## Mer 3 Fév 2021 - 19:35 | ||
Isoshi Hara Messages : 36 Date d'inscription : 15/09/2020 Age : 36 Humeur : Changeante d'un instant à l'autre | Deuxième jour. J'étais arrivé dans cette institution, cette école, enfin ce truc depuis pas longtemps, j'avais eu droit à une visite rapide par la nana qui était venue me "recruter" à l’hôpital, enfin la visite guidée se résumait à : v'là le campus, le dortoir c'est ici ensuite je t'amène voir la psychologue pour déterminer si tu vas bien. On notera la qualité du service, on m'avait rapidement expliqué qu'il me manquait un truc, ça j'en doutais pas : plusieurs années de vie qu'on m'avait arraché ! Elle, je supposais qu'il devait lui manquer une case ou de la motivation, voire même les deux. Bref, après ma rencontre avec la psy qui me conseillait de rencontrer des gens pour retrouver une certaine joie de vie, j'étais retourné au dortoir pour tomber sur une autre donzelle qui me cherchait. On notera un fait intéressant : avant mon coma, les seules filles à qui je parlais, c'était ma voisine de mon âge, ma petite sœur et ma mère. J'trouvais déjà que ça faisait beaucoup, c'était pas évident de comprendre une fille, avec les garçons à l'école c'était facile : soit on tombe d'accord pour jouer ou sur un sujet de discussion soit on s'tape. Mais depuis mon réveil et mon arrivée ici... QUE des filles ! Je nageai en pleine eau trouble ! J'devais faire gaffe à ce que je dis, à comment je réagis ou encore à où je pose mes yeux. Trop de contraintes... La soirée avait été plus simple : dans ma chambre à ranger mes affaires, j'en avais pas beaucoup. J'avais surtout passé mon temps couché dans mon lit à fixer le plafond en me demandant pourquoi j'étais ici. M'ennuyant très vite, j'avais cherché de quoi m'occuper. Par chance, on m'avait refilé un téléphone portable au cas où et cette merveille de technologie pouvait aller sur internet. Des heures à chercher les mangas que je regardais avant l'accident. Les sites de scans proposaient plein de mangas que je ne connaissais pas, les sites de streaming étaient payant et je n'avais aucune finance. Frustré et dégouté, j'étais allé me coucher en me disant que j'irai en ville le lendemain pour trouver une librairie ou mieux une bibliothèque pour emprunter gratuitement. Voilà, tout ça pour résumer comment j'en suis arrivé à cette situation : moi entrant dans une grand bibliothèque, plutôt classe à la recherche de vieux mangas papiers. J'avançais lentement dans le bâtiment, jetant des regards ici et là pour voir le genre de personnes qui trainaient là et surtout me repérer dans les allées pour trouver celle qui m'intéresse. Algèbre, non. Antiquité, non. Ère féodale du Japon, non même si... les samouraïs j'aimais bien ça. Si j'trouve pas de Kenshin le vagabond ou de Samouraï Deeper Kyo, je pourrai me rabattre ici. Géographie ? Naaaaan ! Géométrie ? Non ! Mathématiques ? Beurk ! Hein ? Mathématiques, c'est M, Mangas ça devrait être avant, j'ai loupé une allée ! Ne me dites pas que... y en a pas ? Non, ça doit être ranger ailleurs, là j'dois être dans l'allée scolaire, tout ce qui touche l'éducation, en clair : pas du tout ce que je veux. On s'en fout de ça, j'ai intégré une école, j'vais pas en plus ramener des devoirs à la maison, soyons sérieux. Reste que... je ne trouvais pas mon bonheur. Je pris donc la direction de la réception, autant demander et filer du boulot à l'ignoble bonne femme qui hurle juste "chute !" dés que quelqu'un a le malheur de murmurer (oui, je me réfère à ce que j'ai vu dans les villes ou mangas pour avoir ce stéréotype en tête). Alors que j'arrivais au niveau de l'accueil, me vint une idée de génie : j'étais un adulte maintenant ! Ce qui veut dire... que j'ai accès à la lecture pour adulte ! Pas que ça m'intéresse mais... j'ai plusieurs années à rattraper, un peu de documentation ne me ferait pas de mal. Ouais, c'est pour mon éducation, j'suis sûr ça rentre en compte de mon programme scolaire, j'dois pouvoir jouer sur le fait que c'est pour de la S.V.T. ! Je me raclais alors la gorge pour indiquer ma présence à la bibliothécaire : – B'jour ! Je voudrai savoir... enfin pourriez vous me renseigner ? Scuzez-moi... z'avez des mangas quelques part ? C'est pour de la documentation, remise à niveau, 'fin vous voyez le genre ? Me faudrait aussi... Allé Iso, tu peux le faire ! Prends ton courage à deux mains ! Tu ressembles à un adulte, t'es un bonhomme, personne te l'interdira ! Et des mangas pour adultes aussi, siouplait. Oui ! Je l'ai fais !! À moi la suite de Kenshin, de Kyo, de Shaman King !! Et en bonus un petit truc cochon pour... Pour faire quoi en fait ? Pourquoi j'ai demandé ça ? J'vais surtout me taper la honte. À tous les coups on a informé tout le monde que j'avais huit ans ! On va me rire au nez et me foutre dehors ! Mais si elle me les refile... j'en fais quoi, moi ? Meeeeeeeerde ! |
## Mer 3 Fév 2021 - 21:34 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Depuis quelques jours j’ai du mal à être à l’heure. Je ne saurais trop dire pourquoi, je suis claquée. Epuisée comme je ne l’ai jamais été, certains diront que c’est la fin de l’hiver, d’autres le temps gris… Mais j’ai les batteries à plat, au figuré. Au propre ça va, j’ai pas perdu de pouvoir ou de choses comme ça. C’est juste plus dur pour commencer les choses, pour me motiver, pour me lever le matin. Oh je sais ce que vous pensez : elle n’a qu’à utiliser ses pouvoirs pour se donner un coup de peps… Mais ce n’est pas de ce côté-là que ça pèche, non c’est vraiment mon énergie propre. J’ai fait un bilan de santé de moi-même, vous dire à quel point ça va mal… Et rien à part une petite anémie, rien de majeur ou de surprenant. Toujours est-il que ce matin je suis encore arrivée à la bourre et que j’ai l’impression de pas avoir rattrapé ce retard quand je me place au guichet. Place favorite car on ne sait jamais ce qui va arriver, qui va arriver. J’aime le contact avec les lecteurs, et cela parce que je suis aussi