## Mer 3 Juil 2019 - 10:19 | ||
Tiago Marquez Messages : 2030 Date d'inscription : 05/02/2019 | En général quand ça va pas, je vais picoler au bar. Ça me permet de voir pas mal de têtes, parfois même de me défouler sur le premier malchanceux qui aurait un mot de déplacé, tout en laissant l'alcool se mêler à mon sang. Le plan parfait. Mais là, c'est carrément le stade au-dessus. Celui où j'ai l'impression d'exploser. Celui ou j'ai tendance à fuir toute présence humaine. Non non, d’habitude j'arrive à peu près à contrôler. Là, j'me rend compte que ça fait un an que cette foutue opération a mal tourné. Que ces connards de ritals se sont ramenés. Que ces enfoirés de flics se sont une fois de plus mêlés de choses qui ne les regardaient pas. Que ce satané Vide a commencé à se développer. Du coup cette fois, je préfère errer sans réel but, pas loin du parc. Il n'y a personne dans ce coin à cette heure là et c'est parfait. Une bouteille d'absinthe entamée au quart en main (ça arrache et c'est dégueu, nickel), c'est pas une clope basique que j'ai de coincée entre les lèvres. J'ai besoin d'oublier. Parce que je suis vénère. J'ai envie de crier. De frapper. Mais en même temps j'ai l'impression de ne pas avoir assez d'énergie pour ça. Comme si des kilos de culpabilité avaient subitement décidé de prendre place sur mes épaules. Bien sûr que j'm'en veut. Que j'ai revu des dizaine, peut-être même des centaines de fois cette scène. Mes frères à l'arrière de la caisse. Morts. De me dire que si j'avais un peu plus assuré, eux au moins seraient encore en vie. Et qu'ils auraient su réagir bien mieux que moi. Qu'ils ne se seraient pas lâchement enfuis. J'en suis là de mes réflexions, à envisager de plus en plus sérieusement de me barrer de cet endroit pour faire ce que j'aurais dû faire depuis longtemps. Retrouver ces italiens de merde. Monter un plan pour leur faire regretter de s'être crus chez eux. Ou peut-être que je pourrais profiter de ces nouveaux pouvoirs. Attendre encore un peu. M'améliorer. Être capable de cramer toute leur planque merdique. Après les avoir forcés à faire les choses les plus humiliantes qui soient. Ouais, je commence à avoir de plus en plus d'idées malsaines qui me traversent l'esprit. Quand mon regard capte une silhouette pas évidente à deviner dans la nuit. Normalement, j'aurais fait demi tour. Ou j'aurais évité de trop m'approcher, histoire de ne pas avoir à fournir la moindre parole. Pourtant, en reconnaissant Atumane, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai plutôt envie d'aller à sa rencontre. Peut-être parce qu'il s'est montré largement différent de tous les terraens que je connais. Il n'a pas ce côté... Gentil ? Naïf ? Non, je ne sais pas comment le qualifier exactement, mais il est différent. Un peu plus comme moi. Ça ressemble un peu à ce que j'avais ressenti en rencontrant Baxter. Et en m'approchant, j'ai comme l'impression qu'il n'est pas non plus dans une forme olympique. A moins que ce ne soit la luminosité des quelques éclairages publics qui fasse ça ? - "Besoin d'un remontant ?" Je lui tend la bouteille alors que j'arrive à quelques pas de lui. Je ne suis plus tout à fait frais, mais je ne suis pas encore défoncé pour autant. Seulement à ce stade où la réalité commence à prendre d'autres couleurs. I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me |
## Mer 17 Juil 2019 - 22:42 | ||
Atumane Ngwenya Messages : 147 Date d'inscription : 07/04/2019 Emploi/loisirs : Circulez, y’a rien à voir. | Le provisoire dure. S’installe. Devient la règle. Le ressentiment, aussi. L’acquisition de pouvoirs de télépathe était, assurément, la meilleure chose qui aurait pu arriver à Atumane. Dans ses estimations sur l’utilité des différentes capacités des Terraens, celle qui avait attiré le plus son attention était bien entendu celle-là. Mais à la place de ses théories, il n’en avait tiré que maux de têtes, insomnies, incapacité à aligner deux pensées à la suite, et dès que la situation s’était calmée un peu, voilà que sa tante, Rosalina, l’informait qu’il était devenu trop dangereux pour qu’elle le considère encore comme l’héritier de son empire commercial. Elle ne l’avait pas formulé aussi expressément, certes. Ni même formulé tout court, en fait. Dans les faits, elle s’était seulement rendue compte que la surveillance de Terrae autour de la famille Ngwenya était élevée, et allait croissante avec l’apparition de ces pouvoirs. Rosalina et Miguel, son père, avaient