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##   Lun 16 Juil 2018 - 1:06
Nathanaël Lancer

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Le Tanabata était une belle fête et Nathanaël était finalement reconnaissant à Ipiu de l'avoir encouragé à y participer. Ils étaient rentrés ensemble et l'Anglais était une nouvelle fois resté dormir chez elle, auprès d'elle. La Tonnerre lui avait fait la réflexion que ce devait être la première fois depuis leur voyage à Singapour qu'ils passaient autant de temps ensemble et elle avait raison. Ils en avaient ri, se moquant de leur emploi du temps plus que chargé qui les empêchait de se voir plus souvent.

Après une nouvelle bonne nuit de sommeil paisible et reposante et un petit-déjeuner rassasiant, le Terre avait fait part à sa bien-aimée son souhait de travailler un peu ce jour-là. La Master avait compris et accepté. Elle lui proposa de venir lire dans sa chambre, leur permettant ainsi de passer encore un peu de temps ensemble, même s'ils ne partageaient pas la même activité. Nathanaël accepta à son tour, heureux, évidemment, de cette perspective. Le couple se prépara donc et se dirigea vers l'institut. Tout était encore calme. Les rangements ne débuteraient que le lendemain probablement, du moins, c'était ce que le jeune homme se disait.

Une fois dans sa chambre, le Titan laissa son amie s'installer et il prit place à son bureau, bien décidé à lire de nouvelles publications que son professeur lui avait données. Il aurait aussi aimé vérifier certains résultats qu'il avait obtenu pour son projet. S'il était efficace, il pourrait encore probablement relire les pages qu'il avait déjà écrites pour son travail de Master. Il se plongea donc dans son travail. Après une trentaine de minutes cependant, le Terre comprit que ce jour-là, il ne parviendrait pas à se concentrer comme il le fallait. Trop de choses lui tournaient dans la tête, des questions qui lui étaient venues à l'esprit la veille et qu'il ne parvenait pas à faire taire. Il abandonna donc, prenant le tas de feuilles qu'il avait devant lui, les rassemblant dans l'ordre et les posant, bien arrangées et sans qu'aucune des pages ne dépassent, sur la partie gauche de son bureau. Il mit aussi de l'ordre sur le reste de la table, puis vint s'asseoir à côté de la femme qu'il aimait, déposant un baiser sur sa joue, avant de la prendre dans ses bras. Il se mit à lire par-dessus son épaule, les lignes que les yeux de la Sensitive parcourraient déjà. L'Anglais se laissa un temps porté par l'histoire de cette femme qui était manifestement un personnage fort et courageux.

Il ne voulait pas embêter la Tonnerre si elle désirait continuer sa lecture et il hésitait à lui poser cette question qui lui brûlait les lèvres. Elle lui en avait parlé le soir avant sa Masterisation, le soir où ils s'étaient mis ensemble. Elle lui avait raconté un nouveau pan de son passé et surtout, cette inconnue, cette zone d'ombre qui la hantait encore. Nathanaël s'était promis de la soutenir et de l'aider s'il pouvait faire quoi que ce soit pour elle, mais si elle lui avait dit vouloir, ou devoir, savoir une fois qu'elle serait Master, elle ne lui en avait jamais reparlé. Lui, il avait préféré laisser un peu de temps. D'abord, il souhaitait lui laisser prendre ses marques comme Master et dans leur couple aussi. À présent, il ne désirait plus attendre. Il avait vu Charlotte le jour précédent et les enfants de la classe de Tomoe avaient présenté un spectacle. Tous ces événements, notamment, l'avaient décidé à sauter le pas.

Puis-je te déranger ? J'aimerais te poser une question.

Ipiu lui fit un geste, le temps de terminer sa phrase, puis releva les yeux vers lui, probablement surprise de son air si sérieux et sombre.

Je ne souhaite pas être intrusif, mais tu es trop importante pour moi pour que je ne m'y intéresse pas. Est-ce que... as-tu entrepris des recherches pour retrouver ton fils ?

Peut-être aurait-il dû la préparer à aborder ce sujet... Peut-être oui, mais dans le fond, peu importait la manière de poser la question, la douleur restait la même.


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##   Lun 16 Juil 2018 - 10:44
Ipiu Raspberry

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Nathanaël n’accepterait jamais de passer trois jours sans travailler, aussi je n’ai pas été surprise qu’il souhaite rentrer le faire. Je l’ai raillé pour la forme sur son assiduité et son sérieux, qui m’attirent pourtant et je l’ai suivi. Je me sens mieux, non, je me sens bien quand il est là. Quand sa présence emplit mon esprit, elle éloigne les remords de la culpabilité mordante.
Je vais moins bien que je ne le prétends, je sais que je devrais lui parler, mais les mots sont douloureux. Les mots rendent les choses plus réelles. Alors je me tais et je m’occupe pour arrêter de penser. J’ai toujours un mail auquel répondre, une réunion, un ami à voir, un livre à lire, un Erik à souler. J’me suis même mise aux jeux-vidéos, j’ai besoin de m’occuper le plus possible, je ne me laisse pas le temps de souffler.
Aujourd’hui j’ai pris possession de son lit comme souvent depuis qu’on est ensembles, ce territoire interdit est devenu un lieu de squattage ultime. Une pile conséquente de livres de tous bords posés sur le sol à côté. Quelques romans, une BD, un livre d’histoire, un d’économie et un de recettes vietnamiennes. Je sais que même s’il a dit « un peu » s’il y arrive il compte rattraper tout le temps qu’il a perdu ce week-end, et je lis vite. J’ai besoin de munitions. Je calle son oreiller contre le mur et m’y adosse commençant par un roman, pas le meilleur que j’ai lu, l’intrigue ne m’intéresse pas vraiment mais faut avouer que depuis que j’y travaille rares sont les ouvrages de la bibliothèque que je n’ai pas feuilletés.
Le roman est basique, l’histoire sympathique, loin d’être la mieux écrite que j’ai lu mais elle est prenante et je ne lui en suis reconnaissante. Je m’y plonge sans retenue, les pages tournent vite mais bientôt Nath me rejoint, je le regarde surprise puis un sourire se dessine sur mes lèvres alors que je me décale pour lui faire de la place, je n’ose pas protester quand ses bras m’entourent. C’est lui qui gère comment il veut travailler et s’il a besoin d’une pause même si tôt après avoir commencé, je ne compte pas le critiquer, je calle ma tête contre son épaule sans un mot et change la position du livre pour qu’il puisse lire aussi. Je profite, je l’ai vu ranger ses documents, j’imagine qu’il compte rester un moment. Sinon il aurait tout laissé en plan, il serait venu me faire un câlin rapide avant de s’y remettre comme il fait parfois sans que je ne sache s’il le fait car il a l’impression de me négliger ou s’il a besoin de courage pour travailler. Sans que ça n’ait d’importance non plus.
Sa question me trouble, je finis ma phrase et je ferme le livre pour me tourner légèrement vers lui, dans l’idée c’est moi qui le dérange et qui l’empêche de bosser non ? Il a l’air préoccupé, inquiet. Euh ? Il se passe quoi là ? J’ai le droit de flipper ou pas ? Tu as quoi en… mes doigts se crispent sur l’ouvrage, j’baisse instinctivement la tête pour qu’il ne puisse pas voir mon visage se décomposer. C’est idiot.
C’est idiot. C’est. Parle Ipiu. C’est idiot. C’est juste idiot. J’ai mal. Parle Ipiu. Trouve les mots. Tu voulais lui en parler. Là c’est l’bon moment. C’est idiot. Pourquoi t’en profites pas ? C’est tellement idiot. Pourquoi tu pleures. Si tu pleures il va se faire du souci. Dis-lui que tout va bien. Soit pas idiote.
Les larmes dégoulinent, la question imprévue à rouvert la plaie que je n’osais pas exposer. Les mots j’les trouve toujours pas. Je sais pas quoi te dire Nath. J’ai mal. Pardon. Je sais pas comment réagir. Je sais pas comment t’en parler. Je sais pas comment en parler. J’me contente de sangloter en m’accrochant à toi, pardon Nath. J’ai mal. Je sais pas comment l’exprimer. Je sais pas comment t’en parler. Je sais rien. J’ai la tête qui s’est vidée en une fraction de seconde et la douleur que je croyais bien ensevelie en a profité pour sortir. J’cache mon visage contre le torse du garçon que j’aime, comme si ça pouvait le protéger des sanglots incontrôlables qui parcourent mon corps.


