- Shizuru, les Fujino sont une famille importante non ? Il est possible qu'ils connaissent les Arakan alors !

Une question bien étrange à vrai dire, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me demande cela. Les Arakan étaient une famille ancienne, autant que celle des Fujino, il serait rare que ma famille ne sache pas quelque chose à leurs sujets, cependant, pour ce qui était de l’entende, je ne savais pas vraiment.

- Je ne serai te le dire, les Fujino connaissent toutes les familles puissantes, cependant, je ne sais pas si leurs entendes sont bonnes ou mauvaises. Laisse moi passer un coup de fil et je te répondrai sur le champ.

Saisissant mon portable, je composais le numéro de la maison mère des Fujino, n’attendant que quelque instant avant qu’une servante ne décroche, demandant à parler à Aya-Chan, je ne du pas attendre pour que j’ai celle-ci au bout du cellulaire.

- Aya-Tan, cela fait longtemps, comment vas-tu ?
- Je suis honorée de votre appel Fujino-Sama, je me porte assez bien et vous ? En quoi puis-je vous aider ?
- Très bien, merci. J’aimerai que tu me répondes à une de mes questions, sais-tu notre relation avec les Arakan ?
-Notre relation ? Je connais cette famille de nom, n’est-elle pas la famille maudite vivant caché du monde ?
- Sans doute … Mais que sais-tu sur celle-ci ?
- Laisse moi chercher dans les archives Fujino-Sama.

Me laissant en attende un instant, elle reprit la parole pour me dire :

- Ceux-ci ont eux quelques … affaires avec les Fujino. Mais cela remonte à plus d’un siècle. Un pacte entre elles si je regarde bien, mais je ne sais pas en quoi il consiste. En tout cas, les Fujino et les Arakan sont en relation mais cela est « masqué » pour diverses raisons, Fujino-Sama.

Une famille donc bien ancienne … Et un pacte ? Je ne savais pas de quoi elle parlait, je ne savais pas que ma famille s’alliait ainsi. Bien qu’héritière, je ne connaissais pas encore toute l’histoire, et je devais l’apprendre avant mon retour pour prendre possession de mon trône. Raccrochant en remerciant Aya-Chan, je me tournais vers Road pour lui demander :

- Ma famille connaitrait la tienne et celles-ci seraient unies pour une raison que je ne connais pas … Puis-je avoir plus d’informations sur ta famille, Road-Chan ?

- Je crois que maintenant je peux tout t'expliquer...

me prenant par le bras, elle me tirait vers une petite ruelle démunie de civilisation, regardant autour de moi, une expression de dégouts se marquait sur mon visage en voyant les petits rats gambader derrières les immondices. Vais-je mourir aujourd’hui ? Mordue par un rat ? Cependant, je n’eu pas le temps d’exprimer ma pensée que la petite Road commençait à me parler.

- Je pense qu'on sera mieux à l'abri des oreilles indiscrètes, ce n'est pas parce que j'ai quitté ma famille que je dois révéler notre secret à tout le monde. Surtout que je ne suis pas sensé le savoir.

Ne pas sensée le savoir disait-elle … J’étais curieuse de savoir ce qu’elle allait me dire, curieuse de savoir un secret de plus que je n’aurai tardé à connaître.

- Les Arakan est une puissante et ancienne famille. Mais contrairement aux autres, nous vivons dans le secret, éloignés de la civilisation. Nous n'offrons notre confiance que si celle-ci est méritée et nous la faisons signer sous forme de pacte. Comme celui qui nous unit avec les Fujino. Les Arakan offre leurs services à la famille en échange la famille consternée se doit de garder notre secret et également nous payer selon la taille du service demandé.

Des sommes monstrueuses contre des services disait-elle, je savais que ma famille n’avait guère de problèmes à dépenser des sommes folles afin d’atteindre un but précis, mais justement, quel était-il ?

- Ses services pour lesquels des gens seraient près à payer des millions pour qu'ils soient réalisés par ma famille sont... Des meurtres. Les Arakan sont une famille d'assassin, mais contrairement aux autres tueurs sans fois ni lois, le travail des Arakan, est soigné parfaitement fait, les traces sont effacées, mènent les enquêteurs sur de fausses pistes ou mènent nulle part. C'est pour cela que des pactes avec les grandes familles sont importants. Les gens les plus puissants on toujours des ennemis à éliminer, mais ils ne veulent pas se salir les mains et préfère laisser faire des professionnel. Voilà tu sais tout... enfin presque.