décidé d’appliquer une mesure d’urgence, pour protéger ce qui pouvait encore l’être. Or voilà. L’urgence devenait le quotidien. Dans les nuits où sa lecture de pensée faisait résonner un bruit en permanence à l’intérieur de son crâne, où il n’avait plus l’énergie pour tenter de le contrôler, mais n’arrivait pas à dormir, ses réflexions allèrent remuer les pires scénarios. Pour Atumane, c’était clair : Rosalina ne voulait pas seulement se défendre – ils étaient des vendeurs d’arme et en savaient quelque chose ; qui vient les voir en disant ne chercher qu’à se défendre, personne –, mais poursuivait un but tierce. Malgré le protocole mis en place de cessation de toutes les activités, communications et de destruction des archives, il existait des boîtes au lettre secrètes, intraçables, qui permettaient d’établir une liaison. Et Rosalina en avait utilisée une, pour obtenir des renseignements basiques sur les masters. Mais rien en ce qui concernait l’évolution du γελ. Sans vraiment avoir d’éléments concrets – ce serait de toute manière impossible –, Atumane avait le sentiment d’avoir été trahi. Sentiment qui, même si on le nie, le refoule, ou qu’on démontre qu’il est indu, reste, perdure, lancinant, quelque part. La seule manière qu’avait trouvé Atumane de calmer ses pensées était de boire. Boire, c’est pas mal tout seul. Boire en groupe, il l’avait déjà fait. Avec des chiards d’aristocrates anglais, quand il était à Oxford. Mais jamais il n’était allé jusqu’à se prendre une vraie cuite en groupe. Lui qui méprisait presque tous ses camarades, perdre ses moyens et se ridiculiser devant eux aurait été insupportable. Atumane avait déjà croisé Tiago, à plusieurs reprises. Dans l’ensemble, il ne lui avait pas semblé être quelqu’un de foncièrement désagréable. Largement ce qu’il fallait pour accepter la bouteille qu’il tendait. Il n’était pas encore cuit, loin de là, mais il ne dirait pas non, pour le moment. Inutile d’essayer de sonder sa pensée. L’esprit de Tiago était embrouillé par l’alcool, celui d’Atumane aussi, et à part une vague intention de violence, ce qui, chez un tel personnage, était à peu près aussi étonnant que de voir de la pluie qui mouille, il ne capta rien de concret. Atumane était encore loin d’être assez entraîné pour cela. Si, une chose. Tiago avait parlé dans un espagnol qui avait de loin dépassé les limites de la compréhension d’Atumane, qui mêlait habituellement son portugais et son latin pour comprendre quelque chose. Avec un coup de pouce télépathique, et la seule gestuelle de Tiago, il avait pu comprendre. « J’dis pas non. » Il saisit la bouteille. De l’absinthe. Original. But une gorgée. Atroce, immonde, à la limite du buvable. Exactement ce dont il avait besoin. « Juste, si ça t’emmerdes pas. Je parle pas espagnol. » Atumane : color=#993399 et font=Yu Mincho Light, serif
|
## Dim 21 Juil 2019 - 20:11 | ||
Tiago Marquez Messages : 2030 Date d'inscription : 05/02/2019 | Quand je suis dans le mal, j'ai étrangement tendance à remarquer plus facilement ceux qui broient aussi du noir. A moins que ce ne soit juste que j'y prête un peu plus d'attention. Par contre, je déteste toujours autant les chouineurs. Mais j'suis à peu près sûr que je ne risque pas de me retrouver avec Atume qui pleurniche sur mon épaule, donc je peux lui tendre cette bouteille sans prendre trop de risques. - "Ah ouais c'est vr... Attends, t'as encore zappé ta puce ?"* La première partie de ma phrase commencée en espagnol, je termine en basculant sur l'anglais sans grande difficulté. Nan, j'ai aucun problème pour parler cette langue et puis, c'est bien connu, l'alcool rend bilingue. J'm'en fout, c'est vrai que depuis que je suis à Terrae je parle rarement anglais (parce que flemme et inutile) mais ça s'oublie pas aussi vite. Par contre, il va falloir qu'il compose avec mon accent latino bien prononcé (re flemme). Eh, y a pas de raisons que je sois le seul à faire des efforts alors que c'est lui qu'a merdé ! - "Ah moins que ce soit juste une méthode pour éviter plus facilement les conversations ?" Si c'est l'cas, pas de chance. Enfin, j'aurais pu me barrer c'est pas gênant. Mais pas après qu'il ait accepté la bouteille que je viens de lui tendre. Non mais il y a certaines règles de bonne conduite à respecter quand même (oui c'est moi qui dit ça mais c'est vrai !). J'veux bien tout partager sans problème, mais faut pas se foutre de ma gueule non plus. Surtout pas en ce moment que j'ai déjà les nerfs à vif.
