alice sans qu'elle en entende des bouts précis. Elle n'entend qu'un gros bourdonnement, et quelques mots, qu'elle s'efforce de réprimer. Hamilton avait dit qu'elle pouvait aider. Ce n'est pourtant pas sa volonté, là. Elle regarde le Tonnerre un petit moment. Alice n'est qu'acceptation à cet instant, et douceur. Elle ne ressent ni pitié, ni colère, ni tristesse, ni compassion. Alice vit cet instant, et souhaite seulement le partager et l'offrir au Tonnerre. Comme il s'offre une bouffée de fumée pour se sentir mieux, Alice lui offre un instant, elle lui offre elle et ses "oui". Cela ne dure que très peu de temps, mais la Terre a l'impression que cela dure une vie entière. Elle retire sa main. Elle n'a jamais vécu son pouvoir de cette façon. Mais elle oublie cette sensation, elle y pensera plus tard. « Tu en es parti. » Elle sourit, retrouve une expression enfantine et tout sa joie. Elle avance, faisant dos au Tonnerre, et puis, tourne sur elle-même en équilibre sur une jambe, le corps penché en avant. Et elle lui lance, avec un ton enjoué. « Moi, je te trouve super chouette ici ! Et en plus, tu es très beau ! » Alice avait eu envie d'être sincère, d'être un brin elle-même, en entier. Mais elle sait qu'elle va le gêner. Qu'il ne la croira pas. Qu'il fuira même peut être. Alors, elle s'arrête, et retrouve une allure de marche calme, normale, et fait comme si elle n'avait rien dit. Alice n'en souffre pas, elle a compris que les gens mettait plus de temps à l'accepter elle, encore plus à s'accepter eux. Elle était déjà très loin dans l'acceptation de toute choses, il était compliqué pour elle de se retenir, comme pour les autres de la laisser être. Nicolas devait en plus de ça avoir fait des choses moches, comme tous les gens de Terrae. Mais, "il en est parti". Elle espère qu'il s'en sort encore. Mais Alice est heureuse. Et elle lui répond, calmement, avec sa voix grave. « Dans la campagne. J'ai grandi dans une cabane avec mes parents pendant longtemps. Une cabane pleine de livres, de dessins, de sons doux, d'odeurs chaudes. Là-bas, la lumière me faisait toujours comme un câlin, même celle de la pluie. » Elle sourit, un peu dans ses pensées. Ses yeux sont plissés dans son expression. Elle repense à son père, là-bas, tout seul. Elle sait qu'il s'en sort bien. Elle sait puisqu'il lui écrit. Son père, aveugle, lui écrit. C'était bien la preuve que dans sa cabane, la vie était douce, malgré les malheurs. |
## Mer 31 Mai 2017 - 13:37 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Alice ne dit rien, ne ressent rien. Nicolas serre les dents, la mâchoire tendue... Pas une once de tristesse, de colère, de pitié, rien du tout. C'est quelque chose de rassurant d'un côté, de voir qu'une personne a compris qu'il ne fallait pas se faire du mal avec une chose passée aussi douloureuse, mais de l'autre, Nicolas est en manque. Il manque cette petite vague de peine que ressent la Miss chaque fois qu'il lui en parle, il lui manque cette élan de compassion qui le frappait quand il était dans les bras de Mathéo, il lui manque cet instant de hargne que Huo lui envoyait car il trouvait ça immonde et stupide que des gens faisaient subir ça à d'autres. ...Il lui manquait ce qui lui manquait et le faisait vibrer tout entier ; le rappel que ce n'était pas normal, qu'il n'était pas normal. Ils se regardent, le temps d'un souffle, les yeux dans les yeux. Il sait qu'elle sait, elle sait qu'il sait... Il ne veut de l'aide que pour tourner le couteau qui est déjà dans la plaie, quelque part. Mais ce n'est pas ce qu'elle va lui donner. Elle se place devant lui, lève délicatement sa main... Les yeux de Nicolas s'agrandissent mais il ne bouge pas, il ne comprend pas. Au fond de lui, c'est l'alerte générale. Le Loup Noir lui ordonne d'ouvrir la cage ou d'au moins s'éloigner. Ce contact est plus dangereux que les autres, c'est un Télépathe ! Recule abruti, recule ! Ce n'est pas ce qu'elle veut faire... je crois. Son instinct lui dit le contraire. Le débat fait rage jusqu'au moment où elle pose sa main sur sa joue, celle sans cicatrice. La peau est douce, tiède. Le contact permet aux flots des émotions d'être plus précis, mais il n'y retrouve pas plus de variations que lorsqu'ils ne se touchaient pas... Elle accepte simplement, toute entière, ce qui fait Nicolas. Ce qu'elle a vu de nous plutôt. Ce qu'elle a vu. Ce qu'elle a vu. ELLE N'A RIEN VU. Pas tout. Recule... RECULE ! Elle va nous tuer ! La main s'éloigner et Nicolas bat des paupières. Nausée. Il lève sa propre main pour frotter l'endroit où celle d'Alice se trouvait. Contact. Respire lentement. Ça faisait longtemps. Elle a un visage d'enfant, elle se tient comme une enfant, elle sourit comme une enfant. On ne peut pas lui en vouloir. Elle pensait bien faire. AH ! AHAH ! J'ai envie de mourir. Il secoue violemment la tête comme pour effacer cette idée. Mais une part de lui est toujours en colère, toujours tendue... Accepter les gens comme ça, bien, bravo. Elle l'aurait accepté pareil en apprenant qu'il avait violé un ami ? Bien, bravo. La Miss l'a vraiment bien trouvée alors ; elle acceptait tout presque aveuglément, sans même tout percevoir. BIEN, BRAVO. Pourquoi je suis en colère encore ? Parce que tu n'as jamais su comprendre pourquoi on pouvait t'accepter... ou te trouver b-... Attends elle a dit quoi là ? Beau. Beau. "Très beau" même. Et le masque tombe. S'il avait été matériel, il aurait claqué sur le sol, le son aurait été une onde traversant l'espace et il aurait éclaté, comme du verre, fragile et mortel. Nicolas ne tremble même pas quand il sent ses muscles se contracter, comme autrefois, tendus comme ceux d'un animal sauvage prêt à bondir. Ses iris sont devenus froid comme l'acier, sa pupille n'est plus qu'un point noir de colère perdu dans ce métal en fusion. Il a l'impression que le poids du monde s'est enlevé de ses épaules, il est droit mais pas fier, juste soulagé des émotions triviales qui le secouent depuis qu'il n'avait pas réussi à remettre de l'ordre dans ses idées, depuis la Saint-White. "Beau". se répète-t-il. Il met les mains dans ses poches, l'écoute parler