## Jeu 2 Nov 2017 - 22:55 | ||
Huo Zhang Messages : 1531 Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 33 Emploi/loisirs : Photographe, fouineur, emmerdeur Humeur : Ca va, ça vient... Et quand ça vient, ça va très bien~ | J'étais à la maison, en train de trier des photos que j'avais fait pendant ma dernière mission. Un tour à New York, c'était rapide mais je me suis arrêté une minute prendre quelques portraits de rue. Aoi était à côté en train de réviser. Je ne m'attendais pas à ça. Un Appel de Ryu aussi brutal et inexpliqué. Je pense qu'on aurait pu résister honnêtement, s'il a bien lancé ça sur tout l'institut ça a du lui demander trop d'énergie pour que ce soit réelement efficace sur les Mster mais je veux savoir ce qu'il se passe. Je n'ai même pas pris la peine d'emporter ma veste. Trop pressé. C'est pas comme si je pouvais avoir froid de toute façon. Les autres ont tous l'air aussi paumés que moi. J'aperçois Aaron et Ys plus loin. Les élèves affluent en masse jusqu'à ce que tout le monde soit là. En vrai j'ai du respect pour Ryu, il fait beaucoup pour l'institut mais là il a l'air d'avoir sérieusement fondu un fusible. Un état d'urgence ? Un couvre feu ? Même pendant ce qu'il s'était passé avec les scientifiques la sécurité était pas aussi stricte. Il- Quoi ?! Attend il fait qu- Je sens mon énergie qui quitte mon corps. Non. Je serre la main d'Aoi dans la mienne, l'autre contre ma poitrine. Non. Il n'a pas le droit de me faire ça. Impossible de vraiment résister. J'ai l'impression de me faire arracher le coeur. J'ai froid. Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi il fait ça ? Tu as si peu confiance en nous, Ryu ? REPONDS PUTAIN. Explique toi. T'as pas le droit de faire ça et de te barrer sans aucune explication à personne. Je garde la main d'Aoi dans la mienne. Les autres sont tous perdus. Ipiu hurle. Elle a raison. Où est Hideko ? Aaron et Ys partent à la suite de Ryu et je les suis en entrainant Aoi sans vraiment réfléchir. De quel droit il se permet de faire ça sans consulter personne ? Merci à Camil pour l'avatar ♥ |
## Jeu 2 Nov 2017 - 23:19 | ||
Selvi Sayanel Messages : 466 Date d'inscription : 05/02/2013 Age : 27 | Je sens à peine la main posée sur mon épaule et la voix me parait lointain. Je ne la reconnais pas. Je m'en fiche. Je n'ai pas envie de répondre. Comment est-ce que ça pourrait aller autrement que mal ? J'ai toujours la nausée, j'ai toujours cette sensation de déchirement intérieur, j'ai toujours des vertiges et, en plus de ça, parce que ça ne serait pas drôle autrement, je ne sais toujours pas où sont mes amis, comment ils vont et surtout QU'EST-CE QUI SE PASSE ?! Bon sang, mais qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce que je fais ? Je suis paumée, je pleure toujours comme une idiote, je crois, et je commence à me faire bousculer. Quelqu'un tire sur la manche de mon pull, comme pour m'inciter à le suivre. Je réagis par réflexe. Je lui emboîte le pas sans même regarder qui s'est. Je ne suis pas là. Je suis à nouveau entre le présent et le passé, partagé entre ces souvenirs horribles et le fait que je ne sais rien, je ne comprends rien. J'ai juste peur... et c'est un euphémisme. On arrive finalement à un endroit où la foule est beaucoup moins dense. Je ne sais pas où on est. Je ne sais pas combien de temps on a marché. Je m'arrête. La personne qui tient toujours ma manche doit s'arrêter elle aussi, si elle ne veut pas me lâcher et, alors, je réalise. - Ariana... Ariana... Ce n'est qu'une murmure, une plainte. C'est quelqu'un que je connais. C'est quelqu'un que j'aime bien. C'est quelqu'un qui est venu vers moi. C'est quelqu'un..., je ne suis pas seule. Je me précipite contre elle et la sers fort dans mes bras. Je craque. Jusqu'à maintenant, j'ai pleuré silencieusement, je pense. En fait, je n'en sais rien. Je n'ai même pas vraiment réalisé que je pleurais, mais là, j'ai ouvert les vannes. Je sanglote comme une gamine, mais ça m'est égal. - Je veux... pas... revivre... ça... je... je... je veux pas... je veux... pas... je... veux pas... merci Haley |
