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Dream on - Simon Dietrich [ Terminée ]
##   Dim 1 Déc 2019 - 20:09
Simon Dietrich
Simon Dietrich
Air au pouvoir solaire
Messages : 37
Date d'inscription : 01/12/2019
Age : 26
Emploi/loisirs : Etudiant à plein temps
Humeur : Fatigué

Carte d'identité.
Dream on - Simon Dietrich  [ Terminée ] 1412540210-sans-titre-1

Prénom : Simon
Nom : Dietrich
Âge : 21 ans
Affinité et pouvoir : Air solaire - Guérisseur






Apparence.

De ton visage, on ne retient pas grand-chose. Une peau claire, un nez sans particularité, des cheveux d’un brun lumineux toujours décoiffés et surement un peu trop longs. Tes prunelles noisette, elles, observent en silence et analyse sans un mot. Tu te fonds dans la masse. Tes traits n’ont plus de traces de l’enfance bien que l’on puisse noter que des fossettes éclairent ton visage lorsque tu souris, cassant l’air parfois songeur que tu abordes. Tu as ici et là quelques taches de rousseur lorsque le soleil éclaire ton visage ou que tu passes trop de temps à l’extérieur à refaire le monde.

Silhouette musclée tout en finesse par des années de pratique sportives, tu ne dépasses pourtant guère le mètre quatre-vingts. D’à peine deux petits centimètres. Tes vêtements quant à eux ont tendance à te donner un air parfois rigide tant par leur coupe que leur couleur sombre comme si tu cherchais à te créer une carapace quand tu ne te décides de porter l’un de tes éternels sweats à capuche quand l’ambiance se fait plus détendue ou que tu te sens en confiance. Tes vêtements sont passes partout et ce n’est pas plus mal. Ils t’offrent ce semblant de normalité que tu recherches.

Mais au-delà de ton physique, la première chose que l’on remarque chez toi, c’est la béquille qui t’accompagne et ta jambe traînante. Ce bruit répétitif qui accompagne chacun de tes pas. Séquelle définitive d’une blessure sportive. Il n’y a rien à dire de plus dessus.



Caractère.

Tu ne fais pas de bruit. Tu n’es pas quelqu’un qui se fait remarquer. Tu préfères observer, te mettre en retrait et agir lorsqu’il est nécessaire. Garder les questions pour toi jusqu’à qu’elles te bouffent. Jusqu’à que ton esprit s’épuise jusqu’à que dans tes rêves.

Les gens vont et viennent dans ton entourage proche, tu vas vers eux autant qu’ils viennent vers toi or vous restez les uns et les autres sans accroche. Tu laisses cette distance se construire et se déconstruire au fil du temps. Tu t’attaches sans jamais vouloir te lier plus quelques jours ou quelques semaines. C’est une vieille habitude que tu as dû prendre pendant ton enfance, te déplaçant à travers toute l’Allemagne et même parfois la Suisse au bon gré du travail de ton père. Tu as vite appris à laisser les gens partir, non pas sans laisser une part de toi disparaître avec. Aujourd’hui, c’est plus simple mais d’un autre côté, ça fait toujours aussi mal.

Tu es ce bon ami quand la confiance s’installe suffisamment discret pour écouter les plaintes et supporter les pleurs sur ton épaule sans pour autant critiquer la cause de toute cette tristesse. Tu as décidé que tu étais au-dessus de tout ça et que les personnes que tu devrais haïr, tu choisis de leur souhaiter le meilleur. Tu as besoin de temps pour laisser tomber quelques barrières et cette défiance que tu peux avoir au premier abord. Les gens doivent te prouver qu’ils sont sincères, qu’ils ne sont pas intéressés seulement par ton caractère affable ou ton habitude tout prendre sur tes épaules pour gérer une situation de crise. Qu’ils ne veulent pas connaître que le Simon de surface mais la personne qui se cache derrière.

Tu n’es pas expressif. Non, tout passe par ton regard qui est comme in livre qu’importe les efforts que tu mets à cacher tes émotions. On a même parfois tendance à penser que l’on t’ennuie si l’on quitte tes prunelles. Que tu t’ennuies. Même s’il t’arrive quelques fois de voir les traits de ton visage se détendre. Mais tes sourires, faut-il les mériter. Tu es de ceux qui taquinent, qui font naître des sourires chez les autres. De ces personnes bienveillantes qui ont parfois un peu de mal à accepter leurs propres failles et qui construisent des murs autour pour ne pas les laisser transparaître.