une très grande lectrice. J’ai survolé la majorité des ouvrages de la bibliothèque. Quand le gars débarque, je commence à ma dire que j’ai jamais vu sa tronche. Nouvel arrivant ? Sans doute, même probablement, il n’a pas encore l’aura des initiés. Il a l’air tendu quand il vient vers moi, un peu stressé, et au fur et à mesure qu’il parle je sens un peu d’excitation et de curiosité… Allié au fait qu’il parle hyper vite je dois avouer « Tu ne te remettras pas à niveau avec des mangas pour adultes mais avec de la pratique, si tu veux des mangas c’est là-bas par contre. » je lui indique un coin vers le fond de la pièce. “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Mer 3 Fév 2021 - 22:12 | ||
Isoshi Hara Messages : 36 Date d'inscription : 15/09/2020 Age : 36 Humeur : Changeante d'un instant à l'autre | – De la pratique ? Mais j'ai jamais dis que je voulais m'entrainer à dessiner ! Je cru enfin déceler le sous entendu qu'elle avait voulu faire, mes yeux écarquillèrent et ma bouche pendit dans le vide. Quoi ? Hein ? Ooooooh... disais-je le regard dans le vague. Euh... Non ! Pas de pratique ! Z'êtes malade de proposer ça comme ça à un en... Non rien. Je me tournai alors vers l'allée qu'elle m'avait indiqué pour les mangas. D'accord, merci madame ! Lâchais-je finalement en m'inclinant poliment. Ni une ni deux, je fis volte-face pour prendre la direction qu'elle m'avait montré. Tout en y allant je me remémorai le visage de la bibliothécaire : teint un peu mâte, yeux violet, cheveux blond presque blancs... Peut-être une "kogaru" qu'il serait mieux d'éviter de m'approcher. Ma mère disait que ce genre de fille était particulière, en même temps personne d'ordinaire ne se teint les cheveux à part les voyous ! Bref, j'arrivais enfin à mon bonheur : des mangas partout !! Il allait me falloir un plus gros sac à dos pour ramener tout ce qui m'intéresse ! J'en pris une dizaine, braillant de joie et d'excitation à chaque fois que je trouvais une série que je lisais ou regardais à la télé avant mon accident. Niveau discrétion, on repassera, je m'attendais à voir la kogaru me tomber dessus d'un instant à l'autre pour me dire que je faisais trop de bruit. De retour vers la réception avec mes dix huit mangas dans les bras, autant dire que j'avais laissé ma dignité dans les rayons pour pouvoir me déplacer avec tout ça sur moi. J'étais plutôt fier de moi, déjà car j'avais trouvé tout ce que je voulais mais surtout : j'avais rien fais tomber ! Je déposais tout sur le bureau, sourire triomphant accroché aux lèvres. – V'là m'dame ! J'espère qu'on est pas limité à un nombre de manga max à emporter ? Mes yeux se posèrent de nouveau sur ses cheveux... les kogarus, des filles superficielles qui gagnent de l'argent de façon immoral... pourtant elle, elle bossait ici, non ? Elle en était peut-être pas une ? Vous vous teignez les cheveux, m'dame ? Merde, en disant ça, elle risquait sûrement de comprendre ce que j'essayais de deviner : était-ce une "dame de petite vertu" comme appelait ma mère ce genre de fille, ou non ? En plus, elle m'avait sorti de pratiquer du sexe plutôt que lire des revues pour adultes. Faut avoir aucune moral pour lâcher ça à un gosse !! Si l'idée de faire un scandale me prenait, je pourrai hurler à la pédophile en fait ! En attendant une réponse, j'étais droit comme un piquet et je tentais tant bien que mal d'observer le plafond pour ne pas croiser son regard. J'avais chaud en plus, quelle idée de foutre le chauffage si fort aussi ! Quoi ? C'était pas le chauffage ? |
## Sam 6 Fév 2021 - 23:44 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Le facepalm n’était pas bien loin à vrai dire, mais je m’suis contentée d’ouvrir des yeux étonnés, j’m’attends à beaucoup de choses : malaise, rire, fuite, je sais pas, mais je ne m’attendais clairement pas à ça. Il me parle de dessin, sérieusement quel pervers irait d’mander des hentaïs pour apprendre le dessin, son esprit est tellement chelou… Surtout que juste après il semble biter et a une réaction un tantinet normale, j’veux dire ouai non, si c’est normal. Sauf que j’vois pas en quoi je serais malade de proposer un truc comme ça à un mec qui fait le malin et vient me demander où sont les mangas pour adultes… Sérieusement Dude, tu m’as pris pour … COMMENT CA MADAME ? IL VEUT QUE JE LE CRAME OUI C’EST CA VAS Y CASSES-TOI SI TU TIENS A TA DESCENDENCE ! Respire Ipiu. Il n’en vaut pas la peine. Sérieux ? J’AI L’AIR D’UNE VIEILLE ???? Je l’ai presque oublié, et je me suis calmée à renfort de pouvoirs quand il revient vers moi avec un demi quintal de mangas. Déjà ça commence mal, il m’appelle directement madame. Pas mademoiselle, non… MADAME. Putain de merde. « 3 emprunts max tant que tu n’es pas initié, 5 par la suite. Et non, je ne me teins pas les cheveux, je n’ai pas de cheveux blancs, je n’en ai pas besoin. » Je souris. « Tu peux m’appeler Ipiu, mais si tu me rappelles une fois madame je te crame. » Je souris toujours. Limites posées. “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Dim 7 Fév 2021 - 16:46 | ||
Isoshi Hara Messages : 36 Date d'inscription : 15/09/2020 Age : 36 Humeur : Changeante d'un instant à l'autre | À peine étais-je revenu vers elle et lui avais-je posé deux questions que la punk me regardait avec un regard noir. Quoi ? J'ai quelque chose coincé entre les dents ? Non, j'ai un bandage pour dissimuler ma bouche et ma cicatrice... J'aurai donc dis quelque chose de mal ? Je me doutais que parler de ses cheveux colorés, faire un sous entendu sur sa vie de dépravée m'attirerait des ennuis. Pourquoi a-t-il fallu que je l'ouvre ? Pourquoi j'suis si curieux ? Merde ! QUE trois emprunts maxi et cinq une fois initié ? Mais c'est quoi cette blague ? Elle sait que trois mangas ça se lit en une heure voir une heure et demi si y a beaucoup de dialogues ? Le temps de rentrer en bus et j'en aurai déjà lu un ! C'est n'importe quoi ! Pis d'ailleurs, c'quoi cette histoire d'initiés ? Ça fait membres d'une secte ça ! Ben... si j'avais su, j'serai pas v'nu ! Ma sœur aurait sûrement réussi à m'acheter des mangas, j'aurai pas eu à en emprunter trois et me taper cinquante allés et retours par jour pour en lire ! Enfin, j'aurai du vivre au crochet de ma frangine... qui ne posait qu'un regard de pitié et plein d'excuses sur moi, c'était énervant, surtout que de ce que j'en savais, elle avait bien morflé aussi à cause de l'accident. Bref ! La punk me fit un sourire étrange avant de terminer par... des menaces, ouais rien que ça et gratuitement. En même temps, que pouvais-je attendre ou espérer d'une nana aux cheveux blonds et à la peau bronzée ? Elle avait sûrement cramer ses neurones à cause des séances d'UV et en se mettant trop de teintures ! Quoique, elle avait dit ne pas se teindre les cheveux... une couleur pareille serait donc naturelle ? Si ça s'trouve, elle est juste pas du coin et je me suis planté ? Mais non ! Son comportement et ses menaces de me cramer prouvent que j'ai vu juste ! Et pourquoi me cramer ? C'quoi ce délire de pyromane ? Pis c'quoi ce prénom qui ressemble à un éternuement quand on se bouche le nez pour tenter de se retenir ? Quoi ? L'image de ma description vous semble bizarre ? Baaaah... désolé, c'est la première qui me soit venue en tête... – Me cramer, carrément ? Mais vous êtes pas bien dans votre tête ma... p'tite dame. Putain, faites que ça passe ! Pis si je demandais pour les cheveux c'parce que j'ai jamais vu cette couleur naturelle donc ça m'intriguais ! Allez pas croire que j'vous ai pris pour une kogaru, la fin du mot se noya dans ma gorge car je regrettai d'avoir osé le prononcé et j'espérai également qu'elle ne capterait pas. Devant autant de boulettes, je senti des larmes me monter aux yeux à cause de l'embarras. Première sortie depuis mon arrivée ici et... j'me faisais déjà disputer par une méchante dame. Les infirmières de l’hôpital me manquaient, elles étaient si gentilles, elles. En plus, on ne m'avait pas encore grondé depuis ma sortie du coma. Je fixais mes pieds sans trop savoir quoi dire ni comment agir, j'avais les joues en feu ce qui ne m'aidait pas à me sentir à l'aise. J'poussais trois mangas vers la dame, les trois Samouraï Deeper Kyo en me disant que je viendrai emprunter les autres plus tard. J'me demandais si j'aurai pas eu meilleur temps de me poser dans un siège et bouquiner ici plutôt que venir subir le courroux de cette méchante bibliothécaire qui me rappelait celle du livre de Harry Potter. Madame Pince qu'elle s'appelait, si ça se trouve, c'est le surnom de Ipiu et c'pour ça qu'elle aime pas qu'on l'appelle madame ? – J'peux emprunter ces trois là, siouplait ma... Ipiu ? Et je m'appelle Isoshi, j'viens d'arriver ici, pardon si j'suis pas encore à l'aise avec les coutumes de l'établissement. J'voulais juste être poli et respectueux comme ma maman me l'a appris. Je reniflais un grand coup pour ravaler ma morve et relevais finalement les yeux vers la "punk qui n'en était peut-être pas une". Si elle me grondait encore, j'crois que j'étais bon pour fuir en chouinant. C'pas drôle, j'étais supposé être un grand maintenant, alors pourquoi les adultes me disputaient encore et pourquoi j'arrivais pas à leur tenir tête ? C'est trop'injuste ! |
## Dim 7 Fév 2021 - 17:34 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Je souris, il a beau mettre en doute mes menaces il ne m’a pas rappelée madame, c’est au fond le plus important. Sourire laisse clairement planer le doute sur mes intentions. Je ne le cramerais sans doute pas, mais je ne promets rien… Je manque de m’esclaffer de rire quand il me prend pour une kogaru. Il pousse timidement les livres vers moi après avoir manqué de fondre en larmes avec une réaction digne d’un gamin que l’on vient de réprimander. Il me fait quoi là encore ? Je soupire. Sérieusement, c’est lui qui a commencé. Il m’a appelée MA-DA-ME. Il a cherché la merde. De A à Z. Il est officiellement responsable de son sort si je le crame. Mais je suis une gentille et merveilleuse personne alors je vais garder mon calme et juste lui expliquer. « Pour être une kogaru faudrait que je sois japonaise, arrêtes de juger sur tes préjugés si tu veux survivre à Terrae, certains te cogneront avant de te mettre en garde. Retournes toi un peu, regarde la fille là, elle est naturellement rousse, à son accent elle est irlandaise, le mec blond là-bas est allemand, la fille au fond est ivoirienne. Si t’as un doute, enlève ta puce traductrice, et tu sauras qui ne parle pas ta langue et ne vient pas du Japon en général. Si tu le fais avec moi tu verras que je parle japonais mais c’est parce que j’aime parler la langue de mon interlocuteur et que je ne porte pas de puce traductrice. » J’enregistre les trois mangas au nom dit. « Tu as un numéro de téléphone portable, tu as quinze jours pour rapporter tes livres, et ça t’envoie direct un SMS pour pas que tu n’oublies. » “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Dim 7 Fév 2021 - 18:46 | ||
Isoshi Hara Messages : 36 Date d'inscription : 15/09/2020 Age : 36 Humeur : Changeante d'un instant à l'autre | Et maintenant, voilà qu'elle continue en me faisant la morale. Les préjugés c'pas bien, enfin on en a tous et je me fie à ce que m'man m'a appris. Ipiu était donc pas japonaise ? Oui, ça expliquait son look. Elle ne se vexait même pas pour le kogaru et semblait même trouver ça amusant. Mais du coup pourquoi mal prendre un pauvre petit "madame" ? Des menaces qu'on risquait de me cogner pour un oui ou un non... ça promet cet endroit de dingues ! Elle me montra une fille, rousse et irlandaise puis un mec blond et allemand et enfin une fille noire et "y voit rienne" ? Kesscék'ça encore ? Comme irlandaise et allemand, c'est dans quelle région du Japon ça ? J'suis nul en géographie moi madame alors me perdez pas comme ça dans vos explications ! Ipiu m'expliqua aussi qu'on avait une puce traductrice pour comprendre les autres si on parlait pas tous la même langue. HEIIIIIIIIIIN ? J'ai des puces ? Normalement c'pas plutôt des poux ? Pis quand est-ce qu'on m'a refilé ça ? Et comment je l'enlève ? Du coup, elle savait parler japonais et j'imagine d'autres langues comme elle disait ne pas avoir de puce. Me revint à l'esprit cette histoire de puce, me semble qu'on m'en avait parlé à l'hôpital par la nana qui m'avait proposé de venir à Terrae... ça m'était déjà complétement sorti de la tête. Elle enchaina pour me demander mon numéro de téléphone et m'expliquer que j'avais quinze jours pour les ramener sinon je recevrai un SMS pour pas que j'oublie. D'accord, j'pense les ramener en fin de journée, grand max demain... Ma soirée promettait d'être ennuyeuse si je peux prendre que trois mangas par trois. Je lui tendis mon téléphone avec mon numéro affiché pour qu'elle le recopie. – Monde de dingues n'empêche... Enfin c'est peut-être ça que ici ? Des poux traducteurs ! Cinglés... si j'avais dormi plus longtemps, z'auraient eu le temps d'inventer quoi d'autres comme truc loufoque ? disais-je dans un murmure plus pour moi-même. Et sinon m'adame, c'est dans quel région les allemands et y voit rienne ? Pis c'quoi des initiés ? J'suis là depuis hier et on m'a encore rien expliqué ! Je marquais alors un blanc. J'avais le sentiment d'avoir oublié un truc... Ou alors avais-je dis un truc en trop ? J'haussais les épaules, si j'avais oublié : c'était probablement pas important. Ah si !! La politesse Iso, fais-y attention ! – Désolé pour mes questions, ça serait très aimable de votre part que de m'expliquer. S'il vous plaît, lâchais-je en m'inclinant devant Ipiu par marque de respect et en guise d'excuse. |
## Lun 8 Fév 2021 - 20:07 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Il a l’air vraiment paumé, et j’dois avouer que ça me perturbe. Un truc colle pas vraiment entre sa tête de psychopathe et ses réactions… Etranges ? C’est pas le mot qu’il me faut, non le mot ça serait plus puériles. Le terme semble coller à la perfection, mais justement ça ne semble pas coller au gars. J’veux dire il me dépasserait de trente bons centimètres si on était debout, et comme dit il a une gueule de sérial killer. Ok attends c’est quoi ces questions, qui est allé le chercher ?? ATTENDS NON C’EST PAS CA LA QUESTION : LA QUESTION C’EST EST-CE QU’IL M’AURAIT PAS ENCORE APPELEE MADAME ? IL SE PREND POUR QUOI IL VEUT MOURIR ? Mes yeux lancent littéralement des éclairs dans sa direction. Comment-ça mon rôle de master d’aider les jeunes arrivants ? IL M’A APPELEE MADAME. Ok Ipiu TU TE CALMES ! MAIS IL M’A APPELEE MADAME !!! Et ça se finit en facepalm parce que vraiment, parfois c’est la chose qui exprime le mieux ma lassitude. « Les initiés c’est ceux qui viennent de recevoir leurs pouvoirs, la côte d’Ivoire c’est un pays d’Afrique, l’Allemagne un pays d’Europe, et tu m’appelles encore une fois madame et j’te permet plus d’emprunter de livres ici pour une durée indéterminée. » J’ferais pas ça voyons… Non mais si, avec les gamins qui n’ont aucun instinct de survie c’est comme ça qu’il faut monnayer, tu fais d’la merde je te prive d’un truc cool et m’est avis qu’il aime les mangas vu le tas qu’il a ramené. Je peux difficilement me tromper sur ses centres d’intérêts. Attends, stop, quoi ? Pourquoi j’le traite comme un gamin ? “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Mer 10 Fév 2021 - 0:42 | ||
Isoshi Hara Messages : 36 Date d'inscription : 15/09/2020 Age : 36 Humeur : Changeante d'un instant à l'autre | Face à mes questions la bibliothécaire se frappa le front avec sa main, apparemment je la fatiguais ou l'agaçais voire les deux. Juste avant, j'avais ressenti comme une tension et un malaise m'envahir mais ce sentiment semblait se dissiper... sûrement une impression, j'me fais des idées. Reste qu'elle ne semblait pas trop commode, j'avais mal choisis ma bibliothèque et la personne à qui poser des questions. Si elle pouvait juste me filer les mangas et je me tire rapidement sans attendre, ça m'évitera tout problème. Les initiés sont ceux qui viennent de recevoir leurs pouvoirs. Ah oui, dis comme ça, tout prend sens ! Mais où avais-je la tête, c'était pourtant évident ! Wait... Whaaaaat ? Des pouvoirs ? Mais elle a manger la moquette et fumer trop de champignons là, non ? Quoique... me semble qu'on m'avait dis qu'en venant ici, on m'apprendrait à combler mon vide intérieur mais aussi à développer des capacités particulières... genre de la magie ? On est des sorciers ? Genre ici au lieu du hibou qui t'apporte ta lettre pour Poudlard, on t'envoie un semi-remorque dans la gueule pour ton admission ? TOUT CECI N'A AUCUN SENS ! Ils sont tous barrés ! Des capacités spéciales, des pouvoirs, de la magie, des puces traductrices et des poux télécommandés qui tirent des rayons par le cul t'en qu'on y est ? Bref, je pris une longue inspiration pour ne pas exploser et pouvoir continuer d'écouter madame la bibliothécaire. l'ivoirienne venait en fait d'Afrique, l'Allemagne c'était en Europe. Ok, j'crois j'avais appris ça à l'école, oui maintenant qu'elle le dit j'ai vu ça vite fait en géo. Elle termina sur une note moins joyeuse, montrant son vrai visage, le sadisme a l'état pure : me priver l'emprunt de mangas à vie si j'osais encore l'appeler madame. Sérieusement ? Et c'est moi qu'on envoyait voir une psy car je sortais du coma et j'avais perdu mon enfance, mes parents et plus de dix ans car je végétais ? Elle, c'est un abonnement hebdomadaire dont elle a besoin pour parler de sa crainte de vieillir. Elle assumait son âge encore moins que moi. Pour le coup, je me sentais presque mature face à elle, ses menaces et son chantage. Ouais... déconnons pas non plus... – Scuzez moi d'être poli, ma mère m'a apprit a dire "madame" à toute femme qui n'est plus une enfant afin d'être respectueux. À peine avais-je finis ma phrase que j'écarquillais les yeux en grand. Si comme je le soupçonnais, elle n'aimait pas qu'on parle de son âge, je venais de un strike sur le sujet tabou. Elle allait