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##   Lun 16 Juil 2018 - 21:27
Nathanaël Lancer

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Ipiu baissa la tête, fuyant son regard. Nathanaël resta d'abord de marbre, un peu choqué d'une telle réaction sans doute. Il ne comprit ce qui se passait que lorsqu'il sentit des gouttes d'eau lui tomber sur les bras. Sa bien-aimée, secouée de sanglots, s'accrocha à lui, puis enfouit son visage, le posant contre son torse. L'Anglais resserra instinctivement son étreinte autour d'elle, caressant ses cheveux d'une main. Il vint déposer sa joue contre la chevelure de la Tonnerre sur le sommet de son crâne. Que pouvait-il dire ? Devait-il dire quelque chose ? Il se trouvait soudain bien démuni face au chagrin de la femme qu'il aimait plus que tout. Sans doute aurait-il dû la préparer, amener le sujet plus doucement. Le Terre avait été brutal, violent même, et il s'en voulait à présent, mais le mal était fait. Il ne regrettait pas d'avoir posé cette question qui lui tenait à cœur, mais se repentait de la manière utilisée et la forme, peut-être. Il ne pouvait qu'essayer de réparer les dégâts qu'il avait commis... ou plutôt, essayer d'éteindre les flammes de la souffrance qu'il avait ravivées.

Le Titan enveloppa son amie de sa douceur, la laissant pleurer. Il savait à quel point cela pouvait faire du bien. Et puis, il ne savait pas exactement pourquoi elle sanglotait. Avait-elle retrouvé son fils ? Était-il en vie ou était-il mort ? Les deux explications pouvaient expliquer cette réaction. Mais peut-être n'avait-elle pas cherché encore ? Nathanaël ne s'aventurerait pas à affabuler. Il releva légèrement la tête pour venir déposer cette fois-ci ses lèvres contre la chevelure à l'odeur de miel de la Sensitive. Un doux baiser, avant de reprendre sa position initiale.

Les minutes s'allongèrent sans que rien ne viennent perturber le tableau, le silence brisé par les sanglots et le cœur de l'Anglais souffrant en écho de celui d'Ipiu. Il n'aimait pas la voir dans cet état, mais elle avait le droit d'exprimer son chagrin. Lorsqu'il sentit qu'elle se calmait un peu, il se permit un murmure doux.

Continue de pleurer, si cela te fait du bien. Je suis là. Je suis là.

Le jeune homme continua de caresser doucement celle qu'il aimait, la serrant encore un peu plus fort dans ses bras. Il avait tant de peine pour elle, malgré l'inconnu. Il lui laisserait du temps, comme toujours et il s'excuserait aussi, plus tard. Pour le moment, il la laissait s'exprimer, sortir ce qu'elle avait sur le cœur.


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Dernière édition par Nathanaël Lancer le Lun 16 Juil 2018 - 23:33, édité 1 fois
##   Lun 16 Juil 2018 - 22:14
Ipiu Raspberry

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Les larmes. Toujours plus de larmes. Elles coulent en flots intarissables sur mes joues. Les larmes que je refusais de verser, les larmes que je n’ai pas le droit de verser. J’ai mal mais je ne m’en accorde pas le droit. Je dois arrêter de pleurer. Je sens sa caresse sur ma tête, et j’m’accroche un peu plus à lui, j’lui fais peut-être mal ? Je sais pas. Je sais pas. Je sais pas. Tout est confus, et seule la douleur pulse. La douleur que j’croyais emprisonnée s’étend, elle prend enfin la place qui est sienne. Rampante et sirupeuse, elle s’étale et gagne une bataille que je ne voulais pas mener. Nath. Pardon.
Les larmes s’écoulent et les sanglots s’étouffent dans ma gorge, j’arrête de respirer, j’essaie d’m’arrêter de pleurer, j’essaie d’arrêter tout ça, mais ça sert à rien. L’air manque à mes poumon et j’dois en inspirer une grande et bruyante goulée qui se mue en un nouveau sanglot. J’ai pas le droit de pleurer putain. C’était pas mon fils. J’l’ai jamais traité comme tel. Putain. ALORS J’AI PAS A LE PLEURER COMME S’IL AVAIT ETE MON FIL. Arrêtes toi Ipiu. Arrêtes toi putain ! T’es dégoutante ! T’es immonde à pleurer comme ça. De quel droit tu l’fais ?
Et j’pleure encore contre le torse de l’homme que j’aime, du garçon que j’aime, j’en sais rien Nath, j’dois te considérer comment ? J’aimerais que t’ais le choix d’être encore un enfant… Et pourtant j’me repose sur toi comme si tu étais un homme depuis longtemps. Nath pardon.
Pardon d’avoir mal. Pardon de te montrer ta copine dans un état aussi pitoyable. Pardon de te faire mal. Pardon d’être cette nulle qui a laissé des gens lui voler autant, cette salope qui a menti, volé, tué. Pardon de pas avoir été une enfant, de pas avoir été une mère, de pas avoir été une femme digne de toi. Pardon de n’être que ça. Ce tas de morve et de larmes, cette mine déconfite que j’veux pas que tu voies. Cette femme ignoble qui a abandonné son enfant et qui maintenant le pleure. Cette salope qui s’approprie un chagrin qui n’est pas à elle. Ce déchet qui pleure alors qu’elle s’est jamais battue. J’suis vraiment nulle. Et j’ai mal. J’ai mal putain. J’ai pas le droit de sentir ça.
Je sais pas si pleurer me fait du bien, je sais que j’en ai pas le droit. J’aimerais le repousser, lui dire que j’suis pas assez bien pour lui. Lui dire qu’il mérite tellement mieux que moi, tellement mieux. Mais si j’fais ça il va partir hein ? Si j’lui ouvre les yeux il me quittera ? Et j’veux pas qu’il parte. J’veux pas que tu partes Nath. J’suis une salope égoïste.

« Pardon. »


Les sanglots durent encore longtemps, jusqu’à ce que mes yeux s’assèchent, jusqu’à ce que je me sente vide et épuisée. Il est toujours là. Toujours présent. J’pose ma joue contre son torse, je sais toujours pas quoi dire. Mon esprit est aussi vide que mes glandes lacrymales. Les mots me manquent encore. Pourtant je la lui dois cette explication. J’ouvre la bouche, j’la referme, j’arrive pas. J’arrive pas. Je veux pas. Ipiu. Dis le.