Mais tu as aussi tes démons. Cet esprit qui cherche à comprendre envers et contre tous. Cet esprit que tu n’arrives pas à mettre au repos et qui te renvoie bien souvent tes doutes en plein figure. Cette colère que tu n’arrives plus à mettre sous clef lorsque les émotions débordent, lorsque ton âme hurle. Cette peur du lendemain, cette peur d’être abandonné. Cette peur d’une certaine solitude que tu choisis bien souvent par facilité.



Gouts.

Ton monde a longtemps tourné autour du sport et ça reste malgré tout une de tes plus grandes passions. Des sports plus connus comme le football que tu as longtemps pratiqué ou la natation aux sports plus originaux comme La Crosse au Canada ou autres mélanges atypiques dont les règles t’échappent. Tu aimes bien t’échapper quelques heures dans un stade ou bien derrière un écran de télévision pour suivre les victoires et les défaites des athlètes et autres sportifs. Il y a bien parfois un peu de nostalgie car ses frissons là, le frisson des compétitions et la dureté des entraînements tu ne les connais que trop.

Mais pourtant, loin du stéréotype du sportif, tu en as dans la caboche. Tu passes des après-midis entières à regarder des reportages qui vont des pyramides d’Egypte aux colonies de fourmis d’Amazonie. Sujets éclectiques qui t’emmènent bien souvent dans un autre univers sans même à avoir bouger de ton lit ou de ton canapé. Et quand ce ne sont pas des images sur un écran, ce sont des ouvrages de physique. Mécanique des fluides, astrophysique, optique, il y a un peu de tout. Tu t’es plongé dans cet univers par la force des choses puisqu’il s’agit de tes études. Et puis bon, depuis que tu as été à l’intérieur par obligation, il y a bien fallu te trouver d’autres activités. Tu as un tempérament calme quoi que l’on en dise mais tu as horreur de rester sans rien faire. Tu peux être particulièrement agaçant dans ses moments là.

Par contre, il y a quelques petites choses qu’il ne faut pas te demander. Tu ne sais pas cuisiner si l’on exclut les tartes aux abricots et les gâteaux et autres préparations à base de pommes à toutes les sauces. Ce n’est pas faute d’avoir essayé et de ramener tes essais culinaires auprès de tes camarades de classes. Il vaut mieux que tu en restes au cours de tutorat à l’université et à la garde d’enfants. Au moins, c’est une valeur sûre. Tu es d’une patience avec eux, semblant trouver des activités adaptées pour les amuser sans pour autant te pousser dans tes propres retranchements physiques. C’est avec plaisir que tu irais courir avec eux derrière un ballon, mais hormis manger du gazon et faire du sur place, tu ne pourrais pas faire grande chose. Dans ses cas-là, tu privilégies les activés calmes ou manuelles quand bien même tu es souvent le premier à te couper ou t’écorcher en voulant les aider… Ce qui déclenche toujours des éclats de rire, ne te formalisant pas de tout ça ni de ta maladresse.

Tu aimes aussi pratiquer le chant lorsque tu es chez toi, seul ou accompagner d’un piano. Apprentissage en autodidacte imparfait, tu aimes ses moments de calme qui n’appartiennent qu’à toi. Ces moments où il n’y a que toi et que tu t’enfermes dans ta bulle. C’est ton échappatoire, ses notes jouées au hasard sur le clavier mal accordé de ton ancien centre de rééducation. Ces rencontres tard le soir, alors que vous étiez sensés dormir autour de cet instrument pas discret du tout. C’est pour toi comme un lien entre ton passé et ton présent. Il a plus de notes fausses que justes mais cela t’importe peu. Peut-être que tu auras un jour le courage de prendre des cours et de tirer un trait sur ce moment de ta vie, de laisser de côté cette nostalgie et cette amertume qui ressort parfois lorsque la fatigue se fait maître.

Tu n’es pas adepte des sorties bien que tu aies l’habitude de te plier aux conventions sociales des gens de ton âge. Une bière de temps en temps, tu évites les alcools forts qui ne sont pas compatibles avec tes antalgiques depuis une ou deux mauvaises expériences. Il faut donc insister pour que tu accompagnes tes amies en soirées ou même parfois au restaurant mais une fois sur place, tu profites de l’ambiance et tu es le premier à taquiner les gens avec des piques bienveillantes quand l'ambiance est plus à la fête.


