—Hideko, qu'est-ce qui se passe ?? Attends, j'enfile mes chauss-.

C'est tout ce que peut entendre Hideko à l'autre bout du fil, étant donné que le téléphone de Misao choisit ce moment pour le lâcher. Plus de batterie, génial. Le pauvre Invisible (lol) est complètement perdu ; et visiblement, ses neveux ont décidé de rendre leur mère chèvre. Autant aller à sa rescousse directement. Cela étant, Ryu peut pas gérer le truc, là, hm ?! Hm, nan, il doit être occupé, hein, sinon elle ne l'aurait pas appelée.

Chaussures et veste enfilées, Misao se dépêche d'aller jusqu'au village. Il bouscule presque un mec avec une tête d'écureuil (c'est hyper cheum, d'ailleurs) et lui envoie, de mauvaise humeur :

—Rah, mais bouge-toi !

Et le type. Se bouge en effet. Mais genre. Il se jette presque en arrière avant la fin de sa phrase, sans que Misao n'ait eu besoin de le toucher ; comme s'il l'avait... Vraiment... Bousculé...

Ok. OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOK. Nan mais d'accord. Ok. Tout va bien. Attendez. C'est quoi. Ce délire.

Il accélère le pas. Sur la fin, il court presque, animé d'un mauvais pressentiment. Dire qu'il avait tenté de se rassurer en se disant que ce n'était qu'une éclipse. Bon sang, mais qu'il est con. Maintenant tout le monde déraille !

Arrivé devant la maison de sa soeur, il frappe contre la porte. Il se doute que c'est le bordel, mais il ne veut pas sonner pour ne pas réveiller les petits. ... Enfin, les p'tits dorment plus, il est vraiment con, en fait.

—Hideko ? Ca va ?

Ok. Ok. GROS HURLEMENT DE LA MORT. Puis la porte s'ouvre toute seule. Il sait que c'est Halloween, mais ça va peut-être un peu trop loin pour lui, actuellement. Il cligne des yeux longuement. Avant de voir sa nièce lui voler littéralement dans les bras — il la rattrape en se disant que, de toute manière, c'est probablement le truc le plus normal de la soirée. Misao la serre doucement contre lui.

—Ehhhh, salut ma puce- WOH PU- (On ne jure pas devant les enfants.) …-rée de pommes de terre. Hm, Hideko ?? AH.

Daisuke vient de se rendre à nouveau visible sous ses yeux ébahis. Misao relève les yeux vers l'endroit où il suppose que se tient sa soeur. Peut-être.

Bah. Euh.

—... Ok. Daisuke, c'est pas très gentil de faire ça à ta mère, le gronde-t-il en haussant un sourcil, un poing posé contre sa hanche. Allez, on va tous rentrer. Daisuke, tu restes ici s'il te plaît.

Essayons de temporiser. Tempori-quoi ?! Hideko a l'air hyper furax, et encore elle reste résolument. Invisible. Lol. Grosse blague.

—Alors. Non. C'est pas possible. Par contre. C'est quoi ce. Hm. Joyeux bazar ?

Il fait de son mieux pour rester poli devant les enfants, d'accord. Mais sérieux. COMMENT CA SE FAIT QU'HIDEKO SOIT INVISIBLE ? Et Daisuke ?? Et. C'est pas Riku qui a hurlé tout à l'heure, hein ? C'est trop d'informations à process- Wow mais c'est quoi ce bordel à l'intérieur ?!

"Joyeux bazar" ? "JOYEUX BAZAR" ?! J'ai envie de m'exprimer, mais il vaut mieux se retenir devant ces adorables petits anges qui me servent d'enfants ET D'OU DAISUKE ECOUTE AUSSI GENTIMENT MISAO MAIS J'EN PEUX PLUS ?!

Calmons-nous, on rappelle qu'on a une image à tenir. Tu parles demain j'aurais des valides sous les yeux, image de mes de- chut.