## Jeu 2 Nov 2017 - 23:25 | ||
Elwynn Evrard Williams Messages : 1163 Date d'inscription : 09/10/2016 Age : 27 Emploi/loisirs : Maitre d'arts martiaux. Humeur : Youpi | Je cherche les autres du regard, Asbjorn, Adélaïde, Ariana. Je finis par apercevoir la rouquine qui titube. J'ai peur qu'elle tombe. Au final, à part une sensation de colère grandissante qui tente de combler mon vide, ça va. Mais elle... Elle a l'air si mal en point. Je me fraie un passage jusqu'à elle. J'dois avoir l'air vraiment pas contente parce que les gens me laissent assez facilement passer. Je l'appelle, elle ne m'entend pas. Elle finit par s'arrêter prêt d'une bouille que je connais. C'est Selvi, la fille du sous-sol. Décidément, j'la vois seulement dans des moments un peu nuls. Elles s'éloignent hors de la foule. Ok. Bon. Je redresse la tête rapidement. Asbjorn, j'ai réellement peur pour Asb. Comment il va réagir ce gosse, putain de merde Ryu c'est une énorme vanne DE MERDE ce que tu fais là. Et Misao ? Comment il va Misao ? Putain. Mdr c'est bientôt Noël c'est ça ? Je déteste Noël, je déteste le danger, je déteste voir les gens aussi touchés, je déteste cette situation je déteste cette journée JE DETESTE ETRE FORCEE DE QUOIQUE CE SOIT PUTAIN. Je flippe putain, pas mal de gens autour se mette à crier des revendication, d'autres s'effondrent, le mec crée l’hécatombe pour protéger les gens d'une hécatombe MDR ON AURA TOUT VU. Je tourne la tête vers Aria et Selvi. Elles sont ensemble. Ok. C'est déjà bien. Je pars à la recherche de Boubou et de Misao. Adélaïde si possible, mais elle doit avoir Nicolas et Alice. Oui. Elle, ça va. Elle doit pas être seule. |
## Jeu 2 Nov 2017 - 23:30 | ||
Tahia Makoto Messages : 536 Date d'inscription : 16/02/2014 Age : 30 Emploi/loisirs : Etudiante Humeur : Un peu mieux, je suppose | Elle n’aimait pas ça. Ce fut la pensée qui traversa l’esprit de Tahia alors qu’elle se dirigeait vers la cour, ou plus exactement son corps l’y guidait sans qu’elle ne puisse vraiment faire quoi que ce soit. Elle ne savait pas ce qu’il se passait exactement, la jeune femme se trouvait jusqu’à présent dans l’infirmerie, effectuant son rangement habituel lorsqu’elle L’avait entendu. Cette voix. Une voix qui lui était inconnue et que pourtant, la Guérisseuse était en train de suivre en dépit de son inquiétude. D’une part parce qu’elle ne reconnaissait pas cette voix et d’autre part parce que tout cela sonnait comme un état d’urgence. La présence d’autres élèves dans les couloirs et les escaliers ne faisait qu’accentuer cette impression. Oui, elle n’aimait décidément pas ça du tout. Enfin, à son soulagement, l’Air ne tarda pas à rejoindre la cour, son regard se posant ça et là à la recherche de têtes qu’elle connaissait mais avant qu’elle ne puisse pousser davantage son observation, la voix que Tahia avait entendu plus tôt résonna à nouveau, attirant son attention. C’était un homme, qu’elle n’avait encore jamais vu, mais les paroles qu’il prononça la pétrifièrent sur place. Comment cela un état d’urgence?! Un couvre-feu, des lieux maintenant interdits d’accès?! Et les Masters qui devront faire des tours de garde?! Ce n’était même plus un état d’urgence là, c’est littéralement une préparation à la guerre! La jeune femme ne pouvait s’empêcher de trembler à cette idée. Cela n’annonçait rien de bon, surtout qu’elle ne comprenait rien. Pourquoi déclarer un état d’urgence alors qu’on ne leur disait rien? Que se passait-il à Terrae ou même à l’extérieur des grilles pour que de telles angoisses naissent? Soudain, un vide sembla s’installer dans son corps alors qu’elle réalisa peu à peu et avec horreur ce qu’il venait de se passer: ses pouvoirs venaient de lui être enlevés. Elle ne voyait plus le vent autour d’elle, n’entendait plus ses chuchotements. Tout était Vide. Et cela ne fit qu’augmenter le sentiment d’angoisse qui s’était logé au creux de sa poitrine. Lorsque l’annonce fut terminée, Tahia se força au calme et respira le plus lentement qu’elle put, se forçant à réfléchir, à essayer de comprendre alors qu’elle reprenait la direction de l’institut. Les Masters allaient très certainement discuter de tout cela et la brune se demanda si elle pourrait poser des questions et avoir des informations plus tard. Mais une chose était au moins sûre pour la Guérisseuse. *Les prochains jours seront vraiment sombres et tendus…*
Gris (OST) Part 1 & 2 - Main Theme Savin' me (Nickelback) - Sad Theme Mononoke Hime Theme (Ocarina)- Wind Theme |
## Jeu 2 Nov 2017 - 23:36 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Alice jardinait. Elle faisait pousser des colchiques tranquillement dans le champs de fleur. De quoi se détendre. Alice passe beaucoup de temps seule, elle évite de trainer après les cours. Alice ne va pas très bien. Alice est fatiguée. Alors pour aller mieux, Alice se raccroche aux plantes, aux petites créations qu'elle fait. Elle s'entraine à la poterie. Elle s'entraine tout court. Beaucoup. Et puis, tout à coup, elle le sent. C'est vibrant, ça résonne. Elle sent ses jambes se lever à sa place. Non non, pourquoi ça fait ça. C'est un pouvoir de Master, c'est un pouvoir de Sonore, elle en avait entendu parlé. Pourquoi, pourquoi maintenant ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Pour éviter d'être forcée, Alice se met à marcher rapidement vers là où se dirige son corps. Elle tente de lutter pour y aller elle. Ne pas être obligée. Curieuse et angoissée. Alors, au milieu de la foule d'élève, Alice écoute l'homme