Histoire.

La photo était un peu défraîchie quand tu la ranges dans ton portefeuille mais elle te tirait toujours un sourire. Vous aviez quelques années de moins avec tes frères et sœurs. Elle devait dater d’un anniversaire ou quelque chose du genre du même genre. Une réunion de famille à Berne.

Sur la droite, on pouvait voir Daniel. Ton frère aîné était avec Erika, qui est maintenant devenue sa femme. Il avait toujours été ton confident, la personne vers qui tu te tournais quand tu voulais partager tant tes rêves que tes peines. La personne qui savait te rassurer d’un mot et qui te soutenait même lorsque tes décisions semblaient prise sur un coup de tête alors qu’elles étaient mûrement réfléchies. Une personne calme et bienveillante qui allait bientôt devenir père.

À côté de lui, il y avait Natacha. De sept ans ton aînée, la jeune femme avait un caractère aussi explosif que taquin. Vous étiez comme chien et chat car tu ne supportais pas qu’elle se mêle de ta vie ou de tes rencontres amoureuses. Contrairement à elle, tu avais un côté pudique. Tu étais parfois rêveur. Optimiste. Natacha était avec le petit dernier, Théo de vraies boules d’énergie. Ils ne tenaient pas en place, se vexaient vite et parlaient fort. Et il serait mentir que tu ne leur enviais pas parfois cette liberté. Artiste dans l’âme, elle vadrouillait à droite à gauche dans le pays sans jamais se fixer, préférant revenir dans le cocon familial encore un peu.

Assises par terre avec son air d’ado rebelle et un air renfrogné sur le visage il y avait ta deuxième sœur. Anna était en période de rébellion et se cherchait. Du haut de ses douze ans, elle avait néanmoins daigné de portée une robe pour faire plaisir à votre mère. Maintenant, c’était plus jean troué, teinture noire sur sa chevelure claire et toujours ce même air renfrogné. Et ses rares sourires lorsque vous étiez tous les deux en cuisine à faire un gâteau qui sera sûrement loupé puisque vous étiez plus occupés à refaire le monde qu’à mélanger correctement les ingrédients.

Et pour compléter l’image, il y avait Théo. Ce petit frère qui t’idolâtrait presque trop et qui voulais marcher sur tes pas. Cet enfant qui aujourd’hui encore ne comprenait pas que tu aies arrêté le sport alors que tu ne vivais presque que pour ça. Qui se demandait pourquoi tu évitais de les accompagner au stade, que tu ne rentrais plus toujours pour les vacances. Ce petit frère aux questions beaucoup trop dérangeantes que tu n’osais gronder à cause de son sourire et de son innocence.

Personne n’avait changé. Vous étiez tous rester fidèle à vous-même en grandissant. À une exception près.

Tu avais changé. Physiquement et mentalement.

Enfance passée entre la Suisse et l’Allemagne selon le travail de ton père, tu avais été un enfant sans histoire. Un enfant qui aimait autant lire au coin du feu qu’aller taper dans un ballon. Cette activité d’enfant était bien vite devenue une passion et tu avais dès ton plus jeune âge accompagné Daniel et ton père au stade les week-ends. Les choses se sont enchaînées rapidement par la suite, les entraînements après l’école, les devoirs fait dans la voiture lorsque tu as été recruté par un club plus réputé mais surtout plus éloigné de ton domicile actuel. Ton père ne resait qu’un an ou deux au même endroit. Les journées étaient longues mais tu avais trouvé ce que tu voulais faire de ton futur. Tu n’étais qu’un adolescent qui se construisait des étoiles plein la tête mais qui n’avait qu’une seule envie : continuer de s’amuser sur un terrain et côtoyer les plus grands.

Cette routine te convenait et bien que tu aies dû faire quelques sacrifices sur tes loisirs, tu t’épanouissais. Tu avais l’avenir devant toi et certains grands clubs tant allemands que britanniques voulaient te voir à l’essai et discutait avec ton père qui veillait sur toi comme une louve protège ses petits. Tu semblais être promis à une brillante carrière devant toi si aucune blessure ne venait briser ton parcours.

Mais le destin en avait voulu autrement.