« Il est mort. »

Les mots se sont extirpés difficilement, ils ont sonné bizarrement, comme s’ils étaient pas à moi. Je veux pas. Je recommence à pleurer. J’croyais plus en être capable mais j’pleure encore.

« C'est trop dur, j’veux pas qu’il soit mort Nath, j’veux pas, qu’il soit mort. »

Mais ce que j’veux, on s’en fout. Et ces putains de larmes. Ces putains de larmes qui coulent sur les joues de cette femme misérable. Cette femme qui a tué son enfant.


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##   Mar 17 Juil 2018 - 15:18
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Heureusement que Nathanaël n'était pas Télépathe, parce que sa tristesse se serait probablement mû en colère sourde et amère. Il n'aurait pu tolérer que la femme qu'il aimait pense toutes ces choses d'elle-même, qu'elle se flagelle de la sorte. Même s'il la voulait libre, il n'appréciait pas qu'elle se dénigre d'une pareille façon... mais l'Anglais ne pouvait entrer dans la tête de son amie, alors il n'en saurait rien. Il se contenta de la serrer dans ses bras, de caresser ses cheveux, d'être là pour elle. Ipiu s'excusa et se remit à sangloter de plus bel. Il voulut parler, lui dire qu'elle n'avait pas à lui demander pardon, mais il jugea que ce n'était pas le moment opportun. Il attendit patiemment et tendrement qu'elle calme ses larmes. Il lui laissa le temps d'exprimer son chagrin, sans la bousculer.

La jeune femme sécha finalement ses larmes. Le temps semblait s'être arrêté dans cette chambre où plus aucun son ne venait perturber le silence... et puis, les mots tombèrent comme une sentence. Même s'il s'y était attendu, les entendre provoqua un petit choc chez le Terre. Ainsi, la Tonnerre n'aurait jamais l'occasion de voir son fils, de découvrir qui il était et ce qu'il pourrait devenir. Même s'il avait grandi dans un monde de souffrances et de terreurs, il semblait rester un espoir, un espoir à présent annihilé. Sa bien-aimée recommença à pleurer. Son cœur se serra. Comme c'était difficile de la voir souffrir ainsi, mais Nathanaël savait aussi que c'était nécessaire. Les mots suivants furent encore plus dures à entendre. Il ne savait pas trop quoi lui dire.

Que voulez-vous dire à une mère qui a perdu un fils qu'elle ne pourrait jamais connaître, jamais rencontrer, parce qu'on le lui avait volé ?

Il y avait bon nombre de choses que l'Anglais ne dirait pas, parce qu'il avait conscience que, même si beaucoup de gens se permettaient de prononcer ces paroles, elles étaient sales, cruelles et si meurtrières pour le cœur d'une personne en deuil. Il ne lui dirait pas qu'il était désolé et qu'il comprenait, parce qu'il n'y était pour rien et que cela ne faisait donc aucun sens de lui demander pardon pour un événement sur lequel il n'avait aucun contrôle et parce qu'il ne pouvait pas comprendre la souffrance d'une mère ayant perdu un fils qu'on lui avait volé à la naissance et même avant déjà. Il ne lui dirait pas non plus que l'enfant était bien mieux où il était, loin de la souffrance de ce monde, car il aurait été mieux encore dans les bras de sa mère qui l'aimait tant et ce sans même le connaître vraiment. Il ne lui dirait pas encore que c'était malheureux, mais qu'elle était encore jeune et que peut-être, elle en aurait un autre. Cette idée était probablement l'une des plus repoussante que le Terre avait pu entendre ou lire. Comment oser parler de remplacer un enfant par un autre, comme on changerait un téléviseur hors d'usage par un neuf. Comment nier l'existence même de ce petit être vivant qui représentait tout dans les yeux de sa mère ? Enfin, il ne s'excuserait pas de lui avoir posé la question, parce que la jeune femme était importante pour lui et parce que les souffrances qu'elle avait vécues ne devaient pas être ignorées, balayées et cachées sous un tapis à l'abri des regards. Ignorer, c'était comme considérer que ce bébé n'existait pas et n'avait jamais existé. De plus, elle n'avait pas besoin qu'il lui pose des questions pour ressentir la douleur de son passé et si les mots l'avaient ramenée sur le devant de la scène, elle n'en demeurait pas moins inexorablement présente dans le cœur de la Tonnerre.

A la place, Nathanaël continua de la serrer dans ses bras et de lui caresser les cheveux. Il continua de lui faire sentir sa présence, son soutien et puis, il se permit de murmurer quelques mots qu'il espérait apaisant.

Ipiu, je ne peux pas comprendre ta douleur, mais je suis là pour toi. Si je peux faire quoi que ce soit pour toi, demande-le moi et je le ferai.

Il déposa un nouveau baiser sur ses cheveux, s'éloignant légèrement, avant de revenir y déposer sa joue, la serrant contre lui.

Et s'il te plaît, ne me demande pas pardon parce que tu souffres. Ne te reproche pas une douleur qui est normale et légitime. Jamais je ne te reprocherais cela. J'imagine qu'une mère n'oublie jamais l'enfant qu'elle a porté...

L'Anglais avait hésité à revenir sur le sujet, mais il connaissait suffisamment son amie pour penser qu'il s'agissait là d'un point important, même s'il ne pouvait lire ses pensées. Il espérait simplement que ces mots n'arrivaient pas trop tôt et que sa bien-aimée pourrait les entendre.


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##   Mar 17 Juil 2018 - 16:54
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Nath, tu devrais pas être si gentil avec une personne comme moi. Et tu devrais pas proposer ce genre de choses à une personne dans une telle situation de détresse. Nath, mon amour, j’ai failli te demander de m’aider à disparaitre, à arrêter d’avoir mal, j’ai failli être immensément égoïste encore une fois. Pardon Nath, mais j’ai tellement mal. J’m’en veux tellement. Je sais que c’est facile maintenant de dire ça, mais j’crois que maintenant j’étais prête à devenir une maman, même avec du retard, je voulais devenir sa maman. Je voulais qu’il ait droit à une part du bonheur auquel j’goute. J’voulais exister pour lui. J’étais prête à tout, mais je voulais qu’il soit heureux… Et maintenant il n’est juste plus.
Ses paroles me font mal, parce qu’elles sont l’opposé exact de ce que je ressens. Je ne me sens pas légitime dans mon chagrin, j’me sens pas mère. J’aurais pu le devenir. Mes mains lâchent enfin le tissu du tee-shirt du Titan pour venir se placer sur ce ventre vide, ce ventre qui ne garde nulle trace de sa naissance. Ce ventre qui me fait atrocement mal. Mes mains se crispent dessus, mes ongles entament sans même que j’m’en rende compte la peau de mon abdomen. Mes yeux se sont fermés, ils se plissent tellement fort, si seulement je pouvais disparaitre. Si seulement j’pouvais ne plus ressentir tout ça… Je sens mon pouvoir qui ne demande qu’à jaillir… Mais je refuse, je refuse de faire disparaitre la douleur de son manque. Je veux pas qu’elle s’efface. Je veux pas. Elle est la preuve de son existence.

