## Mer 3 Juil 2019 - 15:48 | ||
Afya Soubagamousso Messages : 852 Date d'inscription : 29/05/2014 Age : 26 Humeur : Rêveuse | « C’est plus drôle de venir te voir quand j’en ai besoin ? » dit-elle. Cela donne des occasions de se rencontrer et de discuter. Des occasions qui semblent compliquées à créer pour la timide jeune femme. Elle qui a du mal à aller spontanément vers les autres et dont les rapports sociaux semblent souvent inexistants… Souvent seul le besoin la pousse à aller vers autrui. Si elle n’a rien à demander, rien à offrir, alors elle ne sait qu’apporter aux autres. Elle n’est pas certaine qu’il comprenne. Elle comprend qu’elle a manqué de tact en lui demandant le tee-shirt qu’il aime tant, mais elle ne veut pas le détromper. Elle n’est pas certaine que l’on puisse réellement faire ce qu’elle imagine, elle ne voudrait pas le décevoir si cela ne peut se faire. C’est Ariana la couturière, pas elle. « J’en prendais soin. » promet-elle simplement car c’est le seul réconfort qu’elle puisse lui offrir pour l’instant. Angelo glisse alors ses affaires trop petites dans le cabas qu’elle a rapporté et la prends dans ses bras. Bien qu’il fasse à présent presque sa taille elle ne se trompe pas et voit là un geste purement enfantin. Espérons que ce ne soit pas de la naïveté de la part de l’ivoirienne. Durant le trajet ils alternent portant chacun leur tour le cabas alors qu’ils se tiennent par la main. « Je n’en doute pas, mais je préfère que ce soit un cadeau qu’un remboursement. » Elle préfère dire les choses simplement. Si elle ne refuse pas les cadeaux de ses amis, elle a beaucoup de mal à comprendre qu’on essaye de rembourser la gentillesse. C’est bien là une chose qui se donne sans compter, pense-t-elle alors qu’elle-même a du mal à l’apprécier quand elle lui est offerte… Sans doute ne pense-t-elle pas la mériter. Arrivés à la friperie ils se trouvent face au gérant, l’homme n’a pas l’air commode… pourtant derrière son air bourru il doit se trouver attendrit par la timidité du jeune homme qui semble chercher du courage en la main de sa compagne qu’il serre. « Bien sûr, je vais regarder tes vêtements et te dire combien je te les acheterais, ce sera ton avoir dans le magasin. Cela te convient ? » La solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons. Ellana, l'Envol,Pierre Bottero |