La pluie.
La boue.
La colère d’une défaite qui se dessinait.
Une pointe de jalousie peut-être.
Un tacle mal maîtrisé.

C’était la dernière fois que tu foulais un terrain.

Tu avais à ce moment-là perdu ce qui te faisait rêver et vivre au quotidien depuis ton enfance. Ce qui rythmait ta vie. Les journées et les mois qui sont suivirent se ressemblaient tous  chirurgie puis centre de rééducation à long court. Les médecins se questionnaient si tu allais remarquer un jour. Mais pour toi, il était hors de question que tu restes cloué sur un fauteuil, qu’importe les douleurs.

Tout cela avait pris du temps. Plus de deux ans. Deux années où tu avais dû te reconstruire, deux années où tu avais parfois été injuste avec tes proches et les soignants, deux années où tu avais cherché une nouvelle raison d’exister. Deux années où ton visage c’était fermée et tes prunelles s’étaient fait plus terne. Deux années où tu avais essayé de construire un mur avec ton entourage sans vraiment y arriver. Des moments où tu avais masqué des larmes derrière de l’indifférence ou un sourire.

Tu avais dû chercher un nouveau rêve. Il y avait bien cette passion pour les étoiles que tu avais mis de côté pour te consacrer uniquement au foot, ce télescope qui prenait la poussière dans la maison de tes grands-parents en Suisse. Tu aimais comprendre les choses, démonter les objets pour en explorer les mécanismes. Mais est-ce que ça allait être suffisant pour te permettre d’aller de nouveau vers l’avant ? Tu savais que c’était à toi de créer tes rêves et de les rendre réels. Le sport t’avait tôt appris à perdre pour gagner par la suite. Et vu que tu avais déjà tout perdu, tu avais tout à gagner dans cette nouvelle vie.

Tu as terminé ton cursus à distance puis passé ton baccalauréat. Tu avais fait une première année toujours depuis ton centre de rééducation, te plongeant autant dans les livres que dans l’optique d’une sortie et de retrouver une autonomie totale. Après tout, tu arrivais maintenant à faire quelques pas avec une béquille et poser le pied par terre. Tu lis. Tu apprends, tu t’isoles même un peu parfois, préférant la froideur du papier à la chaleur des gens. Tes parents s’inquiètent. Tu les tempères. Tu as besoin de ça pour le moment. Tu as besoin de ses mois là pour te couper du monde, pour faire le point avec toi-même. Tu te forges une carapace et tu apprends à sourire de nouveau.

Tout cela paie. Tu réussis à rentrer de chez toi un peu avant l’été, gérant seul tes antalgiques et ta rééducation. Renforcement musculaire et étirements. Routines bien rodées à laquelle tu t’astreins chaque jour depuis. Tu as peur de cette liberté retrouvée mais tu la savoures. Après quelques semaines où ta vie reprend son cours, tu annonces à ta famille que tu pars aux USA pour la suite de tes études en accord avec l’univers de Munich où tu es inscrit. Tu avais besoin de voir autre chose, de recommencer ta vie là où personne te connaît.

Cette année est passée vite, très vite. Tu y as fait de nouvelles rencontres, tu as ton chez toi et ta liberté. Tu retrouves le sourire, tu retrouves des repères dans ta vie, tu te passionnes encore un peu plus pour tes études. Personne ne connaît ton passé et ça te plaît bien. Les questions sur ta béquille, tu les éludes. Tu commences à donner quelques cours d’allemand tandis que tu renforces ton anglais. Tu découvres aussi une autre manière d’apprendre, beaucoup moins rigide mais tout aussi passionnante.

Le temps passe vite et tu es de retour en Allemagne. Tu es de retour chez toi, auprès de ta famille. Tu as envie de repartir mais tu sais que ce n’est guère raisonnable. Bien que tes amis te manquent mais après tout, vous n’avez cheminer que quelques mois ensemble et ça ne te change guère de ta jeunesse. Tu as du mal à garder ses liens et les amitiés de ton enfance, peu sont encore là aujourd’hui. Tu prends de leurs nouvelles. Ils prennent des tiennes. C’est tout.

Tu arrives à louer un petit appartement à Munich où tu continues tes études. Tu termines ton Master cette année, tu passes une partie de ton année en entreprise. Si tous tes plans se déroulent comme prévus, ça sera au CERN. L'organisation européenne pour la recherche nucléaire. Tu attends juste une dernière validation de la part de tes enseignants.