Les larmes coulent, encore longuement dans les bras du jeune homme, son tee-shirt est humide autant que mes yeux sont rouges. J’pleure jusqu’à en oublier pourquoi. Je pleure simplement parce que j’ai mal. J’ai l’impression de jamais avoir autant pleuré, j’ai l’impression que le temps ne ressemble plus à rien, est-ce que ça a duré un instant ou une éternité ? Qu’importe, la douleur ne s’est pas plus apaisée que les larmes, malgré tout la fatigue emporte la partie, la fatigue immense d’une vie trop courte et déjà trop lourde. Lourde comme mes paupières qui tombent sur mes yeux, j’ai une sensation de brulure, le sel les blesse, mais j’arrive plus à les rouvrir, le sommeil sort vainqueur, et j’m’endors comme ça. Comme ça dans les bras du gars que j’aime et à qui j’ai l’impression d’en demander toujours trop.

Je rêve peut-être. Je sais pas tout est noir, et j’suis plus là. Et j’suis plus moi. Ça fait du bien, ça repose. Juste m’oublier un peu. Le réveil est difficile, mes yeux me font mal, et je mets quelques secondes à me rappeler où je suis et ce qu’il s’est passé. J’me sens toujours triste, mais bien plus calme.

« Nath ? »
je l'appelle d’une voix que je remarque un peu éraillée.


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##   Mar 17 Juil 2018 - 18:11
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Ipiu pleurait, pleurait et pleurait encore. Elle ne s'arrêtait plus et Nathanaël ne savait même pas si elle avait entendu ce qu'il lui avait dit. Il n'insista pas, la serrant toujours contre lui, continuant de caresser ses cheveux avec la même délicatesse, inlassablement. Il ne cesserait pas de lui rappeler ainsi sa présence, pas tant qu'elle sangloterait, pas tant qu'elle aurait besoin de lui. Le temps n'avait plus d'emprise sur eux. La jeune femme bougea entre ses bras, lâchant son T-shirt déjà humide et légèrement détendu, mais il s'en fichait pas mal. Ce qui avait de l'importance, cependant, c'était ce mouvement. Cherchait-elle à s'éloigner de lui ? L'Anglais relâcha momentanément son étreinte, ne souhaitant pas lui imposer un contact qu'elle rejetait, mais il comprit bien vite que ce n'était pas son but. Il raffermit alors son emprise sur elle. Il ne la laisserait pas tomber. Il ne fuirait pas, jamais, surtout pas maintenant. Il la laissa sangloter encore et encore dans ses bras. Le Terre se sentait bien impuissant à calmer le chagrin de la femme qu'il aimait, tout en sachant que ces larmes qui sortaient étaient probablement salvatrices.

Les sanglots finirent par se tarir, mais aucun d'eux ne bougea. Nathanaël attendait avec patience et bienveillance. Il fermait les yeux pour mieux sentir contre lui ce bout de femme si fort et si fragile à la fois. Il ne perçut pas tout de suite la respiration lente et régulière de celle qu'il aimait tant. Il se permit un sourire un peu triste, mais doux. La fatigue avait vaincu la tristesse, temporairement du moins. L'Anglais laissa encore le temps filer, s'écouler sans même y penser, puis il se décida à bouger. Avec toute la douceur et la délicatesse du monde, il allongea Ipiu pour qu'elle soit confortable. Il cala sa tête sur l'oreiller et plaça une fine couverture sur elle. Puis, il vint s'allonger à côté d'elle et passa un bras par-dessus elle, pour pouvoir à nouveau la serrer contre lui. Il ferma les yeux un instant, mais ne dormit pas. Le Titan voulait simplement sentir le souffle de la Tonnerre contre lui, sentir les battements de son cœur apaisé par le sommeil.

Lorsque le soleil se coucha, il bougea légèrement. Il se positionna plus bas, pour pouvoir observer le visage serein, mais encore marqué par le chagrin de celle qu'il aimait dans les couleurs chaudes du soir. Il posa sa tête sur son autre bras, s'en servant comme d'un oreiller et vint poser sa main sur la tête de la jeune femme pour lui caresser à nouveau les cheveux. Ses yeux parcoururent alors chaque centimètre carré du visage de son aimée, en appréciant la beauté, mais aussi le jeu des ombres se mouvant au rythme de la baisse de luminosité. Et même lorsque la nuit tomba, il continua de l'observer dans la pénombre. Cela faisait longtemps qu'il avait calqué ses respirations sur les siennes, leur cœur battant probablement à l'unisson eux aussi.

Nathanaël espérait qu'à son réveil, elle irait un peu mieux, même s'il savait que la douleur ne disparaîtrait pas comme cela. Il faudrait du temps, beaucoup de temps. Un deuil n'était pas chose aisée et chacun le vivait à sa manière, à son rythme. Il ne la brusquerait pas, il ne la brusquerait plus, mais il resterait là pour elle.

Sa respiration s'accéléra et Ipiu bougea légèrement. Elle se réveillait péniblement, mais l'Anglais ne bougea pas. Un mot, son prénom et lui, un doux sourire qui se voulait réconfortant.

Je suis là, mon amour.


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[TIME ALERTE (surtout dans le post qui suit)]

La nuit est tombée, ai-je dormi longtemps ? J’sais pas trop. J’appelle Nathou presque instinctivement, avant même que je sente sa présence qui m’enveloppe et me protège. Je suis toujours contre lui, je sens toujours sa chaleur, son odeur, sa douceur. Je me sens en sécurité avec lui, la douleur toujours présente ne déborde pas à nouveau et je peux doucement l’enlacer à mon tour. Je ne m’accroche plus à  lui avec désespoir, j’ai passé mon bras dans son dos.

« Merci. »

J’aurais pu dire pardon, mais il m’en aurait voulu. Je m’en serais voulu à sa place. Alors je n’ai pas demandé pardon. Pourtant au fond je m’en veux quand même. J’aurais pas du fondre en larmes comme ça, j’aurais du lui en parler plus tôt, j’aurais dû… Je n’ai pas pu, même maintenant, si je devais répéter ces mots, je n’y arriverais pas. Je n’arriverais pas à exposer à nouveau ma souffrance, à la raviver.
Je ne ça picote, ça brûle, ça rampe. J’inspire lentement, doucement, je m’apaise, en surface. Dans les tréfonds de mon âme elle est bien présente, vive et intarissable, comme je veux qu’elle soit. Je ne veux pas qu’elle disparaisse. Je veux qu’il ait existé, et qu’il continue d’exister au travers d’elle. J’ai encore besoin de la sentir, même si je me reproche ce sentiment, même si je sais que je me blesse inutilement, j’ai besoin de la souffrance. J’ai besoin de savoir que tu as existé.
J’essaie de dire quelques mots mais ma gorge est sèche, elle me fait mal comme mes yeux rougis. Je me la racle, et j’arrive enfin à parler un peu.

« Je t’aime Nathanaël Lancer, je suis heureuse que tu fasses partie de ma vie. »

C’est pas la première fois que je le dis, p’t’être la première de façon si explicite et formelle, c’est pas la première fois que je le pense, mais même maintenant, même alors que je souffre je ne doute pas de ces sentiments, ils m’aident à garder pied. J’reste un moment sans rien dire, un moment juste comme ça à profiter de l’apaisement qu’il me procure. J’ai beaucoup de chance de l’avoir, beaucoup de chance qu’il m’ait choisie moi. Je sais qu’il mériterait mieux, mais c’est moi qu’il veut malgré tout le trouble que je peux apporter dans sa vie.
Je m’étire finalement et l’embrasse tout doucement avant de me redresser. Il doit être tard, il faut que je rentre, il faut qu’il mange et qu’il se repose. Demain  il va devoir travailler.