I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me |
## Mar 23 Juil 2019 - 18:30 | ||
Atumane Ngwenya Messages : 147 Date d'inscription : 07/04/2019 Emploi/loisirs : Circulez, y’a rien à voir. | Accent latino contre accent issu du portugais à la sauce africaine, qui vu l’ébriété croissante d’Atumane, prenait le pas de plus en plus sur ses efforts pour prononcer un anglais oxfordien, la compétition était ouverte pour savoir qui allait faire le plus se retourner Shakespeare dans sa tombe. Essayant de ce concentrer un minimum sur la situation, et sur Tiago, Atumane devina vaguement que celui-ci n’avait pas envie de partir. C’était bien la peine d’avoir des pouvoirs, si c’était pour en tirer des conclusions aussi évidentes ; Atumane ne tenait-il pas la bouteille d’absinthe à la main ? Évidemment que son compagnon de beuverie n’allait pas trop s’éloigner de lui. Comme visiblement, utiliser sa télépathie était une perte de temps, d’énergie et de concentration, et sachant que les deux dernières denrées allaient devenir des biens précieux dans les instants à venir, Atumane prit sur lui pour la couper. Ça lui ferait des vacances. Le plus insupportable, avec ce pouvoir, c’était sûrement le bruit permanent et indistinct qu’il n’arrivait jamais tout à fait à éliminer. Avec de l’entraînement – et de la sobriété –, peut-être. « Non, c’est juste… » Atumane allait sortir une énième fois son explication : étant dans un espace où de très nombreuses langues et cultures cohabitaient, utiliser une puce de traduction serait du gâchis, interdisant à qui que ce soit de vraiment pouvoir apprendre de tous les étrangers qui étaient devenus ses camarades terraens. Une vraie réponse d’intellectuel. Il en avait une autre à sortir. « J’ai pas confiance à leur merde, là. Autant avoir un micro en permanence sur soi. Tu vois ce que je veux dire. » Atumane prit une autre gorgée et tendit la bouteille. Pas besoin d’être un fin analyste pour saisir le sous-entendu. Il n’y avait qu’à voir l’attitude, la manière d’être, de parler, de bouger de Tiago pour comprendre que le dernier métier qu’on pourrait lui attribuer serait celui de policier. Ayant lui-même dû sortir son flingue pour le caler sur la tempe de quelque homme de main de la pègre, ou les aider à décharger des missile sol-sol, il savait repérer les codes propres à ceux qui n’étaient pas les plus rigoureux face à la loi. Atumane : color=#993399 et font=Yu Mincho Light, serif
|
## Jeu 25 Juil 2019 - 12:55 | ||
Tiago Marquez Messages : 2030 Date d'inscription : 05/02/2019 | Un micro... Intéressant. Un demi sourire subtile accompagné d'un très léger haussement de sourcils à cette révélation, je dois avouer que je ne m'attendais pas à une telle réponse. Pourtant, ça ne m'étonne pas particulièrement non plus. Et contrairement à certaines personnes qui n'auraient aucune crédibilité en prononçant de telles paroles, je n'ai pas grand mal à imaginer qu'Atumane ne plaisante pas plus qu'à moitié. - "Mouais, j'crois bien que je vois." Un ton détaché, je ne peux tout de même pas m'empêcher de réfléchir à ce qu'il vient de dire. Enfin, d'essayer, mes facultés cognitives n'étant plus à leur meilleur niveau. Vu le nombre de caméras qu'il y a à Terrae, ce ne serait pas impossible que cette casse pompe d'Hideko ait en plus accès à des enregistrements audios qui viendraient de ces puces. Relou. - "Du coup, vu qu'on est que tous les deux et qu'a priori, je devrais te comprendre sans ça... Peut-être que j'peux essayer de m'en passer pour ce soir." Retirant la puce qui est rattachée quotidiennement à mon oreille pour la désactiver et la remettre dans ma poche, j'affiche une mine entendue à mon nouveau camarade de boisson. Pas de tabous. Même si cette théorie du micro devait s'avérer vraie, aucune raison de s'en soucier. Et puis, ça ne peut pas me faire de mal de me passer un peu de l'espagnol. Je récupère cette bouteille tout en prélevant une nouvelle gorgée qui ne m'arrache même plus la moindre grimace malgré la brulure toujours présente le temps du passage du liquide. - "Y a plusieurs raisons de se méfier de ces dispositifs. Encore plus de vouloir se retourner la tête. Y a un lien entre les deux ?" Bien sûr que je ne vais pas lui demander directement la raison de toutes ces précautions. Déjà parce que ça ne se fait pas, ensuite parce que c'est le meilleur moyen pour qu'il ne réponde pas. Sauf que là, il a un peu trop éveillé ma curiosité. Ce mec est atypique depuis le début, mais là il devient carrément intéressant. On est plusieurs à se méfier des autorités ici, à ne pas être hyper clean et à avoir fait quelques passages dans le bureau de la directrice. Mais il est bien le premier que je rencontre qui en vienne à de telles extrémités. Alors même qu'il est arrivé il n'y a pas si longtemps. - "Tu fumes ?" Je lui tend le joint à moitié entamé en même temps que je lui pose cette question. Bah, je partage facilement, encore plus lorsqu'il s'agit de quelqu'un qui en a visiblement autant besoin que moi. Et avec qui je crois que je peux finalement bien m'entendre. I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me |