Mais est-ce que cette vie te plaît ? Cet équilibre que tu t’es créé au fil des années. Tu secoues la tête. Ce n’est pas le moment d’y penser. Tu sens que Théo tire un peu plus sur ton bras libre. Tu vas déjà le plus vite que tu peux. Le bruit du stade te laisse à chaque fois un goût amère dans la bouche. Tu pourrais être là si…

« Dépêche-toi Simon ! On va arriver en retard ! S’exclame le plus jeune, te coupant de tes pensées un peu moroses.
- On est plus qu’en avance Théo, tempère Dan.
- Et je t’assure que j’avance aussi vite que je peux. C’est toi qui ne tiens pas en place depuis tout à l’heure. »

Tu te forces un peu à sourire. C’est la première fois que tu reviens là mais tu ne pouvais le refuser au petit dernier pour son anniversaire une année de plus. Tu as beau avoir usé de tous les stratagèmes possibles, comme dire. Il était loin d’être bête. L’enfant avait grandi et semblait voir que tu refusais volontairement de l’accompagner. Tu savais pourtant que tes parents et Daniel essayait de lui expliquer discrètement que certaines questions ne se posaient pas mais le principe ne semblait pas vouloir être entendu. Après tout, il n’avait que douze ans et tu le lui pardonnais volontiers.

« Vu que tu as de l’énergie à revendre, est-ce que ça te dirait d’aller chercher du mais soufflé et des bonbons à tout le monde, lui proposes-tu en lui donnant un billet.
- On a le droit ? Maman ne va pas être contente si elle l’apprend !
- Maman n’est pas là pour le moment. »

Un sourire complice vous échappe avec ton aîné. Il y avait bien longtemps que vous ne prêtiez plus attention à cette rengaine familiale comme quoi il ne fallait pas manger de sucreries en dehors des repas. Vous aviez juste intérêt à avoir assez de place pour manger ensuite. Le petit dernier s’exécute tout content de voir qu’il a votre aval.

« Ça te rappelle pas trop de souvenirs de revenir ici ? Te demande ton frère une fois seuls.
- On fait avec.
- Si tu ne te sens vraiment pas, on peut toujours…
- Ça ira Dan, le coupe tu. Il faut bien que je remette les pieds un jour ou l’autre dans un stade et que je me fasse une raison. »

Mais pourtant, ton poing se crispe sur la poignée de ta béquille. C’est toujours aussi douloureux malgré les années et le visage que tu aperçois devant toi n’est pas là pour apaiser tes démons. Bien au contraire, il te renvoie tout ce contre quoi tu essaies de te protéger à la figure.

Tu ne retiens pas toujours les prénoms ni les visages et malgré les années, rien n’a réellement changé. Et puis, tu ne pouvais pas l'oublier. Vous êtes justes un peu plus vieux tous les deux. Et si tu pouvais espérer devenir invisible et te fondre dans la foule, c’est trop tard. Il te fait un signe de la main.

« Je… Allez vous installer, je vous rejoins, murmures-tu en voyant que tu n’allais pas pouvoir couper court à la conversation ou éviter l’objet de tous tes mots.
- Je ne pensais pas te voir ici, pour tout te dire. Comment vas-tu depuis le temps ?
- On fait aller, t’obliges-tu à répondre d’une voix calme. Et de ton côté ?
- Tout roule ! Je continue de jouer au foot en D2 et je profite de mon temps libre pour m’entraîner et tout. J’entends plus parler de toi, tu as raccroché les crampons ?
- Oui. Par ta faute, te retiens-tu d’ajouter.
- C’est dommage t’avais un sacré avenir dans le métier, tout le monde était unanime à ce sujet, insiste-t-il en lorgnant sur le bout de plastique qui t’accompagne actuellement.
- C’est dommage mais on fait avec. Le match va plus tarder à débuter, on devrait regagner nos places.
- Ravis t’avoir croisé en tous cas ! »

Il n’y a pas de "moi aussi" qui t’échappe. Non, tu n’es pas ravie de le croiser ni de raviver tous ses souvenirs douloureux. Tu te demandes même s’il a oublié que c’est sa faute ou bien s’il n’a aucune conscience de ses actes et a choisi volontairement d’en éluder les conséquences. Vous n’étiez que des enfants à l’époque. Et pourtant, il revient te parler comme si rien n’avait eu lieu.