« Il est quelle heure ? »

Non, j’compte pas reparler de cette après-midi. J’compte pas reparler de la raison pour laquelle je pleurais. De la raison pour laquelle mes yeux me piquent et mon ventre me fait mal. J’compte pas reparler de la boule dans ma gorge, ou du poids sur mes épaules. Pas tout de suite. Je veux le sentir encore peser.


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Dernière édition par Ipiu Raspberry le Mer 18 Juil 2018 - 14:27, édité 1 fois
##   Mer 18 Juil 2018 - 14:19
Nathanaël Lancer

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Ipiu passa à son tour un bras dans son dos pour l'enlacer. Elle le remercia. Nathanaël se contenta de sourire et de caresser le dos de la femme qu'il aimait avec douceur. Le silence s'installa à nouveau un instant sans qu'aucun des deux amis ne le brise. L'Anglais attendait, toujours patient, ne souhaitant pas brusquer la Tonnerre d'une quelconque manière. Il la sentait encore fragile, même si déjà un peu plus apaisé. Il ne parlerait pas, lui laissant l'initiative de décider ce dont elle souhaitait discuter, ou pas, ce qu'elle souhaitait faire, ou ne pas faire. La Master se racla la gorge.

Même si ce n'était pas la première fois qu'elle utilisait les mots « je t'aime », c'était la première fois qu'elle les prononçait d'une manière si formelle. Le Titan sentit son cœur rater un battement, avant d'accélérer légèrement. Le silence reprit sa place, encore, mais pas trop longtemps, juste le temps que le Terre reprenne ses esprits.

Moi aussi, je t'aime, Ipiu, de tout mon cœur.

Sa main quitta le dos de la jeune femme pour venir lui caresser la joue. Elle le savait, il le lui disait suffisamment souvent pour qu'elle ne doute pas, mais le savoir et l'entendre étaient deux notions bien différentes. Nathanaël venait de l'expérimenter et il savait oh combien c'était important. Ipiu s'étira et vint brièvement, doucement déposer ses lèvres sur les siennes, avant de se redresser. Il sourit comme un idiot pendant une fraction de seconde, avant de se lever, lorsque la Sensitive lui demanda l'heure.

Attention, je vais allumer la lumière...

Une fois l'avertissement lancé, l'Anglais actionna le bouton de sa lampe de chevet. Un bref coup d’œil à sa montre déposée sur la petite table à côté de son lit lui donna la réponse désirée.

Il est neuf heures moins quart.

Le Terre observa la femme qu'il aimait. Il essayait de deviner ce qu'elle pensait, mais ce n'était pas chose aisée. Il hésita un instant, incertain de la manière dont sa requête serait reçue. Peut-être devrait-il formuler sa pensée différemment ? Il finit par se lancer.

Tu... aimerais-tu rester ici cette nuit ? Je... si... si tu as faim, nous pouvons nous faire livrer à manger... je...

Nathanaël se trouvait bien idiot. Il ne savait pas comment s'y prendre pour respecter la volonté de sa chère et tendre de ne pas revenir sur le sujet qui avait ouvert les vannes de son chagrin, tout en lui faisant part de son envie qu'elle reste auprès de lui. Il s'assit à côté de sa bien-aimée et lui prit les mains.

J'aimerais bien que tu restes, mais tu es libre de choisir, évidemment.

Il s'en voulait de ne pas réussir à masquer mieux son inquiétude derrière un doux sourire et un visage serein. La savoir près de lui alors qu'elle souffrait, pouvoir la serrer dans ses bras, l'entendre respirer, tout cela le rassurerait, mais il ne s'imposerait pas davantage.


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Dernière édition par Nathanaël Lancer le Mer 18 Juil 2018 - 23:17, édité 1 fois
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Les mots sont doux et agréables. Il les dit plus souvent que moi, je sais pas de quoi j’ai peur, je sais pas du tout. C’est pas comme si j’avais un stock limité de « je t’aime » à lui dire, c’est pas comme s’il risquait un jour de ne plus en rester et que je devais les épargner… Mais avec lui je me suis découvert une certaine pudeur je crois, alors je le dis moins que lui, mais je ne l’en aime pas moins. Je l’aime comme je peux, avec mes faiblesses et mes tabous. Aimer était un tabou, et j’avais peur d’avoir mal à nouveau si j'ouvrais mon coeur… Si on m’avait dit un jour que j’aurais mal parce que je n’ai pas aimé… Je ne l’aurais pas cru.
En vrai j’ai pas envie de bouger, parce que là je me sens presque bien. Presque. Comme j’arrive à être bien depuis quelques temps en pensant pas trop vite, en pensant pas trop fort, en ayant une boule au ventre et la gorge un peu serrée, en étant dans le présent et plus totalement dans le pensé. J’me suis quand même relevée, parce que demain (ou tout à l’heure ?) on doit travailler, et que j’l’ai déjà assez dérangé. J’vais rentrer, j’vais me coucher, me mettre un film, lire quelque-chose attendre que le sommeil revienne ou que le jour se lève.
Mes yeux piquent et mes pupilles se rétrécissent quand mon aimé allume la lumière, il a la gentillesse de prévenir, mais même prévenue le choc est désagréable. Il m’annonce l’heure et je calcule le temps de sommeil hypothétique qu’il lui reste avant d’entamer sa journée, je l’estime plutôt conséquent il aura même le temps de travailler un peu. Pas assez, je lui ai volé une grande partie de la journée.
Ses paroles me surprennent un peu et je reste un moment circonspecte. Je n’ai pas envisagé de rester, mais je crois que je comprends pourquoi il veut que je le fasse. Il s’inquiète pour moi, et je crois que c’est plus rassurant pour lui de m’avoir près de lui ? Je sais pas, mais j’vais le gêner non ?

« En d’autres circonstances cette proposition osée aurait été appréciée… »
j’essaie de faire de l’humour, mais même moi j’ai du mal.

Tu sais bien que si tu me laisses le choix je resterais avec toi Nathou. Il n’y a nul endroit où j’ai plus envie d’être qu’ici. C’est un fait précis et avéré. Si je dois choisir je choisis d’être avec le titan. Peu importe que sa chambre ne soit pas adaptée à moi tant qu’il est là c’est l’endroit où je veux être.

« Mais si tu me proposes de rester car tu t’inquiètes… Ce n’est pas la peine, je vais bien… Enfin pas trop mal, bien comme je peux aller, mais mieux que ce que tu pourrais penser… J’ai pas envie de te gêner plus… »


Je sais qu’il n’appréciera pas ma formulation… tout comme il sait que je n’aime pas qu’il prenne des pincettes avec moi. On est deux à devoir retravailler notre communication. Parfois je crois que j’aimerais qu’il me dise simplement ce qu’il veut, sans prendre de gants, sans me rappeler que je peux refuser. Je sais que je peux refuser, je sais qu’il me laisse le choix, mais qu’il me le rappelle sans cesse parfois j’ai l’impression que c’est trop ? Je sais pas.


