« Ah. »

Tu ne dois pas être tout l’monde, car toi tu fais attention à beaucoup de choses, l’apparence des gens, l’atmosphère que dégagent les gens, mais tu ne leur prêtes pas d’intensions en fonction de ce que tu vois. Tu sais que tu es bizarre, peut-être qu’c’est ton côté artiste, peut-être que c’est parce que tu vis dans un monde magique où tout l’monde est beau et gentil. Tout le monde sauf cet abruti de Tiago, bien entendu… Mais lui c’est pas son apparence de playboy qui t’a convaincu de cela mais son comportement…

« Bien sûr Tiago, c’est toujours de la faute des autres quand ils ne rentrent pas dans les cases où tu voudrais les mettre… » tu soupires avec ironie. « Tu t’es clairement planté sur toute la ligne, mais bon, moi j’croyais que t’étais gay, donc j’peux pas t’en vouloir… »

Ce type est définitivement débile et de mauves foi. Tu lui as offert un sourire pour ponctuer ta phrase. Amusant n’est-il pas ? Chacun se méprenait sur l’autre, alors pourquoi ne pas en rire ? P’t’être parce qu’il n’est pas prêt à en rire, et que toi tant qu’il ne se sera pas excusé tu seras rancunier. C’est pourtant simple d’obtenir ton pardon un « je suis désolé de t’avoir frappé et de m’être comporté comme un gros con » suffirait amplement.

« T’sais quoi ? Il n’y a qu’une façon de savoir ! Je reviens… »

OH MON DIEU ! Angie d’où te viens ce courage ? Non, parce que c’est clairement pas les conseils de Tiago qui te poussent à aller vers lui après avoir accroché son regard. Qu’est-ce qui s’est passé ? C’est le barman qui a glissé de l’alcool dans ton verre discrétos ? Non, parce qu’à peine le regard du jeune homme croisé tu lui as offert un sourire auquel il a répondu. Tu t’es même décidé à l’approcher.

« Salut ! Désolée de te déranger, tu voies mon pote là-bas, tu lui plais énormément mais il est trop timide pour venir te parler. Ca te dérange de te joindre à nous ? »

Le garçon semble un poil mal à l’aise mais finit par se joindre à vous.

« Tiago, je te présente Delmar, Delmar je te présente Tiago ! »

Tu fais un grand sourire au feu et Delmar lui offre quand à lui un sourire timide…

Tss, comme si j'en avais quelque chose à foutre de son pseudo discours moralisateur. Il espère encore qu'il y ait quoi que ce soit d'exemplaire chez moi ? Ouais, j'peux déployer une montagne de mauvaise foi quand j'en ai envie et là, je n'suis clairement pas d'humeur à me remettre en question. Déjà j'accepte avoir pu me tromper, faudra qu'il fasse avec.

Je lui sors donc cette même gueule parfaitement blasée suite à son petit discours, comme je l'utilise un peu trop souvent avec ce type insupportable, quand il finit enfin par se décider à me lacher. Ouah, je commençais à désespérer. Du coup, je ne fais même pas gaffe à cette phrase pourtant chelou qu'il lâche juste avant. Non, là je suis juste en train de voir ma soirée à venir s'améliorer de façon exponentielle. Parce que lui va essayer de pécho son gars (et ce serait cool qu'il y arrive, j'ai pas franchement envie de le voir revenir en pleurnichant), ce qui me laisse le champ libre pour picoler comme je le veux et éventuellement, me trouver une bien meilleure compagnie (ce qui n'est pas très difficile cela dit).

Mais j'ai à peine le temps de descendre mon verre en faisant un tour de salle, à évaluer s'il n'y aurait pas quelque chose d'intéressant en vue, que Angie revient à la charge. Accompagné... C'est quoi l'délire ? Il a cru que j'allais continuer à lui filer des conseils en live, avec son crush à ses côtés ? Et puis qu'est-ce que j'en ait à foutre de son nom à l'autre ténébreux ?! Non, il n'aurait quand même pas fait un truc pareil... ? Pourtant j'ai pas trop de mal à imaginer Angie me sortir un nouveau coup fourré hyper vicieux du genre !