faire son discours. Etat d'urgence. Urgence ? Pourquoi la directrice n'est pas là ? Pourquoi doit-on vivre ça ? Pourquoi les gens y sont contraints ? Pourquoi doit-on être en danger ? Autour d'elle, Alice sent les pensées grandir. Ses barrières se maintiennent. Elle a peur, elle n'a pas envie de voir autour de gens affolés. Et puis, comme si l'homme l'avait entendue et mal comprise, elle sent quelque chose... Qui enlève sa chaleur. Qui retire un part d'elle-même. Qui retire tout un vécu. Alice sent qu'elle perd son pouvoir, celui qu'elle a tant travaillé. Elle reste figée face à l'homme qui s'en va, le regard mort. Elle entend la voix d'Ipiu qui hurle. D'autres qui la suivent. Des gens pleurent. Alice se sent vide. Alice n'a plus de force. Comment va-t-elle faire pour aller mieux ? Elle ne sent plus rien, plus de barrière, plus de Terre sous ses pieds, plus de présence. Elle ne sent rien. Alice tremble. D'un coup elle respire. Elle serre les dents, gémit. Ne pleure pas. C'est horrible. C'est vide. Ses yeux se ferment, ses bras se nouent fort autour de son ventre. Alice a envie de crier. Pourtant elle se roule en boule, sa tête contre ses genou, fesses au sol, ses mains crispées autour de sa taille. Quelqu'un. Alice est perdue, de plus en plus perdue. Elle tremble sur le sol toute seule. Ca fait mal, ça grandit, c'est tout un ensemble. Ca fait mal. Alice n'aime pas avoir mal. Elle a peur, et elle n'aime pas non plus. Rendez-lui ses pouvoirs, dites-lui pourquoi il y a du danger. Aidez-les gens qui pleurent autour, pourquoi les protéger si c'est pour les laisser seuls ensuite ? |
## Ven 3 Nov 2017 - 1:04 | ||
Ariana Vicente Messages : 2508 Date d'inscription : 29/05/2015 Emploi/loisirs : Couturière, café maid, préfète des Morphes ! Humeur : YOLO !!!!! | Ariana suffoque. Ca fait mal. Elle ne peut même pas dire qu'elle ressent un blocage lorsqu'elle essaie de se transformer. Ce n'est pas comme l'année dernière, lorsqu'elle n'arrivait plus à se transformer à cause du bébé ; c'est bien pire. Elle ne ressent plus rien du tout. Elle se sent nauséeuse et a envie de se rouler en boule dans l'herbe qui encadre la cour, derrière un des bancs. À la place, comme un automate qui retient ses larmes, elle emmène Selvi jusqu'à l'un de ces bancs et l'oblige à s'assoir. Celle-ci semble enfin prendre connaissance de sa présence. Que c'est elle. Ses yeux s'ouvrent grands. Elle prononce son nom, et Ariana ne sait plus quoi dire. Elle reste bras ballants, les yeux vides, les yeux ternes, le visage las, plantée devant la petite air qui la supplie de sa voix. Elle la sent se jeter dans ses bras et ses épaules tressautent. Elle veut voir Allen et Adélaïde et Nicolas, mais il y a Selvi qui pleure soudain si fort qu'elle en est trempée de larmes. Les siennes les rejoignent. Elle se retient à peine. Elle sanglote aussi. Elle sanglote fort, comme un bébé, en serrant la gentille Selvi contre elle. Elles ne doivent pas avoir l'air de grand-chose, et elle aimerait pouvoir dire que ça lui fait du bien de ne pas être seule. Mais c'est faux. Ca lui fait aussi du mal. Parce qu'elle sait que les autres souffrent aussi, et c'est pire pour elle. Parce que si ce n'était qu'elle, elle pouvait encore serrer les dents et faire comme si tout allait bien. Si ce n'était qu'elle, elle pouvait dire qu'elle l'avait sans doute mérité. Mais personne ne l'avait mérité. Personne ne comprenait. Elle avait terriblement peur. Et sans ses pouvoirs, sans une des choses qui la font vivre, comment peut-elle seulement tenir debout ? Respire Aria. Sois forte putain. Elle frotte le dos de Selvi. Tente de respirer dans ses sanglots. Ca ira. Ca ira. Elle n'arrive pas à le dire. Elle panique aussi, maintenant. Elle a failli garder son calme, mais elle n'y arrive plus. Ses mains crispées sur les vêtements de Selvi, elle tente de ne pas la repousser pour se mettre égoïstement en boule sur le banc. Elle la garde contre elle en tremblant. Tente de reprendre son souffle comme elle le peut. Paraître calme. Plus loin, elle aperçoit les cheveux de Huo, qui tranchent sur les escaliers menant à l'institut. Reprends toi. Reprends toi. —C-ça va... Ca va bien se passer... Les Masters sont là... Ils sont là pour nous protéger. Mais au fond, elle n'y croit pas elle-même. |