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##   Sam 21 Juil 2018 - 1:03
Nathanaël Lancer

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Nathanaël espérait qu'Ipiu accepterait de rester auprès de lui cette nuit. Elle tenta un trait d'humour qui, malheureusement pour elle, ne fit pas mouche. L'Anglais était trop inquiet pour même sourire au sous-entendu. Il n'eut pas même une teinte de rose sur les joues. Il fallait dire que ce n'était de loin pas la première fois qu'elle restait chez lui ou qu'il allait chez elle pour dormir, alors il y avait beaucoup moins de gêne de son côté. Et puis, mis à part quelques incidents matinaux qui ne gênaient en rien Ipiu, puisqu'elle considérait ces réactions comme physiologiques, il n'y avait vraiment rien d'embarrassant dans le fait de dormir auprès de la femme qu'il aimait. Il s'y habituait donc peu à peu et comme ils prenaient leur temps, il n'y avait aucune précipitation.

La Sensitive finit par répondre plus directement à sa proposition et même si les propos de la Master le fâchait un peu, il n'en laissa rien paraître. Il réfléchit un instant, puis, calmé, sourit avec douceur. Elle ne comprenait pas. Il suffisait de lui expliquer clairement la situation.

Ipiu, si je dois bien te concéder que ce soir, mon inquiétude est un facteur supplémentaire me poussant à te faire cette proposition... ou plutôt, je vais être honnête, cette requête, ce n'est de loin pas la seule raison.

Le Titan se passa instinctivement la main dans les cheveux pour réfléchir à la meilleure formulation possible, mais il finit par s'exprimer, ne souhaitant pas que le silence s'installe trop longtemps entre eux.

Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi, ni comment, mais quand tu es là, je dors mieux. Je suis plus calme, apaisé. Tu sais, il m'arrive encore de faire des cauchemars, même si cela devient de moins en moins fréquent, mais quand je suis auprès de toi, cela n'arrive jamais. Il est sans doute assez égoïste de présenter les choses ainsi, et s'il ne plaît, ne te méprends pas, ce n'est pas la seule raison qui me pousse à te demander de rester. Je...

Le Terre lâcha un rire un peu nerveux.

Je t'aime, Ipiu, et le plus de temps je passe auprès de toi, le mieux je me porte. Tu vas sans doute trouver cela bien niais, mais je dois t'avouer que je m'en fiche. C'est un fait et je l'assume entièrement.

Il lui caressa la joue du bout des doigts.

Tu ne me gènes pas et ne m'a jamais gêné. J'ai fait le choix d'arrêter de travailler cet après-midi et j'ai fait le choix de rester auprès de toi. Je ne regrette rien. Mon travail et mes études sont importants, il est vrai, mais tu l'es bien plus. Passer du temps avec toi m'est bien plus précieux que tout le reste. Alors, s'il te plaît, ne penses plus que tu puisses me déranger, me gêner. S'il te plaît.

Nathanaël plongeait son regard noisette dans les améthystes de la Tonnerre, de la femme qu'il aimait plus que tout. En cet instant, il aurait aimé l'embrasser, d'un de ses baisers passionnés qui lui faisaient tant d'effet, mais il se retint, jugeant le moment peu opportun. Il préférait attendre sans bouger, être certain qu'elle ait compris et intégré ses mots.

Alors, si tu décides de rentrer chez toi ce soir, fais-le, mais fais-le pour les bonnes raisons, s'il te plaît.

Il ne pouvait s'empêcher de la regarder avec intensité, mais tendresse, accompagnées de ce doux sourire qui le caractérisait.


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##   Sam 21 Juil 2018 - 11:44
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« Ne me demande pas de rester Nath, dis-moi simplement que je reste… Il n’y a rien à demander, c’est un acquis. »

Je mêle mes doigts aux siens et je lui souris. J’ai senti sa colère trop bien contenue, il s’est calmé en l’espace d’un instant et ses mots n’ont pas dépassé sa pensée comme souvent. C’est l’homme que j’aime après tout. Il n’est pas timide, mais exigeant envers lui-même. Il se modère souvent trop pour ne pas me blesser, pour ne pas se montrer trop exigeant envers moi… Mais j’ai envie qu’il s’exprime, qu’il me dise ce qu’il veut sans qu’il réfléchisse à s’il me l’impose ou pas. C’est à moi de décider s’il dépasse les bornes ou pas, pas à lui.
Je dois avouer que je suis heureuse qu’il dorme plus sereinement quand je suis avec lui. L’effet est réciproque. J’me demande brièvement pourquoi on n’a pas simplement aménagé ensemble vu qu’il est clair qu’on n’a qu’une envie c’est de passer notre temps ensemble… Et j’me rappelle que c’est justement pour ça qu’on ne doit pas vivre ensemble. On serait niais et surtout on risque d’oublier le reste. Très mauvaise idée. On n’est pas juste pas prêts pour vivre ensemble, on est encore trop… Fusionnels ? J’sais pas si c’est l’bon terme, mais c’est l’idée.

« Du coup on commande quelque-chose ? TOUT SAUF UNE PIZZA. »

Erik m’a trauma de la pizza je crois. Oui je change de sujet. Parce qu’y a-t-il de plus à dire ? Je l’aime aussi, et ses études sont importantes, je sais qu’il ne me reprochera jamais de l’en distraire, mais est-ce qu’il ne se reprochera pas son manque d’efficacité ? Est-ce qu’il arrivera à négocier avec sa conscience de n’avoir que la moyenne sur un travail parce qu’il a procrastiné avec moi ? Pas sûre qu’il en soit à ce niveau, le connaissant il est plus du genre à se tuer à la tâche qu’à laisser ce genre de choses arriver.
J’ai retrouvé le sourire, c’est dans la simplicité du quotidien que je trouve du réconfort. Merci Nathou. Désolée, j’ai pas envie d’être sérieuse. J’ai pas envie d’y réfléchir encore, pas envie de m’appesantir sur la douleur, je préfère avancer. Je poque doucement sa joue.

« Un compromis ça te va ? Tu me lis tes articles, c’est pas dit que je comprenne tout… Mais ça t’irait de m’expliquer ? »


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##   Dim 22 Juil 2018 - 21:15
Nathanaël Lancer

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Nathanaël ne comprit pas très bien ce que sa bien-aimée avait voulu dire, mais elle lui sourit, mêlant ses doigts aux siens, alors il ne répondit rien, gardant son incertitude muette. Elle avait accepté de rester, au final, et c'était tout ce qui importait, non ? L'Anglais craignait tout de même d'avoir été trop insistant, de lui avoir fait une sorte de chantage affectif peut-être ? Pourquoi lui avait-elle dit qu'il n'y avait rien à demander ? S'était-il imposé sans s'en rendre compte ? Il lui avait fait une requête, plus qu'une proposition, il était vrai, mais cela restait un choix qu'elle devait prendre, elle. Le Terre ne comprenait pas pourquoi Ipiu lui avait demandé de décider, parce que c'était cela au final, n'est-ce pas ? Les rouages s'actionnaient péniblement. Ce n'était pourtant pas bien compliqué. Elle le lui avait dit clairement « Ne me demande pas de rester, dis-moi simplement que je reste. ». Elle avait prononcé ces mots exacts. Souhaitait-elle qu'il s'affirme plus ? Il était vrai qu'elle lui avait déjà demandé parfois de manifester ses souhaits et ses envies plutôt que de toujours l'interroger sur ce qu'elle, elle désirait. Cependant, il ne s'agissait pas là de choisir quelque chose d'anodin... Le Titan se passa machinalement une main dans les cheveux. La Sensitive lui avait expliqué plusieurs fois qu'elle refuserait simplement si quelque chose ne lui plaisait pas et il partait évidemment de ce principe-là, alors que craignait-il ? Pourquoi ne parvenait-il pas à intégrer cette information et à lui faire confiance pour se respecter ? Il fallait qu'il arrête de penser Ipiu comme une femme fragile qui ne saurait pas dire non en cas de besoin. Nathanaël savait que ce n'était pas le cas, alors pourquoi ces préjugés idiots revenaient sans cesse hanter son esprit? Sans doute y avait-il autre chose, une peur plus profonde ancrée en lui...