Un télépathe malintentionné pourrait passer dans le coin. Faut se méfier de tout le monde maintenant à cause de cette fichue éclipse.

J'offris donc un sourire cruellement poli à Misao, et redevins visible juste pour lui laisser la chance d'admirer mon visage si doux.

-Ce joyeux bazar, souris-je encore un peu plus, maintenant la tension qui me donnait littéralement envie d'exploser, c'est l'éclipse.

Je disparus et réapparus plusieurs fois pendant que je parlais, ce qui souleva l'hilarité de Daisuke.

-On joue à cache-cache maman ?!

VA TE COUCHER.

-T'es pas fatigué Daisuke ?

Grand sourire. Il me faut des trucs à casser s'il vous plaît.

-Tu ne vas pas me dire que toi tu n'as rien ? Tu penses que je suis la seule touchée parce que je suis l'Originelle ?! Et mes enfants seraient touchés car descendants directs ?

Me donne pas envie de pleurer stp, la dernière Eclipse en a déjà fait assez pour moi. J'ai certainement pas envie de revivre ça. Et si j'suis encore la seule touchée, j'vais finir par croire qu'on m'en veut vraiment.

Visiblement, l'arrivée de Misao tombe à pic, puisque Daisuke accepte sagement de rester à côté de lui et de rentrer sans se rendre invisible et... littéralement tout détruire pour le fun. Gamin casse-couilles. Evidemment que Misao l'aime : mais faut dire qu'il en fait baver à ses parents et qu'il abuse parfois un peu trop sur ses conneries. C'est même pas son côté actif qui le gêne - c'est vraiment cool que ce soit un gamin plein de vie, même s'il comprend PAS comment il fait pour ne pas être tonnerre - mais vraiment son côté gros gros foutage de gueule.

Ah, Hideko redevient visible. Salut. T'as l'air crevée. Tu veux en parler ?-

Ah, elle redevient invisible. Et visible. Et invisible. Et visible- Bref, on va pas commenter pendant cent sept ans : voir l'Originelle clairement galérer avec ses pouvoirs, c'est assez inouï et jouissif. Heureusement que ses pouvoirs à lui se déclenchent pas comme ça.

—Ah. Super.

C'est tout ce qu'il est capable de répondre, il est trop concentré sur le clignotage de sa frangine, m'voyez. Et Daisuke... Mais Daisuke... Tais-toi, par pitié. Misao manque de se facepalm, et échange un regard dépité avec la petite Riku... Qui lâche un rire qui fait trembler la maison.

Ok, il commence à entrevoir vaguement le problème. (Ca met longtemps à monter.) Il incite doucement la petite famille à se déplacer vers le salon en avançant lui-même. Il se penche vers son neveu.

—Daisuke, tu veux pas aller dormir ? Je sais que tu as envie de jouer, mais quand même... Ca aiderait ta soeur aussi, demain elle va être très fatiguée. Tu veux vraiment qu'elle pleure toute la matinée ?

"Et te casse les oreilles comme elle vient de le faire ?" est la suite logique de cette phrase, mais Misao ne la prononce pas ptdr. Il relève les yeux vers Hideko et attrape une de ses mains (il s'y reprend à deux fois, c'est pas simple quand elle est invisible ok) pour la serrer doucement. Ouaiiiiiis elle a pas l'air bien, tout ça-

—Hm. Bah. Ok, panique pas. Par contre, j'suis désolé de t'apprendre que, euh. Attends, je teste.

Il se dit : et si j'imaginais Hideko lever l'autre bras ? Concentration...
Et évidemment, Hideko lève le bras, et même un peu trop violemment à son goût. Elle a failli le gifler dans le même mouvement. Oh. Mdr. Alors.

—Ah. Visiblement tes protections de Master sont à ch-... Pas opérationnelles. Enfin. Voilà. J'avais pas tilté tout de suite, mais c'est un peu le bordel dehors. J'ai vu un mec avec une tête d'écureuil.