## Ven 3 Nov 2017 - 1:42 | ||
Aoi Amazaki Messages : 1538 Date d'inscription : 08/01/2011 Age : 28 Emploi/loisirs : Te soigner après ta dernière connerie. Humeur : Vous voulez la version longue ou la version courte ? | J'aurais pu plaisanter et commencer par dire que pour une fois, j'ai plutôt de la chance : mes examens sont déjà passés. Mais la situation est loin d'être amusante. Ryu nous appelle. Huo et moi échangeons un regard, et nous sommes contraints de quitter nos places pour atteindre la cour et faire face à la réalité. Terrae est en danger. L'état d'alerte est déclaré. Il y a comme du plomb qui tombe dans mon estomac. C'est lourd et c'est douloureux. C'est effrayant. Ma main va chercher celle d'Huo, machinalement. Je la presse. Je sens qu'il bouillonne, à côté. Il est inquiet aussi, son visage est crispé, mais il se contient... Et là, il commet l'irréparable. Nos pouvoirs se bloquent. Ils nous quittent à moitié, mais visiblement, ceux des initiés et des étoiles s'enfuient à tire d'ailes. Je ne comprends pas. Ryu a complètement pété les plombs. Pourquoi met-il tout le monde en danger ? Qu'est-ce qu'il craint ? S'il y a un problème, nous devons être prêts... Je suis en colère, mais je crois que je ne le prends pas aussi mal que tous ceux qui nous entourent — sans doute parce qu'on me les a déjà retirés une fois cet été, je ne saurais pas dire. Ce n'est presque pas aussi douloureux… même si le processus a été bien plus violent cette fois. Dans la foule, quelqu'un crie ; c'est Ipiu, je crois. D'autres pleurent. J'observe autour les gens tituber, se rouler en boule sur le sol. Ma gorge est sèche, j'ai du mal à respirer. Mon pouvoir est toujours là, mais il est bloqué. Faible. Inutile. Respire. J'essaie de ne pas paniquer. J'essaie de ne pas me sentir comme je l'ai toujours été, avant que je ne passe Master. Je me reprends. Je serre plus fort la main d'Huo entre mes doigts. Terrae est en danger. Terrae est en danger. J'essaie de passer en revue les possibilités pour m'éviter de trop paniquer. Penser de manière analytique. Réfléchir... Mais je n'en ai pas le temps ; Huo s'élance à la suite des autres Masters et m'entraîne dans son sillage. Je presse encore une fois et le force à s'arrêter. —Huo. Huo. S'il te plaît. Calme-toi, je souffle. J'ai peur qu'il se mette en colère. J'ai vraiment peur. Ce n'est pas le moment de hurler au scandale, mais il faut comprendre ce qu'il se passe. S'organiser. On doit préparer l'hôpital en cas de problème. Faire des réserves de cristaux. On doit mettre les élèves à l'abri, et on doit s'occuper de rassurer ceux qui souffrent. Je regarde autour de moi, le coeur serré, et intercepte le regard de Norah. Serre encore sa main dans la mienne. Je crois qu'on a pensé la même chose, elle et moi. Mes yeux se plantent dans ceux d'Huo. —Promets-moi. C'est tout ce que je dis, mais j'essaie d'avoir l'air convaincante. J'embrasse ses doigts et le lâche. J'ai cru apercevoir... —Je te rejoins vite. Je dois faire quelque chose avant. Puis je m'éloigne, me frayant un chemin dans la foule. J'essaie de rassurer quelqu'un qui tremble, aide une autre fille à respirer. Plus loin, je vois Selvi en train de pleurer dans les bras d'Ariana. Mes yeux me piquent. Je me mets une gifle mentale. Une chose après l'autre. Une personne après l'autre. Une priorité après l'autre. Doucement, je m'accroupis près d'Alice. Je l'appelle d'une voix très basse, mais suffisamment près pour qu'elle m'entende. Lentement, pour ne pas la brusquer, je pose ma main sur son épaule. Je ne l'ai jamais vue comme ça. Si frêle. Si blessée. Ryu, qu'est-ce que t'as fait ?... C'est pas toi, tout ça... —Alice... Alice ? C'est Aoi. Tu ne devrais pas rester par-terre. Je vais t'aider, d'accord ? J'essaie de repérer des gens qu'Alice connaîtrait dans la foule. Trop de monde. Trop de bruit. Mon ventre se tort en comptant les personnes que je n'ai pas pu voir. Où sont Allen et Mitsuki ? Est-ce qu'ils vont bien ?... Peut-être sont-ils déjà rentrés... Je ne dois pas penser au pire. Mon regard file vers l'institut, coupable. Il faut que je monte. J'ai la poitrine compressée. Mais ma place, pour le moment, elle est ici. Je vole en #F54759 ♥ |
## Ven 3 Nov 2017 - 2:28 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | Inutile de vous dire que, évidemment, j'ai répondu à la voix forte qui m'appelait. Je dois avouer que je n'aimais pas vraiment ça, genre j'avais l'impression d'être forcé comme un militaire dans je sais plus quel film à la con (Divergente), et je ne peux pas apprécier ça. D'un autre côté, je suis du genre à ne pas être très utile en combat, alors s'ils avaient cette intention c'était raté. Mais non. Le master (Ryu) avait l'air de débloquer complètement de panique. J'en ai vu des masters paniqués hein (enfin surtout un), et je sais qu'il en fait vraiment BEAUCOUP pour qu'il se passe ce qu'il était en train de se passer. D'abord j'ai cru qu'il aspirait totalement mon énergie vitale puis... Je levais un sourcil en sentant une fatigue physique que je n'avais plus l'espoir d'assouvir depuis longtemps (à savoir, celle qui annonce le sommeil). Lorsque môsieur eu l'obligence de nous expliquer ce qu'il se passait, à savoir qu'il nous confisquait nos pouvoirs, je m'étonnais d'être complètement soulagé de la nouvelle. Bah ouais. Je vais pouvoir dormir