Heureusement, Ipiu le sortit de ses pensées pour parler nourriture et sa réflexion lui tira un petit rire. Le Terre ne s'était pas attendu à ce genre de réaction. Il aimait bien la pizza et ils en avaient déjà mangé ensemble. Il ne comprenait donc pas pourquoi la Tonnerre s'était exprimée de la sorte, mais il ne demanderait pas. De toute manière, il n'avait pas spécialement envie d'en manger. L'Anglais aurait bien proposé de cuisiner quelque chose, mais ce n'était ni l'heure, ni l'endroit pour le faire. Par chance, les restaurants proposant les livraisons à l'institut ne manquaient pas.

D'accord, pas de pizza. Il y a suffisamment de choix à Terrae pour qu'on ne meure pas de faim. As-tu une envie particulière ? Mmmh, je mangerais bien des ramen...

Le Titan ne réalisa pas qu'il avait pensé à voix haute. Ce plat était typique au Japon, mais il ne s'en lassait pas, surtout qu'il existait bon nombre de variétés différentes. Alors le fait d'en avoir déjà mangé deux fois cette semaine-là ne le dérangeait absolument pas.

Soudain, la Master eut un geste inhabituel. Le Titan la regarda, un peu surpris, mais sourit tendrement. Elle semblait aller mieux. Elle souriait et cela lui réchauffait le cœur. Il n'était cependant pas naïf et savait pertinemment que la douleur était toujours bien présente, mais au moins parvenait-il, consciemment ou inconsciemment, à lui changer les idées.

D'accord, avec plaisir. Cela me fera un très bon exercice.

Il lui sourit de plus bel, heureux que la Tonnerre lui ait proposé un tel compromis. Il se leva donc pour aller chercher la publication qu'il avait entamée, puis revint s'asseoir près de la femme qu'il aimait.

Nous pouvons commencer par celle-ci en attendant le livreur, sauf si tu as quelque chose d'autres à faire avant ?


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##   Lun 23 Juil 2018 - 16:32
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Il est confus et j’sens qu’il réfléchit de trop, j’lève les yeux au ciel. Mon chéri, pourquoi tu refuses de comprendre les choses simples ? J’sais même pas ce que tu interprètes là, avec toi je sais que la subtilité c’est littéralement surfait. J’t’embrouille trop facilement quand j’fais des sous-entendus… Alors j’essaie d’être directe sauf quand j’me moque de toi et que j’veux te voir rougir. Ce qui arrive avec régularité en fait… Maintenant j’arrive mieux à saisir les moments où il s’embrouille, c’est des silences légèrement trop longs, c'est cet air un peu figé. Faut pas que j’le laisse s’enliser, sinon… Bah sinon il s’enlise et il se construit des idées chelous, des idées à la Nath quoi… Et j’aimerais qu’il me parle aussi plutôt que de mal penser.

« A quoi tu penses ? »


Désolée mais là j’peux voir ton cerveau pédaler, et j’sais pas dans quelle direction il se barre. Ce qui a tendance à m’inquiéter un peu...

Je règle les détails techniques tant qu’il y a encore des restos qui livrent, j’suis d’accord pour les ramens. Je suis toujours d’accord pour les ramens… Après faut voir si on peut encore s’en faire livrer, ce qui n’est pas toujours le cas, des fois ils sont débordés et ne prennent plus de commandes à cette heure. Heureusement un coup de fil plus tard nous étions prêts à être livrés.
Il accède à ma demande quand j’lui propose de me lire son article, heureusement. C’est pas vraiment les matières qui m’intéressent le plus, mais de temps en temps j’peux faire l’effort de m’y intéresser. En vrai j’lis de tout, avec plus ou moins de plaisir. Du coup ça me va.

« Hm, attends trois secondes. »


J’me tourne, j’le pousse doucement pour qu’il s’adosse au mur et j’me love dans ses bras, faisant bien attention à ne pas laisser ma tête empiéter sur son champ de vision, je pose ma joue contre son torse.

« Tu peux y aller ! »


Comment ça j’triche ? HEY OH ! J’le déconcentre pas, j’prends juste mes aises. Il met un certain temps avant de démarrer et j’peux pas m’empêcher d’me sentir fière de moi de le troubler même un peu. Il lit tranquillement l’article, et j’l’arrête quelques-fois pour avoir des précisions sur des termes spécifiques. Il me les donne sans trop de mal, il est trop balèze il connait touuuuuuuuuut. J’sors avec le type le plus intelligent de la terre, et le plus mieux bâti m’apprend ma main posée sur son torse. Voilà.


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##   Lun 23 Juil 2018 - 22:54
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La question d'Ipiu le surprit. Il était vrai qu'il avait laissé un silence un peu long s'installer et que sa manie de se passer la main dans les cheveux lorsqu'il réfléchissait l'avait probablement trahi.

Oh... je… je réfléchissais à ce que tu m’as dit. Ce n’est pas très important.

À présent, l'Anglais était un peu gêné. Il avait un peu honte de ses débats intérieurs, parce qu'il savait que cela pouvait fâcher sa bien-aimée et à juste titre. Il aurait aimé changer de sujet, ne plus y penser pour pouvoir plus tard y réfléchir à nouveau peut-être, trouver des solutions de son côté, mais la Sensitive ne lui en laisserait pas l'occasion.

« Ça m’importe...  »

Le Terre lâcha un soupir et baissa les yeux.

Je suis désolé, Ipiu.

Il se tut un bref instant, relevant les yeux vers elle.

Je sais que tu m'as dit plusieurs fois que si tu ne souhaitais pas quelque chose, tu me le dirais, tu refuserais et j'en ai bien conscience. Je trouve cela évidemment normal... mais je ne peux m'empêcher de croire... de croire que...

Pourquoi était-ce si difficile à admettre ? Le Titan se savait pourtant imparfait et reconnaissait généralement ses faiblesses. Il ne souhaitait qu'une chose, s'améliorer, alors pourquoi ne parvenait-il pas à en parler ? Il prônait pourtant la discussion dans un couple. Il savait oh combien l'échange était important. Oui, Nathanaël devait faire cet effort, essayer d'expliquer ce qu'il avait à l'esprit, même si c'était embarrassant.

J’ai tout de même encore toujours peur de m’imposer, de t’imposer des choses sans m’en rendre compte… je ne sais pas, te faire une sorte de chantage affectif par exemple ? Ou que tu aies envie de me faire plaisir ou peur de…

Il soupira. Était-ce arrogant ou prétentieux de penser que la Master pourrait ne pas se respecter par peur de le perdre ? Sans doute et c'était pour cela qu'il n'avait pas terminé sa phrase.

Non, je… je ne sais pas, excuse-moi. Je ne devrais pas penser cela, je le sais bien. Je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à avancer. Je m’insupporte particulièrement, parce que j’ai l’impression que je ne te respecte pas quand je pense ce genre de choses, qu’en quelque sorte je te rabaisse ?

Il soupira encore.