Tu essuies quelques gouttes de sang qui s’échappent de ta lèvre fendillée. Ce maudit réflexe n’a pas disparu. Le stress ou la peur ne font pas bon ménage avec toi. Tu ne t’en étais même pas rendu compte. Tu t’éloignes un peu des gradins pour t’asseoir dans les escaliers pour apaiser la tempête qui fait rage dans ton esprit. Ses questions qui tournent dans ton esprit, les battements désordonnés de ton cœur. Tu revis la scène, une fois de plus en ayant la désagréable impression d’en connaître la chute. Comme un cauchemar qui revient encore et encore.

Merde. Tu pensais être au-dessus de tout ça. Tu pensais avoir tourné la page mais non. Tout est comme le premier jour. Tu te revois cinq ans en arrière. Cinq longues années depuis ce jour-là, bientôt six même. Tu as arrêté de compter, il y a de ses dates anniversaires que tu préférerais oublier. Te levant avec une grimace face à ton articulation douloureuse, tu te fais violence pour rejoindre les gradins. Le match à commencer depuis un petit moment mais qu’importe. Tu ne sais même pas qui gagne. Tu es trop absorbé par tes pensées.

Le coup de sifflet final t’arrache à ton égarement psychique et c’est avec un certain soulagement que tu quittes les travées su stade. Tu aimerais pouvoir t’enfuir en courant de cet endroit maudit mais tu ne peux guère, surtout quand Théo décide de piquer un aplat sur le goudron. Combien de fois lui avez-vous dit de lever les pieds quand il marche ?

« Je crois que je me suis écorché le genou commence-t-il à chouiner.
- Montre-moi ça, ça ne devrait pas être trop grave. »

Tu remontes le bas de son pantacourt, constatant que la maille est un peu déchiré. Tu te doutes bien que la peau en dessous n’est guère en meilleur état. En effet, il y a une petite plaie et elle saigne légèrement. Il s’en remettra. C’est une chute parmi tant d’autres. Mais par précaution, tu cherches un peu d’eau dans ton sac et un tissu propre pour la désinfecter.

Mais quelque chose te perturbe lorsque tu termines de passer le deuxième mouchoir. Il n’y a plus de traces du liquide carmin ou même une petite cicatrice. La peau est comme neuve. Tu fronces les sourcils et tu n’oses pas demander à ton petit frère si tu es le seul à avoir rêvé. Pourtant, le rouge a teinté son jean clair. Tu te relèves, n’arrivant pas à te défaire de cette sensation étrange. Ce n’est que de la fatigue et tes émotions qui te jouent un mauvais tour. C’est la réponse la plus cohérente que t’offre ton esprit cartésien.

Cet incident semble bien vite oublié quand Daniel vous fait signe dans la foule et vous indique que la voiture n’est plus très loin. Il voit bien que ton visage est un peu plus crispé et que la fatigue commence à se faire sentir. Ton corps t’impose ses limites parfois, comme c’est le cas ce soir. Tu n’as envie de penser à rien. Juste rentrer, te doucher et dormir. Le programme te semble alléchant, surtout pour oublier cette journée bien trop épuisante.

----

« Simon ? Simon ! Hurle ta sœur depuis l’étage inférieur, réveillant les personnes encore endormies de la maisonnée à cette heure matinale.
- Qu’y-a-t ’il Natacha ? Demandes-tu à ta sœur en referment le livre sur tes genoux de la manière la plus calme possible.
- Y’a deux personnes en bas qui veulent te voir. Je n’ai pas trop compris ce qu’ils veulent mais il semblerait que tu partes de nouveau à l’étranger pour tes études ?
- J’arrive !
- Ne tombe pas dans les escaliers, t’a déjà assez d’une jambe amochée ! Et ce n’est pas drôle, tu ne nous en a même pas parlé. »

Cette fois-ci, tu ne retiens pas un soupir. Elle est insupportable et ça ne fait qu’une semaine que tu es rentré à la maison. Veillant à ne pas perdre l’équilibre en te relevant, tu tires la couette pour refaire ton lit avant de rejoindre l’entrée. Tu ne connais pas ses deux individus ni ce qu’ils te veulent. Si c’est en lien avec tes études, ton domicile est ton appartement munichois. Ils n’ont aucune raison de venir te chercher chez tes parents.