## Lun 29 Juil 2019 - 1:47 | ||
Atumane Ngwenya Messages : 147 Date d'inscription : 07/04/2019 Emploi/loisirs : Circulez, y’a rien à voir. | Atumane lâcha un sourire – léger, mais franc – quand Tiago retira sa puce. Dans les faits, considérant qu’il était déjà sur la liste de surveillance de Terrae, en admettant que la puce de traduction soit réellement un micro, l’enlever ou la garder le changerait absolument rien au niveau d’espionnage qu’on pouvait effectuer sur lui. Après tout, la télépathie, ça existe, il était bien placé pour le savoir. Pourquoi utiliser quelque dispositif technologique, quand on peut se servir de magie ? Si on voulait vraiment l’espionner, nul doute qu’on utiliserait d’autres moyens. Que Tiago retire sa puce ou non, cela ne changeait absolument rien, d’un point de vue objectif. D’un point de vue subjectif, c’était une marque de confiance, et rien que cela était appréciable. Voilà qu’il se mettait à poser des questions. Étant déjà passé maître dans l’art de rester allusif, Atumane se livra à cet exercice sans problème : « Nan, ce serait assez idiot, tu noteras, de vouloir être sur ses gardes et de, hé bien, prendre un truc qui fait baisser sa garde. C’est juste une mesure de précaution. J’aime pas trop l’idée qu’on puisse m’espionner. Là, c’est surtout que j’ai des emmerdes de boulot, mais j’ai pas envie de te bassiner avec ça. Mêles une histoire de famille, de montagnes de fric, de hiérarchie et de faille de sécurité, et t’as un beau bordel qui te tend les bras. » Tiago lui tendit une cigarette, roulée à la main. Nul besoin d’avoir un flair expert pour reconnaître l’odeur du cannabis. Ayant été élevé dans la doctrine anglaise du mens sana in corpore sano, Atumane n’avait, on s’en doute, jamais testé quoi que ce soit de ce genre. Si on excepte de la pervitine avec sa tante, quelques fois, quand ils avaient plus de travail à boucler qu’il n’y avait d’heures dans une journée. Et des chasses au dragon, quand un chef de guerre pakistanais avait décidé de payer les caisses de roquettes reçues en héroïne – il fallait bien s’assurer de la qualité de la marchandise. Et ces pétards fumés dans quelques bars londoniens lors de ses années oxfordiennes. En fait, ça représentait pas mal de choses. « Merci. » Il tira une bouffée. Avoir réussi à faire entrer de l’herbe dans Terrae, ce ne devait pas tout à fait être une mince affaire. Ce Tiago devait non seulement s’y connaître, dans le trafic, mais aussi avoir trouvé une manière efficace de faire passer de la contrebande dans les murs de l’Institut. Une personne utile à garder dans ses contacts. Oh, Atumane n’aurait sans doute pas besoin qu’on fasse entrer une arme à feu, mais on ne sait jamais, ça peut toujours être utile d’avoir le gardien d’une porte dérobée sous la main. « Tu m’excuseras si je parle pas trop de mes emmerdes, ce sont des histoires pas très passionnantes. Mais toi, alors, c’quoi ton histoire ? » Atumane : color=#993399 et font=Yu Mincho Light, serif
|
## Mar 30 Juil 2019 - 14:22 | ||
Tiago Marquez Messages : 2030 Date d'inscription : 05/02/2019 | Ces problèmes ne me sont pas si étrangers. La façon particulièrement évasive dont il parle non plus. Mais ça ne me dérange pas. On ne se connait pas vraiment après tout, il n'y a que les idiots que parleraient de soucis personnels (et potentiellement moralement peu acceptables) sans retenue. Même en incluant le facteur alcool. - "J'suis pas vraiment du genre à poser des questions quand j'en ai rien à foutre des réponses. Et, ça m'a toujours l'air plus passionnant que d'écouter des histoires de cœur qui ont mal tourné." Quoi que, si c'est une nana plutôt canon qui vient en parler, je peux faire semblant d'y porter un grand intérêt. - "'Fin, j'comprend. D'ailleurs, mon histoire ne doit pas être bien plus intéressante. Mais, comme picoler à deux c'est quand même plus sympa, ce serait pas mal de pouvoir discuter plus qu'à demi mots." Je ne suis pas vraiment d'humeur à tourner trois heures autour du pot. Non pas que ce genre de jeu à deviner ce dont parle l'autre derrière ses phrases détournées ne me plaise pas, mais quand je suis à moitié défoncé je préfère allez direct à l'essentiel. - "Alors, on pourrait peut-être se faire un p'tit jeu. Du genre... Celui qui tient le joint répond aux questions de l'autre. Sans se défiler. Celui qui refuse de répondre perd." Ce n'est pas vraiment le type d'activité que je pratique avec les gens de Terrae habituellement, pour la plupart il faut dire qu'on ne part pas sur un pied d'égalité. Il y a beaucoup trop de questions auxquelles je ne peux répondre face à des gens "normaux". Qui n'ont pas les mêmes expériences de vie. Mais avec Atumane, je sens que ça peut s'avérer particulièrement intéressant. - "On peut aussi varier avec celui qui a la bouteille, mais on tiendra plus longtemps avec les réserves d'herbe que j'ai que d'alcool." En plus, on dirait bien que j'ai davantage de consos que lui, alors s'il veut pouvoir en profiter, va bien falloir qu'il me suive ! - "Mais avant ça, on pourrait se poser un peu plus loin dans le parc !" I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me Dernière édition par Tiago Marquez le Lun 5 Aoû 2019 - 13:40, édité 1 fois |