de son enfance. Il marche doucement, au rythme qu'elle impose, derrière elle, comme une ombre. : -Ah... Tu as grandi dans la lumière. lâche-t-il d'une voix rauque. Une lumière qui ne te faisait pas mal. Bien. Les seules personnes capable d'aimer le soleil sont des personnes qui n'ont jamais eu peur de marcher en plein jour. #666699
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## Dim 4 Juin 2017 - 0:00 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Alice une fois éloignée repense à ce brouhaha. Elle n’a entendu aucun mot précisément, seulement mille à la fois. Elle n’a pas perçu de pensée précise. Elle était seulement là pour lui offrir quelque chose. Et pourtant son pouvoir a fonctionné très fort avec contact. Elle a seulement entendu de la violence. Comme dans l’esprit de tant de personne ici. Elle ne l’a pas réellement entendu, elle l’a seulement ressenti. Elle ne perçoit pas encore très bien l’idée générale des pensées, mais ce qui peut s’en dégager, les intonations par exemple, la force de la pensée. Lorsqu’elle se retourne vers lui, Nicolas a une allure de bête. Et Alice n’a pas peur. Elle ne sait pas tout, elle se fiche bien de tout savoir, elle n’est pourtant pas dupe, elle sait qu’il y a des choses terribles dans sa vie comme dans celle du monde, mais Alice n’est pas là pour parler de cela et s’en complaindre, en pleurer ou même en rire. Alice s’en fiche, cela existe, un point c’est tout. L’important n’est pas là. La Terre n’a pas peur de se tenir proche de lui. Parce qu’ils ont réussi à instaurer une confiance, parce qu’il y a Hamilton, et parce que Nicolas, qu’il le veuille ou non, n’est pas mauvais. Il n’agirait pas comme cela sinon. Sa voix est grave, un peu éraillée. Alice lui a-t-elle autant secoué la tête ? Ce n’était pas son but, elle le regrette un peu. Mais elle continue de marcher, le sourire aux lèvres. Sa réponse pourrait être vexante, ou cynique, mais Alice ne pense pas qu’elle le soit. Elle regarde brièvement le garçon en souriant. « Peu de choses font mal très longtemps. On choisit nous-même de souffrir le plus souvent. C’est normal d’avoir mal, il faut bien s’habituer, il faut bien s’adapter ou se rendre compte que ça ne va pas. Mais souffrir, c’est nous qui le choisissons, la plupart du temps. » Pas toujours. Le choix n’est pas toujours évident. Le choix n’existe pas toujours. Alice l’a eu. Elle a choisi de ne pas se mouvoir dans la douleur et d’explorer ce grand vide qu’est la lumière et qui fait si peur à tant de gens à Terrae. Elle comprend pourtant. Mais ce qu’il sous-entend, c’est qu’elle n’a jamais souffert de la lumière… Elle sourit, elle se tait un moment ensuite. Elle ne doute pas qu’elle a de la chance d’avoir eu une vie aussi paisible pendant longtemps, mais pourtant, elle est bien passée par un Vide elle aussi. « Enfant, j’ai grandi dans la lumière. Et puis lorsque je l’ai perdu, j’ai décidé d’éclairer moi-même mon chemin, et si possible, éclairer celui des autres. » Puisqu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Cette conviction qu’Alice affirme depuis bien longtemps se révèle d’autant plus vraie ici. Bien sûr, elle a besoin d’aide, de réconfort, de présence humaine, de tendresse. Mais elle tente de le donner d’abord avant de recevoir. C’est ce qu’elle fait déjà avec Nicolas, d’une autre manière puisqu’il ne veut pas de son aide. Est-ce que lui avait réellement grandi ? Avait-il était forcé ? Avait-il si peur de la lumière ? Pourtant, il avait l'air fort... Mais ce n'est pas forcément l'allure qui compte pour ce genre de choses. L'esprit d'Alice se remplissait de questions, la curiosité pointe de nouveau le bout de son nez. Mais cette fois, elle ne pose pas de questions, ne le connaissant pas assez pour connaitre ses limites, elle l'avait déjà secoué un peu, sans le vouloir. |
## Lun 12 Juin 2017 - 22:06 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Alice est pleine de regrets mais elle ne s'arrête pas de sourire. Nicolas ferme les yeux, soupire et les rouvre. Il hoche lentement la tête pour confirmer ce qu'elle lui dit. Effectivement, la plupart du temps, on choisit. C'est ce qu'il fait en ce moment. L'autre partie du temps, on ne te donne pas le choix. Nicolas s'est abandonné dans sa propre douleur pour qu'on arrête de lui faire mal... Si. C'est logique. Ils continuent de marcher. Elle continue de parler. Elle dit avoir perdu la lumière. Une lumière... Elle a fait la sienne pour éclairer son chemin et celle des autres. Nicolas réfléchit en plissant des paupières ; ses traits sont toujours fermés mais il l'écoute attentivement. Il écoute ce qu'elle dit. Il écoute le bouleversement de ses émotions et tente d'en comprendre la signification ; de ses regrets à sa curiosité en pensant par sa confiance... Il ressent bien mieux ce qui la traverse et arrive bien mieux à la comprendre qu'il ne l'aurait cru. : -Tu risques de perdre autre chose en éclairant le chemin des autres. Trop glissant. D'accord, changeons de sujet. Il reprend aussitôt. : -Alice, tu es une personne bien. Pas dans le sens où... tu es altruiste, généreuse, nan... 'fin, si je suppose que tu l'es aussi mais c'est pas ça qui fait que tu es quelqu'un de bien. Il amène instinctivement sa main à sa bouche bien qu'il ait complètement oublié sa cigarette la minute d'avant... Elle s'est éteinte sans se consumer alors il la rallume simplement d'un claquement de doigt avant de reprendre la conversation. : -Tu fais les choses parce qu'elle doivent être faite, tu agis simplement, tu penses à l'autre et à toi et tu avances... Parce que c'est normal. Et c'est parce que tu es quelqu'un de normal, qui agit normalement, tu es quelqu'un bien. Comprenne qui pourra ! : -Fais juste attention à ce chemin que tu empruntes. Court silence. : -Du coup, avec moi, tu peux poser tes questions... Évite... juste... S'il-te-plaît me touche pas trop... avec de bonnes intentions j'entends. Les contacts ne me dérangent pas sinon. Juste... fais plus comme tout à l'heure quoi. J'ai plus peur des contacts car ce n'est plus les méchants qui me font mal. Arrête de dire des conneries. Mais bien sûr c'est ma