Je me retrouve donc à fixer ce connard de Delmar (oui, il entre direct dans cette catégorie par la force des choses et en plus ça rime, j'y peux rien) d'un air franchement contrarié. La mâchoire crispée et le regard agacé, il n'a pas l'air très en l'aise dans ses pompes en face. Bah, s'il doit y avoir des dommages collatéraux, c'est le dernier de mes soucis. Après quelques secondes nécessaires à mon cerveau pour bien assimiler ce qui vient de se passer, je finis par reporter mon attention sur Angie dont je me rapproche beaucoup trop.

- "Ok, il serait temps que tu me dises à quoi tu joues vraiment. Qu'est-ce que tu veux ? Qu'on s'fight ? Ou alors t'as une super idée de génie pour qu'on règle nos problèmes autrement ? Parce que si j'dois te supporter une minute de plus va falloir trouver une solution. J'te l'dis tout de suite, la discussion ça marchera pas."

A peine un regard en biais à celui qui fait désormais office de plante verte suffit à faire augmenter un peu plus la pression qui vient subitement s'accumuler dans mes veines. Pourquoi il veut pas m'lâcher ?! Si j'dois passer pour un enfoiré arrogant et violent auprès de tous les homos de Terrae y a pas de soucis, de toute façon j'ai pas envie de les côtoyer.

- "Ou alors tu cherches seulement à me provoquer suffisamment pour qu'on s'affronte direct et pouvoir prouver ta valeur auprès de l'autre tâche ? Si c'est qu'ça, ça m'va très bien !"

Et tant pis pour la fierté de la tâche en question. Eh, c'est pas moi qui ait eu la merveilleuse idée de ramener quelqu'un au milieu de ce merdier. A quoi il s'attendait sérieux ?! A ce que j'engage poliment la conversation en lui demandant s'il voulait boire un truc ?!

Avec un peu de chance le gars en face interprète de travers ce qu’il dit, croyant que Titi en veut à Tiago parce qu’il a dragué son crush. Ce qui ne serait pas flatteur pour Tiago, mais pas si inconcevable. Angie quant à lui fait l’innocent, montrant patte blanche.

« Je n’allais tout de même pas te laisser tomber ! »

Tu choisis bien tes mots, espèce de gredin… Tu crois réellement que ça va se passer comme ça ? Bien sûr que non, mais rien que pour voir la gueule de l’autre débile énervé ça en valait la peine. Tu inspires prenant ton air le plus innocent du monde. Tu sais quoi ? T’as jamais été acteur Angie, jamais. Et ton grand sourire là, franchement ça gâche tous tes efforts. Tu m’diras, ça peut tout à fait te faire passer pour le mec trop fier d’avoir aidé son pote…

« T’affronter ? Mais non, pas du tout. J’voulais juste… »

Ok là t’as plus d’excuses qui viennent naturellement qui feraient double emploi… Alors tant pis. Il n’y en a qu’un parmi les deux que tu veuilles faire chier. L’autre, c’est un dégât collatéral. NON MAIS TU T’ENTENDS PENSER PUTAIN ? Qui es-tu ? Qu’as-tu fais de Charlie-Ange Petit, le gars avec qui j’écris depuis des années ? Tu me choques. En tous les cas, c’est l’moment d’allumer ton pouvoir pour voir ce qu’il mijote, histoire de ne pas te prendre un mauvais coup… Quoi que, après tu pourrais dire qu’il est un gay refoulé qui ne s’assume pas, et que c’est triste pour lui… Et vu comment tout le monde est trop gentil à Terrae (sauf Tiago (et toi maintenant)), tout le monde prendra plaisir à l’aider à s’affirmer… Hmmm. Tentant quand même comme strat, mais l’idée d’un poing dans la gueule n’est clairement pas de celles que tu apprécies.