tranquille, plus de malaise en pleine journée tout ça... Et puis bon, couvre feu à 20h ça veut rien dire si tu m'enlèves pas mon ordinateur. Les réactions autour par contre étaient très variées, et malgré une première pensée très cynique (genre très drôle y'en a qui sont vraiment totalement dépendant de leurs pouvoirs sérieusement, faut se calmer physiquement parlant c'est pas censé être POSSIBLE déjà), je constate que certains ne semblent même pas tenir debout sans. En réalité, ils en ont aussi besoin, hein ? Je pince les lèvres. D'un coup je sais pas pourquoi, mais je sens que se sentir soulagé c'est pas vraiment la bonne réaction à avoir. Certains ont la colère, d'autres la tristesse, la déception, tout pleins d'émotions autres que le soulagement. Et la solution m'est encore donnée par mon magnifique cerveau (qui finira grillé aux électrodes un jour, s'il vous plaît), qui semble ne jamais s'arrêter de tourner et de prendre du recul. Tout le monde se demande pourquoi, mais pas "pourquoi". Niquez moi le pauvre langage de la littérature. Ils nous informent d'un danger ET ils nous enlèvent nos pouvoirs. Lorsqu'il y avait eu des événements en rapport avec les affolés du bocal, ils n'avaient pas du tout réagit comme ça (du moins d'après ce que j'ai entendu), au contraire, ils avaient envoyé des gens sur le terrain, avec leurs pouvoirs. Alors quoi de plus logique à penser que le fait même d'avoir ces pouvoirs nous met en danger ? Le danger en lui même doit du coup venir de quelqu'un, ou quelque chose, capable de nous nuire plus avec nos pouvoirs que sans. Un truc qui absorbe nos pouvoirs pour les retourner contre nous ? Un truc qui les bouffe ? Un truc qui en fait des pierres précieuses qui valent une fortune ? Me jugez pas, au moins je propose des idées là ! Je fronce les sourcils. C'est complètement con alors de demander aux masters de faire des rondes non ? Enfin, je pense qu'ils vont récupérer leurs pouvoirs plus vites donc oui, c'est con ? Je jette à nouveau un regard autour de moi, prêt à engager le débat, mais reste dubitatif. Tout le monde est trop centré sur les émotions ici, personne ne réfléchit vraiment comme dans une situation d'alerte, c'est un peu déplorable. Je soupire. Putain le jour où il y a VRAIMENT un gros problème, du style on a dix minutes pour réagir, y'aura vraiment un problème... Je tourne la tête en entendant un nom familier et m'approche de ce son. Je découvre Alice au sol, une master (visiblement) tentant de la rassurer. Mon coeur se serre. Ok, je ne l'avais jamais vu dans cet état là. Pourquoi ? Je... Je dois vraiment être un vieux con à trouver tout cela parfaitement logique. _ Hey Alice, ça va ? Tu veux un coup de main ? je demande à la jeune femme qui est en train de l'aider. Je me sens affreusement nul. Ce sentiment de perte qu'ils ont tous, je suis désormais sûr que si je ne l'ai pas, c'est sûrement parce qu'au fond, je ne le mérite pas.
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## Ven 3 Nov 2017 - 10:42 | ||
Alice Borges Messages : 1054 Date d'inscription : 01/08/2016 Age : 26 Emploi/loisirs : Créer des activités artistiques pour les Terraens ♥ Humeur : Y'a un village là-bas, on dirait la mer. | Trop d'informations. Pas assez. Alice ferme les yeux. Pourquoi on leur a retiré leurs pouvoirs ? Pourquoi on doit les protéger ? Pourquoi aucun Master n'est là pour organiser la panique ? Pourquoi ça fait si mal ? Pourquoi personne n'aide les gens ? Alice doit aider, elle ne peut pas rester là comme ça. Pourtant elle n'y arrive pas, elle reste bloquée, figée. Morte de l'intérieur. Allez Alice, revit, tu sais le faire toute seule, allez... Une voix douce et familière t'appelle. Deux fois. A la deuxième tu lèves doucement la tête. Alice ne sourit plus. Ses yeux ne sont pas humides de larmes. Ils sont pourtant inquiets, perdus, et pleins de douleur. Alice regarde Aoi, elle l'écoute. Elle a raison, elle ne doit pas rester au sol. Elle hoche très lentement la tête, abasourdie. Oui. Et puis Houston arrive à coté d'elle, l'air tout aussi inquiet. Dans sa tête, Alice panique. Elle a inquiété des gens, non, non il ne faut pas s'inquiéter pour elle, tout le monde souffre autour non, il faut les aider. Elle se met à respirer très vite, trop vite. Ses mains lui broie l'estomac pour se calmer. Respire, respire. Ne panique pas. Elle attrape doucement la main d'Aoi et murmure, comme si elle était réellement à bout de force, paniquée, perdue. « Aoi il faut les aider, il faut tous les aider. Il faut que tu les aide. » Elle tourne son visage vers Houston, le sonde sans même avoir besoin de ses pensées, seulement lire sur son visage lui suffit. Il a l'air d'être inquiet mais il n'a pas mal. Pas comme elle en tout cas, c'est peut être différent. Certains ont l'air seulement en colère