faute maintenant ! #666699
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## Mer 14 Juin 2017 - 1:10 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Alice sent que le Tonnerre est à l'écoute. C'est étrange comme une discussion peut devenir si facilement plus profonde, plus dure. Alice n'est pas dérangée par cette ambiance, au final, ni lui ni elle ne semblent souffrir. Elle est également prête à dire la vérité. Prête à entendre celle de Nicolas. Elle risque, lui dit-il. Elle risque. Evidemment. Comme tout le monde. Surtout comme ceux qui s'ouvrent à tous vents. Elle connait les risques. C'est un choix très conscient, Alice sait. Un sourire triste se dessine sur son visage. Le temps d'une respiration, son coeur se serre, un peu. Sentiment de deuil, de perte. Puis l'acceptation. Même pour elle ce n'est pas facile de perdre ceux qu'elle aime. Même pour elle, ce n'est pas évident de voir les siens se perdre. Que ce soit ses parents, Yang ou Lag. « Je sais. » Et c'est vrai. Elle sait. Elle a su se défendre jusque là. Malgré son Vide. Malgré les autres. Malgré les périodes de doutes et de peur. Alice a décidé de continuer. Elle l'écoute avec attention. Elle l'écoute jusqu'au bout, patiente. Et puis, tout elle entière sourit. C'est un joli compliment. C'est un joli constat. Un jolie façon de lui dire. Alors, elle était normale ? Et être normale, dans ce monde, et notamment à Terrae, ce n'est pas la norme. C'était donc parce qu'elle restait calme, qu'elle tente d'être le plus elle-même en permanence qu'Alice est une bonne personne, selon Nicolas. Cette vision lui convient, et la touche en même temps. La Terre ne s'en cache. Elle le remercie silencieusement, elle sait qu'il comprendra, elle n'a pas besoin de le formuler. Elle hoche la tête à sa dernière phrase. « C'est le cas. Merci de t'en soucier. Fais attention toi aussi, au chemin que tu empruntes. » Vu le brouhaha de pensées constant qu'Alice bloque, ce n'est pas le genre de garçon idiot qui ne réfléchit pas. Mais plutôt qui réfléchit trop. Et qui prend les décisions en conséquence, parfois de façon trop radicale pour lui. La Terre ne peut rien faire pour lui, seulement lui dire de faire attention. Signifier qu'elle pourrait s'en soucier un minimum si besoin. Sans pour autant s'y pencher. Elle sourit, lui adresse un bref regard. Entendu. Elle ne le ferait plus. De toute façon, ce genre de contact n'est jamais répété que sur les personnes un peu comme elle. Sinon, les autres ne veulent pas. Mais elle a le droit de poser ses questions. Très bien. Il sait qu'il peut lui aussi poser ses questions, en tout cas elle l'espère, n'ayant jamais esquivé de sujet jusque là. « Pardon si c'était brusque. » Brusquerie mais pas de violence. Elle n'est pas désolée pour son geste, seulement de la conséquence qu'il a pu avoir de négative. Elle est apaisée, ne retient pas son sentiment. Elle continue de marcher tranquillement, imposant toujours le rythme. Long silence. « Ce doit être fatiguant, de porter un masque le plus souvent. » Elle sait pour Hamilton. Elle le voit encore parfois. Elle a vite compris que son ami aussi. Elle le sait maintenant qu'il est tombé pendant quelques instants. Toujours aucune réponse particulièrement attendu. Toujours aucune malveillance. Et pourtant, la curiosité est là. La tentative de compréhension. Elle ne sait pas si son masque est vraiment semblable à celui d'Hamilton. C'est le principe même du masque. Comment fonctionne-t-il ? Que cache-t-il ? De la douleur le plus souvent. Nicolas aussi, voulait-il être autrement que ce qu'il imagine de lui-même ? |
## Mar 20 Juin 2017 - 17:20 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Le visage de Nicolas est d'une neutralité terrifiante... Comme s'il ne ressentait plus grand chose, comme s'il attendait le retour d'un masque pour pouvoir éprouver quoi que ce soit. Si bien que lorsqu'elle lui conseille de, lui aussi, faire attention au chemin qu'il empruntait, il hocha simplement la tête pour montrer qu'il l'avait écoutée. Ces mots toutefois ne changeaient rien ; ce qu'il faisait de lui-même, c'était la chose à faire. ...Peut-être pas une solution mais une chose à faire. C'était une certitude tellement ancrée, tellement tenace... Il secoue de nouveau la tête quand elle s'excuse... car il comprend pourquoi elle s'excuse. Sa réaction, celle du Loup Noir, c'est son problème, pas le sien. Tu sais très bien pourquoi nous avons reculé, tu sais très bien que ce n'est pas un "problème". Oui. Le seul problème c'est qu'elle se sente désolé pour nous. Il pose ses yeux cernés sur la petite Terre. Il se retient de réitérer ce qu'il a dit plus tôt : elle est vraiment quelqu'un de bien. Quand elle enchaîne sur le masque, il a un léger mouvement de surprise, comme un sursaut dans un de ses pas, avant de marcher de nouveau comme si de rien n'était. Il ne s'y attendait pas, c'est tout. Surtout après ce long silence. La Miss a du lui en parler, aussi sa curiosité à ce sujet est compréhensible... Pourtant, la pupille de Nicolas se contracte sous un légère appréhension... Elle m'a vue ? Sans doute. Télépathe. Je ne veux pas qu'on me voit. Je ne veux pas qu'on te voit. C'est un peu trop tard là, nous sommes là. Nicolas grogne légèrement à cette pensée. Toutefois, ça ne l'empêche pas de répondre... En quelque sorte... Car elle n'avait pas forcément posé de question, juste sous-entendu. Il détruit son mégot d'un nouveau claquement de doigt. : -Au début. Oui. Très. Quand on ne sait pas comment faire l'expression du visage adéquate surtout. Le sourire. L'éclat des yeux... c'est important de veiller sur la moindre micro-expression. Et puis on s'habitue, au quotidien, ça devient comme une seconde peau. Quand je suis retourné dans mon village, un court instant, j'ai eu peur de ne pas pouvoir afficher les traits que j'avais autrefois, pour me protéger... et protéger Aaron. Mais rien que l'odeur... Conditionné. : -Il y a différents masques ; il y a ceux qu'on porte pour montrer ce que la personne en face de nous veut voir, il y a ceux que l'on porte pour se protéger. Ces derniers sont... les plus tenaces. On s'y