Mais pourtant, dès les premiers mots, leurs voix apaisent tes questions trop nombreuses et ta méfiance. Tu en viens même à te demander s’ils t’ont lancé un maléfice. Ce n’est pas normal. Rien n’est normal en fait.
Tu t’appuies sue le chambranle de la porte. Tu n’avais pas rêvé ce soir-là avec Théo. Ni la fois suivante quand Anna s’était coupée en tranchant le pain. C’était toi qui avais provoqué cela. Ils prennent le temps mettre des mots sur tes questions, semblant deviner à l’avance tes pensées. Ils adoucissent  tes craintes. Ils pansent tes failles et éloignent tes démons.

Pendant quelques instants, tu mets de côté tout ce qui t’entoure. Le froid de l’hiver qui approche, la douleur dans ta jambe d’une position statique trop longue. Tu te sens pour la première fois depuis longtemps apaisé. Tu as envie de leur faire confiance. Tu vas leur faire confiance.


Entretien chez le psy.

Encore ses murs blanc, éclairés de touche de lumière pour le rendre plus accueillant. Un sol carrelé et tes pas qui résonnent quand tu suis le soignant jusqu’à son bureau. Ici ou ailleurs, rien ne te semble très différent. La seule chose qui change cette fois, c’est le sujet de la discussion. Tu ne connais rien du thérapeute. Lui ne connais rien de ta vie passée. C’est parfait.
Tu n’as pas d’appréhension puisque leur démarche te semble logique. C’est un bouleversement dans vos vies. Et tu sais combien ça peut être dur. Tu résumes brièvement ce qui t’es arrivé. Il n’y a pas grand-chose à dire. Tu es bref et concis.
Il hoche négativement la tête quand tu lui demande s'il souhaite plus d'informations.
Et puis, même si tout ne vas pas bien, tu feras comme si. C’est mieux pour eux et de ton côté, tu sais te débrouiller tout seul.




Codes du règlement.


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À propos de vous...

Vous êtes...? ^o^ : Kymika sur le net, Marie dans la vie quotidienne.
Comment avez-vous découvert le forum ? : Mon binôme d'un interforum m'a très bien vendu votre forum !
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Dernière édition par Simon Dietrich le Dim 8 Déc 2019 - 22:00, édité 10 fois
##   Dim 1 Déc 2019 - 21:14
Ys Ochikawa

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Ys Ochikawa
Master déchu
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Humeur : J'ai pas, pioches!

Welcome ma gueule!!!!
Allez un Guérisseur! Vue le bordel, on aura besoin d'aide xDD


Dream on - Simon Dietrich  [ Terminée ] 00ba1e12
KDO Titi :D :
##   Dim 8 Déc 2019 - 18:36
Houston Carter

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Houston Carter
Etoile Eau Solaire
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Emploi/loisirs : Danser. Nan j'déconne.
Humeur : Être désagréable

Ooooh un guérisseur, bienvenue à toi ♥ *O*
C'est assez ironique d'ailleurs si on prend en compte son trauma, c'est parfait !



... :
##   Dim 8 Déc 2019 - 19:52
Mucha D.Roongrey

Personnage ~
► Âge : 17 patates
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► Rencontres ♫♪ :
Mucha D.Roongrey
Feu au pouvoir lunaire
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Emploi/loisirs : Dessin, pc, dodo, dessin, pc, do- oké j'arrête
Humeur : EXÉCRABLEMENT BONNE.

Je t'ai déjà dit bienvenue sur la cb, mais c'est jamais deux de trop, alors je le redis ici !!
Ton personnage et ton écriture sont tellement sensibles, c'est ultra touchant... (je sais pas si je communique bien ce que je veux dire, mais en gros, pour parler familièrement, je kiffe de fou !!) Je l'aime bien ce Simon. Hâte de voir ce bb validé, et hâte de rpoter avec toi bis :elmo:



Opération Hyrule made in boulets:

Lorsque Mucha est en mode berserk, iel parle en Impact !