vraiment me cramer, me tabasser, me jeter de hors, voire même pire : me laisser partir sans mes mangas. Je lorgnais alors vers les livres poser sur le comptoir, cherchant la meilleure tactique pour me jeter dessus avant qu'elle ne réagisse pour ensuite quitter les lieux en quatrième vitesse. Ou alors... la tactique qui fonctionnait bien avec les infirmières ? Quoiqu'elles savaient que j'avais perdu mes parents, que j'étais un gamin dans un corps d'adulte, c'était facile d'en profiter et jouer de leurs pitiés... serait-ce envisageable ? Aurai-je le talent, la prétention de toucher l'âme damnée de cette ignoble cerbère déguisé en bibliothécaire ? ... Challenge accepté ! Je m'inclinais en avant, mon front venant presque frapper le haut du comptoir en hurlant un "Désolééééééé". Je me redressai alors, les yeux brillants de larmes, en tout cas j'essaie ! – Pardon ! Tout ceci est encore nouveau pour moi ! Y a même pas deux jours, j'étais encore à l'hôpital, une semaine et demi avant, on m'a apprit à mon réveil que mes parents étaient morts et que j'étais resté dans le coma durant... merde, j'ai oublié combien d'années !! Réfléchis Iso, RÉFLÉCHIS ! (blague de l'auteur qui lui, a réellement oublié et a du aller relire sa propre présentation...) QUINZE PUTAIN DE LONGUES ANNÉES !! Les mots sortirent bien plus fort que je ne l'aurai voulu, frustration quand tu nous tiens... On m'a dit qu'en venant ici, j'apprendrai à combler ce vide. J'me doute bien qu'on me rendra pas mon enfance, ni mes parents mais que j'apprendrai à vivre avec, de vrais larmes coulaient cette fois après celles de crocodile. On m'a parlé aussi de capacités mais... Rien sur des PUTAINS DE SUPER POUVOIRS DE SUPER HÉROS !! D'un coup mon regard changea. J'peux emprunter les My Hero Academia en plus de ces trois là, siouplaît ? Je marquais un temps d'arrêt, laisser à la dame le temps de profiter de tout mon talent de comédien, d'avoir touché le plus profond de son âme ! Ou pas, elle a peut-être pas d'émotions. Reste que j'étais fier de moi. Je fit pour finir un sourire plein d'excuse avant de me souvenir que j'avais des bandages sur toute la partie inférieure du visage pour dissimuler la cicatrice de l'accident. Bon baaah tant pis pour le sourire, espérons que mon speech aura été suffisant sinon adieu, c'était une chouette vie... Nan mais que dalle !! J'en ai même pas vécu la moitié ! J'refuse de mourir ici et surtout pas de la main d'une folle ! |
## Mer 10 Fév 2021 - 12:49 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Les japonais et leur politiquement correct. Et si j’voulais qu’il m’appelle monsieur ? Sérieusement, c’est débile, mais c’est pas le plus con que j’ai vu faire par une mère japonaise, Erik m’en a raconté des vertes et des pas mures. Je soupire. « Et bien moi je t’ai dit de m’appeler Ipiu, et c’est tout sauf poli d’appeler quelqu’un d’une manière dont il n’a pas envie. » Si je t’appelle Isokaka ça te fera pas kiffer j’pense ? Non mais pourquoi j’me retrouve à expliquer ça à ce gam… Ok non mais c’est pas un gamin, il mesure au bas mot trente centimètres de plus que moi et j’vous rappelle son regard de meurtrier psychopathe ? Bref. Qu’il se casse avant que je m’énerve réellement. Parce qu’avec ses histoires il commence à m’agacer. J’écoute son petit speech, et s’il était pas aussi fier de lui, peut-être que je pourrais le croire. Son histoire donnerait sens à cette image de gamin qu’il laisse entrevoir. S’il s’agissait réellement d’un gamin aussi bien éduqué qu’il le prétend, il y a un paquet de putains qui rendent son discours de moins en moins plausible alors qu’il progresse dedans. J’attrape les mangas qu’il a laissé sur le présentoir et les pose sur une petite déserte à roulettes qui nous sert pour les retours et livres à ranger. « C’est trois livres et pas plus. Si tu n’as pas compris le truc avec les pouvoirs à Terrae, sache que je sais que tu essaies de m’apitoyer, ce qui est déplaisant et dangereux. Je n’aime rien de moins que les mensonges, je te laisse donc le choix entre partir maintenant ou finir de m’énerver. » Mec apitoyer une meuf en fauteuil roulant avec une cicatrice, t’as réellement cru que ça allait passer ? Choisi mieux tes mensonges à l’avenir. Vraiment. “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Jeu 11 Fév 2021 - 0:52 | ||
Isoshi Hara Messages : 36 Date d'inscription : 15/09/2020 Age : 36 Humeur : Changeante d'un instant à l'autre | Bon, elle en démordait pas : fallait l'appeler par son prénom et surtout pas madame, c'était aussi immature que... ouais, que moi. Enfin comme on dit : ce que femme veut... J'ferai donc attention mais ça serait bien aussi qu'elle ne soit pas aussi intransigeant, ça arrive de se tromper surtout quand on a l'habitude de dire un truc que justement là, on ne doit pas dire. Pis entre nous, sincèrement : ne se délectons pas de braver les interdits ? On veut ce qu'on ne peut avoir, on désire ce qui nous est refusé. C'est humain et ça même un gosse comme moi l'a compris. Comme le fait de pouvoir emprunter si peu de mangas, c'est humain d'espérer en prendre plus. Enfin, ce genre de débat intérieur ne me mènera nul part, je notais cependant que j'étais doué pour la philosophie ou la rhétorique ou les deux ou un truc dans ce genre dont j'ignore le nom. J'me demande d'ailleurs où j'ai appris ça et comment j'ai ce genre de pensées. Bref, je m'égare, encore. Mon allocution ne touche pas le public, j'le savais mentir en utilisant trop de vérité ne devient pas plausible, les émotions s'y mêlent et ça ne ressemble plus à rien. Enfin, mentir... c'est un bien grand mot, c'était plus raconter la vérité avec dérision pour se mentir à moi-même sur l'importance des choses que j'ai perdu. Évoquer ma mère morte me nouait l'estomac, dire que je ne reverrai jamais mon père me donnait le tournis. Penser à ma sœur qui a tant souffert, me faisait trembler les jambes jusqu'au point où j'en venais à douter qu'elles puissent supporter mon propre poids. Mais pour