Des tueurs à gages, voilà ce qu’il en était de sa famille. Voilà pourquoi ceux-ci étaient reculés de tout, voilà pourquoi cette jeune fille n’avait pas connu le plaisir de la liberté et de la découverte du monde.

Croisant les bras en affichant un petit sourire amusé, je ne peu que lâcher un petit rire cristallin. Cela était jouissif, cela me plaisait plus que tout, j’avais en face de moi, une enfant de cette famille, une personne qui était mon amie. Ebouriffant les cheveux de la jeune Road, je lui répondis à la fin de son monologue :

- Voilà quelque chose de fort plaisant, Road-Chan. Cela fait donc de nos familles « Le maitre et sa main droite tuant ses ennemis », je serai honorée de rencontrer le chef de famille afin que je puisse me présenter à lui. En tant qu’héritière, cela fait partie de mon devoir, n’est ce pas ?

Road-Chan … En connaissait ce rapport entre nos familles, je pouvais déjà imaginer nos destins liés. Elle était devenue une personne plus qu’importe, plus qu’une amie, plus qu’un atout, bien plus que cela.

- Quel est ton rôle, Road-Chan ? En tant que famille d’assassin, tu dois en être une aussi. Cela ne me dérange pas, que dirais-tu de passer un pacte avec moi dans ce cas, en tant que deux filles venant de famille puissante s’unissant ?

En contre partie de ses services, elle recevra la somme qu’il lui sera dû. Tel les membres de sa famille demanderaient à la mienne de les payer.

- Cependant, il te faudra gagner en puissance avant cela. Dès que tu seras initiée, je ferai en sorte que ton entrainement soit exemplaire.

- Je suis un assassin moi aussi, enfin j'ai été élevée pour remplir cette tâche. Ce tatouage sur mon front en est la preuve, tous ceux de ma famille portent le même, c'est ainsi que l'on reconnaît un Arakan. Même si on se ressemble beaucoup dans la famille.

C’était donc ça son tatouage, je comprenais mieux, de mieux en mieux en tout cas. Elle avait donc été élevée dans le but d’en devenir un, un jour. Comme moi j’avais été élevée pour devenir un jour l’héritière des Fujino à défaut d’avoir un frère.

- Pour l'instant, c'est vrai que je n'ai pas la puissance ni l'habileté de mes frères ou celle de mes parents, mais on m'a élevé pour être une tueuse. On m'a appris à résister aux coups, à ne pas parler même sous la torture, à savoir faire face à un agresseur, à savoir pouvoir m'enfuir dans n'importe quelle situation, mais j'ai échoué dans ma dernière leçon : ne s'attacher à personne. Mais je ne ferais plus d'erreurs ! Je deviendrais la meilleure assassin que la famille Arakan a connu ! Et je te le jure à toi Shizuru Fujino en même temps que je scelle ce pacte.

Lui adressant un sourire, je la pris dans une éteinte amicale avec toute la sincérité et le contentement que je pouvais avoir en ce jour. J’avais enfin débuté mon rôle en tant qu’héritière, c’était fait, j’étais à présent … la plus puissante de cette maudite famille qu’était celle des Fujino.

- Je suis contente de t’avoir rencontrée, Road-Chan et fière de te considérée comme une amie.

Lui prenant la main, je retournais vers la rue principale en direction du parking. Il ne fallut pas longtemps pour que nous y arrivions. Une fois là-bas, je lui tendis un casque, ouvris la scelle pour mettre ses colis dedans et démarrai mon engin.

Une fois arrivée à Terrae, je garai ma moto sur le parking de l’institut et me dirigeais vers le portail d’un pas lent. Regardant le ciel s’assombrir, je me disais qu’il devait déjà être tard, je ne savais pas quelle heure précisément, mais je me doutais qu’on s’approchait des vingt heures si pas vingt-et-une heures.

- Qu’allons-nous faire à présent ? Il est déjà bien tard, il serait bien que tu rentres dans ton dortoir. Qui sait ? Tu te feras peut être de nouvelles amies là-bas aussi.

Lui adressant un sourire amusé, je lui tirais la langue en attendant qu’elle me réponde.