d'être dans l'ignorance, peut être que la perte des pouvoirs n'affecte pas tout le monde pareil. C'est logique. Alice recommence à réfléchir, elle n'est plus seule, elle ne doit pas paniquer. Mais ça fait terriblement mal. Elle essaie de répondre à Houston comme elle peut. « Ca fait très mal. Est-ce que toi... Ca va ? Il faut... » Respire. « Il faut que je me lève. Il faut sortir, il faut les aider. Pourquoi ? » Cette dernière question elle la pose en regardant Aoi, toute désespérée. Alice ne se ressemble pas, et pourtant, elle recommence à aller mieux, se force à tenir. Elle aura besoin d'aide pour se lever. Elle veut aider les autres. Les petits, il faut que quelqu'un s'occupe des petits. Adélaïde ? Comment va-t-elle ? Nicolas, Nathanaël ? Et Ariana, et Ipiu ? Alice a besoin d'aide pour se lever. Elle semble retrouver un peu ses esprits. « Est-ce que tu peux m'aider Houston ? » Aoi est Master, elle doit se rendre en salle des Master pour aider. Ou aider les autres. Alice ira bien. Elle doit se lever. Allez Alice. Tu vois, avec les autres, tu te soignes plus vite. Les autres t'aident toujours très bien. Un faible sourire renait sur ses lèvres, un sourire vrai, mais qui disparait vite. Tu es trop angoissée Alice. « Aoi ça va aller. Aide-les si tu peux... » |
## Ven 3 Nov 2017 - 12:15 | ||
Mitsuki Hojitake Messages : 4506 Date d'inscription : 23/01/2011 Emploi/loisirs : Surveillance & robotique Humeur : EXCELLENTE ! | Mon monde s'effondre alors que tout le monde tombe autour de moi. Je ne me rappelle même pas de ce que j'étais en train de faire lorsque j'ai entendu l'Appel. C'était brutal - c'était douloureux aussi. A l'instant où j'ai entendu cette voix, je me suis revue dans ces laboratoires, j'ai senti ce code barre sur mon omoplate me brûler la peau, j'ai essuyé cette eau qui coulait sur mon corps, j'ai arraché ces électrodes qui parsemaient mon corps, qui me déchiraient la peau. Je me suis sentie exploser, mes bras serrés contre ce missile, je me suis vidée, je me suis effondrée. Mes pouvoirs ont agi pour moi, comme d'habitude. Ils m'ont emmenée là-bas, ils ont enlacé mon coeur, ont titillé mes nerfs pour me forcer à me relever. Ryu a parlé et j'ai perdu pied. Le tatouage de sa greffe s'est répandue et mon corps s'est brisé. La puissance qui a envahi l'ensemble de la cour m'a assommée, mon esprit s'est embrumé. Mon regard s'est figé. Ariana s'est effondrée, Akito a fait tomber son téléphone, Isis s'est éteinte, Ipiu a hurlé, Aaron s'est énervé, Selvi a craqué, Huo s'est emporté, Aoi s'est éloignée... Aoi. Aoi, je suis tellement désolée. Allen ? Tu sais où est Allen ? J'ai besoin de le voir. J'ai besoin de savoir s'il va bien. J'ai peur. J'ai beaucoup trop peur. Pourtant, je sais que ça n'a pas fonctionné. Je sais qu'Ils sont encore là, je Les sens. Ca ne nous a pas impacté - pas autant que les autres. Et c'est ça le pire. C'est de les voir, tous, tomber les uns après les autres, laisser place à la rage, laisser place à la détresse, à la panique - à la folie. Pourquoi il a fait ça ? A quel moment c'est arrivé ? Pour quelle raison n'a-t-on pas été mis au courant ? Depuis quand ça fonctionne comme ça, Terrae ? Je sens la main d'Ys attraper mon poignet et je me jette sur cette bouée de sauvetage. Mes doigts s'accrochent aux siens et mes yeux dérivent sur les habitants de Terrae qui paniquent autour de nous. J'ai envie d'y aller, j'ai envie de les aider, de les réconforter, j'ai envie d'être là, d'avoir la force d'Aoi pour les soulever, comme elle vient de relever cette fille. J'ai envie, mais je n'y arrive pas. Les mots se bloquent dans ma gorge, mes jambes refusent de m'obéir. Ys m'entraîne avec lui et je jette un dernier regard derrière moi avant de rentrer dans l'Institut. Ils sont encore tous là. Ils sont là et ils ont besoin de moi - ils ont besoin de nous. Pourquoi est-ce que c'est arrivé ? Pourquoi Ryu a fait ça ? Pourquoi Hideko n'est pas là ? Il faut qu'on y retourne. Il faut qu'on les aide. Il faut qu'on- Aoi, trouve Allen s'il te plaît. |
## Ven 3 Nov 2017 - 12:19 | ||
Nicolas L.L. Williams Messages : 1961 Date d'inscription : 16/09/2015 Age : 31 Humeur : Oui. | Il était en train de bosser. Tranquillement. Ses devoirs de bio étalés sur la table basse, assis à genoux par terre. Il était là et il a entendu l'ordre. Son corps s'est tendu, il s'est levé alors qu'il avait presque terminé son devoir et ses révisions. Qu'il était sur le point de remplir ses vœux de fac pour l'année prochaine. Il a senti Jérémy, qui jusque là lisait ses cours de japonais sur le canapé, le suivre. Il le sentait perdu et en colère, tout autant en colère que le Loup Noir qui bondissait en lui, dans tous les sens. Il eut la nausée, d'obéir comme ça, mais il ne pouvait rien faire d'autre que suivre, à demi-rassuré par la