## Dim 4 Aoû 2019 - 12:20 | ||
Atumane Ngwenya Messages : 147 Date d'inscription : 07/04/2019 Emploi/loisirs : Circulez, y’a rien à voir. | Un vrai jeu de cons. Exactement ce dont Atumane avait besoin. Par ailleurs, les risques étaient assez faibles, tout bien considéré : si l’un des deux parlait, il se grillait lui-aussi, en supposant qu’ils aient fait des actes délictueux. Voire criminels. « Le joint, c’est bien. Je connais un bon coin, sous un saule. » Le lieu-dit était calme, sans doute parce qu’un peu à l’écart, et sur un dénivelé qui ne le rendrait pas très propice à un pique-nique d’étudiants, si juste à la base de l’arbre, la terre ne formait pas une petite terrasse, sur laquelle on pouvait s’asseoir à deux ou trois, et avoir ce qu’il fallait de place. L’obscurité était importante, mais on y voyait assez pour se passer l’herbe. Atumane tendit le joint, et attendit que son camarade de jeu tire dessus. « Très bien, je commence. » Il laissa planer le doute quelque instants, pour trouver une bonne question à poser. Connaître les modalités exactes de son trafic ne l’intéressait pas tellement, pas plus que des questions techniques, telles que savoir s’il y avait un bon bassin de consommateurs à Terrae, ou si ça rapportait bien. Non, tout cela ressemblait beaucoup trop à des discussions de boulot, et Atumane avait envie de penser à tout, sauf à ça. « Qu’est-ce qui t’as amené à te torcher ce soir ? Juste comme ça, ou pour une occasion particulière ? » Atumane : color=#993399 et font=Yu Mincho Light, serif
|
## Lun 5 Aoû 2019 - 13:40 | ||
Tiago Marquez Messages : 2030 Date d'inscription : 05/02/2019 | De quoi se poser tranquillement, de l'herbe et un type a priori plus intéressant que la moyenne des gens à Terrae. Tout est réuni pour finalement passer une soirée pas si dégueu. Parce qu'elle était franchement mal barrée. On a même une excuse parfaite pour parler de tous les sujets, même sensibles, sans trop s'en soucier pour autant. Et Atumane ne se fait pas prier pour démarrer. - "Quand j'ai pas d'occasion particulière, je fais rarement ça seul dans mon coin, je préfère largement les endroits faits pour ça. Nan là... Disons que c'est une date anniversaire pas particulièrement réjouissante." Bizarrement, ça ne me mine pas autant le moral que ce à quoi je me serais attendu. Les effets de l'herbe me permettent aussi d'être bien plus détendu actuellement, alors forcément, prononcer ces paroles ne provoque pas de montée de malaise. Enfin, pas immédiatement en tout cas. Bien, j'ai quand même été suffisamment précis je pense, du moins pour une première question, il va lui falloir en poser plusieurs avant que n'accepte (ou que le joint ne me fasse accepter) d'en parler ouvertement. Joint que je lui tend en retour, puisque c'est désormais à moi d'avoir l'opportunité d'en savoir plus sur mon camarade de ce soir. Adossé au tronc d'arbre, les fesses par terre, il ne me faut pas beaucoup de temps avant que les premiers mots ne franchissent mes lèvres. - "Qu'est ce que tu penses des gens de Terrae ?" Ouais, je commence soft. Mais en même temps, c'est bien pratique pour me faire une idée plus précise du caractère de ce type. Tout en restant suffisamment évasif pour qu'il puisse dire seulement ce dont il a envie. I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me |
## Mer 14 Aoû 2019 - 17:59 | ||
Atumane Ngwenya Messages : 147 Date d'inscription : 07/04/2019 Emploi/loisirs : Circulez, y’a rien à voir. | Pas encore tout à fait ouvert, le bonhomme. Un peu tôt pour ça, ou sans doute qu’Atumane avait touché un point un peu trop sensible pour être abordé dès la première taffe. En soi, il n’en avait pas grand-chose à faire de savoir pourquoi Tiago était soudain si morose, aussi il n’allait pas trop insister. Ce qu’il pensait des gens de Terrae. Vaste question. Par où commencer ? L’inquiétude profonde qui lui inspiraient les masters, rapport au fait qu’ils avaient tout à fait les moyens conceptuels pour se considérer comme des entités supérieures au commun des mortels – et la dernière fois qu’un groupe de personnes avait prétendu être d’une race supérieure, et avait eu les moyens de dominer tous ceux qu’ils excluaient de ce petit groupe, le désordre qui s’en était suivi avait été conséquent, pour rester dans la litote –, et qu’étant donné qu’Atumane ne se pensait pas une seule seconde comme fidèle aux intérêts de Terrae, il craignait fort que l’autonomie qu’il souhaitait maintenir ne soit perçue comme un antagonisme ? Ou le fait qu’il devait être en permanence sur ses gardes, car entouré de télépathes, ce qui avait la fâcheuse tendance de violer en permanence le sanctuaire de son esprit, infraction totalement insupportable à ses yeux ? Ou encore, que comme on pouvait s’y attendre, la majeure partie de la population soit composé de jeunes occidentaux, qui étaient donc totalement étrangers à son système de valeur, et que devoir simuler en permanence lui était franchement insupportable ? « Oh. Il y en a quelques uns que j’aime bien. Mais la majorité m’a l’air d’être plutôt des… moutons fragiles. Avec des mitrailleuses attachées aux pattes. » Atumane tendit le joint. « Tiens, parle-moi un peu de toi. Ton enfance, ton pays natal, c’que tu faisais avant d’être à Terrae, des trucs de ce genre. » Atumane : color=#993399 et font=Yu Mincho Light, serif