vaincre toutes ces douleurs, toutes ces pertes, il me suffisait de penser à une seule chose : moi. Vingt trois ans officiellement, n'en ayant vécu que huit soit même pas la moitié. J'avais le sentiment qu'on m'ait volé ma vie, qu'on a mit en pause la cassette dans le magnétoscope et des années plus tard, on m'en ait sortit en déchirant la bande. Ainsi visionner le film dans sa totalité serait impossible, pas moyen de rembobiner non plus pour reprendre. Juste devoir vivre dans un monde qui n'est pas le mien, voir l'avancée technologique, voir ma frangine être une femme handicapée alors que le souvenir que j'en ai c'est elle qui apprend à marcher encore en couche culotte. Oui, penser à ces années perdues était le meilleur moyen pour que je ne ressente plus rien, hormis un trou béant dans lequel mes pensées, mes envies, mes rêves s'engouffraient pour y disparaitre. L'avantage, c'est que dans cet état, il venait facile de tourner le reste en dérision, de passer du coq à l'âne : rien ne me touchait vraiment alors pourquoi m'attarder sur un détail ? L'important : c'était de vivre chaque instant à fond, comme si c'était le dernier. Car on peut me voler encore quinze ans, trente ou même encore plus d'années... en sortant d'ici, une voiture pourrait me faucher et m'arracher la vie. Pourquoi pleurer sur un passé que j'ignore car je dormais alors que je dois garder les yeux grands ouverts pour voir la suite ? Elle termina sèchement que c'était trois livres et pas plus. Elle disait aussi savoir que je tentais qu'elle s'apitoie sur mon sort et c'était lié au pouvoirs de Terrae. Hein ? Elle peut lire dans ma tête ? Heureusement que j'ai pas maté son décolleté ! Merde, peut-elle savoir que je viens de penser à mater dans son décolleté ? Est-ce qu'elle pense que je pense à ce qu'elle pense ? WOW ! Calmes toi bordel, ça veut pu rien dire là ! Elle disait détester les mensonges et que j'avais le choix entre partir ou continuer de l'énerver. Tsss... ces adultes. Pourquoi ne comprennent-ils rien ? À croire qu'ils ont oublié en grandissant. La vérité sort de la bouche des enfants, c'est un fait. Pourquoi les gosses mentent alors ? Pour cacher quelque chose , une douleur ou de la honte voir de la colère. Je tirai machinalement sur mon bandage pour bien le serré, je n'avais pas envie qu'elle ou quelqu'un d'autre ne voit mon menton. J'faisais souvent ça quand j'étais gêné ou énervé, enfin peut-on vraiment parler d'habitude en deux semaines d'existence ? Je m'inclinais alors mollement en guise d'excuse silencieuse. Je pris mes trois mangas pour les ranger dans mon sac avant de me tourner vers la déserte et y prendre tous les mangas que j'avais emmené. – J'suis peut-être malpoli, menteur ou ce que tu veux d'autres mais on m'a apprit à ranger mes affaires quand on foutait le bordel. En me penchant pour ramasser tous les mangas, je remarquai enfin un détail qui était passé inaperçu jusque-là. Ipiu la bibliothécaire au sale caractère était en fauteuil roulant. Cette vision m'arracha une larme car elle me fit penser à ma petite sœur. Cette idiote me manquait déjà finalement. J'aurai mieux fait de rester à l'hôpital, de rentrer chez mon grand-père. Reste que même si Ipiu avait ça en commun avec ma sœur, les deux étaient très différentes : l'une arrivait à comprendre les sentiments de l'autre. – J'comprends qu'être en fauteuil soit pas facile et qu'il faut sûrement compenser avec son caractère. Ma sœur s'est battue à ce qu'elle m'a dit pour réussir à remarcher. Mais la connaissant, elle n'aurait jamais été si méchante avec les autres. Enfin, avant de juger faut être capable de se mettre à la place des autres pour comprendre ce qu'ils ressente. C'qui n'est clairement pas mon cas : faudrait déjà que je sache ce que je ressens... si j'ai menti, t'as qu'à demander à lire mon dossier : Isoshi Hara, voir ma psy ou... oh et pis on s'en fou. Je tournais les talons sans attendre une réponse. Qu'elle me crame, m'interdise de prendre des mangas, je rangerai ceux-ci et je partirai... À pieds d'ici à l'hôpital y en a sûrement pour un moment, mais marcher me fera le plus grand bien. J'l'avais tutoyé aussi, non ? Bah, elle tenait tant à ce que je l'appelle par son prénom, comme ça c'est bien. Pis pas facile de garder une forme de politesse quand on se fait engueuler... |
## Jeu 11 Fév 2021 - 20:16 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | Il m’a fallu du temps pour percuter. Faire le lien. Je dois user de je ne sais pas exactement quoi qui me permet de rester impassible. Je sais très exactement qui il est, mais j’avais décidé de l’ignorer. Ca faisait des semaines que je ressentais son Appel. Des semaines que je n’en dormais plus la nuit. Qu’il était là, bien trop présent dans ma vie, me fatigant, m’éreintant, alors qu’après avoir fait des recherches on s’était rendu compte qu’il était dans le comas… Le jour où il en était sorti la pression s’était relâchée avant de revenir, plus forte, plus présente. J’avais laissé les voyants s’en occuper et je n’étais même pas allé le voir. C’était la première fois qu’un Vide était aussi présent. J’avais peur de découvrir à quoi il faisait échos. J’avais peur que mes failles ne se fassent plus profondes. Peur de me briser maintenant. « On sait tous les deux où se situait le mensonge. » Je souris. Mes pouvoirs agissent sur moi, colmatant ce qu’il reste à colmater alors que mon esprit prend conscience de nos similitudes, les rejette et les accepte à la fois. Je garde le sourire. Mon calme n’est que façade et mes pouvoirs l’amplifient pour que mon sourire reste inébranlable. « Arrêtes de te cacher derrière ce que tu as vécu, ici tout le monde a une histoire, tout le monde a perdu quelque-chose d’important. Cela ne fait pas de toi quelqu’un d’unique ou de spécial, c’est ce que tu fais maintenant qui te rendra unique ou spécial. Être en fauteuil roulant ne me donne pas le droit d’être méchante, je me l’accorde toute seule. Avoir souffert, ou souffrir ne t’accorde