C'était marquant, l'écureuil.

Pourquoi est-il calme ? Peut-être parce qu'il est mort à l'intérieur… C'est possible.

HAHAHAHA MAIS J'EN PEUX PLUS, MISAO CONTROLE SES NOUVEAUX POUVOIRS PEPOUZE, ET VLA QU'IL PREND LE CONTROLE DE MON CORPS SANS PROBLEME, IL EST PAS DU TOUT PANIQUE, ET MOI J'FAIS UNE NOUVELLE CRISE D'INVISIBILITE MAIS WHAT.

J'le déteste. J'le déteste TELLEMENT. Et Daisuke qui monte sur ses genoux avec Riku alors qu'il vient seulement de s'asseoir, et qui lui fait un câlin en mode choubidou ALORS QUE C'EST UN DEMON DEPUIS UNE HEURE MAIS NON.

-Tonton Misa, on peut rester un peu avec toi, si on va se coucher on se verra p'uuuuus.

J'ai juste. Tellement envie de l'étrangler. Mais reste calme Hideko. T'as un autre problème à gérer : ton corps qui disparaît et réapparaît. Mdr.

Riku se lova dans les bras de Misao, fermant les yeux, prétendant être en train de s'endormir (TA CRU ON ALLAIT PAS LE VOIR) et Daisuke jeta un regard rieur dans ma direction.

-Mamaaaan t'es trop trop trop trop trop trop drôle à clignoter comme ça, j'ADORE !!!!

Ta g- Non. On reprend contenance.

-Tu m'expliques comment tu peux être aussi calme ? Et comment tu arrives à gérer ton pouvoir comme ça ? Et comment ça se fait que- Nan laisse tomber. On s'en fiche de ma barrière pour le moment, faut juste que j'arrive à maîtriser ce pouvoir débile. Tu m'conseilles quoi ?

Hideko a vaguement l'air sur le point d'imploser. Vaguement, seulement, bien sûr. C'est, euh, un peu gênant. La pauvre. Misao sait pas trop quoi dire pour la rassurer, parce que clairement, il ne comprend pas plus la situation qu'elle. Peut-être que c'est pire chez elle parce qu'elle est Originelle, et que l'Eclipse l'impacte plus ce soir ? C'est aussi possible.

Les petits utilisent bien vite Misao comme arbre à chat, alors il s'appuie dans le fond du canapé pour permettre à Riku de se blottir dans ses bras, et à Daisuke de jouer à dada sur ses genoux. Parfait. Au moins, ils se calment, même si Daisuke abuse clairement, le vilain garnement.

—Alors tu restes sage, ok ? sourit-il en ébouriffant les cheveux de son neveu.

Il câline doucement la petite. Relève les yeux vers Hideko. "PTAIN MAIS ARRETE DE ME FUSILLER DU REGARD COMME CA J'Y PEUX RIEN". Il grimace, en essayant de process les informations.

—Mais- Mais j'en sais rien ! J'viens seulement de capter ce qu'il se passe ! Et j'avoue que je m'en fiche de mes pouvoirs, j'suis plus inquiet pour toi, là. Comment c'est possible que les pouvoirs s'inversent ? T'es invisible, je suis marionnettiste... Daisuke aussi... Enfin, voilà. C'est jamais arrivé, on est d'accord ?

Il fait la moue.

—J'ai pas l'impression de contrôler, en vrai, suffit que j'imagine ou que je veuille que quelqu'un fasse un truc et il le fait... Tout à l'heure, j'ai failli faire tomber des gens sans les toucher en arrivant. J'imagine que le fait que ça touche d'autres gens aide pour le contrôle ? Alors que toi, tu es invisible, donc... (Il la désigne de la main. Daisuke imite le mouvement. ... Il a encore activé son pouvoir, mais sans le vouloir.) AH pardon Daisuke !!

Ok.