présence de Ronron derrière eux, avec Lottie dans ses bras. Ce que raconta Ryu, Nicolas ne le comprit pas. Il manquait trop d'informations, mais la principale était là : Terrae était en danger. Nicolas serra les poings, voulu crier que pour que chacun puisse se défendre, il faut que tous sachent contre qu'elle menace se battre... A moins que personne ne sache vraiment ce qu'il se passe ? Il jeta un regard en biais à Ronron... Il paraissait énervé. Et puis c'est arrivé. Nicolas ouvrit la bouche comme pour prendre une grosse inspiration lorsqu'il sentit quelque chose sortir de lui. Ses pouvoirs. Bientôt remplacés par du vide. Son Vide. Il vacilla en regardant ses doigts tremblants devant et il sentit la grosse main de Jérémy le rattraper. Mais il ne sentit rien d'autre. Il ne sentit plus personne autour de lui. Il regarda les yeux d'or de son meilleur ennemi et ne reconnut rien ; ni sa surprise, ni son inquiétude, ni même son visage. Rien. Il sentit terriblement seul... et l'espace d'un instant, il eu envie de se droguer pour oublier cette solitude qu'il fuyait à tout prix. Il entendit la voix d'Aaron. Il le regarda lui aussi, sans le reconnaître. Il trembla fortement en attendant sa voix, mais rien. Il n'arriva même pas à répondre. Il vit Jérémy faire un mouvement vers lui, prendre Charlotte et lui dire quelque chose mais Nicolas n'était plus vraiment là. Il était seul et froid. Aaron était déjà parti il ne sait où quand de grosses larmes s'accumulèrent dans ses yeux. Il ne pleurait pas, il ne se sentait pas triste, mais il avait mal, si mal et il était seul, si seul. Sa main chercha quelqu'un devant lui, se referma sur un t-shirt mais il ne reconnut pas les yeux d'or et comprit à peine qu'il lui demandait son téléphone portable. #666699
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## Ven 3 Nov 2017 - 12:21 | ||
Houston Carter Messages : 764 Date d'inscription : 03/07/2015 Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne. Humeur : Être désagréable | Je regarde Alice. Je n'arrive pas à comprendre cette panique ambiante, je me concentre juste sur ce qui a bien pu lui enlever son si charmant sourire. Je me sens d'un seul coup tellement dépité et vidé de ma joie... Je secoue la tête pour me réveiller. Alice a toujours été celle qui m'aidait, je pense que c'est un peu le moment de lui rendre la pareille. Je m'accroupis pour être à sa hauteur et essaye d'avoir l'air rassurant. Alors, je sais ce que vous vous dites (et vous avez raison), à savoir que j'ai quand même pas la gueule la plus rassurante au monde MAIS ! Je sais faire des efforts non ironiques des fois. Et là, c'est particulièrement facile pour moi d'avoir l'air serein parce que... Ben, je le suis. Je soupire. J'ai jamais vraiment fonctionné comme la plupart des gens, mais là je crois que j'ai quand même atteint un certain point de non-retour. Je l'écoute. Elle me dit que ça fait mal. Je ne peux pas le comprendre, un lien avec la terre doit être bien différent d'un lien avec l'eau. Surtout lorsque l'on sait qu'elle est télépathe, ça doit la couper de beaucoup de choses d'un seul coup. Je souris, ce sourire un peu désolé vous savez. Et je réponds honnêtement à sa question. Parce qu'il n'y a rien de mieux à faire. _ Moi ça va. Je n'ai pas mal. Et on ne peut pas dire que je sois vraiment sujet à la panique non plus, j'ai vécu bien pire. Alors laisse nous nous occuper de toi. Elle se tracasse trop pour les autres sans prendre compte qu'elle ne va elle même pas bien. Je mets prudemment une main sur son épaule, parce que je sens que c'est ce qu'il faut faire. Si si, j'ai vu ça dans plein de films. Elle semble reprendre un peu ses esprits, et me demande de l'aider. Je suis un peu surpris, mais je ne dis rien. Elle demande à la master d'aider les autres et l'espace d'un instant je me demande pourquoi c'est aussi important pour elle d'aider tous ces gens. Je comprends totalement dans un sens, mais chez moi c'est pathologique, chez elle c'est... Un peu comme chez mère Thérésa ? Je ricane dans ma barbe avant de lever les yeux vers la master (QUOIQUE ATTENDEZ ! Elle doit plus avoir de pouvoirs non plus non ?! Du coup on est sur un pied d'égalité ?! Vous croyez que c'est une occasion en or pour se venger de nos profs ? Mouais, mauvaise idée), lui faisant signe de la tête que tout allait bien se passer. J'aide Alice à se relever avec un "ho hisse !" très peu utile, et lui permet de s'appuyer sur moi si elle le désire. Je la regarde encore, un sourire calme aux lèvres. _ Hey, tout va bien ok ? Une fois que tu iras bien -et seulement à ce moment là- on pourra aider les autres, d'accord ? Je ne vois pas quoi dire d'autre. Malgré le fait que nous n'avons plus nos pouvoirs, tout va bien. Parce que je suis persuadé que nous avons plus à craindre avec que sans.