« Je voulais voir le maitre à l’action. » tu lui souris innocemment.

...

On est d'accord que là j'ai le droit de péter un câble pour de vrai ? A abandonner toute retenue et seulement réagir comme j'aurais dû le faire depuis le début, au lieu de m'emmerder avec ses plans à la con ? Parce que c'est clairement ce qui va se passer dans les minutes à venir. J'en peux plus de son petit air faussement innocent qui pue l'arrogance à plein nez ! Comment ça se fait que personne ne lui ait encore remis les idées en place ? Ah oui, il est gay, ce serait un peu comme de la discrimination. Quelle connerie.

- "La seule chose que tu vas voir à l'action c'est mon poing dans ta gueule si tu stoppes pas maintenant tes plans foireux."

Et j'en meurs d'envie. Pourtant c'est une toute autre idée (lumineuse) qui me traverse l'esprit à ce moment là. Je me retourne vers Plante Verte (j'ai déjà oublié son nom et j'en ai rien à battre) qui hésite visiblement à nous laisser seuls. L'hésitation c'est toujours fatal. Je l'empoigne sans grand ménagement par le col de sa veste sans rien perdre de mon attitude un peu trop agressive (genre celle qui ne devrait laisser aucun doute sur mes réelles intentions !), pour le repousser en suivant dans les bras de Charlie-Ange (et ce n'est pas une simple métaphore, même si c'est un peu plus violent que ce qu'une telle formulation laisserait penser).

- "Occupe toi de lui, passez votre soirée comme vous l'voulez tant que c'est loin de moi. Ça m'gonfle sérieux toutes vos conneries !"

Ok, là ce serait le moment idéal pour tourner les talons et me barrer d'ici. Mais il y a toujours cet orgueil qui me force à rester, juste pour pouvoir observer ces deux-là obéir gentiment. Seulement ensuite je pourrais aller me retourner la tête loin d'ici.

Tes plans foireux ? Lesquels ? Celui de lui tailler une réputation qu’il détestera ? Voyons, il faudra bien qu’il comprenne un jour ou l’autre qu’avoir la réputation d’être gay ne veut pas dire avoir une sale réputation. Ça lui fera les pieds, il en a besoin. Si en prime tu le fais chier, c’est tout bénef c’est certain… Et peut-être que t’apprécies un peu trop, mais tant qu’il ne se sera pas excusé pour sa violence tu ne pourras pas lui pardonner. Ce n’est pas comme avec Ys où tu t’étais convaincu que tu étais totalement en tort, non. Là, quelque-chose a changé, et c’est peut-être toi.

Delmar se retrouve projeté dans tes bras et on ne va pas se mentir vous manquez de vous ramasser tous les deux. Tiago est en colère… Enormément en colère si on en croit le sort qu’il te réserve en pensées… mais faut dire que cramer un homo c’est so 2018. Pardon, j’ai un sale humour noir. Delmar dans tes bras tu es un peu désolé pour ta victime collatérale, c’est toi qui es allé le chercher. Tu ne voudrais finalement pas qu’il se retrouve blessé à cause de tes conneries ! Tu t’apprêtes à t’excuser quand ce dernier se dégage de tes bras.

« C’est quoi votre problème putain ? Allez faire un tour à l’arène, trouvez-vous un hôtel, je sais pas faites quelque-chose mais arrêtez d’impliquer des gens dans vos jeux pervers ! »

Et il se taille de la plus belle façon, celle du gars qui s’en bat la raie de vos histoire et qui avait prévue une soirée pénard. Mec, si faut tu viens de te niquer ta réputation dans toute la commu gay de Terrae et tu ne le sais pas encore… Bien. Très bien même. Débile.