accroche parce qu'on se sent bien derrière, parce que c'est un réflexe de se cacher derrière. Que suis-je alors ? Quelque chose dont j'aimerais me débarrasser plus que tout. Ohoh mais de rien. : -Le plus dur, ajoute-t-il d'une voix grave, ce n'est pas de les porter... mais de les retirer. Je veux pas dire mais elle vient de pourrir tes statistiques. : -Mais tu viens de p-... Ah. Nicolas frotte son visage à deux mains. Mais ferme ta gueule toi. Il tapote ses joues, prend une longue inspiration... et parvient à sourire. Un sourire las mais présent, un sourire pour le peuple. : -C'est fatiguant aussi que lorsqu'on se souvient de qui on est. #666699
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## Mar 27 Juin 2017 - 15:11 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Alice n'a pas peur de la neutralité de Nicolas. Elle devine qu'elle a déclenché pas mal de choses en lui. Pourtant, elle ne dit rien, elle ne le regarde pas mal. Elle s'en fiche, il fait comme il peut, et elle aussi de son coté. Elle le voit secouer la tête lorsqu'elle s'excuse, et devine son regard par la présence qu'il y met lorsqu'il la regarde. Elle n'essaie pas d'interpréter quoique ce soit. Alice n'a pas vu derrière son masque, elle n'a pas cherché à le voir. Elle s'en fiche, encore une fois. L'important, c'est que lui sache qui il est derrière le masque, qu'elle connait, qu'elle voit en place sur lui, comme sur Hamilton. Enfin, le "voir" est un bien grand mot, parfois, elle s'aperçoit qu'il est là, parfois, elle oublie. Elle sait qu'Hamilton s'applique à l'enlever avec elle, ou au contraire à apprendre mieux que quiconque à lui mentir. Cela ne la dérange pas, et Nicolas ne s'est jamais engagé à quoique ce soit avec elle. Elle l'écoute, calme. De l'empathie s'échappe d'elle, elle cherche à comprendre ce qu'il dit. Avec bienveillance, elle tente de s'imaginer porter un masque. Cela ne lui ressemble pas, alors elle abandonne vite l'idée. Elle finit par sourire doucement. Elle devient tendresse, sans se départir de son calme et de son sérieux. « Si tu veux bien mentir, il faut en plus que tout ton corps suive. Enfin, j'imagine que tu comprends ce que je veux dire. La position de tes épaules, comment parlent tes mains, où regardent tes yeux, les mouvements de tes sourcils, l'ouverture de tes pieds, la distance physique avec laquelle tu parles à quelqu'un, comment se positionne ton torse... » En même temps qu'elle décrit, Alice parle avec ses mains, touchent les différentes parties du corps qui en révèlent le plus sur les êtres humains. Avec un père aveugle et muet, une mère très expressive, et un passif avec des personnes complexes, Alice a dû apprendre à lire les autres. Elle interprète mal parfois, c’est aussi pour cela qu’elle évite de le faire. Elle préfère pouvoir lire les comportements du corps avec lesquels on peut lui mentir, plutôt que les pensées, pour l’instant en tout cas. « J’imagine que ça doit être compliqué, de devoir réfléchir à tout cela en fonction des situations. Est-ce que tu as déjà pensé à tenter de le retirer sans le montrer, je veux dire, tenter d'être toi-même, en entier, pour voir ? » Elle comprend. La difficulté avec Alice, c’est qu’elle ne veut voir que la personne en face d’elle, sans rien attendre d’elle. C’était peut être ça qui a brisé le masque de Nicolas. Il ne reste que celui pour se protéger. Bien sûr que la Terre ne se considère pas comme une menace, mais elle est n’est pas -toujours- dans la tête des autres. Elle sourit de nouveau. Ses yeux viennent se poser sur le visage du garçon lorsqu’il parle du fait de les retirer. Son regard et tout son être se fait curieux lorsqu’il ne termine pas sa phrase, elle ne cherche pas par elle-même à savoir ce qu’il voulait dire, lui laissant le choix. Elle lui rend son sourire, le sien étant sincère, rayonnant de nouveau. « C’est toujours plus difficile de s’affronter soi-même, surtout lorsqu’on se fatigue à ne pas l’être j’imagine. Cela t’arrive-t-il souvent d’arriver à le retirer ? » Sa question est bienveillante, sans non plus avoir la volonté de l’aider. Alice est simplement curieuse… Et elle ne se fera pas répéter deux fois qu’elle peut poser toutes ses questions. |
## Mer 28 Juin 2017 - 2:09 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il hocha la tête en confirmant brièvement ce qu'elle avait ajouté sur le langage corporel. On ne se rend pas compte d'à quel point il peut se révéler important, de la façon de croiser ses membres à l'endroit où l'on se gratte, de quel poing on serre une fois en colère à la démarche que l'on a. Dans un sens, parfois, Nicolas n'avait pas besoin d'être Sensitif, il voyait avant de sentir, il prévenait les gestes violents et les débuts de bastons ainsi. Toutefois, il ajouta à la réflexion qu'elle se faisait, se disant que ce devrait être compliqué. : -Non ce n'est pas si compliqué-... Nicolas ouvrit la cage du Loup Noir. Je sortais sans demander mon reste, je savais que j'étais là pour l'exemple. Pourtant je ne pus me retenir de lancer un sourire carnassier ; Nicolas devait être devenu assez fou, ou bien trop confiant envers ce petit bout de chair qu'il connaît à peine, pour me montrer ainsi. Je reprenais sa phrase. : -...