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## Ven 3 Nov 2017 - 12:36 | ||
Jérémy Evrard Williams Messages : 537 Date d'inscription : 26/08/2017 Age : 31 Humeur : Hm. | Il ne comprenait rien de ce qu'il se passait. Pour une fois, il faisait un effort et s'était décidé à correctement apprendre ses leçons de langues étrangères, en se disant que s'il voulait étudier en dehors de cet Institut pourrave, il n'aurait pas trop le choix. Mais quelque chose lui a soudainement dit d'aller quelque part, et il y est allé. Avec Nicolas. Et avec Willy-Wonka aussi. C'était trop bizarre pour qu'il soit véritablement en colère... Certes on lui donnait un ordre, pire il n'avait pas d'autre choix que de s'y plier. Mais merde... c'était trop chelou pour qu'il y réfléchisse convenablement. Et dans la cour, il y a un discours. Des questions se mélangent dans sa tête, à n'en plus finir... Et une fois qu'il se sent libéré de l'ordre, il voit, autour de lui, des gens qui s'effondrent, des hurlements au loin, d'autres pleurent et se soutiennent mutuellement. Jérémy allait demander des explications à Nicolas quand il le vit vaciller... Il le rattrapa automatiquement quand il vit son expression du visage ; il était perdu et terrorisé... Il n'avait jamais vu ça dans les yeux du Loup Noir. Même blessé, même dos au mur, même lorsqu'il l'a tenu en joue avec un flingue. Jamais. Il ne pouvait pas retenir ce geste, de le tenir. Il ne sait pas vraiment pourquoi et il se doute que ce n'est pas le moment de se poser la question quand les gens autour d'eux sont effondrés par, apparemment, la perte de leurs pouvoirs. Le prof de maths vient vers eux, lui tend Charlotte qu'il attrape délicatement. Il parle à Nico, il doit sentir à quel point il n'est pas bien... à moins que... lui aussi n'a plus de pouvoirs ? Jérémy déglutit. Devant le manque de réaction de Nicolas, il prend le relais. : -Je m'occupe d'eux Williams. Pas de surnom rabaissant et une véritable promesse. Il n'avait aucune idée de ce qu'il se passait, et dans des temps comme ceux-là où le monde bascule, lui aussi sait qu'il faut savoir mettre sa fierté de côté ; sinon lui aussi basculerait, et c'est tout simplement hors de question. : -Nicolas, passe-moi ton téléphone. Aucune réaction. Si. Une en fait. Nicolas s'accrocha à son t-shirt et leva des yeux larmoyants vers lui. Jérémy reste immobile, sous le choc. Ce n'était pas n'importe quelles larmes ça... Il les reconnaissait... et il les détestait de s'être agglutinées dans les yeux d'argent du Loup Noir. Il fouilla la poche de Nicolas sans ménagement et envoya un message groupé à la Cool Patrol. "Ici Jérémy, Nicolas n'est pas bien alors on rentre. Sms au moindre souci. La maison vous est ouverte au besoin."... Il n'avait pas besoin de demander l'autorisation à Williams... C'était la meilleure chose à faire vu l'état de Nicolas. Il passa un bras autour des épaules de son meilleur ennemi, l'autre tenant Charlotte contre lui et ils rentrèrent lentement, du mieux qu'ils purent. #660006
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## Ven 3 Nov 2017 - 13:03 | ||
Pandora Lee Messages : 1513 Date d'inscription : 13/05/2017 Age : 29 Emploi/loisirs : Vendeuse à la boutique de fringues, musicienne, étudiante et Préfète (busy la meuf) Humeur : Déter | Akito prend son téléphone et me répond d'un air absent. Il a l'air complètement dans un autre monde, à tel point que ça m'inquiète. On dirait une autre personne, où est passé son sourire jovial ? Je pose mes mains sur ses épaules et le secoue gentiment, avant de planter mon regard dans le sien. "Non. Tu ne rentres pas, tu ne dois pas rester seul. Viens, on va chercher des gens qu'on connaît. Quelqu'un que tu as envie de voir en particulier ?" J'essaie de prendre les choses en main, vu qu'il ne semble plus capable de le faire. En regardant autour de moi, je vois beaucoup de gens dans le même état que le blondinet. Complètement perdus et hagards. D'autres pleurent, à genoux, d'autres encore s'énervent. Moi je me sens simplement bizarre et mal à l'aise. Comme si j'étais nue au milieu de cette foule. C'est désagréable, mais ça reste surmontable. C'est sans doute parce que j'ai acquis mes pouvoirs récemment, et que je n'ai pas encore spécialement développé un lien fort avec eux. J'imagine bien que pour les gens qui vivent en harmonie avec leur don depuis des années, ça doit être bien plus compliqué et douloureux. J'avance à travers la foule, la main d'Akito dans la mienne, cherchant du regard des têtes familières. Une tignasse rousse, je crois reconnaître Elwynn. Elle semble chercher quelqu'un, je ferais mieux de ne pas la déranger, je pense. Je lui fais un signe de tête puis continue à avancer. Il faut que je trouve quelqu'un pour le blondinet. Je ne sais pas gérer ce genre de situation, je ne sais pas comment le réconforter. Un peu d'aide ne serait pas de refus ! |
## Ven 3 Nov 2017 - 13:05 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Il se casse sans un mot. Elle enrage. Ça m'énerve. Elle déteste plus que tout quand on lui dit "c'est pour ton bien donc ferme ta gueule" et si ce n'est pas exprimé en de tels mots c'était bien l'intention. Et au final l'intention la gêne plus que le résultat. Elle a déjà vécu cette sensation de vulnérabilité, cette sensation de perdre une grande part de soi-même quand elle a perdu l'usage de ses jambes. Ça elle peut faire avec. Elle ne peut pas faire avec la manière dont c'est en train de se passer. Les gens, ses amis, sa famille, qui pleurent. Le chaos. Elle réfléchit. Rapidement. Elle juge les pours et les contres. Analyse l'absence d'Hideko. C'est au fond ce qui l'inquiéte le plus. Elle utilise le fauteuil de Mitsuki pour léviter à un mètre au dessus du sol. Histoire d'être visible. En cet instant elle remercie en son fort intérieur la scientifique qui lui a crée un fauteuil roulant électrique avec option lévitation. Elle soupire. Inspire. Crie. Le plus fort qu'elle peut. "C'EST PAS VOS PUTAINS DE POUVOIRS QUI VOUS DÉFINISSENT MAIS L'INVERSE. APPELEZ VOS POTES, RETROUVEZ VOUS, RASSUREZ VOUS MAIS PUTAIN ARRETEZ DE CHIALER." Trop de putains dans cette phrase elle est en train de se péter ses cordes vocales. " POUR CEUX QUI NE SONT PAS D'ACCORD RENDEZ-VOUS CE SOIR A 20H A LA CAFET. SOIT ILS NOUS DIRONT CE QU'IL SE PASSE, SOIT ON TROUVERA NOUS MÊME. " Elle a mal à la gorge et besoin de respirer aussi. Elle fait redescendre douvement le fauteuil en faisnat gaffe d'avoir personne dessous. “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
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