pas plus de droits. » Et je sais bien mieux que toi ce que tu ressens, et j't'assure que j'aime pas le ressentir. A nouveau. “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Dim 14 Fév 2021 - 15:22 | ||
Isoshi Hara Messages : 36 Date d'inscription : 15/09/2020 Age : 36 Humeur : Changeante d'un instant à l'autre | Décidé à rentrer chez lui, Isoshi se dirigeait pour l'instant vers le rayon manga pour y ranger ce qu'il avait prit avec l'espoir de les emprunter. Les trois dans son sac ? Il les lirait durant le voyage et pourra sûrement les renvoyer par la Poste. Enfin restituer les livres n'était pas sa priorité contrairement à cette envie de rentrer, de voir sa famille. Ce dernier mot le fit défaillir, il senti ses jambes trembler et ses bras eurent de plus en plus de mal à tenir les mangas qu'ils portaient. Il n'en avait plus de famille, la sienne avait volé en éclat. Jamais il ne reverrait le sourire de sa mère, jamais il entendrait son père le gronder. Pendant un instant, le gamin pensa qu'il allait vomir ses tripes mais cette sensation se changea en une douleur sourde qui se contentait de jouer avec son estomac et ses entrailles. Ipiu aussi semblait avoir changé de comportement, elle semblait moins agressive et perdue dans ses pensées. Ses mots étaient moins incisifs mais toujours plein de reproche quand elle dit au garçon qu'elle savait tout comme lui où se situait le mensonge. Isoshi se figea un instant, cogita à ce qu'il avait dit. Tout était vrai, il avait juste tenté d'y ajouter un côté théâtral pour amadouer son interlocutrice. Jusqu'à présent, cette technique fonctionnait bien mais c'était à prévoir que tôt ou tard, les gens seraient moins enclin à avoir pitié de lui. La bouche sèche, les mains tremblantes, il remit les ouvras un à un dans le rayon. Il ne savait pas quoi dire ni quoi penser. Juste l'idée de fuir, de rentrer se jeter dans les jupes de sa sœur dominait son esprit. Dire qu'elle était plus jeune que lui mais depuis son réveil, il la voyait comme une femme forte, comme un substitut de mère... C'était d'un pathétique et lui même en avait conscience. Affichant un sourire la bibliothécaire poursuivit en expliquant qu'il était inutile de se cacher derrière ce qu'il avait vécu car tout le monde ici était dans la même situation. Tous avaient souffert, tous avaient perdu quelque chose. Il n'était pas spécial ni unique mais ses actions à venir pourraient l'orienter dans ce sens. Elle disait aussi ne pas se cacher derrière son handicape pour être méchante et que souffrir n'accordait pas tous les droits. Isoshi posait le dernier manga sur l'étagère, les mots qu'il venait d'entendre résonnèrent un instant dans sa tête sans qu'il parvienne vraiment à les comprendre ou surtout à savoir quoi en faire. Il fixa un instant ses chaussures, ravala ses larmes avant de se frotter les yeux d'un revers de main maladroit. – J'veux pas être spécial ni unique. J'veux juste être... qui j'étais... je veux juste avoir huit ans et rentrer à la maison avec mes parents. Vos pouvoirs, vos trucs d'initiés je m'en balance, j'ai rien demandé de tout ça. J'veux juste... les mots se perdaient dans sa gorge alors que ses larmes affluaient de plus en plus. J'veux juste revoir ma maman et mon papa. À ses mots, les vannes cédèrent et Isoshi se mit à pleurer à grandes larmes. Au même moment, ses jambes décidèrent qu'elles en avaient marre de le soutenir. Il s'écroula pour tomber à genoux, des pleures s'échappèrent de sa gorge pendant que son poing heurtait le sol avec frustration. Même s'il frappait à s'en briser les phalanges, la douleur ne serait pas suffisante pour ne serait-ce qu'atténuer celle qui lui déchirait les tripes. – J'essaie de garder le sourire, de faire genre tout va bien. Mais c'pas vrai, comment ça pourrait aller ? Qui va me rassurer le soir alors que j'ai peur du noir ? Qu'est-ce qui me dit que si je m'endors, je ne vais pas encore me réveiller dans des années pour apprendre que des gens que j'aime sont encore morts ? Qu'est-ce que je dois faire ? C'est trop dur... C'était le retour à la case départ comme après quelques jours où il avait repris connaissance à l'hôpital, à ce fameux moment où le médecin avec sa sœur avaient décidé de lui expliquer l'horrible vérité sur ce qui c'était passé. Isoshi voulait faire cesser la douleur, arrêter ses larmes mais il ignorait comment. Il avait envie de mourir pour échapper à tout ça. |
## Dim 14 Fév 2021 - 17:10 | ||
Ipiu Raspberry Messages : 3723 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 29 Emploi/loisirs : Euh... Ecrire ? Humeur : Vous connaissez le syndrome de la cocotte minute ? Bah voilà. sous pression et prête à exploser ! | "C'est pas parce que c'est difficile que ça n'en vaut pas le coup." Je me rapproche de lui en roulant doucement, il craque et je crois que je préfère ça à quand il essaie de m'apitoyer. Je déteste qu'on essaye de me manipuler, c'est viscéral. Certaines cicatrices même des années plus tard, même guéries, un jour peuvent tirer un peu. Je l'enveloppe de douceur et de calme pour qu'il arrête de se faire du mal en tapant par terre. C'est aussi les émotions que je m'impose pour ne pas me faire trop mal non plus. J'ai surmonté mon vide, mais être confronté à quelqu'un qui en a un si similaire... Et bien, ça tire un peu. Je pourrais lui dire que je comprends à quel point c'est dur de grandir sans ses parents. De vivre toute une vie sans eux alors qu'on n'était encore qu'un enfant. De perdre sa famille et de n'en retrouver qu'un membre écorché par la vie bien des années plus tard. Je connais tout cela. Je l'ai vécu. Seulement il ne veut pas qu'on lui dise qu'on comprend, il veut qu'on lui dise que ça ira mieux... Et ça je ne peux pas lui promettre. "Tu dois vivre, te faire des amis, avancer. Pas parce que c'est ce que tes parents auraient voulu, mais parce que c'est ce que tu te dois. T'as perdu quinze ans ? C'est moche, mais ça ne veut pas dire que tu dois en perdre encore une seconde parce que t'as peur de vivre." Je me penche de mon fauteuil pour passer une main dans ses cheveux. C'est jamais très évident d'être sympa avec quelqu'un qui pleure quand on peut se ramasser si on se penche trop... Sinon je l'aurais sans doute pris dans mes bras, parce que je comprends qu'il est un enfant malgré les apparences. "Et ça va pas être facile, mais je peux te promettre qu'à Terrae tu ne seras jamais seul."[/color] “- A qui la nuit fait-elle peur ? - A ceux qui attendent le jour pour voir.” ― Pierre Bottero, Ellana |