Débile qui te retrouve maintenant en face à face avec Tiago, débile qui fait preuve d’une mauvaise foi absolue en portant ton verre de limonade à tes lèvres pour le siroter, te donner une contenance et le temps de décider ce que tu feras après.

« Sérieusement, ça valait pas la peine de le prendre mal… Mais tu m’as dit de choisir un garçon et j’voulais qu’tu me montres comment on faisait après… Si tu préfères me montrer avec une fille, je serais ravi de voir tes techniques de drague, parce que là si j’ai appris comment aborder quelqu’un, je ne sais toujours pas comment lui proposer un rapport sexuel sans lendemain… »

Bon, on dirait que mon boulet de canon humain n'apprécie pas l'endroit sur lequel il atterrit puisqu'il se dégage bien vite, troquant son air ébahi pour une réaction beaucoup plus virulente. La plante verte se rebelle ? Dommage, ça m'aurait bien arrangé qu'il tombe direct sous le charme, veuille rester dans ses bras, tout ça... Beurk, nan je vais m'arrêter là. D'autant plus qu'il se barre, me laissant de nouveau seul avec relou en chef. Non sans quelques insinuations qui me tirent une grimace où se mêle agacement et dégoût.

Des fois je me dis que le côté invisible était pas si mal non plus finalement. Disparaitre quand on me le brise trop au lieu de surchauffer de l'intérieur comme ça. Non, en fait je pourrais tout aussi bien me barrer tout en restant parfaitement visible maaaais... Je l'fais pas. Au lieu de ça je me retrouve à hausser les sourcils sous la surprise face à la nouvelle proposition de Charlie-Ange... Jamais il n'en a assez ce mec ?! (Non je t'interdis, il n'y a rien de déplacé là dedans !).

- "T'imagines encore que j'peux croire une seule parole qui sort de ta bouche ?"

La gueule sceptique que je lui tire a pour seul avantage de m'éviter de lui gueuler dessus. Sauf que même cette solution qui marchait pourtant pas mal ces derniers temps semble arriver à saturation. Je sens de nouveau ma respiration qui s'accélère sans aucune autre raison valable que l'énervement, alors que tous les efforts de bonne tenue que je déploie depuis le début de cette soirée paraissent vouloir voler en éclats.

- "C'est pas comme si c'était difficile d'aborder quelqu'un autour d'un verre, de discuter vite fait, et selon comment ça s'passe, de lui proposer de passer chez toi ! T'as l'air très doué pour parler aux gens, t'arriveras bien à ramener qui tu veux dans ton lit !"

Mon ton se fait un peu plus agressif, ma voix plus forte, trahissant l'instabilité actuelle de mes nerfs. Nan, ce petit jeu ridicule ne m'amuse pas du tout. Dans d'autres circonstances (et surtout avec quelqu'un d'autre) ça aurait pu mais je crois que j'arrive au stade critique de saturation. Nan mais ça va, à ce rythme j'vais me retrouver à lui tenir la main jusqu'au lendemain matin sous prétexte qu'il faudra lui expliquer comment virer la personne ensuite !

- "Cette soirée a été aussi merdique que prévue, pas de soucis, mais j'suis sûr que tu t'es largement assez éclaté, pour la suite, t'as plus besoin de moi. T'as largement le choix ici alors va te trouver quelqu'un d'autre pour t'amuser !"

Ouais, là il est largement temps que je puisse aller me défouler ailleurs, sinon je risque vraiment de perdre le contrôle.