—Ok alors. Quand je galérais, ce qui marchait, c'était de m'imaginer visible, ou invisible. Et j'essayais d'être calme, aussi.

Ce que tu es assurément, Hideko, hein, lol.

Si Hideko a l'air effrayante pour le commun des mortels de par sa position de Directrice, qui lui octroie droits et pouvoirs immenses, il ne faut quand même pas oublier que Misao, lui, a vu le véritable visage de la bête. Malheureusement, il la connait comme sa poche ; et il sait aussi qu'elle n'hésitera pas à le secouer comme un prunier s'il l'emmerde. C'est ça, d'être frangins. On s'aime bien, mais dès qu'on peut se râler dessus, ça y va. Et puis, vous avez déjà vu deux frangins Feux, vous ? Bataille d'égo et de "ARRETE D'AVOIR CET AIR SUPERIEUR LÀ BON SANG DE BONSOIR". Restons polis, quand même.

Bon sang, il déteste le sourire crispé qu'elle lui sert, là. Heureusement qu'Hideko ne tarde pas à redevenir invisible, hein. Ah non elle est de nouveau là. Il devra subir son regard plein de rage, tant pis ! Misao se doute bien que c'est pas dirigé vers lui. ... Enfin pas à la base !

Le pauvre invisible... marionnettiste* n'ose plus trop ouvrir la bouche pour encourager sa soeur, là. Elle a l'air dans un état de rage et de stress indescriptible. Compréhensible, quand on sait qu'elle doit gérer deux petits monstres à pouvoirs qu'ils contrôlent et un bon cinq cent élèves teubés avec des pouvoirs qu'ils ne contrôlent pas. À se demander quel job est le plus facile dans l'histoire.

Alors Misao acquiesce, sourcils un peu froncés. Il reste du boulot pour Hideko, ouais. Elle parle sans pause, trop vite, trop stressée. Il note les informations, fait le tri ; la première question qu'il se pose n'est pas "comment on peut régler ça ?" mais : "comment je peux t'aider ?".

—Pas très sympa, les éclipses, oui… grimace-t-il, ses souvenirs portés sur la découverte des pouvoirs d'Hideko et la folle mésaventure qui en a suivi. Il reprend d'une voix posée calme, malgré le tumulte intérieur de ses pensées qui fusent : Ecoute. Je sais pas si vous allez réussir à arranger les choses ; mais si tu as besoin d'aide, je le ferai. Demain, j'retourne au labo et j'essaie de voir ce que je trouve. Peut-être qu'il y a une anomalie qui s'est glissée durant l'éclipse, et qu'on a un moyen de l'inverser manuellement... Sinon, ça se règlera sûrement tout seul. ... J'espère.

Pas super rassurant, finalement, le Misao.

—Ensuite. Si tu veux que je reste m'occuper de Daisuke et Riku, je reste. Ou si tu veux que je revienne demain, ou après demain, ou les jours d'après. T'es pas seule. C'est pas parce que tu es l'Originelle que tu dois tout gérer immédiatement, d'un claquement de doigts. Tu es humaine, tu sais ? T'as le droit de pas savoir quoi faire ce soir.

Inspiration.

—Mais demain, vous vous verrez avec les Masters, vous allez gérer ça ensemble, et tu sauras quoi faire, comme tu as toujours su quoi faire. C'est pas pour rien que tu as créé Terrae. C'est pas pour rien que vous êtes plusieurs à tout gérer.

Doucement, il tend sa main vers celle de sa soeur et la pose sur la sienne. Daisuke boude un peu dans ses bras depuis qu'il lui a fait lever le bras sans le vouloir.

—La panique, tu sais la gérer. Les pouvoirs, tes pouvoirs, là, tout de suite, c'est secondaire. Ca reviendra. Souviens-toi juste qui tu es, et comment tu es arrivée là.