## Lun 15 Fév 2021 - 23:45 | ||
Isoshi Hara Messages : 36 Date d'inscription : 15/09/2020 Age : 36 Humeur : Changeante d'un instant à l'autre | En valoir le coup... Mais quoi qui en vaudrait la peine ? Isoshi a beau y réfléchir, il ne voit pas. Il n'a aucune idée de ce qui pourrait valoir la peine de vivre. Il avait tout perdu ou presque et son grand-père lui avait dit quelque chose de similaire : tu es encore jeune, ta vie est devant toi. Sauf que pour lui, s'étendait derrière un ravin et devant un chemin escarpé, rien de bien réconfortant en somme. Ipiu s'était rapprochée et avait attrapé doucement la main du garçon pour qu'il cesse de frapper le sol. Le comportement de la bibliothécaire avait changé du tout au tout, il émanait d'elle bien plus de douceur et de sympathie à présent. Un silence s'installa mais il avait quelque chose de réconfortant pour le gamin. Une simple main tendue lui faisait un bien fou. Son cœur se calmait lentement, ses larmes cessèrent de couler. Il n'allait pas mieux mais la crise était passée. Allaient maintenant venir les mots réconfortants habituels : il faut du temps mais ça passera, je comprends ce que tu ressens, tu trouveras des gens que tu aimeras autant. Les clichés qu'on sort à quelqu'un qui ne va pas bien sauf qu'on ne veut pas entendre ça, on voudrait la preuve en tout cas que ça sera vraiment le cas. Ipiu lui disait qu'il devait vivre, se faire des amis pour avancer. Elle prenait peut-être des cours de psychologies en plus d'être bibliothécaire pensa le garçon car sa psy lui avait dit la même chose. Mais elle poursuivit en précisant qu'il ne devait pas le faire pour ses parents mais car il le devait tout simplement. Elle avait raison, ses parents auraient détesté le voir dans cet état, c'était encore difficile de vouloir avancer pour lui-même mais le faire en mémoire à sa famille, ça, il pourrait peut-être. Oui, elle venait de lui dire le contraire mais c'est un gosse, il va au plus simple ! Perdre quinze ans c'était moche mais à présent se cacher derrière sa peur lui ferait encore perdre du temps. Isoshi pensait vivre chaque seconde comme la dernière mais c'était trop négatif : l'idée de ne plus être là la seconde suivante était trop présente. Il devait juste vivre, avancer, sourire en simple : être heureux. Sauf qu'il avait perdu le mode d'emploi qui expliquait comment faire. L'avait-il seulement déjà eu ? Non... personne ne l'a, tout le monde tâtonne et trouve petit à petit à sa façon. Elle se pencha pour passer une main dans les cheveux du garçon qui n'en était plus un. Isoshi se redressa un peu, non pas car il voulait être cajolé mais il craignait qu'elle ne bascule de son assise, ce qui aurait été... dramatique. Il eut une sorte de hoquet entre deux sanglots, un rire étouffé en imaginant Ipiu faire un vol plané et lui tomber dessus car le fauteuil aurait basculé. Il y avait donc de l'espoir : s'il parvenait à penser à des conneries dans les pires situations alors il pourrait encore avancer et approcher lentement du bonheur. Ou au moins déjà jusqu'à retrouver un semblant d'équilibre. Ipiu termina en disant que ça ne sera sûrement pas facile, ça il s'en doutait. L'inverse était probablement impossible même. Il redressa la tête, croisa le regard de cette fille aux allure de kogaru -c'vrai qu'elle faisait un peu punk, enfin si on enlevait le fauteuil roulant- et lui fit un sourire. Ses bandages masquaient la partie inférieur de son visage mais ses yeux souriaient, c'était suffisant pour le moment. À Terrae, il ne serait jamais seul donc ? C'était rassurant, un peu enfin peut-être. – Vous... avez tous vécu un truc similaire donc ? Il renifla un grand coup pour ravaler ses sanglots. C'était un grand maintenant et les vrais hommes, ça ne pleure pas ! Merci Ipiu, t'es gentille finalement. Désolé d'avoir dit tu étais méchante, et pour t'avoir appelé madame, il regretta la fin de sa phrase. Ça va mieux ! C'était un gros mensonge, il se sentait toujours mal mais il avait reprit pieds. Douloureux mais supportable et pour le moment, il faudrait s'en contenter. Comme on dit : faute de mieux, faudra s'en contenter. Il essuya d'un revers de manche ses yeux et son nez, ses bandages trempés de larmes et de morve lui collaient à la peau, ça n'avait rien d'agréable. Isoshi attrapa la main de Ipiu qui passait dans ses cheveux pour la repousser lentement, un geste simple, doux qui ne la rejetait pas mais qui se voulait rassurant : ça va mieux. Il se releva lentement, fut prit pendant un instant de vertige, ferma les yeux et inspira un grand coup. Il compta jusqu'à quatre puis souffla et compta de nouveau. La psy lui avait donné cette exercice de respiration quand ça n'allait pas. C'était un peu tard, plus utile à faire durant la crise certes, fallait-il encore y penser à ce moment là. – Et... pour parler d'un truc plus cool... T'as donc des pouvoirs ? Tu peux VRAIMENT me cramer ? Cette fois, ses yeux brillaient de curiosité, il avait réussi à se recentrer sur autre chose. J'peux voir ? Tu peux m'expliquer ? Donc moi aussi j'en aurai ? Quand et comment ? T'es ici depuis longtemps alors ? L'avantage avec les gosses ? Une attention proche de zéro, passer d'une émotion à l'autre pour un oui ou pour un non. Isoshi ne s'en rendait pas compte mais c'était actuellement sa plus grande force de caractère même si certains spécialistes parleraient d'un risque de bipolarité... |
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