|
## Jeu 22 Aoû 2019 - 12:53 | ||
Tiago Marquez Messages : 2030 Date d'inscription : 05/02/2019 | Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il me raconte s'être fait des tonnes de potes ici. Être parfaitement dans son élément au milieu de tous ces autres jeunes aux pouvoirs plus ou moins maîtrisés. Mais je n'avais pas non plus envisagé une telle réponse. Pas en ce qui concerne la dernière partie en tout cas. Pourtant, je me retrouve à acquiescer d'un signe de tête entendu avec un demi sourire en coin que je ne peux réprimer. Comment penser que récupérer des enfants, ados ou jeunes adultes qui viennent de vivre un évènement traumatisant pour leur filer des compétences hors du commun entre les mains, a pour unique but de les aider à se reconstruire ? Évidemment que je comprend ce point de vue. Pour avoir envisagé plus d'une fois de me servir de ces pouvoirs à des seules fins de vengeance, il est évident qu'à plus grande échelle, on peut parfaitement ressembler à de bons petits soldats en devenir. Après tout, ce n'est pas bien différent que de récupérer de petits orphelins, leur filer à manger et un endroit où dormir, tout en leur refourguant des flingues et une raison pour laquelle se battre. Mais je ne pense pas avoir besoin de dire quoi que ce soit à ce sujet. Je préfère me contenter de lever la tête en direction du ciel, tout en laissant ces différentes substances faire tranquillement leur effet, alors que Atumane aborde un sujet aussi banal que sensible. Ce à quoi il me faut quelques secondes pour répondre. - "Eh bien, j'ai vécu en Colombie, du côté de Cali, sur la côte ouest. C'était plutôt cool. J'avais un max de libertés en comparaison de beaucoup de gamins et ma famille avait les moyens de m'offrir ce que je voulais alors, j'ai jamais eu à me plaindre. C'est pas vraiment que mes parents n'étaient pas exigeants, mais leurs attentes ne portaient pas sur de stupides résultats scolaires ou autres banalités du genre." L'habitude fait que je ne parle toujours pas de façon hyper claire de la réalité de mon passé. Pourtant, je me doute bien qu'avec ce mec je pourrais évoquer les millions générés à partir des ventes de coc et d'héro sans avoir à me justifier, ou subir un regard apeuré, ni de pseudos belles paroles faites de morale populaire sur le bien et le mal. - "Pourtant, j'étais pas trop mauvais élève et j'avais même intégré la filière médecine avant de me retrouver ici. Pas pour des conneries d'altruisme ou autre volonté d'aider son prochain comme on nous le rabâche. Même pas vraiment pour le fric. Mais de là où je viens, la famille c'est important et, avoir un pied dans les milieu médical, c'était plutôt un atout." Et ça l'est toujours. Je sens bien que certains masters sont de plus en plus sur mon dos, mais j'arrive toujours à m'en sortir pour arrondir les fins de mois en suivant scrupuleusement les principes et valeurs qui ne m'ont pas été transmis par les milieu scolaire. - "A ton tour. Quels sont les trucs qui te manquent le plus par rapport à ta vie d'avant ? Ça commence à faire quelques temps que t'es arrivé ici, j'imagine que le côté hyper attractif de Terrae, du c'est tout beau tout nouveau doit commencer à passer." I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me |
## Lun 26 Aoû 2019 - 23:49 | ||
Atumane Ngwenya Messages : 147 Date d'inscription : 07/04/2019 Emploi/loisirs : Circulez, y’a rien à voir. | Tiago semblait comprendre à la perfection les sous-entendus qu’Atumane glissait dans ses phrases. Il avait cet air entendu caractéristique de quelqu’un qui n’a pas besoin de demander à ce qu’on explicite une déclaration à laquelle il ne s’attendait pourtant pas. Tant mieux. En vérité, cette constatation produisit un effet de soulagement conséquent sur Atumane, qui en permanence était soumis à de fortes tensions ; il devait faire attention à ses dires, ses gestes, ses expressions, ses pensées, et devait à la fois prendre en compte la naissance de ses pouvoirs qui lui posaient un trouble physique conséquent, les actions de sa tante qui oscillaient entre protection et mise à l’écart pure et simple, les actions de Terrae, dont on ne pouvait entrevoir ni les buts, ni les moyens, ni les signes avant-coureurs, ni les acteurs, mais aussi celle des particuliers qu’il croisait quotidiennement et qui constituaient parfois des menaces à part entière, du fait de leurs propres pouvoirs. Pouvoir parler librement, enfin, ici, dans ce qui constituait le cœur du territoire ennemi, était sans doute la chose dont il avait le plus besoin pour pouvoir