-avec un masque. Je me tenais droit, contrairement à Nicolas. J'étais à l'affût, continuellement aux aguets mais détendu à la fois. J'avais les mains en dehors des poches, près à parer, près à défendre ou à fuir. Ce n'était pas une double personnalité, c'était ce que j'affichais pour faire peur ou pour pouvoir attaquer sans me sentir coupable. Et moi, c'était ce que généralement les gens voulaient voir de moi. Le Loup Noir retourna dans sa cage, Nicolas remit ses mains dans les poches de son cuir. : -Un masque ça se construit, en entier. Et quand le sens du détail te permet de survivre, tous ces détails tu ne les réfléchis plus. Ça devient toi. Alors tout laisser tomber... être "moi"... Il se mit sérieusement à réfléchir à la question. Et s'il posait tout, là, maintenant,... qu'est-ce qu'il y aurait ? Son estomac se noua d'un seul coup. Il entendait des larmes d'enfants se répercuter dans une chambre-placard trop petite et sans matelas, sans chaise, sans rien qu'une étagère avec le peu de vêtement qu'il avait pu prendre. Il sentait l'odeur de la mort et de la pluie. Celui des fraises écrasées qui moisissent. Celui de la chair brûlée et du sang aussi. Il avait la sensation qu'une sueur froide et poisseuse avait recouvert son corps entier, corps mutilés qui lui faisait mal, son œil au beurre noir qui faisait battre le sang en lui, la douleur qu'il ressentait partout, et celle qu'il ne ressentait plus dans une zone bien précise de son dos qu'il n'osait plus toucher. Il y avait du pus aussi, qui se mêlait au sang, il avait l'impression de moisir tout entier, pleurant, suant, saignant, puant, crachant, hurlant,... Il redressa sa tête qu'il avait inconsciemment baissée. Sa gorge se serra tant et si bien que le mot grave qu'il prononça parut presque s'éteindre dans le vent. : -Non. Nicolas avait la chair de poule, le Loup Noir aussi. Il secoua la tête et toussota pour pousser un peu sa voix, expliquer pourquoi "non". : -Ce n'est pas-... En fait-... Hm. Il ferma les yeux quelques secondes. Je l'entrevois. C'est déjà trop. Et pourtant, il venait de faire un pas de géant. Il s'exprimait avec une franchise étonnante, mais il se persuadait que c'était uniquement pour satisfaire la curiosité d'Alice à ce sujet, l'aider pour qu'elle aide la Miss, rien d'autre. : -Je ne nous retire jamais. Nous. Nous. #666699
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## Mer 28 Juin 2017 - 22:20 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Nicolas n'est plus le même au début et à la fin de sa phrase. Ses yeux ne le quitte pas pourtant. Son masque. Il est là, il est fort, il est puissant. Il regarde droit devant lui. Il est fier. Peut être qu'il fait peur. Mais c'est parce que ce n'est pas tout à Nicolas. Alice ne se sent pas menacée le moins du monde. Son sourire est plus faible, parce qu'elle se concentre sur l'entièreté de Nicolas, mais elle ne semble pas perturbée. Impressionnée, oui. Elle l'écoute. Attentive. Alors, il avait du survivre et non pas vivre. Pour une fois, une once de tristesse traverse la Terre, sans la faire bouger pourtant. Elle n'est pas compatissante pourtant, ni prise de pitié. Seulement un peu triste. Parce que le fait est triste. Son masque a donc eu une utilité, pendant longtemps. Quelque chose qui le protège. Que le fait survivre. Cela veut dire qu'il n'a pas vécu. Cela fait qu'il doit être brisé. Et que ce masque le protège encore. Alice comprend, essaie en tout cas. Nicolas lui répond sans retenue. Il est très sincère. Un instant, elle se dit qu'elle lui donne peu en échange. Et puis, non. Elle lui parle. Un silence se fait lorsqu'il réfléchit à sa question. Elle a raison alors. C'est dur de se voir. La voix du Tonnerre est grave, faible et à la fois dure. Elle regarde devant elle depuis un moment, elle perçoit à peine ses mouvements de tête. Elle est concentrée sur lui pourtant. Jamais. Il ne retire jamais son masque. Ils sont ensemble. Eux. A vrai dire, Alice ne sait pas trop comment l'interpréter. Elle comprend cependant la peur qu'il a eu lorsqu'elle l'a touché. « Tu survis encore aujourd'hui ? Je veux dire, si tu décides de vivre un jour, peut être, je dis bien peut être, qu'il serait intéressant de rendre ton toi plus fort, et pas de rester fort à travers un masque. Enfin. Ce n'est que mon avis. Il faut que cela t'aille avant tout. » Tu te mets à penser à haute voix, petite Alice. Elle a sa tête penchée, le regard en l'air. Et puis elle ralentit. Son sourire renait lentement. Une petite fleur sauvage tente de s'ouvrir à coté d'elle. Elle se baisse lentement. Sa voix est devenue toute douce. « Ton masque ne te nuis pas ? Est-ce que tu te sens bien avec ? Tu n'es pas obligé de répondre. » Doucement, elle passe sa main sur la fleur. Concentration. Elle ferme les yeux quelques secondes. Lorsqu'elle les rouvre, la fleur est ouverte, toute jeune, frêle mais bien vivante. La Terre se redresse, frotte ses yeux un instant. Pourquoi n'a-t-elle jamais eu besoin de masque ? Pourquoi n'a-t-elle jamais eu besoin de cacher ses sentiments ? De la chance peut être. Alice avait également décidé de créer sa lumière. Elle devait être forte pour elle-même, sans masque. C'était peut être pour ça que beaucoup de gens lui trouvent un air fragile, chose qui l'agace tout particulièrement. Elle tourne vers le Tonnerre un visage souriant. « Tu penses qu'Hamilton pense de la même façon, ou de façon similaire ? » Elle voulait son avis. Elle voulait également se faire le sien propre. Et elle avait les explications de la Feu. Elle voulait la comprendre, et comprendre Nicolas également. Alice veut toujours tout comprendre... |
## Jeu 29 Juin 2017 - 19:01 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il la regarde soudain quand elle lui demande s'il survit encore. Ses yeux brillants, une étrange émotion à l'intérieur, il la fixe. Il n'est pas en colère ; ce qu'elle dit est loin d'être stupide et bêtement méchant, mais croit-elle réellement qu'il n'avait pas essayé ?... Il avait failli. C'était rendu compte de son erreur. S'était contenté de survivre finalement, c'était déjà pas mal pour un abruti comme lui. Il n'est pas triste ; non, la vraie tristesse il l'avait déjà vu chez les autres, ce qu'il avait traversé n'était rien comparé à leur douleur, il était presque fier de n'être qu'un moins que rien derrière ses masques. Il n'est pas heureux ; après tout méritait-il de l'être ?... Non, à ce niveau ce n'est pas une question de mérite, c'est une question de logique. Les saints vont, au diable il sait où, mais les pécheurs ne vont certainement pas au Paradis. Il la regarde alors qu'elle pense, vide et plein, alors qu'elle essaie. Il ne lui répondra qu'avec ce regard étrange. Elle ralentit, sourit et se baisse au bord du chemin. Nicolas la suit mais reste debout. Il y a une fleur sauvage qui vient de percer le creux de la terre. Il se surprit à songer à quel point il était facile de naître. Il inspire doucement quand elle affirme qu'il n'a pas l'obligation de répondre. : -Il y a une liste aussi