Tout ne se règlera pas tout de suite, mais il ne peut qu'essayer de la rassurer. Que peut-il lui dire de plus ? La théorie sur l'utilisation des pouvoirs invisibles ? Inutile dans son état, pas quand elle a l'esprit qui vagabonde de tous les côtés. Une chose à la fois.

Elle prend du temps à se calmer, mais doucement, elle se calme. Hideko se prend la tête entre les mains, et Misao reconnaît là l'habitude qu'a sa soeur lorsqu'elle fait face à ses émotions difficiles, lorsqu'elle se met de la pression supplémentaire, et continue à se dire "il faut que je fasse mieux, pourquoi je ne fais pas mieux ?". Lui aussi a cette tendance, et c'est sans doute ce qui les rapproche le plus : cette manière de continuer à vouloir faire mieux, coûte que coûte, perfectionnistes jusqu'au bout, quitte à s'en casser les dents dessus. Malgré la peine, malgré la douleur. Elle veut donner l'impression qu'elle est forte, mais elle ne s'autorise jamais aucune faiblesse. Pourtant, elle a le droit de flancher. Elle a le droit d'aller mal. Il aimerait le lui faire comprendre, lorsqu'il lui prend la main doucement.

—De rien, répond simplement Misao, un sourire apaisant aux lèvres - ce sourire qu'il ne dédie qu'à ceux qui lui sont proches et à sa petite soeur.

Le chercheur laisser Hideko prendre son fils dans ses bras pour l'étreindre ; de son côté, il leur laisse quelques instants de calme, dont ils ont aussi besoin. Et puis, cette fois, réellement, elle se retrouve et se calme. Misao sourit en berçant Riku, caressant ses cheveux. Il est content d'être là, de pouvoir être avec sa famille. Le reste, l'éclipse, tout ça, c'est un problème. Mais c'est un problème qui peut se résoudre.

—Il ne 'faut' pas. Mais je sais que tu feras en sorte que ça aille. J'serai là autant que tu en auras besoin, imouto*.

Forcément, il s'attend à ce qu'elle réagisse. Il l'accueille avec une expression amusée.

—Je pense que c'est une bonne idée. Pas vrai ? demande-t-il à Riku, qui est déjà somnolante. Est-ce que tu as besoin d'aide ?

Il ne veut pas non plus la priver de ce moment privilégié avec ses enfants, maintenant qu'ils sont plus calmes.



*Ca veut dire petite soeur héhé.

Le chercheur étouffe un rire léger, amusé et attendri par la réaction de sa frangine. Le débat ne va jamais finir, hein. Est-ce qu'elle sait qu'elle va devoir choisir entre avoir vingt-cinq ans et être son aînée ? Ca fonctionne pas bien, tout ça.

Secouant doucement la tête pour chasser ses pensées, Misao la suit tranquillement, berçant la petite Riku contre lui sans imprimer des mouvements trop brusques. Comme une vague… Qu'est-ce que vont devenir les enfants de Terrae avec ce changement de pouvoir aussi, hein ? Ils ne sont pas si fragiles, c'est certain. Et pourtant… En voyant Daisuke et Riku, tout à l'heure, il y a de quoi s'inquiéter pour les autres habitants de Terrae. Des enfants, qui ont vécu des choses terribles. Qui réagissent excessivement, qui sont impulsifs, encore à vifs.

Lentement, il borde la petite en lui souhaitant bonne nuit, puis glisse son regard vers Hideko. À présent que ses enfants sont calmés, il peut la sentir plus sereine, plus calme, mais aussi plus lasse.

—C'est vrai, chuchote-t-il.

Espérons que ça ne dure pas, hein… Malgré le contexte compliqué du jour, il sourit. S'approche d'Hideko, souffle un bonne nuit à Daisuke aussi, et pose son menton sur le sommet du crâne de sa soeur, tout doucement.

—Est-ce que tu veux que je fasse du thé ?

Elle doit avoir besoin de ce moment de calme, elle aussi.