C’est drôle qu’il te pose la question, vu qu’il n’a jamais rien cru venant de toi. Tu cherches un moyen de lui répondre astucieusement tout en l’énervant mais faut avouer que tu as du mal. Ce n’est pas évident d’endosser le rôle du mauvais garçon chiant, parce que ça demande de l’énergie et de la créativité que tu n’es pas habitué à investir de la sorte. Tu te contentes donc d’un sourire en réponse. Oh, c’est peut-être un peu énervant mais tu n’as rien trouvé de mieux sur le moment, et c’est bien

Par contre cela se voyait qu’il ne te connaissait pas, bien sûr que tu n’avais nul mal à aborder les gens. C’était sans doute l’une de tes qualités, t’en faire des amis n’était guère difficile… Leur faire comprendre que tu voulais coucher avec, c’était bien plus intense. A vrai dire, cela n’était arrivé qu’une fois. Tu avais parfois été le coup d’un soir de quelqu’un, mais il était rare que l’inverse fut totalement vrai. Quoi qu’au final, peu importe qui avait commencé non ? Ce genre d’histoires s’écrivaient à deux… Pourtant tu pagaies encore dans la semoule pour trouver une réponse bien énervante…

Oh, il y en aurait une évidente… Celle de lui lancer un regard intense et de lui demander… « Qui je veux, réellement ? » mais si cela aurait l’avantage de l’énerver en un tour de main tu n’assumerais pas ces propos en cela qu’ils étaient pleinement faux. Oh, certes il trouvait toujours à Tiago un côté sexy, mais il y avait beaucoup trop de ressenti des deux côtés si bien que les deux chemins que pourraient emprunter la conversation ne l’intéressaient pas vraiment. Alors tu gardas le silence…

« J’avoue que t’as été l’pire rencard de ma vie. » tu lui sors finalement.

T’as pas envie de continuer à le provoquer ou à être chiant, ça puise beaucoup trop d’énergie. Là t’as envie de rentrer et peut-être de dormir un peu… Ou de dessiner… C’est vrai que Delmar était plutôt mignon.

« Fais attention à toi en rentrant. » tu te détournes de lui après un dernier sourire, soudain bien fatigué… Peut-être qu’utiliser aussi intensivement tes pouvoirs te fatigue finalement…

On ne dira pas que je n'ai pas vachement gagné en self-control depuis que je suis à Terrae. Parce qu'arrive à ce stade où je sens littéralement mes poings fourmiller tellement ils ont envie de prendre le relai sur la conversation, c'est assez nouveau. En général, ils prennent part au débat bien avant. Est-ce que c'est parce que je savais pertinemment que ça allait se passer comme ça en me préparant ce soir ? Ou parce que je n'ai pas envie qu'il soit davantage satisfait (sisi, je me demande sérieusement s'il n'aime pas un peu se faire taper dessus quand même...).

- "Il n'y avait rien de positif à attendre de cette soirée."

Comme si j'en avais quoi que ce soit à foutre d'être son pire rencard. C'est presque un compliment sortant de la bouche de ce type. Et puis au moins, les suivants ne pourront probablement pas être pires.

Je ne répond même pas à cette dernière demi provocation. Déjà parce qu'il se détourne en suivant et que je n'ai pas envie de le voir se retourner de nouveau ou de lui donner une nouvelle idée pour rester me casser les pompes. Mais surtout parce que le ton qu'il emploie désormais sonne différemment. Comme s'il en avait juste... Mare. Tant mieux, ça tombe pile dans le bon timing. Me battre dans un lieu d'alcool est déjà un peu trop fréquent, si je peux éviter quelques débordements inutiles, ça m'arrange. Surtout quand ils ne serviraient à rien.

Bon, ça n'empêche que j'ai toujours les nerfs à vif. Je fais demi tour, essayant d'oublier cette soirée horrible malgré les images qui ne veulent pas sortir de mon esprit. Franchement, je me demande pourquoi je suis incapable de refuser les plans de merde comme ça. Ce serait tellement plus simple de mettre de côté cet égo dans ces cas-là. Mais non, faut toujours qu'il vienne s'en mêler. Résultat, une soirée de perdue ! Ouais, j'crois que je vais finalement retourner direct chez moi, ce sera plus sûr, parce que dans mon état, le premier qui dit un mot de travers risque de tout prendre.