retrouver un équilibre mental décent. Et en plus, il venait de Colombie. D’une famille riche. Il n’y a jamais que deux manières de s’enrichir en Colombie : faire le tapin pour les Américains ou vendre de la drogue. Clairement, Tiago n’avait pas l’air d’être une pupille du FBI. « La Colombie ah ouais. Je connais pas du tout, le seul coin d’Amérique du Sud où je suis allé, c’est au Brésil. » Mais en partie pour y vendre des armes destinées au FARC. Ce qui lui manquait le plus ? « Les flingues putain… » Longue tirée sur le joint, et Atumane se laissa tomber en arrière, pour s’allonger dans l’herbe. « Tu peux pas savoir comme j’ai envie de tirer sur un truc. Mais les clubs de tir tokyoïtes sont pénibles, et j’ai pas eu le temps de ne serait-ce que réfléchir à la question de trouver un moyen d’en ouvrir un sur Terrae. » Atumane se tourna vers Tiago, et lui passa le joint, le regardant droit dans les yeux. « Et puis. Ça sert toujours. On ne sait jamais. » « T’as déjà utilisé une arme ? » Atumane : color=#993399 et font=Yu Mincho Light, serif
|
## Mer 28 Aoû 2019 - 21:26 | ||
Tiago Marquez Messages : 2030 Date d'inscription : 05/02/2019 | Décidément, il est doué pour me balancer des réponses auxquelles ne m'attends pas. Ou plutôt, des réponses auxquelles je ne suis plus habitué. A partir de maintenant, on peut dire qu'il n'y a plus aucun tabou non ? Du moins sur le thème actuel. - "Ahah ouais, j'crois que j'imagine bien." C'était tellement simple de pouvoir faire taire définitivement un mec qui se la joue un peu trop. Qui se croit au dessus de tout. A plus d'une reprise j'ai regretté les lois qui régnaient chez moi, alors je n'ai pas trop de mal à comprendre ce manque. Au lieu de ça, on se retrouve dépendant de ces pouvoirs qu'il faut apprendre à contrôler, faire fasse à des types qui sont là depuis bien plus longtemps et qui par conséquent, se retrouvent avec une meilleure maîtrise qui est carrément relou. Descendre dans la hiérarchie, c'est pas évident à gérer. - "Avec l'autre Hideko à la tête, t'auras déjà du bol si t'arrives à monter un stand de tir à la carabine dans une fête foraine. Nan, j'pense pas qu'il y ait de moyen légal de faire entrer ces armes sur le territoire. Mais, ça veut pas non plus dire que c'est impossible." Je ne suis pas en état de penser aux vraies conséquences de la présence d'armes à feu à Terrae. J'imagine juste la gueule que pourrait tirer ce sale gosse de Senri face à une véritable arme et ça, c'est assez jouissif. Je parle d'une façon de plus en plus détachée à mesure que les minutes avancent pour de multiples raisons évidentes. Mais il ne va pas me faire croire qu'il ne tire que sur des "trucs". Du moins, pas selon la définition traditionnelle. - "T'as déjà une idée de la réponse non ?" Une nouvelle gorgée prise sur cette bouteille qui commence à être bien entamée, je repose mon regard sur Atumane. Même sans savoir tout ce que je viens de raconter, peu de gens doivent s'imaginer que j'ai mené une vie parfaitement banale, éloignée de toute violence obligeant à avoir recours à certains moyens de défense. Souvent utilisés à des fins offensives, certes. - "Ouais, bien sûr que j'en ai déjà utilisé. Je s'rais sûrement pas là autrement." Chez moi, tout le monde apprenait à se servir d'un flingue avant de savoir écrire. Condition essentielle à la survie. Alors, si on part sur ce registre, je ne compte pas bifurquer avant d'arriver à l'essentiel. Parce que c'est aussi agréable de pouvoir discuter librement avec quelqu'un qui a une connaissance pratique du genre de milieu d'où je viens, mais que j'ai besoin de savoir jusqu'à quel point. - "Tu sais c'que ça fait, de prendre la vie d'une personne ?" Je n'ai aucune hésitation en posant cette question alors que je lui tend en même temps joint et bouteille. Presque comme si j'abordais n'importe quel autre sujet parfaitement banal. Peut-être parce que je ne pense pas qu'il en vienne à me regarder avec de grands yeux avant de se lever et de partir bien loin. I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me |
## Sam 7 Sep 2019 - 0:03 | ||
Atumane Ngwenya Messages : 147 Date d'inscription : 07/04/2019 Emploi/loisirs : Circulez, y’a rien à voir. | Certes, Atumane avait une idée de la réponse. Mais il lui semblait un peu prématuré de demander : « Tu préfères trouer la peau des gens avec quelle marque de pistolet ? » Il fallait y aller progressivement. À ce jeu-là, Tiago était un très bon partenaire. Cette question était intéressante. Atumane prit gorgée et taffe. Les deux ensemble, l’alcool était encore plus dégueulasse. C’était magnifique. « Pas vraiment. Enfin… ’faut que je te raconte plus que ça. Pour tout te dire, je suis vendeur d’arme. Ou plutôt, dans ma famille, on fait de la vente d’arme depuis trois générations. À un haut niveau, j’entends, j’vais pas vendre des AK au détail, plutôt des caisses entières, ou des lance-missiles pour hélicoptères de combat, tu vois. Ce qui fait que, directement, non. Je n’ai jamais sorti mon flingue, l’ai pointé sur quelqu’un, appuyé sur la détente, et