longue d'avantages que d'inconvénients. Des capacités d'adaptation, des réflexes vitaux aux grosses lacunes émotionnelles et aux rejets systématiques de ce qu'on ne peut comprendre. Ça nuit autant que ça peut apporter quelque chose en fait... Il n'osait pas trop insister sur son cas, car ça signifiait réfléchir sur ce qui l'avait amener à être comme ça là, à cet instant. Et il ne voulait plus y songer, il voulait s'abandonner et jouer la comédie jusqu'au bout, comme un acteur refuserait de quitter la scène, même devant une salle vide. Il voulait persuader le monde que ça allait. Il se concentre alors sur les gestes de la Terre, Elle ferme les yeux, la fleur s'ouvre. Nicolas arrive à sourire légèrement. Pauvre fleur. Puis Alice se relève en souriant, et la conversation revient sur la Miss. : -Hm... C'est toujours compliqué de comprendre comment les autres fonctionnent. Et même si je savais tout de l'histoire de la Miss, je pense qu'il me manquerait des détails importants pour vraiment saisir toute l'étendue de son masque. Il jette un coup d'oeil au ciel bleu avant de reprendre. : -Je pense qu'elle n'a qu'un masque, déjà, et qu'elle l'adapte selon la personne qui est face à elle ou ce qu'elle veut cacher... Elle a aussi tendance à l'utiliser pour retenir les élans positifs qu'elle a envers les autres. Je ne sais pas si c'est par manque de confiance en elle ou envers les autres... sans doute les deux aussi. C'est très particulier... Il aimait beaucoup le masque de la Miss et ce qu'elle tentait vainement de cacher derrière... Il eut un vague sourire en se rappelant de leurs soirées en Russie. : -...mais du coup, le moindre geste positif venant d'elle est très sincère. Si elle arrive à tendre sa main vers nous sans trembler, si elle sourit même brièvement, si l'on voit l'émerveillement dans son regard, l'émotion dans sa voix, que ça lui "échappe" comme ça, c'est avec une franchise pure. Je pense qu'elle ne s'en rend pas compte, ou à peine, et j'ai peur qu'un jour cela lui porte préjudice. Un jour, elle viendra peut-être à croire que même ces émotions positives viennent du masque, qu'elle ne fait que des pas en avant pour nous montrer ce que l'on veut, pas ce qu'elle est. Il plissa les paupières. : -Conclusion. Non, je ne pense pas qu'on fonctionne de la même manière... Mais après, je ne fais que supposer. Il n'était pas le mieux placé pour parler de tout ça, à ses yeux... Et on a beau dire, analyser les comportements -Sensitif ou pas- peut être pratique sur l'instant, mais l'humain est infiniment complexe. Beaucoup trop complexe. #666699
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## Ven 7 Juil 2017 - 16:30 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Alice comprend par son simple regard. Oh. Elle n'aurait pas du poser cette question, mais c'est un peu tard, alors elle ne doit pas regretter. Survivre, hm ? Elle n'avait aucune idée de comment il considérait la chose, elle ne pouvait donc pas se représenter la chose. Comment cela faisait ? Ne pas s'échapper du passé, du Vide ? Se fuir soi-même ou s'être perdu ? Alice ne sait pas, elle n'est pas certaine de vouloir savoir ce genre chose. C'est compliqué, bien trop compliqué. Pour elle, vivre, c'est simple. Apparemment elle est la seule à le penser comme cela, mais vivre, c'est simple, c'est se sentir plein, tout le temps, ni trop ni pas assez. C'est sentir là, comme ça et puis parfois comme ci. C'est sentir le temps et s'en ficher. C'est être heureux et serein comme ça. Survire alors, c'est quoi ? Non. Alice ne veut pas savoir tout de suite. Elle veut y réfléchir avant. Il lui explique que, comme pour toute chose, il y a des avantages et des inconvénients. Question de choix, comme toujours. « D'accord. » Hmm. Bloqué. Dommage. Attentivement, elle écoute ce qu'en pense Nicolas. Cela l'intéresse réellement d'avoir son avis sur les attitudes d'Hamilton. Elle était d'accord sur beaucoup de points. Pour en savoir un peu sur l'histoire d'Hamilton, sans tout connaître non plus, elle se doute de certaines choses, certaines protections. D'ailleurs, le soir de St White, elle avait perdu son masque face à elle... Mais l'avait-elle réellement abandonné toute la soirée ? La Terre lui faisait confiance pour cela, elle l'avait suffisamment prévenue. Non ? Il est vrai qu'Hamilton donne, ou semble donner de réels signes d'affection quand elle le fait. Parfois Alice a l'impression que c'est faux. Elle ne sait pas. Elle lui fait confiance. Mais qu'est-ce qu'elle pense réellement. Le ventre de la Terre se noue un instant. Son pouvoir pourrait lui permettre de savoir, elle pourrait l'aider, elle pourrait savoir, et s'adapter de son coté. Mais cela lui fait trop peur. Elle n'a pas le droit, elle ne peut pas lire les pensées des gens comme ça, et surtout pas celle d'Hamilton, à qui elle fait confiance pour lui dire lorsque cela ne va pas. Dès qu'on parle de quelqu'un d'extérieur qu'elle aime, la jeune fille ressent les choses très forts, à l'inverse de lorsque Nicolas lui parlait. Cela ne veut pas dire qu'elle porte un jugement ou autre. Simplement qu'elle est à l'écoute de la personne présente, qu'elle n'a pas à ressentir des choses en particulier. La voix d'Alice est devenue murmure. « Parfois j'ai l'impression que c'est déjà le cas... » Elle finit par hocher la tête à la conclusion de Nicolas. Son sourire revient rapidement, elle se remplit de douceur pour ajouter. « Votre point commun, c'est la protection. Mais effectivement, vous ne devez pas fonctionner pareil. Après, ni elle ni toi n'abandonnez vos masques facilement, contrairement à d'autres personnes. » Par protection, Alice veut dire que c'était une protection directe à un environnement dangereux. Les personnes qui adoptent un masque pour se donner un genre, pour se transformer, pour simplement faire peur sans raison très forte, ont, certes une forme de protection, et, selon Alice, une bonne dose de peur et de manque de volonté. A Terrae, rare étaient ces personnes, mais elle avait pu en croiser quelques unes... Personnalité qu'Alice n'affectionne pas spécialement. Les personnes qui se brisent pour se briser