Non vraiment, je ne sais plus ce que je pense et ce que je dis. Désolé, je suis vraiment très confus dans mes propos…

Ipiu recommença à parler une fois qu'il eut fini. L'Anglais releva les yeux qu'il avait finis par baisser pendant son discours.

« Franchement, j’ai envie que tu t’imposes dans ma vie. J’ai envie que tu y prennes le plus de place possible. Ouai j’ai envie de te faire plaisir, parce que te voir heureux me rend heureuse. C’est pas simplement pour toi, c’est pour moi aussi. C’est pas que tu me fasses un chantage affectif ou que j’ai peur de te perdre, c’est que je t’aime et que j’veux te rendre heureux. Tu vois la nuance ? »

Certains mots étaient si doux à entendre, si apaisant, pourtant ses sombres pensées n'étaient pas encore calmées. Il lui restait des doutes et tellement de peurs. Peut-être devrait-il une bonne fois pour toutes les exprimer et ne pas les garder enfouis au plus profond de lui, comme un secret honteux qu'on cherchait à cacher à tout prix.

Oui… oui, je crois. Je veux dire, bien sûr que je peux concevoir le fait que tu aies envie de me rendre heureux et que tu m’aimes, mais…

Le Titan lâcha un nouveau soupir.

Ipiu, je crois que je réalise gentiment que… que tu ne pourras probablement jamais être aussi libre que je l’aurais souhaité ? Et que je suis une des personnes qui te remet des chaînes ? Et… je ne sais pas… je considère qu’on t’a suffisamment imposé de choses dans ta vie pour que je ne vienne pas à mon tour y ajouter des couches supplémentaires. Je… j’ai évidemment envie d’être avec toi, de faire partie de ta vie, d’y prendre de la place, pour reprendre tes mots, mais… mais je me dis qu’il y a une bonne et une mauvaise manière de le faire et j’ai peur de ne pas emprunter le bon chemin. Je n’ai pas envie… j’ai peur de faire partie de ses hommes qui imposent, qui ne respectent pas… j’ai peur de le faire sans m’en rendre compte, c’est pour cela que je m’analyse beaucoup, que j’essaie d’être le plus prudent possible... mes parents m’ont bien éduqué, je crois, mais j’ai aussi reçu certains enseignements de la société en général et je me rends compte qu’il y a des choses qui ne fonctionnent pas comme elle le devrait. Je suis un peu perdu dans tout cela et je ne souhaite pas que tu subisses…

Le Terre ne termina pas sa phrase. Cela lui avait fait du bien d'exprimer certaines de ses peurs dont il n'avait encore jamais osé parler. Cela lui faisait du bien de mettre des mots sur ce qu'il ressentait et il espérait qu'Ipiu aurait peut-être les clefs lui permettant d'avancer et de ne plus stagner comme il le faisait. La femme qu'il aimait se mit à rire doucement, ce qui le surprit. Qu'avait-il donc bien pu dire de drôle ? Elle reprit et à nouveau, il l'écouta.

« La société est mal-faite, mais tu es tout sauf un homme irrespectueux mon amour. Et oui j’ai des chaines, mais c’est moi qui ai choisi mes attaches, et ça, ça n’a pas de prix. J’ai des responsabilités, envers le journal, envers la bibliothèque, envers Terrae, et envers toi. Celles de faire attention à toi, de t’aimer, de faire mon possible pour te rendre heureux… Mais tout ça je l’ai choisi, et ça m’est précieux. J’ai pas envie d’être libre et solitaire, chacun de mes liens m’est précieux. »

Elle le rassurait, lui expliquait sa vision des choses et les choix qu'elle avait faits. L'Anglais fut soudain bien ému et il lui fallut un moment pour retrouver la parole.

Je… merci, Ipiu… je crois que je comprends. Désolé, je suis un peu ému.

Nathanaël laissa un nouveau silence. Il lui sourit doucement, avant de reprendre son sérieux pour répondre.

Je vais essayer de moins réfléchir, de plus… vivre ? Je te promets de faire tout mon possible pour m’améliorer en ce sens, mais je préfère t’avertir tout de suite que cela ne sera pas facile. Je fonctionne ainsi depuis trop longtemps pour que le changement soit aisé, mais si c’est ce que tu souhaites, je tâcherai de m’imposer un peu plus. Je… peut-être… oui, sans doute que cela me fera du bien aussi.

Il se tut encore un bref instant, puis se remit à sourire. Sa bien-aimée lui avait demandé de s'imposer plus et là, là il en avait envie, mais il hésitait. Non, il chassa ses pensées. Ce n'était peut-être pas le bon moment, mais si c'était le cas, elle le lui dirait. C'était ainsi que cela devait fonctionner, n'est-ce pas ?

Je... je vais t'embrasser.

Il s'agissait d'un avertissement pour la prévenir, pas d'une demande. Il y avait du progrès. La Master se contenta de lui sourire, alors il s'avança pour déposer un doux baiser sur ses lèvres.

******

Le couple se mit d'accord sur le menu du soir et Ipiu se chargea de commander la nourriture. Tout était prêt, enfin presque. Nathanaël observa d'abord curieux, puis suivit le mouvement que lui intimait la Tonnerre, surpris et enfin un peu gêné ? Non, pas gêné, mais troublé, oui, le terme convenait mieux. Elle vint se lover dans ses bras, posant sa joue contre son torse. De cette position stratégique, elle pourrait de toute évidence entendre les battements soudain frénétiques de son cœur. Il fallut un temps à l'Anglais pour reprendre complètement ses esprits, se calmer un peu aussi, et surtout réussir à se concentrer sur la publication qu'il tenait toujours par miracle dans les mains. L'article n'était pas particulièrement compliqué pour une personne connaissant bien le domaine. Le Terre expliqua à  sa bien-aimée les termes qu'elle ne connaissait pas, prenant soin d'être le plus clair possible. Ils en étaient arrivés à la fin de la partie « discussion », lorsque son téléphone sonna, annonçant l'arrivée du livreur dans le hall de l'institut.

Je reviens.

Il déposa un petit bisou sur la chevelure dorée de sa chérie, puis se leva. Il prit son porte-monnaie au passage, avant de descendre au rez-de-chaussé, de régler et récupérer les ramens qu'ils avaient commandés. Le Titan retourna rapidement dans sa chambre et déposa les plats livrés sur son bureau. Il rangea soigneusement ses documents pour être certain de ne pas les salir. Nathanaël ouvrit la bouche, avant de la refermer, de laisser un temps, puis de sourire avec douceur.

Nous allons manger sur mon bureau pour éviter tout risque d'accident. Je n'aimerais pas devoir changer mon lit ce soir.

Il laissa un temps, guettant la réaction de son amie. Il ne lui avait pas posé de questions, il avait pris une décision sans la consulter et cela lui faisait un peu bizarre, alors il préférait lui laisser le temps de refuser si cela ne lui convenait pas, mais ce ne fut pas le cas. L'Anglais aida sa bien-aimée à rejoindre son fauteuil et ils s'installèrent pour manger.


Désolé, mais tu es trop importante pour moi pour que je ne m'y intéresse pas (pv Ipiu <3) 1ibx10
Merci Aa-chan <3


Dernière édition par Nathanaël Lancer le Mer 25 Juil 2018 - 2:14, édité 1 fois
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Désolé, mais tu es trop importante pour moi pour que je ne m'y intéresse pas (pv Ipiu <3)

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