ai regardé crever le type. Par contre, j’ai fait toutes ces étapes séparément. Mais je n’ai jamais causé… directement la mort de quelqu’un. C’est pas tellement mon métier. Pour protéger ma patronne, j’ai déjà dû faire le gros bras, mais principalement, ce que je fais… enfin, ce que je faisais, était comparable à du travail de bureau, même si j’étais très souvent sur le terrain. » C’est à dire, faire de la comptabilité des rentrées et sorties d’argent, des stocks, s’occuper de manipulations bancaires, des assurances des navires, des camions, des marchandises, inspecter des profils de personnes – acheteurs, employés ou fournisseurs –, prendre des notes et servir de porte-document avec cerveau compris lors de réunion d’affaire, et cætera. « À mon tour… J’ai un peu envie de te poser la même question, mais ce serait de la triche… Voyons voir… Ah, Mm. Tu comptes faire quoi de tes pouvoirs ? Au long terme, je veux dire. » Une question relativement pratique, vu que la poser empêcherait à Tiago de la poser à son tour, s’il jouait le jeu. Atumane avait bien une petite idée de ce qu’il pourrait en faire, et n’était plus en état de mentir proprement. Et il ne pouvait pas non plus tout révéler, comme ça, au premier inconnu venu. Question de sécurité. Atumane : color=#993399 et font=Yu Mincho Light, serif
|
## Lun 9 Sep 2019 - 14:45 | ||
Tiago Marquez Messages : 2030 Date d'inscription : 05/02/2019 | Je commence à apprendre des choses vraiment intéressantes concernant ce mec. S'il y a certaines choses que je pouvais commencer à entrevoir, son explication capte sans problème toute l'attention dont je dispose encore. De la vente d'armes. J'ai pas besoin de poser la question pour savoir si tous ces échanges rentraient bien dans le cadre des lois internationales, ou si les acheteurs étaient de ceux qui passent par des réseaux parallèles. Alors d'un coup, l'idée de pouvoir avoir de nouveau un flingue en main se fait hautement attractive. Comme si ce n'était plus aussi improbable que ce que je m'étais mis dans le crane en acceptant de quitter le Mexique où j'avais trouvé refuge en échange d'une vie misérable. Bon, faut dire que je commence à être un peu défoncé aussi, ça aide. - "Hum, ouais, je comprend mieux pourquoi t'es toujours aussi bien sapé. J'me disais bien que tu correspondais pas trop au fils à papa qui veut seulement finir avocat ou à Wall Street." Mais alors que je me serais attendu à ce que Atumane reste dans ce registre du passé peu avouable, même ici, il préfère prendre une bifurcation. Subtile. Bien sûr que ces pouvoirs peuvent être tout aussi dangereux que des flingues. Voir plus. Tout en précisant une règle du jeu. Ne pas reposer la même question. Ce qui n'avait jamais été abordé jusque là, mais je hoche tout de même la tête pour signifier que je suis d'accord avec cette vision. - "C'est assez difficile à dire. Je crois que je ne suis pas encore capable d'entrevoir toute l'étendue des possibilités avec une maîtrise poussée de ces pouvoirs. Mais ce qui est sûr, c'est que je ne compte pas seulement m'en servir à Terrae. Remettre à leur place tous les petits prétentieux à la grande gueule qui trainent dans l'coin, c'est sympa quand il n'y a rien d'autre à faire." Une petite pause pour mettre au clair dans ma tête ce que j'ai vraiment l'intention de dire, j'en profite pour inspirer une nouvelle bouffée de fumée qui vient terminer de consumer le joint. Après avoir écrasé au sol ce qu'il en reste sans la moindre considération pour les valeurs écolo du moment, j'en sors un second du paquet de clopes réutilisé. Ces derniers temps, ma consommation a tendance à monter en flèche et le premier a été partagé. Puis de toute façon j'ai toujours fait ce que je voulais sans me soucier des limites. - "Mais tu vois, il y a des types qui méritent plus qu'un morceau de plomb entre les deux yeux. Alors avec ces pouvoirs entre les mains, il suffit juste d'avoir un peu d'imagination pour leur faire payer leurs erreurs d'une toute autre façon. Et puis, c'est aussi à cause d'eux si j'me retrouve ici, leur faire comprendre qu'ils n'auraient pas dû se mêler de certaines choses me parait l'usage le plus adéquat. Mais ça suppose encore réussir à quitter cet endroit, au moins pour quelques jours. Parce que je n'sais pas encore bien comment ça marche, mais il parait que si on veut juste se barrer, tous ces pouvoirs nous sont retirés." Mais le temps que je puisse mettre au point un plan infaillible pour exploser ces ritals, je peux au moins en profiter pour améliorer mon contrôle. Parce qu'en un an, ils ont forcément eu le temps de recruter largement et de récupérer toute une partie de la population locale à exploiter. - "Tu bosses toujours pour ta patronne ?" Bien sûr que cette façon avec laquelle il mêlait présent et passé m'intrigue. Ça, plus cette obstination à se méfier des puces traductrices. I can't run with this weight on my back I can't see 'cause I'm focused on the past I can't breathe, I need to break free From the anger that is constantly inside me |
## | ||
Contenu sponsorisé |