l'ennui. Nicolas, comme Adélaïde, étaient déjà brisés, ils avaient du reconstruire. Bien sûr, le Tonnerre l'avait explicitement dit : les avantages et inconvénients de ce procédé est flagrant. Mais Alice le trouve plus sincère. Elle n'avait pas traversé des épreuves aussi dures. Elle n'avait pas un vécu aussi tortueux. Elle avait souffert bien sûr sinon elle ne serait pas ici, et chacun doit accepter sa douleur. Parfois, elle ne savait si elle était forte ou faible de s'être construit à sa manière. Et puis au final, cela avait peu d'importance, elle avait fait son chemin, un point c'est tout. Petit silence. Alice pose de nouveau ses yeux sur le Tonnerre. « Ta façon de voir les gens. De les observer, de les comprendre, de les penser. De ressentir des relations. Comme ta façon de vivre ton pouvoir, est-ce que c'est filtré par ton masque aussi ? » Logiquement oui. Mais les émotions sont pures, il est difficile de les pervertir. Les relations aux autres ne sont pas toujours dirigées et calculées. La réelle façon de voir les gens est également une chose très pure. |
## Dim 9 Juil 2017 - 18:25 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Elle l'écoute attentivement et Nicolas sent qu'elle réfléchit intensément à ce qu'il lui dit. Il a conscience qu'il ne dit pas de vérités absolues, rien que des éclaircissements potentiels, il sait qu'elle le prend en compte. Mais quand sa voix devient murmure à la possibilité que la Miss soit déjà dépassée par son masque, il est touché. Il est touché de voir à quel point quelqu'un aime la Miss, à quel point quelqu'un l'apprécie déjà, masque ou non... même si le masque devient dangereux. Mais déjà, Alice tente de sourire, comprend que leur point commun est la protection... Nicolas lui répond d'un sourire. C'est ça. La Miss se protège de l'extérieur, je protège ce qu'il y a à l'extérieur. Avant, ce n'était pas comme ça, avant c'était comme pour la Miss ; il allait dehors, il devenait le Loup Noir, il devenait l'ami de la Reine et d'Oldie, il devenait un collégien obéissant, il devenait pour la foule. A Terrae, il n'avait plus besoin de devenir... et pourtant. Et pourtant. Silence. Le temps de traiter l'information. Elle le regarde quand elle pose sa question. Une question plutôt traître, difficile à expliquer. Il penche légèrement la tête sur le côté, sans la quitter des yeux, à la recherche de ce qu'elle tentait de comprendre. Il fixa ensuite quelque chose, droit devant, au loin, comme s'il cherchait l'horizon. Sa tête bouillonnait, non pas à la recherche d'une réponse puisqu'il l'avait déjà, mais d'une raison. Ça lui échappa. Comme s'il ne voulait pas s'analyser plus que ça, même sa curiosité ne parvenait pas à éveiller cette envie. : -C'est impossible. Toute la douleur du monde dans une phrase. Il s'en rendit compte, jeta un regard d'excuse à Alice tout en souriant de manière pitoyable avant de reprendre. : -Ce que je reçois, je ne peux pas le filtrer. Encore moins depuis que je suis Sensitif. Avant je pouvais encore me dire que, les micros-expressions, les positions, l'analyse d'une personne, je pouvais encore me tromper, je pouvais... rejeter ce que je voyais, en gros. Mais le percevoir, son intensité et sa sincérité, c'est... trop compliqué. En plus, si je tiens à la personne qui est face à moi, c'est d'autant plus dur. Il déglutit. Le pourquoi de tout ceci le terrifiait alors il n'en parle pas... Il enchaîne. : -Ce que je donne... Je te mentirais si je te disais que je suis parfaitement sincère. J'ai des grands élans où, quand je suis avec quelqu'un à qui je fais confiance, je suis ce que je ressens. La sincérité appelle la sincérité. Mais parfois ça me dépasse. Parfois je ne comprends pas, je rejette et je filtre. Je ne me comprends pas. ...et je ne m'aime pas. Oser prétendre rendre ce qu'on me donne, ce qu'on offre, même avec toute la franchise du monde je- Il s'arrête net dans sa phrase, comme étouffé par ses propres mots... Mais son visage n'affiche aucune émotion. Comme il vient de le dire... Donner... ça fait peur. A partir de quel moment son amour va se transformer en haine ? A partir de quel moment ce qu'il ressent est à lui ? A partir de quel moment, dans toute sa douceur, arrivera-t-il à faire mal ? Il ne le perçoit pas, il fait souffrir ceux qui l'entourent, le Loup Noir montre les crocs pour une simple caresse. Il inspire lentement, visage neutre, pas lent. Il passa sa main rugueuse sur son visage, ferma le temps de quelques secondes ses yeux comme pour chercher la paix au fond de lui. Il ne la trouva pas. Une furieuse envie de se piquer lui cisailla les entrailles. : -J'ai blessé la personne que j'aimais plus que tout au monde en croyant bien faire. Je me suis fait traité de violeur par la personne que je considère comme mon frère. J'ai fait crier la Miss... J'ai failli tuer ma propre mère alors que j'étais la raison pour laquelle elle avait abandonné la vie. Ses mains tremblantes allèrent chercher son tabac dans ses poches. : -Encore heureux que je filtre putain. Avec des gestes vifs, il roule négligemment sa cigarette... Il se fout de l'état de la clope à partir du moment où il a son placebo à la drogue... Il serre les dents, emmène son cancer en tube approximatif à la bouche et l'allume d'un claquement de doigt sec. : -Oublie ce que je viens de dire. Ahah. Ahah. Ferme-la toi. Bien sûr. #666699
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## Dim 9 Juil 2017 - 22:27 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Elle le laisse pencher la tête, réfléchir à ce qu'elle veut dire. Et puis lorsqu'il sourit, avec tant de tristesse et de douleur dans la voix, malgré tout ce à quoi elle pouvait d'attendre, Alice, petite empathique, se sent soudainement toute triste. Pas de pitié, pas de compassion, seulement de la tristesse. Une barrière vient de tomber, une parmi tant d'autre qu'Alice met en place pour ne pas être trop prise par ce que peuvent ressentir les autres. Elle n'est pas Sensitive, mais Alice a toujours été sensible aux autres. Elle lui répond tout de même en souriant. « Je vois. » Mais Nicolas ne s'arrête pas, Nicolas