##   Dim 8 Déc 2019 - 21:00
Tiago Marquez

Personnage ~
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► Rencontres ♫♪ :
Tiago Marquez
Etoile Feu Lunaire
Messages : 1987
Date d'inscription : 05/02/2019

Han mais j'avais pas répondu ici ! Alors, encore bienvenu sur Terrae !! Un p'tit perso qui a l'air tout cute ça fait plaisir :3 Encore plus quand c'est quelqu'un qui vient d'un interfow !! Amuse toi bien parmi nous !! Happy


I can't run with this weight on my back
I can't see 'cause I'm focused on the past
I can't breathe, I need to break free
From the anger that is constantly inside me

Dream on - Simon Dietrich  [ Terminée ] Xw6m
Fighting myself, I always lose
[Linkin Park - Fighting Myself]

##   Dim 8 Déc 2019 - 21:38
Simon Dietrich
Simon Dietrich
Air au pouvoir solaire
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Date d'inscription : 01/12/2019
Age : 26
Emploi/loisirs : Etudiant à plein temps
Humeur : Fatigué

Coucou !

Merci à tous pour votre accueil ! Ma fiche est officiellement terminée !

J'espère que Simon vous plaira ! Je me suis bien amusée à vous le présenter !
Vous le savez pas mais c'est un OC qui existe depuis bien longtemps dans mes écrits et que je suis heureuse de revoir sur forum.

Ys : Et oui, c'est un petit guérisseur. Je n'ai pas longtemps hésité et il me semble que ça sera plus qu'utile quand tout sera revenue à la normal. (A entendre tout le monde parler)

Houston :  C'est assez drôle vu son histoire. Je suis contente de pas être la seule à l'avoir notifié. Plus j'avançais dans la rédaction plus je me suis dit que je n'étais pas sympa avec mon personnage.

Mucha : Merci ! Je suis heureuse que mon écriture et mon personne te plaisent ! J'ai des appréhension concernant mon style car la deuxième personne peut vite être maladroite et indigeste et je fais de mon mieux pour m'améliorer tout en m'amusant.

Tiago : Senri a fait une très bon com' pour vous et je cherchais un autre forum donc ça tombait pile poil !

Bisous à tous et s'il y a le moindre soucis avec ma fiche, hésitez pas à m'en faire part que je modifie !
##   Dim 8 Déc 2019 - 23:04
Charlie-Ange Petit

Personnage ~
► Âge : 29
► Doubles-comptes ? : Tu ne sais rien Juan Nieve
► Rencontres ♫♪ :
Charlie-Ange Petit
Etoile Terre Solaire
Messages : 1086
Date d'inscription : 08/11/2015
Age : 34

BIENVENUE !

GG pour ta fiche !

J'aime beaucoup ton avatar aussi ! ^^

Au plaisir de te croiser en RP ^^


Ralentir le rythme de la course folle
Folâtrer un instant sans but, sans boussole
##   Mar 10 Déc 2019 - 8:50
Mitsuki Hojitake

Personnage ~
► Âge : 30 ans (Apparence : 26 ans - Master)
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Mitsuki Hojitake
Master Tonnerre Lunaire
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Date d'inscription : 23/01/2011
Emploi/loisirs : Surveillance & robotique
Humeur : EXCELLENTE !

Et c'est un bienvenue officiel !!!

Ca a été un véritable plaisir de lire ta fiche. Je la trouve très complète, et elle permet vraiment de cerner Simon, notamment dans sa relation avec ses frères et sœurs. Surtout avec Théo bon ok, vu tout ce qu'il fait pour lui, c'est trop chou.

En tout cas j'ai vraiment aimé découvrir ton personnage que je trouve super attachant :D

C'est avec joie que je te valide et te souhaite de bien t'amuser parmi nous !!! :D (pour le caractère il a tellement l'habitude de se mettre en retrait qu'il est complètement Air, et pour l'histoire on a vraiment le vide ET l'apparition des pouvoirs ! Avec Masters qui viennent -et le fait d'être plusieurs me dérange pas du tout, vu le bordel de l'éclipse...)

Oh d'ailleurs : une fois à Terrae, on t'invite à prendre l'event en cours de jeu au niveau des pouvoirs : tu trouves l'actualisation dans les news, sur le topic de l'event :) (j'aurais bien mis le lien mais je suis sur tel et c'est un peu galère mdr)

En tout cas amuse toi bieeeeen parmi nous !!! :D


Dream on - Simon Dietrich  [ Terminée ] 8e1h
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Dream on - Simon Dietrich [ Terminée ]

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