parle, déverse sa tristesse et sa détresse, sans la laisse être ce qu'elle est vraiment. Donner. Autrement dit, aimer, aimer en vrai. Le regard de la Terre se fait plus intense sur lui, l'englobe, se concentre sur lui uniquement. Aimer, c'est pas facile, donner c'est pas facile. Mais... Donner parce qu'on le doit ? Non. Personne, personne ne doit rien à personne, surtout lorsqu'il s'agit d'amour. Alice ne devait rien à personne, elle ne doit rien à Hamilton malgré tout son amour, et Hamilton ne lui doit rien. On ne donne pas pour rendre. On peut, mais on ne doit donner seulement pour rendre. Donner, c'est désintéresser. Alice est persuadée qu'il ne faut rien attendre en échange. Bien sûr ce n'est pas évident, bien sûr ce n'est pas facile du premier coup, bien sûr qu'on est déçu au début, mais il faut donner sans vouloir recevoir. La petite Terre lève toujours la tête vers Nicolas pour le voir. Énervement, lassitude. Il lui démontre qu'il n'est pas capable de donner, qu'il n'est pas capable d'aimer. Elle le regarde faire. Rouler sa clope, tenter de se détendre, lutter contre lui-même, puis vouloir se sortir cela de la tête, et à elle aussi. En continuant de le regarder, la Terre lui répond, avec une voix pourtant toujours aussi douce. « Pardon, mais je n'ai pas envie de l'oublier. » Ce n'était pas dans son habitude de ne pas accepter la demande d'un autre. Elle le regarde doucement. Alice tente de comprendre, elle est désespérément douce, mais sans aucune compassion pour lui. « Je ne veux pas oublier ce que tu viens de faire. Peut être que tu ne filtres pas les bonnes choses. Si Hamilton rejette les choses positives, c'est parce qu'il est bien plus difficile d'accepter la tendresse que la violence. Il y a tant de façon d'accepter la violence, le dédain, le mépris, tout ce qui nous fait du mal. Nous avons milles façons d'y réagir. La tendresse, l'amour, c'est plus dur. Parce qu'on s'en veut de rejeter, parce qu'on se sent mal et pas digne d'accepter. Les amis s'insultent bien plus souvent ou ironisent beaucoup plus qu'ils ne se disent qu'ils s'aiment, sincèrement, facilement. L'amour sincère est beaucoup plus difficile à recevoir. » La Terre regarde devant elle. Son sourire n'est plus que fantôme. Sa voix est grave, profonde. « Donner, ce n'est pas rendre, ou donner pour recevoir. En tout cas, je pense. Donner c'est plus simple, et à la fois plus compliqué. Donner c'est simplement offrir quelque chose. Ne rien attendre de plus. C'est humain d'avoir envie de rendre, et encore plus d'avoir envie de quelque chose en retour. Et puis, si tu as fait tout ça. C'est peut être que tu n'acceptes pas, toi, qu'on te donne trop. Mais ces personnes là n'attendent rien en retour. Elles ne te veulent pas de mal. A toi entier, avec ou sans masque. Je pense que ces personnes s'en fiche. » Elle hausse les épaules. Sa voix retrouve un timbre un peu plus léger. « Enfin, c'est ce que j'en pense. On peut parler d'autre chose si tu veux. Tu peux me poser des questions aussi, sur ce que tu veux, ou juste marcher. » Alice est calme, tranquille, peut être que parler de quelqu'un d'autre l'aidera à s'oublier et se calmer un peu. Peut être qu'il a juste envie de silence. Marcher fait du bien. Hamilton marche quand elle ne va pas bien. |
## Dim 9 Juil 2017 - 23:05 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Quand Alice dit très clairement qu'elle ne risque pas d'oublier, le Loup Noir éclate de rire dans sa cage. Chez Nicolas, ça détruit l'espace d'un instant ses traits neutres qu'il s'était forcé à avoir depuis la chute de son masque et lui fait retrousser une partie de sa lèvre supérieure, ne découvrant qu'une seule de ses canines pointues. Et elle parle. Elle parle sans douceur mais calmement, une étrange autorité dans la voix, le sourire ne servant que de décor... Ou bien avait-elle eu trop l'habitude de sourire pour faire passer des pilules plus grosses. Elle parle de cet aspect qu'à l'amour de ne pas forcément être donné pour avoir un retour. Il a envie de l'interrompre un instant pour préciser que cela dépendait surtout des gens en fait, mais il garda ce commentaire pour lui-même. Il accuse les coups donnés, ça, il savait faire. -Je l'ai constaté, à Terrae, que les gens n'attendent pas forcément un "retour", quand je portais encore le masque que j'adaptais selon ce que la personne veut voir. J'ai utilisé les mauvais termes. Excuse-moi. Il tire longuement sur sa cigarette et continue de marcher, toujours au même rythme. : -Je vais essayer de... préciser ce que je pensais. Les sentiments positifs que je ressens sont... erronés. Je pensais pas que c'était le cas avant, j'agissais par mimétisme uniquement. D'où le fait que je dise "rendre ce qu'on me donne", j'essayais d'imiter les émotions positives que je ne comprenais pas et que j'avais perçu ailleurs, pardonne-moi encore pour ça. Il tire et tire encore, jusqu'à ce que ça lui brûle les poumons. Douce douleur. : -Et tu as parfaitement raison, les personnes qui m'entourent ne me veulent pas de mal... Quand à m'aimer en entier hm... J'en suis moins persuadé. Je ne le serais je pense, que lorsqu'on verra le pire de moi-même... Si un jour je n'arrive pas à me contrôler. Il rit légèrement en se souvenant qu'elle lui avait proposé de continuer de marcher... au cas où. Au cas où ahah... Elle est vraiment gentille. Même maintenant. Et ça lui rappelle la Miss... Elle marche toujours quand quelque chose ne va pas. : -Ça ne me fait rien de marcher. Et tu as parfaitement le droit de dire ce que tu penses... Mais du coup j'ai une question... tu pensais que j'allais m'énerver ? Un semblant de sourire presque amusé apparaît furtivement sur ses lèvres alors qu'il la regarde de côté. : -Si je suis en colère, c'est plus souvent contre moi-même tu sais. Je ne vais pas me fâcher pour ça, alors que tu partages ton avis, alors que je m'exprime très mal. Même si c'est l'émotion que je connais le mieux, c'est aussi l'émotion que je maîtrise le mieux. s'amusait-il à le croire... autant que possible... pour protéger les autres de lui-même. #666699
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